Re: [14 Septembre 1597] Enfin à l'abri ? [Terminé]

par **William Wagner** Mar 31 Mar - 15:01

Avant de répondre, je vais faire deux lancer pour décider des pensés de Ulysse et sa possible méfiance. ou non.

D'abord : Ulysse entend-il la remarque de Hyriel ?

Réussite : Oui Échec : non

par **Fatum** Mar 31 Mar - 15:01

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'Audace' :
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par **William Wagner** Mar 31 Mar - 15:05

Du coup, quand Ulysse se retourne, comment va t-il réagir

1 ou 2 : il ne suspecte rien et considère que c'est une corde juste pour aider le guérisseur à descendre
3 ou 4 : il a une intuition qui lui conseille de se méfier
5 ou 6 : Il est hautement soupçonneux

par **Fatum** Mar 31 Mar - 15:05

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'Dé à 6 faces' :
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par **William Wagner** Mar 31 Mar - 15:35

Spoiler:

Pendant tout le temps que dura l'absence de Sylvère, Ulysse se recueillit. Ses pensées convergeaient vers Dieu et le fils et l'imploraient de prendre soin de son sort à présent qu'il se retrouvait vulnérable, à la portée du premier malfrat venu, dans un lieu souterrain, loin de la lumière divine. Son esprit songea même un instant aux paroles que prêchait le respectable cardinal Cassain. Urbain aimait les discours et les idées de cet homme. Elles lui rappelaient ce que les frères enseignaient au monastère.

Malgré sa concentration, il entendit un bruit lointain. Sa tête se releva légèrement. Des bruits de pas. Sylvère et le guérisseur ? Les éclats rieurs d'une voix inconnue parvint ensuite. Leurs propos étaient... suspects. Inquiétants aussi. L'homme parlait de cuisine en désignant la grotte. Que voulait-il dire par là ? Sa méfiance naturelle s'instilla. Où avait-il accepté d'entrer ? Le Diable... A quel commerce sinistre Sylvère se livrait-il donc loin de la lumière protectrice du soleil ?

Les sens en alerte, Urbain se tenait prêt à agir. Il resta cependant en position de prière. Cela intriguerait ces deux hommes et pourraient lui accorder de précieuses minutes. De toute façon, Dieu embrassait ses pas. Il le protégerait.

Lorsque Sylvère abattit sa main sur son épaule, Urbain se releva aussitôt et recula.Il énonça d'une voix amusée que les consultations n'étaient pas payantes. Ces paroles le rendirent plus suspicieux. Et si... ? Ils prévoyaient de le tuer pour son argent !Il répondit d'une voix autoritaire et sèche :

Je ne paie jamais avant satisfaction.

Cela lui donnerait un jour. ou deux. Le temps de peaufiner un plan pour s'extraire de ce coupe-gorge. Sylvère mentionnait le baron et souhaitait en savoir plus. urbain eut sourire. Là, il pouvait s'ouvrir. Causer des soucis à Dyonis, oh oui, toujours plus de soucis !

Il se nomme Dyonis Howksley de Frenn. Il a été nommé récemment Premier Conseiller.

Son regard suivit en même temps la direction indiqué par Sylvère. Il pointait un homme qui descendait aidé par un corde. Un homme qui tenait des béquilles. Des béquilles ! Il revit aussitôt le maudit gamin aux basques de Dyonis. Un envoyé du Diable ! Le responsable de sa déchéance ! Son cœur s’accéléra et du sang battait à ses tempes. Un brigand s'alliant à un infirme dans une caverne, loin de la lumière divine, ce ne pouvait être que de la sorcellerie.

Le teint livide, Urbain se recula de plusieurs pas en se signant.

Ne m'approchez pas ! Alors c'est ça que tu m'as apporté ? Un être possédé par le Diable ? C'est bien pour m'assassiner, c'est ça ? Pour me cuisiner, si j'ai bien entendu ! Mécréants ! Suppôts de Satan ! Vous méritez le bûcher !

De la manche gauche, il laissa glisser sa dague. Il se défendrait de ces envoyés diaboliques.

par **Hyriel Radgery** Mar 31 Mar - 21:22

La réponse du roi fit sourire le sorcier. Il le laissa sauter dans son trou. Bien entendu, ce n'est pas en ayant l'habitude de descendre ainsi dans son royaume qu'il aurait pensé au léger handicap d'Hyriel. Celui-ci entreprit donc de s'asseoir sur le rebord. Il largua son sac puis ses béquilles avant de se retourner et de se laisser glisser avec précaution. Il entendit pendant ce temps-là tout ce que disaient les deux autres, y compris la question de Sylvère.

"Bien évidemment, je serai muet comme un tombeau, sauf pour induire en erreur qui m'interrogerait."

Il reprenait son sac quand il arrêta tout mouvement, net, et ouvrit de grands yeux en direction de son agité patient. Il soupira avant même la fin du laïus. Le nombre de fois où on la lui sortait celle-là. Il avisa le poignet. Il affecta un sourire tout à fait doux et rassurant, modulant sa voix sur des intonations graves et paisibles.

"Voyons, mon ami, ne vous agitez pas ainsi : vous allez empirer votre état. Avouez que ce serait dommage de vous blesser davantage en voyant arriver votre guérisseur… Vous risqueriez en plus de vous amocher le poignet au point de devenir impotent, ce qui à un bras serait potentiellement problématique, ne croyez-vous pas ?"

par **Sylvère d'Aiguemorte** Mer 1 Avr - 10:34

Spoiler:

Voyez-vous cela ! Monsieur ne payait jamais sans satisfaction. Ca leur faisait une belle jambe, tiens. Mais soit ! De toute manière, ils avaient des plans bien plus importants en tête que de faire payer à Urbain une consultation. Dans leur grande magnanimité, ils pouvaient bien la lui faire gratuitement, après tout.

- Très bien, c'est compréhensible. Tu es un homme intelligent, à ce que je vois.

Il ne connaissait rien de mieux que de le brosser dans le sens du poil. Urbain n'était sûrement pas le genre de personne à résister à quelques compliments - d'autant plus quand on parlait d'intelligence.

- Mais tu sais, dans le métier, on a jamais rien sans rien, il fallait bien tenter. Nous te l'offrons ! Mais laisse-le au moins te montrer ses talents de guérisseur, que tu en juges par toi-même !

Mais il nota avec grande attention le nom du baron. Dyonis Howksley de Frenn. Trop ravi à l'idée de détruire cet homme, une nouvelle fois, Urbain s'était fait un plaisir de lui donner les clefs pour mieux le poignarder. Parfait. Puisqu'il semblait ouvert à ce sujet, pourquoi ne pas essayer d'en apprendre encore plus ?

Il n'en eut cependant pas le temps : puisque le sorcier venait de descendre à son tour dans la grotte, à grand coup de largage de béquilles et de sac, Urbain ne l'écoutait plus. C'était l'air complètement paniqué qu'Urbain reculait précipitamment, aussi loin que lui permettait les parois de la grotte, en se signant.

- A quoi t'attendais-tu, au juste ? C'est juré, il s'agit là du meilleur guérisseur que cette forêt puisse t'offrir, mais si tu veux continuer de hurler, je t'en prie : va donc le faire dehors. Je suis sûr que tes poursuivants se feront un plaisir de te retrouver...

Une manière comme une autre de lui rappeler qu'il était toujours plus en sécurité dans cette grotte - et que s'il continuait à parler aussi fort, quelqu'un allait débarquer et cette cachette ne serait plus si sûre que cela. Mais puisque parler de ce Dyonis semblait le réjouir, eh bien allons-y !

Sylvère ne s'était toujours pas relevé de son rocher, il écoutait son nouvel ami moduler sa voix pour rassurer les craintes d'Urbain.

- Combien a-t-il d'argent dans ses coffres, ce Dyonis ?

par **William Wagner** Mer 1 Avr - 11:32

La main resserrée autour de la dague, Urbain ne perdait pas des yeux le mouvement de ses ennemis. Il percevait au même moment la paroi du fond de la grotte. Il n'y avait pas d'autre issue. Dieu l'abandonnerait ? Non. Bien sur que non. Dieu lui avait permis d'entendre la phrase suspecte. Il ne laisserait pas mourir dans des conditions si infamantes. Il évalua la situation. Le guérisseur en béquilles, ce serait facile de s'en débarrasser. Comme si un éclopé pourrait avoir raison de lui ! Par contre, Sylvère... Sylvère était un brigand, habitué à la violence. Il serait bien plus coriace.

Les paroles de ces deux compères étaient plus que suspectes. Il avait insulté le guérisseur diabolique et celui-ci s'approchait malgré tout. Il proposait son aide, indifférent à ses paroles. Il avait autre chose en tête. Cela était plus que louche. Il y avait un plan entre les deux. C'était sûr.

Sylvère prenait la parole et énonçait que la venue de l'infirme diabolique était comme une évidence, que dans cette situation il s'avérait peu facile à débusquer un médecin conventionnel. Cela paraissait logique. Mais une alerte sonnait toujours en Urbain. Il préféra cependant donner le change et prétendre le croire. Gagner la confiance de Sylvère pour mieux le dominer.

Il s'avança d'un pas lent, reprenant un peu de couleur.

Pardon. Mais que celui-ci (désigne Hyriel) ne me la fasse pas à l'envers. Ni toi.

La douleur de son poignet droit se rappelait à nouveau. Ce ne serait pas une mauvaise chose de se soigner. Sa main gauche serra sa dague, prête à frapper. Il se tourna vers le guérisseur.

Soigne-moi. Tout de suite. Mais au moindre geste suspect...

Il ne jugea pas bon d'achever la menace. Elle était suffisamment évocatrice.

Sylvère souhaitait parler du baron; Urbain tourna un instant la tête, sans quitter toutefois le guérisseur du regard. Qu'essayait-il de faire ? De gagner lui aussi sa confiance ? Peut-être. Les coffres de Dyonis l’intéressaient tant ? Urbain ne se méfia pas sur ce point. Mettre son ennemi mortel en difficulté était toujours une priorité.

Il est effectivement très riche. Nous nous sommes souvent affrontés dans diverses enchères pour tester notre pouvoir. Il a régulièrement mis entre 30 000 et 40 000 rilchs sur la table rien que pour la seule volonté de me contrarier. J'ai étudié sa fortune qui vient de sa famille. Elle est... inestimable. Un de ses ancêtres, au siècle dernier, a découvert une mine de diamants en Afrique.

Urbain inventait un beau conte sans le moindre son de réalité. La famille de Frenn disposait de moyens mais pour subvenir à leurs besoins, pas pour faire des folies. Mais Sylvère ne saurait rien. Au contraire, l'appât le ferait frémir.

par **Hyriel Radgery** Dim 5 Avr - 8:49

Il restait suspicieux. Cela se lisait dans son regard. Toutefois, cela ne décontenança pas Hyriel. Être infirme comme lui et pratiquer la science des herbes n'étaient pas vraiment des détails qui inspiraient la confiance, aussi avait-il l'habitude de ce regard. Il ne quitta pas son patient des yeux pendant que le roi parlait. Cet oiseau chétif regardait les parois, l'ouverture, les béquilles... Il envisageait ses options de fuite et évaluait ses adversaires. Hyriel retint un sourire quand le regard de l'oiseau passa de lui à Sylvère et changea. Plus sérieux. Quelle naïveté.

Peut-être considérerait-il mieux le danger potentiel d'un infirme quand il sera tombé par un croche-pied d'une béquille puis assommé de l'autre ? Il essayerait, si l'occasion s'en présentait.

Le guérisseur ne quitta pas non plus son patient des yeux lorsqu'il se levait et présentait ses excuses. Hyriel ne changea pas d'expression mais il ne cessa pas pour autant de réfléchir. L'homme semblait plus calme. Leurs douces paroles l'avaient-elles apaisé ?

Apparemment non puisqu'il commençait à le traiter comme son esclave. Et en plus, il les soupçonnait de vouloir lui faire un coup bas. Vraiment, quelle idée ! Eux qui étaient si bien intentionnés...

Il plissa les yeux et sourit. Ce n'était pas un nobliau comme lui qui allait menacer un guérisseur dont il dépendait et gagner la partie. Il ne se départit toutefois pas de son ton calme et un peu joyeux.

Mon cher, quand je soigne, j'œuvre pour la vie des autres et je ne tiens pas à perdre la mienne. Je vous saurai ainsi gré de déposer votre arme et de la laisser se reposer tranquillement car je ne soigne pas sous la menace.

Il haussa les épaules en prenant un air quelque peu désabusé.

Sinon, tant pis. Après tout, ce n'est pas moi qui ai un poignet qui sera bientôt inutilisable si l'on ne fait rien.

Ce n'était pas totalement vrai mais qu'en avait-il besoin de savoir ?

par **Sylvère d'Aiguemorte** Dim 5 Avr - 12:47

Eux ? La faire à l'envers ? Sylvère retint le sourire ironique qui affleurait à ses lèvres. Ne s'agissait pas de mettre encore plus de doutes à Urbain. Parce que, même s'il semblait apaisé, il en avait encore, on le lisait aisément dans ses yeux. Il suffisait de le regarder les évaluer, à tour de rôle. Qu'est-ce qu'il croyait au juste ? Qu'il avait une chance de sortir de ce trou à rats, alors qu'ils étaient deux en face de lui et qu'il ne pourrait pas remonter à la surface avec son poignet cassé ? Pitoyable.

La répartie d'Hyriel lui tira un sourire discret.

Sylvère nota néanmoins tout ce que lui disait Urbain dans un coin de sa tête. Informations à prendre avec des pincettes, sans aucun doute, parce qu'il semblait aussi tenté de les amadouer que l'inverse. Il n'empêchait, ce qui intéressait réellement Sylvère dans l'instant, c'était occuper son attention ailleurs, pour laisser une plus grande marge de manoeuvre à son complice.

La cuisine était plus compliquée que prévue à faire cuir, mais quelque soit le temps que cela allait leur prendre, ils allaient finir par réussir à le plumer, ce poulet. Et à le livrer dans les règles de l'art. Emballé. Surtout que toute cette comédie commençait doucement à lui taper sur les nerfs. Urbain allait devoir se montrer coopératif - et rapidement ! Sinon, il allait se charger le faire et ce ne serait pas la même histoire.

Après tout, si Hyriel était tenu par son rôle de médecin, lui n'était jamais qu'un brigand qui l'avait déjà menacé avec une dague. Un peu d'agressivité de son côté ne surprendrait pas Urbain.

- A ta place, je me dépêcherais d'être bien disposé. Je te rappelle que tu es sur mes terres, dans ma cachette, que tu fais appel à mon aide. Avec ta crise de tout à l'heure, je me trouve déjà bien gentil de te garder caché. Entre nous deux, c'est moi le chef, rentre-le toi dans la tête si tu veux que tout continue de bien se passer pour toi.

Il lui adressa un regard d'avertissement.

- Pigé ?

Il se releva nonchalamment, s'appuya contre la paroi et ajouta :

- Tu as cinq seconces pour poser ta dague ou alors, on t'abandonne là. Avec ta main inutilisable, tu ne pourras pas sortir d'ici, et tu deviendras infirme... comme lui. Une créature du diable, n'est-ce pas ?

Une nouvelle pause. Un sourire ironique. Les cinq secondes promises.

- Bon alors, qu'est-ce que tu choisis ? tu te calmes définitivement ou on te laisse te débrouiller seul ici ?

par **William Wagner** Dim 5 Avr - 13:38

Urbain serrait sa dague, comme une précieuse relique. La confiance était quelque chose que l'on devait accorder avec parcimonie. Ou sinon il arrivait des incidents bien fâcheux. Il n'était pas encore sûr de ses complices. Pouvait-il les nommer ainsi ? Soudain, le guérisseur eut une phrase terrible.

Son poignet... Son poignet droit... S'il ne le soignait pas maintenant, il risquait... Sa main allait-elle brusquement tomber, rongée par la douleur ? Il deviendrait manchot, comme Dyonis ? Lui n'aurait pas le luxe insolent de s'offrir une superbe prothèse. Ce serait bien trop voyant. Et puis, remplacer ainsi sa main naturelle, offerte par Dieu, n'était-ce pas un signe que Dieu l'abandonne ? Que dirait le cardinal Cassain ? Il recommanderait de prier. Les frères de monastère disaient de même. Le recueillement sincère fermait toutes les blessures. Dans sa petite enfance, il se rappelait que tous les petits pensionnaires, même malades, priant longuement à la chapelle et ceux emportés, on leur disait qu'ils avaient manqué de foi.

Son regard se baissa pour examiner son poignet droit. Que choisir ? La solution de facilité en demandant au guérisseur d’intervenir ? Avait-il raison de prétendre que sa blessure ne se soignerait pas ? Ou devait-il accepter cette contraindre et laisser le travail de Dieu s'effectuer ?

Pendant que ces réflexions s'agitaient dans son esprit, Sylvère s'impatientait. Il lui rappelait sa crise de tout à l'heure et l'imposait de se décider ou les deux complices allaient l'abandonner. Une peur le saisit. Pourraient-ils le dénoncer ? Le livrer aux autorités ? Ou le laisseraient-ils juste dans un coin ?

Urbain hésitait encore.

Ses yeux fixaient la silhouette du guérisseur infirme. Comment Dieu interpréterait-il son choix ?

lancer de dés : que choisira Urbain ?

1, 2 ou 3 : Il accepte de se laisser soigner et range sa dague.
4, 5 ou 6 : Il préfère refuser et, réfugié dans la foi, affirme que Dieu le soignera

par **Fatum** Dim 5 Avr - 13:38

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'Dé à 6 faces' :
[14 Septembre 1597] Enfin à l'abri ? [Terminé] - Page 2 Jw1u

par **William Wagner** Dim 5 Avr - 13:49

Spoiler:

La douleur de son poignet droit était de plus en plus insupportable. Et si cela s'infectait ? Et si, en plus devoir perdre un tel attribut, il y laissait aussi la vie ? Les blessures mal soignées pouvaient entrainer des maladies et causer la mort.

La mort.

Ce mot le faisait frisonner. Son esprit retraçait la lame de Dyonis posée à sa gorge, prête à l'achever. Il éprouvait à nouveau cette terreur indescriptible qui lui avait donné la force de fuir. Ses convictions religieuses s’évanouissaient. L'animal refaisait surface. Il rangea sa dague à la ceinture et reporta son attention vers le guérisseur.

D'accord. Soigne-moi. S'il te plaît.

Sa voix transpirait la peur. Il ne jouait plus au noble ou au chef.

Il s'installa, docile, contre la paroi rocheuse, et tendit son poignet endommagé. Dans l'idée de montrer une bonne volonté, il posa l'autre main sur la cuisse, histoire d'assurer qu'il ne tenterait plus rien.

Tu vas... vas faire vite ? Elle ne... ne tombera pas, hein ? On dit que parfois les mains trop blessées tombent toutes seules. Ou qu'elles s'infectent et puent la mort. Tu vas la sauver, hein ? tu vas la sauver ?

Avalé par sa peur de la mort, Urbain redevenait un enfant terrifié par les contes et récits que les villageois venaient régulièrement dire à la taverne.

par **Hyriel Radgery** Dim 5 Avr - 14:27

Hyriel suivit avec délectation les réflexions de l'homme. Sa petite menace avait fait effet apparemment. Il était si mignon avec son regard apeuré : aussi crédule qu'un enfant en bas âge. Un charmant petit poussin qui n'allait pas tarder à se faire cuir, il le sentait. À un moment, il fixa le guérisseur. Celui-ci étira légèrement son doux sourire pour paraître encore plus innocent.

La peur revint dans les yeux du patient, il regarda son poignet à nouveau et il rangea sa dague. Et un point pour eux !

Hyriel sourit vraiment et s'étonna. "S'il te plaît" ? Lui qui à peine cinq minutes plus tôt voulait le tuer, c'était là un revirement des plus complet. Il le regarda s'installer et alla s'asseoir à côté de lui pour pouvoir le soigner. Il se garda bien d'échanger un quelconque regard avec Sylvère pour ne pas les trahir. Il releva les yeux aux questions effrayées. Il sourit. Oh oui, il était vraiment cuit.

"Il ne faut pas s'inquiéter, rassura-t-il d'un ton calme, car comme je vais prendre en charge cette blessure assez vite, tout se passera bien."

Il fouilla dans sa sacoche et en sortit la fiole de somnifère.

"N'aie pas peur, mon ami. Tiens, prends un peu de ce tranquilisant : tu ne ressentiras pas la douleur et il permettra en plus de faciliter mes soins et d'accélérer ta guérison."

Ce n'était pas complètement faux : le sommeil possédait de nombreuses vertus réparatrices et lui-même le soignerait plus vite s'il n'avait pas à le réconforter toutes les secondes...

par **William Wagner** Dim 5 Avr - 17:55

Avant de répondre : Urbain accepte-t-il de prendre le somnifère ?

1 ou 2 : Il a une hésitation mais l'avale
3 ou 4 Il fait semblant de la boire puis de dormir
5 ou 6 : Il refuse de boire et affirme gérer la douleur en silence

par **Fatum** Dim 5 Avr - 17:55

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'Dé à 6 faces' :
[14 Septembre 1597] Enfin à l'abri ? [Terminé] - Page 2 Bu3u

par **William Wagner** Dim 5 Avr - 18:01

Spoiler:

Le guérisseur s'approchait docilement à lui et cherchait toujours à gagner sa confiance. Ses paroles le rassuraient. Il semblait savoir quoi faire. Sa main sortit soudain une fiole. Il lui proposait un somnifère pour ne plus ressentir la douleur et guérir plus rapidement. Se relâcher face à un ennemi possible ? Jamais ! Il ne redoutait que trop l'assassinat dans le sommeil.

Urbain redressa la tête, retrouvant un peu de fierté :

Je saurai gérer cette douleur et me contenir. tranquillise-toi et soigne-moi.

Il posait son poignet sur sa cuisse, invitant le guérisseur à s’exécuter hâtivement.

par **Hyriel Radgery** Dim 5 Avr - 18:23

Hyriel haussa les épaules.

"Soit."

Il saurait le convaincre. Il prit avec fermeté le bras blessé et sortit une bouteille d'alcool. Il saurait se contenir ? Défi relevé...

Il commença à tranquillement verser de l'alcool sur les plaies à vif.

Spoiler:

par **William Wagner** Dim 5 Avr - 19:51

Spoiler:

Avant de répondre : Comment réagit Ulysse à la douleur ? va t-il renoncer et prendre le somnifère ?

1 ou 2 : Ulysse accepte de prendre docilement le somnifère
3 ou 4 : Ulysse essaie de résister mais cela lui est plus que pénible
5 ou 6 : Ulysse continue de refuser

par **Fatum** Dim 5 Avr - 19:51

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'Dé à 6 faces' :
[14 Septembre 1597] Enfin à l'abri ? [Terminé] - Page 2 Bu3u

par **William Wagner** Dim 5 Avr - 19:54

Lorsque le guérisseur posa un lige imbibé d'alcool sur les plaies ouvertes, d'où s'écoulaient encore un peu de sang, Urbain poussa un horrible hurlement de douleur. Il ne s'attendait pas à cela. C'était absolument intenable. Il serrait les dents. En vain. Rien ne pouvait faire passer cette souffrance.

C'est... Ça pique. C'est...

Il haletait et respirait difficilement. La douleur était effroyable et l'empêchait de parler. Son regard se posa à nouveau sur la fiole restée au sol. Elle était censée lui permettre de trouver un repos réparateur. Devait-il... ? L'alcool sur ses plaies à vif était susceptible de lui faire oublier sa prudence. Il s'obligea à serrer les dents. Jusqu'au sang s'il le fallait. Mais il ne prendrait pas cette potion. Jamais !

par **Hyriel Radgery** Dim 5 Avr - 20:19

Hyriel ne réagit pas au cri. Après tout, rester un soigneur impassible faisait partie de son personnage de docteur. Il conserva un sourire calme.

"Il est normal que vous le ressentiez un peu mais il faut désinfecter la plaie. Pour éviter des complications qui pourraient se révéler tragiques."

Il vit que son regard allait vers la fiole mais il se refusa à la prendre. Tant pis...

"Tiens... Oh mais je crains que..."

Il fit mine d'examiner un peu plus la plaie puis se tourna vers lui d'un air un peu désolé.

"Je pense que vous devriez vraiment prendre ce tranquilisant parce qu'il semble que dans votre colère, quelques fragments de roche soient entrés dans votre plaie. Je me dois de vous les enlever ou alors cela pourait s'infecter et devenir très grave. La douleur sera supérieure à celle de l'alcool sur vos chairs. Que choisissez-vous ?"

Hyriel se retint de sourire. S'il voulait jouer au plus fort, ils allaient jouer au plus fort...

par **William Wagner** Dim 5 Avr - 21:42

Spoiler:

La douleur devenait de plus en plus forte. Insupportable. Des larmes commençaient à couler sur ses joues. La souffrance déformait ses traits. Il s'effondrait et se recroquevillait. Son esprit lâchait.

Le guérisseur touchait à nouveau la plaie. Il grimaça davantage.

Non... Non...

Les paroles parvenaient à peine à lui. Il voyait cependant la potion posée à proximité. Son esprit avait lâché. Il abandonnait. Ses doigts prirent la fiole et la portèrent à sa bouche. il but. plusieurs gorgées. Sans hésiter.

La douleur ne se calmait pas. Elle s'intensifiait.

Son corps se relâchait. Peu à peu. Ses bras et ses jambes perdaient leur vitalité. Sa tête s'abandonnait ensuite. Seul l'esprit résistait. Il ne voulait pas encore dormir. les paupières luttaient. Désespérément. Dans un réflexe de survie.

Finalement, ses yeux se fermèrent.

Le monde extérieur disparaissait et laissait Ulysse à la merci des deux complices.

par **Sylvère d'Aiguemorte** Lun 6 Avr - 8:49

Sylvère se retint de rire tout le long de la consultation médicale tant il trouvait cela drôle, mais il n'en laissa rien paraître. Il fallait pourtant dire que voir la manière dont Urbain s'était soudain rétracté à l'idée de perdre sa main, et celle avec laquelle Hyriel le persuadait qu'il fallait prendre ce somnifère étaient juste... exquises.

Lui, il était toujours appuyé contre la paroi à attendre patiemment que leur proie accepte de prendre son tranquilisant, et qu'elle s'endorme - et il riait intérieurement. Malgré tout, désormais, il ne faisait plus de doutes qu'ils allaient gagner la bataille. Que même si Urbain résistait tant qu'il le pouvait, il avait déjà perdu.

À peine avait-il pensé cela qu'il le vit se jeter sur la fiole, comme un assoiffé sur de l'eau, et en engloutir la majeure partie. Même après avoir bu, il lutta pourtant mais la potion fut plus forte - et il finit par s'endormir. Dors, petit poulet... pensa-t-il avec un demi-sourire.

Sylvère se décolla soudain vivement de la paroi dans son dos et se dirigea à grands pas vers un coin de la grotte, si vite que les pans de son vieux manteau tournoyèrent autour de lui. Là, tout était entassé pêle-mêle mais il savait qu'au milieu de tout ce fratras, il y avait une corde.

D'ailleurs, il ne mit pas longtemps à la retrouver. Elle était longue de plusieurs mètres. En soi, assez pour ficeler correctement Urbain pour l'empêcher de s'en aller ou de se débattre si jamais il se réveillait avant la livraison effective. Il se retourna vers Hyriel, la lui jeta avec un immense sourire et le laissa attacher Urbain.

Pour sa part, il repartit à la recherche d'une autre chose essentielle : les déguisements. Après tout, sa tête était mise à prix et il n'avait pas l'intention de la perdre alors qu'il avait une si grosse affaire sur le feu. Il attrapa un tas de vêtements et les ramena aux pieds de Urbain et d'Hyriel.

- Et voilà. Plus qu'à trouver le déguisement idéal.

par **Hyriel Radgery** Lun 6 Avr - 9:47

Eh bien voilà, ce n'était pas si compliqué... Hyriel s'autorisa enfin un sourire quand il vit que son patient s'était enfin endormi. Il pansa alors rapidement sa plaie ; elle n'était pas trop grave de toute manière.

Il releva la tête et s'essuya les mains sur un chiffon juste quand Sylvère revenait. Il lui rendit son sourire et récupéra la corde avec laquelle il commença à ficeler le poulet. Il se redressa un peu une fois fait pour admirer son travail. Il ne manquait plus qu'un peu d'assaisonnement et la cuisine serait parfaite.

Il fut interrompu dans ses pensées par l'arrivée des costumes. Il ne put retenir un sifflement d'admiration, rapidement suivi par un regard amusé.

"Sa Majesté aurait-elle été devaliser une compagnie de théâtre ?"

Il se mit alors à chercher dedans des costumes qui pourraient leur aller. Un sourire diabolique étira sas lèvres quand il tira une robe tout à fait charmante.

"Que dirais-tu que notre préparation soit livrée par un charmant couple de paysans ?"

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