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[RP Solo][Flashback] 1593 - Lorsque la bonne étoile se ternit...

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Message par Cassandre Velasquez Jeu 26 Aoû - 23:03

Lorsque la bonne étoile se ternit...

Septembre 1593

[RP Solo][Flashback] 1593 -  Lorsque la bonne étoile se ternit...  Tisser10
Roland Marthaud, 59 ans, tisserand

Depuis presque quatre ans, Louise vivait dans la demeure de maître Marthaud, un artisan que le marquis d'Aussevieille avait su lui trouver pour terminer l'apprentissage qu'elle avait autrefois dû renoncer. Dans l'attente de ce poste, le marquis avait montré toute sa générosité en l'invitant dans sa propre demeure, au service de son épouse. La marquise Elena avait été si gentille et ne lui demandait que de faire la lecture. Elle se sentait alors gênée, ayant du mal à comprendre qu'elle puisse se trouver au contact de nobles. Cela se révélait si singulier comme expérience. A chaque nouvelle année, Louise allait leur porter ses vœux et leur offrait un superbe bouquet de fleurs pour honorer les merveilleuses personnes qui formaient ce couple.

Maître Roland appréciait la qualité de son ouvrage et avait été ravi de lui réapprendre les gestes de son ancienne profession avant de lui enseigner de nouvelles choses. Il possédait un grand talent pour cet art et surtout beaucoup de patience. Louise aimait travailler à ses côtés et l'assistait pour les commandes que l'on leur passait. Elle vivait dans sa propre maison, avec son fils et sa belle-fille ainsi que leurs trois jeunes enfants. En réalité, le fils et son épouse étaient rarement présents. Ils voyageaient un partout à travers Monbrina pour acheter de nouvelles étoffes ou porter les leurs, toujours à la recherche de bons clients. Le commerce se portait au mieux et leur permettait à tous de bien vivre.

[RP Solo][Flashback] 1593 -  Lorsque la bonne étoile se ternit...  Petit_11[RP Solo][Flashback] 1593 -  Lorsque la bonne étoile se ternit...  Petit_10
Damien Marthaud, 8 ans
Laurence Marthaud, 6 ans

Comme chaque matin, Louise s'occupa des deux jeunes enfants pendant que son patron descendait travailler à l'atelier. Tout en cousant, elle discutait avec la petite Laurence et l'aidait à comprendre sa leçon de lecture. Elle aimait cette enfant fort attachante, vive d'esprit, qui posait toujours des questions intéressantes, même si la formulation se révélait parfois étrange. Son frère se montrait bien plus difficile à gérer. Pour le moment, il jouait sagement dans un coin de la pièce avec le lapin qu'il avait réussi à se faire offrir par ses parents, sous prétexte qu'il se sentait délaissé à chaque voyage. C'était réellement un petit manipulateur et la jeune femme n'aimait pas beaucoup cette aptitude. Surtout chez un si jeune enfant.

"Tu as vu, Louise, je fais de belles lettres, hein ?"

"Oui, Laurence, tu es très douée."

Louise posa son ouvrage et se leva pour l'embrasser sur le front. Elle observa en même temps les lignes tracées et lui offrit discrètement un petit gâteau en cachette de son frère qui leur tournait le dos.

"Après-midi, tu descendras vaec moi ? Nous ferons de la couture avec ton grand-père."

"Oh oui ! Oh oui !"

"Quant à toi, Damien, tu pourrais étudier les mathématiques. ta maman a demandé à ce que tu fasses deux pages de calcul par jour."

"Pas envie...."

"Si tu n'obéis pas, Damien, tu seras privé de dessert.[/color]

"M'en fiche !"

"De sortie."

Le garçon se redressa, effrayé.

"Mais je dois aller jouer tout à l'heure avec les copains !"

"Alors au boulot, mon garçon !

Malgré sa mauvaise humeur, l'enfant se releva et alla s'asseoir enfin à table pour travailler à son tour. Louise donna alors la permission à Laurence d'aller jouer avec ses poupées, amis cette dernière préféra rester en sa compagnie pour apprendre à broder.

[/color]
***


28 Septembre 1593

[RP Solo][Flashback] 1593 -  Lorsque la bonne étoile se ternit...  Medeci10
Baptiste Lebon, 39 ans, médecin

Après ses consultations de la journée, Baptiste effectuait une promenade pour dégourdir ses jambes et s'arrêtait chaque jour à la boutique de maître Marthaud. la belle Louise le rejoignait et acceptait son bras pour passer de belles heures en sa compagnie. Ils se fréquentaient depuis un an et demi et le célibataire endurci se sentait de plus en plus épris par cette femme au caractère réservé. Ses manières et sa personnalité, tout comme sa conversation le fascinaient. Il l'emmena ce jour-là vers le port observer les navires qui arrivaient en remontant le port.

"Mes transports pour vous, ma belle Louise, sont plus solides encore que ces vaisseaux qui filent sur l'océan jusqu'aux Indes !"

Louise rit doucement de son compliment. Les manières de son prétendant lui plaisaient. Elle ne l'aimait pas. Pas comme les femmes décrivaient leurs sentiments pour les hommes, mais elle doutait d'en être capable un jour. Sans doute était-elle cassée par toutes ces passes subies durant si longtemps. Néanmoins, grâce à lui, elle pouvait espéré un bon mariage, avec un époux respectable qui l'aimerait sincèrement et qui la traiterait correctement. C'était là la digne conclusion du conte que le formidable marquis d'Aussevieille avait contribué à lui écrire. Sa main se serra autour de son bras.

"Je vous apprécie tout autant, Baptiste."

Il lui sourit, éperdu d'amour, et se pencha pour lui baiser tendrement la main. Louise s'étonna qu'il n'ait jamais tenté une fois de l'embrasser. Il se montrait si courtois, comme peu d'hommes savaient être.

"Si nous poursuivons notre promenade, mon ami ?"

Baptiste opina de la tête. Ils recommencèrent leur marche lorsqu'un homme affolé les arrêta.

"Pardon ! Je... Non.. vous êtes docteur, monsieur, c'est ça, oui ? On m'a dit..."

Le médecin fronça les sourcils, tendu.

"Il y a eu une bagarre à une taverne. Mon oncle... Est-ce que..."

Baptiste s'avança et posa la main sur son épaule pour le réconforter.

"Nous vous suivons, jeune homme, ne vous inquiétez pas. Dépêchons !"

Sur ce, le couple suivit l'inconnu d'unpas pressé, ignorant tout ce qui se cachait derrière cette rencontre.
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Message par Cassandre Velasquez Ven 27 Aoû - 0:13

[RP Solo][Flashback] 1593 -  Lorsque la bonne étoile se ternit...  Maquer10
Cécile Chanterelle, 56 ans, patronne du lupanar

Les affaires se portaient merveilleusement bien. La dame Chanterelle, autrefois connue dans Braktenn, pour être célèbre courtisane à laquelle aucune requête, même les dégradantes ne faisaient peur, sous couvert d'une belle générosité pécuniaire, usait à présent de son intelligence et de ses économies pour diriger le plus bel établissement de luxure de la capitale. Elle tirait une profonde fierté de sa réussite. Désormais, elle n'avait plus à faire le tapin : ses filles dociles effectuaient ces tâches ingrates pour elle. Les quantités d'alcool, habilement servies, les maintenant sous sa servitude. elles aimaient boire, les coquines, pour se donner du courage avant de se donner aux clients et la maquerelle s'arrangeait pour leur faciliter la consommation. Une fois qu'elle les savait accoutumées à la boisson, elle leur réclamait remboursement. Peu importait le nombre de passe, jamais elles n'égaleraient la somme laissée en vin et autres liqueur. Surtout qu'elles continuaient de consommer chaque soir. Ses belles proies étaient brisés et aucune n'osait se rebeller. Elles acceptaient calmement leur sort, sans jamais le remettre en question.

Cela avait toujours fonctionné ainsi, jusqu'à ce fameux jour, où le diable l'avait approché pour lui acheter l'une de ses filles. La maudite Louise. Celle qui rechignait parfois à aller vers les clients et qu'elle devait encourager à retourner au travail. Cet homme s'était présenté un matin alors qu'elle se réveillait à peine, se préparant à réaliser ses comptes de la dernière soirée, et l'avait sommé de lui laisser cette catin. Au début, cela ne l'avait pas surpris. parfois, des clients s'amourachaient d'une prostituée et désiraient en faire leur maîtresse, mais cet individu-là l'avait insulté odieusement et accusé d'être une négrière, digne des esclaves arabes qui vendaient des captifs occidentaux sur les marchés du Caire. Il lui avait longuement fait une ennuyeuse leçon de morale et elle avait conclu sobrement que les maisons closes étaient partout pareilles et qu'il pouvait bien protester, le système ne changerait pas. Il s'était alors énervé et avait exigé le rachat de la dénommée Louise en mettant en valeur son titre de Procureur du Roi et surtout en la menaçant de saisir ses précieux livres de comptes.

Elle avait dû cédé devant ce nobliau prétentieux qui hésiterait à tout remuer avant de réussir à dénicher un os à ronger et à l'envoyer dans une prison ou à la potence. Elle avait au moins su gonfler les dettes de la petite en sortant un faux mémoire, de sorte que cette fameuse liberté avait coûté seize mille rilchs au beau défenseur des catins. Quel malheur pour ce pauvre monsieur, la Louise, elle était maladroite et avait cassé quelques miroirs, un service de verres et avait été malade à deux reprises au point de devoir payer un médecin. Le bon marquis avait naturellement payé, tout en lui servant des reproches et sa mauvaise humeur. La maquerelle l'avait écouté en silence, sans tenir compte de ses opinions, ne comptant que les pièces que son interlocuteur sortait.

La maquerelle ne se remettait pas de cette humiliation. Ce marquis se croyait le plus fort, mais elle finirait par récupérer son bien. Car, Louise lui appartenait. Elle avait signé un contrat et ses passes donnaient toujours satisfaction aux clients. Il n'y avait nulle raison de se débarrasser d'elle. La patronne lança à travers la ville ses fouines mais aucune ne li rapportait de bonne nouvelle. A croire que la donzelle avait disparu. Le diable de marquis avait-il décidé de l'amener dans une autre ville ? Quel ennui ! Les années passaient et se désespérait de recevoir une nouvelle positive. La Louise était perdue pour le lupanar. C'était ainsi.

Un beau jour, l'un de ses garçons poussa la porte de son bureau, tout content.


"M'dame, je l'ai trouvé !"

"Quoi donc, Thimoté ?"

"Vot'e Louise ! Elle est chez un artisan de tissu, maître Marthaud ! Et même qu'elle a un médecin comme prétendant ! Vous imaginez ? On pouvait aller la chercher dans les quartiers pauv'es, tiens !"

"Alors, vous avez finalement su la retrouver. Bien, bien, observe-la, note toutes ses habitudes, et nous élaborerons un plan sûr pour la reprendre."

Un sourire machiavélique inquiétant se dessinait sur son visage. la Louise lui reviendrait et les filles apprendraient ainsi qu'on n'échappait pas à son destin. L'espoir n'existait plus quand on signait ses contrats et cette belle aventure le leur prouverait à toutes.



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Message par Cassandre Velasquez Ven 27 Aoû - 11:52

30 Septembre 1593

[RP Solo][Flashback] 1593 -  Lorsque la bonne étoile se ternit...  Louise11[RP Solo][Flashback] 1593 -  Lorsque la bonne étoile se ternit...  Maquer11
Cécile Chanterelle, 56 ans, patronne du lupanar
Louise, 37 ans, prostituée au Lupanar

Louise se réveillait la tête lourde, l'esprit embrumé, incertaine de pouvoir se rappeler la soirée de la veille. Que lui était-il arrivé ? Elle ne buvait pourtant plu une goutte d'alcool que le bon marquis l'avait extirpé de sa mauvaise passe t partageait le lait des enfants Malthaud. Elle ouvrit péniblement les yeux et découvrit les murs agressifs d'une chambre rouge, pourvu d'un luxe indécent. Elle sursauta et se redressa aussitôt. C'était... Cet endroit... Non, cela ne pouvait être réel. Elle se trouvait dans un cauchemar, se croyant de retour dans son existence maudite. Elle ne devait pas avoir peur. Tout n'était qu'une création de son esprit.

"Tu es enfin réveillée, princesse ?"

Un rire sinistre accompagna cette répartie glaciale. Louise tourna la tête et découvrit l'hideuse maquerelle, confortablement installée dans un fauteuil, qui la contemplait à distance. Louise se raidit. Non, ce n'était pas elle. C'était un rêve. Un mauvais rêve.

"Vous.... Vous n'existez pas !"

La maquerelle se leva pour la tirer du lit et la jeter au sol. Son regard méprisant la toisa de sa petite hauteur.

"Tu es à moi, Louise. Tu es ma créature. Mes filles me reviennent toujours. Toujours, tu entends ?"

"Vous n'avez pas le droit ! Je suis libre ! Je ne vous dois plus rien !"

La mauvaise femme sortit un document et l'agita sous son nez.

"Tu as signé ton engagement, hier, pour redevenir prostituée au sein de mon établissement et me verser plus de la moitié de tes gains."

Elle lui laissa le document que Louise lui arracha les mains, paniquée. Elle le lut, tétanisée, sans pouvoir comprendre. Quand avait-elle pu signer une pareille horreur ? Et surtout pourquoi ? Elle n'aurait jamais commis une pareille folie maintenant que le bon marquis lui avait offert une vie honorable. Ses yeux relurent l'affreux paperasse mais tout restait clair.  C'était un cauchemar. Elle fut tentée de déchirer la feuille, puis se rappela que la maquerellé les possédait tous en trois exemplaires, enfermés précieusement dans son bureau.

"Comment... Comment avez-vous pu faire ça ?"

"Tu croyais que j'allais te laisser vivre ta petite vie tranquille alors que ce foutu marquis m'avait humilié ? Oh non ! Tu es ma propriété, tu me reviens. Je t'ai longtemps fait chercher, puis j'ai organisé ta récupération."

"Vous... Vous m'avez fait enlever ? Que m'avez-vous ? J'ai des amis ! Des appuis ! Vous..."

"Tu fais peut-être référence à ce gentil médecin ?"

Le coeur de Louise faillit s'arrêter alors que la maquerelle ricanait de bon coeur. Baptiste... Elle se rappelait d'un coup leur promenade, l'irruption d'un badaud pour leur parler d'un blessé, l'arrivée dans une taverne pour soigner l'homme... Ils les avaient invité à passer la soirée pour les remercier de leur intervention. Et ensuite... Que leur avait-on fait ?

"'Qu'avez-vous osé lui faire ? Si vous l'avez tué, je..."

"Oh il va très bien pour le moment. Je suppose que les plaines d'Iswiz seront à son goût. En tous les cas, un médecin pour soigner les soldats blessé, c'est une bonne recrue pour l'armée."

"L'armée..."

"Oui, oui, l'armée. Parmi mes gens que je paie, j'ai un homme chargé du recrutement des nouveaux volontaires. Il est très doué pour pousser les âmes à s'engager pour l'empire. Le vin est pratique, autant pour délier les langues que les signatures."

"Vous êtes un monstre !"

"Je ne fais que survivre dans ce monde. Rien de plus."

Louise fixa avec aigreur la maquerelle, répugnée par le naturel convaincu de son intonation.

"Il y a bien plus d'honneur à vivre dans les pires conditions, mais à rester honnête. J'ai perdu contre vous, j'en ai conscience, mais je ne perdrai pas, mi, ni mon âme ni mon coeur. Vous, vous êtes peut-être riche, puissante, à la tête d'un réseau,  mais vous ne serez jamais rien d'autre qu'un infâme parasite !"

La maquerelle haussa les épaules.

"Je m'en porte très bien, ma chère Louise. En te souhaitant une excellente journée. Tu reprendras le travail demain soir. Repose-toi bien."

Elle tourna les talons et quitta la chambre.

***

[RP Solo][Flashback] 1593 -  Lorsque la bonne étoile se ternit...  Louise11[RP Solo][Flashback] 1593 -  Lorsque la bonne étoile se ternit...  Isabel22
Louise, 37 ans, prostituée au Lupanar[
Isabelle, 34 ans, prostituée au lupanar

Louise demeurait recroquevillée sur le lit depuis plusieurs heures. Elle n'arrivait pas à croire le tournant effroyable que son existence venait de prendre. Quel avait été l'intérêt du miracles si c'était pour la ramener quelques années plus tard dans ce lieu de perdition ? Elle n'arrivait ni à pleurer ni à se mettre en colère. Elle était... apathique. Demain soir, tout reprendrait. Les passes qui s'enchaineraient, les odeurs répugnantes des hommes, les mains qui se baladaient aux pires endroits... Pourquoi ne pouvait-elle pas mourir plutôt ? Fallait-il endurer autant de souffrance pour mériter sa place au Paradis ? Si tel serait le cas, elle s'asseyerait une fois dans les nuages sur un siège en or à la droite du Seigneur. La porte s'ouvrit soudai et Isabelle entra, l'air navré, et s'allongea contre Louise.

"Tu étais si heureuse de quitter cette vie. Que s'est-il passé, ma Louise ?"

"L'autre garce m'a piégé. Elle m'a traqué et réussi à me ramener en me faisant boire pour que je signe son foutu contrat."

"Mais.... Mais c'est malhonnête !"

Louise rit malgré elle de l'ingéniosité de son amie.

"Certaines personnes le sont, je le crains."

"Tu es encore libre de sortir au moins ?"

"Je crois, oui."

"Alors, vas à parler à ce marquis ! Il te libérera à nouveau"

Louise se redressa au souvenir du bon marquis, de sa gentille marquise, puis rejeta cette possibilité. Il n'hésitera pas à dépenser une nouvelle fois une somme folle pour lui rendre sa liberté, mais cette garce en serait à nouveau aigrie et recommencerait. Combien de personnes souffriraient alors de sa vengeance ? Elle préféra accepter ce sort terrible. On n'échappait pas à la cage. C'était ainsi.

"Non, elle recommencera. Elle ne voudra pas me lâcher. Je suis la preuve pour toutes  ses filles ici qu'on ne quitte pas sa maison."

"Alors... Alors je vais en parler à Coldris ! C'est toujours mon amant, tu sais ? Je lui ait présenté l'an dernier son fils Thomas. Il en était enchanté. En Mai dernier, il a eu quatre ans. C'est un si beau garçon, s fort, si solide... Coldris lui a fait parvenir une boite de petites soldats. Il en était si ravi. Si je lui parle de ta situation, de cette position de al patronne, il interviendra. J'en suis certaine."

"Non, Isabelle, ce n'est pas la peine."

"C'est une question de justice, Louise. On ne peut pas la laisser gagner."

"Mais personne ne peut gagner contre elle..."

"Il est ministre ! Il peut l'envoyer à la potence ! Si j'exige sa tête, il me la donnera !"

Louise comprenait le sentiment de son amie, mais cette idée de réclamer vengeance ou désir de justice lui échappait.  A quoi réclamer la tête de cette personne alors que bien d'autres devait grouiller dans cette ville ? Pourquoi elle en particulier ? La vengeance ne ramènerait pas Baptiste.

"Elle m'a déjà tout pris. Cela ne sert plus rien. Et se venger, vouloir sa tête.. Non, je ne veux pas de ça; Je ne suis pas comme elle justement. Je suis là, justement, car elle voulait me reprendre pour se venger. Je ne poursuivrai pas ce cycle."

Elle se leva pour prendre la Bible dans sa table de chevet et le déposa d'un air grave sur le lit.

"Isabelle, jure-moi que tu n'évoqueras jamais cette affaire à aucun de tes amants. Pas même Coldris."

Son amie la dévisagea, stupéfaite, puis soupira. Elle se décida à se plier à sa volonté.

"Je jure de me conformer à ta volonté, Louise."

Louise revint vers elle, souriante, et l'enlaça.

"Merci, mon amie."

***

Novembre 1594

[RP Solo][Flashback] 1593 -  Lorsque la bonne étoile se ternit...  Louise11[RP Solo][Flashback] 1593 -  Lorsque la bonne étoile se ternit...  Cassan40
Louise, 38 ans, prostituée au Lupanar
Cassandre Velasquez, 10 ans, esclave au lupanar

Dans la chambre paisible, loin des tracas pénibles que causaient la vie dans un établissement aussi pénible, Louise terminait de raconter son histoire à la fillette qui se blottissait contre elle, un bras autour de sa taille.

"Alors... Tu as fait croire au marquis et à la marquise, quand tu es allée présenter tes vœux l'an dernier, que tu allais suivre ton fiancé, le docteur, car il voulait se marier dans sa ville natale, avec sa famille. ET et ils t'ont vraiment cru ?"

"Je crois, oui."

Le regard de Louise s'assombrissait au souvenir de cette comédie misérable qu'elle avait osé servir au bon marquis qui ne méritait pas de pareils mensonges. Elle préférait cependant lui épargner al vérité. Elle ne se rappelait que trop de son dégout à apprendre la réalité du monde. Il en aurait éprouvé la nausée.

"Dans la vie, il faut protéger ceux qu'on aime, Cassandre, tu comprends ?"

"Oui !"

"Tu comprends aussi pourquoi tu dois arrêter de provoquer madame Chanterelle comme tu n'arrêtes pas le faire ?"

Louise s'attristait de l'état du dos de la malheureuse enfant qui n'avait pas encore dix ans. L'infâme maquerelle finirait par la tuer si la petite persistait dans sa défiance.

"Tu ne gagneras pas contre elle, Cassandre. Tu es une esclave, tu comprends ce que ça signifie ? Personne, sauf moi, ne t'écoutera. Et si tu l'ennuie trop, elle te tuera. Ce n'est pas si difficile à justifier la mort d'une enfant. Elle prétendra que tu es tombée dans l'escalier."

"C'est un monstre !"

La fillette baissa la tête, serrant ses poings contre le lit.

"D'accord... je vais me calmer. Je vais plus rien dire à ces conneries."

Louise la berça tendrement en l'embrassant dans ses cheveux..

"C'est bien, Cassandre. Tu es une bonne petite fille. Maintenant, tu vas aller dormir. Tu dois te reposer assez pour prendre le service tout à l'heure."

Elle prit l'enfant dans ses bras et la déposa dans le grand lit pour la recouvrir des lourdes couvertures ben chaudes. Louise se pencha pour l'embrasser sur le front et sourit en constatant que la petite s'était déjà endormie. Elle la contempla, attendrie, puis s'éloigna pour s'installer devant la coiffeuse et lire en attendant son éveil. Toute à sa lecture, Louise relevait de temps en temps la tête vers la silhouette paisible dans le lit et sentait un apaisement la gagner. Leurs existences à toutes deux étaient épouvantables, mais elles avaient eu la chance se trouver. Louise se jura de toujours veiller sur cette enfant innocente qui illuminait depuis quelques semaines semaines son quotidien. Elle referma son livre et alla s'asseoir au chevet de Cassandre en se penchant pour embrasser délicatement son front alors que sa main jouait doucement avec les mèches de ses cheveux.

"Je t'aime, ma petite Cassandre."

FIN
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