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[18 Janvier 1598] Sur le sort des esclaves [terminé]

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Message par William Wagner Mar 20 Juil - 17:09

Ces derniers jours, William avait eu fort à faire pour rattraper la honteuse journée de journée qu'il avait été forcé de prendre le lendemain de son anniversaire afin de se remette de cette cuite épouvantable. Il ne pensait pas qu'un homme puisse être malade à un tel point. La tête lui avait tant tourné. Il avait bien essayé de se lever. Pour mieux s'écrouler devant le lit, à peine le pied posé au sol. Eldred s'y attendait et était apparu presque aussitôt pour le remettre sous les couvertures. Non pas sans quelques moqueries, bien méritées,  au passage.  Le zarkotien avait même eu la prévenance de lui apporter de l'eau et de l'aider à boire. William songeait qu'il aurait bien mieux inspiré de suivre l'exemple de Lucinde et de s'arrêter quand il percevait encore les limites de son corps. L'alcool et la fête l'avaient cependant sorties de ses réserves habituelles. Ce n'était pas si plaisant que cela. Le lendemain, les souvenirs de ce jour-là avaient entièrement disparus, noyés par les verres ingurgitées.

Finalement, après une journée difficile, il s'en était parfaitement remis et en riait à présent en croisant Eldred. Il avait ainsi repris son quotidien parfaitement réglé et supervisé les problèmes qui pouvaient se poser.  Deux jours plus tôt, une cuisinière et une blanchisseuse se querellaient pour une obscure histoire de baquet perdu et l'intendant avait  employé toute sa patience et sa diplomatie pour arbitrer le conflit et permettre aux deux partis de trouver un terrain d'entendre.  Ce matin, il avait dû réprimander un contremaître qui commençait à prendre trop de liberté avec les esclaves les plus dociles et le domestique s'était résolu à lui adresser un avertissement et surtout à le changer de poster. Il s'occuperait de surveiller lors des prochaines semaines les esclaves assignées à la souillardes et bon courage à lui pour tenter d'abuser encore de sa position. Il connaissait le caractère des personnes qui œuvraient là-bas et savait que celles-ci viendraient rapporter tout incident.

Tout se déroulait paisiblement au domaine de Frenn et la paix ne se troublait jamais réellement. Il ne suffisait que d'une brève intervention dans un début de conflit pour que tout s'apaise.

Dans la soirée, après le dîner, William décida de se détendre en lisant le roman offert pour son anniversaire quand il se remémora avoir eu l'idée de parler à son employeur de sa rencontre avec la malheureuse Katarina et du sort de bien des esclaves. Quelque chose devait être fait. Il alla le trouver dans le salon de lecture où le baron se étendait lui aussi et frappa pour s'annoncer. Lorsque l'invitation parvint, il salua poliment avant d'exposer la raison de sa venue.


"Je suis au regret de vous déranger, messire, mais ces derniers jours je pense souvent à une jeune femme que j'ai connu récemment. Son histoire m'attriste beaucoup."
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Mer 21 Juil - 13:54

Dieu Merci, Dyonis n'a pas eu trop de mal à se remettre de la cuite prise lors de l'anniversaire de Monsieur Wagner. Dès le lendemain, après une bonne et profonde nuit de sommeil, il a été de nouveau opérationnel pour ses nombreux offices. Rédaction de décrets, ordres de mission de police, inspections, constitution du dossier qu'il allait présenter à Sa Majesté concernant la question sociale dans l'Empire... Sans oublier ses habituelles obligations auprès de ses paysans. La fâcheuse tempête de neige du 10 janvier a eu quelques tristes conséquences et le seigneur de Frenn s'est trouvé à devoir pallier quelques dégâts de matériel afin que les récoltes des vassaux se passent au mieux quand reviendrait la belle saison. Et puis... la sépulture ainsi que le malheureux Édouard lui restent aussi en tête. Puisse-t-il trouver d'ici très peu de temps le repos et la paix plus que mérités. Ceux dont il aurait dû jouir bien plus tôt, de son vivant, par une existence heureuse.
Pour William, se remettre de ses émois avait été plus laborieux. Une journée de repos entière lui avait été nécessaire. Bien évidemment, Dyonis s'est employé à déculpabiliser l'intendant dès que ce dernier a été de nouveau sur pieds. Ces choses-là arrivent. Il ne doit pas s'en vouloir de s'être amusé. D'autant qu'il n'a pas traîné à reprendre ses excellents offices, à régler ici et là quelques conflits minimes entre d'autres employés - au milieu de moult choses supplémentaires.

Une nouvelle journée de travail s'achève pour le baron. Il range soigneusement les deux dossiers qu'il travaille actuellement - l'un concernant les taxes marchandes, l'autre relatif aux institutions de charité qui devraient aussi vite que possible remplacer ces sordides hôpitaux généraux. Le seigneur de Frenn travaillerait de bon cœur encore longtemps à ces questions, cependant il lui faut écouter son corps autant que les sages conseils d'Eldred et William, suivant du même coup l'exemple de Madme Tiéran : ne pas se pousser au-delà du raisonnable. Prendre du repos.
Le voilà donc dans un petit salon du domaine, lisant un traité géographique concernant Djerdan. Le sujet promet d'arriver prochainement au premier plan et le Premier Conseiller se doit d'assurer dans la connaissance de la religion et des terres de ce peuple. De quoi se dire qu'en réalité, même dans ce moment de loisir Dyonis ne quitte pas complètement sa dévotion à son poste de Conseiller... L'on ne se refait pas.
C'est alors que l'on toque à la porte. Monsieur Wagner se présente, avec un motif qui surprend le seigneur. Une jeune femme ? Une histoire navrante ? Sans doute une rencontre que l'homme aura eue en ville. Il ferme immédiatement son livre, se redresse et désigne à l'intendant un fauteuil en face de lui.

"Assoyez-vous, cher William. Vous ne me dérangez pas." (Un temps) "Je vous écoute."
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Message par William Wagner Mer 21 Juil - 17:16

Quel bonheur que de travailler pour le seigneur de Frenn qui restait accessible pour le moindre de ses employés en dépit de son fonction importante et de sa charge de travail écrasante. William le remercia d'un hochement de tête discret puis s'installa dans le fauteuil désigné.

"Cela s'est passé le jour précédant celui de mon anniversaire. Je me promenais en ville et je constatais avec désarroi le désolant spectacle d'enfants livrés à eux-mêmes. Il y en avait même un qui n'avait pas six ans ! Pourquoi personne n'essaie pas de recueillir un orphelin à la mort de ses parents ? il ne manque pourtant pas de bourgeois à Braktenn pour gérer ces situations ? Et les églises devraient y songer un peu plus au lieu de laisser leurs curés abuser librement leurs fidèles et jouir de leurs privilèges sans honorer dignement leurs fonctions. Quelle tristesse que toute cette misère !"

Sur cette pensée émue, l'intendant poursuivit :

"Puis, j'ai surpris une servante agresser verbalement une esclave et lui parler pire qu'à un chien. Je me suis permis d'intervenir pour tenter de trouver un compromis entre elles. Bonté divine ! J'ai rarement rencontré une personne avec si peu d'éducation et de manières. Elle soutenait que cette esclave devait être dressée et que l'intendant donnait de telles consignes. Ils venaient de la maison de Phietom. Je ne puis croire que le marquis et sa fille aient de telles conduites. IL sont si bons, si courtois... Je ne peux que supposer que leur intendant aura agi seul, grisé par le pouvoir, comme cela arrive parfois. J'ai tenté d'expliquer à cette servante comment mieux traiter les gens amis elle s'est énervée et m'a confié la garde de l'esclave."

Il attendit quelques instants, laissant au baron le soin de tout retenir.

"Pendant ces courses, je suis resté avec elle et la jeune femme, qui répond au nom de Katarina, s'est peu à peu ouverte et s'est lentement confiée. J'ai réussi à lui expliquer que se rebeller si fort, même si les mauvais traitements étaient épouvantables, ne jouait pas en sa faveur et je lui ait appris des idées pour exposer ses positions sans paraître insolente. Elle m'a alors confié, au fil de la conversation, avoir été asservie pour un vol qu'elle n'a pas commis. Mauvais moment, mauvais endroit, apparemment. Cela n'a pu que contribuer à la rendre amère et emportée."

William terminait de résumer les faits tout e songeant que l'esclavage ne servait qu'à produire des sentiments négatifs. Comme ils avaient pu engendrer le monstre martin.
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Jeu 22 Juil - 16:20

Avant son anniversaire ? William a donc gardé cela longtemps pour lui... L'affaire doit véritablement le travailler pour que soit il n'en ait pas palé avant, soit il ne l'ait pas simplement oublié depuis. Le moins que l'on puisse dire est que le préambule est grave et fait écho aux sujets qui occupent le seigneur de Frenn actuellement.
"Il est insupportable de voir autant de misère par nos rues alors qu'un Empire devrait être profitable au plus de monde possible. J'ai bien l'intention que davantage d'institutions charitables ouvrent. Et de proposer à Sa Majesté des mesures incitatives, si la simple perspective de faire son devoir de chrétien ne stimule pas les plus riches d'entre nous. Il faut aussi stimuler l'emploi, la prise en charge de jeunes apprentis dans les différents corps de métier. Ne pas encourager l'oisiveté, s'en tirer au maximum par le travail... et mettre en place ce qu'il faut d'institution de bon secours pour les cas qui demeurent vraiment nécessiteux."

Il écoute la suite : il s'agit donc d'une esclave maltraitée. Le nom de la maison de Phietom vient au moins le rassurer. Quant à l'esclave en question, elle prétend donc être victime d'une erreur judiciaire. Dyonis comprend de tout cœur l'empathie de Messire Wagner, toutefois le représentant de la loi en lui ne peut s'empêcher de le faire rester neutre et quelque peu sceptique : tout condamné essaie de se déclarer innocent, voire victime. Aucun moyen de savoir ce qu'il en est véritablement pour cette femme.
"En l'absence de preuves évidentes, je ne pourrai me prononcer quant au cas de cette Katarina. En revanche, je ne peux que saluer votre grand cœur et votre action auprès d'elle. Vous avez eu raison de chercher à l'apaiser : coupable ou innocence, ce n'est pas dans sa situation avec des coups de tête qu'elle s'arrangera quoi que ce soit." (Un temps) "Elle sert chez les Phietom, dites-vous ? Du peu que je sais d'eux, il s'agit d'une famille recommandable. Voilà une bonne piste d'action. Car la coupable dans l'affaire est cette employée manifestement abusive à l'endroit de l'esclave. Une bonne première chose à faire serait de veiller à ce qu'une personnalité de cette nature soit remise à sa place et apprenne que sa supériorité ne lui doit pas tout autoriser. Je pense qu'un incident comme celui-là peut être remonté aux Phietom, qu'en dites-vous ? Au passage, Katarina apprendrait de cette prise de position que des maîtres justes sont censés prévenir tout abus. Et les punir dans le cas où ils se produisent."

Il se penche un peu en avant, un peu moins grave. "Je suis sûr que vous avez fait un excellent conseiller. Quels genres de méthodes avez-vous recommandées à cette esclave ? Et vous a-t-elle demandé des choses de son côté ?"
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Message par William Wagner Sam 24 Juil - 11:48

William fut heureux d'entendre que le baron partageait ses propres préoccupations quant au sort des plus démunis que comptait malheureusement la capitale. Il poussa un faible soupir à l'évocation d'une incitation des plus riches à organiser des activités charitables de leur plein gré.

"Malheureusement, des réformes sont indispensables. Peu de riches se soucient de la charité et préfèrent accumuler les profits. C'est déplorable. Comment comptez-vous les faire participer à l'effort de solidarité ? Ils ne feront rien sans une compensation avantageuse en échange. Par ailleurs, avant de renforcer les mesures pour former des apprentis, il serait vital de délimiter des âges et de surveiller les maîtres qui ont la responsabilité d'appendre un métier à une jeune âme. Je pense que jusque dix ou onze ans, les enfants sans famille, qui errent dans nos rues, ont besoin d'une structure où ils pourront avoir un cadre pour tranquille paisiblement et intérioriser les bonnes règles de la société. Ils seront ainsi plus réceptifs à un apprentissage, surtout si le maître se montre réellement enclin à dispenser son savoir, sans abuser d'une autorité écrasante. Autrement, si nous prenons pas garde à ces écueils, nous engendrions de nouveaux monstres de Rottenberg."

L'intendant développa ensuite l'affaire qui troublait sa conscience et entendit les arguments du baron. Il hocha lntement de la têt avec gravité et se décida à exprimer son opinion.

"J'ai beaucoup hésité sur son cas. Mais je ne la crois pas trop coupable. Elle est beaucoup trop honnête. Elle se refuse à mentir, même par omission. Si elle avait réellement volé, elle le reconnaitrait."

Il valida d'un nouvel hochement l'interrogation sur les Phietom.

"Je pense pareillement. Cette servante se comportait comme une marchande de poissons, sauf que la marchande se montre, elle, respectueuse. Elle m'a fort mal parlé. Je songe que l'intendant des Phietom doit porter lui aussi des responsabilités. De ce que Katarina me confiait, il semble opprimer d'autres esclaves dans la propriété. Pas uniquement elle. Quand le chat n'est pas là, les souris dansent. Il serait bon, oui, que les Phietom apprennent la vérité sur leur personnel et entament un ménage de printemps avant l'heure."

Dyonis s'intéressait ensuite à la conversation avec la jeune esclave et il s'empressa de les lui exposer.

"Quand nous avons été seuls, je lui ait proposé de faire ce qu'elle aimerait. De lui offrir pour une fois le luxe de décider. Elefut surprise, puis me demanda de l'aider à écrire une lettre. Elle souhaitait transmettre de ses nouvelles à des proches restés au village. Elle ne savait pas bien comment le tourner. Au début, j'ai proposé de prétendre n'avoir qu'un bonne place dans une maison de nobles mais elle s'est aussitôt énervée et considérait que ce serait mentir que cacher être esclave. Après l'écriture de la lettre, je lui ait appris quel sot lui serait réservé si elle continuait à se révolter. C'était si douloureux. Révéler à une personne qu'elle pourrait être pendue... J'espère ne plus jamais le refaire ! Par al suite, je lui ait enseigné à adoucir ses paroles, à lui enseigner à ne pas attaquer de front une personne mais à transmettre avant tout ses sentiments. Pourvu que la leçon soit efficace !"

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Jeu 12 Aoû - 16:25

William pose l'une des questions complexes que lui-même s'adresse souvent : celle des moyens utiles à rééquilibrer les ressources. Et avec cela, de générer moins d'injustices susceptibles de créer ressentiments et violences. Messire Wagner soulève aussi l'important sujet de la formation professionnelle et de la prise en charge des apprentis.
"Vaste sujet. Le maximum est déjà établi en matière de taxes sur les entreprises, ainsi que d'impôts à travers tout l'Empire. Ce que j'ai en ligne de mire à présent sont les fraudes pécunières. Détournements, optimisations fiscales, profits véreux dont j'ai eu un sinistre exemple à l'Hôpital Général. Nombreux sont les chefs de guilde, les grands entrepreneurs et certains de nos seigneurs qui en profitent. Le chantier sera vaste et complexe, mais nécessaire. Des sommes considérables censées revenir à la couronne ne peuvent être laissées dans la nature. Des postes de contrôle et des mesures dissuasives doivent être renforcés. De même pour ce qui est des corps de métiers où travaillent des appentis quels qu'ils soient."

La conversation se porte vite sur le cas de cette esclave. Dyonis demeure neutre, ne laissant rien filtrer de ses pensées. Il reconnait dans les paroles de William sa grande empathie, mais est plus réticent que lui en l'absence de preuve à croire à une erreur judiciaire. Une honnêteté à reconnaître ses autres manquements ? Voilà qui est tout à l'honneur de la jeune femme, mais rien ne dit qu'on ne dissimule pas une partie plus sombre. Le baron est bien placé pour en parler... Observer au quotidien franchise et droiture, il ne le fait que d'autant plus depuis ses égarements du mois de septembre. Que peut-il donc se passer dans la tête de cette Katarina ?
Toux deux en revanche tombent d'accord quant à cette mégère de femme qui a apparemment abusé de son pouvoir sur l'esclave. William souligne que l'intendant doit ne pas être en reste, ce qui étonne à peine le seigneur : il n'y a qu'à voir cette harpie qui gère le domaine du comte de Monthoux pour comprendre que la tentation est grande, avec une part de pouvoir et dans le dos des châtelains, de se prendre pour le véritable maître. Dyonis esquisse au passage un sourire à cette expression de ménage de printemps dans la maisonnée Phietom.

"La démarche de cette jeune femme fut valeureuse." dit-il ensuite, pour saluer les choix de Katarina : profiter d'un peu de temps libre pour écrire à des être chers. Penser à autrui d'abord. Donner de ses nouvelles - aussi dures soient-elles, mais honnêtes. Malgré ses doutes quant à son innocence, Dyonis constate entre les mots de William que cette Katarina ne manque pas d'une certaine dignité. "Et vos conseils aussi pertinents que précieux. Je ne peux que souhaiter qu'ils lui soient profitables." (Un temps) "Quant à moi, je pense que ce qui pourrait aider aussi cette jeune femme - et les autres esclaves à vous en croire - serait de se fendre d'un petit courrier à la famille de Phietom. Par exemple pour rapporter l'incident, dans la mesure où il en va de la respectabilité de leur maisonnée. Pour émettre les soupçons dont vous venez de me faire part quant à l'intendance. Et pour souligner le comportement exemplaire de la jeune Katarina pendant le temps de vacance que vous lui avez si charitablement octroyé. Un bon seigneur, si on l'informe de dysfonctionnements, se devrait d'agir en conséquences auprès de ses intendants. Mais aussi de récompenser les serviteurs et esclaves au comportement louable, ce qui a apparemment été le cas de votre protégée. Peut-être n'en gagnerait-elle que davantage l'estime de ses maîtres ?"

En l'état, voilà ce qui lui vient en tête. Il serait prêt à co-signer la missive, bien conscient qu'une famille noble ne porterait sans cela que peu d'intérêt à la lettre d'un simple employé. Alors pourtant que la démarche de William est prometteuse.
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Message par William Wagner Lun 16 Aoû - 10:57

Le seigneur et l'intendant s'accordaient tous deux pour convenir que les réformes dont ils évoquaient la possibilité seraient complexes et laborieuse. La nature humaine était difficile à soumettre et elle se plaisait malheureusement à préférer mal agir pour son propre profit plutôt qu'à se comporter dignement.

"Il sera bon de prévoir des postes d'inspecteurs qui contrôleront à intervalles réguliers les organismes, ainsi que de temps en temps des contrôles surprises pour observer la structure dans un milieu naturel. Par ailleurs, cela contribuera à proposer des emplois."

William s'ouvrit ensuite pour narrer la triste histoire qui concernait l malheureuse Katarina et la manière dot le personnel de la maisonnée Phietom semblait traiter leurs esclaves. Le seigneur de Frenn s'accorda un temps de réflexion et évoqua l'idée d'un courrier pour révéler au marquis les problèmes internes au sein de son service. Cela serait certainement utile. Katarina serait reconnue pour ses mérites et elle verrait que l'honnêteté et les bons sentiments savaient être récompensés.

"C'est une excellente idée, messire. Je pourrais vous soumettre un premier brouillon ès demain, qu'en dites-vous ? Il faudrait cependant peut-être mieux que votre nom apparaisse quelque part pour que le poids du courrier soit plus conséquent. Autrement, un obscur intendant, cela risquerait de desservir la cause. Qu'e pensez-vous ?"

En son for intérieur, William se promit de dresser de beaux éloges sur la jeune Katarina et de dénoncer les travers de la servante grossières qui les avaient traité tous deux sans la moindre marque de respect. Il n'aimait pas du tout charger es gens mais malheureusement cela s'imposait quand ceux-ci se montraient coupables d'actes immoraux. Autrement, ils continueraient à tyranniser leurs victimes et devenaient peu à peu des monstres comme celui qui avait hanté Rottenberg.

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Ven 20 Aoû - 10:06

C'est effectivement un autre problème que celui des inspecteurs des métiers. Certains se reposent un peu trop sur les avantages de leur profession et gardent un certain leste vis-à-vis des corporations qu'ils sont censés encadrer. Beaucoup de corruption entre en ligne de compte, venant interférer avec l'efficacité des démarches, le baron le sait bien.
"Des procédures sont en cours en partenariat avec les Ministres de la Justice et des Finances." répond-il sobrement sans pouvoir en dire davantage pour l'instant : les projets de lois sont en discussion au gouvernement. L'embauche de nouveaux commis sera peut-être bien nécessaire, après du moins s'être assuré que ceux déjà en place mènent au mieux les affaires pour éviter des dépenses inutiles.

Il se redresse et ouvre d'un mouvement spontané les bras devant lui à la proposition du sieur Wagner : une lettre à la famille de Phietom semble les mettre d'accord tous deux. "Peut-être n'aura-ce aucun effet. Ou peut-être que si. Mais cela ne coûte rien de tenter. Faisons donc ainsi. J'ajouterai quelques lignes à ce que vous aurez rédigé." Il propose au passage à William de se servir un verre à la carafe à disposition non loin d'eux. "A la santé de l'obscur intendant de ce fief. J'ai espoir que votre démarche donne de bons fruits."

Il n'aurait qu'à venir le retrouver à son bureau le lendemain - ou plus tard, qu'il ne se presse pas - aussitôt que ledit courrier serait établi.
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Message par William Wagner Lun 23 Aoû - 17:55

William écouta les mesures auxquelles le baron tentait d'engager le gouvernement elles promettaient d'être salutaires pour l'avenir de l'empire. Quelle intelligence du souverain que d'avoir nommé un homme aussi intègre et scrupuleux à la tête de ces opérations. Il ne pouvait pas mieux espérer pour réaliser un pays où les injustices tendraient tôt ou tard à diminuer.

"Ce sera au mieux, j'en suis certain."

Ils débattirent ensuite du cas complexe que représentait la jeune Katarina t tombèrent d'accord sur l'envoi d'un courrier au marquis de Phietom qui connaitrait ainsi les manières de son personnel.  Sur cela, tous deux trinquèrent en bonne amabilité, satisfait de cette heureuse résolution.

***

Le lendemain, dans la matinée vint trouver Dyonis à son bureau après avoir rédigé un brouillon qui lui paraissait suffisamment convenable pour être dévoilé. Il salua poliment et s'avança.

"Bonjour, messire. Je vous apportais, comme convenu, la lettre pour le marquis."

Il tendit ledit document et le laissa l'étudier.



Cher X / Y

19 Janvier 1598,
Domaine de Frenn

Messire de Phietom,

Nous sommes au regret de vous importuner avec une missive aussi peu agréable, mais les faits qui ont été portées à notre connaissance sont trop garves. William Wagner, intendant de Frenn a rencontré lors de la semaine dernière l'une de vos esclaves, nommée Katarina, qui se faisait maltraiter par la servante qui l'escortait. Il se décida à intervenir pour apaiser le conflit entre les deux femmes mais cette servante se montra fort grossière et lui ordonna de garder la dénommée Katarina pendant qu'elle faisait les courses.

Au fil de la conversation, monsieur Wagner l'entendit évoquer que l'intendant de votre domaine, messire, agit de façon autoritaire envers les esclaves, sans envisager de leur accorder le moindre respect. Cela nous surprend tous deux. Nous avons de si bonnes relations avec les gens de votre maisonnée et nous savons combien les relations avec vos interlocuteurs, même ceux de classe inférieure, vous sont précieuses. Il se révèle toutefois possible que quelques domestiques profitent de votre confiance pour gérer vos esclaves de la manière dont eux l'estimeraient.

Nous vous prions de nous excuser pour un tel courrier.

Dyonis de Freen
William Wagner



:copyright: sobade.

"Qu'en pensez-vous ?"
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Mer 25 Aoû - 19:47

Le lendemain, comme convenu, William se présente au bureau de Dyonis. Celui-ci a prévu de lui consacrer une petite plage horaire entre ses différents dossiers - à l'ordre du jour, le Japon dont la délégation arrivera en février, et les fraudes fiscales. Il ferme le document qu'il est en train de consulter pour se tourner vers l'intendant. Après lui avoir proposé une chaise, le seigneur porte les yeux sur son pli. Son visage reste toujours aussi fermé, inexpressif comme à chaque fois qu'il lit, masquant ses pensées tant tout tout n'est pas découvert et analysé dans son entier.
Il se redresse enfin, acquiesce. Il apprécie le style simple de cette missive, son aspect direct. William a cette qualité d'écriture de savoir aller droit au but sans en oublier pour autant les grandes politesses dues à un seigneur. Mais sans les fioritures ampoulées auxquels bien des épistoliers d'influence se croient par leur rang tenu. Le seigneur réfléchit encore un instant à sa propre réponse et engage :

"Le courrier est sobre, clair, et résume bien la situation. Je crois cependant inutile de nous excuser de cette démarche." William est tout de même intendant d'un puissant domaine - et lui-même Premier Conseiller. Assez, donc, pour ne pas s'humilier, d'autant que leur démarche est légitime. Sans doute encore un reste du caractère si effacé du sieur Wagner, et de la honte qu'il devait concevoir de son précédent poste depuis que le fou usurpateur en avait pris les commandes. Dans de petits détails comme celui-ci, le baron souhaite  encourager l'assurance de son intendant à renaître - ce qu'il espère lui laisser entendre d'un bref sourire confiant. Il achève :
"Le "nous sommes au regret" de départ est bien suffisant pour les excuses protocolaires. Un "Veuillez agréer nos meilleures salutations." me semble bien convenir pour clôture. Quant à moi je souhaiterais ajouter quelques lignes."

Il lui laisse le temps de prendre de quoi noter sous sa dictée, puis compose à mesure d'une voix suffisamment claire et lente que l'habitude de tout dicter à autrui lui a depuis le temps rendue naturelle :
"Ne voyez dans cette démarche que la volonté de vous informer de faits qui concerne la réputation de votre mesnie. Nous savons combien un maître ne peut tout voir de ses gens en coulisses. Parce que nous vous savons fief d'honneur, nous avons jugé capital de vous relater ces faits, avec la certitude que vous donnerez à ces événements la suite accordée à vos valeurs. Quant à l'esclave Katarina, nous avons eu l'occasion de constater, durant le moment qu'elle a passé sous la surveillance du sieur Wagner, sa droiture et sa capacité d'écoute intelligente. Nous certifions qu'elle ne mérite nul blâme en cette affaire, et qu'au contraire le comportement exemplaire d'un serviteur se doit lui aussi d'être souligné."

Il s'est arrêté à plusieurs reprises, s'assurant que William ne peinait pas sous la dictée. Dyonis se sert un petit verre d'eau sur la fin, avant de demander : "Voulez-vous bien ajouter ceci ?" Remarquant au passage que l'intendant a pris soin de signer à la place du seigneur manchot. "Vous n'aurez ensuite qu'à la renvoyer vers mon bureau pour que j'y appose mon sceau." (Un temps) "Merci encore, cher William. Pourvu que le seigneur de Phietom fasse bonne suite à votre démarche."

Il n'empêche que la curiosité du seigneur est piquée à présent au sujet de cette Katarina. Et de la famille de Phietom. Dyonis saluera William quand celui-ci estimera l'affaire close, avant de se replonger dans des bases de lois et protocoles nippons.
Dyonis Howksley de Frenn
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Message par William Wagner Mer 25 Aoû - 22:26

William demeura droit t inerte près du bureau à observer le baron lire le courrier et juger de la bonne tournure de la missive. Son esprit méticuleux repassait quelques unes des formules et eut une hésitation intérieure à se questionner si le ton de l'une de ses phrases n'avait été trop sévère pour expliquer la situation du marché. Il entendit, soulagé, son employeur approuver le contenu de la lettre tout en désirant apporter des précisions. L'intendant tira une chaise proche et s'installa sur un coin du secrétaire pour remanier le texte selon les indications que prescrivait son interlocuteur.

"Certes, certes. j'ai cette tendance à être trop poli."

Sur cela, il raya la dernière phrase et corrigea rapidement par cette meilleure formule de politesse. William prit ensuite en dictée le texte que lui énonçait le baron. Sa main écrivait lentement, sans un réel soin. Ce 'était de toute façon qu'un brouillon et il recopierait tout cela au propre de retour à son bureau. L'intendant fut gêné un instant lorsque sa plume dut écrire les compliments associé à son nom. Il balbutia, légèrement ému :

"Vous êtes trop généreux à décliner autant de qualités, messire."

Lors de la fin de al dictée, William se releva, prêt à se retirer, lorsque le seigneur eut cette noble intention pour la jeune Katarina.

"Je suis assuré que notre entreprise se déroulera sous les meilleures auspices. Je m'eb vais recopier ce courrier et il pourra partir."

Sur cela, l'intendant salua et se retira pour retourner à la réfection de son ouvrage. Grâce à démarche, justice serait rendue et Katarina verrait que l'honnêteté et le travail loyal savaient être justement récompensés.

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