[31 Janvier 1598 - Nuit] Introspection [solo]
Page 1 sur 1 • Partagez
[31 Janvier 1598 - Nuit] Introspection [solo]
Tout est silencieux, seul le vent fait bruisser légèrement les buissons du jardin. La lune éclaire faiblement le château, mais aucune activité ne se fait entendre loin à la ronde. Pas un intendant pour crier, pas de conversation à rallonge et inintéressante chez les nobles, pas d’esclave qui crient sous la punition, non, juste du silence. Un silence apaisant. Un silence qui fait du bien au cœur. Ce silence d’or qui t’es si rare ces derniers temps. Tu dois être la seule éveillée. Des heures que tu tentes de trouver le sommeil, mais même après une de tes énièmes journées harassantes, pas moyen de fermer l’œil. Ton esprit pense trop. Il se pose énormément de question sur ta vie. Celle passée, celle présente, et celle à venir.
Tu es assise là. Sur le toit du château. Ta chambre est tout en haut, dans les combles. Tu n’as qu’à ouvrir la fenêtre et tu as accès au toit. Une simple chaise t’as permis de t’y hisser et à présent, tu es posée sur les tuiles, et tu regardes devant toi, l’esprit embrouillé. Ton village te manque. Revoir tes amis, ton chez-toi, goûter à nouveau à tes jeux, à tes activités d’antan. Tu en rêves. Mais pour cela, tu dois encore être patiente. Jérémy te l’a dit. Silia te l’a dit. Et surtout, Wiliam te l’a dit… tu essaies depuis des jours et des jours d’appliquer ce qu’il te dit. Les résultats sont faibles. Ils ne vont pas assez vite à ton goût. Et puis, Venric ne peut pas te saquer, tu l’as tellement humilié devant Leyria lors de ton premier jour, et tu lui as tellement mené la vie dure les quelques semaines qui ont suivi, qu’il ne peut en être autrement. Bon, c’est réciproque bien sûr, mais le fait est que par conséquent, la situation ne se décante pas vraiment.
Tu en as marre… tu n’es pas aussi patiente que Wiliam ne veut bien le croire. Tu soupire, tes genoux recroquevillés contre ta poitrine. Que faire ? Reprendre ton caractère habituel et te battre à ta manière ? Persévérer dans cette espèce de comportement hybride en espérant qu’une ouverture se présente ? Fuir ? Il n’y a pas l’air d’avoir d’issu sympas… car le système est bien calculé pour que les esclaves n’est aucune marge de manœuvre, et comme tu n’es pas du tout stratège, ça te complique encore la tâche.
Hey, tu sais que tu as de grande chance d’être accusée de tentative de fuite en restant là ?
Tu sursautes puis déplace ton regard vers la fenêtre d’où tu t’es hissée tout à l’heure. Tu te détends quand tu comprends qui a parlé.
Tu dors pas toi ?
Ben nan, je suis restée pour finir ton boulot. Y en restait pas mal tu sais.
Tu as un sourire en repensant à ce qui s’est passé. Venric t’a passé un savon car la vaisselle que tu avais fait était selon lui encore très sale. Il t’a ordonné de la refaire une fois, ce à quoi tu t’es opposée, en essayant d’argumenter que tu ne la trouvais pas sale, avec toute la diplomatie dont tu pouvais faire preuve, mais il n’a rien voulu savoir. Résultat, tu t’es retrouvée seule dans la cuisine, à tout te retaper, alors que petit à petit, le château s’endormait. Autant dire que tu étais d’une humeur noire. C’est alors que Gisela, qui ramenait un seau d’eau sale, a débarqué dans la cuisine. Elle t’a proposé de terminer à ta place. Tu as d’abord refusé, mais elle a insisté, et tu as fini par céder.
Ouais désolée pour ça… c’est moi qu’aurait dû finir…
Oublie ça, et ramène-toi avant que quelqu’un te voit.
Tu restes silencieuse un instant, un peu hésitante, puis tu t’exécute un peu nonchalament.
Tu es assise là. Sur le toit du château. Ta chambre est tout en haut, dans les combles. Tu n’as qu’à ouvrir la fenêtre et tu as accès au toit. Une simple chaise t’as permis de t’y hisser et à présent, tu es posée sur les tuiles, et tu regardes devant toi, l’esprit embrouillé. Ton village te manque. Revoir tes amis, ton chez-toi, goûter à nouveau à tes jeux, à tes activités d’antan. Tu en rêves. Mais pour cela, tu dois encore être patiente. Jérémy te l’a dit. Silia te l’a dit. Et surtout, Wiliam te l’a dit… tu essaies depuis des jours et des jours d’appliquer ce qu’il te dit. Les résultats sont faibles. Ils ne vont pas assez vite à ton goût. Et puis, Venric ne peut pas te saquer, tu l’as tellement humilié devant Leyria lors de ton premier jour, et tu lui as tellement mené la vie dure les quelques semaines qui ont suivi, qu’il ne peut en être autrement. Bon, c’est réciproque bien sûr, mais le fait est que par conséquent, la situation ne se décante pas vraiment.
Tu en as marre… tu n’es pas aussi patiente que Wiliam ne veut bien le croire. Tu soupire, tes genoux recroquevillés contre ta poitrine. Que faire ? Reprendre ton caractère habituel et te battre à ta manière ? Persévérer dans cette espèce de comportement hybride en espérant qu’une ouverture se présente ? Fuir ? Il n’y a pas l’air d’avoir d’issu sympas… car le système est bien calculé pour que les esclaves n’est aucune marge de manœuvre, et comme tu n’es pas du tout stratège, ça te complique encore la tâche.
Hey, tu sais que tu as de grande chance d’être accusée de tentative de fuite en restant là ?
Tu sursautes puis déplace ton regard vers la fenêtre d’où tu t’es hissée tout à l’heure. Tu te détends quand tu comprends qui a parlé.
Tu dors pas toi ?
Ben nan, je suis restée pour finir ton boulot. Y en restait pas mal tu sais.
Tu as un sourire en repensant à ce qui s’est passé. Venric t’a passé un savon car la vaisselle que tu avais fait était selon lui encore très sale. Il t’a ordonné de la refaire une fois, ce à quoi tu t’es opposée, en essayant d’argumenter que tu ne la trouvais pas sale, avec toute la diplomatie dont tu pouvais faire preuve, mais il n’a rien voulu savoir. Résultat, tu t’es retrouvée seule dans la cuisine, à tout te retaper, alors que petit à petit, le château s’endormait. Autant dire que tu étais d’une humeur noire. C’est alors que Gisela, qui ramenait un seau d’eau sale, a débarqué dans la cuisine. Elle t’a proposé de terminer à ta place. Tu as d’abord refusé, mais elle a insisté, et tu as fini par céder.
Ouais désolée pour ça… c’est moi qu’aurait dû finir…
Oublie ça, et ramène-toi avant que quelqu’un te voit.
Tu restes silencieuse un instant, un peu hésitante, puis tu t’exécute un peu nonchalament.
Katarina sin miedo- Bonus Dé : 1
Multi-comptes ? : Césarine Florange
Messages : 91
Date d'inscription : 04/01/2021
Age : 30
Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:
Re: [31 Janvier 1598 - Nuit] Introspection [solo]
Gisella - 20 ans - Esclave
Il est déjà tard, et pourtant, tu n'as toujours pas fini tes corvées. Il faut dire qu'il est plutôt grand ce château, et tu as parfois l'impression que dès que tu as fini de le nettoyer, il faut recommencer. C'est sans fin. Tu te demandes parfois ce qui pousse les nobles personnes de ce monde à s'acheter d'aussi grand édifice. ça doit coûter cher à l'achat, et surtout à l'entretien. Avec une maison plus modeste, plus besoin d'esclave, ils économiserait pas mal... quoiqu'ils ont beaucoup d'argent... peut-être ne savent-ils plus quoi en faire après tout... C'est très mystérieux un noble finalement...
Tu es tirée de tes réflexions par la voix de Venric qui crie sur Katarina... ça y est, il s'acharne de nouveau sur elle. Quel rustre... tu sais très bien que cette nouvelle tête n'est pas la plus docile des domestiques, qu'elle a son caractère, mais quand même, elle n'est pas si invivable que ça. Quand on la connait un peu, elle peut être très sympas... c'est juste qu'elle s'est faite remarquer en arrivant, et depuis là, tout s'est dégradé. Tu soupires et tu reprends ta tâche. Il faut que tu termines de nettoyer le sol de cette pièce avant qu'il ne soit trop tard. Le sommeil c'est primordial, surtout avec des journée de fou comme vous avez.
Une bonne demie-heure plus tard, tu as enfin terminer. Tu te relève, un peu courbaturée d'être restée longtemps à genou, puis tu prends ton sceau pour aller le vider dans la cuisine. Tu remarques encore de la lumière dansante. Katarina ne doit pas encore avoir fini... qu'est-ce qu'elle a fait cette fois ? Tu entres et tu la surprends marmonner des insultes. Ah ouais... la vaisselle... c'est pas son truc c'est vrai... si tu la laisse faire, elle en a jusqu'à demain probablement. Tu t'avances alors vers elle, après avoir vidé ton sceau.
Va te détendre, je vais finir.
Nan... te répond-t-elle sèchement.
Tu ne t'en offusques pas. Après plus d'un mois, tu commences à la connaître. Elle n'est pas en colère contre toi, elle a juste de la peine à se calmer quand elle est frustrée. Tu affiches un petit sourire amusée, et tu t'approches des assiettes qu'elle a déjà relavée une fois, pour en pointer une du doigt.
Tu sais que celle-là, elle est toujours pas bien lavée
Ah non, tu vas pas t'y mettre toi aussi ?? réplique-t-elle d'une voix forte
Tu lui fais signe de baisser d'un ton.
Moins fort tu vas réveiller les patrons... mais si tu laisse ça comme ça, Venric va te ramasser demain...
Tu lui expliques pourquoi, en lui montrant les tâches résiduelles, et les quelques marques qu'il restait ça et là. À bout de nerf, elle jette son éponge à travers la cuisine, avec un juron à peine étouffé, puis soupire fortement. Tu lui réitères ton offre de terminer à sa place, et en insistant un peu, elle finit par te laisser faire. Il vaut mieux d'ailleurs, ça évitera les problèmes au réveil. Elle te remercie et monte. Tu vas rechercher le projectile, et tu t'affaires. Pendant cette dernière corvée, ton esprit turbine à nouveau. Toujours à propos de cette brunette. Elle est bizarre ces temps... En fait, depuis qu'elle est revenu du marché... qu'est-ce qui a pu se passer ce jour-là ? Tu ne lui en as pas trop parlé, mais ça t'intrigue...
Après une bonne heure, enfin, tu peux aller te coucher. Katarina doit déjà être endormie. Espérons qu'elle ait pu se calmer. Comme vous partagez la "chambre", ce serait embêtant de ne pas pouvoir dormir parce-qu'elle est sur les nerfs. Mais quand tu pousses la portes, bougie à la main, tout est calme. Est-ce qu'elle dort ? Pensez-vous... tu comprends très vite en voyant la fenêtre ouverte. Tu soupires... bon, se reposer, c'est pas encore pour tout de suite... faut avoir des nerfs d'acier ma parole... Calmement, tu montes sur la chaise et passe la tête à travers la fenêtre. Tu trouves effectivement ton amie plongée dans ses pensées. Décidément, elle a pas l'air d'aller bien. Il faut tirer ça au clair. Tu la fais revenir à l'intérieur, puis tu t'assieds sur ton lit, commençant à enlever tes sandales.
Bon vas-y, dis-moi tout, je t'écoute...
Katarina sin miedo- Bonus Dé : 1
Multi-comptes ? : Césarine Florange
Messages : 91
Date d'inscription : 04/01/2021
Age : 30
Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:
Re: [31 Janvier 1598 - Nuit] Introspection [solo]
Tu finis de descendre de la chaise après avoir fermé la fenêtre, quand Gisella te pose une drôle de question. Est-ce qu'à un moment tu lui as dit que tu aimerais parler. Tu restes debout, plantée là.
De quoi ?
Aller vide ton sac. Vu qu'on est encore réveillée, autant le faire maintenant
Mais de quel sac tu parles ?
Tu comprends décidemment de moins en moins. Ton amie a un petit rire, puis après un petit silence, elle reprend.
Je vois très bien que tu rumines. T'es plus la même depuis quelques semaines. Alors si tu m'en parles, je vais peut-être pouvoir t'aider un peu...
Encore un peu de mauvaise humeur à cause de ce qu'il s'est passé tout à l'heure tu perds patience.
Bon Gisella, si c'est pour me dire des trucs qu'on pas de sens, ça peut attendre demain. Aller bonne nuit...
Tu replaces la chaise à sa place et tu t'affaires à te mettre au lit. Une fois allongée, tu regardes fixement le plafond, les mains derrière la tête. La jeune fille ne réplique plus. Elle t'énerve un peu aussi... ça va être difficile de t'endormir avec autant de tension en toi... pourquoi ils te gonflent tous ce soir ? Tu entends soudainement.
Tu veux t'enfuir hein ?
Tu as un petit spasm d'étonnement, avant de te redresser.
Quoi ?
T'as un caractère qui ne supporte pas l'enfermement. ça se voit tout de suite. Et du coup, tu réfléchis à tous les moyens possibles et inimaginables pour avoir de nouveau ta liberté, je me trompe ?
Elle a touché dans le mille. Ton caractère rebel n'étonne plus personne il faut dire... tu réponds après un temps.
Et toi pas ? T'adore être sous les ordres d'un dictateur et d'être considérée comme moins important qu'une fourchette ?
Bof moi je m'y suis habituée... ma famille est esclave depuis longtemps. Je n'ai jamais connu d'autre chose que ça...
Tu reste silencieuse... peut-on vraiment s'habituer à ça ? ça te paraît complètement fou. Gisella en profite donc pour enchaîner.
Et alors ?
Et alors quoi ?
T'as trouvé une idée ?
Tu retombes lasse sur ton lit.
Arff je peux pas... je risque de mourir si je le fais et mes parents ont déjà donné leur vie pour que ça change, sans succès... pour les rendre fiers, j'aimerais pas faire la même chose...
Tu t'es mis un point d'honneur à terminer le combat de tes géniteurs. Après ton sauvetage in extremis par Silia, tu as réalisé que mourir ne suffisait pas.
ça c'est parce-que tu n'y connais rien...
De quoi ?
Aller vide ton sac. Vu qu'on est encore réveillée, autant le faire maintenant
Mais de quel sac tu parles ?
Tu comprends décidemment de moins en moins. Ton amie a un petit rire, puis après un petit silence, elle reprend.
Je vois très bien que tu rumines. T'es plus la même depuis quelques semaines. Alors si tu m'en parles, je vais peut-être pouvoir t'aider un peu...
Encore un peu de mauvaise humeur à cause de ce qu'il s'est passé tout à l'heure tu perds patience.
Bon Gisella, si c'est pour me dire des trucs qu'on pas de sens, ça peut attendre demain. Aller bonne nuit...
Tu replaces la chaise à sa place et tu t'affaires à te mettre au lit. Une fois allongée, tu regardes fixement le plafond, les mains derrière la tête. La jeune fille ne réplique plus. Elle t'énerve un peu aussi... ça va être difficile de t'endormir avec autant de tension en toi... pourquoi ils te gonflent tous ce soir ? Tu entends soudainement.
Tu veux t'enfuir hein ?
Tu as un petit spasm d'étonnement, avant de te redresser.
Quoi ?
T'as un caractère qui ne supporte pas l'enfermement. ça se voit tout de suite. Et du coup, tu réfléchis à tous les moyens possibles et inimaginables pour avoir de nouveau ta liberté, je me trompe ?
Elle a touché dans le mille. Ton caractère rebel n'étonne plus personne il faut dire... tu réponds après un temps.
Et toi pas ? T'adore être sous les ordres d'un dictateur et d'être considérée comme moins important qu'une fourchette ?
Bof moi je m'y suis habituée... ma famille est esclave depuis longtemps. Je n'ai jamais connu d'autre chose que ça...
Tu reste silencieuse... peut-on vraiment s'habituer à ça ? ça te paraît complètement fou. Gisella en profite donc pour enchaîner.
Et alors ?
Et alors quoi ?
T'as trouvé une idée ?
Tu retombes lasse sur ton lit.
Arff je peux pas... je risque de mourir si je le fais et mes parents ont déjà donné leur vie pour que ça change, sans succès... pour les rendre fiers, j'aimerais pas faire la même chose...
Tu t'es mis un point d'honneur à terminer le combat de tes géniteurs. Après ton sauvetage in extremis par Silia, tu as réalisé que mourir ne suffisait pas.
ça c'est parce-que tu n'y connais rien...
Katarina sin miedo- Bonus Dé : 1
Multi-comptes ? : Césarine Florange
Messages : 91
Date d'inscription : 04/01/2021
Age : 30
Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:
Re: [31 Janvier 1598 - Nuit] Introspection [solo]
Gisella - 20 ans - Esclave
Dans la tête des gens, il y a les riches et les pauvres... les intelligents et les incultes... les nobles et les esclaves... pas d'intermédiaires possibles. On est soit l'un soit l'autre. Tu trouves ça tellement dommage. Cette absence de nuance ne leur permette pas de voir les différences qu'il y a entre esclaves mêmes. Toi par exemple, tout esclave que tu es, tu sais lire, et tu approches l'abstrait de manière bien plus habile que ta collègue. Il te paraît alors normal de placer de temps à autre des expressions courantes qui résonnent chez la plupart des gens comme une image pour évoquer autre chose. Mais chez Katarina, l'abstraction est encore loin de ses compétences. En cela, tu es meilleure qu'elle, mais jamais tu ne t'es sentie supérieure.
Cette petite suite de métaphore banale avait un objectif un peu sous-entendu à vrai dire. Tu voulais voir plus précisément où en était ton amie au niveau intellectuel. Et si elle n'est pas totalement débile et irrécupérable, tu sens qu'il y a encore beaucoup de travail. Tu la laisses donc s'énerver sans te vexer d'aucune sorte pour sa remarque avant d'aller se coucher. Tu te laisse le temps de réfléchir à une nouvelle approche. Inutile de tourner autour du pot avec elle. Il fallait taper directe dans le vif du sujet. Couchée sur le dos, les bras sur la couverture qui te recouvre, tu finis par pencher la tête du côté de ta collègue.
Tu veux t'enfuir hein ?
ça y est, tu as tout enclenché. As-tu posé cette question pour commencer une sorte de séance de psy amateure et libérer Katarina de ses tourments ? Pas vraiment. En réalité, c'est pour vous deux que tu l'as fait. Tu le caches très bien, mais tu as un objectif bien précis en tête en entamant cette conversation : faire porter à Katarina ce que tu n'as pas la force de soulever.
Bof moi je m'y suis habituée...
Absolument pas. Résignée est plutôt le terme correcte. Tu ne t'es jamais senti supérieure à elle, car si tu as l'habileté mentale, elle a la puissance mentale. Cette fille n'a peur que d'une chose, et tu le sens en entendant sa dernière réplique : ne pas accomplir l'objectif de sa famille de son vivant. Même la mort ne semble pas l'effrayer, car d'après ce qu'elle t'a déjà raconté, elle est déjà montée sur l'échafaud une fois. À sa place, tu aurais probablement été traumatisée. L'angoisse de revivre ça t'aurait cloué sur place. Mais elle, elle n'a pas bronché.
Tu es intelligente, elle est forte.
Tu as longtemps attendu ce moment où ton avis compterait. En fait, tu as trouvé en Katarina le porte-parole de ce que tu enfouissais en toi jusqu'à maintenant. La porte de sortie vers un monde plus libre. Elle peut agir. Il faut juste la cadrer avec un peu de stratégie, mélanger vos deux capacités pour pouvoir changer ce monde sans violence et sans finir à la potence. Tu n'es pas une fine stratège mais tu peux donner à ta collègue les atoûts qui lui manquent.
ça c'est parce-que tu n'y connais rien...
Tu te redresses alors que Katarina marque une nouvelle fois son incompréhension. Le projet est lancé... Une inspiration pour te détendre un peu et tu embrayes.
T'as jamais eu l'impression qu'il te manquait quelque chose pour parvenir à t'enfuir ?
Ouais de pouvoir faire disparaître cette saloperie déjà. fait-elle en te montrant la marque des esclaves. Comme ça, personne ne sait que je suis esclave, et je me barre sans problème.
Tu feins une petite période de réflexion avant de répondre.
Mmh ouais... et t'es sûre que ça te suffira ?
Ben ouais...
Ben non justement. Le père de Leyria a un papier qui s'appelle un acte de propriété. En gros, c'est un truc qui prouve que tu lui appartiens. Alors pense bien que même si tu arrives à enlever la marque sur ton épaule, ils te retrouveront. Tout le monde t'as vu être achetée par lui au marché... ils connaissent ta tête, même vaguement... surtout que d'après ce que j'ai entendu, tu as fais un peu sensation là-bas...
Nouveau silence, que tu t'empresses de rompre quand ton amie compte répliquer.
Ce qu'il te manque Katarina, c'est des connaissances. Du savoir... savoir lire... savoir écrire... tout savoir de cette ville... de ce gouvernement... il faut que tu sois curieuse... Par exemple, quand tu m'as fait lire ta lettre l'autre soir pour savoir si ce Wiliam avait tout bien écrit, ben si tu savais lire, t'aurais pu le faire toi-même, tu aurais gagné du temps. Tu ne dépends plus des autres.
Katarina sin miedo- Bonus Dé : 1
Multi-comptes ? : Césarine Florange
Messages : 91
Date d'inscription : 04/01/2021
Age : 30
Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:
Re: [31 Janvier 1598 - Nuit] Introspection [solo]
Ce qu'il te manque ? Plein de chose en somme, mais la plus visible est effectivement cette marque. Tu te souviens de ce jour pourri où tu étais tenue par deux gardes et qu'un gars avait fait chauffer cette marque à blanc avant de s'approcher de toi. Tu t'es alors rappelé à cet instant l'immense cicatrice en zig-zag que t'avait montré Silia. Tu as soupçonné la douleur que ça devait être et tu t'es débattue comme une tigresse. Mais habitués à ce genre de réaction, ils t'ont maîtrisée très facilement, et tu as eu droit à ta douloureuse marque.
C'est donc spontanément que tu mentionnes cet aspect en premier. Mais Gisella te casse tes rêves assez vite, en t'expliquant que la cacher ou l'enlever ne suffit pas, en te parlant d'une chose que tu es à des lieux de connaître : l'administratif. Tu restes silencieuse. Un obstacle en plus. C'est vraiment et malheureusement très bien foutu leur truc. Tu te dis que tu n'as qu'à brûler la feuille où c'est noté, mais comme ta collègue te le dit, c'est pas exclus qu'ils aient encore d'autres cartes à jouer. Et ces cartes, tu ne les connais pas.
Vu que tu es encore esclave, tu ne dois pas les avoir non plus en fait... pourquoi tu me fais la leçon...
Tu la sens hésiter, avant qu'elle ne lâche.
J'en connais une bonne partie en fait...
Ah bon ? Et qu'est-c'tu fous encore là ?
Nouveau flottement. Tu la sens gênée.
J’ai peur Katarina. J’ai pas ton courage tu sais. Humilier Venric dès le premier jour comme tu l’as fait, jamais j’aurais osé. Je me serais confondue en excuse juste après, le suppliant de ne pas me punir.
Tu affiches une mine étonnée et un peu compatissante. Ton coeur se serre un peu. ça doit hyper frustrant de pas pouvoir se battre. Mais bon après... toi ça fait 8 ans que tu le fais, et voilà le résultat... qui s'en sort le mieux après tout ?
Ben... tu sais... j'ai beau avoir du courage, ça m'empêche pas de me retrouver ici à subir les sauts d'humeur de l'autre asperge... j'chais pas ce qui est le mieux... Wiliam m'a dit que pour m'enfuir, faut que je sois patiente, mais bon, ça a pas l'air de marcher non plus...
Wiliam ? C'est qui ?
Un mec que j'ai rencontré quand on est allé acheté des trucs avec Anyssa.
Ah ! C'était ça !
Tu sursautes un peu.
De quoi ?
Ce jour-là quand tu es revenue du marché, t'étais toute bizarre, et depuis, t'agis tout différemment avec Venric et les autres... c'est parce-que ce mec t'as dit d'être patiente et de te calmer n'est-ce pas ?
ça se voyait tant que ça ?
Pour les autres je sais pas mais moi je l'ai vu. Et ce mec a raison, la patience peut faire partie des conditions.
Elle semble tout excitée d'un seul coup. Elle se redresse.
Unissons-nous Katarina !
Le volume est toujours maîtrisé pour ne pas réveiller tout le monde, mais l'adrénaline est bien présente, tu n'en doute pas.
C'est donc spontanément que tu mentionnes cet aspect en premier. Mais Gisella te casse tes rêves assez vite, en t'expliquant que la cacher ou l'enlever ne suffit pas, en te parlant d'une chose que tu es à des lieux de connaître : l'administratif. Tu restes silencieuse. Un obstacle en plus. C'est vraiment et malheureusement très bien foutu leur truc. Tu te dis que tu n'as qu'à brûler la feuille où c'est noté, mais comme ta collègue te le dit, c'est pas exclus qu'ils aient encore d'autres cartes à jouer. Et ces cartes, tu ne les connais pas.
Vu que tu es encore esclave, tu ne dois pas les avoir non plus en fait... pourquoi tu me fais la leçon...
Tu la sens hésiter, avant qu'elle ne lâche.
J'en connais une bonne partie en fait...
Ah bon ? Et qu'est-c'tu fous encore là ?
Nouveau flottement. Tu la sens gênée.
J’ai peur Katarina. J’ai pas ton courage tu sais. Humilier Venric dès le premier jour comme tu l’as fait, jamais j’aurais osé. Je me serais confondue en excuse juste après, le suppliant de ne pas me punir.
Tu affiches une mine étonnée et un peu compatissante. Ton coeur se serre un peu. ça doit hyper frustrant de pas pouvoir se battre. Mais bon après... toi ça fait 8 ans que tu le fais, et voilà le résultat... qui s'en sort le mieux après tout ?
Ben... tu sais... j'ai beau avoir du courage, ça m'empêche pas de me retrouver ici à subir les sauts d'humeur de l'autre asperge... j'chais pas ce qui est le mieux... Wiliam m'a dit que pour m'enfuir, faut que je sois patiente, mais bon, ça a pas l'air de marcher non plus...
Wiliam ? C'est qui ?
Un mec que j'ai rencontré quand on est allé acheté des trucs avec Anyssa.
Ah ! C'était ça !
Tu sursautes un peu.
De quoi ?
Ce jour-là quand tu es revenue du marché, t'étais toute bizarre, et depuis, t'agis tout différemment avec Venric et les autres... c'est parce-que ce mec t'as dit d'être patiente et de te calmer n'est-ce pas ?
ça se voyait tant que ça ?
Pour les autres je sais pas mais moi je l'ai vu. Et ce mec a raison, la patience peut faire partie des conditions.
Elle semble tout excitée d'un seul coup. Elle se redresse.
Unissons-nous Katarina !
Le volume est toujours maîtrisé pour ne pas réveiller tout le monde, mais l'adrénaline est bien présente, tu n'en doute pas.
Katarina sin miedo- Bonus Dé : 1
Multi-comptes ? : Césarine Florange
Messages : 91
Date d'inscription : 04/01/2021
Age : 30
Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:
Re: [31 Janvier 1598 - Nuit] Introspection [solo]
Gisella - 20 ans - Esclave
Cette discussion t'apporte beaucoup plus que tu ne l'avais imaginé. En l'engageant, tu pensais uniquement à faire prendre conscience à Katarina de ses lacunes intellectuelles, pour ensuite lui proposer d'unir vos forces. Finalement, tu te figurait que cela déboucherait sur un changement seulement chez elle. Mais en réalité, la conversation t'impacte tout autant qu'elle. Et c'est une sensation qui mêle la surprise, la joie et l'agréable.
Dans ta vie de serveuse forcée et peu respectée, tu n'as presque jamais l'occasion de déballer ce que tu ressens. Même à Leyria, qui pourtant est très douce avec vous, tu n'as jamais abordé la question de tes sentiments profonds. Tu appréciais juste la considération qu'elle t'offrait, gardant pour toi tes angoisses et tes frustrations. Il n'y avait entre vous qu'un respect mutuel. Mais là, tu parles d'égal à égal avec Katarina, et tu ne pensais pas avouer tes peurs et te confier autant. Cette jeune fille a sous ses airs de brute quelque chose de tendre, et le fait de parler à quelqu'un qui vit la même chose que toi facilite cette libération. Tu te sens comprise. Plus de barrière hiérarchique, tu peux te lâcher. C'est imprévu, mais pour rien au monde tu n'oublieras ce soulagement qui envahit ton corps présentement.
Cette vague de décompression est accompagnée d'espoir. Si tu t'appliques autant à faire tes tâches correctement, ce n'est pas vraiment par loyauté, mais c'est pour avoir la paix. Tu as une capacité d'adaptation qui te permet d'enfouir tes rancœurs et les injustices que tu constates au fond de ton être pour libérer ton coeur. Une sorte de résignation qui t'as permis de vivre plus ou moins correctement jusqu'à maintenant. Mais aujourd'hui, tu réalises que tu peux espérer mieux. Tu n'es pas chez des maîtres impitoyables, tu le sais, mais tu aimerais tellement pouvoir décider de ta vie, faire tes propres choix, orienter ton destin par toi-même au lieu de suivre les lois d'un autre. Tout cela pour réaliser ton rêve le plus cher...
Tu ne tiens plus et marche vers Katarina pour envelopper frénétiquement ses mains dans les siennes, comme pour la supplier.
Trouvons le moyen d'enfin sortir de cette condition sans avenir ! Libérons nos chaînes pour pouvoir faire de notre vie ce que l'ont veut !
Jusque là silencieuse, et encore sous l'effet de la surprise, ta collègue laisse un temps. Elle est étonnée de te voir passé de celle qui explique posément et avec le sourire des choses, à celle qui supplie ardemment son élève de l'aider, tout en troquant son sourire par une réelle détermination. Elle finit par bredouiller.
Mais t'as dit toi-même que c'était impossible...
Plus maintenant ! Dès demain soir, après nos corvées, je suis prête à t'apprendre tout ce que je sais du système de cet empire, je peux même t'apprendre à lire ou à écrire. On va mélanger nos compétences pour se battre pour nos rêves ! Grâce à ses connaissances et à ton courage, on pourra peut-être espérer une vie meilleure...
Tu laisse un temps avant de conclure...
...une vie où enfin je pourrais chanter mes propres chansons, à qui veut l'entendre, devenir artiste... et faire ce que j'ai toujours désiré en secret...
Katarina sin miedo- Bonus Dé : 1
Multi-comptes ? : Césarine Florange
Messages : 91
Date d'inscription : 04/01/2021
Age : 30
Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:
Re: [31 Janvier 1598 - Nuit] Introspection [solo]
Ce revirement te surprend énormément. Tu n'avais jamais vu Gisella aussi passionnée. Tu restes silencieuse les yeux un peu plus écarquillée que d'habitude, la bouche légèrement entrouverte devant tant de ferveur. Tes mains se laissent emprisonnée bien gentiment alors que ton corps ressent quelques émotions forte. De l'espoir, mais aussi de la joie. Tu réalises encore une fois que tu n'es pas seule, et que depuis que tu es tombée esclave, tu as croisé beaucoup de personnes qui t'on soutenu dans ton envie de liberté. Jérémy d'abord, puis Wiliam, et surtout Gisella... tu ressens en ton for intérieur comme un message évident : la raison de tes efforts est juste, mais la forme pêche. Il te suffit de changer d'arme, mais ta cause est effectivement noble.
Tu te rappelles aussi que Gisella t'a confié une fois qu'elle voulait étant petite parcourir les villes et produire des spectacles de chant, composés par elle-même, mais qu'elle n'a jamais pu le concrétiser vu son statut. ça t'a touchée, mais à l'époque, tu ne pouvais rien faire pour lui venir en aide. Tu ne savais alors pas qu'elle possédait autant de connaissances, et que surtout, son zèle au quotidien ne prenait pas sa source dans la loyauté mais dans le dépit. Aujourd'hui, tu sens que tu peux avoir ton rôle à jouer, non pas seulement dans ta vie, mais dans la sienne aussi. Tu peux l'aider à accomplir son rêve. Il te suffit juste de fournir un effort pour apprendre. Tu n'as presque jamais appris quelque chose de réellement intellectuel, tu ne sais pas à quoi t'attendre, mais tu sens naître une envie d'essayer.
Tes mains se libèrent et un fin sourire se dessine sur ton visage. Il transmet beaucoup d'état, notamment la satisfaction de voir ce sur quoi à déboucher a discussion, mais aussi l'enthousiasme trahissant une réjouissance des jours prochains. Tu tends la main droite, appréciant pleinement ce lien qui s'est encore grandement renforcé entre elle et toi. Il devient presque aussi fusionnel qu'avec Silia.
Entendu, je compte sur toi, et moi, je te ferai monter sur scène.
Vos deux mains s'entremêlent et forment une poignée de mains ardente et débordante d'optimisme. Elle se serre fermement.
Tu te rappelles aussi que Gisella t'a confié une fois qu'elle voulait étant petite parcourir les villes et produire des spectacles de chant, composés par elle-même, mais qu'elle n'a jamais pu le concrétiser vu son statut. ça t'a touchée, mais à l'époque, tu ne pouvais rien faire pour lui venir en aide. Tu ne savais alors pas qu'elle possédait autant de connaissances, et que surtout, son zèle au quotidien ne prenait pas sa source dans la loyauté mais dans le dépit. Aujourd'hui, tu sens que tu peux avoir ton rôle à jouer, non pas seulement dans ta vie, mais dans la sienne aussi. Tu peux l'aider à accomplir son rêve. Il te suffit juste de fournir un effort pour apprendre. Tu n'as presque jamais appris quelque chose de réellement intellectuel, tu ne sais pas à quoi t'attendre, mais tu sens naître une envie d'essayer.
Tes mains se libèrent et un fin sourire se dessine sur ton visage. Il transmet beaucoup d'état, notamment la satisfaction de voir ce sur quoi à déboucher a discussion, mais aussi l'enthousiasme trahissant une réjouissance des jours prochains. Tu tends la main droite, appréciant pleinement ce lien qui s'est encore grandement renforcé entre elle et toi. Il devient presque aussi fusionnel qu'avec Silia.
Entendu, je compte sur toi, et moi, je te ferai monter sur scène.
Vos deux mains s'entremêlent et forment une poignée de mains ardente et débordante d'optimisme. Elle se serre fermement.
Katarina sin miedo- Bonus Dé : 1
Multi-comptes ? : Césarine Florange
Messages : 91
Date d'inscription : 04/01/2021
Age : 30
Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum