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[11 décembre 1597] Bousculade au palais

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Message par Leyria de Phietom Jeu 22 Oct - 16:17

Phietom était un nom connu à la cour depuis des décennies et chaque descendant avait toujours su comment se faire remarquer en bonne et due forme. Leyria était une de ces descendances mais depuis toute petite on lui faisait comprendre qu'elle ne réussirait jamais à obtenir autant de respect et d'honneur que ces ancêtres... En grandissant, son comportement ne fut qu'empirer un peu plus son image mais ce caractère était seulement la source de ces préjugés et injustices qu'elle avait subit enfant.

Pour éviter au plus la casse, son père essayait tant bien que mal à améliorer le statut de sa fille, par exemple en l'emmenant dans une de ces visites royales au palais. Et ce qu'il fit aujourd'hui, alors Leyria l'accompagna sans réel enthousiasme, puisque pour elle cela signifiait qu'elle allait passer des heures à s'ennuyer. Tout au pire, elle pourrait finir par être pris de force dans une conversation de dames cul-cul la praline et gloussant bêtement pour des histoires de garçon sans aucune saveur...

Pour éviter cette horrible situation, elle réussit à fuir discrètement la surveillance de son père en pleine discussion pour éventuellement trouvé quelque chose de beaucoup plus intéressant à faire ici. Leyria marcha assez rapidement dans un des couloirs du palais pensant que plus elle serait loin de lui plus elle aura du temps libre avant qu'il ne la récupère... Elle jeta un regard derrière elle afin de vérifier que personne la suivait. Sauf que ce simple coup d'oeil réussit à la faire rentrer dans quelqu'un.

La jeune femme fit un petit cri par surprise et regarda avec colère la personne avec qui elle venait de se cogner :

- Vous pourriez faire plus attention tout de même.

Voilà que son impulsivité faisait écho mais en voyant les dégâts qu'elle avait causé en bousculant la jeune fille, elle reprit ses esprits et se sentit gênée :

- Enfin... J'aurais dû aussi en faire plus... - elle lui vint en aide pour ramasser ce qui venait de tomber et finit par ajouter - Veuillez m'excusez...
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Message par Améllésia Estera Lun 26 Oct - 22:35

ATTENTION:
Le roi avait finit de manger et après avoir amener les plats Améllésia devait maintenant faire le chemin inverse les bras chargé de vaisselle sale. Et bien évidemment personne ne tentait de l’aider aucun domestique libre ne prendrais la peine de s’occuper d’une esclave et les esclaves eux préfèrent éviter de s’approcher de “yeux d’démon” au cas ou elle leurs attirerait le mauvais œil. La petite esclave pouvait compter sur les doigts d’une main les gens qui se montrait amical à son égard dans ce foutu palais et la plupart ne sont même pas des concitoyen non, mais des gens de Zarkos le pays “barbare” et bien c’est décidé si elle arrive a se sortir de cette situation merdique elle se barre a Zarkos.

Mais bon avant de pensé a fuir de ce trou a vermine monbrinienne poudrée et saucissonné dans de la soie qu’on appelle la cour royale, Améllésia doit d'abord aller poser la porcelaine richement recouverte de gras et de sauce qu’elle porte en évitant du mieux qu’elle peut de tacher sa tenue, elle n’a pas envie de se reprendre une rouste pour être “sale comme une truie”. Comment aurait elle pu éviter de se salir quand on lui renverse quelque chose dessus ? Mais non c’est jamais la faute des noble, les esclaves on qu'à être plus attentif. Monbinien de merde.

Et malgré tous ses efforts ses dernier sont réduit à néant en une fraction de seconde par une de ses dindes endimanché qui passe leurs temps a piaillé dans cette immense basse cour. Et évidemment ça va être la faute de l’esclave. Bingo ! Les reproche commence directement à pleuvoir. Mais bizarrement s'arrête bien vite pour laisser place à… Des excuses !?

De surprise Améllésia faillit levé la tête pour savoir quelle noble pouvait bien présenté des excuse a une esclave, mais elle se rattrapa in extremis et présenta ses propres excuse avec son monbrinien teinté de son accent de mornoy

-C’est moi qui suis désolée maîtresse, je tacherais de faire plus attention maîtresse.

Bon enfin les excuses de la noble changeront pas le fait qu’elle va être punie, elle a taché les vêtement “que notre bon et généreux grand roi a dans sa grande bonté décidé de vous offrir a vous une pauvre moins que rien” et en plus elle a cassé de la porcelaine. La vieille chouette d’intendante ne va pas la louper c’est sur. Améllésia est persuadé que cette vieille fille mal baisée prend grand plaisir à punir et humilier les autres, principalement quand ce sont de jolie fille, cela est surement dû à un complexe d'infériorité. Parce que jolie est le dernier adjectif que la petite esclave utiliserais pour décrire l'intendante.
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Message par Nehalan De Torienel Mer 11 Nov - 16:15

Tap. Tap. Tap. Les talons de ses souliers claquaient sur le sol vernis du palais royal. Il entendait çà et là, les bruits de discussions dans les salons. Toutes ces portes closes. Il n’avait pas envie de les ouvrir. D’ailleurs, à la réflexion, il aurait préféré que son père ne l’emmène jamais à Bratkenn. Cette cour babillante le mettait mal à l’aise. Il se sentait si joyeux quand, quatre jours plus tôt, son père lui avait annoncé, le ton grave, qu’il allait entrer dans le monde adulte. Il s’était senti si léger à la seule idée de quitter enfin le domaine familial. La ville, outre la mauvaise odeur, passait encore. Les rues animées, la bibliothèque, cela lui avait plu. Mais il ne supportait pas le palais. Il avait beau essayer d’y trouver des qualités, il ne parvenait pas à s’y sentir bien. Tous ces nobles qui souriaient en prenant le thé avaient l’air somme toute de très bonne compagnie, toutes ces dorures et ces tableaux remplissaient ses yeux d’étoiles, pourtant impossible de d’y être vraiment à l’aise quand il se trouvait avec toutes ces personnes.

C’est pourquoi il avait faussé compagnie à son père lorsque celui-ci lui avait annoncé se rendre auprès de Sa Majesté. Celle-ci l’intimidait et puis il avait terriblement peur de faire une énième maladresse pendant que son père parlerait de rouages et autres machineries.

Nehalan marchait maintenant dans les couloirs vides, le nez en l’air pour admirer les plafonds sublimes de la fastueuse demeure.Toutes ses moulures dorées, ces peintures délicates avaient le don de le faire rêver. Quoi de mieux quand on se sentait mal à l’aise, que de laisser son esprit s’égarer dans un coin reculé de Grèce, où vivent les légendes, ou bien de bivouaquer avec ces bergers, quelque part en Europe ? Se remémorer en marchant un poème raffiné du royaume de France ? Songer à la douceur d’une berceuse qui s’élève dans le château fa
]Un cri troubla sa marche tranquille. Il quitta en un instant l’état de plénitude dans lequel il s’était plongé pour regarder autour de lui. Deux jeunes femmes se trouvaient étalées sur le sol, à quelques mètres du jeune homme. Une esclave et une noble à en juger par leur tenue vestimentaire. L’esclave risquait gros. Surtout au vu de la porcelaine brisée qui jonchait le sol.

Alors que les deux femmes se relevaient, que les excuses se formulaient, Nehalan se décida à s’approcher, pour quoi faire ? Il ne savait pas trop. Il n’y avait pas vraiment réfléchi. Mais son aide pourrait s’avérer utile. Il était d’ailleurs étrange que l’esclave ne se soit pas fais réprimander. C’était généralement ce qui arrivait pourtant. Au final, ça ne changeait rien pour lui. Tant mieux pour l’esclave, il n’allait pas épiloguer.
Nehalan se décida enfin à prendre la parole, tout en continuant de marcher dans leur direction :

Est-ce que tout va bien mesdaaaaaaa !

Le malheureux marcha sur une tâche de sauce grasse. Son pied droit glissa vers l’avant, et son corps suivit le mouvement. Il battit vainement l’air avec ses bras dans l’espoir de se rattraper à quelque chose mais, bien évidemment, il n’y avait rien. Le vide, le vide et encore le vide. Dans un cri de douleur, ma fois fort peu élégant, il acheva de s’écraser au milieu des débris. Le jeune blondinet se releva, le postérieur douloureux, sa culotte de soie trop serrée sans aucun doute ornée d’une magnifique tâche rougeâtre.
Il se gratta la nuque, émis un rire gêné puis repris comme si de rien était :

Enchanté, je suis le troisième fils du seigneur Doran de Torienel. Mes excuses pour ce qui vient de se produire. Tout va bien ?

Le jeune homme continua de les regarder, sans cesser de sourire, alors qu’intérieurement… C’était la catastrophe. Pourquoi avait-il encore fallu que la fortune s’acharne sur lui ? Il ne pourrait donc jamais rencontrer des gens sans passer pour benêt ? Est-ce qu’elles allaient rire ? Peut-être pas l’esclave, de crainte d’une réprimande, mais la noble ? Allait-elle se gausser de sa maladresse ? Est-ce que ses paroles avaient réussi à rattraper la situation ? Il en doutait.
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Message par Leyria de Phietom Mer 2 Déc - 18:23

Pendant qu'elle aidait la jeune femme à nettoyer les dégâts, la voix de l'esclave finit par se faire entendre :

-C’est moi qui suis désolée maîtresse, je tacherais de faire plus attention maîtresse.

Il y avait beaucoup trop de "maîtresse" dans cette phrase... En faite, même le seul mot "maîtresse" était simplement de trop. Dans la formalité on devait prendre cela comme une forme de respect qu'on devait à un noble mais elle y voyait comme un signe d'infériorité qui ne servait qu'à rabaisser l'esclave.
Et puis pourquoi s'excusait-elle ?... C'était pourtant Leyria qui avait cassé l'argenterie et c'était cette esclave qui allait payer pour sa faute. Se rendant compte de ce point, la future marquise se sentit très mal à l'aise et ne sut quoi dire... Enfin si.

- Ce n'est pas à vous de vous excusez. Je suis fautive et je devrais en recevoir les conséquences...

C'était une manière de dire à cette esclave que Leyria savait ce qui allait se passer après et surtout qu'elle s'excuse de tout coeur pour elle qui allait subir les horribles réprimandes de ses maîtres alors qu'elle n'y était pour rien. Dans tous les cas, la jeune femme s'en voulait profondément.
Elle pourrait lui donner rapidement un mot où elle expliquerait la situation et que l'esclave donnerait à son supérieur pour peut-être lui éviter le pire. Mais à quoi bon... La noble n'était pas naive. Le maître avait juste à jeter ce papier au feu et le nier complètement, ce n'était pas cela qui allait lui empêcher de punir la jeune femme. Mais l'idée de ne pouvoir rien y faire, la rendit triste et elle se détesta encore plus...

Alors, Leyria se contenta d'aider au maximum la domestique en ramassant les morceaux de plateau brisé, se fichant complètement de se salir les doigts par les traces de nourritures. Jusqu'à que la voix d'un jeune homme vint les saluer. Mais à peine avait-elle relevé la tête qu'elle vit le pauvre tombé sur le cul en pleins sur les débris de verres. Par son côté moqueur, la jeune femme lâcha un petit rire à la chute du jeune noble mais après avoir remarqué que celui-ci eut le postérieur en sang, elle se tut et le regarda avec pitié. Elle lui répondit gêné :

- Et bien... Moi, je vais bien. - elle jeta son regard sur l'esclave, puis s'adressa aux deux personnes en baissant ses yeux vers le sol - Tout ce qui vous est arrivé est entièrement de ma faute... Veuillez alors accepter mes plus sincères excuses.

Tout était de sa faute. Comme d'habitude...
L'esclave allait recevoir une horrible punition et le jeune noble avait maintenant le derrière ensanglanté. La situation était catastrophique.
Tout cela à cause d'elle.
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Message par Améllésia Estera Jeu 31 Déc - 12:32

La noble faisais preuve d'une politesse surprenante Améllésia n'en revient pas c'est bien la première fois qu'elle est traité pratiquement en égal par un noble de ce foutu pays, c'était plaisant, mais ne changeait absolument rien, la noble avais beau dire il y'avais peut de chance que se soit elle qui reçoivent les conséquence de quoi que ce soit. Après tout qui demanderais a un noble d'assumer ses tords contre un esclave, au risque de contrarier la famille de ce dernier? Personne.

La noble (il faut vraiment qu'Améllésia trouve son nom, mais impossible de lui demander directement.) allât jusqu'à l'aider a nettoyer la casse. Bon la ça commence a devenir gênant. Surtout que cette scène allais alimenter les ragots et être déformer par exemple "l'esclave favorite du roi a manipuler une pauvre noble pour qu'elle ramasse des déchets". La Mornoyenne poussa un soupir mentalement.

Puis un jeune hommes arriva, un beau blond a l'air sympathique et... maladroit. Le jeune noble fit une chute aussi impressionnante que comique. Réprimant avec un sang froid incroyable l'envie de rire Améllésia s'enquit de son état avec son air le plus paniqué possible.

- Vous allez bien maitre ? Je suis désolé je vais finir de nettoyer.

Améllésia joue avec brio son rôle d'esclave apeuré (peut être parce qu'elle a quand même un peux peur étant donner qu'un noble vient de se blesser a cause de sa "négligence") elle oublie juste de baisser les yeux et le regarde en face pendant moins d'une seconde, elle détourne bien vite la tête, cachant ses yeux.

- D-désolé...

Elle a facilement reconnu le jeune homme, avant même qu'il ne se présente, après tout ce dernier alimente les conversassions des domestiques en manque depuis quelque temps. "Le magnifique et pur 3éme fils De Torienel". Améllésia doit bien reconnaitre qu'il est effectivement plutôt mignon le blondinet et pur le moment il a l'air d'être un sacré tête en l'air, pas le genre de noble imbu de sa propre importance.

La noble (qui ne c'est pas présenté aux salutations du blondinet) s'excuse encore, c'est surement la première fois que l'esclave aux yeux vairons entend autant d'excuse de la part d'une sang bleu et qu'elle ne se sent pas oppressé par leurs présence même si elle est légèrement gênée.
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Message par Nehalan De Torienel Mer 13 Jan - 18:15

Nehalan s’était relevé sans grand soucis, s’était présenté, ainsi que le lui avait enseigné son professeur, tout aurait dû bien se passer. Pourtant, non seulement la noble avait gloussé en le regardant tomber, mais en plus elle n’avait pas eu la politesse de décliner son identité. Le jeune homme ne put s’empêcher d’afficher une moue vexée l’espace d’un instant. Elle était presque plus courtoise avec les esclaves qu’avec ses égaux ! Ce comportement revêtait, à ses yeux, toute l'absurdité du monde. Pourquoi une simple esclave aurait droit à plus d’égards que lui, noble et respectable ? Qu’elle rie de lui passait encore, sa chute, comme toutes les autres, se parait d’un ridicule risible qu’il comprenait parfaitement. Il pensait juste, qu’il n’était pas le seul à avoir dû souffrir des leçons d’étiquette des heures durant. Visiblement, il s’était trompé. Cette jeune femme n’avait peut-être pas compris l’importance de se montrer courtois, à fortiori avec des inconnus de son rang.


Tout ce qui vous est arrivé est entièrement de ma faute... Veuillez alors accepter mes plus sincères excuses.


La voix de la jeune noble vint interrompre ses râleries. Il l’avait peut-être jugée trop sévèrement. Elle n’était peut-être pas aussi rustre qu’il l’avait pensé. A présent, c’était l’esclave qui se confondait en excuses. Il ne fit guère attention à tout ce qu’elle disait, obnubilé par la manière dont elle l’avait désigné. Elle l’avait appelé « maître ». C’était la première fois de sa vie, que quiconque s’adressait à lui en ces termes. Ce mot, et ce regard mi-fuyant, mi-honteux, lui procurait une sensation de puissance. Comme si lui, le benjamin maladif, avait du pouvoir sur quelque chose d’autre que son clavecin. S’il lui ordonnait de tourner trois fois sur elle-même, elle le ferait. S’il souhaitait qu’elle se mette à chanter une chanson païenne, la maintenant, il pouvait la contraindre à s’exécuter. Cette idée même, lui fit se dresser ses cheveux sur sa nuque. Il était fort. Puissant. Il avait du pouvoir. Il était maître de cette femme, dans la mesure ou les ordres qu’il donnait ne contrariaient pas ceux de supérieurs hiérarchiques.


Il aurait voulu savourer plus longtemps cette position, rester grisé, quelques secondes encore, mais sa conscience se rappela à lui. Cette esclave justement, il n’avait tout de même pas pu l’appeler « quelque chose », la comparer à son clavecin ? Il n’avait pas pu faire ça ? Pas lui ? Elle restait avant tout humaine, n’est-ce pas ? Un cœur battait dans sa poitrine, une paire de poumons expulsaient régulièrement de l’air par ses narines, elle avait un nez, deux yeux et deux oreilles. Elle pouvait avoir honte, peur et sans doute aussi rire et pleurer. Tout cela ne faisait-il pas d’elle une humaine au même titre que lui ? Par conséquent, elle méritait autant de respect que lui ou ses frères ou Léontine. La Bible elle-même ne disait-elle pas que les hommes étaient tous frères devant Dieu ? Il respectait ses frères. Il les aimait. Mais cette femme n’était pas sa sœur. Elle n’était pas sortie comme lui du ventre de Madame votre mère. Elle était sortie du ventre de SA mère à elle. Comment pouvaient-ils tous être frères sans avoir tous les mêmes parents ? Une seule femme ne pouvait enfanter tous les hommes qui peuplaient le continent. Non… Impossible. La Bible avait tort.

 
Dans ce cas-là, qui avait raison ? A qui devait-il obéir ? Pas à Dieu, ou à son église puisqu’ils se trompaient, au Roi alors ? Le Roi devait savoir que les esclaves étaient aussi des hommes. De nombreux médecins pullulaient autour de lui, ils pouvaient sans doute le lui affirmer. Était-ce autre chose qui faisait de cette femme une esclave et pas lui ? Dans certains cas, il le savait. Nul n’ignorait que les prisonniers Zakrotiens, en signe de soumission de la récente conquête Monbrinienne, perdait leur liberté au profit de l’Empire. Mais les autres alors ? Comment étaient-ils devenus esclaves ? Et leur devait-il le respect autant qu’à cette jeune noble à qui la politesse semblait par moments faire défaut ?


Nehalan poussa un soupir. Toutes ces questions se montraient indociles à le laisser ainsi sans réponse. Toutes les questions avaient une réponse. C’était dans l’ordre des choses. Elles lui en fourniraient sûrement une, à n’en point douter. Peut-être devait-il simplement attendre ? Les réponses s’imposeraient peut-être bientôt à son esprit.


Le regard insistant de ses deux interlocutrices coupa court à son débat. Cela devait faire un bon moment qu’il réfléchissait pour qu’elles le dévisagent ainsi. Il fallait qu’il parle. Qu’il dise quelque chose pour qu’elles ne pensent pas qu’il était fou ou quelque chose de ce genre. Mais que dire ? Les rassurer ? Ce serait bien oui. Elles arrêteraient de s’excuser, il les aiderait à ramasser et chacun continuerai son chemin. Il tenait peut-être même l’occasion d’obliger Mademoiselle Sans Nom à lui en donner un. Restait à le dire de façon suffisamment subtile, ce qui constituait un défi intéressant.
Le jeune homme commença par afficher une expression qui s’avéra être un mélange de bienveillance et de nervosité bien moins convainquant que ce qu’il aurait souhaité.


« Cessez vos excuses, mesdemoiselles, je me porte à merveille. Quant à ce fâcheux incident, je suis le premier à savoir que ce genre de soucis n’a rien de volontaire. On a parfois le regard pensif, nul n’est à blâmer pour cela. »


Une bonne chose de faite. Un sourire rassurant et le tour était joué. La partie la plus intéressante du jeu venait ensuite. L’obliger à lui donner son nom. Il n’était pas rancunier, mais il s’agissait là de la moindre des choses. Si elle ne voulait pas, il n’y avait pas de mal à lui donner un petit coup de pouce.


« Peut-être pourrions-nous mettre cet accident derrière nous maintenant. »


Il tendit la main pour se saisir de celle de la noble, baisa furtivement sa main fraîche en rougissant jusqu’aux oreilles. IL lui avait dit de faire comme ça, mais ça le mettait mal à l’aise. Il la touchait ainsi, alors qu’il ne la connaissait même pas. Il se sentait impudent. Simplement il voulait quelque chose de totalement innocent, un simple prénom, pour ne plus s’adresser à une inconnue, et quand il voulait quelque chose, il se débrouillait pour l’avoir. Il s’agissait d’un des seuls arts dans lesquels il se montrait plutôt adroit, il n’allait pas se priver d’en faire usage autant qu’il voulait. Il se redressa vivement, raide comme un manche à balais. Il avait l’impression que ses deux joues se consumaient sous la honte.


C’est pour la bonne cause.
C’est pour la bonne cause.
C’est pour la bonne cause.


Il serra les dents, se répéta ce mantra une quatrième fois, puis se ressaisi. Il ne restait plus qu’une seule phase de son plan diabolique à mettre en action. Il était temps.


« Nous pourrions faire plus ample connaissance, tandis que nous nous attelons à cette ingrate besogne. Il serait d’ailleurs bien confortable pour converser, de pouvoir associer à d’aussi jolis minois (Il senti l’incendie se réemparer de ses joues.) un prénom. En ce qui me concerne, je me prénomme Nehalan. »


Echec et mat.


Maintenant, elle n’avait plus le choix. Il était vrai qu’il n’avait pas gagné sans sacrifices, toutefois, le jeu en valait la chandelle. Un défi comme celui-ci ne représentait pas de grand danger, et lui procurait la satisfaction d’avoir réussi son entreprise. Cette chute, bien que fort embarrassante, n’avait pas que des effets négatifs.
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Message par Leyria de Phietom Dim 7 Fév - 17:18

La marquise se sentit tellement gênée par la situation qu'elle oublia de se présenter en bonne et dû forme, à l'autre noble qui quant à lui, lui avait donner son nom. Pour plusieurs raisons, Leyria avait aussi la manie de faire plus confiance aux esclaves, aux roturiers, les personnes de la classe inférieur qu'à ses semblables de la noblesse. Depuis son enfance, elle ne se sentait pas à sa place. Elle était différente. Elle ne partageait pas le même enthousiasme à passer des heures à papoter de bijoux, de ragots et autres sujets sans intérêt dans le genre. Elle préférait largement passer à l'action et s'entraîner à l'escrime. De plus, les robes à froufrous étaient loin d'être dans ses goûts vestimentaires. On la rejetait pour ces différences-là.

Un blanc passa après moultes excuses de la part de la noble ainsi que de l'esclave. Puis le concerné décida enfin de prendre à son tour la parole, en leur disant qu'il serait mieux de penser à autre chose. Plutôt facile à dire qu'à faire. Surtout quand on était l'autrice de ce désastre et à la fois, la cause des prochains châtiments pour un esclave. Cependant, il n'avait pas tord dans un sens...

Justement, le jeune homme l'obligea à reprendre une aptitude de marquise héritière en lui offrant un baiser sur le dos de sa main. C'est à dire une tenue un peu plus digne de soi. Elle était habituée à recevoir plusieurs baises-mains, pourtant à chaque fois elle essayait de détourner le regard. ( Pour ses prétendants, la main qu'il venaient d'embrasser finissaient souvent par être celle qui les giflait. ) Elle finit par rattraper son erreur et se présenta à son tour.

- Enchanté Monsieur Nehalan de Torienel, je me nomme Leyria de Phietom, unique fille du marquis de Phietom. - elle continua - J'aurais espéré vous rencontrer dans une situation moins problématique...

Elle avait toujours une certaine fierté à annoncer aux autres, qu'elle était bien la seule héritière d'un puissant marquisat. C'était comme un moyen de montrer qu'elle serait prête à prendre la relève si le domaine devait lui tomber entre les mains. Car oui contrairement aux idées reçues, une femme avait les mêmes capacités pour diriger sans souci plusieurs terres comme un homme aurait fait.

Elle laissa le temps au jeune homme de se redresser et attendit impatiemment qu'il lui lâche enfin sa main. Non qu'elle trouvait cette manière outrageante mais cela en était assez gênant. Vu le visage rouge tomate du blondinet, il devait être en accord avec elle.

Maintenant qu'il avait eu ce qu'il recherchait d'elle, elle pouvait un peu plus s'intéresser à l'esclave. Certes, ils étaient nobles, cela ne voulait pas dire qu'ils pouvaient la laisser en plan sans justification. Peut-être qu'à force, le jeune noble allait vraiment croire qu'elle apportait plus d'importance à cette domestique qu'à lui...

- Quant à vous ? Quel est votre nom ?
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Message par Nehalan De Torienel Mer 7 Juil - 14:45

La jeune femme se présentait ! Enfin ! Son plan avait fonctionné à la perfection. En cet instant, il doutait que qui que ce soit parvienne un jour à le manipuler, tant sa réussite était éclatante. Il avait réussi à agencer les pièces comme un chef, et à présent, elle était vaincue.

Il répondit à la marquise héritière par un hochement de tête poli, puis se tourna avec elle vers la jeune esclave, qui ne les avait pas attendus pour commencer à ramasser la vaisselle et essuyer la sauce. Elle releva la tête vers eux, le temps de se présenter, puis acheva sa tâche sans plus dire un mot, si ce n’était acquiescer par des « oui maîtresse » ou « oui maître » lorsque l’un d’eux lui posait une question. Améllésia s’éclipsa bien vite, laissant les deux jeunes gens tous seuls et Nehalan le derrière toujours tâché, sans trop savoir quoi faire pour se dépatouiller de cette situation sans trop se ridiculiser.

Après quelques minutes d’un silence gênant, il finit par apercevoir une soubrette qui passait par là et saisit l’occasion pour l’interpeler.

- Euh mademoiselle ?

Il rougit alors qu’elle s’approchait d’eux.

- Pourriez-vous me faire porter une autre paire de chausses s’il vous plaît ? Je crains de ne pouvoir continuer à déambuler dans celle-ci, conclu-t-il avec un petit rire gêné, sans oser désigner son derrière ou regarder mademoiselle de Phietom. Cela passerait pour un caprice de noble stupide mais tant pis. Il serait bien pire de se promener nonchalamment dans le palais, l’arrière-train tout rouge.

Alors que la servante hochait la tête et filait par une porte dérobée, il se tourna vers la jeune noble.

- Je vais devoir rester là encore un moment, mais je ne voudrais pas vous retenir.

Il se gratta la nuque. C’était diablement nul ! Il voulait lui dire qu’elle faisait comme elle l’entendait, pas qu’il voulait spécifiquement qu’elle s’en aille. Dire qu’il ne voulait pas déranger et qu’à cause de sa stupidité elle allait croire qu’il la congédiait sans aucunes manières. Si cela ce savait, IL y verrais une nouvelle occasion de le gronder, à n’en point douter.

- Enfin… ce que je voulais dire, c’est que je ne voudrais pas vous importuner.

Encore pire. Vous voulez savoir comment empirer une situation en quelques secondes ? Demandez Nehalan de Torienel, trente-douze, Avenue de la Bêtise !
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