[12 Septembre 1597] Un début de matinée occupé [Terminé]

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Message par William Wagner Jeu 25 Avr - 11:03

12 Septembre 1597, matin

Une fois descendu de sa chambre, Ulysse se fit servir dans la majestueuse salle à manger de l'hôtel particulier qu'il avait acheté au beau milieu de la ville son petit-déjeuner. Un esclave malingre lui apporta son assiette et le maître s'amusa à lui tendre sa canne dans les pieds pour le faire tomber. A sa chute, il se releva et hurla :

Imbécile ! Tu ne peux pas faire attention ?

L'esclave baissa la tête, murmura quelques excuses, et Ulysse, ivre d'une joie sauvage, lui infligea une série de coups avec sa canne sans retenir sa force. Il renvoya le serviteur en cuisine et lui ordonna de rappeler un autre petit-déjeuner pour recommencer le même numéro. Ce petit jeu se prolongea jusqu'au quatrième service puis l'estomac qui gronda lui indiqua le moment d'arrêter et de se mettre à table. Ulysse commanda à l'esclave de rester et de l'observer se régaler de ses si bonnes tartines de miel. Quelle douce torture que pour ces vermines nourries d'une légère assiette de soupe infâme chaque soir.

Après son repas, Ulysse dans la cour arrière de l'hôtel et se dirigea vers la partie qu'il nommait arène. A cet endroit s’élevait une zone de combats, sur un terrain sablonneux, et les esclaves les plus robustes de sa propriété y venaient sur son ordre, vêtus dans une tenue de gladiateur romain. Aujourd'hui, il n'assisterait pas à une lutte entre deux d'entre eux. Non, aujourd'hui serait un jour de punition. Il détacha un premier esclave, le força à marcher au centre de l'arène puis à s'agenouiller. Ulysse le battit sèchement, se rappelant de cette joie sauvage de la veille quand il tenait le captif en joue.
Il revint vers les esclaves enchaînés qu'il avait convoqués en ce jour et admira la terreur qui les saisissait.
Il en détacha un autre au hasard puis le fit marcher à son tour vers là où était encore son camarade d'infortune. Cruel, Ulysse s'empara d'un fouet et le battit de toute sa hargne, se remémorant de l'humiliation que le Roi lui avait fait subir par son sermon ridicule, par ces reproches méprisables de ce Wollenbach, par l'attitude fuyante de cet arriviste de Dyonis... Toute son énergie de colère se déversa sur le corps du malheureux esclave qui gémissait sur le sable. Il finit par s'effondrer au sol, mort. Satisfait, Ulysse s’arrêta, ivre de puissance. Il s'élança, comme fou, et battit les autres esclaves enchaînés. Il se sentit pris de convulsions, possédé par le seul désir de briser, de briser encore et encore.

Lorsque l'enivrement de ses sens se calma, Ulysse contempla le carnage avec une froideur déconcertante. Ses cruautés ne l'affectaient déjà plus. Ni par l'horreur ni par le joie. Cela était juste... normal. Il fit appeler son contremaître et ordonna que les corps inconscients furent conduit à l'endroit habituel. Ulysse s'éloigna ensuite et marcha jusqu'au mur où étaient enchaînés quelques esclaves domestiques pour la nuit, à l'extérieur, sans protection. Leur seule distraction : contempler le grand mur en face d'eux où étaient placés les malheureux qui avaient subi ses coups, et dont les cadavres pourrissaient ainsi exposés. Un rire sinistre le prit. Ici, ces vermines d'esclaves restaient éternellement à son service - et s'ils décédaient sous ses coups : ils servaient ainsi même après leur mort !

A la suite de cette promenade, Ulysse retourna à l'intérieur de l'hôtel chercher son intendant afin de connaitre les dernières nouvelles qui circuleraient en ville.
William Wagner
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