[12 Novembre] La vie est si fragile [RP sensible + terminé]

Trigger Warning:

La sorcière est assise sur un rocher au milieu des bois, elle est occupée à tresser trois fils de laine colorée pour créer une amulette. Elle tresse une ficelle verte qui symbolise l'espoir et consolide l'amour, une rose pour la séduction, l'amour et la tendresse et une ficelle rouge pour le désir et la passion. Une amulette qui permettra autant de consolider un amour naissant que de permettre de trouver l'amour, ou même de remettre du "piquant" dans une relation. C'est sans conteste le genre d'amulettes qu'on lui demande le plus souvent.
Absorbée par la conception de son charme, Keshalgër est hermétique à son environnement, ses sens habituellement en alerte sont focalisés sur une seule tache. Fabriquer cette amulette.

Absorbée par son ouvrage, elle ne sent pas le danger qui s'approche, elle ne réagit pas plus quand un corbeau la survole et quand un nuage passe devant le soleil étouffant ses rayons. Elle ne voit pas les mauvais présages qui s'accumulent : elle est totalement hermétique à toute influence extérieur. Jusqu’à... Une douleur surgie brusquement, au niveau de son front en plein milieu de la croix formée par les flèches tatoué, symbole représentant les quatre points cardinaux et qui lui permet de s’ouvrir au magnétisme de la terre. N'importe qui verrait dans cette petite douleur bénigne une simple démangeaison comme on peut en avoir souvent. Mais pour Keshalgër c'est une alerte. Elle revient subitement à elle et là, elle le ressent. Un mauvais pressentiment la saisit, lui tordant les tripes. Lui donne des sueurs froides. Et le duvet sur sa nuque s'hérisse. Keshalgër est assaillie par la peur. Elle se lève de son rocher mais ce soudain effort, après un certain temps quasiment immobile, contrarie son corps et la sorcière a subitement une baisse de tension qui la fait tomber au sol. Le temps que ça vue se stabilise et qu'elle puisse se relever...

C’était trop tard.

Le prime remise pour sa dernière victime était succulente. A peine la bourse en poche que le rustaud s'était engagé dans les bois profonds, à la recherche d'une bonne distraction. Et puis, il paraissait qu'il rôdait sous ces arbres un certain nombre de... curiosités humaines. Ce serait divertissant. Fuyards, ermites défraîchis, drôles aux gueules déglinguées... Et que ne trouva-t-il pas là, assise sur son rocher comme une jolie sirène ? Une délicieuse donzelle à la tignasse blonde ruisselante !
Intéressant ! Bröhn avait bien envie de s'amuser un coup. Il s'apprêta à taquiner un peu la mignonnette mais, en s'approchant, remarqua les tatouages à sa gueule et les étranges ficelles qu'elle tressait. Jean Foutre ! A quelle saligauderie de rituel se livrait-elle là ? Et si rien que le fait de l'avoir croisée lui attirait déjà le mauvais-œil ? Mû par le premier instinct venu, le massif gaillard leva sa crosse et abattit dans le dos de la couillonne un bon coup qui l'étala au sol. Peut-être que cela suffirait à briser le mauvais sort ?

-- Qu'est-c'que tu nous fich'là démone ?! grogna Bröhn. Fous-moi l'camp avec ta mêlasse ou j't'en recolle une ! 'Manquerait plu que tu maudisses ces bois !!

Et deux nouveaux coups de partir dans ses côtes, avant de lui laisser trois seconde de répit pour détaler après l'en avoir décidée de ses poignes.

Sous les coups Keshalgër laisse échappé un bref cris de douleurs. La peur et la colère l’assaillissent. "Il va me tuer!" Elle n'entend pas ce qu'il lui dit. Elle ne pense qu'a ça. La peur de mourir et la rage d'avoir était agressé lui donne une poussé d'adrénaline. La douleurs semble subitement plus supportable. Elle se redresse et lui décroche un violent coup de poing dans l'entrejambe. Elle finit de se relevé et profite du fait qu'il soit sous l'emprise de la douleur pour enrouler ses longs doigts autour du cou de l'homme. Elle commence a serrer, de plus en plus fort. Elle va le tuer, comme ça elle ne mourra pas. Le laisser fuir c'est reporter le problème, elle va en finir ici et maintenant! Keshalgër exulte de rage, elle a un regard mauvais et sont visage est tordue dans une expressions de haine qui est encore plus terrifiante avec ses tatouages qui se déforme.

-Crève, chien!

Elle hurle ses mots, suffisamment fort pour faire s'envoler un petit groupe d'oiseaux non loin. Malheureusement l'homme a un cou épais et elle ne parvient pas a l’étrangler avec suffisamment de force.

Eh bien ça alors ! La grognasse se révélait farouche ! Alors que le colosse s'estimait en position de force, à envoyer quelques coups qui sauraient la décider à déguerpir vite fait, elle parvint à se redresser. A lui jeter un puissant coup de pied dans les parties. Bröhn gueula à faire trembler les environs, avant que de redoubler de fureur. Il empoigna de nouveau la sorcière, la rua au sol. Et cependant elle aussi vit ses forces décuplées - sans doute par la panique. Elle frappait, frappait encore et encore, mordait comme une sauvage ! Bröhn se retrouva avec les mains de la couillonne autour de sa gorge, à la serrer de toute sa hargne. Le truand hurlait. Il n'avait certainement pas l'intention de crever !
Ses coups repartirent de plus belle. Dans l'épuisement qui finirait bien par gagner la donzelle, ses mains allaient manquer de force et l'adversaire alors en profita pour la mordre. Assez profondément pour qu'elle lâcha sa prise. Ses poings alors fusèrent entre les côtes de la sorcière. Il roula sur elle, l'immobilisa de ses jambes serrées autour de sa taille. Il écumait. Ses bras battirent en douloureux aller-retours sur sa victime. Cette fois-ci, Bröhn était bien décidé à la tuer. Ce ne serait qu'une porteuse de mauvais sort en moins dans ce bas monde !

Keshalgër était entrain de perdre, l'affreux est bien plus fort et endurant qu'elle, a force de la frapper elle finit par faiblir et la brute en profita pour la mordre jusqu'au sang. Elle poussa un hurlement de douleur et le lâchât.
L'homme en profita pour prendre le dessus, il était en train de la battre à mort, elle n'arrivait pas à riposter. Des larmes de peur et de douleur couler sur ses joues. Elle allait mourir, elle le savait et cela la terrifiait elle voulait vivre, revoir son frère, tenir encore une fois sa sœur dans ses bras. Elle voulait sa famille. Pourquoi, pourquoi allait t'elle mourir sans les revoir?
Ses sur ses pensées que la magnétiseuse s'évanouit sous les coups.

Sylvère dormait. Ou plutôt, essayait de dormir. Un raffut de tous les diables venait de le réveiller, et quoi que ce fut, les choses ne semblaient pas disposées à se calmer. A son grand damn.

Toujours perché sur les plus hautes d’un arbre, comme à chaque fois qu’il faisait une sieste, bien calé contre le tronc, les jambes croisées, les mains dans les poches pour les tenir au chaud, il regardait les nuages en attendant que le vacarme cesse. Ce qui semblait en mauvaise voie.

- Crève, chien !

Il avait décidé de refermer les yeux - ce ne devrait pas être long - quand ces deux mots furent hurlés. Sylvère rouvrit les yeux. Fronça les sourcils. Jusqu’à preuve du contraire, les animaux ne hurlaient pas. Du moins, pas de cette manière. Alors...

Il se mit debout d’un bond sur sa branche, sans se soucier le moins du monde de se trouver à plusieurs mètres de hauteur. Il n’avait jamais eu le vertige, les choses ne commenceraient pas aujourd’hui.

Et ce fut à cet instant qu’il la vit. Qu’il les vit. A une trentaine de mètres. Keshalgër, aux prises avec… un brigand ? Oh, cela faisait un moment qu’elle était là. Quand il était venu s’installer à son poste d’observation, elle était déjà installée devant son rocher… mais il devait avouer qu’il avait un peu oublié entre-temps.

La sorcière ne semblait pas à son avantage dans le combat. Pour ne pas dire, franchement en mauvaise posture. Et sans réfléchir, il descendit en quelques secondes de son arbre, avec une habileté qu’un acrobate aguerri lui aurait enviée.

Quand il fut à deux mètres du sol, il se laissa tomber et se réceptionna parfaitement plus bas. Il repoussa les pans de son manteau qui le gênait et traversa les cinquante mètres, en prenant le chemin le plus rapide et le plus praticable, le plus vite qu’il put. Il ralentit une dizaine de mètres avant l’altercation. Il ne s’agissait pas d’attirer l’attention avant le temps voulu.

Quand il put de nouveau voir la situation, plus près et à même le sol, cette fois, il constata que la jeune femme ne bougeait plus. Il avala sa salive. Est-ce que … ? Il ne lui semblait pas. Sinon, l’homme ne se serait pas acharné de cette manière sur elle. Les cadavres ne représentaient plus d’intérêt à frapper.

Comme il était hors de question pour lui de se jeter dans la mêlée sans calculer quelque peu, Sylvère prit une vingtaine de secondes supplémentaires pour établir un plan. L’homme était massif, plus que lui, et depuis cinq ans qu’il vivait dans la forêt, s’il lui était arrivé de se battre, il avait toujours préféré éviter les affrontements directs. Sauf qu’il voyait bien que ce gaillard n’était pas du genre à les éviter, lui, et qu’il n’allait pas avoir vraiment le choix.

Il s’avança enfin.
Et jeta pour attirer son attention, ou plutôt, la détourner de la jeune femme.

- Holà, l’ami, fit-il, d’un air faussement détendu. On ne t’a jamais dit que c’était impoli, de frapper une femme à terre ?

Il allait venir à bout de cette maudite bougresse quand soudain un poids attira son attention : quelqu'un qui venait de se jeter à terre - sûrement sautant du haut d'un arbre. L'individu l'interpella. Bröhn réagit d'un grognement puis se retourna vers le gringalet. Sa main gauche resta cependant serrée au collet de la sorcière.

-- T'es qui toi ? J't'ai pas sonné ! C'te gredine était occupée à jeter un maléfice ! Fous l'camp.

Routier depuis maintenant plusieurs années, Bröhn allait et venait. Il n'avait jamais vraiment entendu parler du "roi de la forêt d'Aiguemorte". Ni ne s'y était longuement arrêté. Là où il passait, le colosse pillait, profitait des femmes, parfois mettait le feu pour qu'on ne retrouve pas sa trace. Heureusement, jamais aucun serviteur du Malin ne s'était encore dressé sur son chemin. Mais cette femme avec ses drôles de ficelles et ses tatouages, ça ne sentait pas bon. La main droite de Bröhn alla déjà discrètement serrer le manche de son poignard. Le gringalet allait vite décamper !

L’homme réagit d’un grognement. Oh bien entendu, il n’était guère heureux de se faire déranger en pleine affaire. Mais Sylvère ne comptait pas le laisser asphyxier Keshalgër. Cette dernière ne bougeait plus du tout. Il espérait sincèrement qu’elle n’avait rien de grave et se rassurait en se disant que si la situation était irrémédiable, le balourd ne s’acharnerait pas sur lui ainsi.

Il devait trouver un moyen de le faire desserrer sa prise. Ruser. S’il ne faisait pas le poids physiquement, il avait peut-être une chance de l’embrouiller… Il fit un pas en avant, un autre. Au moins, cela lui permettrait de penser à quelqu’un d’autre qu’à Kalisha pendant quelques instants. Son coeur se serra mais il l’ignora.

- T’es qui toi ?

Sylvère eut un sourire.

- Sylvère d’Aiguemorte, roi de la forêt. Enchanté.

Il prit le temps de s’incliner, bien bas, mais sans le lâcher des yeux. Baisser sa garde, cela reviendrait à le laisser une occasion de le surprendre et il en avait pas l’intention. Il se redressa bien vite et refit quelques pas, en dessinant un cercle autour de lui.

- Tout ce qui se passe dans la forêt me concerne, alors considères que tu m’as sonné, compris, l’ami ? D’autant plus que tu m’as réveillé.

Il eut un sourire froid et ajouta, en venant poser la main sur son arme, en écho au mouvement que l’autre avait eu :

- Et on ne réveille pas un roi.

Le gredin s'approcha. Et se présenta. Roi de la forêt ? B'en voyons ! Si ça le chantait. Bröhn doutait qu'un gringalet de ce genre parvienne réellement à assurer au quotidien le titre qu'il s'octroyait. Il ne savait pas ce que ce gars-là valait comme truand, mais il était sûr que comme cabotin et bouffon il pouvait tenir la dragée haute, à en croise sa révérence. Bröhn souffla par le nez en guise de rire acide. Alors que l'autre continuait de plaisanter et imaginait ainsi endormir sa vigilance, tout en mettant cependant la main à la garde de son arme, le mercenaire voulut profiter de son joli discours et du temps qu'il prenait à se relever pour porter le premier coup. Il dut dans ce but lâcher la gorge de la sorcière - qui était de toute façon inconsciente et hors d'état de nuire pour le moment. Il reviendrait à elle une fois qu'il en aurait fini avec le roitelet.
Bröhn se lança à attaquer dans un grognement, le poing en l'air, portant haut la dague qu'il venait de retirer de sa ceinture. Il se jeta aussi vite qu'il put sur l'adversaire.

[Je te propose qu'on se lance 1 dé 100 chacun sur trois tours Bröhn, pour voir les dégâts qu'il arrive à faire à Sylvère, toi pour voir si tu le neutralises... Et Keshalgër, si tu veux intervenir et tirer aussi pour voir si tu retrouves assez tes esprits pour participer à la rixe, ou si tu reste inconsciente Vendu ?

Dé 100. Quels dégâts Bröhn inflige à Sylvère ?
1-25 = rien du tout
26-50 = un coup léger à la jambe
51-75 = un coup au bras qui tient l'arme
76-100 = un coup assez sérieux pour le mettre à terre]

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'Dé 100' : 58

Spoiler:

Et pour Sylvère ?

De 1 à 25 : Il se débrouille pour ne pas avoir à porter de coups.
De 26 à 50 : Le coup ne porte pas, ou très faiblement.
De 51 à 75 : Il lui donne un coup dans le sternum avec le manche de sa dague, pour lui couper le souffle et le faire reculer.
De 76 à 100 : Il le frappe au bas-ventre.

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'Dé 100' : 87

La brute était musclée. Bien plus que lui. Et pour cause, Sylvère n’avait pas la carrure d’un bagarreur. Il passait sa journée à monter aux arbres et à jouer les acrobates au plus haut perché, non pas à frapper les autres. Cela ne l’intéressait pas. Alors assurément, s’il ne mettait que la force physique en jeu, il n’avait pas le dessus. Mais il était certainement bien plus agile que lui et si les choses venaient à se corser, les branchages représenteraient un appui de taille.

Cependant, les brutes avaient un problème. Un problème de taille. Elles étaient prévisibles. Elles frappaient et discutaient ensuite. Le comble de la barbarie. La civilisation humaine - et il ne parlait certainement pas de ces murs de pierre qui étaient montés et auxquels on accolait le mot ville, c’étaient là deux choses différentes ! - était bien plus évoluée que cela.

Mais parce qu’il y avait quelques animaux comme celui-ci, le cycle de la violence restait campé sur ses positions, solidement ancré dans les mœurs. Et encore... Il avait honte de comparer les animaux à ce brigand-là.

Sylvère continuait de parler. En face de lui, l’homme ne se laissait pas déconcentrer, mais ce n’était pas ce qu’il cherchait à faire. Il voulait l’agacer - et du même coup l’écarter de la jeune femme inconsciente -, et cela fonctionnait à merveille comme en témoignait ce rire acide qu’il souffla.

Comme prévu, il avait profité de la courbette pour attaquer. Le coup atteignit Sylvère au bras. Il répliqua aussitôt d’un rapide coup au bas-ventre suffisamment fort pour le faire reculer, avant de faire lui-même un petit saut en arrière afin de se mettre hors d’atteinte. Il recula, pour éloigner le brigand de la sorcière évanouie. Sans se démonter le moins du monde, il poursuivit ses remarques :

- Tu n’es pas très causant, l’ami. Comment je peux t’appeler tiens ? Tu as bien un petit nom !

Il eut un sourire amusé, se pencha en avant brièvement pour s’appuyer sur ses genoux, comme s’il s’ennuyait et ajouta :

- Alors, qu’est-ce que tu attends pour venir me régler mon compte ? Viens, je suis là ! Allez, tu ne pas me dire que tu as peur de moi !

Pour Keshalgër

1 : Elle reste dans les vapes et a une fracture de la jambe droite
De 2 à 25 : Elle reste dans les vapes
De 26 à 50 : Elle reprend lentement conscience mais n'arrive pas a bouger et est désorienté
De 51 à 75 : Elle reprend conscience et parvient a bouger mais est quand même désorienté
De 76 à 99 : Elle repend conscience, elle parvient a bouger et a réfléchir clairement
100 : Elle reprend conscience et attaque Bröhn dans le dos[/u][/u]

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'Dé 100' : 34

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'Dé 100' : 35

Spoiler:

Dans la rixe, Bröhn ne verra pas que la sorcière commençait à reprendre ses esprits - quoique pour l'instant encore incapable de vraiment intervenir. L'autre brigand venait de le distraire assez pour lui asséner un puissant coup dans le ventre, à lui faire pousser un beuglement sans retenue. Et que ça continuait de fanfaronner ! Son petit nom ?

-- C'est va te faire foutre !! répandit la grosse brute.

Et alors qu'il allait répliquer de son arme, la frappe en plein dans ses tripes commença à porter ses effets : saisi d'une nausée, il tangue d'un pied sur l'autre, voyant flou. Le furieux dut se reprendre. La gerbe lui montait. Le roitelet avait trop bien visé ! Bröhn souhaita lutter et lui fondre dessus, mais ce fut sans compter sur son estomac qui le fit se pencher en avant et répandre son contenu des derniers jours. Quelques secondes durant lesquelles il n'allait pas pouvoir riposter !

Spoiler:

Est-ce que Sylvère l'assomme ?

De 1 à 17 : Bröhn se remet avant qu'il n'ait le temps de tenter quelque chose.
De 18 à 35 : Il n'y arrive pas mais lui porte un nouveau coup.
De 36 à 100 : Il profite de ses nausées pour l'assommer, et y parvient.

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'Dé 100' : 95

Spoiler:

Le malaise fut rédhibitoire : la brute n'eut pas le loisir de retrouver ses moyens que déjà, un coup violent de Sylvère l'assomma. Bröhn s'étala aussi sec dans un dernier grognement et demeurera là, gisant au pied d'un arbre, hors d'état de nuire pour près d'une heure. Il aura cependant laissé une sérieuse blessure au bras du roi de la forêt.

Toutes ces insultes ! Vraiment… Quand une conversation raisonnée pouvait souvent suffire à régler la plupart des problèmes. Mais non, celui-ci préférait beugler et foncer devant. Il était de la trempe de ceux qui frappent et posent des questions ensuite. Et il ne lui avait même pas dit son nom. Tant pis pour lui après tout, s’il ne voulait pas faire la conversation !

Sylvère eut un sourire, toujours penché en avant mains appuyées sur ses cuisses. Il attendait que son adversaire revienne à l’attaque. Alors que ce dernier préparait son prochain coup, un peu à la manière d’un taureau qui s’apprête à charger, il se mit soudainement à vaciller.

Le sourire de Sylvère s’aggrandit. En plein dans le mille !

Quelques secondes, rappelé à l’ordre par son estomac, l’homme vomissait tripes et boyaux sur le sol. Sylvère saisit l’opportunité qui s’offrait. Il abattit la garde de son arme sur la tête du brigand, suffisamment fort pour l’assommer. La brute chuta lourdement et resta étendue là.

Sylvère remit son arme à sa ceinture et s’accroupit aussitôt à côté du corps. Il farfouilla les vêtements et y découvrit quelques pièces qu’il mit aussitôt dans les poches de son manteau, des animaux morts en guise de provisions de viande et quelques armes. Il prit tout en commentant comme si l’autre pouvait l’entendre :

- Ça, c’est pour mes impôts, ça pour avoir agressé les habitants d’Aiguemorte et ça pour m’avoir réveillé.

Il ne put s’empêcher de lui donner un petit coup de pied dans les côtes en se redressant en concluant :

- Et ceci pour m’avoir dit d’aller me faire foutre.

Ensuite, dans l’ordre de ses priorités, il prit le temps de regarder l’état de son bras. Son manteau venait de nouveau d’être déchiré. Il tâta sa blessure, sentit le sang chaud couler ses doigts et les regarda. Il haussa les épaules. Ce ne serait pas la première fois et ce n’était pas si douloureux. Les choses pouvaient attendre, au moins le temps qu’il revienne vers Keshalgër.

Il se retourna vers elle et constatant qu’elle semblait - en partie - revenue à elle, il s’accroupit à côté. Il attrapa sa gourde et remarqua en redressant sa tête pour la faire boire :

- Content de voir que tu es vivante, déclara-t-il. Comment tu te sens ?

Keshalgër recommençais enfin a voir clair, mais elle fut subitement prise de nausée et se tourna sur le coté pour vomir. Son corps entier lui faisais mal et ses sens sont comme engourdit, sa vue est a peux prés revenue mais son ouïe lui fait encore défaut et elle a du mal a organiser ses pensées. Puis une personne s'approcha d'elle. Sylvére. Elle ne se demandait même pas ce qu'il faisais la, elle n'arrive même plus a être surprise elle voit les choses mais ne parvient pas vraiment a les assimilées elle regarde juste dans le vide clignant des yeux de temps a autre. Quand il lui redresse la tête pour la faire boire elle se laisse faire.

Mais petit a petit les choses revienne, d'abord c'est son corps, elle commence a bouger, puis son audition et enfin ses pensées commence a s'éclaircir. Elle comprend petit a petit la situation. Sylvére l'a sauvée. Elle ignore si elle est réellement surprise. Sylvére a prouvé plusieurs fois être un brave type. Mais elle ne l'imaginais pas suffisamment débrouillard pour se débarrasser d'un brigand. Même si au final cela est plutôt logique vu que le "roi" vivait dans cette foret depuis plusieurs années et qu'il était toujours en vie.

Elle voulu le remercier, elle ouvris la bouche pour parler et... Rien pas un mot ni un son ne franchit ses lèvres. Elle ressaya une nouvelle fois mais elle fût incapable de parler. Fatigué et ayant mal partout elle ne s'acharna pas plus, elle verrais ça plus tard, actuellement elle est fatigué, si fatigué...

Keshalgër sombra une nouvelle fois dans l'inconscience, et du sang commence a couler de son nez.

La jeune femme revenait peu à peu à elle. Difficilement, certes, mais elle était bel et bien vivante et là était la seule question qui comptait réellement. Sylvère ne pouvait pas le nier : il était largement soulagé de la voir bouger, même si ce n’était que pour vomir. C’était déjà cela !

La sorcière semblait sonnée. Elle avait échappé belle. Il en avait conscience autant qu’elle-même. S’il ne s’était décidé à bouger ne serait-ce qu’une minute plus tard, il aurait bien pu retrouver seulement son cadavre. Il n’aurait su dire si elle l’avait reconnu dans son état de perdition. Mais il lui semblait que si, alors il lui adressa un sourire, bien qu’elle regardait vaguement le vide, comme si ses prunelles le traversaient.

Il la fit boire, et elle ne réagit pas. Elle laissa simplement l’eau couler sur sa gorge, quelques gouttes glissèrent sur son menton et pour la rincer des quelques restes de vomi, il lui versa le reste sur le bas du visage. Avant d’essuyer avec son manteau.

Il attendit quelques secondes, patiemment, qu’elle ait le temps de reconnecter ses pensées.

Elle ouvrit la bouche, visiblement pour dire quelque chose, mais elle n’y parvint pas. Elle referma les lèvres, refit une tentative, tout aussi vaine. Sylvère eut un sourire amusé, et déclara amicalement en posant une main sur son épaule :

- Tu me remercieras plus tard, quand tu seras en état. Pour le moment, je t’emmène chez notre cher ami le médecin. Tu seras mieux qu’ici pour te remettre.

Mais il avait à peine fini de parler que déjà, elle s’était endormie de nouveau. Alors, sans un mot, il la souleva.