[Nuit du 25 au 26 décembre]Hôte clandestin
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[Nuit du 25 au 26 décembre]Hôte clandestin
En arrivant à la petite grange, elle sauta de la charrette pour ouvrir les portes (huilées aussi) qui s'ouvrirent en grand et en silence. Elle y conduisit le cheval par la bride et referma derrière après avoir allumé une lanterne. Au milieu des ballots de paille, et avec l'imposante présence du cheval, les lieux semblaient chaleureux. Avant de s'occuper du cheval, elle grimpa à l'arrière.
- Hyriel.
Elle repoussa un peu les couvertures pour mieux le voir, caresser son front, ses joues, tracer du doigts les lignes de son visage. Il avait l'air tellement fatigué, au bout de ses forces.
- Ces monstres vont payer ce qu'ils t'ont fait, chuchota-t-elle, les yeux embués.
Elle n'osait plus le serrer dans ses bras comme en ville un peu plus tôt, et il lui apparaissait complètement impossible de l'emmener à l'étage du château. Il aurait fallu marcher trop longtemps, faire des pauses dans le froid, dans les couloirs. Prendre le risque de se faire voir. Juan était gentil, mais elle doutait qu'il accepte d'héberger clandestinement un homme accusé de sorcellerie. Il était trop espagnol pour cela.
Elle renifla.
- Je vais rester avec toi, à deux nous aurons plus chaud. Et nous verrons demain comment faire pour la suite.
Elle descendit de nouveau de la charrette. Elle détacha le cheval en prenant soin de ne pas faire basculer l'attelage vers l'avant. Phaïdée installa le percheron près d'une botte de paille, qu'elle entreprit de défaire juste à côté pour composer une paillasse de fortune, épaisse et confortable. Après quoi, elle revint chercher Hyriel. L'aider à descendre pour ensuite l'aider à s'allonger dans la paille était bien moins éprouvant que de lui faire traverser une partie du domaine.
Elle récupéra les couvertures, et vint s'installer contre lui. Demain, il ne faudrait pas qu'elle se réveille trop tard. Heureusement, Lysandro ne venait pas s'occuper du cheval avant le milieu de matinée, et personne ne se préoccupait de sa chambre à part elle-même.
Phaïdée- Esclave domestique
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Re: [Nuit du 25 au 26 décembre]Hôte clandestin
Le froid mordait le visage de l’évadé. Assis dans la charrette, non loin de sa chère Phaïdée, il voyait ses cheveux voler au vent. Il aurait pu profiter de cette agréable vision mais la crainte de gardes l’en empêchait. Malgré l’épuisement qui commençait à se faire sentir, il demeurait donc alerte, à l’affût à travers les cloisons de la charrette, prêt à prévenir sa bonne amie s’il voyait quelque chose.
Heureusement, ils arrivèrent vite et sans heurts. Alors que Phaïdée descendait, il demeura bien caché dans la charrette, jusqu’à l’arrêt de celle-ci. Il se redressa alors comme il le put – c’est-à-dire pas beaucoup –, au moins assez pour ne pas avoir l’air de la loque qu’il était plus ou moins, entre la torture et l’accouchement, qui l’avait plus vidé qu’il ne le montrait devant Irène et Guillaume.
Entendre son nom prononcé par les lèvres de son amie fut comme un baume à son cœur. Il retrouva le sourire et l’aida à se dégager.
« Phaïdée… »
Au contact de sa main sur son visage, il se détendit entièrement et glissa les siens dans son dos. Il aurait voulu la serrer contre lui mais n’en avait plus vraiment la force. Il mit ce qu’il lui restait d’énergie dans son sourire, pour la rassurer avec un soupçon de malice.
« Je n’aimerais pas être à leur place quand tu seras dans les parage alors… »
Il remonta une main pour lui caresser la joue, essuyer les éventuelles larmes qu’elle laisserait échapper et lui faire plaisir, autant que faire se pouvait dans leur situation. Il hocha la tête à ses instructions.
« Je te fais confiance. Mais ne vas-tu pas avoir des ennuis ? Où sommes-nous ? »
Il la laissa repartir, légèrement à regret, bien que sachant qu’ils se retrouveraient bien vite, cette fois. Il se tint ainsi aux bords de la charrette pendant qu’elle leur préparait une couche et passa un bras autour de son épaule pour descendre. Ses jambes le brûlèrent en touchant terre mais ce fut bref, juste le temps d’une grimace, avant qu’ils ne puissent s’allonger. Il étendit les couvertures et attendit qu’elle vienne pour l’en recouvrir avec lui. Il hésita un instant – se coucher avec la femme de son cœur était tout nouveau pour lui, il ne savait pas comment faire. Il écouta finalement son instinct et la prit dans ses bras en douceur, un léger sourire de nouveau sur les lèvres.
« Tu m’as manqué, ma douce lavande… »
Il déposa un délicat baiser sur son front.
« Et merci pour ces magnifiques cadeaux de Noël que sont la liberté et nos retrouvailles »
Hyriel Radgery- Sorcier, herboriste, écrivain public ~ Pharmakós de service
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