Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

[RP flashback] Avril 1597 - Les conclusions d'une rencontre déterminante

Aller en bas

[RP flashback] Avril 1597 - Les conclusions d'une rencontre déterminante Empty [RP flashback] Avril 1597 - Les conclusions d'une rencontre déterminante

Message par Alexandre Ven 16 Juil - 10:34

[RP flashback] Avril 1597 - Les conclusions d'une rencontre déterminante Romain13[RP flashback] Avril 1597 - Les conclusions d'une rencontre déterminante Rosali21
Romain Bellanger, 54 ans, libraire,
Rosina Belanger, 49 ans

Après cette scène impressionnante survenue au marché, Alexandre avait continué sa promenade en ville, l'esprit cependant fort marqué par la présence souveraine du majestueux baron. Il se remémorait avec précision de la dignité sur son visage à chacune de ses interventions, si sûr de lui, digne, brave... Il représentait tout de ce que devrait être à ses yeux un homme. Lors de son retour à la maison, le garçon salua en premier son père en franchissant le seuil de la librairie, soulagé de ne pas l'entendre le réprimander. Apparemment, les ventes avaient été bonnes aujourd'hui. Il monta à l'étage, aperçut sa mère affairée à la préparation du souper et s'éloigna après quelques mots brefs pour aller se laver.

Lors du souper, père et fils étaient réunis de chaque côté de la table et dégustaient avec plaisir la viande savoureuse et les beaux légumes servies. Rosina attendait devant eux, adossée à un meuble de cuisine. Alexandre se rappelait des explications répétées de son père : une femme ne pouvait partager un repas avec un homme, même au sein de sa propre famille, et devait patienter avant de pouvoir manger à son tour. Le garçon ne savait pas si le discours était réellement crédible : son père aimait trop tyranniser sa mère et cela lui laissait un doute. Mais qu'aurait-il pu faire ? A la moindre remarque, il essuierait au minimum une claque.

Tout en mangeant, Alexandre raconta, comme à l'accoutumée, sa journée et arriva finalement au moment formidable de al scène devant le marchand d'esclaves.


"Et là, le baron de Freen, il est intervenu pour réclamer qu'on soigne le blessé ! C'était surréaliste ! Il possédait une aura, je vous jure ! Un peu comme les Saints ! Non, non, maman, je te jure, je ne blasphème pas! Je me suis réellement senti ému, c'était si beau, si intense... Comme un miracle!"

Rosina haussa les épaules et déclara :

"Ce noble ne souhaitait que faire la démonstration de son pouvoir. Il se moque bien de cet esclave, comme de tous ceux du magasin. il aura eu quelques comptes avec le marchand et a choisi de régler cela par une humiliation. Il serait temps de grandir, Alex, et de cesser d'être aussi naïf."

"Mais... Non !"

"De toute façon, qui voudrait d'un esclave zarkotien ? Comment même peut-on envisager de les faire entrer à Monbrina des hommes qui détruiront si on n'y prête pas garde notre civilisation ?"

Alexandre tourna la tête vers son père, perplexe.

"Ce sont des prises de guerre. Les Romains agissaient ainsi de leur temps. Cela permet le brassage des populations et d'unifier ainsi les cultures des vaincus au sein d'un empire puissant et solide."

"Les zarkotien sont des guerriers sauvages, Alexandre, qui ne savent que tuer. Ils n'ont même pas de ville. Ils vivent dans des huttes, en pleine nature de la chasse. Ils s'affrontent même entre eux. Que veux-tu faire de ces gens-là ? Non, les mines et les carrières seraient un meilleur choix de déportation pour eux."

"Mais ce sont des personnes comme nous, comme toi, comme moi. Ils..."

"Non, Alex, ils n'ont rien de nous. Ce ne sont pas des chrétiens."

Alexandre se tourna vers sa mère et s'étonna de l'intonation sèche de sa voix.

"Ce sont des païens qui prient de prétendus dieux et refusent de reconnaître le Tout-Puissant, al Sainte-Vierge et le Christ. Sais-tu comment sont traités les infirmes là-bas ? Ils les tuent. Comme des bêtes. Les enfants, comme toi, qui ont le malheur de naître infirmes sont noyés, égorgés ou abandonnés aux loups."

Le garçon trembla à cette idée terrible. Il revit les nombreux mendiants infirmes qui pullulaient en ville et baissa la tête.

"C'est vrai ?"

"Bien sûr. Ce sont des sauvages."

"Mais... On peut les civiliser, non ? Dans le Nouveau Monde, il y a aussi des païens. Ou en Afrique aussi. mais des prêtres vont-là-bas et apportent le message du Christ. Alors on peut faire pareil pour les gens de Zarkos."

"Eux, ce sont des brutes assoiffés de sang. Tu es trop jeune pour te souvenir, mon garçon, mais en 88, plusieurs de nos voisins ont perdu leurs fils lors de cette campagne effroyable. Les corps revenus étaient dans un état inimaginable. Une vraie boucherie. Au contraire, la campagne d'Iswiza été bien plus calme. Avec bien peu de morts."

"Mais... C'est pas parce que les Izwlilans sont juste faibles ?

"Non, non, tout ceci illustre la barbarie des zarkotien. A quoi bon s'acharner sur un corps, le massacrer ? Non, ceci n'est que la preuve d'une volonté perverse et dérangé.

Alexandre se sentait perdu devant cet étalage de connaissances et ne savait plus quoi en penser. Il baissa la tête et ajouta d'une voix timide.

"Puis-je me retirer ?"

Rosina compatit de sa voix navrée et s'avança pour le prendre dans ses bras et l'embrasser.

"Je suis désolée, Alex, de te blesser, mais c'est pour ton bien. Tu dois comprendre la nature réelle des choses."

***

Dans la chambre plongée dans l'obscurité, couché sur le lit, Alexandre ne dormait toujours pas. Son esprit ressassait la scène du marché en superposant par dessus les paroles de ses parents. Il ne parvenait pas à accepter leur jugement. Ces zarkotiens aperçus dans le cage ne lui inspiraient pas une grande peur. Par ailleurs, le baron de Frenn ne pouvait faire une pareille erreur même pour régler des comptes avec le marchand d'esclaves. L'argument de la chrétienté ne tenait pas non plus. Lors du mariage de la princesse Kalisha, il avait aperçu plusieurs émissaires de son pays et ils agissaient tous de manière civilisée en dépit de leur religion différente de la leur. Sa mère ne cherchait qu'une fois de plus à défendre sa foi. Le père Thierry, malgré ses défauts, lui avait souvent recommandé de se méfier de ses idées arrêtées, guidées par la seule superstitions.

Alexandre commençait à s'apaiser et la vision inspirante du baron l'emplissait à nouveau d'une douce félicité. C'était un homme altruiste, digne et fort. Il prouvait en plus que l'infirmité n'empêchait pas de réussir et de détenir les plus belles qualités. Il deviendrait comme lui. Il s'en faisait la promesse.

Sur cette dernière pensée le garçon s'endormit enfin.


FIN
Alexandre
Alexandre
Esclave domestique

Fiche perso : www.
Liens et RPs : www.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Thierry d'Anjou / Cassandre Velasquez / William Wagner
Messages : 1741
Date d'inscription : 14/10/2018
Age : 22
Localisation : Braktenn

Feuille de personnage
Inventaire et / ou réputation:

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum