[11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
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[11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
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- Contient des violences répétées
11 Septembre 1597, milieu de l'après-midi
Blanche revenait de la demeure qu'elle avait loué pour loger l'héritier qui lui reviendrait bientôt. Elle avait déjà procédé à l'aménagement, assuré un bon confort.. Tout serait parfait ! Il ne manquait plus que sa présence ! Comme elle avait hâte ! Le sang, le précieux sang, allait lui revenir ! Elle allait l'élever correctement, lui enseigner à bien tenir et lui apprendre où sa place se trouvait. Ensuite, il rétablirai l'honneur de leur lignée et la perpétuerait. Tout serait parfait !
Tout à ses rêves de gloire, Blanche traversait la grande place d'un pas rapide, se mêlant aux flux de la foule. Elle ignorait les baladins, mendiants et autres saltimbanques qui essayaient d'attirer l'attention pour quelques pièces. Un pleur résonna soudain à ses oreilles. Un pleur de bébé. Elle s'immobilisa instantanément. Un bébé. Son cœur battit à un rythme effréné. Elle en chercha l'origine et finit par découvrir, un petit être gémissant, emmailloté dans une couverture, qui remuait dans ses excréments. il avait été déposé sur les pavés dans un recoins sales et puants de la place.
S'agenouillant au sol, Blanche le saisit dans ses bras et posa sur lui le regard. Il essayait de se débattre, de s'arracher à la mort qui tentait de le prendre. Le nourrisson criait, bougeait bras et jambes.. Face à cette minuscule existence, insignifiante, les souvenirs remontaient. Blanche se rappelait de toutes ces horribles décisions qu'il avait fallu prendre. Ces moments d'angoisse de se découvrir enceinte, de réaliser qu'elle ne pourrait élever dignement un enfant, qu'il ne pourrait prétendre à rien... La toute première fois, elle avait à peine dix-huit ans. Madame Claude lui avait donné des herbes et enseigné une potion qui faisait passer l'enfant comme elle disait. Avec le temps et le métier, Blanche avait dû y recourir cinq fois. Cinq fois de trop. Chaque fois, son cœur saignait et se déchirait de perdre ce petit être en elle pour laquelle elle était censée être née. Toute son enfance, sa mère lui répétait que son seul et unique devoir serait de faire honneur à son époux et sa famille en produisant autant d'héritiers que son ventre le permettrait. Elle avait trahi ces enseignements par sa mauvaise vie de misères. Sa gorge se serrait, hantée par ce qu'elle aurait dû, à cette transmission qu'elle avait été incapable d'accomplir.
Au fil des souvenirs, l'esprit de Blanche se perdait de plus en plus, s'éloignant du présent pour retourner au passé. Le nourrisson pleurait toujours dans ses bras. la vie gigotait. La vie sans intérêt, qui avait été rejeté, résistait. Une folie froide s'emparait d'elle. Ses mains se posèrent autour de la tête de l'enfant. Elles le poussèrent contre sa poitrine. Pourquoi cet être devait-il vivre ? Il n'était rien ! Ses bébés à elle n'avaient même pas eu la chance de naître ! Leur sang prestigieux leur conférait pourtant plus de légitimité que ce misérable vermisseau. Ses mains appuyaient la tête du petit contre sa poitrine, plaquant son nez et sa bouche contre le tissu de sa robe.
[lancer de dé : Blanche réussit-elle ?]Tout à ses rêves de gloire, Blanche traversait la grande place d'un pas rapide, se mêlant aux flux de la foule. Elle ignorait les baladins, mendiants et autres saltimbanques qui essayaient d'attirer l'attention pour quelques pièces. Un pleur résonna soudain à ses oreilles. Un pleur de bébé. Elle s'immobilisa instantanément. Un bébé. Son cœur battit à un rythme effréné. Elle en chercha l'origine et finit par découvrir, un petit être gémissant, emmailloté dans une couverture, qui remuait dans ses excréments. il avait été déposé sur les pavés dans un recoins sales et puants de la place.
S'agenouillant au sol, Blanche le saisit dans ses bras et posa sur lui le regard. Il essayait de se débattre, de s'arracher à la mort qui tentait de le prendre. Le nourrisson criait, bougeait bras et jambes.. Face à cette minuscule existence, insignifiante, les souvenirs remontaient. Blanche se rappelait de toutes ces horribles décisions qu'il avait fallu prendre. Ces moments d'angoisse de se découvrir enceinte, de réaliser qu'elle ne pourrait élever dignement un enfant, qu'il ne pourrait prétendre à rien... La toute première fois, elle avait à peine dix-huit ans. Madame Claude lui avait donné des herbes et enseigné une potion qui faisait passer l'enfant comme elle disait. Avec le temps et le métier, Blanche avait dû y recourir cinq fois. Cinq fois de trop. Chaque fois, son cœur saignait et se déchirait de perdre ce petit être en elle pour laquelle elle était censée être née. Toute son enfance, sa mère lui répétait que son seul et unique devoir serait de faire honneur à son époux et sa famille en produisant autant d'héritiers que son ventre le permettrait. Elle avait trahi ces enseignements par sa mauvaise vie de misères. Sa gorge se serrait, hantée par ce qu'elle aurait dû, à cette transmission qu'elle avait été incapable d'accomplir.
Au fil des souvenirs, l'esprit de Blanche se perdait de plus en plus, s'éloignant du présent pour retourner au passé. Le nourrisson pleurait toujours dans ses bras. la vie gigotait. La vie sans intérêt, qui avait été rejeté, résistait. Une folie froide s'emparait d'elle. Ses mains se posèrent autour de la tête de l'enfant. Elles le poussèrent contre sa poitrine. Pourquoi cet être devait-il vivre ? Il n'était rien ! Ses bébés à elle n'avaient même pas eu la chance de naître ! Leur sang prestigieux leur conférait pourtant plus de légitimité que ce misérable vermisseau. Ses mains appuyaient la tête du petit contre sa poitrine, plaquant son nez et sa bouche contre le tissu de sa robe.
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- Spoiler:
- Eh bien, le dé protège les enfants
Malgré ses tentatives contre ce misérable vermisseau, il continuait à s’accrocher à la vie. Il résistait. Blanche l'écarta et le dévisagea, interdite. Pourquoi ? Pourquoi cet enfant devait-il vivre ? Ses bébés... Ses bébés à elle avaient dû mourir. Effacés avant même de naître. Pourquoi eux et pas lui ? Une colère subjacente commençait à monter.
- Spoiler:
- HS : n'importe qui peut intervenir.. on va voir ce que ça va donner comme évolution dans la pathologie de ma folle psychotique
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
- Spoiler:
- Allez j'ai envie de sortir Jérémie
La fatigue commençait à se faire sentir. Lourdes d'une longue marche, les jambes de l'esclave traînaient un pas lent quoique toujours aussi froidement mécanique. Son dos raide ployait légèrement sous le poids du chargement sanglé à ses épaules. Les commissions pour son maître s'y entassaient. Il était temps de regagner le château et le regard morne de Jérémie parcourait les rues de Braktenn qui se déroulaient sans intérêt.
Jusqu'à ce qu'il repère la prostituée en errance au milieu de la Grand' Place. Les pupilles sombres s'arrêtèrent sur sa silhouette légèrement penchée comme si elle tentait de cacher quelque chose ou de le serrer tout contre son sein. L'esclave ralentit en passant près d'elle. Il aperçut une bosse entre ses bras et, quand la catin l'écarta enfin de sa poitrine, Jérémie découvrit un bébé. L'être pleurait à peine, à bout de forces. Il secoua la tête et chercha à comprendre : venait-elle d'essayer de l'aider, ou bien ? Tout à sa réflexion, l'esclave ne s'aperçut pas qu'il s'était arrêté de marcher et restait là, en statue juste à côté de Blanche.
Jusqu'à ce qu'il repère la prostituée en errance au milieu de la Grand' Place. Les pupilles sombres s'arrêtèrent sur sa silhouette légèrement penchée comme si elle tentait de cacher quelque chose ou de le serrer tout contre son sein. L'esclave ralentit en passant près d'elle. Il aperçut une bosse entre ses bras et, quand la catin l'écarta enfin de sa poitrine, Jérémie découvrit un bébé. L'être pleurait à peine, à bout de forces. Il secoua la tête et chercha à comprendre : venait-elle d'essayer de l'aider, ou bien ? Tout à sa réflexion, l'esclave ne s'aperçut pas qu'il s'était arrêté de marcher et restait là, en statue juste à côté de Blanche.
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Plongée dans ses pensées délirantes, Blanche ne remarqua pas tout de suite la présence de Jérémie. Ses mains continuaient à appuyer sur la tête du nourrisson tout en faisant croire de le bercer. Ce bougre allait bien finir par étouffer ! Cette misérable créature, ça n'était quand même pas immortelle ! Ces bébés.. Ces bébés n'avaient pas eu sa chance ! Pourquoi lui ? Pourquoi ? Elle continua à le presser à poitrine. Meurs ! Meurs ! Meurs ! Son esprit perdu dans la folie répétait ces mots comme un mantra.
Brusquement, le nourrisson pleura. Il résistait encore. Quelle force avait-il donc en lui ? Comment.. comment cet être qui n'était rien pouvait survivre ? Pourquoi lui ? A cet instant, sa tête se releva, l'air confus, et Blanche aperçut le regard investigateur de Jérémie. La réalité revint lentement et avec elle le sentiment du danger.
D'une voix mal assurée, elle se justifia :
"J'essaie de réchauffer un peu ce petit être qui va bientôt nous quitter, je le crains. Il doit être là depuis plusieurs jours, le pauvre ange."
Blanche détailla alors l'homme devant elle eut une expression de dégoût pour ses haillons. A la charge sur son dos, il devait être esclave, envoyé par un maître sévère. Dieu ne pardonnerait pas à ce dernier un tel manque de charité pour un être dont il avait la responsabilité ni cette indécence à laquelle il exposait ces concitoyens. Son visage lui disait quelque chose mais impossible de se rappeler où elle aurait pu le voir. Un esclave, c'était comme un secrétaire ou une table, on les regardait à peine.
"Tu es esclave, n'est-ce pas ? Comment te nommes-tu et quel maître sers-tu ? Ton visage m'est familier... "
Brusquement, le nourrisson pleura. Il résistait encore. Quelle force avait-il donc en lui ? Comment.. comment cet être qui n'était rien pouvait survivre ? Pourquoi lui ? A cet instant, sa tête se releva, l'air confus, et Blanche aperçut le regard investigateur de Jérémie. La réalité revint lentement et avec elle le sentiment du danger.
D'une voix mal assurée, elle se justifia :
"J'essaie de réchauffer un peu ce petit être qui va bientôt nous quitter, je le crains. Il doit être là depuis plusieurs jours, le pauvre ange."
Blanche détailla alors l'homme devant elle eut une expression de dégoût pour ses haillons. A la charge sur son dos, il devait être esclave, envoyé par un maître sévère. Dieu ne pardonnerait pas à ce dernier un tel manque de charité pour un être dont il avait la responsabilité ni cette indécence à laquelle il exposait ces concitoyens. Son visage lui disait quelque chose mais impossible de se rappeler où elle aurait pu le voir. Un esclave, c'était comme un secrétaire ou une table, on les regardait à peine.
"Tu es esclave, n'est-ce pas ? Comment te nommes-tu et quel maître sers-tu ? Ton visage m'est familier... "
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Une voix troublée comme la surface de l'eau au lancer d'un cailloux. Jérémie fronça les sourcils, suspicieux. Des paroles de réconfort quittaient la bouche de la femme. Elle promettait vouloir réchauffer le pauvre enfant, sûrement abandonné. Il acquiesça pour la forme, bien qu'il demeurait sceptique quant à la méthode observée. Un nourrisson pressé violemment contre son sein, voilà qui ressemblait peu à une façon de le réanimer. Ou bien la femme n'avait pas toute sa tête.
-- Je vois. Peut-être lui reste-t-il une chance si l'on s'occupe vite de le remettre à quelque bienfaiteur.
Elle l'interrogeait alors quant à sa situation et à une éventuelle précédente rencontre. La voix toujours aussi distante, au ton égal, répondit :
-- Je suis esclave du comte de Monthoux. Je m'appelle Jérémie, Madame. Nous nous sommes en effet déjà croisés, à la boutique de Madame Lounlyh, en compagnie de la fille du maître.
Il avait énoncé cela comme s'il devait répondre à la série de questions dans l'ordre, lors d'un entretien ou d'un interrogatoire. Jérémie n'avait cependant nullement conscience de l'impression quasi mécanique qu'il donnait, alors que son esprit vagabondait toujours ailleurs tandis que sa langue et son corps obéissaient. En l'occurrence, il se demandait qui pouvait être ce pauvre bébé et, entre deux questions, continuait les analyses philosophiques entreprises le long du chemin après sa lecture clandestine d'un nouvel ouvrage de physique. Blanche existait à peine dans son champ d'intérêt. Seulement dans son champ de vision et à la manière d'un corps dans l'espace. Corps auquel il fallait répondre.
-- Je vois. Peut-être lui reste-t-il une chance si l'on s'occupe vite de le remettre à quelque bienfaiteur.
Elle l'interrogeait alors quant à sa situation et à une éventuelle précédente rencontre. La voix toujours aussi distante, au ton égal, répondit :
-- Je suis esclave du comte de Monthoux. Je m'appelle Jérémie, Madame. Nous nous sommes en effet déjà croisés, à la boutique de Madame Lounlyh, en compagnie de la fille du maître.
Il avait énoncé cela comme s'il devait répondre à la série de questions dans l'ordre, lors d'un entretien ou d'un interrogatoire. Jérémie n'avait cependant nullement conscience de l'impression quasi mécanique qu'il donnait, alors que son esprit vagabondait toujours ailleurs tandis que sa langue et son corps obéissaient. En l'occurrence, il se demandait qui pouvait être ce pauvre bébé et, entre deux questions, continuait les analyses philosophiques entreprises le long du chemin après sa lecture clandestine d'un nouvel ouvrage de physique. Blanche existait à peine dans son champ d'intérêt. Seulement dans son champ de vision et à la manière d'un corps dans l'espace. Corps auquel il fallait répondre.
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
L'esclave paraissait suspicieux de sa réponse. Elle le sentait. Nerveuse, Blanche desserrait la tête du nourrisson de sa poitrine, le laissant à nouveau respirer.
"Je pensais qu'il devait avoir très froid après plusieurs jours dehors. J'essayais de le réchauffer. Mais maintenant que j'y pense... Il a peut-être faim surtout ?"
Il répondit à son interrogation et les souvenirs de sa visite chez la modiste lui revint vite surtout sa rencontre avec Mlle de Monthoux, cette belle noble qui avait elle cette inestimable chance de bien paraître en société. Un soupçon de jalousie se lisait alors sur son visage. Elle ne se rappelait cependant pas de l'esclave. Il avait disparu de sa mémoire.
"Ah oui ? Tu étais là-bas avec Mlle de Monthoux ? Une très bonne dame, forte agréable. Je ne me souviens pas de toi. Mais quoi de plus normal ? Tu es un esclave, par définition, un meuble, une marchandise. Est-ce que l'on s'attarde à contempler le tabouret ou le pot de commodité sur lesquels on s’assoit ? Non, bien sur que non. Les meubles sont meubles et n'ont aucune réelle importance en dehors de leur valeur marchande."
En même temps, Blanche réfléchit à la manière de gérer ce bébé insupportable qui lui résistait. Elle voulait le briser, sentir cette vie se détruire, comme elle avait dû détruire celles de ses futurs enfants. une idée. Elle se releva pour se mettre debout et simula de tomber en coinçant son pied dans l'un des pavés. Alors que son corps chutait, elle ouvrit les bras pour relâcher la charge qui l'encombrait. Ce diable de nourrisson allait se briser le crâne ! Cette fois, cela était sûr et certain !
"Je pensais qu'il devait avoir très froid après plusieurs jours dehors. J'essayais de le réchauffer. Mais maintenant que j'y pense... Il a peut-être faim surtout ?"
Il répondit à son interrogation et les souvenirs de sa visite chez la modiste lui revint vite surtout sa rencontre avec Mlle de Monthoux, cette belle noble qui avait elle cette inestimable chance de bien paraître en société. Un soupçon de jalousie se lisait alors sur son visage. Elle ne se rappelait cependant pas de l'esclave. Il avait disparu de sa mémoire.
"Ah oui ? Tu étais là-bas avec Mlle de Monthoux ? Une très bonne dame, forte agréable. Je ne me souviens pas de toi. Mais quoi de plus normal ? Tu es un esclave, par définition, un meuble, une marchandise. Est-ce que l'on s'attarde à contempler le tabouret ou le pot de commodité sur lesquels on s’assoit ? Non, bien sur que non. Les meubles sont meubles et n'ont aucune réelle importance en dehors de leur valeur marchande."
En même temps, Blanche réfléchit à la manière de gérer ce bébé insupportable qui lui résistait. Elle voulait le briser, sentir cette vie se détruire, comme elle avait dû détruire celles de ses futurs enfants. une idée. Elle se releva pour se mettre debout et simula de tomber en coinçant son pied dans l'un des pavés. Alors que son corps chutait, elle ouvrit les bras pour relâcher la charge qui l'encombrait. Ce diable de nourrisson allait se briser le crâne ! Cette fois, cela était sûr et certain !
[lancer de dés : Le nourrisson survit-il ? Oui ou non ?"]
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
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Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
- Spoiler:
- eh ben.. ce bébé est résistant
Affalée au sol, le visage de Blanche était meurtri par cette chute qu'elle s'était elle-même forcée à faire. Son pied était toujours coincé dans le pavé, ayant du mal à le retirer, et sa cheville lui faisait mal. Elle se força à se redresser, releva la tête avec intérêt vers le nourrisson à un mètre d'elle. Était-il... ? Elle tentait de se lever mais son corps éprouvait trop de difficultés à s'extraire.
"Il... le bébé... ?"
Elle tentait de dissimuler au mieux une joie sauvage.
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Quand Blanche évoqua la faim, la main de Jérémie fouilla, malhabile, le bardas qu'il avait sur le dos dans le but d'en extraire la bouteille de lait qu'il avait eu à acheter entre de multiples autres choses. A peine cependant eut-il le temps de la trouver que les paroles de la femme arrêtèrent ses gestes. Un meuble. Il tenait quelque peu de cela en effet et s'y était presque accoutumé. Du moment qu'on le laissait réfléchir et lire en cachette, son corps échoué là et obéissant pouvait bien être statique et s'attirer aussi peu d'intérêt que la dernière des commodes. Aussi Jérémie ne répondit-il pas et ses yeux se levèrent au ciel, déjà distrait par une énième pensée. Ce geste de détachement risquait de passer pour de l'insolence mais l'homme ne s'en rendait pas compte : telle était sa façon d'acquiescer sans heurt aux mots de Blanche dont il n'avait que faire.
Soudain, il la vit chuter et lâcher le bébé. Un sursaut. Ni une ni deux, ses mains bataillèrent à défaire les sangles, au mépris de toutes les commissions qui dans cet élan tombèrent sur le pavé derrière lui. Jérémie n'adressa même pas un regard au bardas et se pencha dans l'espoir de ramasser le nourrisson.
Soudain, il la vit chuter et lâcher le bébé. Un sursaut. Ni une ni deux, ses mains bataillèrent à défaire les sangles, au mépris de toutes les commissions qui dans cet élan tombèrent sur le pavé derrière lui. Jérémie n'adressa même pas un regard au bardas et se pencha dans l'espoir de ramasser le nourrisson.
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Blanche apprécia l'immobilisme de l'esclave qui ne s'offusquait pas de ces déclarations. Il n'en disait rien, ne se défendait pas. Il connaissait sa place. Cela était parfait. Un meuble, après tout, cela ne parlait pas. Son visage restait cependant austère. Quelque chose de menaçant et de dérangeant l'imprégnait. Elle n'aimait pas cela. A la place de son maître, elle l'aurait fait battre régulièrement pour lui apprendre à observer les gens, surtout ceux qui lui étaient supérieurs, avec l'humilité qui seyait aux siens.
Mais tout ceci ne la concernait pas. Elle n'était pas la propriétaire de ce bien et ce Monthoux traitait ses esclaves de la manière dont il l'entendait. Elle ne pouvait rien y faire.
Allongée au sol, elle essayait se relever mais son pied restait toujours bloqué dans ce maudit pavé. Banche se redressait, cherchant à observer le nourrisson que l'esclave venait de saisir avec une étonnante délicatesse. Ces gens-là savaient réellement porter un enfant ? Elle les croyait incapable de sensibilité, eux qui ne servaient qu'aux tâches ménagères ou aux emplois de forces. Pourtant, il le prenait en douceur et avec beaucoup de prudence. Quel singulier spectacle ! Son attention se reporta toutefois assez vite vers le bébé. Bougeait-il ? Non, c'était impossible. Il ne pourrait être vivant. Impossible !
"Il est mort, n'est-ce pas ?"
Malgré elle, Blanche ne parvint pas à dissimuler une intonation joyeuse qui s'échappait de sa propre voix. Elle semblait presque rire.
Mais tout ceci ne la concernait pas. Elle n'était pas la propriétaire de ce bien et ce Monthoux traitait ses esclaves de la manière dont il l'entendait. Elle ne pouvait rien y faire.
Allongée au sol, elle essayait se relever mais son pied restait toujours bloqué dans ce maudit pavé. Banche se redressait, cherchant à observer le nourrisson que l'esclave venait de saisir avec une étonnante délicatesse. Ces gens-là savaient réellement porter un enfant ? Elle les croyait incapable de sensibilité, eux qui ne servaient qu'aux tâches ménagères ou aux emplois de forces. Pourtant, il le prenait en douceur et avec beaucoup de prudence. Quel singulier spectacle ! Son attention se reporta toutefois assez vite vers le bébé. Bougeait-il ? Non, c'était impossible. Il ne pourrait être vivant. Impossible !
"Il est mort, n'est-ce pas ?"
Malgré elle, Blanche ne parvint pas à dissimuler une intonation joyeuse qui s'échappait de sa propre voix. Elle semblait presque rire.
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Jérémie arqua un sourcil consterné à l'intonation sautillante qui accompagnait une aussi sinistre question. Au mépris de la politesse cette fois-ci, il répondit d'un ton tranquille et détaché :
-- Non. Il respire. Cela a l'heur de vous déplaire, Madame ?
L'esclave se releva, le bébé entre ses bras secs mais infiniment plus tendres que ceux de Blanche. Qui l'eut cru. Il n'avait cependant pas plus conscience de sa tendresse que, plus tôt, de sa rudesse ou de son insolence. Il agissait comme cela lui semblait naturel. Jérémie n'accorda pour l'instant nul regard ni aux courses de son maître toujours au sol, ni même à Blanche elle aussi étalée sur le pavé. La chaleur du petit corps contre le sien le prenait tout entier pour lui distiller une curieuse sensation jamais ressentie. Il comptait le poux de l'enfant et son cœur parut s'harmoniser avec lui dans une même troublante équation musicale.
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
La question méprisante de l'esclave agit sur Blanche à la manière d'un fouet claquant dans son dos. Elle prenait conscience de sa faute grossière. Elle se recomposa un visage contrit, laissant paraitre une peine en apparence sincère.
"Pardon... Je ne sais plus... Vous savez, je suis une femme, une pauvre créature qui se doit d'être soumise car il paraît qu'elle ne peut penser par elle-même. "
Son regard se baissa vers le sol. Ses doigts grattèrent les pavés avec rage. Comment cette chose pouvait-elle encore être vivante ? Pourquoi ? De quel droit ? Ses bébés, eux, n'avaient eu aucune chance ! Pourquoi eux pas et lui ? Avec agacement, elle se redressa puis fusilla Jérémie du regard.
"Relève-moi tout de suite au lieu de jouer la nounou ! Sinon je demanderai à ton maître de te faire corriger !"
"Pardon... Je ne sais plus... Vous savez, je suis une femme, une pauvre créature qui se doit d'être soumise car il paraît qu'elle ne peut penser par elle-même. "
Son regard se baissa vers le sol. Ses doigts grattèrent les pavés avec rage. Comment cette chose pouvait-elle encore être vivante ? Pourquoi ? De quel droit ? Ses bébés, eux, n'avaient eu aucune chance ! Pourquoi eux pas et lui ? Avec agacement, elle se redressa puis fusilla Jérémie du regard.
"Relève-moi tout de suite au lieu de jouer la nounou ! Sinon je demanderai à ton maître de te faire corriger !"
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Jérémie pencha la tête sur le côté un peu comme un enfant qui ne comprenait pas. La réponse de Blanche le sidérait. Il sembla réfléchir et, de nouveau perdu dans ses pensées, nota :
-- Vous avez créé une aporie. Je suis un homme et vous êtes une libre. Alors lequel de la femme ou de l'esclave devrait obéir à l'autre suivant ce raisonnement ?
Il retint à tant un hoquet pierreux juste à l'entrée de ses lèvres de granit. Laissant l'illogisme de côté, il prit le bébé dans un seul bras, avec beaucoup de précaution, et tendit son autre main pour que Blanche la saisisse et s'appuie sur lui afin de se redresser. Toujours le regard perdu, inintéressé par elle. La stupidité que venait de proférer Blanche l'attirait déjà dans un catalogue de toutes les apories créées par le cosmos hiérarchisé et l'idée d'une société à son image. L'homme esclave était-il au-dessus de la femme libre ? Et un esclave invalide mais blanc avait-il l'autorité sur une femme libre mais d'une de ces peuplades du Nouveau Monde ? Un valide du Nouveau Monde était-il supérieur à une femme infirme du continent ? Il s'abîmait dans la contemplation de ces absurdités et s'en amusait tel un chat avec une souris entre les pattes.
-- Vous avez créé une aporie. Je suis un homme et vous êtes une libre. Alors lequel de la femme ou de l'esclave devrait obéir à l'autre suivant ce raisonnement ?
Il retint à tant un hoquet pierreux juste à l'entrée de ses lèvres de granit. Laissant l'illogisme de côté, il prit le bébé dans un seul bras, avec beaucoup de précaution, et tendit son autre main pour que Blanche la saisisse et s'appuie sur lui afin de se redresser. Toujours le regard perdu, inintéressé par elle. La stupidité que venait de proférer Blanche l'attirait déjà dans un catalogue de toutes les apories créées par le cosmos hiérarchisé et l'idée d'une société à son image. L'homme esclave était-il au-dessus de la femme libre ? Et un esclave invalide mais blanc avait-il l'autorité sur une femme libre mais d'une de ces peuplades du Nouveau Monde ? Un valide du Nouveau Monde était-il supérieur à une femme infirme du continent ? Il s'abîmait dans la contemplation de ces absurdités et s'en amusait tel un chat avec une souris entre les pattes.
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Blanche observait l'esclave avec stupeur. De quoi parlait-il ? Que disait-il ? Elle n'était pas certaine de bien comprendre. Néanmoins, une chose sûre était que celui-là se moquait d'elle. Par une étonnante manière, cet être insignifiant, ce qui ne devait être qu'un meuble, prenait plaisir à l'humilier. Il le payerait ! Cher ! Son dos se souviendrait longtemps de la correction qu'elle demanderait à son maître de lui infliger !
Lorsque Jérémie lui tendit la main pour l'aider à se relever, Blanche remarqua le bébé de l'autre côté. Et si... ? Il y avait peut-être encore une chance. Elle devait essayer. Ce bébé.. Ce maudit bébé.. Il la narguait ! Il la provoquait. Saisissant la main de l'esclave, Blanche tira de toutes ses forces pour essayer de le tirer à elle, désireuse de le faire tomber.
"Je me sens fable.. je n'ai pas de forces.. ma cheville.. Aidez-moi.. aidez-moi plus."
Elle continua à s'accrocher à lui, rentrant ses ongles dans sa chair. Il tomberait ! Il tomberait ! Et ce maudit bébé avec lui, il mourrait enfin !
Lorsque Jérémie lui tendit la main pour l'aider à se relever, Blanche remarqua le bébé de l'autre côté. Et si... ? Il y avait peut-être encore une chance. Elle devait essayer. Ce bébé.. Ce maudit bébé.. Il la narguait ! Il la provoquait. Saisissant la main de l'esclave, Blanche tira de toutes ses forces pour essayer de le tirer à elle, désireuse de le faire tomber.
"Je me sens fable.. je n'ai pas de forces.. ma cheville.. Aidez-moi.. aidez-moi plus."
Elle continua à s'accrocher à lui, rentrant ses ongles dans sa chair. Il tomberait ! Il tomberait ! Et ce maudit bébé avec lui, il mourrait enfin !
[lancer de dés : Jérémie tombera t-il ? Oui ou non ?]
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
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Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Jérémie fut arraché à ses pensées quand il se sentit violemment déséquilibré. D'ordinaire il aurait tenu bon, mais en l'occurrence la présence du bébé dans son bras et sa volonté de le protéger l'affaiblit. L'esclave fut attiré au sol malgré ses gestes maladroits pour tenter de conserver ses appuis. Il se retrouva à genoux et le nourrisson avait quelque peu glissé de son giron. Jérémie serrait les dents : la furie lui enfonçait cruellement les ongles dans la paume. Il tenta de retirer sa main, cependant son attention inquiète se porta surtout sur l'enfant.
[Dé : l'enfant s'en sort-il ?]Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
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Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Un soupir de soulagement quitta les lèvres rêches de l'esclave : l'enfant respirait ! Il l'avait bien protégé contre son torse dans la chute et les durs pavés ne l'avaient pas atteint. Jérémie sourit. Sa bonne humeur tomba cependant quand il regarda à nouveau Blanche, toujours douloureusement accrochée à lui.
-- Madame veut-elle bien me lâcher ? Pour que je puisse vous aider à vous relever.
Une fois libéré de ses ongles, il poserait le bébé derrière lui pour tendre les deux mains à Blanche et la remettre sur ses jambes.
-- Madame veut-elle bien me lâcher ? Pour que je puisse vous aider à vous relever.
Une fois libéré de ses ongles, il poserait le bébé derrière lui pour tendre les deux mains à Blanche et la remettre sur ses jambes.
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
La chute de l'esclave arracha un sourire de ravissement à Blanche. Le bébé allait mourir ! Cette fois, cela était certain ! Il ne pourrait survivre ! Il avait épuisé toutes ses chances. Cela suffisait.
Avec satisfaction, elle contempla l'esclave continuer à serrer ce maudit bébé. Mais il était mort. Cela était une certitude. Il ne pouvait être vivant. Impossible ! Le meuble s'adressa à nouveau elle et lui parla avec un véritable mépris. Blanche en devint furieuse et lui adressa un regard de mépris furieux.
Elle lui répondit avec agressivité :
"J'essayais de t'aider, pauvre idiot !"
Elle le relâcha et le vit déposer sur le pavé le bébé. Le sourire lui revint. Le bébé était bel et bien mort. Il l'abandonnait. Enfin ! L'esclave s'approchait pour l'aider à se relever. Une fois debout, elle lui saisirait le poignet et elle le menerait à son maître. Il avait besoin d'une sévère correction pour son impertinence.
Avec satisfaction, elle contempla l'esclave continuer à serrer ce maudit bébé. Mais il était mort. Cela était une certitude. Il ne pouvait être vivant. Impossible ! Le meuble s'adressa à nouveau elle et lui parla avec un véritable mépris. Blanche en devint furieuse et lui adressa un regard de mépris furieux.
Elle lui répondit avec agressivité :
"J'essayais de t'aider, pauvre idiot !"
Elle le relâcha et le vit déposer sur le pavé le bébé. Le sourire lui revint. Le bébé était bel et bien mort. Il l'abandonnait. Enfin ! L'esclave s'approchait pour l'aider à se relever. Une fois debout, elle lui saisirait le poignet et elle le menerait à son maître. Il avait besoin d'une sévère correction pour son impertinence.
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Blanche une fois relevée, Jérémie écartera sa main et se baissa. Il ne fit même pas attention à l'insulte, tout occupé à rassembler les courses de son maître répandues à terre sur la structure avec laquelle il les portait sur le dos. Jérémie se sangla à nouveau et se redressa péniblement, contraint par son dos raide. Il regarda le bébé resté à terre, silencieux et presque immobile mais dont le souffle soulevait encore sa poitrine. L'esclave se signa, soulagé. Il demanda à Blanche :
-- Auriez-vous la gentillesse de me donner l'enfant ?
Harnaché comme il l'était, l'homme ne pouvait en effet plus se baisser. Il ajouta :
-- Il vit. Je vais le confier aux nonnes avant de rentrer. C'est urgent.
Pour la première fois, le regard de l'esclave se fit presque doux. Suppliant, en tout cas. Il fallait que la femme lui donne le bébé. Qu'elle ne l'abandonne pas. Au moins, si elle ne voulait pas passer pour une mécréante aux yeux de tout le monde dans la rue, elle n'avait d'autre choix que de faire ce qu'il demandait et de lui remettre le petit. Jérémie se trouva satisfait de sa manœuvre.
-- Auriez-vous la gentillesse de me donner l'enfant ?
Harnaché comme il l'était, l'homme ne pouvait en effet plus se baisser. Il ajouta :
-- Il vit. Je vais le confier aux nonnes avant de rentrer. C'est urgent.
Pour la première fois, le regard de l'esclave se fit presque doux. Suppliant, en tout cas. Il fallait que la femme lui donne le bébé. Qu'elle ne l'abandonne pas. Au moins, si elle ne voulait pas passer pour une mécréante aux yeux de tout le monde dans la rue, elle n'avait d'autre choix que de faire ce qu'il demandait et de lui remettre le petit. Jérémie se trouva satisfait de sa manœuvre.
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Une fois à nouveau debout, Blanche ne prêta pas attention au misérable esclave qui ramassait ses courses. Qu'il profite de ses quelques mouvements... Bientôt, très prochainement, après la correction que son maître lui ferait donner sous ses bons conseils, il ne saurait plus remuer. Cela lui apprendrait l'obéissance et la docilité.
Soudain, elle vit l'esclave observer le bébé et sourire. Prise d'un affreux pressentiment, Blanche tourna la tête et dévisagea le parasite. il riait ! Il... riait. Mais comment ? Comment pouvait-il avoir encore survécu ? Par quel miracle ? D'instinct, elle se mit à se signer. Il y avait là un signe de surnaturel dans cette résistance inouïe. Alors, l'esclave venait de lui adresser une requête. il voulait confier ce maudit bébé à des nonnes. Elle perdait ! Elle perdait définitivement ! Elle enrageait. Mais que faire ? Elle ne pouvait plus rein tenter.
Dissimulant au mieux sa rage, Blanche ramassa ce misérable avorton qui se débattait pour rester en vie. Profitant du fait d'avoir le dos tourné, que Jérémie ne pouvait pas le voir, elle lui cracha au visage pour lui manifester son mépris et sa malédiction. Elle se retourna, se força à un sourire de façade et remit le fardeau.
"Tiens donc. Tu t'acquitteras alors d'une tâche utile."
Elle adressa un regard méprisant à l'esclave. Il lui tardait de trouver son maître et de lui expliquer à quel point celui-là était d'une impertinence rare. D'ailleurs...
"Au fait, tu ne m'as pas dit ton nom, esclave ! Quel est-il ? Dis-le moi ou je te fais arrêter par la prévôté comme esclave en fuite !"
Soudain, elle vit l'esclave observer le bébé et sourire. Prise d'un affreux pressentiment, Blanche tourna la tête et dévisagea le parasite. il riait ! Il... riait. Mais comment ? Comment pouvait-il avoir encore survécu ? Par quel miracle ? D'instinct, elle se mit à se signer. Il y avait là un signe de surnaturel dans cette résistance inouïe. Alors, l'esclave venait de lui adresser une requête. il voulait confier ce maudit bébé à des nonnes. Elle perdait ! Elle perdait définitivement ! Elle enrageait. Mais que faire ? Elle ne pouvait plus rein tenter.
Dissimulant au mieux sa rage, Blanche ramassa ce misérable avorton qui se débattait pour rester en vie. Profitant du fait d'avoir le dos tourné, que Jérémie ne pouvait pas le voir, elle lui cracha au visage pour lui manifester son mépris et sa malédiction. Elle se retourna, se força à un sourire de façade et remit le fardeau.
"Tiens donc. Tu t'acquitteras alors d'une tâche utile."
Elle adressa un regard méprisant à l'esclave. Il lui tardait de trouver son maître et de lui expliquer à quel point celui-là était d'une impertinence rare. D'ailleurs...
"Au fait, tu ne m'as pas dit ton nom, esclave ! Quel est-il ? Dis-le moi ou je te fais arrêter par la prévôté comme esclave en fuite !"
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Un court instant, quelque chose de paternel se dégagea des gestes et de la mine de Jérémie en recevant le bébé. Il le serra entre ses bras, lui apportant tant bien que mal un peu de chaleur malgré ses membres osseux et sa chemise déchirée. Il l'oublia cependant quand Blanche lui adressa de nouveau la parole. Une fois encore, elle proféra deux stupidités à ne pas relever : il lui avait déjà donné son nom, et comment Diable passerait-il pour un esclave en fuite avec le chargement qu'il avait sur le dos ? Un tel concentré de bêtise et d'illogismes dans un seul esprit relevait du cosmique. Jérémie se garda bien de rien montrer de ses pensées et répondit simplement, neutre :
-- Je m'appelle Jérémie.
-- Je m'appelle Jérémie.
Re: [11 Septembre 1597. Terminé] Le sort d'un enfant perdu [RP sensible]
Il se nommait Jérémie. L'information ne quitterait plus son esprit. Blanche retint un sourire de satisfaction. Il allait amèrement regretter cette rencontre et cette arrogance.
"Eh bien, adieu, Jérémie !"
Sans plus de cérémonie, elle tourna les talons et se retira d'une démarche rapide. Il lui tardait de rencontrer le comte de Monthoux et de tout lui raconter. En attendant, elle devait calmer ses nerfs pour apparaître sereine devant le noble. Elle passerait donc au Lupanar. Là-bas attendait une petite esclave bien mignonne, docile elle, qui subirait sa colère sans broncher. Voilà une bonne esclave, elle, sachant parfaitement rester à sa place.
"Eh bien, adieu, Jérémie !"
Sans plus de cérémonie, elle tourna les talons et se retira d'une démarche rapide. Il lui tardait de rencontrer le comte de Monthoux et de tout lui raconter. En attendant, elle devait calmer ses nerfs pour apparaître sereine devant le noble. Elle passerait donc au Lupanar. Là-bas attendait une petite esclave bien mignonne, docile elle, qui subirait sa colère sans broncher. Voilà une bonne esclave, elle, sachant parfaitement rester à sa place.
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