[22 novembre 1597] ''Deux exils aboutissent à une patrie.'' (Lénius – Hyriel) [Terminé]

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Message par Hyriel Radgery Lun 11 Jan - 21:16

Tous rirent de la réponse de Lénius sur les soirées, ayant à présent tous compris, même Guillaume qui trouvait décidément cet homme très sympathique. Il rit de nouveau à la question sur la nature champignonesque d’Hyriel. Celui-ci se contenta de sourire jusqu’aux oreilles, parfaitement innocent, naturellement, et Guillaume ne résista pas à l’envie de le titiller un peu.

« Il lui manque juste les couleurs ! »

Son frère sourit en haussant les épaules.

« Elles viendront avec un peu de vin… »

Le principal intéressé souffla de rire en les entendant. Ils n’avaient pas entièrement tort, après tout… Il s’illumina à l’idée de la corporation des avertissements divins. Voilà qui était un beau projet ! Il acquiesça ensuite, toujours aussi amusé.

« Oh oui, je ne vous le fais pas dire ! Et, surtout, plus vivants, ce qui est un avantage certain. »

Il se réjouit de voir que l’histrion et lui étaient du même avis quant au gros cochon. Il hocha vigoureusement la tête pour lui confirmer ses « paraît-il » avant d’ouvrir de grands yeux à l’histoire de la servante. Eh bien… Il n’aimerait pas se retrouver un jour aux ordres d’un abruti pareil… Il ne réagit pas à la mention de la princesse, même s’il voyait très bien de qui il s’agissait… et qu’elle était un peu plus heureuse en amour que l’opinion publique le pensait. Il se contenta de hausser les épaules avec un sourire indulgent pour son cher patient.

« Qui sait ? La chance tombe quand on ne l’attend pas alors peut-être, un jour, pour elle comme pour nous tous ici… »

Les autres acquiescèrent en soupirant et Hyriel ignora le petit pincement qu’il ressentait au cœur en disant cela. Peut-être que, grâce à cette chance, il reverrait un jour Phaïdée… Il se détendit à la boutade ensuite, puis aux gros yeux de leur invité. Il acquiesça en souriant à la joie de Lénius.

« Eh oui, qui sait ? »

Même s’il savait que pour les gens comme eux deux, ce n’était pas gagné d’avance… Qui voudrait d’un assisté, incapable de se mouvoir seul ?
Une fois tous à table, ils trinquèrent ensemble, avec leur nouvel ami.

« Santé ! »

Ils souriaient tous, plus radieux les uns que les autres, et écoutèrent la question. De nouveau, Hyriel souffla de rire à la douce pique sur les champignons et le métier d’écrivain public. Il consulta les autres d’un regard. Ce n’était pas son secret, c’était le leur, après tout. Toutefois, tous acquiescèrent silencieusement. Après tout, ils avaient aussi de quoi le faire tomber, si jamais… Malheureusement, ils s’inquiétèrent à la suite, de plus en plus au fur et à mesure que leur bon ami parlait. Toutefois, ils sourirent tous de la légèreté de la fin tout en admirant sa descente.

« Je ne vous cache pas que vous m’intriguez. À quel filet devrais-je échapper ? Vous êtes mon avertissement divin, je vous écoute ! »
Il s’humecta la gorge d’un peu de vin avant de réfléchir à son autre question.
« Pour vous répondre, j’ai appris loin d’ici, là d’où nous venons tous les quatre, par-delà les montagnes de l’ouest, si vous voyez ce que je veux dire… »

Et il verrait sûrement, il n’en avait aucun doute.
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Message par Le Cent-Visages Mer 13 Jan - 21:18

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Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

Lénius se réjouissait déjà des couleurs qui leur viendraient à tous par le vin à table. Il se laissa conduire, trinqua de toute sa bonhomie avec les quatre compagnons. Un élan de compassion le tint quelques instants quand on évoqua la malheureuse princesse djerdanne dans la couche du gros Monthoux. Il acquiesça à la remarque d'Hyriel et nota :

-- La chance, cela se cultive et se séduit aussi. Je suis persuadé que l'homme habile sait se l'attirer plus souvent que d'autres.

Être futé, curieux, petit à petit se faire des alliés un peu partout - autant de personnes qui sauront être là le jour où il y en aurait nécessité. Le bouffon travaillait depuis des années à se rendre attachant. Toutefois, dans le lot des personnes auprès desquelles il savait se faire sympathique se trouvaient de véritables amis. Ceux dont il espérait sincèrement l'affection et non pas juste par calcul. Plus la soirée allait, plus il lui semblait que le guérisseur et ses comparses seraient de ceux-là.

On commença à manger. Lénius apprécia sans réserve le mélange aux légumes qui lui fut servi et s'amusa des yeux écarquillés de ses hôtes devant sa gargantuesque descente. Le pire étant qu'il tenait si bien l'alcool qu'il resterait joyeux jusque très tard sans sombrer dans la maladie. Il pouffa dans son verre au titre d'avertissement divin que, décidément, Hyriel semblait bien avoir adopté. Plus sérieux, la gargouille déclara quant à ses dernières interventions... après un temps d'arrêt, surpris :

-- Vous... Alors vous êtes Iswylans. (Un temps, songeur) Cela explique soudain bien des choses. Vous n'avez je suppose aucune autorisation à être des étrangers sur les terres Monbriniennes. Mes compliments ! Je n'avais rien remarqué dans vos accents et vos façons. J'ai pourtant connu, au Lupanar de la capitale, une très belle femme elle aussi d'Iswyliz, et dont la parlure est si caractéristique. Quel travail cela a-t-il dû être afin de la déguiser ! (Un temps) C'est à mon tour d'être très intrigué : pourquoi être venus littéralement en territoire ennemi, et même ici, à la capitale, au plus proche du pouvoir et du danger ? Pour être vous aussi un chien que nul ne soupçonne à la botte du puissant, jusqu'à ce qu'il puisse mordre ? Nous... nous ressemblons décidément beaucoup je crois.

Il sera très curieux d'entendre leur histoire, leurs motivations, et son regard s'emplit soudain d'une certaine gravité. En effet, il devinait déjà d'ici les drames observés à Iswyliz. La guerre, les saccages, les raids qui - paraissait-il - avaient été un des principaux modes opératoires de l'armée de Der Ragascorn pour soumettre cette terre dont l'écrasante majorité de l'économie reposait sur les villages et l'agriculture. Lénius serra les dents. Il espéra ne pas raviver trop d'atrocités dans les esprits de ses comparses - aussi avait-il posé des questions assez vagues pour qu'ils répondent ce qu'ils souhaiteraient. L'histrion imagina par ailleurs quelle épopée dut être le passage de la frontière : une cordillère des plus coriaces faisait office de démarcation naturelle et nombre de Monbriniens s'y étaient cassé les dents avant que de préférer finalement attaquer par le sud, par la mer... Comment ces quatre-là, avec un infirme et un jeunot qui à l'époque devait encore être un gamin, avaient-ils mené leur coup ?
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Message par Hyriel Radgery Ven 15 Jan - 20:53

Hyriel sourit à la remarque de Lénius sur la chance.

« En effet, nous ne pouvons qu’approuver. »

N’étaient-ils pas toujours en vie après tant d’années en terre étrangère ? Tout cela en se faisant passer pour d’honnêtes gens, sympathiques avec tout le monde, même si la sincérité n’y était pas. Toutefois, avec l’invité à leur table, elle y était.

Tous trois notèrent le temps d’arrêt du bouffon – chose rare, sans doute – à la révélation de leur origine et ils hochèrent la tête avant de grimacer. En effet, la légalité n’était pas de leur côté… Hyriel tiqua à la suite. Il n’y avait pas trente-six filles d’Iswyliz au Lupanar, ce ne pouvait être que Phaïdée, son amie. C’était… étrange de l’imaginer avec celui avec qui ils fraternisaient en ce moment même. Oh, certes, le monde était petit et c’était son métier mais cela demeurait… étrange. Florentin vint toutefois au secours de leur mutique ami.

« C’est là un très beau compliment ! Effectivement, il nous a fallu un peu de temps mais, si je peux vous donner un conseil pour apprendre une langue ou chopper un accent, c’est d’en faire une affaire de vie ou de mort. Je vous garantis que c’est efficace. »

Guillaume souffla un rire nerveux tandis qu’Hyriel et Eugène esquissaient un sourire. Ils le conservèrent à la suite, surtout Hyriel qui l’étira même en reprenant une gorgée de vin.

« Vous savez trouver les mots… C’est effectivement l’idée. »
Il se mit à faire osciller son gobelet entre ses doigts.
« Si nous restions à Iswyliz, nous étions faits prisonniers et vendus comme esclaves. La meilleure solution était donc de ne pas rester à Iswyliz mais pour aller où ? Il nous aurait de toute manière fallu traverser Monbrina pour, au mieux, se retrouver dans une colonie et subir le même sort. Demeurer près de la capitale est toutefois si risqué qu’il ne viendrait à l’idée de personne d’aller chercher quatre iswylans en fuite, dont un herboriste – pardon, un horrible sorcier – et son apprenti, non ? Ce serait suicidaire… »
Son sourire se fit plus sincère et il haussa les épaules.
« C’était un bon pari. Et puis ainsi, si quelqu’un a besoin d’être soigné mais ne souhaite pas mourir d’hémorragie, ce qui est un souhait tout à fait louable, c’est possible. Une honorable personne de sauvée en est toujours une de plus contre cette charmante noblesse qui nous a tout pris à tous les cinq, ne pensez-vous pas ? »

Les trois autres avaient écouté religieusement, se souvenant également de tous les déboires du passage, même s’ils savaient que leur ami ne les évoquait pas trop pour ne pas leur rappeler ces souvenirs.
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Message par Le Cent-Visages Mar 19 Jan - 20:57

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Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

L'ambiance se crispa à la mention de cette belle Iswylane que Lénius avait, plus d'une fois, fréquentée au Lupanar. Le bouffon en suspendit le mouvement par lequel il portait un nouveau verre à ses lèvres. Les ongles de son autre main grattèrent une seconde le bois de la table, tandis qu'il s'apercevait de sa maladresse. Parler à ces hommes d'une compatriote prostituée. Nécessairement, donc, réduite en esclavage... Voilà qui avait été fort peu habile et qui ne pouvait sans doute que retourner, dans la plaie des étrangers, ce couteau du sort qui les aurait attendus s'ils avaient été pris eux aussi : la servitude. Malheureux impair. C'était du moins ainsi que la gargouille analysait la rapide ombre de malaise aperçue dans les regards du guérisseur.
On changea heureusement rapidement de sujet et Lénius approuva d'un rire mi-grave mi-complice cet aveu de Florentin, d'une telle évidence maintenant qu'il l'entendait : ne pas avoir le choix, être en situation de survie, faisait généralement accomplir des choses que jamais l'on aurait imaginées possibles avant. Acquérir aisément un nouvel accent dans le cas des quatre amis.

-- Je comprends. Dans un autre registre, quand il a fallu faire oublier ma fausse identité, lorsque l'héritier Saëm est mort à ses dix-sept ans, j'ai dû apprendre à me débrouiller seul avec mon corps et son informité là où jadis on me servait. Apprendre à me fondre parmi Monsieur et Madame tout le monde... (il s'interrompit, puis acheva dans un sourire plaisantin) enfin, me fondre en tout cas par le langage et l'effacement de ce que j'ai pu apprendre en tant que noble, car pour le reste je ne suis pas du genre qui ne se voit pas !

En rire valait mieux. Pour la bonne santé de cette soirée qu'il ne s'agissait pas de plomber, autant que pour lui-même. Il s'était toujours senti plus confortablement installé dans cette posture bouffonne - voire ridicule - qui quelque part protégeait. Quand il cherchait à être trop sérieux, trop longtemps, venait toujours un moment où les difformités de son visage le faisaient grimacer et qu'il n'y avait plus que cela pour retenir l'attention d'autrui.
Il pirouetta dans un salut de Monsieur Loyal en s'entendant complimenter quant au bon maniement des mots. Puis, bien plus grave, il s'entendit confirmer ce qui se devinait : dans leur pays natal, soumis à l'envahisseur, les quatre amis auraient été victimes de quelque raid, tués ou asservis. Lénius n'osa même pas imaginer ce qu'aurait alors pu être leur sort. Surtout pour un infirme. Quel maître s'en encombrerait ? Hormis... les gens aux goûts étranges comme leur bon roi.

-- C'est vrai ! C'est vrai ! La stratégie est bonne. Et avec vos bons soins, il n'est pas exclu que, petit à petit, pouce à pouce, vous convainquiez autour des vous des bienfaits de votre science médicale même si elle ne se dit pas en latin. Une personne soignée est un paroissien de plus. J'ose l'espérer ! (Un temps) Et puisque nous en sommes aux nobles et à notre bon roi, désirerez-vous ouïr une petite chanson de mon cru pour accompagner ce bon vin ? Mes louanges au grand Gérald par exemple ? Ou une petite... taquinerie amoureuse ? (à Hyriel, enchaînant au rythme pressé de ses associations d'idées) Oh ! Et il faudrait aussi que je te partage de ces petits vers de France d'un auteur se plaignant par ironie... de ses mauvais parents ne l'ayant pas fait naître infirme pour qu'il ait une place toute trouvée à la Cour d'un Grand !

Le "tu" était sorti tout seul, au fil déjà bien avancé de cette soirée où les confidences et plaisanteries allaient bon train. Le saltimbanque s'en aperçut après coup et espéra que la chose conviendrait au comparse d'invalidité. Ah ! Les Anglais et les Latins étaient infiniment plus simples en la matière : au Diable "tu" et "vous" pour ne faire qu'un !
L'alcool commençait à sérieusement le désinhiber encore et une bonne soirée ne se passait jamais sans une ou deux chansons. Lénius venait de terminer son repas. Sa voix lui revenait, plus sûre, plus chaude. Autant en faire profiter à ses nouveaux amis. Et eux ? Connaîtraient-ils à leur tour quelque chansons ou des vers pour faire échange de bons procédés ? Il verrait bien. Spontanément, sans en faire la demande : après tout, se remémorer des airs de chez eux serait peut-être douloureux et se contenteraient-ils en ce cas d'écouter les rimailles de la gargouille.
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Message par Hyriel Radgery Jeu 21 Jan - 13:10

En percevant le trouble de son nouvel ami, Hyriel se reprit et s’efforça de sourire pour lui signifier que ce n’était rien, ou du moins pas sa faute. Ils retrouvèrent tous le sourire à son aveu et soufflèrent de rire à sa correction. Florentin leva son verre vers lui en souriant.

« Et vous vous débrouillez à merveille ! À vous voir et vous entendre, on ne peut déterminer si vous êtes noble ou juste bien vêtu grâce à l’un d’eux ! »

Ils sourirent à la suite et Hyriel souffla de rire au commentaire sur la médecine.

« C’est aussi mon avis ! Je n’ai aucune envie de faire des cadeaux à ceux qui ont asservi les nôtres mais si nous pouvons aider ceux qu’ils asservissent ici, alors c’est toujours un petit progrès pour le jour où il faudra agir en grand ! »

Tous s’illuminèrent à sa proposition de chanson, surtout Guillaume.

« Oh oui, s’il vous plait ! Vos louanges du roi ! De ce que vous nous en avez dit, je suis sûr que ce sera croustillant !
— Petit coquin, va ! »  

Pour toute réponse à son frère aîné, Guillaume lui adressa un sourire de fripon. Hyriel, pendant ce temps, se pencha vers leur ami tout en souriant du tutoiement. Il souffla de rire en trinquant avec lui.

« Je serais ravi de te les entendre chanter ! »

Après tout, le « vous » marquait une certaine distance alors que là, ils s’étaient confiés à cœur ouvert l’un à l’autre… Et puis l’alcool aidait. Même si Florentin et Eugène tenaient encore le coup (comme Guillaume mais il avait bu un demi-verre alors il était tout de même pompette), Hyriel commençait à se sentir très joyeux. Il s’accouda sur la table avec un grand sourire.

« Vas-y, je t’écoute !
— Et après, c’est Hyriel qui va chanter !
— Peut-être… »

Florentin sourit, confiant. Il chanterait et lui, il l'accompagnerait.
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Message par Le Cent-Visages Lun 25 Jan - 0:13

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Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

-- Voilà qui est très noble, approuva Lénius.

C'était une subtile revanche que de se mettre sur les terres même de Monbrina au service des esclaves et de tous ces malheureux que l'Empire brisait d'une façon ou d'une autre. Revanche, davantage que vengeance et cela plut fort au bouffon : Hyriel ne faisait pas de mal, il soignait. Un choix tout à son honneur quant on savait toute la répulsion qu'il devait nourrir à juste titre pour les politiciens à l'origine des incendies de villages à Iswyliz, des mises à sac, des réductions en esclavage... et autres pillages en règle. Plus d'un à sa place, s'ils disposaient de son talent, voudraient tuer.
Il éclata de rire à voir - et surtout entendre - Guillaume si enthousiaste à se délecter de ses chansons. Lénius lui donna une sympathique tape à l'épaule, débita un énième verre de rouge. Sa grosse face s'en peinturlura mais son humeur ni ses sens ne s'en trouvaient altérés. Son énorme corps jouissait au moins de l'avantage - non négligeable dans sa profession - de bien tenir l'alcool. Il s'éclaircit la gorge et, faisant d'abord croire qu'il allait commencer à chanter, au dernier moment se retourna vers Hyriel qu'il pointa du doigt :

-- Je veux t'écouter aussi après ! Sur le sujet que tu voudras ! (Un temps) Et maintenant, au roi !

Sa tête et sa grosse pince battirent la mesure. Vocalises, bouts rimés et harmonies colorées dansèrent à défaut de sa lourde personne. La farce dans le regard, le sourire étrangement lumineux malgré son état ravagé, il entonna :


Divin Bacchus et toi, Diogène !
Que vos jarres inspirent à Silène
Quelques paroles point trop folles,
Faute de belles cabrioles,
En horreur de Der Ragascorn…
Hips... En l'honneur... d'un roi sans bornes !

Les roulades du chien des rues,
Acceptez, ô très grand Saigneur !
Que pour vous, ces pieds aient couru,
Permettez, ô très grand Saigneur !

À toutes les mouches du monde
Vous donnez leur pain de ce jour !
Ces êtres, grâce à votre Amour,
Festoient de carcasses immondes.
À vos échafauds ils ripaillent
Et prospèrent au champ de bataille.

Leurs danses sont une louange
Qui vous fête, ô très grand Saigneur !
Les plus humbles par vos soins mangent,
Je le chante, ô très grand Saigneur !

Non content de remplir nos panses,
Aussi bien, vous videz nos têtes.
Que de douleur lorsque l'on pense !
Communions au bonheur des bêtes !
Le respect de votre nom n'entre
Que par les bouches et par les ventres.

Qu'en un sujet laid et dément,
Vous daignez, ô très grand Saigneur,
Voir le plus franc de vos galants…
De basse-cour, ô très grand Saigneur !

Vous, sommité des sommités,
Incarneriez la vérité,
Que votre art mette sur la paille
– Des prisons – ceux dont les rimailles
Souillent par la contradiction
Vos idées, seule religion ?

Ou ont-ils donc tous trépassé
De honte, ô très grand Saigneur ?
Éblouis par votre succès
Si radieux, ô très grand Saigneur ?

Jusques aux confins de la terre,
Vainqueur, vous porterez votre ombre !
Est-ce afin d'offrir la lumière
À ces misérables sans nombre
que vous les jetez dans les liens ?
Généreusement – pour leur bien…

Votre gigantesque gosier
Est sans fond, ô très grand Saigneur !
On ne le peut rassasier,
Ô vorace, ô très grand Saigneur !

Le monde est rond, mais je sais que
Vous ne vous mordriez la queue :
Montant au Royaume des Cieux,
Vous remplaceriez même Dieu !
Et votre Empire, je le dis,
Sera pire que Paradis !

Pardonnez-moi si je ne suis
À vos pieds, ô très grand Saigneur,
Pardonnez-moi si je ne puis
Les baiser, ô très grand Saigneur !

Et sur une cadence finale, Lénius enverra ses bras gicler en l'air dans un "Olé" - sans se défaire de son verre qu'il aura à nouveau rempli de vin dans sa main droite. La boisson en éclatera en quelques gouttes venant clapoter sur la table, avant que l'homme ne s'en désaltère le gosier. Il s'inclinera devant son noble auditoire. Puis comme promis, le saltimbanque enchaîna sur ces vers français annoncés à son camarade :

-- Et maintenant, quelques mots pour ceux qui souhaiteraient se plaindre de n'avoir pas comme nous le physique privilégié pour entrer à la Cour d'un si magnifiscent roi ! Signé d'un certain Ronsard, poète françois !

Ha ! Maudite Nature, pourquoi m'as tu fait
Si droitement formé d'esprit et de corsage ?
Que ne m'as-tu fait nain, ou chevelu sauvage ?
Niais, badin ou fol, ou monstre contrefait ?

Si j'étais nain, j'aurai toute chose à souhait,
J'aurai soixante sols par jour et davantage,
J'aurai faveur du roi, caresse et bon visage,
Bien en point, bien vêtu, bien gras et bien refait !

Ah ! Que vous fûtes fols, mes parents, de me faire
Pauvre écolier latin ! Vous deviez contrefaire
Mon corps, ou me nourrir à l'école des fous.

Ah ! Ingrates chansons, ah malheureuses muses !
Rompez-moi par dépit flûtes et cornemuses,
Puisque aujourd'hui les nains sont plus heureux que nous !
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Message par Hyriel Radgery Dim 31 Jan - 12:45



Hyriel hocha calmement la tête au compliment. Tous s’égayèrent à l’éclat de rire de leur ami, si communicatif – Eugène esquissa même un sourire ! – et s’amusèrent de la tape sur l’épaule qui fit encore plus rire Guillaume, dont les joues étaient légèrement rosées par le verre qu’il avait bu. Ils tendirent l’oreille quand il s’éclaircit la gorge avant de s’amuser de sa remarque. Hyriel, lui, se contenta de sourire très largement en hochant la tête. Ils écoutèrent la satire avec joie, dodelinant de la tête en rythme et fredonnant, au bout de quelques couplets, les « ô très grand Saigneur ». Ils soufflèrent de rire de temps en temps, aux piques bien choisies. À la fin, ils levèrent tous les bras avec lui en le joignant dans son « Olé » avant d’applaudir pendant qu’il se resservait, charmés.

« C’était magnifique ! »

Tous approuvèrent Guillaume, réjouis, et ils écoutèrent la suite. Eugène, particulièrement, se rappela ces vers pour les avoir lus, dans la bibliothèque de son père. Il les avait trouvés ronflants. Chantés ainsi, ils étaient au contraire merveilleux. Les quatre compères applaudirent avec joie et levèrent leurs verres aux vers, ravis.

« Cher Lénius, vous êtes assurément le meilleur diseur de vers qu’il nous ait été donné d’entendre ! Vous leur redonnez tout leur brillant avec panache ! »

Les trois autres opinèrent, d’accord avec Eugène, et Guillaume montra Hyriel du doigt, ravi.

« Et maintenant, à toi !
— Oh mais je n’ai pas le talent de notre hôte…
— Pas grave, chante donc ! »

Hyriel souffla de rire et termina son verre avant de s’éclaircir la gorge.

« Mes chers amis, je m’en vais vous interpréter l’une des rares chansons que je connaisse entièrement. Elle n’est certes pas très empreinte de morale et de retenue convenable mais elle est joyeuse, c’est le principal, et de contexte ! »

Il battit à son tour la mesure, sur sa cuisse, et commença à entonner une chanson à boire enjouée, laissant ressortir son accent chantant d’Iswyliz. Très vite, naturellement, Florentin l’accompagna.

Qui veut chasser une migraine
N’a quoi boire toujours du bon
Et maintenir sa table pleine
De cervelas et de jambon.

L’eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte, compagnon,
Vide-nous ce verre et nous le remplirons.

Le vin goûté par ce bon père,
Qui s’en rendit si bon garçon,
Nous fait discours tout sans grammaire
Et nous rend savant sans leçon.

L’eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte, compagnon,
Vide-nous ce verre et nous le remplirons.

Buvons donc tous à la bonne heure
Pour nous émouvoir le rognon
Et que celui d’entre nous meurt
Qui dédira son compagnon.

L’eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte, compagnon,
Vide-nous ce verre et nous le remplirons.


Les deux amis remplirent leurs verres en chantant et trinquèrent à la fin, joyeux, tandis que Guillaume applaudissait avec joie et qu’Eugène souriait doucement, la tête dodelinant encore en rythme.

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Message par Le Cent-Visages Mer 3 Fév - 11:33

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Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

Lénius se laissait embarquer par le rythme de sa satire, ravi de voir ses camarades l'accompagner volontiers à chanter les refrains, battre la mesure, sourire aux pointes verbales. Le bouffon en oubliait ses douleurs encore présentes et donnait tout dans son chant, comme aux carrefours de Brektenn quand le public le secondaient le long de ses ballades. Il baissa la tête et tendit de son mieux les bras sur les côtés en salut exagéré quand ils le félicitèrent à la fin de son hymne.

-- Merci, merci, merci ! Ce fut un plaisir !

Et cela s'arrosait ! Il se resservit et nourrit au passage copieusement les trois autres verres, ne laissant pas le choix à ses camarades que de l'accompagner dans une énième descente. La gargouille avait encore tellement de marge avant que d'être ivre. Lénius prit tout de même soin de remplir un peu moins le verre du jeune Guillaume, et celui d'Hyriel qui - remarquait-il - était déjà en état d'ébriété avancé. On ne poussait pas un médecin au vice voyons !
D'autant que ledit médecin devait enchaîner, comme promis. Il se débrouilla plutôt bien, tout rouge d'ivresse qu'il était déjà, et sa voix bientôt accompagnée de celle de Florentin portèrent une chanson à boire Iswylane. L'homme difforme les accompagna gaillardement en frappant de temps en temps dans ses mains. Cervelas, jambon, boire contre la migraine...

-- Que voilà la meilleure des ordonnances ! applaudit-il à la fin de ce réjouissant air. Franchement ! Faut-il avoir fait huit années d'études et apprès des sommes de latin pour proposer des remèdes si évidents et plaisants ?!

On trinqua et les plaisanteries s'enchaînèrent encore jusqu'à une heure avancée de la nuit. Les cinq buveurs alternait volontiers confidences sérieuses, souvenirs d'un temps heureux ravivés entre deux verres, et farces de bon aloi tant cette soirée ne devait pas être à la nostalgie. Lénius considérait l'étendue de sa chance. Il était ressuscité, il était vraiment ressuscité - et fort de quatre très bons amis avec lesquels il se sentait partager tant de choses. Des rires aux rêves de plus de justice, en passant par des fantômes du passé et de bien plus réjouissantes pensées au milieu de tout cela. Arriva enfin le moment où l'on jugea raisonnable de se mettre au lit. Coucher le malade, avant que le médecin lui-même ne finisse par terre ! Lénius laissera ses quatre camarades s'organiser comme bon leur semblait.
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Message par Hyriel Radgery Sam 6 Fév - 16:25



Toute la joyeuse compagnie rit bien joyeusement à l’applaudissement de leur commensal et Hyriel leva son verre, radieux.

« Oh non ! Ces fumeux ne connaissent rien à la vraie médecine de nos campagnes ! »

On rit de nouveau, bien entendu, puis on discuta, puis on plaisanta, puis on se confia. Puis on replaisanta. Entre souvenirs et rires, la soirée allait bon train entre les cinq amis et les bouteilles descendirent bien vite. Eugène et Florentin finirent par juger, avec Lénius, qu’il était peut-être temps de coucher tout ce monde quand ils les eurent finies, surtout qu’eux-mêmes commençaient à voir flou. Hyriel approuva d’un vigoureux hochement de tête, les joues rosées. Après plusieurs délibérations, il fut convenu que Florentin, Lénius et Eugène coucheraient sur la paillasse et qu’Hyriel prendrait Guillaume avec lui dans l’arrière-salle. Alors qu’Eugène et Florentin allaient porter Hyriel, le plus soûl, en premier, il s’y opposa formellement, arguant que c’était le patient à coucher d’abord, et les deux compères se tournèrent alors vers leur ami en riant, sous la surveillance souriante de leur aîné. Ils portèrent donc le bouffon chanteur pour l’installer confortablement, avant que Florentin ne prenne Hyriel sur l’épaule, comme un sac de pommes de terre mais avec un peu de délicatesse tout de même, ce qui les fit tous rire, même Eugène ! Hyriel disparut en faisant un petit coucou à Lénius, suivi de Guillaume qui fit de même. Florentin ressortit ensuite et Eugène et lui s’étendirent avec leur nouvel ami, s’endormant comme des souches.

La nuit passa.

Les premiers rayons du soleil levant filtrèrent à travers les volets de la confortable demeure.
Le premier à émerger fut Eugène, le plus raisonnable de la bande sur la boisson. Il s’assit sur leur paillasse et entreprit de méthodiquement cligner des yeux pour se réveiller un peu plus, aidé en cela par le ronflement sourd de Florentin. Il avait l’impression d’avoir l’esprit dans de la mélasse. Un bruit étouffé. Il tourna la tête vers l’arrière-salle en entendant un grognement et esquissa un petit sourire en v. Guillaume était réveillé. Celui-ci sortit justement, légèrement titubant et les cheveux en bataille, une poignée de camomille dans la main. Il marmonna un salut à Eugène et mit la plante dans un pot d’eau avant d’y ajouter de la menthe et d’accrocher le tout au-dessus de l’âtre qu’il s’essaya à allumer sans grande conviction. Eugène, lui, le regarda faire, pas assez réveillé ni sobre pour se dire qu’il pourrait aller aider leur benjamin.

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Message par Le Cent-Visages Mar 9 Fév - 10:34

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Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

Lénius eut à peine le temps de se laisser surprendre par le geste de Florentin que déjà, Hyriel se retrouva à l'envers, sur son épaule comme un gros sac à patates - et éclata de rire dans la surprise devant cette image cocasse de son ami. Quand lui-même fut délicatement allongé, puis poussa un long soupir de contentement une fois bien installé sur la paillasse. Après un joyeux "au revoir" de la main à Hyriel et ses trois autres comparses, il ne fut pas long à s'endormir sous la force des degrés alcoolisés qu'il avait dans le nez.
Le sommeil fut long, profond, réparateur. Lénius ne se réveilla qu'en dernier, un voile encore brumeux devant ses petits yeux - d'autant plus aveugles qu'il n'avait pas encore chaussé ses lunettes. Ce qu'il fit aussitôt. La gargouille cilla, puis aperçut Guillaume assis devant l'âtre et Eugène non loin de lui.

-- Salut vous deux, grommela-t-il, la voix encore ensommeillée.

L'homme se tourna, grogna, émit quelques bruits parasites à mesure que son réveil progressait à grands renforts d'étirements. Il s'aperçut de la gueule de boit et du gamin et de son camarade. Sourire en coin devant les efforts rouillés du benjamin à allumer le feu, Lénius - bien incapable de bouger tout seul sa corpulente personne hors du lit tant qu'on ne l'y aiderait pas - glissa un :

-- Je t'aiderais bien volontiers mais... comme tu le vois je suis beaucoup trop fainéant pour cela. (Puis plus sérieux, aux deux) Bien dormi les amis ?
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Message par Hyriel Radgery Mer 10 Fév - 17:03

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Florentin, 28 ans, Eugène, 23 ans, et Guillaume, 16 ans, joyeux compagnons



Florentin commençait à émerger quand Lénius se réveilla. Eugène lui sourit, ravi, et leva la main pour lui faire coucou.

« Bonjour ! »

Guillaume lui fit aussi coucou avec un grand sourire avant de retourner à son feu qui ne voulait pas partir. Il se retourna quand Lénius lui parla et rit avec un temps de retard. Eugène, lui, réalisa qu’il pourrait aller l’aider et il se leva pour s’approcher de lui et s’y mettre aussi. À la question, il sourit.

« Oh oui ! Et vous ? »

Guillaume haussa un sourcil, étonné par la bonne humeur de son ami, et sourit en retour, toujours ensommeillé.

« Ça va… »

Un grommellement étouffé et caverneux aura répondu à Lénius du côté de Florentin qui commençait à se redresser. Guillaume ne manqua pas d’en sourire avant de se décider à prendre la place d’Hyriel comme médecin.

« Comment vont vos blessures ? »

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Message par Le Cent-Visages Mar 16 Fév - 14:20

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Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

Lénius acheva de chasser les dernières crottes de sommeil aux coins de ses yeux, puis les dernières brumes, avant de rendre les amicaux signes de main. Le grognement de Florentin tire un sourire à la gargouille puis il vit Eugène rejoindre la cheminée où il prit le relai de Guillaume, alors que son massif frère aîné émergeait.

-- Fort bien, fort bien ! se réjouit l'infirme quant à son sommeil. Ils étaient presque tous là. Notre avertissement divin numéro deux est donc toujours entre les bras de Morphée et du vin ? Il faut dire que nous n'y sommes pas allés à moitié !

Alors que l'opération feu et tisane se poursuivait entre de bonnes autres mains, Lénius se retourna vers Guillaume qui venait s'enquérir de son état, en bon disciple d'un disciple du démon.

-- Oh, déjà bien mieux, merci ! (Un temps) Hm, cela me brûle encore ici et là. Et il va me falloir me retenir de gratter, rit-il avant d'achever avec davantage de sérieux : Mais vraiment, les bons effet sont déjà là, quant aux courbatures, oh je ne doute pas qu'elles partiront elle aussi d'ici quelques jours, qu'en dis-tu ?
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Message par Hyriel Radgery Dim 21 Fév - 13:19

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Florentin, 28 ans, Eugène, 23 ans, et Guillaume, 16 ans, joyeux compagnons



Eugène se réjouit de la réponse de leur invité-patient-ami. Tous les trois rirent à la suite et Guillaume ne manqua pas d’acquiescer.

« Tout juste, ou alors il émerge peu à peu en essayant de se passer son mal de tête. »
Florentin secoua la tête, amusé, en se grattant le cou.
« En même temps, quand on ne tient pas l’alcool… Ah là là, les aînés, j’vous jure… »

Les trois rirent et Guillaume adressa un immense sourire malicieux à son propre aîné.

« Ce n’est pas moi qui vais te contredire…
— Non mais pour toi, c’est pas pareil. »

Guillaume se contenta de hausser les épaules, satisfait, avant d’écouter la réponse de Lénius. Il hocha la tête et sourit avec lui avant d’acquiescer.

« Oui, les courbatures, on n’y peut pas grand-chose à part le repos… En revanche, pour les petites brûlures, je pense qu’on pourra remettre un peu de plantes pour apaiser et aider à la cicatrisation, si ça vous va. C’est dans mes cordes. »

Du bruit vint alors de l’arrière-salle, entre autres gémissement d’efforts, et Guillaume releva la tête.

« Ah… Il est réveillé ! »
Florentin soupira en se levant.
« Bien, je vais aller juger de l’état du médecin mais ça ne doit pas être fameux. Heureusement que la tisane est en cours de préparation…
— T’inquiète, frangin, c’est ma tournée ! »

Florentin rit bien volontiers au grand sourire de son frère.

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Message par Le Cent-Visages Lun 1 Mar - 21:34

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Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

Lénius haussa les épaules et écarta les bras dans un faux mystère à la suggestion de Guillaume, avant de parodier une de ces mines de vieux bougons râlant après les affres de la jeunesse - ici de l'aînesse abusive des chaleurs de l'alcool.

-- Ce n'est plus ce que c'était, mes bons amis ! Les éloges paradoxaux de la Grèce Antique auraient-ils raison en somme d'affirmer que nous n'honorons que pour trop les aînés ?

Plus sérieux, il écouta l'expertise de Guillaume et dut bien se résoudre à acquiescer : le repos n'avait jamais trop fait partie des habitudes du volcanique troubadour. Il le faudrait bien toutefois. L'idée d'un peu de baume aux plantes sur ses brûlures le réjouit d'avance : voilà qui devrait achever de promptement le soulager.

-- Je fais confiance à tes cordes. (Songeant soudain à sa lyre perdue dans la rixe avec des gredins qui avaient tenté de lui faire la peau) Les miennes m'ont hélas abandonné hier et de toutes façons dans la situation présente elles n'auraient pas été fort utiles.

Bigre... La somme qu'il allait devoir mettre dans le rachat d'un instrument correct... C'étaient les risques du métier ! Soudain, les grommellements dans la pièce voisine firent pouffer Lénius : Hyriel s'éveillait difficilement. Mais il s'éveillait. La remarque de Florentin lui arracha un franc rire :

-- Ah ah, les médecins, c'est surfait ! Que ce soit à vous autres de les veiller et non l'inverse aurait fait là aussi un bon sujet d'éloge à l'envers qui n'eut pas déplu à nos amis helléniques. (Il inspire et s'étire tant bien que mal, au mépris d'une petite douleur passagère) Au moins la tisane va-t-elle nous remettre d'aplomb.

Hyriel avait intérêt d'être en forme pour préparer sérieusement ses contre-attaques après les graves renseignements fournis la veille quant à sa tête joliment portraiturée en ville. Lénius se promit de l'y aider comme il pourrait.
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Message par Hyriel Radgery Jeu 4 Mar - 12:00


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Florentin, 28 ans, Eugène, 23 ans, et Guillaume, 16 ans, joyeux compagnons

Tous ne manquèrent pas de rire à la remarque et la gestuel de leur ami, même si seul Eugène sut de quoi il parlait.

« C’est sûr que quand l’on voit les deux aînés d’ici…
— Ah, merci, Eugène !
— Mais c’est une coalition ! Bande de gosses, là ! »

Tous trois rirent, surtout Guillaume, même s’il reprit bien vite son sérieux pour son expertise médicale. Il hocha la tête, se levant pour aller récupérer un pot de baume. Il ne comprit toutefois pas la suite et s’inquiéta.

« Tu as perdu quelque chose dans la mêlée ? »

Aux grommellements et à la remarque de Lénius, tous rirent de nouveau. Eugène s’éclaira.

« Qu’attendons-nous pour l’écrire ? Nous sommes des témoins de première main ! »

Florentin secoua la tête en allant chercher Hyriel et Guillaume s’inquiéta pour Lénius en voyant sa grimace. Il s’approcha avec le baume et manqua de perdre l’équilibre en s’asseyant à côté de leur ami, encore légèrement pris par l’alcool.

« Bon, je pense que j’ai le temps pour le baume avant que la tisane soit prête. Je t’aide pour la chemise ou tu t’en sors ? »

Florentin, lui, revint avec Hyriel dans les bras, comme une princesse de contes. Quand il vit Lénius, l’herboriste lui adressa un petit coucou souriant, malgré son mal de tête, avant de se faire asseoir sur un banc de la table.

« Bien dormi ? »
Florentin se redressa en souriant, amusé.
« Messieurs, notre médecin ! »

L’intéressé se fendit d’un immense soupir pour toute réaction. Il le savait, qu’il ne devait pas abuser sur l’alcool, il le savait…

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Message par Le Cent-Visages Mer 10 Mar - 15:11

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Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

Au milieu des taquineries fraternelles des trois comparses - auxquelles Lénius assista avec un grand sourire espiègle de spectateur amusé de la représentation - Guillaume l'interrogea sur ce qu'il avait égaré. Un peu plus attristé, mais ce sera seulement l'espace de deux secondes, le saltimbanque expliqua :

-- Ma lyre. Hm, je commence à avoir l'habitude, ce n'est pas la première qu'on m'enlève ou me détériore. (Redevenant rieur) Et puis j'espère pouvoir affirmer que même sans son bon secours, je ne me suis pas trop mal débrouillé hier soir a capella ! Franchement, mes aïeux ! De nos jours, musicien devient aussi un métier dangereux dans son style !

Il haussa les épaules afin de ne pas inquiéter ses comparses : il en rachèterait une. Tant pis s'il lui fallait économiser quelques temps pour cela. Lénius pouffa à la suggestion d'Egène et acquiesça avec une fausse gravité : trois témoins à charge. Les preuves étaient là et une telle satire ferait éclater la vérité ! Le patient se retint d'un nouveau rire à la vue de cet apprenti guérisseur titubant sur son tabouret alors même qu'il venait le soigner. La journée promettait d'être drôle quoique pour des raisons différentes de la soirée de la veille.

-- Je veux bien un coup de main, oui. Merci, sourit Lénius en se mettant déjà dans ce qu'il avait de plus pratique comme position pou faciliter le retrait de sa chemise.

Il le laissera faire le nécessaire avec le baume tandis que Florentin s'en revenait, portant Hyriel dans ses bras comme une charmante aristocrate qui ne voulait pas tacher ses souliers dans la boue en descendant du carrosse. Le saltimbanque rendit son sourire et son "salut" à son confrère de divinité - c'est qu'il en avait déjà les manières ! Sa voix allègre l'accueillit d'un chantant :

-- Oh gente Dame, bonjour, bonjour !

La boutade de Florentin et le soupir d'Hyriel furent là-dessus suffisants à faire, cette fois-ci, sortir le rire que Lénius retenait depuis l'entrée des deux camarades. Ah la la ! Ils étaient beaux, tous les cinq, dans cet état ! Il reprit, plus sérieux :

-- Très bien dormi, merci ! L'alcool ou le médicament, je ne sais. A moins que ce ne soit leur bon ménage. (Un temps) Et toi ? Plus ou moins d'attaque pour la journée ?

Lénius guetta en même temps l'infusion des plantes. Voilà qui ne leur ferait pas de mal. Et si Hyriel avait assez d'énergie pour cela dans les prochaines heures, le bouffon commença à se dire que ce serait avec plaisir qu'il suivrait un peu ses travaux si l'herboriste le lui permettait. Il jetterait, curieux, un œil à ses gestes et ses livres.
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Message par Hyriel Radgery Mer 17 Mar - 21:35


En écoutant la réponse de Lénius, Guillaume s’inquiéta mais se rassura en voyant revenir la joie sur le visage de leur ami.

« Je vois… mais oui, tu étais parfait au chant ! »

Les trois autres approuvèrent avec entrain.

« En effet ! Mais tu as raison, décidément, on n’est plus en sécurité, de nos jours. »

Florentin secoua la tête, faussement moralisateur, tandis qu’Eugène, pas encore complétement dégrisé – et donc toujours joyeux – haussait les épaules.

« Sauf dans la forêt avec les parias ! Ici, ton art est reconnu à sa juste valeur ! »

Les deux autres rirent pour approuver, et à la suite pour les médecins. Eugène hocha ensuite la tête et aida Lénius avec sa chemise en souriant.

« Pas de souci ! »

Il la lui ôta pendant qu’Eugène lui apportait le pot d’onguent préparé. Guillaume le remercia et commença à l’appliquer en douceur sur les plaies de leur ami.

« Si je fais mal, tu dis ! »

Arriva alors leur aîné, empli d’une dignité migraineuse qui lui valut une boutade de leur ami. Il rit bien volontiers et leva la main en réponse, l’esprit pas assez clair sur le coup pour formuler une réponse cohérente. Il prit le temps de penser à son salut collectif avant de le formuler. Son soupir ne dura pas longtemps et il se laissa aller à rire avec les quatre autres. Bah, mieux valait ça qu’en pleurer. Il sourit à la réponse de Lénius, de même que Guillaume, mais soupira à sa question. D’attaque. Oui…

« Oh, il va bien falloir… Puis je n’en suis pas à mon premier mal de tête. Avec l’infusion, ça ira mieux. »

Guillaume acquiesça, convaincu, et Eugène se pencha au-dessus du feu. L’eau commençait à frémir, il sortit donc le récipient pour le verser dans cinq gobelets. Il en tendit un à Hyriel et avança les autres à la place de chacun.

« L’élixir de ces messieurs est avancé. »

Tous le remercièrent d’un hochement de tête et Hyriel, l’esprit embrumé et moins prudent que d’habitude, porta ses lèvres à son gobelet. Il s’en recula aussitôt la première goutte avalée et Eugène leva un doigt, pensif.

« C’est chaud. »
Hyriel acquiesça en avalant.
« Un peu… »

Il tenta de se rafraîchir le visage à la salive et sourit à Lénius.

« Bon… En attendant, as-tu des impératifs aujourd’hui ou peux-tu rester un peu ? »

Guillaume, pour sa part, achevait avec le baume.

« Bon, on va laisser ta peau s’imprégner un instant puis on pourra te rhabiller, si ça te va. »

Ça lui faisait si étrange de faire le médecin tout seul, pour une fois… C’était amusant !

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Message par Le Cent-Visages Sam 27 Mar - 22:30

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Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

-- A la bonne heure ! s'exclama Lénius au compliment de Guillaume sur son chant. D'ordinaire, les concerts privés, ailleurs que dans la rue, sont pour les châteaux de ces Grands, mais je suis loin d'y prendre la satisfaction d'hier soir en votre noble compagnie !

Il fit de son mieux, de ses gestes doublement alourdis par sa maladie et les restes d'alcool, pour fournir sa part d'effort au déshabillage alors qu'Eugène l'y aidait gentiment. Il pinça fatalement la lèvre quand l'onguent le picota alors que Guillaume l'appliquait sur ses plaies où se formaient déjà les premières croûtes. La gargouille s'y habitua vite cependant et sourit au jeune apprenti. Il avait d'excellents gestes.

-- Pas d'inquiétude, tout va bien. (regard espiègle vers Hyriel) Je ne sais pas si Monsieur le professeur te donnera le diplôme, mais pour moi c'est haut la main !

Il haussa les épaules : ah ça, ils allaient bien devoir faire avec leurs gueules de bois pour la suite de la journée comme le soulignait Hyriel. Cela leur apprendra ! Ou pas... Lénius savait qu'il recommencerait. Aussi bien à boire qu'à subir de nouvelles grêles pour ses futures provocations aux nobles véreux et autres pourritures de marchands d'esclaves. C'était le jeu. Il secoua la tête à la question de son ami :

-- Oh ! Non, non, je peux rester encore. Je vous en remercie tous par avance d'ailleurs. Il n'y a pas d'événement particulier aujourd'hui en ville. Pas de foire. Pas de marché, de kermesse ou grand' messe qui draine un peu de gens dans les rues. Celles-ci peuvent donc bien se passer une journée de leur pitre et musicien.

Il remercia Eugène qui faisait le service, d'un sourire chaleureux - aussi chaleureux que la potion... qui en brûla les lèvres d'Hyriel. Lénius pinça les siennes dans un "oops" navré, puis se servit au moins de ce contre-exemple pour boire à sa suite, bien plus prudemment. La précautionneuse dégustation se fit alors au son - certes encore embrouillé de sommeil - des conversations qui reprirent bon train. Le bouffon aura acquiescé aux dernières recommandations de Guillaume. Plus tard, donc, il fit à nouveau assez d'efforts pour participer à son rhabillage afin de ne pas laisser toute la peine aux mains menues du garçon. Sans compter que l'infirme savait à quel point son corps ne fournissait pas le plus réjouissant des spectacles à la vue et au toucher. Aussi eut-il sa tendance réflexe à agir vite. Mettre sa seconde peau. Son costume.

oOo

Au bout d'une bonne heure, Lénius fut de retour dans son fauteuil, confortablement installé par les bras solides d'Eugène et Florentin. Le baume faisait effet. L'anesthésie lui offrait de ne presque plus rien sentir de ses plaies et muscles foulés. C'était presque comme s'il pouvait tourner l'affreuse page de la veille et recommencer de vivre - et de rire, de toute sa bonne humeur - comme si elle n'avait pas eu lieu. Le saltimbanque ne voulait en retenir que l'aspect positif : la rencontre de ces quatre nouveaux amis.
Ces derniers furent enfin un peu plus frais et dispos alors que la tisane agissait. Et à présent que leur hôte se trouvait en bien meilleure possession et de ses bras et de sa conscience, il commença à rouler ici et là dans la chaumière avec leur permission. Lénius avait l'habitude de porter grande attention aux intérieurs. Par réflexe méfiant d'abord - quand des Grands l'invitaient, savait-on jamais... Par curiosité ensuite pour tout ce qu'une demeure disait de ses propriétaires. Il arriva très vite derrière un rideau et une petite porte qui dissimulaient un endroit se voulant de toute évidence plus discret. L'entrée de la grotte, à laquelle était accolée le reste de la maison. Il comprit immédiatement la nature de ce qui se déployait de l'autre côté et lança :

-- Vous avez omis le panneau triangulaire "Danger, n'allez pas plus loin. Ici commence l'antre du démon." (Et simulant un air de méchant diable) C'est donc par privilège communautaire que je demande : puis-je ?

Ses traits redevinrent sérieux et le grand intérêt prit place dans son expression : il brûlait d'envie de découvrir cet univers de médecine et de botanique - lui qui connaissait surtout les langues antiques, la musique, la poésie, un peu d'histoire, de législation et de littérature.
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Message par Hyriel Radgery Dim 4 Avr - 17:10


Les joyeux compagnons s’éclairèrent à la réponse de leur ami sur son chant.

« Nous en sommes ravis ! Et puis, après tout, nous sommes dans la demeure du médecin royal de la cour d’Aiguemorte ! »

Les deux autres approuvèrent leur aîné. Guillaume s’occupa donc des plaies de Lénius et se mordit la lèvre quand il grimaça, tout en lui faisant confiance pour lui dire s’il avait mal ou pas. Il s’empourpra au compliment.

« C’est gentil ! »

Hyriel, lui, acquiesça – pas trop fort pour éviter le mal de tête toutefois.

« Oh mais je pourrai griffonner ça sans problème : tu soignes mieux que la plupart des diplômés ! »

En même temps, n’import qui qui connaissait trois remèdes aux plantes soignait mieux qu’un corbeau en robe qui ne jurait que par les saignées… Ils s’illuminèrent tous quand il leur annonça qu’il pouvait se permettre de rester.

« Quelle merveilleuse nouvelle ! Nous allons pouvoir jouir plus longtemps de ta sympathique présence ! »

Hyriel aura écarté les bras en parlant, très joyeux, avant de s’attaquer à son infusion… pour vite observer un repli stratégique. Il haussa les épaules, un sourire aux lèvres, au pincement de lèvres de son ami. Bah, ce n’était pas la première fois et ce ne serait pas la dernière… Il attendit donc que le breuvage refroidisse pour y tremper prudemment ses lèvres, de même que les autres, tout en se remettant à converser tous ensemble. Quand Guillaume jugea que c’était bon, il aida Lénius à remettre sa chemise, tout en sentant sa gêne. Lui-même n’était jamais très à l’aise quand il s’agissait de rhabiller ou déshabiller les gens, quelque la forme de leur corps, aussi ne fut-il intérieurement pas contre qu’ils fassent ça vite. Et puis vu la saison, c’était sans doute mieux.

oOo

Quand Eugène et Florentin eurent réinstallé Lénius sur son fauteuil, ils se réjouirent avec Hyriel et Guillaume en constatant qu’il se portait bien mieux. Eux-mêmes commençaient à se remettre de leur gueule de bois, même si Hyriel se sentait toujours un peu sommeilleux. Ça passerait, il se connaissait, il fallait juste attendre encore un tout petit peu. Ils laissèrent leur ami explorer, prêt à répondre à ses questions où à lui dégager un obstacle pour le laisser passer. Eugène en profita pour aller à la chasse et Florentin, pour chercher du petit bois pendant que Guillaume s’occupait de constituer son petit herbier.
Hyriel tourna la tête quand Lénius arriva à la porte de son arrière-salle. Il rit, de même que Guillaume, à la formulation.

« Effectivement, j’aurais pu… mais ç’aurait été contre-productif pour attirer les proies innocentes dans mes filets ! »

Il se leva et cligna fort des yeux pour retrouver son équilibre en s’approchant, tout aussi malicieux.

« Bien entendu, cher confrère ! »

Il s’approcha même pour lui ouvrir la porte et la tenir pendant qu’il passerait.

« Je t’en prie… »

Il entrerait derrière lui, dans cette petite caverne exiguë tapissée d’étagères d’herbes séchées, de livres, de quelques pierres ainsi que de bocaux de liquide ou de légumes confits. Au fond, une couche encore à moitié défaite servait de lit en plus, quand Hyriel veillait tard et ne souhaitait pas déranger les autres, ou alors si les quatre compagnons avaient juste envie de place ou de fraîcheur.
L’herboriste alluma une bougie sculptée par la cire fondue et écarta son modeste siège, devant son bureau, pour faire de la place au fauteuil de son camarade.

« Bienvenue dans l’antre du démon ! »
Il s’assit en souriant.
« Je suis prêt à répondre à n’importe laquelle de tes questions et si je peux mettre mes compétences à ta disposition, n’hésite surtout pas ! »

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Message par Le Cent-Visages Sam 10 Avr - 17:43

[22 novembre 1597] ''Deux exils aboutissent à une patrie.'' (Lénius – Hyriel) [Terminé] - Page 2 Lzoniu10

Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

Le rhabillage fut à l'image du patient : rondement mené. Il comprenait que cette opération soit encore quelque peu gênante pour l'apprenti soigneur - surtout sur un corps comme le sien. La gargouille n'aura pas manqué de lâcher un "C'est vrai ! J'avais oublié" d'une bouche arrondie, outrée contre lui-même : quel affront que d'omettre se trouver dans l'honorable demeure d'un membre de l'anti-cour forestière ! D'autant que cette royauté-là valait amplement l'officielle. Voir sa joie partagée par Hyriel à l'idée de pouvoir rester encore avec lui pour la journée lui fit chaud au cœur.

Une fois ragaillardi et les idées mieux en place, le bouffon ne se priva donc pas d'une petite visite du domaine. Le long de son itinéraire, il s'arrêta un temps à côté de Guillaume afin d'observer la composition de son herbier. Il était minutieux, curieux, passionné, lui rappelant lui-même à son âge dans ses découverte des arts et des sciences. Ses seize ans... fut sa dernière année en tant que fils de seigneur au château de Counterlown. Il chassa ces souvenirs et demeura sur l'idée qu'Hyriel devait être ravi d'un élève comme lui. Puisse Dieu, le Diable, les grands esprits ou le rien-du-tout - simplement le hasard - les préserver encore longtemps des ennuis. Ils en avaient assez subi. Lénius roula plus loin, jusqu'à l'antre.

-- Bien vu, l'on ne cueille pas les mouche avec du vinaigre, sourit-il à la réflexion de son joyeux complice.

Et ils entrèrent. Les roches répercutèrent le petit rire du visiteur à la présentation que son comparse fit de sa tanière démoniaque. Ses yeux fascinés se perdirent le long des bocaux, plantes séchées suspendues, fruits et légumes. Mais surtout au gré des quelques ouvrages installés dans les rayonnages de fortune. Rien de démoniaque, vraiment. Pourtant, animé par l'idée d'honorer comme il se devait l'antre du démon, Lénius suivit son humeur blagueuse : il simula des cris aussi faux qu'amusants, et des sursauts exagérés, à chaque fois que ses yeux se retournaient ostensiblement vers telle ou telle fiole comme si elles effrayaient un enfant dans le train fantôme :

-- Ah ! (Un temps. Devant quatre pauvres herbes pendues) AAH ! (Un temps, à présent face à un pot contenant ses réserves d'inoffensives tisanes) AAAAAAAAH !

Et l'imitation ne serait rien sans une main à sa poitrine poussant un long soupir de soulagement à la fin. Ce ne fut qu'à la fin de ses pitreries que Lénius prit conscience qu'elles auraient été entendues de l'autre côté... et que le pauvre Guillaume risquait de se demander ce qui se passait. Il se mordilla la lèvre, mais non sans une œillade complice à Hyriel. Retrouvant son sérieux, il le remercia d'un sourire pour la place faire à son bureau puis engagea :

-- Puisque c'est si gentiment proposé, eh bien (il se sentit apte à parler sans gêne de sa maladie après les longues conversations très personnelles qu'ils avaient déjà eues) je t'avouerai que ce ne serait pas de refus, si le premier médecin compétent que je croise de mon existence pouvait avoir des idées susceptibles de m'éclairer quant à ma pathologie. Ou au moins quelques idées de remèdes pour en apaiser les facéties. (Un temps, grimaçant) Au château, des praticiens avaient testé sur moi des saignées espérant me faire dégonfler, des bains d'eau glacée que je ne comptais même plus, des instruments d'immobilisation de mon corps qui, pensaient-ils, enrayeraient les déformations. Pauvre feu-mes parents. Ils pensaient bien faire et avaient toujours l'espoir en convoquant tout ce beau monde.
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Message par Hyriel Radgery Mar 27 Avr - 16:26


Tandis qu’il lisait, Guillaume vit leur ami approcher et s’intéresser à la confection de son herbier. Il s’écarta d’un soubresaut réflexe pour lui permettre de voir, tout en continuant de travailler et de coller ses plantes, minutieux. Il ne vit donc pas l’air nostalgique de leur ami, contrairement à Hyriel, même s’il n’était pas très sûr de lui sur ce coup-là. Il le laissa donc venir jusqu’à son sinistre repère et lui rendit son sourire complice avec un petit ricanement. Il se posa d’un côté en le laissant découvrir et ne put se retenir de rire aux mimiques et cris d’effroi de son camarade. Ces soubresauts amusés étaient si enjoués qu’il jugea préférable de prendre une chaise pour ne pas en tomber.

Guillaume, pour sa part, releva brusquement la tête en entendant des cris. Des bestioles ? Un accident ? Il laissa son herbier en plan et passa la tête derrière le rideau et la porte, juste quand il vit Lénius s’effrayer devant… des herbes pendues ? Et… un pot ? Il arqua un sourcil fort sceptique, surtout qu’Hyriel était plié de rire. Celui-ci lui fit justement signe que ce n’était rien et le jeune garçon repartit à son herbier en soufflant de rire, tandis que leur ami était fort soulagé. Ces deux-là, vraiment…

Hyriel parvint à retrouver son sérieux, après avoir rendu son œillade complice à son ami, et hocha la tête pour l’encourager à parler. Il l’écouta et grimaça aux remèdes énoncés. Bien sûr, les classiques. Un sourire compatissant naquit toutefois sur ses lèvres à la conclusion.

« Et c’est tout à leur honneur, même si, dans les faits… nous savons tous les deux ce qu’il en est de ce genre de remèdes… »

Il tira un livre d’une étagère et commença à le feuilleter, tout en continuant de parler.

« Je pourrai te donner des recettes de remèdes palliatifs, ça, aucun souci mais en toute honnêteté, je doute de pouvoir te soigner complétement. Ta pathologie semble cousine de la mienne, malheureusement… Toutefois, sait-on jamais ! Peux-tu me dire quels sont les symptômes principaux qu’elle te cause ? Douleur ou autres, d’ailleurs. Qui sait, peut-être qu’on en parle dans mes codex démoniaques ! »

Il n’avait pu retenir une petite boutade, tout de même, histoire de détendre l’atmosphère.

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Message par Le Cent-Visages Mar 25 Mai - 11:18

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Lénius, troubadour difforme en fauteuil roulant, 27 ans

Sa petite blague eut des effets au-delà de ce qu'il avait prévu : le pauvre Guillaume quitta son poste de travail, alerté par les cris - Lénius aurait dû y penser tout de même - et vint à la porte du laboratoire voir ce qui arrivait. Hyriel pour sa part fut pris d'un fou-rire et dut s'asseoir pour éviter une chute, avec toutes ces bêtises. L'hilarité fut communicative : le bouffon hoqueta, sa grosse paluche devant la bouche, et secouant la tête comme pour signifier "mais je suis con !" Au moins leur état rassura-t-il l'apprenti, à qui Lénius adressa un sourire accompagné d'un balancier du bras, avant de confirmer :

-- Tout va b... hé hé... bien... Tout va bien, Guillaume, désolé ! Ah ha...

Il le regarda s'éloigner puis retrouva son calme pour aborder les choses sérieuses avec le guérisseur. Lui aussi comprenait évidemment les remèdes qu'avaient tenté ses parents dans le doute. C'était bien malheureux. Il haussa les épaules, fataliste.

-- Oh, moi aussi j'ai espéré un certain temps en ce genre de méthodes. L'on se raccroche à ce qu'on peut, mais avec le recul comme il est regrettable que personne ne se soit encore essayé à dire haut et fort leur inefficacité sans prendre une volée de bois.

Il s'accouda plus confortablement à la table, continua de parcourir distraitement tous ces produits qui tapissaient les murs de la grotte. La lumière du jour leur donnait une belle visibilité et l'homme difforme put déchiffrer certaines étiquettes tout en écoutant son ami. Il lui proposait des remèdes. Ce serait déjà ça - cet Lénius avait bien conscience que ni Hyriel ni personne ne lé guérirait jamais pleinement, il s'était fait une raison là-dessus. Il sourit à sa dernière remarque.

-- Eh bien écoute, ce serait avec plaisir, merci beaucoup. (Un temps. Hésitation réflexe. Il était si peu habitué à parler de lui, à se plaindre, à détailler ses mots... que se lancer dans ce genre d'exposé lui générait toujours un temps de silence contrit. Mais enfin il se reprit : il était avec une personne de confiance confronté aux mêmes difficultés que lui après tout.) Cousine de ta pathologie ? Et quelle est-elle ? Pour ma part, l'on a jamais vraiment mis de nom ni de diagnostic clair sur la mienne. Simplement, l'on a observé que des excroissances sont apparues sue tout mon corps à mesure que je grandissais. Et que mes membres se déformaient eux aussi de concert. Sur un côté plus que sur l'autre comme tu as pu le voir. Ma... facilité de mouvement s'est amenuisée. Quant aux tracas quotidiens, ils consistent en des douleurs intempestives. Des tensions musculaires. Mon... mon corps se raidit ici et là sans crier gare, et je fatigue vite avec un effort prolongé. Quand je roule ou même s'il me faut parler fort un peu longtemps.

Pas pratique, quand on est bouffon et chanteur des rues. Il n'avait cependant guère le choix et telles restaient les activités dans lesquelles il réussissait le mieux. Lénius faisait donc avec son corps, se ménageant de régulières poses d'immobilité et de silence entre deux numéros. Il osa moins dire que régulièrement, forcer sur la bouteille ou tirer sur un peu de stupéfiants lui donnaient temporairement bien plus d'énergie accompagnée de son excitation décuplée. Mais c'était sans compter sur toutes les conséquences venant derrière.
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Message par Hyriel Radgery Jeu 8 Juil - 9:12


Guillaume regarda avec circonspection ce spectacle. Il n’était pas sûr de tout comprendre mais… soit ? Il hocha la tête, peu convaincu, à la… justification ? À la justification de Lénius, surtout qu’Hyriel l’appuyait, hilare, en levant la main aussi. Moyennement convaincu mais au moins rassuré, Guillaume sourit et les laissa en secouant la tête. Ah non mais les aînés, franchement…

Hyriel, pour sa part, même si la réaction de Guillaume l’amusa beaucoup, parvint à se calmer et à discuter sérieusement avec son ami. Il écouta sa confidence avec un sourire triste et ne put qu’acquiescer.

« Oui, malheureusement… La plupart de ceux qui le pensent n’ont pas les moyens de le faire. »

Lui le premier : s’il vantait sa science, il allait au bûcher et ce serait assez contre-productif. Il laissa son ami observer sa petite réserve en recherchant des choses pour lui. Sentant et comprenant son hésitation, il lui sourit afin de le rassurer. Ce n’est pas lui qui irait juger ou quoi que ce soit, d’abord en tant que guérisseur, mais surtout en tant que camarade infir… avertissement divin. À sa question, la réponse fut rapide :

« Une pathologie de naissance rend mes os aussi fragiles que du verre. Ils ne peuvent donc pas me porter et se sont bien souvent brisés dans les jambes, d’où… tout le reste. »

Elle avait l’avantage d’être rapide à résumer. Il écouta ensuite sa description avec attention, hochant la tête régulièrement avant de chercher dans un de ses livres avec un « je vois... » Il n’y avait aucune trace de cette pathologie, effectivement, alors il chercha pour les symptômes, au moins, et récupéra un bout de papier pour noter en parlant, autant de tête qu’avec le livre pour certaines plantes.

« Dans ce cas, si tu as le temps, tu peux faire un bain pour les membres douloureux, avec de l’achillée, de l’ail, de l’angélique archangélique, de la camomille et de la chélidoine, ou encore de la sauge et du thym. Ça aiderait à apaiser la douleur. Sinon, tu peux te faire une décoction-infusion d’angélique, de basilic, de plante de calament ou de lavande, de sommités de lotier, de marjolaine ou d’oranger pour te soulager. Tu peux même les mélanger dans une infusion, selon ton goût. Et pour le souffle, les classiques basilic, lavande, marjolaine et oranger peuvent aider en infusion. Ou de la menthe sur le plexus, frottée, c’est très efficace ! »

Il sourit en reposant sa plume, avant de faire la moue.

« Voilà tout ce que je peux te conseiller. Malheureusement, pour le reste, je ne peux rien faire avec les plantes. Je suis navré. »

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Message par Le Cent-Visages Jeu 15 Juil - 8:19

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Pauvre Guillaume ! Leurs blagues n'avaient pas l'air de complètement l'emballer mais au moins était-il rassuré : ils allaient bien. Enfin, "bien". Disons de corps, pour le reste ils étaient quand même un tantinet fêlés. Dès que le jeunot fut sorti, la conversation redevint sérieuse et tous deux soupirèrent du même constat : les remèdes efficaces n'étaient malheureusement pas plébiscités, alors que les généraliser dans la population ne coûteraient même pas tant que cela ! Quelques plantes et du bon sens, moins cher que les poires à lavements, les clystères et autres foutaises.
Le sourire d'Hyriel l'encouragea à développer un peu au sujet de sa maladie même si c'était là un sujet dont il n'avait pas l'habitude - et généralement un peu trop de fierté pour l'aborder. Il savait pourtant que se vautrer dans le déni n'était pas non plus raisonnable. Il épargna au guérisseur une grimace à la description de sa maladie et hocha sobrement la tête. Pas la peine d'insister s'ils étaient tous deux de nature à ne pas s'étaler.

-- Merci pour tout, vraiment. Je n'ai que rarement accès à des cuviers et à un bon bain on ne va pas se mentir, mais je prends tout de même ! Sait-on jamais, je me ferai de petites réserves de tout ce que tu m'indiques là.

Il récupéra le papier sur lequel Hyriel venait d'écrire le détail des remèdes et le glissa bien en sécurité dans une de ses poches les moins accessibles. Lénius dormait rarement aux mêmes endroits d'un soir à l'autre mais peu importait, il pourrait toujours tenter de se constituer dans sa besace un petit stock de minimum utile.
Quant au reste, l'homme sourit largement et leva les mains devant lui : rien de grave. C'était ainsi, il s'était fait à l'idée d'une maladie incurable, dont seulement les symptômes pouvaient un peu être traités mais jamais le fond du problème. Hyriel devait connaître cela lui aussi, après tout.

-- Mais ce que tu fais est déjà énorme, voyons ! Comme lui-même, mais il lui sembla inutile de le rajouter.

oOo

Ils passèrent une fin de matinée et un repas de midi convivial. Céréales, bons légumes et joyeuses conversations au menu. Cette fois-ci, ils restèrent raisonnables et se contentèrent d'un sage jus de fruits, non sans se rappeler leurs belles têtes de vainqueurs du réveil ! Voilà des semaines que Lénius n'avait pas passé d'aussi plaisants et authentiques moments, avec des gens qu'il comptait désormais comme vrais amis et qu'il espérait bien revoir. Ce qui lu était arrivé de fâcheux ne lui sembla plus qu'un mauvais souvenir. Ses membres et son torse le brûlaient encore un peu, mais qu'importait. Il eut un pincement au cœur néanmoins au moment de devoir rejoindre les rues de Braktenn, et ne manqua pas de remercier encore une fois chaleureusement les quatre amis pour tout ce qu'ils avaient fait ces derniers jours. En plus de s'être à l'instant tapé le chemin retour à travers la forêt, avec le poids de son fauteuil et de son propriétaire qui aurait été bien incapable de sortir seul de ce bois. Sur de dernières accolades, ils se séparèrent. A moult choses, malheur est bon.
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Message par Hyriel Radgery Jeu 15 Juil - 10:44


Au remerciements de son ami, Hyriel secoua la main.

« C’est normal, voyons. C’est à ça que servant les guérisseurs et les amis. »

Pour la suite, il ne put qu’acquiescer.

« Oh, bien sûr, mais comme ça, au moins, si jamais tu as l’occasion… C’est pareil pour les plantes, je doute que tu les aies toutes toujours à disposition mais au moins, tu as tout suivant ce que tu as sous la main. »

Il le laissa ranger le papier et referma pour sa part son livre avant de se rassurer. En même temps, Lénius devait savoir tout comme lui qu’un remède miracle pour leurs maux était une chimère. Il sourit donc, touché, et haussa timidement les épaules en soufflant un « Mais c’est normal… »

oOo

Ils profitèrent ensuite de la matinée tous ensemble et partagèrent un joyeux repas préparé par Eugène et Florentin. D’un commun accord, ils écartèrent l’alcool de la table et discutèrent, plaisantèrent et rirent comme des amis de longue date. Au fond d’eux, tous savaient qu’ils allaient devoir se séparer mais ils préféraient ne pas y penser, seulement se réjouir d’être ensemble. De même, aucun ne faisait référence à l’accident de la veille, surtout que leur ami semblait aller beaucoup mieux.
Vint toutefois le moment de se séparer et ils durent bien s’y résoudre. Toutefois, ils accompagnèrent tous leur ami jusqu’à la ville, tant pour l’aider en se relayant que pour repousser le moment des au-revoirs. Ils se reverraient de toute manière en ville, cela ne faisait aucun doute. Au moment des remerciements, tous lui signifièrent que c’était un plaisir de l’aider et que s’il avait besoin qu’il n’hésite pas à les trouver. Ils se gratifièrent de chaleureuses accolades et se séparèrent.
Les quatre compagnons regardèrent leur ami s’éloigner, un peu tristes mais néanmoins heureux d’avoir fait une aussi belle rencontre.

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Hyriel Radgery
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Fiche perso : ¤ Diable ? Médecin ? Sorcier ? À voir...
¤ Les trois comparses
Liens et RPs : ¤ L'herbier de l'herboriste
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Messages : 550
Date d'inscription : 21/03/2020
Age : 23
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[22 novembre 1597] ''Deux exils aboutissent à une patrie.'' (Lénius – Hyriel) [Terminé] - Page 2 Empty Re: [22 novembre 1597] ''Deux exils aboutissent à une patrie.'' (Lénius – Hyriel) [Terminé]

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