Re: [12 Septembre 1597] Le baptême de Ludovic

par **Cassandre Velasquez** Lun 24 Juin - 16:34

[12 Septembre 1597] Le baptême de Ludovic - Page 2 Bastie21

Bastien Sicognac, 36 ans, intendant au Lupanar

Bastien pestait.

Un des fidèles venait de se retourner et regardait dans sa direction. Il ne semblait suspicieux. le nez en l'air, l'homme dévisageait une statue de la Vierge et paraissait s'ennuyer. Le sermon du père d’Anjou durait trop longtemps à son goît. Il n'avait qu'à venir ! Lui ne se rendait jamais à l'église, surtout pendant les messes ! Il patienta un moment avant de voir l'intrus se retourner enfin.

Bastien, anxieux, guetta toujours.

Pouvait-il y aller cette fois ?

[lancer de dé : Bastien peut-il sortir sans croiser un regard qui risquerait de l'apercevoir ?
réussite : oui échec : non]

par **Fatum** Lun 24 Juin - 16:34

Le membre 'Blanche des Roses' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Audace' :
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par **Cassandre Velasquez** Lun 24 Juin - 16:39

Bastien Sicognac, 36 ans, intendant au Lupanar

Ce maudit intrus venait encore de se retourner ! Ne pouvait-il pas rester sa place ? Quel insupportable mal élevé, incapable de tenir sa place. Bastien étouffa sa colère et se focalisa sur l'objectif. Il patienta jusqu'au l'intrus daigne enfin regarder vers l'autel.

Craintif, Bastien guetta à nouveau. Cela allait-il ?

[lancer de dé : Bastien peut-il sortir sans croiser un regard qui risquerait de l'apercevoir ?
réussite : oui échec : non]

par **Fatum** Lun 24 Juin - 16:39

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'Audace' :
[12 Septembre 1597] Le baptême de Ludovic - Page 2 35cf00b9d55fe5f3e5705a5c8d75e33d

par **Fatum** Lun 24 Juin - 16:42

[Intervention MJ. Avec les deux lancés de dé de Bastien, comme le premier est un "échec", un / des joueurs peuvent l'avoir remarqué vite fait mettre une perruque au fond de l'église au détour d'un coup d’œil]

par **Cassandre Velasquez** Lun 24 Juin - 16:45

Bastien Sicognac, 36 ans, intendant au Lupanar

Satisfait de voir ce maudit intrus rester à sa place, Bastien quitta enfin la colonne et s'avança vers la cible en passant cependant par derrière. Il arriva vers lui dans son dos. La main dans sa poche, il sortit rapidement une fiole contenant une potion soporifique et en versa avec générosité dans son mouchoir pour l'appliquer contre le nez de Tristan. Il ne restait plus qu'à attendre que le garçon s'endorme pour l'envelopper de son manteau et l'emporter en prétendant que c'était un enfant malade qu'il conduisait au plus vite au médecin

Son regard se posa alors sur Cassandre près de lui qui le contemplait, tétanisait. il lui adressait un sourire véritable. De reour a lupanar, il saurait l'apaiser.

par **Le Cent-Visages** Lun 24 Juin - 17:12

[12 Septembre 1597] Le baptême de Ludovic - Page 2 Trista35

Tristan, esclave, 15 ans

Les yeux baissés au sol, mortifié, Tristan s'écarta de la petite Dame quand elle se défit de lui. Il s'étonna cependant de l'entendre demander pardon. Pourquoi ? L'esclave allait s'en enquérir quand soudain, une main solide lui attrapa la gorge et une autre plaqua un mouchoir imbibé contre sa bouche et son nez. Il se débattit, voulut crier mais en vain, comprimé qu'il était par ce bâillon. Plaqué contre le torse d'un homme, il ne vit même pas qui l'agressait. Ses yeux écarquillés cherchèrent la silhouette de la petite Dame, mais un brouillard opaque voilait déjà ses pupilles. Il suffoqua. Un alcool fort envahissait ses narines et tapissait ses poumons.
Sa tête roula sur sa poitrine et dans un long soupir, il tomba endormi, vidé de ses forces.

par **Cassandre Velasquez** Lun 24 Juin - 17:18

Bastien Sicognac, 36 ans, intendant au Lupanar

Satisfait de constater que le petit invalide était enfin sous sa coupe, Bastien esquissa un rictus qui marqua son triomphe puis retira rapidement son manteau et le recouvrit. Il feignit de toucher son front, simulant un temps de réflexion, puis saisit le corps inanimé entre ses bras, celui-ci entièrement recouvert du vêtement. Rien ne dépassait, sauf les pieds. Il quitta ensuite à toute hâte l'église.

[12 Septembre 1597] Le baptême de Ludovic - Page 2 Cassan22

Cassandre, 12 ans, esclave au Lupanar

Miséreuse, Cassandre observa l'enlèvement, horrifiée d’imaginer ce que le pauvre garçon allait servir. Elle attendit de longues minutes après le départ de Bastien puis quitta à son tour l'église, la silhouette tremblante.

Spoiler:

par **Thierry d'Anjou** Lun 24 Juin - 18:37

Malgré sa concentration, Thierry prêtait de temps en temps un regard vers les fidèles installés sur les bancs. Il couvait ses deux petits qui discutaient en toute innocence l'un avec l'autre et cela lui remémorait cette tendre époque où Beckie et lui faisaient de même, eux aussi la main soudée soudée à celle de l'autre. L'émotion lui serrait le cœur. Peu importaient les liens de sang, les origines, il aimait ces deux enfants avec la même force.

Reportant son attention vers Irène qui lui tendait son enfant, le prêtre le prit avec délicatesse. Il le posa en douceur sur les fonts baptismaux. Sa main toucha l'eau et la bénit. il saisit ensuite les huiles et en enduisit le front du bébé. Afin d'éviter les pleurs, Thierry le chatouillait discrètement au ventre, espérant le distraire de sa surprise.

"'Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, je te baptise Ludovic !"

Il se redressa, serrant le bébé entre ses mains et sourit à Irène puis le rendit son fils.

par **Irène d'Aubeville** Lun 24 Juin - 19:15

Irène ne pouvait plus s'arrêter de sourire. Enfin. Enfin son bébé rejoignait la belle Église du Seigneur. Ludovic ne pleura même pas, l'astuce du père Thierry lui ayant juste arraché un gazouillis. Il regardait le prêtre puis retrouva avec plaisir les yeux de sa mère. Juan posa une main sur l'épaule d'Irène en chuchotant sa propre bénédiction dans sa langue solaire. Ludovic sourit à son parrain.

Joseph observait la scène, jetant de temps à autre des coups d'oeil à Claire et à Alexandre. En laissant trainer ses oreilles, il commençait à reconstituer le puzzle. Il sourit avant de regarder son neveu, ému.

Le seul qui ne partageait que peu l'euphorie restait Matthieu. Il vit vaguement un homme à l'arrière de l'église, semblant remettre sa chevelure en place, avant de revenir à son neveu. Il soupira, regrettant qu'on l'écarte ainsi. Il ne souhaitait pourtant que le bien de sa famille, il l'avait promis lorsqu'il avait lui-même donné l'extrême onction à sa mère. Il baissa la tête, dissimulant un maladroit sourire. Elle serait fière en ce jour de sa fille. Irène a toujours été un peu sa préférée, il le savait bien, même si elle aimait tout autant ses fils. Alors elle qui le regardait de là-haut devait rayonner de fierté.

Cherchant à se distraire de ses mornes pensées, il regarda sur le côté, mais ne vit pas Tristan. Il fronça les sourcils. Où était-il encore parti celui-là ? Décidémment, il ne lui causerait que des ennuis. Il fit quelques pas à reculons, le cherchant partout du regard. S'était-il donc envolé ?

par Invité Lun 24 Juin - 20:28

Alexandre s'étant enfin fait comprendre de Claire, les jumelles se retournent vers la cérémonie qui commence. Le père Thierry fait son sermon, la jeune maman présente le bébé qui reçoit le saint chrême. Sémélé est tout sourire devant cet enfant qui gigote et gazouille. Siloé suit également le déroulement de la chose, toute attendrie.
Dans un coup d’œil à la dérobée, elle remarque un drôle de personnage enfilant une perruque derrière un poteau. La jeune femme écarquille les yeux.

Sémélé. "Non mais... qu'est-ce..." (tout bas à sa sœur, en pointant l'individu) "Il s'est cru à Carnaval celui là."
Siloé (retenant un petit rire) "Si ça se trouve il prépare une animation pour le gosse."

Sa jumelle lui donne une bourrade amusée.

Sémélé. "On va voir ce qu'il fout ?"
Siloé. "En pleine cérémonie ? T'es con."

Silence. Sémélé reconnait que sa sœur a raison : il serait très impoli de bouger en pleine cérémonie et de déranger tout le monde. Tant pis pour ce drôle de bonhomme. D'autant qu'il a déjà disparu.
Un peu plus tard, alors que les siamoises se sont concentrées de nouveau sur le baptême, elles commencent à se sentir mal assises. Les bancs ne sont pas faits du tout pour leur double corps, relié quasi dos à dos. Elles essaient de se faire le plus silencieuses possible et changent légèrement de position. Alors, Siloé a la vue sur un autre pan de l'église et y découvre, consternée, le fauteuil roulant du petit esclave... vide. Elle tire une mèche de cheveux de sa sœur pour attire son attention et pointe le chariot.

Siloé. "C'est quoi ce bordel ?"
Sémélé (en agitant les doigts) "Ffffffffffft.... Euh..."

Elles s'échangent un regard déboussolé. Drôle de baptême. D'un commun accord, les siamoises décident qu'après la cérémonie, elles iront raconter ce qu'elles ont vu à qui en aura besoin. Ce n'est pas normal tout ça.

par **Alexandre** Mar 25 Juin - 9:28

Alors qu'Alexandre s'était réfugié dans ses pensées, hanté par le souvenir de sa mère et des sévices que son époux devait lui faire endurer, il sursauta quand le banc bougea légèrement. Il tourna la tête et vit les siamoises remuer à l'autre bout pour tenter de trouver une bonne position, ce qui ne semblait pas une évidence au vu de leur corps si atypique.

Alors que le jeune homme s'apprêtait à reporter son attention vers Claire, leurs regards focalisés sur un point précis le troubla. Intrigué, il observa à son tour et fut tétanisé de sa vision. Le fauteuil vide. Tristan ! Il se releva d'un coup, le cœur palpitant à toute allure. Tristan disparu.. Il s'était enfui ? Il l'avait abandonné, dégoûté par sa lâcheté ? il secoua la tête. Impossible. Pas sans son fauteuil. Quitte à s'échapper, autant prendre un bon moyen de transport ! A moins... Le souvenir de Lénius sur le parvis... Et si le troubadour avait organisé l'évasion de son ami à l'occasion du baptême ? Son cœur se serra. Il était parti sans la moindre pensée à son égard, sans se retourner. Peut-être... Peut-être que ce serait mieux ainsi. Au moins, il n'aurait plus à subir les foudres du cardinal et lui serait plus à l'aise pour manipuler son maître et attirer ses bonnes grâces.

Le cœur écrasé par la solitude, Alexandre se rassit sur le banc, oubliant de reprendre la main de sa sœur. Il se recroquevilla sur lui-même et enfouit son visage dans ses mains. Quelques sanglots étouffés s'entendirent. Il était seul. Abandonné. Lénius lui avait volé son amant etce dernier l'avait suivi sans la moindre protestation. il ne comptait plus à ses yeux.

par **Thierry d'Anjou** Mar 25 Juin - 11:15

Thierry contemplait la petite famille d'un sourire sincère. Irène était si belle avec son fils dans les bras, lumineuse comme la Sainte-Vierge avec le sien dans la même position. Si toutes les mères pouvaient être ainsi... Malheureusement, ses souvenirs d'enfance l'empêchaient d'accéder à cette illusion naïve mais pourtant ô combien plaisante.

"J'imagine que vous allez célébrer cela maintenant par une belle fête en famille."

Il lui faudrait pour sa part retourner dans son affreuse cellule dès sa sortie de l'église. Il retint un soupir. Son regard se posa vers le banc de ses enfants et remarqua Alexandre prostré. Qu'avait-il donc ? Pleurait-il sa peine pour sa lâcheté de tout à l'heure ? Il comprenait que trop bien ce pénible sentiment. Le prêtre vit alors l'absence de Tristan, disparu de son fauteuil. Son corps connu un tressautement. Par quel miracle aurait-il pu se lever et partir ? Un Saint se serait manifesté en pleine cérémonie ? Il secoua la tête. Dieu et ses alliés ne se mêlaient pas des affaires terrestres. Ils veillaient. C'était leur seul et unique rôle. Comment expliquer l'absence de Tristan ? Une fuite ? Pas seul, en tous les cas. Il songea à la silhouette de Lénius aperçue furtivement sur le parvis et retint un sourire. Le renard avait bien organisé son plan pour récupérer son ami et le mettre en sûreté. Il jeta un autre regard au cardinal qui serait bientôt furieux. Il pouvait envoyer toutes les patrouilles à la recherche de son esclave, il ne le retrouverait jamais ! Lénius était trop roublard pour ne pas avoir calculé tout au millimètre près. D'ici une ou heure deux, Tristan voguerait vers les colonies ou le Nouveau Monde, loin de Monbrina et des ennuis. Il pria pour que cette nouvelle vie se déroule dans de meilleures conditions que tout ce qu'il avait pu endurer jusque là. En soit, il avait traversé l'Enfer et s'avançait désormais vers son Paradis.

Seule la tristesse d'Alexandre ajouta une ombre à ce tableau. Il lui faudrait être bien entouré. Mais il comprendrait que pour son ami et amant, ce serait mieux pour cette fuite. il était à l'abri maintenant. Thierry reporta son attention vers Irène.

"Dites, Irène, cette fille... Cette fille que votre frère Joseph a amené avec lui. Emmenez-la avec vous, s'il vous plait, et laissez-la passer al nuit à votre domicile. Justifiez auprès de Matthieu que vous avez besoin de bras pour tout organiser correctement pour la fête puis permettez à Joseph de tout gérer.*

Son regard se posa à nouveau sur ses deux enfants. Si Irène acceptait, au moins, jusqu'à demain matin, Alexandre aurait Claire pour le réconforter. il ne serait pas seul avec sa tristesse.

par **Claire-Marie** Mar 25 Juin - 11:42

Quelque chose se passait. Claire sentait une chose se produire. Elle tourna un peu la tête, comme les jumelles. Elle n'entendait rien, pourtant, elle sut qu'il se passait quelque chose. Les jumelles semblaient savoir quelque chose. Seulement, elle n'eut pas vraiment le temps de les questionner. Alexandre lui lâcha la main. Il pleurait. Claire rechercha alors sa main et la trouva.

- Que t'arrive-t-il ?

par **Alexandre** Mar 25 Juin - 11:45

La main de Claire reconnecta Alexandre à la réalité. Il se redressa, sourit tristement à jeune fille et posa la tête contre son épaule

"Tristan... Tristan est parti. Quelqu'un... Quelqu'un l'a fait évader. il m'a... abandonné. Il ne m'aime plus. il ne veut plus rester avec moi."

Sa voix tremblait, toute faible.

par **Irène d'Aubeville** Mar 25 Juin - 12:42

Joseph vint rejoindre sa sœur pour la féliciter. Thierry interpella alors Irène. Elle consulta Juan et Joseph avant de se retourner vers lui.

- Et si vous veniez avec nous ? Nous pourrions aller manger tous ensemble à la maison.

Elle regarda alors la fille que Thierry lui indiquait. Elle nota l'attention dans sa voix. Un autre de ses enfants. Juan dut aussi le supposer car il fronça les sourcils. Irène l'incita à l'indulgence avec une main sur son bras.

Pendant ce temps, Matthieu remonta jusqu'au fauteuil vide de Tristan. Ses yeux s'agrandirent. Comment ? Quelqu'un l'aurait-il pris ? Mais pourquoi diable vouloir un infirme ? Grâce l'avait suivi, elle aussi intriguée. Elle faillit bien pousser un cri et courut vers sa mère.

- Maman ! Tristan a disparu ?

Irène écarquilla les yeux.

- Disparu ? Mais comment... Il ne serait pas parti comme ça, où a-t-il bien pu passer ?

Joseph lui aussi fronça les sourcils. Le garçon, parti ? Il se sépara du groupe pour se poster à la porte de l'église et regarder à l'extérieur. Rien...

par **Claire-Marie** Mar 25 Juin - 12:46

Claire sentit son coeur s'accélérer. Le garçon à la roue ? Son rêve se réalisait. Elle trembla légèrement tout en essayant de rester forte pour son frère. Elle soupira.

- Non... non, il ne t'a pas abandonné.

par **Thierry d'Anjou** Mar 25 Juin - 13:20

Thierry esquissa un pâle sourire à l'invitation d'Irène, touché, puis secoua la tête.

"Non, je ne peux rester. Par ailleurs, si je venais, d'autres gens suivraient, moins désirables. Ce sera mieux pour tout le monde que je ne sois pas des vôtres. "

Il songeait aux soldats qui attendaient à l'extérieur, prêt à le ramener dans cette sinistre cellule. Par ailleurs, il ne voulait pas que Claire sache cela. Jamais. Il poursuivit à voix basse très basse :

"Occupez-vous seulement de Claire et Alex, s'il vous plaît."

Brusquement, le cri de Grace le fit sursauter. Les hommes s'éparpillaient dans l'espoir de retrouver Tristan. Comment protéger habilement la fuite qu'avait si bien mise en place ce renard de Lénius ? Il réfléchit un instant puis marcha pour rejoindre d'un pas rapide le cardinal, prenant un air agacé.

"Peste ! Cela a donc recommencé ? Si je compte bien, c'est la quatrième fois qu'ion enlève un garçon insignifiant et infirme dans mon église ! Toujours la même manière : pendant une messe, alors que les fidèles m'écoutent, un garçon est retiré de son fauteuil et on ne le revoit. Je ne suis pas certain de comprendre. Je crains cependant le pire. Tristan... Comme tous ces garçons disparus.. ils ont la particularité d'être beau. ces pensées me dérangent.. Mais la perversion de certains hommes est si... Au vu de l'organisation déployée, je pense qu'un seigneur important a décidé de satisfaire ses fantasmes honteux en faisant enlever de jeunes garçons dont personne ne pleurera longtemps la disparition. N'avez-vous jamais entendu du vil seigneur de Rais ? Nous sommes peut-être en présence d'un criminel de cette nature."

Le prêtre contint son sérieux en formulant ainsi cette fausse hypothèse qui ne reposait que sur des présomptions non vérifiables. Tant de jeunes mendiants et d'anonyme disparaissaient. Tous les jours, on lui faisait parvenir au moins un corps sans aucune identité pour les derniers sacrements. Il conserva une mine austère, troublé, donnant l'impression de réfléchir au problème. Pendant ce temps, Tristan continuerait son évasion et serait loin si l'enquête déclenchée par le cardinal réussissait ensuite à prendre un complice de Lénius.

par **Alexandre** Mar 25 Juin - 13:29

Alexandre se redressa en entendant l'affirmation de Claire et la dévisagea :

"Tu.. Tu crois ? Oui.. il a dû être surpris par l'intervention des hommes de Lénius. Il n'avait ni les moyens de me prévenir ni le temps. Peut-être... Peut-être qu'il me fera parvenir un message plus tard. Oh, je l'espère. Je ne veux pas qu'on se quitte fâchés."

Son regard croisa alors le Christ étendu sur la grande croix

"Au moins, il sera sauf, loin de tous ses ennuis que je lui attire. Dis, tu as déjà pensé à fuir ? Moi.. non, je ne ferai pas. Si je suis esclave, c'est à cette place que je dois être. J'ai commis des délits. La justice m'a puni. C'est ainsi que les choses se font et doivent être. Sinon il ne servirait à rien d’être honnête si les mauvaises actions n'étaient pas punies."

par **Claire-Marie** Mar 25 Juin - 16:36

Claire se rapprocha doucement de son frère.
.
- Je... je ne sais s'il est vraiment loin des ennuis. Je...

Elle chercha ses mots. Pouvait-elle lui dire ? S'il était de sa famille, il comprendrait. Elle se pencha vers lui.

- Je peux te dire un secret ?

par **Irène d'Aubeville** Mar 25 Juin - 16:46

Irène hocha la tête à la réponse de Thierry. Elle avait si vite oublié cette histoire. Elle affirma avec aplomb.

- Nous viendrons vous aider s'il y a un procès. Vous sortirez, j'en suis sûre.

Au cri de Grâce, tout le monde se figea. Irène cherchait dans tous les coins où Tristan pouvait bien être. Matthieu écarquilla les yeux à l'intervention de Thierry. Enlevé ? Mais il ne manquait plus que ça ! Comment allait-il expliquer cela au pape. Il se passa une main rageuse sur le visage. Et qui ? Bon, au moins ce jeune inconscient n'avait pas été jusqu'à s'enfuir. Et il lui restait toujours l'autre. Le cardinal chassa les considérations de Thierry de la main. De toute façon, que lui restait-il à faire ici. Il se décida à se rendre en ville, peut-être pour chercher des indices.

Joseph fut tenté de faire comme son frère, mais préférait ne pas abandonner Irène à l'angoisse. Il resta alors près du petit groupe, tout en observant Claire et Alexandre. Il se décida surtout à rassurer sa soeur.

- Allons, le garçon n'aurait pas filé sans rien dire. Il a peut-être juste fait une rencontre mais on va le retrouver.

par **Alexandre** Mar 25 Juin - 16:47

Claire semblait pessimiste au sujet de l'avenir de Tristan. Sans doute n'avait-elle pas tort. Un esclave en fuite courait tant de péril. Et s'il se faisait prendre... Cette seule idée tétanisa Alexandre. Son amant qui recevrait soixante coup de fouets en place publique. Pourvu que cela ne se produise jamais ! Il releva soudain la tête vers sa sœur et sourit de l'entendre vouloir se confier.

"Oui, bien sûr."

par **Claire-Marie** Mar 25 Juin - 17:05

Claire soupira. Sa voix se fit très basse, pour n'être plus qu'un murmure.

- Je ne peux pas voir le monde... mais je peux voir d'autre chose.

Elle leva lentement les yeux vers lui.

- Le passé... ou plus souvent l'avenir. J'ai vu un garçon, des yeux ambres et une roue qu'on brisait. Si c'est Tristan, il a dû lui arriver quelque chose.

Elle guetta sa réaction, inquiète. La croirait-il ? S'il était de sa famille, il pouvait comprendre son don. Il devait comprendre. Il y allait peut-être de la vie de son ami.

par **Alexandre** Mar 25 Juin - 17:19

Alexandre accueillit avec un étonnement poli les confidences que lui faisaient sa sœur et son esprit curieux, avide de connaissances, cherchait déjà à comprendre les principes susceptibles d'expliquer un pareil phénomène. Avait-elle une sorte de don ? La Bible regorgeait d'exemple de prophètes. Jérémie Daniel ou Myriam, la sœur de Moïse... Si les Saintes-Ecritures elles-mêmes reconnaissaient l'existence de ces gens, qui serait-il, lui qui ne savait encore que peu de choses, pour les remettre en question ? Cela existait, un point voilà tout. Le mystère des causes restait cependant entier. Comment cela apparaissait-il ? Quelle contrepartie avait-il ?

Perdu dans ses réflexions, le frère en oublia rapidement la présence de sa sœur quand celle-ci énonça avec clarté que son Tristan serait en danger. il frissonna à cette idée.

"Tristan... Je te crois. Tristan en danger... Par qui ? Comment ? Et comment pourrions-nous l'aider ? Nous sommes esclaves, des rien du tout pour la justice. Personne n'écoutera notre avis. En particulier, mon maître. Papa.. Papa le ferait, oui, mais devant tous ces images, il a une image à conserver. Il ne peut en public être proche de nous. Seigneur... Tristan... Qu'est-il en train de vivre ?"

par **Thierry d'Anjou** Mer 26 Juin - 20:05

Thierry fut soulagé de constater que le cardinal n'entrait pas la colère. Seule la sidération, bien légitime, face à un tel événement le saisissait. Il ne fit aucun commentaire suite à son explications. Cela le soulagea. Au moins, il n'aurait pas à mentir davantage. Joseph les rejoignit à son tour et le prêtre s'inclina poliment à son arrivée.

"Merci pour ce petit service. Vous en avez décidément beaucoup plus fait que ce que j'ai préalablement demandé."

Son regard se tourna vers ses deux enfants, assis encore sur le banc, et sourit.

"Ils ont l'air de bien s'entendre. Pensez-vous possible de la ramener demain matin ? Après la disparition de Tristan, ce serait mieux pour Alex de ne pas être seul cette nuit."

Il regretta de ne pas pouvoir passer ce temps avec eux, le cœur serré, mais les accompagner avec ces soldats collée derrière lui.. Cette seule pensée lui fit préférer retourner à sa sinistre cellule. Alexandre connaissait tous de ses vices. Pas Claire. Elle portant dans son âme dans pureté, comment pourrait-elle l'aimer si elle découvraient ses pires aspects ?

D'une petite voix, il ajouta :

"Sur ce je vais vous laisser. Bonne soirée."

Il ne savait cependant pas partir. ses pieds avaient du mal à se décoller.

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