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[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé]

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Message par Cassandre Velasquez Mer 25 Déc - 17:59

14 Septembre 1597, fin d'après-midi

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Isabel10
Isabelle, 38 ans, prostituée au Lupanar

Le cœur d'Isabelle saignait. Cette journée était décidément horrible. La conversation d'au matin avec Tristan déprimante la découverte du pauvre Arthur, le départ de son ami infirme qui retournait vers un terrible destin et maintenant... ça. Son regard évitait de se poser sur les huit femmes esclaves qui marchaient lentement derrière elle, la mine baissée. Elle les abandonnait. Ni plus ni moins. Mais elle ne pouvait faire autrement. La prostitution ne pouvait être que de plein gré. Cela se produirait ainsi dans son établissement. En contrepartie de son honnêteté, il fallait se séparer de ces malheureuses qui coûteraient trop cher à nourrir sans rien rapporter. Un commerce était un commerce. C'était ainsi.

La mort dans l'âme, Isabelle s'avança vers l'échoppe de Greeglocks et frappa.
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Message par Le Cent-Visages Jeu 2 Jan - 14:47

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Marcha10

M. Greeglocks
Marchand d'esclaves de la capitale

Les affaires continuaient d'être juteuses ces jours-ci. Le sieur Greeglocks établissait ses statistiques hebdomadaires depuis le début de cette journée, bien installé à son bureau. L'incroyable vente des deux infirmes avait fait le tour des commérages de la cité et, comme toujours, les rumeurs de cet ordre attiraient des curieux. Lesquelles étaient venus observer l'établissement où une vente aussi insolite avait pris place.
Quelques coups donnés à la porte tirèrent le négociant de ses souvenirs. Il se leva, ouvrit, et découvrit une jeune femme qu'il n'avait encore jamais croisée céans. Chose curieuse : elle se trouvait accompagnée d'un groupe de servantes parmi lesquels, en revanche, Greeglocks reconnut pour le coup des visages connus : il avait procédé à leur vente.
Le patron dissimula sa surprise - et sa crainte qu'un problème avec les esclaves en question soit à l'origine d'une telle visite. Il s'inclina devant la visiteuse et l'accueillit d'un poli :

-- Madame. Soyez la bienvenue céans. En quoi puis-je vous aider ?
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Message par Cassandre Velasquez Jeu 2 Jan - 17:11

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Isabel10
Isabelle, 38 ans, prostituée au Lupanar

Le marché aux esclaves... Le marché aux bestiaux.. Isabelle ne voyait aucune différence entre les deux. Les hommes et les femmes que ses regards apercevaient exposés sur les différentes estrades étaient mêmes moins bien traités que les animaux. Leurs yeux avaient perdu tout éclat. Ils attendaient, soumis, brisé, leur triste sort. De quel droit le Roi avait-il pu autoriser une pratique aussi monstrueuse ? Cela la révoltait. Au nom de quel principe, un être humain pouvait passer les chaines à un autre être humain, à moins que celui-ci ne l'ait véritablement mérité. Dans le cas de criminels dangereux, elle comprenait fort bien l’intérêt de les neutraliser. La sécurité, avant tout. Mais ces malheureux exposés devant elle, quel crime auraient-ils pu se rendre coupables ? A part, celui de naitre dans une contrée lointaine asservie par ce royaume tyrannique. Des larmes silencieuses s'écoulaient en son âme. Elle parvenait cependant à ne pas les laisser éclater au grand jour. Cette société injuste méprisait les émotions et les considérait comme une faiblesse. On prétendait que cela lui venait de sa nature de femme, qu'elle n'était aussi endurante qu'un homme.. Un ramassis d'inepties qui la laissait amère.

Imperméable, Isabelle contempla le marchand l'accueillir et s'inclina avec politesse mais sans trop en faire.


"Enchantée de faire votre connaissance, monsieur. Je me nomme Isabelle. Vous aurez certainement ouï dire que le Lupanar a connu hier certains problèmes. J'en suis devenue la nouvelle patronne."

Ses yeux se chargèrent soudain d'une agressivité qu'il lui fut difficile de contenir. La présence de cet individu nanti, qui vivait grassement de la souffrance des autres, la répugnait trop

"Je suis absolument opposée à la pratique de l'esclavage et mon établissement n'en aura plus jamais le recours. Malheureusement, je ne puis m'en séparer ainsi et rendre à ces malheureuses la liberté. Je me retrouve contrainte de vous les revendre."

A ses côtés, Louise s'avança et tendit au marchand les actes de propriétés des huit femmes. Parmi elles figuraient deux de dix-neuf ans, trois entre vingt-cinq et trente et les dernières avaient dépassé la trentaine. Isabelle laissa le temps à Greklocks d'étudier ces documents et ce que cet être nuisibles nommeraient marchandises mais qui avaient été de si bonnes camarades.
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Message par Théodosie Sam 4 Jan - 12:16

Théodosie errait dans le marché aux esclaves, observant avec une sorte de fascination la grande farce qui se jouait. Il y avait d'un côté les êtres libres et de l'autres, les esclaves. Des visages humains qui répondaient à des conventions différentes. Des hiérarchies brisées où rois, domestiques et travailleurs de la terre étaient confrontés à la même loi, celle de la liberté enchaînée au bon vouloir de leurs maîtres.
Par quelque miracle, Théodosie se trouvait du bon côté : vermine de mendiante oui, mais libre au moins. Il y avait de quoi en rire et s'imaginer lequel de ces serviteurs elle aurait pu avoir à son service si elle avait eu un domaine.


"Je suis absolument opposée à la pratique de l'esclavage et mon établissement n'en aura plus jamais le recours."

L'intérêt de Théodosie fut piqué par quelque sornette qu'elle capta en chemin. Une voix trop douce et trop innocente pour un tel endroit. Facilement manipulable donc. Théodosie fit mine de consulter l'état d'un esclave, tandis qu'elle écoutait attentivement l'échange entre le marchand et cette étrange femme venue revendre ses catins.
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Message par Le Cent-Visages Mar 7 Jan - 10:04

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Marcha10

M. Greeglocks
Marchand d'esclaves de la capitale

-- Oh ! Madame ! s'enthousiasma le commerçant avec les inflexions de la flatterie. C'est un plaisir de faire la connaissance de celle qui tiendra désormais cet établissement !

Les belles manières de la dame Isabelle furent accueillies par un large sourire de Greeglocks. Oh pour sûr, il avait ouï les mésaventures de la maison de passes, l'arrestation des précédents tenanciers par le sévère baron de Frenn et les archers du Roi. Pourvu que cela n'affaiblisse pas le bon et régulier commerce entre le Lupanar et le marchand d'esclaves...
A peine le trafiquant venait-il de se formuler cette crainte qu'elle se trouva confirmée. Son sourire fondit et Greeglocks demeura interdit, face aux propos de la femme. Gestes suspendus. Regard torve et suspicieux malgré ses efforts de politesse. L'homme ne sut dire s'il se sentait plus choqué par le fait que cette dame affirme haut et fort être contre l'esclavage, ou par la pénible perspective de devoir lui rembourser huit esclaves - qu'il devrait recaser - puis de ne plus jamais entretenir bon commerce avec elle. Greeglocks voulut conserver une bonhomie de façade et choisit ses mots :

-- Madame, voilà la première fois que l'on me vient exposer pareil raisonnement. Ne risqueriez-vous pas de causer grand ennui à votre établissement si votre... conception de la politique de Sa Majesté... venait à se savoir aussi librement par les rues que comme vous venez de le faire céans ?

Il observa les mines troublées mais toujours silencieuses des esclaves qu'Isabelle ramenait. Greeglocks redouta les sales histoires que pourrait causer la remise sur le marché de ces captives : un client se méfiait toujours d'un esclave qu'un précédent maître avait revendu ! Il y aurait suspicion d'anguille sous roche dont son négoce pourrait pâtir. Il fallait donc tenter autre chose :

-- Vos... positions sont les vôtres, Madame. Quoique je vous suggère de les garder au secret, comme les catins gardent le verrou sur les confidences de leurs clients... Pour votre bien. Quant à ces huit esclaves, ne préféreriez-vous pas les garder comme d'excellentes servantes ? Que vous traiterez bien, je n'en doute guère !

Parmi quelques curieux venus assister à l'échange, on chuchotait. Les badauds s'étonnaient. L'un d'eux eut une grimace inspirée par l'ironie de la situation : pour le coup, Greeglocks n'avait pas tort. Si Isabelle se souciait réellement du bien de ces filles, que ne les gardait-elle pour leur prodiguer ses bons soins... alors que les revendre était la meilleure façon de leur faire courir le risque d'un nouveau maître potentiellement cruel ?

Tout en essayant de convaincre Dame Isabelle, le négociant porta un regard qui se voulut naturel et avenant sur les passants. Pourvu que l'étrange situation ne cause mal à son commerce. Une gitane attira alors son attention : elle jaugeait les esclaves, alors qu'elle avait toute l'apparence d'une badaude qui, de sa vie, n'aurait jamais de quoi se payer ne fut-ce que le quart d'un de ces captifs. Même un estropié. Se rinçait-elle l’œil simplement ? Ou était-ce l'oreille qu'elle laissait traîner ? Greeglocks la garda en vue tout en reportant son attention sur Dame Isabelle.
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Message par Cassandre Velasquez Mar 7 Jan - 14:18

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Isabel10
Isabelle, 38 ans, prostituée au Lupanar

Les belles manières de ce trafiquant de chair humaine ne causèrent aucun plaisir à Isabelle qui conserva toutefois un masque de politesse. Il fallait sauvegarder les apparences. Les négociations risquaient d'être assez pénibles. Elle apprécia l'air dépité que le marchand ne put pendant quelques secondes dissimuler en comprenant que ses transactions régulières avec son établissement appartenaient désormais à l'histoire ancienne. Il commença sa palabre et la débuta avec un humour badin. Elle lui répondit du même ton :


"A tout événement, il y a une première fois, mon cher monsieur ! Quant à la réputation de mon établissement, je crains que cela ne soit déjà entachée suite à ces arrestations et aux crimes qui s'y sont si longtemps déroulés. Je n'ai pas l'intention de taire me convictions sans toutefois les arborer de manière trop ostentatoire. Je souhaite seulement les voir respecté. Je ne supporterai de vivre avec sur la conscience d'avoir renié mes principes, même par souci économique. La dignité avant l’intérêt, voilà ce qui devrait être le maitre mot de nous tous."

Le roublard évoquait la politique de leur roi dans l'espoir d'avoir là un bon argument. Elle le détrompa aussitôt :


"Je ne renierai nullement la politique de sa Majesté. Notre souverain permet l'esclavage mais nous sommes tous libres d'accepter de suivre cela ou non. Nous n'avons encore reçu aucune instruction comme quoi il serait obligatoire de posséder des esclaves. A moins que je ferais erreur ?"

Sa colère montait au fil de la conversation mais Isabelle la canalisait au mieux. Son âme s'insurgeait de traiter avec un tel individu et de revendre ces huit malheureuses qui avaient été de si bonnes amies. Son âme en pleurait. Mais elle n'avait pas le choix. Dans la matinée, Louise avait refait plusieurs fois les comptes et il était plus que limpide que l'on ne pouvait garder ces huit femmes sous leur toit. Qui payerait pour leur nourriture ? Si on ne les mettait pas à la prostitution, les apports financiers seraient moins importants. Isabelle n'avait pas le choix : ou elle leur rendait au rôle de prostituée ou elle les vendait. Les deux éventualités lui étaient aussi effroyables. Donner son corps à un homme sans le vouloir, sur ordre, sans jouir ensuite de l'argent... Cela était trop horrible. Quant à revendre des amies qui retomberaient dans des mains cruelles... Isabelle se trouvait en plein désespoir.

Greeklocks l'acheva en lui soumettant comme projet de garder ces esclaves comme servantes Elle eut un hoquet terrible puis laissa échapper, sifflante :


"Huit servantes ? Vous me demandez de garder huit servantes ? Je ne peux pas. Je... Qui va les nourrir ? Les habiller ? Je n'ai pas les fonds. je ne peux pas. Je ne peux pas."

Cela en était trop. Les émotions retenues depuis hier après-midi cédèrent. Isabelle craqua et éclata en sanglots, indifférente à cette foule railleuse qui la dévisageait et rapporterait bientôt des ragots partit dans la capitale.Attristée elle aussi, Louise prit ses mains en silence, tentant vainement de réconforter sa patronne et amie. Ni l'une ni l'autre ne repérèrent la bohémienne qui les observait si attentivement.
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Message par Théodosie Mar 7 Jan - 22:11

Quelle ironie que cette jeune femme à l'idéologie anti-esclavagiste ne se retrouve à devoir vendre des esclaves à un esclavagiste. Et ses pleurnicheries n'allaient arranger ni les affaires du marchand, ni celles de la jeune femme. Pari perdu pour tout le monde. Sauf à celle qui avait le culot de saisir les opportunités.

- Pardonnez mes oreilles Messire et Madame, j'ai entendu votre conversation et le terrible dilemme auquel vous êtes confrontés. Huit femmes à vendre, c'est beaucoup et aucune pour prendre leur relève, une perte sèche pour tout le monde. Moi qui ne suis que gitane, ne peux aider qu'avec mes simples moyens, mais sachez que mon peuple a bon coeur et que je ne puis laisser des larmes couler sans intervenir (Théodosie prend un air naïf et décidé tout en regardant Isabelle). J'accepte de travailler pour vous si cela peut vous soulager et vous propose un marché : Vous n'avez qu'à me céder l'une de vos filles qui travaillera pour moi dans votre établissement. Pour aller au plus simple, vous n'aurez qu'à me transmettre son titre de propriété, mais dans le fond, nous savons qu'elle ne sera pas vraiment mon esclave, juste une compagne, peut-être même deviendra-t-elle même une amie. C'est ainsi que je la traiterais, je m'y engage. Elle sera sous ma responsabilité pour soulager votre conscience tout en restant dans les règles décidées par le roi. Pour montrer ma bonne foi, j'accepte de procéder à la vente avec mes modestes économies.

Théodosie sort la petite monnaie que lui avait offert Bastien.

- Et regardez, j'ai même des tartines. C'est un modeste prix pour une âme, mais y en a-t-il vraiment de juste ? C'est un investissement pour vous Madame certes, mais je m'offre pour compenser immédiatement les pertes que vous allez subir. Et puis cet honnête commerçant (elle pointe Greegklocks) n'aura plus qu'à faire un geste pour les sept autres malheureuses qu'il saura sans doute placer chez de bons maîtres, n'est-ce pas ? Regardez-les, elles ont le sein veiné et les joues rondes, elles se vendront facilement. Et j'ai observé les quelques personnes à vendre ici pour comprendre que ce gentilhomme est tendre avec les esclaves et qu'il ne le fait pas par plaisir, il ne répond qu'à un ordre naturel. Je suis sûre qu'il ne fait affaire qu'avec des personnes au bon coeur comme vous-mêmes, n'est-ce pas messire ? Alors, que dites-vous de cette offre ?
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Message par Cassandre Velasquez Mer 8 Jan - 10:15

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Isabel10
Isabelle, 38 ans, prostituée au Lupanar

L'intervention de la bohémienne agaça Louise qui jeta à cette dernière un regard de mépris. Ne pouvait-elle pas se taire ? De quoi venait-elle se mêler d'une affaire complexe qui ne la regardait ? Elle lança avec aigreur :

"laissez-nous tranquille. Une païenne comme vous, voleuse d'enfants, comme ces autres gens maudits, comment osez parler de transaction honnête ?"

Face à l'affront que se permettait son employée et amie, Isabelle se redressa et l'arrêta.

"Suffit, Louise ! On ne parle pas comme ça à une femme qui essaie d'apporter une aide. Peu importent ses origines. Un bon chrétien se doit d'écouter ses frères et sœurs, de les accepter et de leur tendre main. Demeure à ta place et laisse-moi parler si tu ne sais te conduire."

Louise se tut aux paroles prononcées par sa patronne mais n'en conversa pas moins un regard teinté de mépris et d'agacement vers la bohémienne. Isabelle se tourna vers la femme qui s'adressait si généreusement à elles et lui sourit. Elle ne s'attendait pas à une proposition si généreuse. Qui serait-elle pour y tourner le dos ?

"Madame, je vous remercie pour votre compréhension, votre charité et votre entraide.  Que Dieu vous est dans sa sainte garde ! Vous êtes si bonne ! J'accepte avec joie votre proposition. Une seule de ces malheureuses sauvées, ce n'est que peu chose mais c'était un beau progrès. Nous sommes cependant bien d'accord ? Il est interdit de la prostituer. Si cela est bien admis, je vous autorise à choisir avec laquelle vous aimerez travailler. Je ne puis faire ce choix moi-même. Décider entre huit amies une seule, ce serait un supplice. Faites donc."

Isabelle observa la monnaie que tendait Théodosie puis secoua la tête en souriant.


"Non, non, madame, point d'argent entre nous. Nous allons travailler ensemble, n'est-ce pas ? Alors, nous serons amis et les amies ne s'échangent pas d'argent. Je dois cependant vous préciser une règle importante que j'ai mise en place : mon commerce sera un endroit de bons chrétiens. Chaque jour, un peu avant le début de la soirée, je demande à toutes de se rassembler une heure pour écouter un passage de La Bible et le commenter ensuite ensemble. J'insiste également pour que chacune assiste à deux messes par semaine. Ces conditions vous iront-elles ?"

Isabelle éprouvait un début de soulagement. Elle garderait une des huit filles. Mais il en restait encore sept. Ce marchand accepterait-il de les lui reprendre  Seraient-elles bien traitées dans leur prochain emploi  Ces questions la tourmentaient.

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Message par Le Cent-Visages Jeu 9 Jan - 21:32

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Marcha10

M. Greeglocks
Marchand d'esclaves de la capitale

Il fallait parfois être patient pour endurer sans broncher certains clients qui déblatéraient. Aussi fut-ce avec le sourire et une mine compatissante que Greeglocks écouta, puis hocha la tête, à ce que la nouvelle patronne du Lupanar lui exposait. Oui, cette fâcheuse descente d'archers : pourvu qu'elle n'entache pas son commerce par procuration. Elle para alors à l'une de ses tentatives de pirouettes par une question des plus rhétoriques, pour laquelle le négociant convoqua à son tour son éloquence :

-- Certes non, Madame ! Jamais notre bon roi n'a rendu obligatoire la possession d'esclaves. En cela, il fait confiance au libre arbitre de chacun. Et sans doute est-ce mieux : de cette manière, n'achètent des captifs que ceux qui sauront les bien employer, auront les moyens pour cela, ne risqueront pas de les tuer ou de les rejeter Dieu savez où au premier ennui. Je suis certain que vous êtes de ces gens raisonnables et vertueux dans la demeure desquels les esclaves sont traités avec responsabilité.

Voilà bien la première fois qu'il avait à servir une telle parade de moralité ! L'agacement lui monta aux narines quand Dame Isabelle éclata en sanglots devant lui, attirant sur elle - et sur l'échoppe - toute l'attention des badauds. Cela n'était pas bon. Pas bon du tout. Il faudrait un miracle ! Quelque retournement qui sache épargner à Greeglocks de nouvelle circonvolutions lui permettant de garder la face.
Jamais il n'aurait cru dire cela un jour... mais le petit miracle attendu dans cette situation prit la forme d'une bohémienne aux jupons bariolés, aux médailles sonnantes. Cette même gitane qui observait déjà les esclaves, un peu plus tôt. Le commerçant ne perdit pas une miette de son échange avec Dame Isabelle. Allons bon ! La vagabonde voulait se placer, trouver ainsi un emploi et user de sa langue bien pendue pour une proposition audacieuse ! Greeglocks se garda bien de commenter. Ce qu'elle ferait de cette servante - esclave ou amie - ne le regardait pas. Lui voyait surtout l'opportunité de se voir épargné la revente d'une fille en moins. Pourvu que la gitane ne choisisse pas la plus belle ! Car elle n'avait pas tort : ces filles retrouveraient assez facilement repreneurs... et le négociant n'aurait qu'à user de son bagout pour faire passer la pilule de leur retour à l’envoyeur, devant les clients curieux.

La mention d'une petite bourse ne contenant sûrement qu'à peine deux-cents rilchs... mais surtout d'une tartine ! ...pour payer une esclave, manque d'impulser un fou rire à Greeglocks. Heureusement, l'homme avait appris à se tenir. Il préférera s'incliner avec tout l'air de la flatterie, quand la roublarde évoque - par intérêt, il n'est pas dupe - sa grande étique professionnelle.

-- Bien entendu, Madame, clame-t-il en regardant la gitane, que là encore il n'aurait guère imaginé appeler de la sorte. Nous prenons grand soin de ne traiter qu'avec des personnes suffisamment respectables. La loi et les Anciens le signifient : si l'esclavage est une chose bien naturelle entre peuples en guerre, il est essentiel néanmoins de se comporter en bons maîtres. Ce principe ne me quitte guère.

La ridicule comédie de la bonne morale se poursuivit : Isabelle refuse l'argent et impose une messe à la femme qui servira la gitane. Cette gitane elle-même y va-t-elle seulement, à la messe ?! Greeglocks retint un rictus. Il encouragea la bonne affaire qui semblait se faire. Elle participerait peut-être à la bonne image de son négoce.

-- Mesdames, puisque l'affaire semble si pieusement se régler, je reprendrai les sept autres esclaves contre leur prix initial, une fois que votre choix sera fait. Je serai peiné de mettre votre établissement en mal de servantes, et de contrarier la bonne intention de Madame (regarda à nouveau Théodosie) à s'y employer selon ses conditions. Chacun y sera arrangé.

Là-dessus, il attendra leur décision finale, presque amusé du trio trompeur qu'ils formaient.
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Message par Théodosie Dim 12 Jan - 12:04

L’amie de la tenancière du Lupanar se jeta sur Théodosie avec une réelle méchanceté. Il faudrait s’en méfier. Heureusement qui ce n’était pas elle qui marchandait et Théodosie n’eut même pas à se défendre, on le faisait bien à sa place. Avec un sourire, elle s’adressa directement à Isabelle en faisant comme si elle n’avait pas entendu les propos de Louise :

- Pas de prostitution pour cette jeune fille, nous sommes d’accords. Une amie, nous avons dit.

Théodosie porta sa main droite sur son cœur pour prêter serment. Elle écouta ensuite les termes du marché, abasourdie par les demandes fantaisistes qui lui étaient demandées :

- J’écouterais la Bible et la messe avec égale joie à condition qu’on m’assure qu’aucun mal ne me sera fait à moi et à ma future amie et servante. J’ignorais qu’à Monbrina, les prostituées pouvaient se mêler aux hommes saints. Mais s’il doit en être ainsi, nous le ferons. Mais je le répète, uniquement si cela ne nous attire pas d’ennuis.

Théodosie fut satisfaite de l’approbation du marchand qui aurait été son plus grand obstacle. Un choix devait être fait à présent entre ces huit jeunes femmes. Elles s’étaient toutes figées comme des proies cherchant à échapper à un prédateur, attendant qu’on décide de leur sort en silence.
Théodosie prit soin de ne pas trop les dévisager. Il fallait qu’elle fasse son choix rapidement, sans donner trop l’impression de choisir si elle voulait continuer à tromper sa future patronne. Il ne serait sans doute pas question de vérifier la fraîcheur de la marchandise, il allait donc falloir s’en tenir aux premières impressions et à l’instinct.
La première s’adressa directement à Théodosie qui fut surprise de sa prise de parole :


- Choisissez en une autre que moi, je ne laisserais pas le hasard décider de ma destinée.

Qu’elle était étrange celle-là et quel toupet ! Trop belle de toute façon, elle aurait pu faire ombrage à Théodosie. La seconde était parée de quelques bijoux, des quolifichets sans doute, mais qui laissaient présager une femme qui ne négligeait pas son apparence, peut-être issue d’une famille qui avait possédé quelques richesses. La troisième était un petit bout de femme, la plus âgée du groupe sans doute, dont le regard dur laissait entrevoir un caractère bien trempé et un esprit aiguisé, trop aiguisé peut-être. La quatrième, une jeune femme à la peau noire et aux cheveux crépus, voulut lui attraper la main ce que Théodosie refusa par un geste de recul sans que la moindre parole ne soit échangée. Elle semblait être l’opposée de la première en termes de caractère. La cinquième était intrigante. Une borgne qui ne lui inspirait rien de particulier, si ce n’était l’histoire que racontait ce cache-œil, et elle ne l’aurait sans doute même pas remarquée sans cela. La sixième ressemblait à s’y méprendre à un jeune garçon avec sa petite poitrine et ses fortes épaules si bien que Théodosie dut y regarder à deux fois pour s’assurer que c’était bien une fille. D’elle émanait une naïveté innocente qui caractérise les enfants assoiffés d’aventure. La septième dont le teint mat et l’épaisse chevelure emmêlée lui rappelait les gens des contrées d’Iswyliz, était cambrée en avant comme si elle portait le poids d’un monde invisible sur les épaules. Il n’y avait qu’à voir ce visage marqué de fatigue pour révéler la gravité qu’elle essayait de cacher.

La huitième lui ressemblait un peu : une bâtarde dont on n’aurait su dire si elle venait d’Hô-Yo ou de Zakros, une sorte de mélange entre une monbrinienne au teint pâle et une femme de Mornoy à son nez écrasé et son crâne allongé. Elle l’observait au moins autant que ne le faisait Théodosie comme si elle aussi la choisissait.

A la fin du tour, Théodosie n’avait toujours pas fait de choix. C’était bien simple, aucune ne convenait. Il lui en aurait fallu une qui soit belle, mais pas trop, à la langue bien tenue, mais qui sache tenir la conversation, une femme d’expérience, mais qui garde le visage d’une enfant pour tromper ses interlocuteurs. Laquelle aurait ces attributs ? De dépit, Théodosie finit par se tourner vers celle qui lui paraissait la plus discrète, la borgne. Bon, il y avait cette particularité fort visible, mais rien n’était parfait.


- Comment t’appelles-tu ? lui demanda Théodosie en lui prenant les mains. Il fallait encore faire semblant.

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Servan10
Lucretia, esclave de Théodosie

- Lucretia, Madame.

Elle fit une courbette devant Théodosie. Sa voix était au moins aussi oubliable que son apparence à part ce fichu oeil borgne.

- Et moi, Théodosie, mais tu peux m’appeler Dosie. (Se tournant vers les autres, particulièrement celle qui avait essayé de lui attraper les mains). Pardonnez-moi, mais je ne puis en choisir qu’une, je vous souhaite d’être choisies par un bon maître. (Puis, se tournant vers Isabelle et Greeglocks). Mon choix est fait, il ne me reste plus qu’à avoir le titre de propriété. Il ne faudrait pas que l’on pense qu’elle est une esclave affranchie en dehors des règles, cela pourrait mettre Lucretia en danger.
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Message par Cassandre Velasquez Dim 12 Jan - 13:42

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Isabel10
Isabelle, 38 ans, prostituée au Lupanar

Alors que Louise demeurait en retrait, sceptique sur le recrutement d'un pareil personnage, Isabelle sourit à Théodosie qui acceptait ses conditions.

"Je suis heureuse de vous l'entendre dire. tranquillisez-vous l'esprit. Tout le monde peut assister aux messes si on est sincère dans sa foi. Les prostituées, malgré les lourds préjugés qui pèsent sur leur profession, ont tout autant le droit de se rendre à l'église. Tout à l'heure, Louise nous lira un passage relatant un dialogue entre le Christ et marie-madeleine. Vous comprenez à quel point les écritures nous incitent à la tolérance, au pardon et à l'amour. Le Christ accueillait les prostitués avec le même sentiment qu'il enlaçait un esclave ou un riche. Nous sommes tous égaux dans notre condition de mortel. Voilà le véritable message."

Cette femme était si gentille. Elle s’inquiétait encore des risques que cela pourrait entrainer. Isabelle lui sourit tendrement.

"Tout ira bien. Cessez de vous tourmenter. Au fait, quel est votre nom ? Le mien est Isabelle. Et cette jeune femme à mes côtés est Louise. Elle m'aide à gérer l'établissement du fait de ses compétences de lettrée."

Elle contempla ensuite avec dignité sa nouvelle employée choisir parmi les esclaves. Elle prenait son temps pour évaluer chacune. Elle le comprenait. Une telle décision... Choisir entre des vies... Quel sort cruel ! C'en était autant plus généreux de sa part d'avoir proposé ce marché. Les esclaves acceptaient docilement la situation terrible. Leur position les empêchait de se révolter. Ce serait la mort dans des souffrances inimaginables.

Finalement, la jeune femme eut décidé. Isabelle sourit à la jeune Lucrétia qui eut a chance d'être ainsi distinguée.


"Je suis heureuse pour toi. Et je m'excuse auprès des autres, encore une fois, de pas être en mesure de vous garder."

Théodosie 'appela pour rappeler l'importance de l'acte de propriété. Il fallait effectivement le modifier. Elle se tourna vers Louise puis préféra reporter son attention vers le marchand. Il saurait mieux comment procéder du fait de son expérience.

"Monsieur, pourriez-vous réguler cette situation, je vous prie ?"
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[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Empty Re: [14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé]

Message par Le Cent-Visages Jeu 16 Jan - 10:56

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Marcha10

M. Greeglocks
Marchand d'esclaves de la capitale

Greeglocks demeura neutre durant les derniers échanges de conditions entre les deux jeunes femmes : quelques messes, contre une amie à qui ne serait pas réclamé de vendre ses charmes. Que d'étranges revendications d'un côté comme de l'autre. Mais soit ! Chacun faisait bien ses affaires avec ses petits arrangements de conscience.
Toujours avec cette distance professionnelle, le trafiquant suivit les allées et venues de la bohémienne auprès des femmes. Ici, on se touchait les mains - supplications muettes. Là, les prunelles se croisaient. De l'espoir pour les unes, de la lassitude chez les autres. Une borgnesse fut finalement l'élue. Ce qui ne déplut pas à Greeglocks : hormis au roi, et à quelques Grands du royaume partageant la même passion que le souverain, il était difficile de vendre des invalides.
Les présentations se firent. Les excuses également. Et enfin l'on revint aux considérations concrètes dans lesquelles le commerçant devait intervenir.

Il récupéra, de la main d'Isabelle, les actes de propriété des huit esclaves. Sur chacun d'eux, il inscrivit leur date de retour puis les tendit à la patronne du Lupanar afin qu'elle confirme cette revente d'une signature. Quand elle aura paraphé les documents, Greeglocks en extraira l'acte de Lucretia. Se tournant alors vers la bohémienne, il demanda :

-- Il me faut inscrire votre nom, Madame, comme nouvelle propriétaire sur le document. Puis j'aurai besoin de votre signature.

La vagabonde savait-elle seulement écrire ? Elle apposerait sans doute une croix ou quelque autre signe dans le cas contraire, en-dessous de la formule canonique qu'aura inscrite Greeglocks pour la reconnaître nouvelle maîtresse de cette esclave. La loi ne permettait qu'au roi et à quelques rares grands aristocrates d'affranchir complètement un esclave. Cependant la gitane pourrait bien traiter cette Lucretia comme bon lui semblait une fois achevées les formalités.

Là-dessus, Greeglocks partit s'enquérir de ses carnets de comptes - nombreuses archives, où s'alignaient toutes les dates de vente, tous les maîtres et tous les trafiquants qui avaient défilé en son office. Après quelques recherches et aidé de sa mémoire, il retrouva les descriptifs et le montant originel des sept autres filles qu'il lui fallait désormais rembourser à Isabelle. Un rapide calcul le fit arriver au montant de 80 700 rilchs pour l'ensemble. Bigre ! Pourvu que les reventes de ces esclaves parviennent rapidement à renflouer ce qu'il allait falloir rembourser !
Il s'enfonça plus loin encore dans ses réserves, rejoignit un coffre fort, en tira bourse et documents, puis revint vers Isabelle. Il lui tendit d'une part la bourse, d'autre part un papier très officiel qu'il venait de remplir.

-- Madame, voici dans cette aumônière 20 000 rilchs. Pour le montant qu'il me reste encore à vous rembourser, 60 700 rilchs d'après ce que vous pouvez voir céans (il montra le détail de ses livres de comptes), voici cet assignat que vous pourrez présenter à la banque Ferrante. L'on vous y paiera en mon nom le reste dû.

Greeglocks attendra que la gitane et la tenancière effectuent ces dernières formalités. Pendant ce temps, ses commis prirent en charge les sept malheureuses restantes, que l'on boucla de nouveau dans les arrière-boutique. Le tenancier prit soin d'ajouter :

-- Soyez assurées, Mesdames, qu'elles trouveront bon maître.

Et pour le coup, il ne mentait pas. Il lui faudrait y veiller. Dyonis Howksley de Frenn, le Premier Conseiller en personne, s'était mêlé de cette affaire de Lupanar. Connaissant le scrupuleux lascar, Greeglocks savait qu'il serait capable de venir aux renseignements quant aux suites de l'événement. Ou de mener l’enquête. Cette Dame Isabelle aussi, avec sa morale portée en bandoulière, serait susceptible d'essayer de prendre ici et là des nouvelles des sept filles. Le patron allait donc faire attention. Il ne les présenterait qu'à des clients dont il connaissait les scrupules vis-à-vis de leurs esclaves.
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Message par Cassandre Velasquez Jeu 16 Jan - 18:05

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Isabel10[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Louise10

Isabelle, 38 ans, patronne du Lupanar
Louise, 42 ans, co-gérante du Lupanar

Isabelle demeurait en retrait, la mine affectée par cette triste séparation et les conséquences qui risquaient de découler pour les sept malheureuses qui repartaient dans un système injuste. Louise prenait sa suite. Forte de son instruction, celle-ci était heureuse d'avoir su triompher grâce à ce talent qui la dispensait désormais des toutes ces passes pour rester dans la salle principale à consigner les demandes et les recettes.  

Fière de montrer son savoir, Louise s'avança vers Greeklocks pour reprendre les actes des propriétés et inscrivit sous sa dicté les bonnes formulations comme quoi Isabelle, patronne du Lupanar cédait ses droits sur lesdits esclaves. Elle posa ensuite la plume puis remarqua le regard du marchand vers la bohémienne. S'associer à un parasite... Il fallait avoir un cœur tendre comme celui d’Isabelle pour la considérer comme une femme vertueuse. Son simple statut de gitane suffisait  à se faire une opinion précise : une voleuse et une païenne. Elle garda pour elle sa méfiance. Son amie était devenue patronne : ses décisions avaient force de loi.

Ravalant son agressivité, habituée à simuler de part sa profession, elle demanda à la bohémienne d'un ton aimable :


"Si vous le voulez, je pourrais signer à votre place."

Louise suivit les gestes du marches qui tendit le livre des comptes. Après examen, tout parut en ordre. Elle hocha brièvement de la tête pour marquer son accord et empocha l'aumonière et l'assignat. Elle se rendrait tantôt à la banque récupérer le précieux argent.

Une fois ces formalités accomplies, Louise revint vers Isabelle et prit doucement la main.


"Tout est en ordre."

Isabelle lui sourit avec tendresse, la remercia puis se tourna vers Greeklocks qui assurait que les esclaves un bon maitre. Une idée lui vint soudain. Une menace. Elle pourrait le persuader de respecter la parole. Isabelle répondit d'une voix froide :

"Je l'espère. Pour vous. Le baron de Frenn s'intéressait au sort de mon établissement. Il ne serait pas content d'apprendre que ces malheureuses soient tombées dans de mauvaises mains."

Isabelle n'aimait pas mentir mais ce mensonge sauverait assurément des vies. Son confesseur lui pardonnerait et ui offrirait l'absolution.
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Message par Théodosie Sam 18 Jan - 22:25

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Servan10
Lucretia, esclave de Théodosie

Lucretia se contenta d'un salut en guise de remerciement auprès d'Isabelle, mais ne dit mot. Devoir retourner au Lupanar ne lui plaisait pas particulièrement, mais au moins en avait-elle terminé avec la prostitution. Ses opinions n'avaient rien à faire dans une vente d'esclaves et elle n'avait certainement pas envie de les partager avec aucun des partis en présence.

La vente se poursuivit bien pour Théodosie qui observait comment les autres faisaient pour écrire et signer. Les lettres inscrites sur le papier lui étaient indéchiffrables, mais elle en connaissait bien leur pouvoir, celui de trahir des hommes, de défaire des royaumes ou dans ce cas-ci, de posséder une femme. Lorsque Greeglocks lui demanda son nom, elle lui répondit :


- Théodosie. Mettez Mirga pour le nom de famille.

Elle espéra qu'il ne lui demande pas comment l'écrire et lorsqu'il fallut signer, elle prit la plume, fut arrêtée par Louise qui souhaitait signer à sa place.

- C'est aimable de votre part, mais je préfère le faire moi-même.

Elle doutait de la véracité du document si l'autre le faisait. Le pouvoir des mots ne devait pas être sous-estimé. Elle prit son élan le plus créatif et tenta maladroitement de faire glisser la plume sur le papier. Elle avait bien du mal à contrôler son geste, mais le résultat n'était pas si mauvais quoi qu'il fut indéchiffrable.

- Bien ! Maintenant que nous avons terminé, je n'ai pour seul désir que de rentrer au Lupanar pour me reposer. Le choix a été si difficile et je crois que Lucretia doit être au moins aussi épuisée que moi-même.
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Message par Le Cent-Visages Jeu 23 Jan - 15:14

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Marcha10

M. Greeglocks
Marchand d'esclaves de la capitale

Derrière les rapports d'obéissance entre les deux femmes, sous la douce voix avec laquelle Isabelle dictait à sa comparse les formules nécessaires au remplissage des documents, Greeglocks sentait bien des tensions discrètes. L'une ne possédait pas l'instruction de sa consœur - et ladite consœur n'appréciait manifestement pas une alliance avec la gitane. Un bien étrange duo à la tête du Lupanar. Et fort fragile en vérité. Il suffirait peut-être de bien peu de choses pour le faire imploser, pour peu qu'aucune des deux femme n'y prît garde. Comment donc se positionnerait la bohémienne au cœur d'une telle institution et auprès du tandem à sa tête ?
Le commerçant secoua la tête : voilà qui ne le regardait pas davantage. Tout était en règle pour ce qui le concernait. L'homme nota le prénom donné par la gitane. Théodosie. Si l'on croyait ce que les sonorités des noms vouaient bien dire, alors Dieu serait donné à travers cette jeune vagabonde - ou lui serait donné à elle. Que pouvait-il se cacher derrière de telles promesses ? Greeglocks nota sous sa dictée, et fit de même quant au nom de famille. L'énonciation du nom de famille eut de quoi l'étonner un instant. "Mettez Mirga" disait-elle, dans une formule presque désinvolte comme si elle venait d'inventer ce nom à la seconde. Dans le cas contraire elle l'aurait sans doute donné dans la suite directe du prénom et sans cette glissade. Drôle de femme. Quelle vie menait-elle et avait-elle seulement encore une famille ? Famille qui répondrait prétendument à ce "Mirga" qu'il écrivit en se fiant à son oreille. Ainsi que cela se prononçait.

En la voyant ensuite signer, le négociant eut la confirmation que cette bohémienne n'était pour le moins pas coutumière de la plume. Ses gestes le disaient. Pourtant, elle y mettait un certain panache imaginatif. Le résultat eut l'avantage de l'originalité - cela changeait de la modeste croix que bien des gueux apposaient sur les rares documents à passer entre leurs mains au cours d'une vie. Cette Théodosie menait-elle toute sa vie à l'image de sa façon de parapher ?

-- Si tout est à présent en ordre, je vous souhaite bon retour, Mesdames, et bonne continuation dans vos affaires.

Il acquiesça ploiement à la menace à peine voilée d'Isabelle quant à la surveillance dont son commerce allait faire les frais de la part du seigneur de Frenn. Rongeant son frein, il se promit une fois de plus que ces sept filles ne seraient présentés qu'à ses clients connus comme les plus bienveillants envers leurs serviteurs.
Greeglocks attendra le départ du petit groupe pour s'en retourner en son office, suivi de ses commis et du groupe de femmes qui lui revenait.
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Message par Cassandre Velasquez Sam 25 Jan - 18:04

[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Isabel10[14 Septembre 1597] Une vente bien particulière [Terminé] Louise10
Isabelle, 38 ans, patronne du Lupanar
Louise, 42 ans, co-gérante du Lupanar

Isabelle s'informa auprès de Louise qui lui apprit que l'entière situation était réglée. Les sept esclaves seraient revendues à de bons maitres et Lucretia retournerait avec elles. La patronne du Lupanar sentit à son intonation que son amie regrettait cette alliance avec une bohémienne. Elle retint un soupir. Pourquoi les gens ne savaient-ils pas accorder leur confiance sans avoir dans un recoin de leur esprit une légère méfiance ?

Lasse de cet énième constat, Isabelle salua avec une amabilité distance le marchand :


"Je vous remercie pour votre contribution et rappelez-vous de vos engagements. Autrement...Au plaisir de jamais vous revoir !"

Elle ne cacherait pas sa haine pour les viles personnages qui exploitaient la chair humaine. Sur ce, Isabelle lui tourna le dos tandis que Louise vint lui présenter discrètement quelques excuses et prétendre que la patronne souffrait d'un léger excès de zèle suite à la pression terrible qu’imposait la reprise de leur établissement. Contrairement à son amie, elle préférait conserver de bons rapports avec un homme manifestement puissant et susceptible de leur attirer des ennuis.

Pendant ces messes basses, Isabelle se tourna vers Théodosie et Lucretia d'un grand sourire :


"Puisque tout est fini, que diriez-vous de rentrer, mes amies ?"
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