[12 Septembre 1597] La chambre de Ulysse [Terminé]
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[12 Septembre 1597] La chambre de Ulysse [Terminé]
12 Septembre 1597, dans la matinée
Les rayons du soleil étaient filtrés par les larges rideaux épais apposés à la fenêtre et touchèrent la joue d'Ulysse qui dormait dans le grand lit à baldaquins. D'abord, il s'éveilla, puis en sursaut. Une nervosité méfiante s'emparait de son âtre chaque matin. Il se dissimula sous les lourdes couvertures et prêta attention au moindre bruit. Pas de présence suspecte ? Il tremblait, terrorisé que quelqu’un ne vienne le trouver pendant son sommeil et ne découvre la terrible marque. Sa main s'enroula autour de cette partie de son corps maudite. Le bandage était toujours là. Intact. il était sauf. Il resta un long moment, tapi sous les couvertures, avant de trouver le courage d'en sortir.
Quand il fut assis au bord du lit, son regard continua à inspecter la pièce dans ses moindres recoins. Y avait-il pas une ombre suspecte près de la commode ? Non, cela était la silhouette de son propre manteau. Et derrière le miroir ? Apeuré, il saisit sa rapière posée sur la table de chevet et s'élança vers le potentiel danger. Rien. Il respira à nouveau puis entreprit ainsi de faire le tour de la chambre, son arme à la main. L'homme ne fut véritablement soulagé que quand il eut la certitude que personne ne se cachait quelque part et que la lourde porte en chêne était toujours bien fermée à clé.
Se détendant enfin, il posa sa rapière sur lit puis s'installa devant la coiffeuse. le miroir lui renvoya, avec dégout, sa véritable : celle d'un paysan vulgaire à la peau tannée. Il se saisit des pots de fard et enduisit tout le visage ainsi que ce crâne qu'il avait rasé du fait de sa couleur de cheveux différente de celles du véritable Ulysse. Peu à peu revint le masque du noble, beau et séduisant. Il couvrit ensuite de fard tout ses mains et la moitié de ses bras. Ses mains... Elles aussi le dégoûtaient. Cette usures, ces cals, ces ceux.. Tout criait en elles l'appartenance à la vulgaire roture. Il portait en permanence des gants pour éviter que l'on ne les remarque. Toute sa vie n'était qu'une comédie.
Une fois son corps bien modelé, le noble en préparation se vêtit de beaux atours colorés, superposant plusieurs couches de chemise et tuniques. Il se devait de protéger le bandage enveloppant la marque. Si un accrochage survenait, la veste prendrait mais le reste serait sauf. Il serait sauf.
Ainsi, l'esclave redevenu noble put enfin sortir de sa chambre et reparaitre au monde.
William Wagner- Domestique
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