[1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
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[1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Début de soirée
- cachette de Sylvère:
Sylvère était satisfait. Pour plusieurs raisons. La première, c'était l'idée du festin qu'il allait faire en ce soir du premier novembre. Une soirée qui resterait dans sa mémoire pour cette seule raison.
La seconde, et la plus importante, c'était que Cassandre avait joué innocemment pendant plusieurs heures. Comme une vraie enfant. Oublié sa maturité habituelle qui la poussait à être toujours si sérieuse. Et c'était lui qui avait réussi à cela ! A la faire rire...
Sans compter que désormais, elle pourrait aller se recueillir sur la tombe de sa mère autant de fois qu'elle le souhaiterait : la mère de famille se montrerait forcément compréhensive pour lui en laisser l'accès libre. La petite avait d'ailleurs elle-même reconnu que pour une fois, Sylvère avait bien fait de la pousser à prendre ce risque.
Le trajet retour fut donc court et il se fit dans le silence, puisqu'ils avaient été occupé tous les deux à manger la tranche de jambon que Sylvère avait partagé en deux, en la déchirant avec les doigts. Il avait les mains sales, de la terre et de la mousse sous les ongles, mais peu importe. Il s'était régalé.
En arrivant à l'orée de la forêt, il eut un sourire impatient. Loin de caler son appétit – et sa gourmandise, il fallait se le dire -, le jambon et les biscuits l'avait plutôt ouvert. Une sorte d'entrée avant le plat de résistance.
Il fit signe à Cassandre de le suivre et il quitta le chemin pour couper parmi les fourrés. Enjambant branches tombées, ronces rampant au sol et feuilles mortes, il avançait sans une hésitation parmi tout cela. Il lui fallut que quelques minutes pour atteindre l'arbre qu'il cherchait. C'était un immense chêne, au tronc creux par il ne savait quel miracle. C'était un trou suffisament grand pour lui permettre de s'en servir comme cachette et comme réserve supplémentaire. Il pouvait même presque s'y tenir debout.
Il entra et farfouilla à l'intérieur. Il ressortit victorieux avec le lapin qu'il avait récupéré dans ses collets, en le tenant par les oreilles. Il posa la panier au sol, le lapin à côté et s'installa sur une tronc d'arbre, qu'il avait poussé ici l'année dernière.
Il attrapa son couteau et sans la moindre hésitation, s'apprêta à dépecer le lapin. Il entailla le pelage d'un geste rapide.
- Tu veux bien m'aider ? Il faut ramasser des branches pour allumer feu... Normalement, tu peux regarder, il doit rester quelques brindilles à l'intérieur. J'avais fait des réserves.
Il désigna avec la pointe de son couteau l'intérieur du tronc de l'arbre avec un sourire.
- Ensuite, il faudra allumer un feu et le faire cuire. Et nous le partagerons, comme prévu. Le programme te plaît, Cassy ?
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
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Multi-comptes ? : Alduis de Fromart / Victor Millard
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Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Cassandre revenait avec joie dans la forêt en gambadant d'un pas léger aux côtés de Sylvère. Elle se mit à le dépasser et grimpa sur un tronc d'arbre couché au sol.
"Attention, tout le monde, la princesse d'Aiguemorte est de retour !"
Elle sauta presque aussitôt de l'autre côté et courut vers le ruisseau proche pour sautiller dans l'eau, indifférente aux éclaboussures sur le bas de sa robe, et s'amusa à arroser Sylvère.
"Votre Majesté, vous aviez oublié de prendre votre bain !"
Cassandre rit du tour puis se dépêcha de prendre la fuite. Elle avança en se cachant dans les buissons et en cherchant les recoins où seule sa petite taille pouvait se faufiler. Sylvère était alors bien attrapé !
"YS est trop grand ! Trop grand ! Trop grand !"
Elle faillit presque s'étouffer tant elle riait en chantonnant cette petite comptine. La fillette s'amusa ainsi à le suivre au travers des ronces tout en continuant à le provoquer gentiment puis à se tapir dans une petite cachette. Elle le vit ensuite approcher d'un arbre creux que Sylvère présenta comme son repaire. Un sourire émerveillé irradia son visage. Elle oublia la prudence et accourut.
"Ah ! C'est ton château alors ? Tous les Rois ont un châteaux, pas vrai ?"
Sylvère s’attelait à présent à la préparation d'un lapin pour leur dîner et lui demandait d'allumer le feu. Immédiatement, Cassandre entra dans le repaire et ressortit avec les brindilles. La fillette les étala dans un coin, loin de toute végétation, et les entoura de pierres afin que le feu ne se propage pas. Elle fit jaillir sans mal les flammes, habituée depuis de longues années à allumer les cheminées du Lupanar.
"Il va être trop bon ce lapin ! Il y en a longtemps j'en ai pas mangé ! Quand j'étais avec ma famille ? Non... Non, j'en ai mangé une fois quand je vivais dans les rues. Un de mes amis faisait de la contrebande et il braconnait aussi. Alors il nous ramenait souvent un lapin ou même un faisan !"
Cassandre parlait avec une certaine joie de ses deux années vécues dans la rue, entièrement dépouillée, où elle ne savait jamais de quoi demain serait faire. Mais elle était libre alors.
"Attention, tout le monde, la princesse d'Aiguemorte est de retour !"
Elle sauta presque aussitôt de l'autre côté et courut vers le ruisseau proche pour sautiller dans l'eau, indifférente aux éclaboussures sur le bas de sa robe, et s'amusa à arroser Sylvère.
"Votre Majesté, vous aviez oublié de prendre votre bain !"
Cassandre rit du tour puis se dépêcha de prendre la fuite. Elle avança en se cachant dans les buissons et en cherchant les recoins où seule sa petite taille pouvait se faufiler. Sylvère était alors bien attrapé !
"YS est trop grand ! Trop grand ! Trop grand !"
Elle faillit presque s'étouffer tant elle riait en chantonnant cette petite comptine. La fillette s'amusa ainsi à le suivre au travers des ronces tout en continuant à le provoquer gentiment puis à se tapir dans une petite cachette. Elle le vit ensuite approcher d'un arbre creux que Sylvère présenta comme son repaire. Un sourire émerveillé irradia son visage. Elle oublia la prudence et accourut.
"Ah ! C'est ton château alors ? Tous les Rois ont un châteaux, pas vrai ?"
Sylvère s’attelait à présent à la préparation d'un lapin pour leur dîner et lui demandait d'allumer le feu. Immédiatement, Cassandre entra dans le repaire et ressortit avec les brindilles. La fillette les étala dans un coin, loin de toute végétation, et les entoura de pierres afin que le feu ne se propage pas. Elle fit jaillir sans mal les flammes, habituée depuis de longues années à allumer les cheminées du Lupanar.
"Il va être trop bon ce lapin ! Il y en a longtemps j'en ai pas mangé ! Quand j'étais avec ma famille ? Non... Non, j'en ai mangé une fois quand je vivais dans les rues. Un de mes amis faisait de la contrebande et il braconnait aussi. Alors il nous ramenait souvent un lapin ou même un faisan !"
Cassandre parlait avec une certaine joie de ses deux années vécues dans la rue, entièrement dépouillée, où elle ne savait jamais de quoi demain serait faire. Mais elle était libre alors.
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Sylvère regarda Cassandre le doubler avec un air attendri et monter sur un tronc d'arbre. Et tandis qu'elle lançait un appel général à la forêt pour la prévenir de son retour, il s'inclina devant elle avec un sourire :
- Je suis sûr que tous les sujets de cette forêt attendaient ton retour avec impatience !
Aussitôt cela dit, elle sauta à terre de l'autre côté et se précipita vers le ruisseau qui coulait paisiblement, pour y sauter. Elle ne se soucia pas de sa robe qui en fut immédiatement mouillée – et salie par la boue. Il arrivait à son niveau quand elle s'amusa à l'éclabousser joyeusement.
- Eh, dis donc, demoiselle !, fit-il mine de s'offusquer. Ce n'est pas parce que je vis dans la forêt que je suis crado, je me suis baigné hier ! Je peux même dire que l'eau n'était pas bien chaude.
Il lui tira la langue sur ces paroles. S'ils avaient été en période estivale, il l'aurait poussée dans l'eau sans hésitation. Autant dire qu'elle avait de la chance que la saison ne le permette pas ! Il ne prendrait pas le risque qu'elle attrape froid en ce début de mois de novembre parce que ses vêtements étaient mouillés. De toute manière, elle ne lui en aurait pas laissé le temps vu la vitesse à laquelle elle sortit du cours d'eau pour fuir et se faufiler ça et là. Partout où il ne pouvait pas la suivre.
Mais il allait essayer malgré tout.
Pendant ce temps, Cassandre chantonnait. Elle riait tellement qu'elle avait presque du mal à reprendre son souffle. Tout en continuant leur chemin, elle continuait de le provoquer, puis de filer hors d'atteinte avant qu'il ne puisse la toucher. Pourtant, quand ils furent arrivés à destination, elle en oublia le jeu et revint à côté de lui. Il en profita alors pour bondir et l'attraper, alors qu'elle ne s'y attendait plus.
Il eut un sourire victorieux :
- Je finis toujours par réussir, tu vois !
Puis, il se redressa et jeta un oeil au tronc d'arbre creux pour réfléchir. Avant de finalement répondre avec un sourire complice :
- Une partie de mon château, en tout cas ! Tu aimes ? Ça pourrait être le tien, si tu veux. Il faut qu'une princesse ait un château aussi !
Comme le trajet de retour lui avait creusé l'appétit et l'odeur alléchante du beurre et du jambon dans le petit panier lui mettait l'eau à la bouche, il ne perdit pas de temps à commencer la préparation de leur festin royal. Tandis qu'il finissait de dépecer le lapin – c'était loin d'être la première fois qu'il le faisait, et il allait vite – Cassandre s'occupa du feu comme il le lui avait demandé.
Elle entoura le tas de brindilles par des pierres, à plusieurs mètres de la végétation, et fit partir le feu sans difficulté. Sylvère lui adressa un regard impressionné : il ne s'était pas attendu à ce que ce soit plus rapide. Il termina de préparer l'animal en quelques gestes. Il n'était pas très gros mais ils ne s'en régaleraient pas moins.
Quand il fut prêt, il le plaça au-dessus du feu. Il s'assura que son installation tenait correctement puis se rassit sur son tronc d'arbre et laissa son regard se perdre dans les flammes quelques secondes avant de relever les yeux vers Cassandre :
- Allez, raconte-moi ! Tu avais des amis dans la rue ?
- Je suis sûr que tous les sujets de cette forêt attendaient ton retour avec impatience !
Aussitôt cela dit, elle sauta à terre de l'autre côté et se précipita vers le ruisseau qui coulait paisiblement, pour y sauter. Elle ne se soucia pas de sa robe qui en fut immédiatement mouillée – et salie par la boue. Il arrivait à son niveau quand elle s'amusa à l'éclabousser joyeusement.
- Eh, dis donc, demoiselle !, fit-il mine de s'offusquer. Ce n'est pas parce que je vis dans la forêt que je suis crado, je me suis baigné hier ! Je peux même dire que l'eau n'était pas bien chaude.
Il lui tira la langue sur ces paroles. S'ils avaient été en période estivale, il l'aurait poussée dans l'eau sans hésitation. Autant dire qu'elle avait de la chance que la saison ne le permette pas ! Il ne prendrait pas le risque qu'elle attrape froid en ce début de mois de novembre parce que ses vêtements étaient mouillés. De toute manière, elle ne lui en aurait pas laissé le temps vu la vitesse à laquelle elle sortit du cours d'eau pour fuir et se faufiler ça et là. Partout où il ne pouvait pas la suivre.
Mais il allait essayer malgré tout.
Pendant ce temps, Cassandre chantonnait. Elle riait tellement qu'elle avait presque du mal à reprendre son souffle. Tout en continuant leur chemin, elle continuait de le provoquer, puis de filer hors d'atteinte avant qu'il ne puisse la toucher. Pourtant, quand ils furent arrivés à destination, elle en oublia le jeu et revint à côté de lui. Il en profita alors pour bondir et l'attraper, alors qu'elle ne s'y attendait plus.
Il eut un sourire victorieux :
- Je finis toujours par réussir, tu vois !
Puis, il se redressa et jeta un oeil au tronc d'arbre creux pour réfléchir. Avant de finalement répondre avec un sourire complice :
- Une partie de mon château, en tout cas ! Tu aimes ? Ça pourrait être le tien, si tu veux. Il faut qu'une princesse ait un château aussi !
Comme le trajet de retour lui avait creusé l'appétit et l'odeur alléchante du beurre et du jambon dans le petit panier lui mettait l'eau à la bouche, il ne perdit pas de temps à commencer la préparation de leur festin royal. Tandis qu'il finissait de dépecer le lapin – c'était loin d'être la première fois qu'il le faisait, et il allait vite – Cassandre s'occupa du feu comme il le lui avait demandé.
Elle entoura le tas de brindilles par des pierres, à plusieurs mètres de la végétation, et fit partir le feu sans difficulté. Sylvère lui adressa un regard impressionné : il ne s'était pas attendu à ce que ce soit plus rapide. Il termina de préparer l'animal en quelques gestes. Il n'était pas très gros mais ils ne s'en régaleraient pas moins.
Quand il fut prêt, il le plaça au-dessus du feu. Il s'assura que son installation tenait correctement puis se rassit sur son tronc d'arbre et laissa son regard se perdre dans les flammes quelques secondes avant de relever les yeux vers Cassandre :
- Allez, raconte-moi ! Tu avais des amis dans la rue ?
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Cassandre s'était bien amusée à jouer dans la forêt et à marquer Sylvère. Elle avait senti un instant qu'il aurait pu la pousser dans le ruisseau. Mais on approchait de l'hiver, alors il n'avait pas osé. Cela ne l'aurait pas dérangé. Elle ne craignait pas du tout le froid. Et puis, de toute façon, maintenant si elle tombait, le gentil Hyriel la soignerait. Elle n'avait vraiment plus aucune raison d'avoir peur.
Lorsqu'ils arrivèrent à la cachette, Sylvère profita pour l’attraper. Elle grimaça d'avoir baissé la garde puis une idée lui vint aussitôt alors qu'un sourire narquois. Croisant les bras à l'arrière de al tête, elle répondit :
"T'as pas compris ? le jeu se finit quand on arrive à chemin. Vraiment, Ys, tu penses à rien !"
Cassandre rit en s'écartant.
"Et puis, je suis la Princesse d'Aiguemorte, tu te souviens ? Et les princesses, c'est elles qui fixent les règles des jeux !"
Elle s'esclaffa gaiement, satisfaite de piéger son grand frère.Elle contempla à nouveau l'arbre creux puis entendit que ça pourrait être le sien de château. La fillette se mit à sautiller d'excitation.
"C'est vrai ? C'est vrai ? Ce serait à moi ici ? Ce serait trop bien !"
Tout en préparant le feu, Cassandre songeait à cette cachette que Sylvère lui offrait, toute excitée. Elle aurait aimé la montrer à Grace, jouer ici avec elle, mais ce serait dangereux. Sa petite sœur était encore jeune pour venir s'amuser dans la forêt. L'an prochain peut-être ? C'était long ! Trop long !
Lorsque le feu pris, Sylvère s'approcha pour faire cuire le lapin. Lui aussi avait travaillé vite pour le dépecer. Elle l'entendit alors l'interroger sur sa vie dans les rues et ses amis. un sourire nostalgique se peignit sur son visage. Cassandre aimait se rappeler de cette période insouciante et finalement très heureuse.
"Nous étions une petite bande. J'étais la benjamine et la dernière du groupe. C'est Benoit, un garçon qui a deux ans de plus que moi, qui m'a trouvé alors je ne savais pas quoi faire. Il m'a donné les premiers conseils pour survivre dans la rue et m'a présenté au groupe. Il vivait depuis trois ans comme ça. Volontairement. il s'est enfui de sa famille en voyant que ses parents étaient trop pauvres et se disait que ce serait mieux pour ses frères et sœurs qu'il y ait une bouche de moins à nourrir. "
Elle marqua une petite pause, bercée par les images de Benoit qui lui apprenait à mendier devant l'église, ce qui l'avait beaucoup rebuté au début.
"Puis, il y avait Renaud. Renaud... Tu sais quoi ? lui, il était noble. Mais quand il était petit, vers six ans, il a une accident dans les escaliers et sa jambe s'est cassée et mal remise. Il boitait. Les médecins ont dit que ça guérirait pas. alors son père... Son père a pas voulu garder un enfant infirme, que c'était une honte.. Ce genre de conneries débiles ! Alors il l'a placé à l'Hôpital Général ? tu connais ? C'est un endroit horrible ! Quand Renaud en parlé, c'était des histoires effrayantes ! Et en plus, il boitait pas tant que ça, dès fois, je l'ai vu courir. Renaud, il s'est évadé de l'hôpital et il refuse d'y retourner ! Devant les églises, il exagérait sans cesse sa boiterie ou prenait des béquilles qui lui servait pas ! Dès fois, on faisait des concours de celui qui était le plus infirme et on finissait par pousser des cris de souffrances de plus en plus forts ! Alors le curé venait voir et là, comme par magie, les fidèles nous voyaient partir en courant ! C'était drôle !"
Cassandre eut un fou rire de repenser à tous ces moments de complicité.
"Et puis, le reste du temps, on jouait dans les rues, on s'amusait à prendre possession des bâtiments abandonnés, on s'amusait à grimper sur les toits ou les murs... c'était vraiment rigolo ! Sinon, lui, il poussait même la témérité à narguer les soldats devant la prévôté ou ceux en patrouille. il était stupide, Simon ! Sinon..."
Sa voix se serra en évoquant le dernier membre de al bande et pas des moindres. En y repensant, il avait des ressemblantes avec son grand frère actuel.
"Simon était u garçon de quinze ans quand je l'ai rencontré pour la première fois. C'était notre aîné. il s'arrangeait toujours pour nous protéger mais nous laissait régulièrement seuls. il savait qu'on savait se débrouiller. Pendant ce temps, il allait dans la forêt poser des collets et nous ramenait ensuite du gibier. il faisait aussi de la contrebande. il avait souvent plein d'argent quand il avait revendu ses marchandises et nous achetait alors des friandises ou même des jouets ! Simon..."
Elle eut un long soupir avant de poursuivre et fixa Sylvère d'un regard mélancolique.
"Simon est mort. Un jour où il a fait une de ses gamineries à narguer trois soldats en patrouille. sauf que cette fois, il s'est fait prendre. Il n'avait pas de preuve mais savait qu'il faisait du trafic. Simon savait qu'ils ne le relâcheraient, que s'ils n'avaient pas assez d'éléments, il serait asservi. Alors, il a avoué. Il a absolument tout avoué sur ses activités. Il n'y a que le nom de ses complices qu'il a gardé secret.Alors, il a été condamné à mort. A être pendu. Et tu sais quoi ? le jour de l’exécution, Simon s'est avancé sans paraitre effrayé. il observait le bourreau et la foule avec ce même regard joueur qu'il a toujours et une fois la corde au cou, il a éclaté de rire. Pas d'un rire triste. un rire joyeux. un véritable rire joyeux."
Cassandre fixa à nouveau Sylvère et eut un léger rire.
"Je suis sûre que toi aussi tu riras s'il vient le moment où tu devrais monter sur l’échafaud... Tu ressembles beaucoup à Simon. Vous êtes aussi gamins et insouciants, l'un et l'autre. Tu sais quoi ? C'est peut-être pour ça que je veux te protéger et d’essayer de t'apprendre la prudence. A l'époque, je ne comprenais pas. J'étais petite. Je trouvais Simon drôle et je l'encourageais même à commettre ces imprudences. Je riais quand il racontait ses provocations aux soldats. Si j'avais pu le gronder, comme je fais avec toi, il serait peut-être encore en vie ?"
Lorsqu'ils arrivèrent à la cachette, Sylvère profita pour l’attraper. Elle grimaça d'avoir baissé la garde puis une idée lui vint aussitôt alors qu'un sourire narquois. Croisant les bras à l'arrière de al tête, elle répondit :
"T'as pas compris ? le jeu se finit quand on arrive à chemin. Vraiment, Ys, tu penses à rien !"
Cassandre rit en s'écartant.
"Et puis, je suis la Princesse d'Aiguemorte, tu te souviens ? Et les princesses, c'est elles qui fixent les règles des jeux !"
Elle s'esclaffa gaiement, satisfaite de piéger son grand frère.Elle contempla à nouveau l'arbre creux puis entendit que ça pourrait être le sien de château. La fillette se mit à sautiller d'excitation.
"C'est vrai ? C'est vrai ? Ce serait à moi ici ? Ce serait trop bien !"
Tout en préparant le feu, Cassandre songeait à cette cachette que Sylvère lui offrait, toute excitée. Elle aurait aimé la montrer à Grace, jouer ici avec elle, mais ce serait dangereux. Sa petite sœur était encore jeune pour venir s'amuser dans la forêt. L'an prochain peut-être ? C'était long ! Trop long !
Lorsque le feu pris, Sylvère s'approcha pour faire cuire le lapin. Lui aussi avait travaillé vite pour le dépecer. Elle l'entendit alors l'interroger sur sa vie dans les rues et ses amis. un sourire nostalgique se peignit sur son visage. Cassandre aimait se rappeler de cette période insouciante et finalement très heureuse.
"Nous étions une petite bande. J'étais la benjamine et la dernière du groupe. C'est Benoit, un garçon qui a deux ans de plus que moi, qui m'a trouvé alors je ne savais pas quoi faire. Il m'a donné les premiers conseils pour survivre dans la rue et m'a présenté au groupe. Il vivait depuis trois ans comme ça. Volontairement. il s'est enfui de sa famille en voyant que ses parents étaient trop pauvres et se disait que ce serait mieux pour ses frères et sœurs qu'il y ait une bouche de moins à nourrir. "
Elle marqua une petite pause, bercée par les images de Benoit qui lui apprenait à mendier devant l'église, ce qui l'avait beaucoup rebuté au début.
"Puis, il y avait Renaud. Renaud... Tu sais quoi ? lui, il était noble. Mais quand il était petit, vers six ans, il a une accident dans les escaliers et sa jambe s'est cassée et mal remise. Il boitait. Les médecins ont dit que ça guérirait pas. alors son père... Son père a pas voulu garder un enfant infirme, que c'était une honte.. Ce genre de conneries débiles ! Alors il l'a placé à l'Hôpital Général ? tu connais ? C'est un endroit horrible ! Quand Renaud en parlé, c'était des histoires effrayantes ! Et en plus, il boitait pas tant que ça, dès fois, je l'ai vu courir. Renaud, il s'est évadé de l'hôpital et il refuse d'y retourner ! Devant les églises, il exagérait sans cesse sa boiterie ou prenait des béquilles qui lui servait pas ! Dès fois, on faisait des concours de celui qui était le plus infirme et on finissait par pousser des cris de souffrances de plus en plus forts ! Alors le curé venait voir et là, comme par magie, les fidèles nous voyaient partir en courant ! C'était drôle !"
Cassandre eut un fou rire de repenser à tous ces moments de complicité.
"Et puis, le reste du temps, on jouait dans les rues, on s'amusait à prendre possession des bâtiments abandonnés, on s'amusait à grimper sur les toits ou les murs... c'était vraiment rigolo ! Sinon, lui, il poussait même la témérité à narguer les soldats devant la prévôté ou ceux en patrouille. il était stupide, Simon ! Sinon..."
Sa voix se serra en évoquant le dernier membre de al bande et pas des moindres. En y repensant, il avait des ressemblantes avec son grand frère actuel.
"Simon était u garçon de quinze ans quand je l'ai rencontré pour la première fois. C'était notre aîné. il s'arrangeait toujours pour nous protéger mais nous laissait régulièrement seuls. il savait qu'on savait se débrouiller. Pendant ce temps, il allait dans la forêt poser des collets et nous ramenait ensuite du gibier. il faisait aussi de la contrebande. il avait souvent plein d'argent quand il avait revendu ses marchandises et nous achetait alors des friandises ou même des jouets ! Simon..."
Elle eut un long soupir avant de poursuivre et fixa Sylvère d'un regard mélancolique.
"Simon est mort. Un jour où il a fait une de ses gamineries à narguer trois soldats en patrouille. sauf que cette fois, il s'est fait prendre. Il n'avait pas de preuve mais savait qu'il faisait du trafic. Simon savait qu'ils ne le relâcheraient, que s'ils n'avaient pas assez d'éléments, il serait asservi. Alors, il a avoué. Il a absolument tout avoué sur ses activités. Il n'y a que le nom de ses complices qu'il a gardé secret.Alors, il a été condamné à mort. A être pendu. Et tu sais quoi ? le jour de l’exécution, Simon s'est avancé sans paraitre effrayé. il observait le bourreau et la foule avec ce même regard joueur qu'il a toujours et une fois la corde au cou, il a éclaté de rire. Pas d'un rire triste. un rire joyeux. un véritable rire joyeux."
Cassandre fixa à nouveau Sylvère et eut un léger rire.
"Je suis sûre que toi aussi tu riras s'il vient le moment où tu devrais monter sur l’échafaud... Tu ressembles beaucoup à Simon. Vous êtes aussi gamins et insouciants, l'un et l'autre. Tu sais quoi ? C'est peut-être pour ça que je veux te protéger et d’essayer de t'apprendre la prudence. A l'époque, je ne comprenais pas. J'étais petite. Je trouvais Simon drôle et je l'encourageais même à commettre ces imprudences. Je riais quand il racontait ses provocations aux soldats. Si j'avais pu le gronder, comme je fais avec toi, il serait peut-être encore en vie ?"
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Sylvère s'était amusé de la grimace déçue de Cassandre et il avait dû se retenir de faire un commentaire sur son comportement de mauvaise joueuse. Il finirait bien par le lui faire passer cette envie de gagner systématiquement. Le plaisir du jeu, c'était aussi de perdre et puis, maintenant qu'il était parvenu à la faire jouer insouciamment, l'épreuve serait peut-être plus facile. Il remarqua finalement en haussant des épaules :
- Oh, mais les princesses ne décident pas tout, jeune fille !
Il lui tira la langue, et reprit aussitôt :
- Et bien sûr que c'est vrai. Si tu veux, cet endroit peut devenir ton château de princesse.
Il ne s'était pas attendu à ce que cela lui fasse si plaisir. À voir ses yeux pétiller, on aurait pu croire qu'il venait de lui offrir un véritable palace. Ce n'était jamais qu'un tronc d'arbre creux !
Puis vint le moment où le lapin cuisait doucement au-dessus du feu et que son odeur se répandait progressivement autour d'eux, pour châtouiller leurs narines. Cassandre avait raison : ce lapin allait être délicieux. Assis ici, entourant le feu, Sylvère n'aurait échangé sa place pour rien au monde. Il écoutait Cassandre partager cette période de sa vie, étrangement heureuse quand on la mettait en parallèle avec le reste.
Elle lui parla de Benoît et de Renaud. Sylvère écoutait attentivement chaque mot qui sortait de sa bouche. Il avait remonté ses genoux contre son torse et appuyé son menton dessus. Il l'avait fait de telle manière que son vieux manteau le recouvrait presque en entier. Et tandis qu'elle parlait, il la regardait, admiratif, et ne cessait de se répéter à quel point il était fier d'être son grand frère.
Ce qui attira le plus son attention fut la partie sur le dénommé Simon. Cela ne fit que s'accroître quand elle évoqua les sorties régulières de ce dernier en forêt, pour braconner. Il ne put s'empêcher d'intervenir quand il eut fait le lien :
- Ah ! Mais c'est lui qui piquait mes lapins à chaque fois qu'il venait relever ses collets. Je me souviens que quand je laissais des prises là en attendant le soir, elles disparaissaient... Ce garçon disait s'appeler Simon, oui.
Sylvère ne l'avait pas connu plus que cela, malgré ses nombreuses visites dans la forêt. Néanmoins, il l'avait apprécié, rien que pour avoir fait la course avec lui vers la cime des arbres. Un duel que Sylvère avait remporté, à sa plus grande fierté.
C'était amusant, et surprenant, de se dire que Cassandre le connaissait aussi et qu'elle avait partagé sa vie vagabonde avec lui auparavant. Elle avait été entre de bonnes mains.
Ses dernières paroles touchèrent Sylvère en plein coeur. Il se redressa spontanément et passa de l'autre côté du feu pour s'asseoir à côté d'elle. Il garda un moment le silence, cherchant comment il allait lui répondre. Finalement, il demanda :
- Tu n'as pas froid ?
L'air était devenu plus frais, il s'en rendait compte. Alors, tout naturellement, il ouvrit son manteau et lui proposa :
- Viens. Tu auras plus chaud là.
Et quand elle fut blottie tout contre lui, il l'entoura de son bras et commença, sans lâcher les flammes des yeux :
- C'est vrai, tu as raison. Le jour viendra où ce sera mon tour de monter sur l'échafaud, et ce jour-là, je rirai. Mais je pleurerai aussi, au fond de moi, parce que tu me manqueras beaucoup.
Mais il soupira. Ce qu'il voulait vraiment lui dire, le plus important à ses yeux, c'était la suite. Il resserra son étreinte autour de son épaule :
- Cassandre, ma belle... Je suis très touché que tu veuilles ainsi veiller sur moi et me protéger, mais... ce n'est pas à toi de le faire. Ce n'est pas ta responsabilité, tu n'as pas à porter ce poids sur tes épaules. Tu n'es pas obligée de faire ça, ce n'est pas ton devoir. Mais surtout... surtout, il faut que tu saches quelque chose.
Il se tut une seconde.
- Ce n'est pas ta faute. Tu le sais, ça ? Si Simon est mort, tu n'y es pour rien. Et si un jour, pour une raison ou une autre, je me fais prendre aussi, ce ne sera pas plus ta faute. Peut être qu'il serait encore en vie si tu l'avais grondé, mais peut-être pas, on ne peut pas savoir. Tu n'as rien à te reprocher, d'accord ? Tu me promets ?
Il se retourna brièvement vers elle pour s'assurer de cela. Là, les yeux dans les yeux, il ajouta :
- Dans la vie, il faut être optimiste, c'est important. Il y a toujours des raisons de s'apitoyer sur son sort ou de détester les autres. Mais la haine entraîne en retour de la haine.
Il continuait, sans faire des pauses de plus de quelques secondes, son discours :
- Si j'étais pessimiste, je trouverais qu'il fait froid, que je ne serais jamais rien d'autre qu'un vaurien et que demain pourrait être ma dernière journée. Je pourrais, puisque tout est vrai. Mais je préfère me dire que cette année, l'hiver s'annonce doux. Que si on peut trouver un moins que rien, alors c'est que rien vaut déjà quelque chose et qu'on peut tous devenir des gens meilleurs à tous âge de la vie. Et que chaque jour que je passe ici est un jour de plus de gagné sur la mort. Est-ce que tu comprends ?
Il eut un large sourire et demanda alors, en se tournant de nouveau vers elle :
- Allez, à ton tour. Essaye, tu vas voir, c'est facile. Dis-moi trois choses qui t'ont rendue heureuse aujourd'hui.
- Oh, mais les princesses ne décident pas tout, jeune fille !
Il lui tira la langue, et reprit aussitôt :
- Et bien sûr que c'est vrai. Si tu veux, cet endroit peut devenir ton château de princesse.
Il ne s'était pas attendu à ce que cela lui fasse si plaisir. À voir ses yeux pétiller, on aurait pu croire qu'il venait de lui offrir un véritable palace. Ce n'était jamais qu'un tronc d'arbre creux !
Puis vint le moment où le lapin cuisait doucement au-dessus du feu et que son odeur se répandait progressivement autour d'eux, pour châtouiller leurs narines. Cassandre avait raison : ce lapin allait être délicieux. Assis ici, entourant le feu, Sylvère n'aurait échangé sa place pour rien au monde. Il écoutait Cassandre partager cette période de sa vie, étrangement heureuse quand on la mettait en parallèle avec le reste.
Elle lui parla de Benoît et de Renaud. Sylvère écoutait attentivement chaque mot qui sortait de sa bouche. Il avait remonté ses genoux contre son torse et appuyé son menton dessus. Il l'avait fait de telle manière que son vieux manteau le recouvrait presque en entier. Et tandis qu'elle parlait, il la regardait, admiratif, et ne cessait de se répéter à quel point il était fier d'être son grand frère.
Ce qui attira le plus son attention fut la partie sur le dénommé Simon. Cela ne fit que s'accroître quand elle évoqua les sorties régulières de ce dernier en forêt, pour braconner. Il ne put s'empêcher d'intervenir quand il eut fait le lien :
- Ah ! Mais c'est lui qui piquait mes lapins à chaque fois qu'il venait relever ses collets. Je me souviens que quand je laissais des prises là en attendant le soir, elles disparaissaient... Ce garçon disait s'appeler Simon, oui.
Sylvère ne l'avait pas connu plus que cela, malgré ses nombreuses visites dans la forêt. Néanmoins, il l'avait apprécié, rien que pour avoir fait la course avec lui vers la cime des arbres. Un duel que Sylvère avait remporté, à sa plus grande fierté.
C'était amusant, et surprenant, de se dire que Cassandre le connaissait aussi et qu'elle avait partagé sa vie vagabonde avec lui auparavant. Elle avait été entre de bonnes mains.
Ses dernières paroles touchèrent Sylvère en plein coeur. Il se redressa spontanément et passa de l'autre côté du feu pour s'asseoir à côté d'elle. Il garda un moment le silence, cherchant comment il allait lui répondre. Finalement, il demanda :
- Tu n'as pas froid ?
L'air était devenu plus frais, il s'en rendait compte. Alors, tout naturellement, il ouvrit son manteau et lui proposa :
- Viens. Tu auras plus chaud là.
Et quand elle fut blottie tout contre lui, il l'entoura de son bras et commença, sans lâcher les flammes des yeux :
- C'est vrai, tu as raison. Le jour viendra où ce sera mon tour de monter sur l'échafaud, et ce jour-là, je rirai. Mais je pleurerai aussi, au fond de moi, parce que tu me manqueras beaucoup.
Mais il soupira. Ce qu'il voulait vraiment lui dire, le plus important à ses yeux, c'était la suite. Il resserra son étreinte autour de son épaule :
- Cassandre, ma belle... Je suis très touché que tu veuilles ainsi veiller sur moi et me protéger, mais... ce n'est pas à toi de le faire. Ce n'est pas ta responsabilité, tu n'as pas à porter ce poids sur tes épaules. Tu n'es pas obligée de faire ça, ce n'est pas ton devoir. Mais surtout... surtout, il faut que tu saches quelque chose.
Il se tut une seconde.
- Ce n'est pas ta faute. Tu le sais, ça ? Si Simon est mort, tu n'y es pour rien. Et si un jour, pour une raison ou une autre, je me fais prendre aussi, ce ne sera pas plus ta faute. Peut être qu'il serait encore en vie si tu l'avais grondé, mais peut-être pas, on ne peut pas savoir. Tu n'as rien à te reprocher, d'accord ? Tu me promets ?
Il se retourna brièvement vers elle pour s'assurer de cela. Là, les yeux dans les yeux, il ajouta :
- Dans la vie, il faut être optimiste, c'est important. Il y a toujours des raisons de s'apitoyer sur son sort ou de détester les autres. Mais la haine entraîne en retour de la haine.
Il continuait, sans faire des pauses de plus de quelques secondes, son discours :
- Si j'étais pessimiste, je trouverais qu'il fait froid, que je ne serais jamais rien d'autre qu'un vaurien et que demain pourrait être ma dernière journée. Je pourrais, puisque tout est vrai. Mais je préfère me dire que cette année, l'hiver s'annonce doux. Que si on peut trouver un moins que rien, alors c'est que rien vaut déjà quelque chose et qu'on peut tous devenir des gens meilleurs à tous âge de la vie. Et que chaque jour que je passe ici est un jour de plus de gagné sur la mort. Est-ce que tu comprends ?
Il eut un large sourire et demanda alors, en se tournant de nouveau vers elle :
- Allez, à ton tour. Essaye, tu vas voir, c'est facile. Dis-moi trois choses qui t'ont rendue heureuse aujourd'hui.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Cassandre ne perdit pas son insolence suite à la remarque de Sylvère. Elle réfléchit un instant puis enchaina presque aussitôt avec naturel :
"Oui, mais ça c'est pour les princesses en ville ! Les princesses de la forêt, c'est elles qui fixent les règles ! Voilà !"
Elle admira à nouveau l'arbre creux que Sylvère lui offrait qui allait être son château. Elle en sauta sur place et fit un bisou de remerciement sur sa joue.
"Tu es trop gentil, grand frère !"
Alors que Cassandre entreprit ensuite de lui conter ses aventures de sa vie insouciante dans les rues, elle sourit en apercevant Sylvère qui l'observait avec fierté. Elle s'arrêta à un moment dans le récit en entendant son grand frère dire avoir rencontré Simon puis rit de l’anecdote.
"C'est typique de lui ! Il n'aimait pas beaucoup fire d'efforts il disait ! Alors il volait ce que les gens avaient réussi de faire ! Il n'avait vraiment aucune morale, aucun remords. Mais... Mais il était gentil. Tu l'as connu alors ? Oh, raconte-moi d'autres choses sur lui ! Il disait jamais grand chose de ses aventures dans la forêt ! Tu lui as fait payer des impôts ? Ou il a réussi à te fuir ? C'est qu'il était malin ! Alors il était plus malin que toi ?"
Peu après, Sylvère l'attira contre lui, l'invitant à se blottir à l'intérieur de son manteau afin d'avoir plus chaud. Elle n'avait pas froid du tout. Mais l'idée d'être proche de son grand frère ne se déclinait. Elle s'empressa de le rejoindre et de caler sa petite tête contre son torse. Ses bras l'entourèrent ensuite. C'était doux et agréable. La fillette en aurait presque fermé les yeux et se serait laisser emporter par le sommeil si Sylvère n'avait pas parlé. Il lui expliquait gentiment de ne pas chercher à le protéger, de ne pas s'en vouloir pour la mort de Simon... C'étaient des mots gentils, qui faisaient du bien... Cassandre souriait, sereine, tout en continuant de se laisser bercer par les bras de Sylvère.
"Oui..."
Elle répondit d'une petite voix molle à sa question qui trahissait son endormissement proche. Il continuait à parler sur l’optimisme, le pessimisme.... Son esprit décrochait peu à peu. elle se sentait partir et ses yeux se fermaient. Elle avait sommeil. L'enfant était partie au petit matin, de fort bonne heure, pour partir vers son pèlerinage et la fatigue de la journée retombait devant ce feu de camp. elle eut cependant un sursaut quand Sylvère lui demanda de citer trois moments de al journée où s'était sentie heureuse et se redressa.
"Ben, c'est facile, ça ! D'abord, quand je t'ai rencontré ce matin ! Et puis, quand on a joué dans la cour avec les enfants ! Et puis... Et puis maintenant à jouer dans la forêt avec toi ou à t'écouter !"
La fillette blottit à nouveau la tête contre le torse de Sylvère et murmura :
"Je t'aime, Ys."
"Oui, mais ça c'est pour les princesses en ville ! Les princesses de la forêt, c'est elles qui fixent les règles ! Voilà !"
Elle admira à nouveau l'arbre creux que Sylvère lui offrait qui allait être son château. Elle en sauta sur place et fit un bisou de remerciement sur sa joue.
"Tu es trop gentil, grand frère !"
Alors que Cassandre entreprit ensuite de lui conter ses aventures de sa vie insouciante dans les rues, elle sourit en apercevant Sylvère qui l'observait avec fierté. Elle s'arrêta à un moment dans le récit en entendant son grand frère dire avoir rencontré Simon puis rit de l’anecdote.
"C'est typique de lui ! Il n'aimait pas beaucoup fire d'efforts il disait ! Alors il volait ce que les gens avaient réussi de faire ! Il n'avait vraiment aucune morale, aucun remords. Mais... Mais il était gentil. Tu l'as connu alors ? Oh, raconte-moi d'autres choses sur lui ! Il disait jamais grand chose de ses aventures dans la forêt ! Tu lui as fait payer des impôts ? Ou il a réussi à te fuir ? C'est qu'il était malin ! Alors il était plus malin que toi ?"
Peu après, Sylvère l'attira contre lui, l'invitant à se blottir à l'intérieur de son manteau afin d'avoir plus chaud. Elle n'avait pas froid du tout. Mais l'idée d'être proche de son grand frère ne se déclinait. Elle s'empressa de le rejoindre et de caler sa petite tête contre son torse. Ses bras l'entourèrent ensuite. C'était doux et agréable. La fillette en aurait presque fermé les yeux et se serait laisser emporter par le sommeil si Sylvère n'avait pas parlé. Il lui expliquait gentiment de ne pas chercher à le protéger, de ne pas s'en vouloir pour la mort de Simon... C'étaient des mots gentils, qui faisaient du bien... Cassandre souriait, sereine, tout en continuant de se laisser bercer par les bras de Sylvère.
"Oui..."
Elle répondit d'une petite voix molle à sa question qui trahissait son endormissement proche. Il continuait à parler sur l’optimisme, le pessimisme.... Son esprit décrochait peu à peu. elle se sentait partir et ses yeux se fermaient. Elle avait sommeil. L'enfant était partie au petit matin, de fort bonne heure, pour partir vers son pèlerinage et la fatigue de la journée retombait devant ce feu de camp. elle eut cependant un sursaut quand Sylvère lui demanda de citer trois moments de al journée où s'était sentie heureuse et se redressa.
"Ben, c'est facile, ça ! D'abord, quand je t'ai rencontré ce matin ! Et puis, quand on a joué dans la cour avec les enfants ! Et puis... Et puis maintenant à jouer dans la forêt avec toi ou à t'écouter !"
La fillette blottit à nouveau la tête contre le torse de Sylvère et murmura :
"Je t'aime, Ys."
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Sylvère laissa tomber cette histoire de règles du jeu fixées par les princesses. Cassandre était plus têtue qu'une mûle quand il s'agissait de gagner à un jeu. Mais qu'elle ne se pense pas hors de danger. Il avait peut-être perdu une bataille, il n'avait pas perdu la guerre. Et il n'abandonnerait pas de sitôt ses objectifs. La rendre optimiste, et lui apprendre à ne plus être mauvaise joueuse.
Pour l'heure, il s'agissait surtout de se rappeler de ce Simon, puisque Cassandre voulait qu'il lui raconte d'autres choses. Il y avait beaucoup d'anecdotes, bien entendu. Alors Sylvère réfléchit quelques secondes avant de lui répondre :
- Bien sûr que je lui faisais payer mes impôts, non mais ! Personne n'y échappe !
Enfin... Cela dans les fois où il arrivait à surprendre Simon avant que ce dernier ne fasse le tour des collets pour récupérer les proies qui s'y étaient prises. Parce que si c'était après...
- Quand il avait déjà récupéré ses prises de chasse, alors il me rendait les lapins qui venaient de mes collets.
Ce qui était, pour ainsi dire, pas vraiment des impôts puisque les lapins étaient les siens, à l'origine. Mais il y avait aussi les fois où il ne le croisait pas du tout et où ses repas s'envolaient mystérieusement. Ou encore...
- Je crois que parfois, il ne les prenait même pas pour lui. Il leur rendait leur liberté. A mes lapins ! Et après ça, j'avais rien à manger le soir !
Il fit une pause, eut un petit sourire mutin et ajouta avec un air amusé à l'attention de Cassandre :
- Je n'avais pas encore de merveilleuses petites soeurs qui pouvaient m'amener de la confiture ou des biscuits !
A vrai dire, il ne savait pas vraiment quoi lui raconter d'autres. Et Cassandre qui venait de se blottir à l'intérieur de son manteau, contre lui, lui passait toute envie de se souvenir. Il préférait se concentrer sur le moment présent pour en profiter. Pour ancrer la sensation si grisante de ce petit corps chaud serré contre le sien. Sa respiration se faisait plus régulière, comme si elle s'apprêtait à s'endormir. Et cela... Personne ne s'était jamais senti si bien à côté de lui au point de s'endormir.
Elle se redressa soudainement, pour lui parler de ces trois moments qui l'avaient rendue heureuse, comme il venait de lui demander. Sylvère sourit et passa la main dans ses cheveux affectueusement. Elle était adorable. Vraiment adorable. Il ne répondit rien, la laissa reposer sa tête contre lui et...
- Je t'aime, Ys.
Il s'arrêta de bouger, surpris. Cassandre lui avait déjà soufflé certains mots si mignons, mais jamais encore elle ne lui avait dit qu'elle l'aimait aussi directement. Il ferma les yeux et soupira. Il ne répondit rien, pour ne pas déranger Cassandre qui pesait de plus en plus contre lui comme elle laissait le sommeil envahir ses membres.
Comme le lapin était prêt, en essayant de ne pas trop bouger, il le retira d'au-dessus du feu et le découpa avec son couteau. Le goût boisé qui envahit ses papilles quand il croqua dedans lui tira un sourire. Oh non, à cet instant, entre Cassandre qui s'endormait contre lui et le goût de la viande, il n'aurait échangé sa place pour rien au monde.
Et dire qu'il était le plus heureux des hommes monbriniens à cet instant était certainement vrai.
Pour l'heure, il s'agissait surtout de se rappeler de ce Simon, puisque Cassandre voulait qu'il lui raconte d'autres choses. Il y avait beaucoup d'anecdotes, bien entendu. Alors Sylvère réfléchit quelques secondes avant de lui répondre :
- Bien sûr que je lui faisais payer mes impôts, non mais ! Personne n'y échappe !
Enfin... Cela dans les fois où il arrivait à surprendre Simon avant que ce dernier ne fasse le tour des collets pour récupérer les proies qui s'y étaient prises. Parce que si c'était après...
- Quand il avait déjà récupéré ses prises de chasse, alors il me rendait les lapins qui venaient de mes collets.
Ce qui était, pour ainsi dire, pas vraiment des impôts puisque les lapins étaient les siens, à l'origine. Mais il y avait aussi les fois où il ne le croisait pas du tout et où ses repas s'envolaient mystérieusement. Ou encore...
- Je crois que parfois, il ne les prenait même pas pour lui. Il leur rendait leur liberté. A mes lapins ! Et après ça, j'avais rien à manger le soir !
Il fit une pause, eut un petit sourire mutin et ajouta avec un air amusé à l'attention de Cassandre :
- Je n'avais pas encore de merveilleuses petites soeurs qui pouvaient m'amener de la confiture ou des biscuits !
A vrai dire, il ne savait pas vraiment quoi lui raconter d'autres. Et Cassandre qui venait de se blottir à l'intérieur de son manteau, contre lui, lui passait toute envie de se souvenir. Il préférait se concentrer sur le moment présent pour en profiter. Pour ancrer la sensation si grisante de ce petit corps chaud serré contre le sien. Sa respiration se faisait plus régulière, comme si elle s'apprêtait à s'endormir. Et cela... Personne ne s'était jamais senti si bien à côté de lui au point de s'endormir.
Elle se redressa soudainement, pour lui parler de ces trois moments qui l'avaient rendue heureuse, comme il venait de lui demander. Sylvère sourit et passa la main dans ses cheveux affectueusement. Elle était adorable. Vraiment adorable. Il ne répondit rien, la laissa reposer sa tête contre lui et...
- Je t'aime, Ys.
Il s'arrêta de bouger, surpris. Cassandre lui avait déjà soufflé certains mots si mignons, mais jamais encore elle ne lui avait dit qu'elle l'aimait aussi directement. Il ferma les yeux et soupira. Il ne répondit rien, pour ne pas déranger Cassandre qui pesait de plus en plus contre lui comme elle laissait le sommeil envahir ses membres.
Comme le lapin était prêt, en essayant de ne pas trop bouger, il le retira d'au-dessus du feu et le découpa avec son couteau. Le goût boisé qui envahit ses papilles quand il croqua dedans lui tira un sourire. Oh non, à cet instant, entre Cassandre qui s'endormait contre lui et le goût de la viande, il n'aurait échangé sa place pour rien au monde.
Et dire qu'il était le plus heureux des hommes monbriniens à cet instant était certainement vrai.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Alors que le lapin terminait de cuire sur le feu de camp et que les ombres commençaient à descendre, Cassandre avait perdu la notion du temps ou s'il fallait rentrer. Elle écoutait, fascinée, les histoires de son frère qui avait connu une partie de la vie de Simon qu'elle ne connaissait pas. Elle rit de les imaginer tous deux face à face : Sylvère essayant de se faire payer et Simon tentant de ruser par les mots tout en 'amusant du Roi.
"En fait, ça devait beaucoup ressembler à ton duo avec Hyriel vos rencontres !"
Elle rit à nouveau.
"Heureusement pour toi, Hyriel, il peut pas courir comme Simon ! Sinon il te ferait damner !"
La fillette pouffait de bon cœur, terriblement amusée d'imaginer le gentil sorcier courir dans la forêt et jouer au chat avec le Roi. Elle sourit en entendant que Simon libérer parfois ses prises.
"C'est vrai que Simon respectait la vie. Il avait même jamais d'armes. Il disait qu'on devait pas tuer, que celui qui tuait pour se défendre, il était déjà mort. Et il disait de manger avec respect la viande des animaux qu'il nous apportait. Il disait qu'un animal, c'était précieux, c'était une vie qu'on avait prise et il fallait pas la gâcher inutilement. Il nous faisait dire le bénédicité en expliquant lui que c'est pas Dieu qu'on remerciait mais l'animal qui avait perdu sa vie pour nous."
Cassandre se replaça contre le torse de Sylvère, les joues légèrement rosissantes, quand celui-ci al complimenta et lui l’appela la plus merveilleuse des petites sœurs. Elle se sentait bien. Elle était heureuse. Son corps se détendait de plus en plus alors que ses yeux avaient de plus en plus de mal à rester ouverts. Elle entendait la respiration tranquille de son grand frère contre son oreille et le son contribuait à l'apaiser davantage, tout comme ses bras qui la serraient tendrement.
Alors que le lapin terminait de cuire, la petite fille fut happée par le sommeil, s'y laissant doucement entrainée, bercée par la présence rassurante de Sylvère.
"En fait, ça devait beaucoup ressembler à ton duo avec Hyriel vos rencontres !"
Elle rit à nouveau.
"Heureusement pour toi, Hyriel, il peut pas courir comme Simon ! Sinon il te ferait damner !"
La fillette pouffait de bon cœur, terriblement amusée d'imaginer le gentil sorcier courir dans la forêt et jouer au chat avec le Roi. Elle sourit en entendant que Simon libérer parfois ses prises.
"C'est vrai que Simon respectait la vie. Il avait même jamais d'armes. Il disait qu'on devait pas tuer, que celui qui tuait pour se défendre, il était déjà mort. Et il disait de manger avec respect la viande des animaux qu'il nous apportait. Il disait qu'un animal, c'était précieux, c'était une vie qu'on avait prise et il fallait pas la gâcher inutilement. Il nous faisait dire le bénédicité en expliquant lui que c'est pas Dieu qu'on remerciait mais l'animal qui avait perdu sa vie pour nous."
Cassandre se replaça contre le torse de Sylvère, les joues légèrement rosissantes, quand celui-ci al complimenta et lui l’appela la plus merveilleuse des petites sœurs. Elle se sentait bien. Elle était heureuse. Son corps se détendait de plus en plus alors que ses yeux avaient de plus en plus de mal à rester ouverts. Elle entendait la respiration tranquille de son grand frère contre son oreille et le son contribuait à l'apaiser davantage, tout comme ses bras qui la serraient tendrement.
Alors que le lapin terminait de cuire, la petite fille fut happée par le sommeil, s'y laissant doucement entrainée, bercée par la présence rassurante de Sylvère.
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Cassandre semblait prendre plaisir à l'écouter parler. Ces histoires n'avaient pourtant rien de bien exceptionnelles, mais si cela la faisait rire et lui rappelait de bons moments avec son ami Simon eh bien... c'était tout ce dont Sylvère avait besoin. Son rire était la plus belle des récompenses.
Il fit semblant de s'offusquer quand elle évoqua Hyriel. Il se tourna vers elle, en tâchant de réprimer le sourire qui s'affichait sur ses lèvres :
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il a, mon duo avec Hyriel ? Tu as quelque chose à lui reprocher ? Tu te rappelles qu'on a réussi à duper le Premier Conseiller...
Et il lui tira la langue.
Cassandre pouffa. Sylvère, lui, fit la moue. Simon respectait la vie. Lui aussi, il la respectait. Il l'adulait, même. Et c'était parce qu'il voulait la vivre pleinement qu'il prenait autant de risques. Il répliqua :
- Dis donc, jeune fille. Respecter la vie, c'est bien, mais avec ses propres lapins ! Tu apprendras que quand je n'ai pas faim, je les libère aussi. Et la forêt, je la respecte. Si je dois un jour prier pour quelque chose, ce sera pour elle.
C'était elle qui le faisait vivre, il le savait. Et jamais il ne lui avait pris plus que ce dont il avait besoin. Il adorait ses arbres, ses animaux, ses plantes et les cachettes qu'elle lui offrait, loin des autres hommes.
- Et puis, j'ai des armes parce que je suis le Roi de la forêt. Il faut bien faire peur aux gens, quand on est un brigand. Mais jamais je m'en servirais réellement.
Cassandre se recala ensuite contre lui. Elle semblait apaisée et il la sentait se détendre. Son poids augmentait contre lui, preuve qu'elle se laissait aller de plus en plus aux bras du sommeil. Sa respiration se faisait plus régulière, tandis que Sylvère dégustait son lapin. Il sut qu'elle dormait complètement quand il n'entendit plus un bruit.
Il sourit. C'était vrai qu'elle devait être levée depuis un moment et cette journée avait certainement été riche en émotions pour elle. D'abord, la visite à son ancienne ferme. Leur discussion avec la mère de famille et les prières adressées à ses morts. Sans compter les nombreuses heures du jeu qui s'étaient étirées jusqu'à tard le soir.
Désormais, la nuit était tombée depuis un petit moment. Le feu réchauffait l'air et le lapin l'embaumait de ses senteurs. Comment pouvait-on préférer la vie entre quatre murs que cette vie-là ? Certes, il y avait des passages plus compliqués que d'autres lors de l'hiver mais cela écarter, la vie était tellement plus heureuse ici, sans contrainte, sinon celles que l'on s'imposait soi-même.
Il fit passer Cassandre entre ses jambes quand il eut terminé de manger, pour pouvoir mieux la serrer contre lui.
Il fit semblant de s'offusquer quand elle évoqua Hyriel. Il se tourna vers elle, en tâchant de réprimer le sourire qui s'affichait sur ses lèvres :
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il a, mon duo avec Hyriel ? Tu as quelque chose à lui reprocher ? Tu te rappelles qu'on a réussi à duper le Premier Conseiller...
Et il lui tira la langue.
Cassandre pouffa. Sylvère, lui, fit la moue. Simon respectait la vie. Lui aussi, il la respectait. Il l'adulait, même. Et c'était parce qu'il voulait la vivre pleinement qu'il prenait autant de risques. Il répliqua :
- Dis donc, jeune fille. Respecter la vie, c'est bien, mais avec ses propres lapins ! Tu apprendras que quand je n'ai pas faim, je les libère aussi. Et la forêt, je la respecte. Si je dois un jour prier pour quelque chose, ce sera pour elle.
C'était elle qui le faisait vivre, il le savait. Et jamais il ne lui avait pris plus que ce dont il avait besoin. Il adorait ses arbres, ses animaux, ses plantes et les cachettes qu'elle lui offrait, loin des autres hommes.
- Et puis, j'ai des armes parce que je suis le Roi de la forêt. Il faut bien faire peur aux gens, quand on est un brigand. Mais jamais je m'en servirais réellement.
Cassandre se recala ensuite contre lui. Elle semblait apaisée et il la sentait se détendre. Son poids augmentait contre lui, preuve qu'elle se laissait aller de plus en plus aux bras du sommeil. Sa respiration se faisait plus régulière, tandis que Sylvère dégustait son lapin. Il sut qu'elle dormait complètement quand il n'entendit plus un bruit.
Il sourit. C'était vrai qu'elle devait être levée depuis un moment et cette journée avait certainement été riche en émotions pour elle. D'abord, la visite à son ancienne ferme. Leur discussion avec la mère de famille et les prières adressées à ses morts. Sans compter les nombreuses heures du jeu qui s'étaient étirées jusqu'à tard le soir.
Désormais, la nuit était tombée depuis un petit moment. Le feu réchauffait l'air et le lapin l'embaumait de ses senteurs. Comment pouvait-on préférer la vie entre quatre murs que cette vie-là ? Certes, il y avait des passages plus compliqués que d'autres lors de l'hiver mais cela écarter, la vie était tellement plus heureuse ici, sans contrainte, sinon celles que l'on s'imposait soi-même.
Il fit passer Cassandre entre ses jambes quand il eut terminé de manger, pour pouvoir mieux la serrer contre lui.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
La fausse colère de Sylvère sur ses propos au sujet de son sujet avec Hyriel amusa Cassandre.
"Oh non, voyons ! Vous êtes efficaces tous deux. Mais vous êtes quand même deux gamins ensembles aussi, c'est tout. Même ma petite sœur de quatre ans est plus mûre que vous deux !"
Elle se laissa retomber sur la poitrine de son grand frère qui se soulevait paisiblement au rythme de sa respiration tranquille. elle entendit sa réponse sur la vie et al forêt. Ses yeux se fermaient et Cassandre s'endormit, bercée par la tendresse que lui offrait Sylvère. Elle ne le sentit pas alors qu'il al déplaça pour manger le lamin. Elle dormait profondément rien ne semblait pouvoir la réveiller.
"Oh non, voyons ! Vous êtes efficaces tous deux. Mais vous êtes quand même deux gamins ensembles aussi, c'est tout. Même ma petite sœur de quatre ans est plus mûre que vous deux !"
Elle se laissa retomber sur la poitrine de son grand frère qui se soulevait paisiblement au rythme de sa respiration tranquille. elle entendit sa réponse sur la vie et al forêt. Ses yeux se fermaient et Cassandre s'endormit, bercée par la tendresse que lui offrait Sylvère. Elle ne le sentit pas alors qu'il al déplaça pour manger le lamin. Elle dormait profondément rien ne semblait pouvoir la réveiller.
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Hyriel et lui ? Des gamins ?
Sylvère eut un sourire amusé, tandis que Cassandre s'abandonnait contre lui. Bon, d'accord, peut-être. Mais pas que !
Il termina patiemment sa part de lapin et rangea les restes dans le petit panier offert par la mère de famille. Il l'enroula dans le torchon et le cala entre le beurre et la confiture. Ce serait pour Cassandre demain. Suite à cela, il resta face au feu un moment. La fillette dormait toujours contre son torse et elle ne semblait pas prête à se réveiller. D'ailleurs, il n'était pas question de la déranger, ni de la laisser rentrer seule de nuit, de toute manière.
Alors, doucement, il prit sa gourde à sa ceinture, la renversa sur le feu pour l'éteindre avant de la mettre dans le panier à son tour. Il glissa ce dernier à son bras puis se redressa. Le plus délicatement possible, il souleva Cassandre, en prenant toutes les précautions pour ne pas la réveiller.
Le trajet jusqu'à sa grotte ne fut pas très long. Une dizaine de minutes plus tard, il la déposait soigneusement sur l'herbe, sautait dans le trou pour la reprendre en bas. Là, sans une hésitation, il se dirigea vers son lit et l'installa dedans. Puis, il retira son manteau et il la borda avec.
Là, il repassa une mèche de cheveux qui s'était placée devant ses yeux fermés derrière son oreille avec une douceur infinie. Et il resta là à la regarder, émerveillé, avant de parvenir enfin à rompre son immobilité. Il aurait pu rester des heures à la contempler ainsi... Finalement, il se pencha, déposa un petit baiser sur son front et recula.
Les mots qu'il prononça alors, il aurait cru ne jamais pouvoir les dire un jour. Et pourtant... tout était possible.
- Bonne nuit, petite soeur. A demain.
Sylvère eut un sourire amusé, tandis que Cassandre s'abandonnait contre lui. Bon, d'accord, peut-être. Mais pas que !
Il termina patiemment sa part de lapin et rangea les restes dans le petit panier offert par la mère de famille. Il l'enroula dans le torchon et le cala entre le beurre et la confiture. Ce serait pour Cassandre demain. Suite à cela, il resta face au feu un moment. La fillette dormait toujours contre son torse et elle ne semblait pas prête à se réveiller. D'ailleurs, il n'était pas question de la déranger, ni de la laisser rentrer seule de nuit, de toute manière.
Alors, doucement, il prit sa gourde à sa ceinture, la renversa sur le feu pour l'éteindre avant de la mettre dans le panier à son tour. Il glissa ce dernier à son bras puis se redressa. Le plus délicatement possible, il souleva Cassandre, en prenant toutes les précautions pour ne pas la réveiller.
Le trajet jusqu'à sa grotte ne fut pas très long. Une dizaine de minutes plus tard, il la déposait soigneusement sur l'herbe, sautait dans le trou pour la reprendre en bas. Là, sans une hésitation, il se dirigea vers son lit et l'installa dedans. Puis, il retira son manteau et il la borda avec.
Là, il repassa une mèche de cheveux qui s'était placée devant ses yeux fermés derrière son oreille avec une douceur infinie. Et il resta là à la regarder, émerveillé, avant de parvenir enfin à rompre son immobilité. Il aurait pu rester des heures à la contempler ainsi... Finalement, il se pencha, déposa un petit baiser sur son front et recula.
Les mots qu'il prononça alors, il aurait cru ne jamais pouvoir les dire un jour. Et pourtant... tout était possible.
- Bonne nuit, petite soeur. A demain.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Le soleil était levé depuis quelques heures quand Cassandre mais depuis la grotte elle ne pouvait voir ses rayons. Elle se redressa lentement et chercha, surprise, le corps chaud de sa petite sœur. Où était Grace ? Elle était déjà levée ? Elle aurait pu attendre ! Elle s'étonna soudain en sentant de la pierre ou de la terre sous la paume de sa petite main. Ce n'était pas son lit ? L'obscurité ne ressemblait pas à celle de la maison. D'habitude, il y avait un peu de lumière qui passait des rideaux tirés. Elle tâtonna et sentit que al couverture n'en était pas une mais un manteau à al place.
Curieux...
Des ronflements lui parvinrent. Elle se redressa et avança à quatre pattes jusqu'à buter dans un corps affalé au sol. La fillette monta dessus et malgré le manque de lumière elle reconnut Sylvère. Un sourire radieux illumina son visage. Elle se souvint aussitôt de al belle journée de la veille et bondit sur la poitrine de Sylvère.
"Coucou mon grand frère adoré !
Elle se pencha et posa un baiser sur la joue de Sylvère et sourit, attendant son réveil.
"Moi, j'ai trop bien dormi !"
Cassandre se redressa et observa un peu autour d'elle.
"C'est ta maison, Ys ? J'aime bien ! Je m'y sens bien ! Et en sécurité !"
Brusquement, son estomac émit une longue plainte sonore.
Curieux...
Des ronflements lui parvinrent. Elle se redressa et avança à quatre pattes jusqu'à buter dans un corps affalé au sol. La fillette monta dessus et malgré le manque de lumière elle reconnut Sylvère. Un sourire radieux illumina son visage. Elle se souvint aussitôt de al belle journée de la veille et bondit sur la poitrine de Sylvère.
"Coucou mon grand frère adoré !
Elle se pencha et posa un baiser sur la joue de Sylvère et sourit, attendant son réveil.
"Moi, j'ai trop bien dormi !"
Cassandre se redressa et observa un peu autour d'elle.
"C'est ta maison, Ys ? J'aime bien ! Je m'y sens bien ! Et en sécurité !"
Brusquement, son estomac émit une longue plainte sonore.
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Sylvère n'aurait su dire à quelle heure il s'était endormi, mais il avait mis du temps. Sans savoir si c'était dû à la présence de Cassandre dans sa grotte – qu'il n'avait pu s'empêcher de veiller, pour vérifier que tout allait bien – ou simplement au sol dur. Alors si d'habitude, il était levé aux premiers rayons du soleil, cette fois-ci, il n'en fut rien.
Soudain, une petite chose pleine de joie se jeta sur lui et Sylvère fit un bond. Avant de ne se rendre compte que ce n'était que Cassandre qui lui souhaitait le bon jour et qu'il se laisse retomber en arrière avec un soupir.
- Ah, Cassandre ! Tu m'as fait peur !
Il rouvrit juste un oeil avec un sourire amusé, pour voir sa réaction. C'était tout de même le meilleur réveil du monde que de se faire réveiller en se faisant appeler mon grand frère adoré..., et cela même s'il avait bien manqué de faire une crise cardiaque. Encore plus quand elle posait ce baiser sur sa joue. Oh ça, il était le grand frère le plus heureux de tout l'Empire !
Il ne bougea pas immédiatement, le temps de se réveiller correctement. Cassandre, elle, sautait déjà partout et ne lui en laissa pas vraiment le temps. Au moins, elle avait récupéré de sa fatigue de la veille et bien dormi. Il roula sur le côté avec un grognement et se redressa en étouffant un bâillement.
- Le sol était plus dur que ce que j'avais prévu, répondit-il alors en passant les mains dans ses cheveux avant de se pencher pour reprendre son manteau et le mettre.
Il se tourna vers Cassandre qui observait sa grotte. Un sourire étira ses lèvres et il répondit malicieusement :
- Oui, je suppose que ça peut plaire... – une pause – ... si on aime les endroits peu meublés et un peu humides !
Qu'elle s'y sente en sécurité, cela le flattait. Parce qu'après tout, oui, sa grotte était loin d'être le sommet du luxe et elle était franchement humide – surtout par temps de pluie – mais ça n'en restait pas moins sa maison, son château même !, et il s'y plaisait.
Le ventre de Cassandre qui gargouillait brusquement, rappelant qu'il n'avait pas eu le temps de se remplir la veille, le fit rire de bon coeur. Il repoussa les pans de son manteau puis s'assit au bord de son lit en attrapant le panier encore plein :
- Je t'ai gardée ta part de lapin promise, remarqua-t-il en désignant le torchon qui entourait les restes. Mais que veut manger ma petite princesse ?
Soudain, une petite chose pleine de joie se jeta sur lui et Sylvère fit un bond. Avant de ne se rendre compte que ce n'était que Cassandre qui lui souhaitait le bon jour et qu'il se laisse retomber en arrière avec un soupir.
- Ah, Cassandre ! Tu m'as fait peur !
Il rouvrit juste un oeil avec un sourire amusé, pour voir sa réaction. C'était tout de même le meilleur réveil du monde que de se faire réveiller en se faisant appeler mon grand frère adoré..., et cela même s'il avait bien manqué de faire une crise cardiaque. Encore plus quand elle posait ce baiser sur sa joue. Oh ça, il était le grand frère le plus heureux de tout l'Empire !
Il ne bougea pas immédiatement, le temps de se réveiller correctement. Cassandre, elle, sautait déjà partout et ne lui en laissa pas vraiment le temps. Au moins, elle avait récupéré de sa fatigue de la veille et bien dormi. Il roula sur le côté avec un grognement et se redressa en étouffant un bâillement.
- Le sol était plus dur que ce que j'avais prévu, répondit-il alors en passant les mains dans ses cheveux avant de se pencher pour reprendre son manteau et le mettre.
Il se tourna vers Cassandre qui observait sa grotte. Un sourire étira ses lèvres et il répondit malicieusement :
- Oui, je suppose que ça peut plaire... – une pause – ... si on aime les endroits peu meublés et un peu humides !
Qu'elle s'y sente en sécurité, cela le flattait. Parce qu'après tout, oui, sa grotte était loin d'être le sommet du luxe et elle était franchement humide – surtout par temps de pluie – mais ça n'en restait pas moins sa maison, son château même !, et il s'y plaisait.
Le ventre de Cassandre qui gargouillait brusquement, rappelant qu'il n'avait pas eu le temps de se remplir la veille, le fit rire de bon coeur. Il repoussa les pans de son manteau puis s'assit au bord de son lit en attrapant le panier encore plein :
- Je t'ai gardée ta part de lapin promise, remarqua-t-il en désignant le torchon qui entourait les restes. Mais que veut manger ma petite princesse ?
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Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Le ventre de Sylvère était agréable et Cassandre s'amusa gentiment à sauter dessus.
"C'est drôle ! C'est tout mou !"
Alors qu'elle continuait à jouer en appuyant gentiment sur son estomac, elle l'entendit se plaindre du confort du sol. Cassandre pouffa.
"Pfff.. tu dirais quoi alors de dormir sur des pavés, toi ! Tss, tu tiendrai pas une semaine dans la rue, Ys !"
Elle riait, très fière de lui prouver al supériorité de ses capacités. Il roula peu après pour se redresser et reprendre son manteau qui lui avait servi cette nuit de couverture. Elle rougit un peu gênée que son grand frère se soit dépouillé pour elle.
"Tu sais, Ys, j'aurai pas eu froid à dormir sans rien. J'ai l'habitude"
La proposition du repas eut cependant vite raison de son embarras. Son estomac avait grondé plusieurs fois. Elle suivit des yeux Sylvère qui ressortait le panier, alléchée.
"Miam ! Je veux du lapin ! Et puis il reste du jambon ? Et je veux goûter la confiture aussi !"
Rapidement, Cassandre s'approcha et plongea ses mains dans le panier pour prendre sa part du lapin. Comme à ses habitudes, elle mangea rapidement, comme si on allait lui retirer la nourriture de la bouche. Elle avalait salement et s'en mettait plein sur les joues et même sur ses vêtements.
"Ha ! Il est trop bon ce lapin !"
L'enfant se pencha à nouveau vers le panier et sortit le pot de confiture. Ses mains l'ouvrirent puis son doigt plongea dedans pour le lécher.
"Elle est pas mauvaise. Mais celle de dame Irène est bien meileure !"
"C'est drôle ! C'est tout mou !"
Alors qu'elle continuait à jouer en appuyant gentiment sur son estomac, elle l'entendit se plaindre du confort du sol. Cassandre pouffa.
"Pfff.. tu dirais quoi alors de dormir sur des pavés, toi ! Tss, tu tiendrai pas une semaine dans la rue, Ys !"
Elle riait, très fière de lui prouver al supériorité de ses capacités. Il roula peu après pour se redresser et reprendre son manteau qui lui avait servi cette nuit de couverture. Elle rougit un peu gênée que son grand frère se soit dépouillé pour elle.
"Tu sais, Ys, j'aurai pas eu froid à dormir sans rien. J'ai l'habitude"
La proposition du repas eut cependant vite raison de son embarras. Son estomac avait grondé plusieurs fois. Elle suivit des yeux Sylvère qui ressortait le panier, alléchée.
"Miam ! Je veux du lapin ! Et puis il reste du jambon ? Et je veux goûter la confiture aussi !"
Rapidement, Cassandre s'approcha et plongea ses mains dans le panier pour prendre sa part du lapin. Comme à ses habitudes, elle mangea rapidement, comme si on allait lui retirer la nourriture de la bouche. Elle avalait salement et s'en mettait plein sur les joues et même sur ses vêtements.
"Ha ! Il est trop bon ce lapin !"
L'enfant se pencha à nouveau vers le panier et sortit le pot de confiture. Ses mains l'ouvrirent puis son doigt plongea dedans pour le lécher.
"Elle est pas mauvaise. Mais celle de dame Irène est bien meileure !"
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
A peine réveillé, et Cassandre était déjà en train de rebondir sur son ventre comme si c'était un jeu. Si tôt. Il mit ses bras par dessus ses yeux, alors qu'elle commentait joyeusement. Elle était sans pitié !
- Rah, j'ai compris, t'as gagné. Je me lève.
Et tandis qu'il illustrait en gestes ses propos, Cassandre continuait – en pouffant. Il s'étira, pour réveiller ses muscles endoloris et finalement, eut un grand geste d'épaules très nonchalant.
- Mais la question ne se pose pas, petite soeur, puisque je n'habite pas dans la rue ! La forêt me va très bien, tu vois ! C'est bien pour ça que je ne reviendrais jamais en ville, d'ailleurs.
Il secoua la tête, amusé. C'était agréable d'avoir une petite fille si heureuse dès votre réveil, même si cette dernière ne trouvait rien de mieux que de vous sauter sur le ventre pour vous réveiller... Il fouilla distraitement dans ses poches.
- Avoir l'habitude n'est pas une excuse pour ne pas donner de couverture à une princesse, enfin, rétorqua-t-il alors.
Le tout en sortant de ses poches tout ce qui était possible et imaginable. Des feuilles mortes, quatre noix, quelques espèces sonnantes et trébuchantes, un bracelet, un morceau de corde et même... deux dés.
- Ah tiens, remarqua-t-il en les faisant sauter dans sa main. Je ne me rappelais plus que j'avais pris ça !
Et tandis que Cassandre engloutissait sa part de lapin, et qu'elle s'enthousiasmait sur ce qu'elle pourrait manger à la suite, Sylvère se dirigea vers l'un des coins de la grotte. Il jeta sans état d'âme les feuilles mortes, remit les noix dans ses poches, ainsi que la corde et les deux dés, pour ranger finalement les pièces et le bracelet au-dessus de ses autres larcins. Tout cela en commentant :
- De la confiture meilleure que celle de ta Dame Irène, je demande à voir.
Puis, ses yeux se reposèrent sur les pierres précieuses et les pièces qu'ils avaient récolté de leur livraison du poulet, lui et Hyriel. Un immense sourire vint éclairer son visage et il appela :
- Cassandre, viens voir ! Il faut que je te montre ça !
Et comme elle se levait pour le rejoindre, il s'écarta pour lui laisser voir la petite fortune, en lui tendant l'une des pierres précieuses avec un sourire victorieux :
- Alors ! Tu as vu ce qu'il nous a rapporté, notre joli petit poulet ?
- Rah, j'ai compris, t'as gagné. Je me lève.
Et tandis qu'il illustrait en gestes ses propos, Cassandre continuait – en pouffant. Il s'étira, pour réveiller ses muscles endoloris et finalement, eut un grand geste d'épaules très nonchalant.
- Mais la question ne se pose pas, petite soeur, puisque je n'habite pas dans la rue ! La forêt me va très bien, tu vois ! C'est bien pour ça que je ne reviendrais jamais en ville, d'ailleurs.
Il secoua la tête, amusé. C'était agréable d'avoir une petite fille si heureuse dès votre réveil, même si cette dernière ne trouvait rien de mieux que de vous sauter sur le ventre pour vous réveiller... Il fouilla distraitement dans ses poches.
- Avoir l'habitude n'est pas une excuse pour ne pas donner de couverture à une princesse, enfin, rétorqua-t-il alors.
Le tout en sortant de ses poches tout ce qui était possible et imaginable. Des feuilles mortes, quatre noix, quelques espèces sonnantes et trébuchantes, un bracelet, un morceau de corde et même... deux dés.
- Ah tiens, remarqua-t-il en les faisant sauter dans sa main. Je ne me rappelais plus que j'avais pris ça !
Et tandis que Cassandre engloutissait sa part de lapin, et qu'elle s'enthousiasmait sur ce qu'elle pourrait manger à la suite, Sylvère se dirigea vers l'un des coins de la grotte. Il jeta sans état d'âme les feuilles mortes, remit les noix dans ses poches, ainsi que la corde et les deux dés, pour ranger finalement les pièces et le bracelet au-dessus de ses autres larcins. Tout cela en commentant :
- De la confiture meilleure que celle de ta Dame Irène, je demande à voir.
Puis, ses yeux se reposèrent sur les pierres précieuses et les pièces qu'ils avaient récolté de leur livraison du poulet, lui et Hyriel. Un immense sourire vint éclairer son visage et il appela :
- Cassandre, viens voir ! Il faut que je te montre ça !
Et comme elle se levait pour le rejoindre, il s'écarta pour lui laisser voir la petite fortune, en lui tendant l'une des pierres précieuses avec un sourire victorieux :
- Alors ! Tu as vu ce qu'il nous a rapporté, notre joli petit poulet ?
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Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Cassandre se retira finalement et laissa son grand frère se réveiller. il avait un air un peu empoté à s'étirer et se mettre debout. Accroupie, elle le fixa, moqueuse :
"Tu sais que Renaud, malgré sa jambe raide, le matin, il était plein d'énergie, lui ! Ca se voit que t'es un adulte finalement, Ys ! T'as déjà le corps qui se ramollit ! Si ça continue, tu vas bientôt être un vieillard !"
Cassandre riait gaiement de sa plaisanterie, toute fière, puis se mit à rougir quand Sylvère dit laisser as couverture pour la princesse.
"Ben.. je ne mérite pas tant que ça, tu sais. Faut te forcer comme ça.é
Elle baissa les yeux, toute gênée.
Afin de laisser passer cette gêne, Cassandre se concetar sur son repas et laissa Sylvère repartir vers le fond de sa grotte. elle rit suite à son commentaire.
"Ben oui, évidemment ! Y a pas moyen d'avoir de meilleures confitures que celle de Dame Irène !"
Peu après, Sylvère l'appelait et semblait pressé. Intriguée, elle se leva et l'entendit remémorer la fameuse histoire du poulet. Elle rit, à nouveau amusée par cette histoire incroyable. il lui tendit une pierre rouge que Cassandre n'avait jamais vu. Ses mains l'examinèrent avec précaution. On se voyait dedans !
"Elle est superbe ! C'est ce qu'on appelle une pierre précieuse, c'est ça ? Et tu l'as eu du poulet ? Alors... Alors c'est une pierre qu'il avait volé à la famille qu'il a assassiné, tu crois pas ? Quelle horreur ! Cet homme était vraiment... Cet homme n'était qu'une vermine de troll moisi bon à être chié par le cul d'un auroch !"
Sa main serrait la pierre. Cassandre releva la tête.
"Dis, tu me racontes encore cette histoire ? allez ! Allez ! Allez ! Cette fois, avec tous les détails !"
"Tu sais que Renaud, malgré sa jambe raide, le matin, il était plein d'énergie, lui ! Ca se voit que t'es un adulte finalement, Ys ! T'as déjà le corps qui se ramollit ! Si ça continue, tu vas bientôt être un vieillard !"
Cassandre riait gaiement de sa plaisanterie, toute fière, puis se mit à rougir quand Sylvère dit laisser as couverture pour la princesse.
"Ben.. je ne mérite pas tant que ça, tu sais. Faut te forcer comme ça.é
Elle baissa les yeux, toute gênée.
Afin de laisser passer cette gêne, Cassandre se concetar sur son repas et laissa Sylvère repartir vers le fond de sa grotte. elle rit suite à son commentaire.
"Ben oui, évidemment ! Y a pas moyen d'avoir de meilleures confitures que celle de Dame Irène !"
Peu après, Sylvère l'appelait et semblait pressé. Intriguée, elle se leva et l'entendit remémorer la fameuse histoire du poulet. Elle rit, à nouveau amusée par cette histoire incroyable. il lui tendit une pierre rouge que Cassandre n'avait jamais vu. Ses mains l'examinèrent avec précaution. On se voyait dedans !
"Elle est superbe ! C'est ce qu'on appelle une pierre précieuse, c'est ça ? Et tu l'as eu du poulet ? Alors... Alors c'est une pierre qu'il avait volé à la famille qu'il a assassiné, tu crois pas ? Quelle horreur ! Cet homme était vraiment... Cet homme n'était qu'une vermine de troll moisi bon à être chié par le cul d'un auroch !"
Sa main serrait la pierre. Cassandre releva la tête.
"Dis, tu me racontes encore cette histoire ? allez ! Allez ! Allez ! Cette fois, avec tous les détails !"
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Sylvère laissa filer la petite pique sur son réveil difficile. C'est qu'elle était en forme, la petite ! Il ne rétorqua rien, il se doutait bien qu'ils auraient pu continuer ainsi à l'infini. Quant à son manteau avec lequel il l'avait couverte... elle en semblait gênée. Il eut un petit sourire et lui répondit, pour la rassurer :
- Cassandre, ça m'a fait plaisir de te donner mon manteau et mon lit, d'accord ? Et je le referais sans hésiter. En plus, ce n'est pas à toi de décider ce que je veux bien faire pour toi, pigé princesse ?
Mais si elle ne s'était pas reprise vite de sa gêne, alors elle ne s'appelerait pas Cassandre. Déjà, elle enchaînait sur les confitures, pendant que Sylvère rangeait ses affaires, et il l'écoutait en souriant.
Quand il l'appela, elle ne fut pas longue à arriver. Elle prit la pierre précieuse en faisant très attention. Sylvère la laissa l'observer patiemment et reprendre ensuite. Elle semblait émerveillée par la couleur de la pierre, par sa pierre, et lui, il souriait fièrement.
- Je te la donne, elle est pour toi.
Et il était bien d'accord pour dire que cet Urbain, ou quel que soit son nom, il s'en fichait pas mal, n'avait vraiment rien d'un saint. Il ne répondit pas jusqu'à... :
- Cet homme n'était qu'une vermine de troll moisi bon à être chié par le cul d'un auroch !
Sylvère, qui s'était concentré de nouveau sur ses affaires, s'arrêta en plein mouvement et il pivota sur ses talons pour lui faire face, ahuri – et un peu choqué, aussi, il fallait se le dire. Il la dévisagea, les yeux grands ouverts de surprise avant de secouer la tête. Il n'en revenait pas.
- Quoi ?
Vermine de troll moisi.
Chié. par. le. cul. d'un. auroch.
Mais d'où est-ce qu'elle sortait ça ?!
- Mais … où est-ce que tu apprends à dire des trucs dans ce genre ? Cassandre !
Mais déjà, elle enchaînait sur l'histoire du poulet. Pour qu'il la lui raconte. Mais Sylvère n'avait pas eu sa réponse alors il croisa les bras et haussa des épaules comme si de rien, avant d'aller s'affairer à ses affaires.
- Je ne raconte pas d'histoires aux petites filles malpolies, moi.
Elle n'avait qu'à se reprendre, et il verrait ce qu'il pouvait faire pour satisfaire son plaisir ensuite.
- Cassandre, ça m'a fait plaisir de te donner mon manteau et mon lit, d'accord ? Et je le referais sans hésiter. En plus, ce n'est pas à toi de décider ce que je veux bien faire pour toi, pigé princesse ?
Mais si elle ne s'était pas reprise vite de sa gêne, alors elle ne s'appelerait pas Cassandre. Déjà, elle enchaînait sur les confitures, pendant que Sylvère rangeait ses affaires, et il l'écoutait en souriant.
Quand il l'appela, elle ne fut pas longue à arriver. Elle prit la pierre précieuse en faisant très attention. Sylvère la laissa l'observer patiemment et reprendre ensuite. Elle semblait émerveillée par la couleur de la pierre, par sa pierre, et lui, il souriait fièrement.
- Je te la donne, elle est pour toi.
Et il était bien d'accord pour dire que cet Urbain, ou quel que soit son nom, il s'en fichait pas mal, n'avait vraiment rien d'un saint. Il ne répondit pas jusqu'à... :
- Cet homme n'était qu'une vermine de troll moisi bon à être chié par le cul d'un auroch !
Sylvère, qui s'était concentré de nouveau sur ses affaires, s'arrêta en plein mouvement et il pivota sur ses talons pour lui faire face, ahuri – et un peu choqué, aussi, il fallait se le dire. Il la dévisagea, les yeux grands ouverts de surprise avant de secouer la tête. Il n'en revenait pas.
- Quoi ?
Vermine de troll moisi.
Chié. par. le. cul. d'un. auroch.
Mais d'où est-ce qu'elle sortait ça ?!
- Mais … où est-ce que tu apprends à dire des trucs dans ce genre ? Cassandre !
Mais déjà, elle enchaînait sur l'histoire du poulet. Pour qu'il la lui raconte. Mais Sylvère n'avait pas eu sa réponse alors il croisa les bras et haussa des épaules comme si de rien, avant d'aller s'affairer à ses affaires.
- Je ne raconte pas d'histoires aux petites filles malpolies, moi.
Elle n'avait qu'à se reprendre, et il verrait ce qu'il pouvait faire pour satisfaire son plaisir ensuite.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Cassandre observait d'un air gêné son grand frère lui expliquer prendre soin d'elle mais en éprouvait aussi de la fierté de savoir qu'il pouvait être si gentil. Au moins, toutes les personnes de ce monde n'étaient pas des égoïstes.
Alors qu'elle observait la pierre sous toutes ses facettes, Sylvère annonça l'offrir. Elle l'observa, stupéfait.
"Pour moi ? Je peux vraiment avoir un truc aussi précieux ?"
La fillette contempla, éblouie, la pierre qui était à présent la sienne entre ses paumes. Elle était à elle. A elle. Elle possédait une chose aussi précieuse. Comme elle se sentait fière et importante !
Brusquement, Sylvère eut un mouvement incompréhensible et semblait surpris de l'entendre dire une insulte. Qu'est-ce que ça avait de choquant ? C'était drôle les insultes ! Et plus elles étaient créatives, plus elles étaient drôles ! Et en plus, il n’allait pas lui raconter l'histoire pour ça ? Elle bouda.
"Mais euh ! C'est pas malpoli d'abord ! Avec mes copains, on jurait sans arrêt et on en inventait tout plein ! Même que c'était trop drôle quand on allait faire un concours devant une église ! Les bigotes, elles se signaient et elles avaient des airs bêtes ! Et les curés... les curés, dès fois, ils essayaient nous courir après ! Bon courage ! On connaissait bien mieux par où passer pour échapper ! Franchement, Ys, pourquoi ça te choque, toi ? Me dis pas que tu ressembles finalement aux curés ! Tu veux que je t'apporte une soutane la prochaine fois ?"
A la vision de Sylvère en soutane, Cassandre et oublia sa bouderie et éclata de rire.
Alors qu'elle observait la pierre sous toutes ses facettes, Sylvère annonça l'offrir. Elle l'observa, stupéfait.
"Pour moi ? Je peux vraiment avoir un truc aussi précieux ?"
La fillette contempla, éblouie, la pierre qui était à présent la sienne entre ses paumes. Elle était à elle. A elle. Elle possédait une chose aussi précieuse. Comme elle se sentait fière et importante !
Brusquement, Sylvère eut un mouvement incompréhensible et semblait surpris de l'entendre dire une insulte. Qu'est-ce que ça avait de choquant ? C'était drôle les insultes ! Et plus elles étaient créatives, plus elles étaient drôles ! Et en plus, il n’allait pas lui raconter l'histoire pour ça ? Elle bouda.
"Mais euh ! C'est pas malpoli d'abord ! Avec mes copains, on jurait sans arrêt et on en inventait tout plein ! Même que c'était trop drôle quand on allait faire un concours devant une église ! Les bigotes, elles se signaient et elles avaient des airs bêtes ! Et les curés... les curés, dès fois, ils essayaient nous courir après ! Bon courage ! On connaissait bien mieux par où passer pour échapper ! Franchement, Ys, pourquoi ça te choque, toi ? Me dis pas que tu ressembles finalement aux curés ! Tu veux que je t'apporte une soutane la prochaine fois ?"
A la vision de Sylvère en soutane, Cassandre et oublia sa bouderie et éclata de rire.
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Cassandre ne semblait pas en revenir, de pouvoir posséder quelque chose de si précieux que cette pierre. Sylvère leva les yeux au ciel, comme s'il était terriblement exaspéré.
- On ne t'a jamais dit que les cadeaux ne se refusaient pas ? Puisque je te le donne, c'est que tu peux. Et puis, une princesse se doit d'avoir de jolies choses comme celle-ci.
Il sourit, tandis que Cassandre contemplait la pierre, les yeux grands ouverts d'admiration. Il fallait dire qu'elle était vraiment jolie, et hypnotisante, à accrocher le moindre rayon de lumière, de ce rouge éclatant. Ce n'était pourtant plus la pierre précieuse qu'il regardait avece ébahissement à l'heure actuelle, mais bel et bien la jeune fille. Il n'en revenait toujours pas. Chié par le cul d'un auroch. Il avait déjà entendu des vulgarités, mais alors... celle-ci ! Jamais !
Mais comme elle ne semblait pas prête à se rectifier, il haussa les épaules et se détourna. Tant pis. Ce n'était pas lui qui voulait entendre une nouvelle fois l'histoire du poulet en or.
- Je la connais par coeur, moi, l'histoire du poulet ! C'est dommage, tu sais, je suis sûr que tu aurais beaucoup ri. En particulier la tête qu'à fait Dyonis quand il a vu quel était notre paquet.
Il se tourna un bref instant vers elle pour lui adresser un large sourire provocateur, l'air de dire : Tu vois ce que tu loupes, Cassy ? Sa réaction ne se fit pas attendre et lui tira un sourire – qu'elle ne pouvait pas voir puisqu'il lui tournait le dos. Il rétorqua sans se retourner :
- Ce n'est pas une histoire d'être choqué ou pas !
… Enfin, si, un peu, parce que tout de même ! Mais ce n'était pas tout !
- C'est une histoire de respect des mots et des gens avant le reste, Cassandre ! N'importe lequel des mots gentils vaudra toujours mille fois plus que cent mots méchants réunis. C'est tout. On a une langue pour parler, pour qu'on puisse dire “je t'aime” ou “j'ai confiance en toi” ! Si c'est pour gâcher ça avec ce genre d'expressions, vraiment, je ne vois pas l'intérêt. Moi, j'aime les mots mais pas ceux-là !
Il se tut et continua ce qu'il était en train de faire, toujours sans se retourner. La question de Cassandre tomba et le surpris.
- Tu veux que je t'apporte une soutane la prochaine fois ?
Sylvère ne perdit pas ses moyens longtemps. Un immense sourire éclaira son visage comme il se retournait dans sa direction.
- Si gentiment proposé, je ne peux guère refuser ! Je suis certain que ce serait un déguisement parfait pour aller en ville, je ne me suis encore jamais déguisé en religieux... Ce doit être amusant de prêcher la bonne parole aux fidèles, je suis sûr que je serais meilleur qu'eux !
Il se redressa dignement, reprenant un air sérieux qui semblait imperturbable et fit vers elle un geste de croix en déclarant :
- Que Dieu vous bénisse, ma fille.
Aussitôt, son sourire revint sur son visage. Non, vraiment, c'était ridicule ! Comment les curés pouvaient-ils parvenir à dire cela avec autant de sérieux ? Comme Cassandre éclatait de rire, il rit aussi.
- On ne t'a jamais dit que les cadeaux ne se refusaient pas ? Puisque je te le donne, c'est que tu peux. Et puis, une princesse se doit d'avoir de jolies choses comme celle-ci.
Il sourit, tandis que Cassandre contemplait la pierre, les yeux grands ouverts d'admiration. Il fallait dire qu'elle était vraiment jolie, et hypnotisante, à accrocher le moindre rayon de lumière, de ce rouge éclatant. Ce n'était pourtant plus la pierre précieuse qu'il regardait avece ébahissement à l'heure actuelle, mais bel et bien la jeune fille. Il n'en revenait toujours pas. Chié par le cul d'un auroch. Il avait déjà entendu des vulgarités, mais alors... celle-ci ! Jamais !
Mais comme elle ne semblait pas prête à se rectifier, il haussa les épaules et se détourna. Tant pis. Ce n'était pas lui qui voulait entendre une nouvelle fois l'histoire du poulet en or.
- Je la connais par coeur, moi, l'histoire du poulet ! C'est dommage, tu sais, je suis sûr que tu aurais beaucoup ri. En particulier la tête qu'à fait Dyonis quand il a vu quel était notre paquet.
Il se tourna un bref instant vers elle pour lui adresser un large sourire provocateur, l'air de dire : Tu vois ce que tu loupes, Cassy ? Sa réaction ne se fit pas attendre et lui tira un sourire – qu'elle ne pouvait pas voir puisqu'il lui tournait le dos. Il rétorqua sans se retourner :
- Ce n'est pas une histoire d'être choqué ou pas !
… Enfin, si, un peu, parce que tout de même ! Mais ce n'était pas tout !
- C'est une histoire de respect des mots et des gens avant le reste, Cassandre ! N'importe lequel des mots gentils vaudra toujours mille fois plus que cent mots méchants réunis. C'est tout. On a une langue pour parler, pour qu'on puisse dire “je t'aime” ou “j'ai confiance en toi” ! Si c'est pour gâcher ça avec ce genre d'expressions, vraiment, je ne vois pas l'intérêt. Moi, j'aime les mots mais pas ceux-là !
Il se tut et continua ce qu'il était en train de faire, toujours sans se retourner. La question de Cassandre tomba et le surpris.
- Tu veux que je t'apporte une soutane la prochaine fois ?
Sylvère ne perdit pas ses moyens longtemps. Un immense sourire éclaira son visage comme il se retournait dans sa direction.
- Si gentiment proposé, je ne peux guère refuser ! Je suis certain que ce serait un déguisement parfait pour aller en ville, je ne me suis encore jamais déguisé en religieux... Ce doit être amusant de prêcher la bonne parole aux fidèles, je suis sûr que je serais meilleur qu'eux !
Il se redressa dignement, reprenant un air sérieux qui semblait imperturbable et fit vers elle un geste de croix en déclarant :
- Que Dieu vous bénisse, ma fille.
Aussitôt, son sourire revint sur son visage. Non, vraiment, c'était ridicule ! Comment les curés pouvaient-ils parvenir à dire cela avec autant de sérieux ? Comme Cassandre éclatait de rire, il rit aussi.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
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Date d'inscription : 17/03/2020
Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Cassandre examinait la pierre sous les angles alors que Sylvère confirmait que celle-ci était pour bien elle. La fillette se mit à jouer quelques temps avec en la faisant passer d'une main à l'autre ou en jonglant avec. Elle s'arrêta quand Sylvère commença sa scène sur les gros mots et soupira, lasse, puis rangea sa pierre dans un pan de sa robe.
Elle écarquilla les yeux quand Sylvère la menaça de rien raconter.
"Mais euh ! C'est du chantage ! T'as pas le droit !"
Il détailla un long sermon ennuyeux sur l'utilisation des mots et ceux qu'on pouvait dire ou non ne pas dire. Cassandre l'observa d'un air las et fit mine plusieurs fois de bailler, insolente, pour montrer que ce babillage ne l’intéressait pas. Elle haussa les épaules à la fin de son discours.
"C'est bon, je sais quand on doit les utiliser ou pas. Je jure avec mes amis. Devant les adultes sérieux, je dis pas tous ces mots-là. Mais toi, Ys, t'es pas censé être un adulte ! Et encore moins un adulte sérieux !"
La fillette fit alors un regard adorable, adoptant un peu les airs que les filles du Lupanar pouvaient faire au lupanar.
"Alors, mon grand frère chéri, tu ne veux vraiment pas me raconter cette histoire de poulet ? Je serai si curieuse de l'entendre. Tu dois si bien raconter !"
Si avec ça, elle réussissait pas, Cassandre voulait bien être damnée ! Sylvère al fit soudain pouffer de rire en rebondissant sur sa réplique de la soutane. Il s'imaginait déjà grimée en prêtre et elle eut aussi un fou rire.
"Non mais ce serait un déguisement trop crédible ! Les gens sont cons avec les curés ! Dès qu'un avec une soutane apparait, ça s'incline, ça salue... Ils feraient même pas attention à ton visage, je suis sûre ! Ils sont bêtes ! Et si tu dis faire la quête pour des malades, t'aurais un paquet de pièces en moins d'une heure !"
Cassandre s'excita à l'idée de cette bonne farce qu'ils pourraient jouer à tous ces crédules.
"Et si on le faisait ? Si on le faisait vraiment ? Y a le curé de Saint-Eustache qui est pas là en ce moment ! Je te parie que je peux lui prendre une soutane à l'aise ! Trop facile même ! Même que c'est pas un vol ! La maison de Dieu, elle est à tout le monde pas vrai ? Alors, les affaires du curé, c'est un peu pareil aussi, non ? Alors, on le fait ? on le fait ?"
Elle écarquilla les yeux quand Sylvère la menaça de rien raconter.
"Mais euh ! C'est du chantage ! T'as pas le droit !"
Il détailla un long sermon ennuyeux sur l'utilisation des mots et ceux qu'on pouvait dire ou non ne pas dire. Cassandre l'observa d'un air las et fit mine plusieurs fois de bailler, insolente, pour montrer que ce babillage ne l’intéressait pas. Elle haussa les épaules à la fin de son discours.
"C'est bon, je sais quand on doit les utiliser ou pas. Je jure avec mes amis. Devant les adultes sérieux, je dis pas tous ces mots-là. Mais toi, Ys, t'es pas censé être un adulte ! Et encore moins un adulte sérieux !"
La fillette fit alors un regard adorable, adoptant un peu les airs que les filles du Lupanar pouvaient faire au lupanar.
"Alors, mon grand frère chéri, tu ne veux vraiment pas me raconter cette histoire de poulet ? Je serai si curieuse de l'entendre. Tu dois si bien raconter !"
Si avec ça, elle réussissait pas, Cassandre voulait bien être damnée ! Sylvère al fit soudain pouffer de rire en rebondissant sur sa réplique de la soutane. Il s'imaginait déjà grimée en prêtre et elle eut aussi un fou rire.
"Non mais ce serait un déguisement trop crédible ! Les gens sont cons avec les curés ! Dès qu'un avec une soutane apparait, ça s'incline, ça salue... Ils feraient même pas attention à ton visage, je suis sûre ! Ils sont bêtes ! Et si tu dis faire la quête pour des malades, t'aurais un paquet de pièces en moins d'une heure !"
Cassandre s'excita à l'idée de cette bonne farce qu'ils pourraient jouer à tous ces crédules.
"Et si on le faisait ? Si on le faisait vraiment ? Y a le curé de Saint-Eustache qui est pas là en ce moment ! Je te parie que je peux lui prendre une soutane à l'aise ! Trop facile même ! Même que c'est pas un vol ! La maison de Dieu, elle est à tout le monde pas vrai ? Alors, les affaires du curé, c'est un peu pareil aussi, non ? Alors, on le fait ? on le fait ?"
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Du chantage ? Lui ? Jamais, enfin ! Il lui adressa un sourire ironique. D'un autre côté, elle ne crachait pas vraiment sur le fait d'en faire non plus alors elle n'était pas exactement la mieux placée pour le lui reprocher.
Son discours sur les mots semblaient profondément l'ennuyer et elle exagérait les choses à tel point qu'elle fit mine de bâiller plusieurs fois. Il la foudroya du regard. Bon d'accord, le chantage, ce n'était peut-être pas très honnête ! mais elle, c'était... méchant. Il lui parlait sérieusement, pour une fois !
- Je ne suis peut-être pas un adulte sérieux mais on m'a appris à aimer les mots et à les respecter, moi ! Et j'y tiens, répliqua-t-il.
Mais bien loin de répondre, Cassandre prit un visage charmant pour supplier soudainement :
- Alors, mon grand frère chéri, tu ne veux vraiment pas me raconter cette histoire de poulet ? Je serai si curieuse de l'entendre. Tu dois si bien raconter !
Sylvère lui jeta de nouveau un regard, soupçonneux. Mais elle était si mignonne ! Et puis, lui, il mourrait tellement d'envie de la lui raconter, cette histoire, il devait le reconnaître ! Il bougonna, pour ne pas s'avouer vaincu totalement :
- Tu dis que je fais du chantage, mais toi, c'est du chantage affectif ! C'est encore pire !
Cette histoire de prêtre vint à point nommé pour détourner son attention de l'histoire. Se déguiser en religieux, oh que oui, qu'est-ce que cela le ferait rire ! Mais lui qui s'était attendu à se faire gronder par Cassandre, elle qui était toujours si prudente et si sérieuse, voilà qu'elle était en train de... d'imaginer un plan ?!
Un immense sourire éclaira son visage à l'idée de la blague qu'ils pourraient faire, tous les deux ensemble. Tout le monde n'y verrait que du feu, c'était sûr ! Il ne résista pas à la tentation de faire un salto avant avec un petit rire. Il revint face à elle tandis qu'elle le suppliait presque pour le faire. Son sourire n'avait pas diminué.
- Il n'y a plus qu'à récupérer cette fameuse soutane !
Ce qui était en soi un oui suffisamment explicite. Il sourit et lui désigna son lit :
- Installe-toi, petite princesse des bois !
Il resta debout face à elle avant de commencer.
- Il était une fois... une forêt. Cette forêt appartenait à un roi-brigand, qui surveillait son territoire du haut des arbres. Quand quelqu'un avait le malheur de s'aventurer sur ses terres sans autorisation, alors il descendait de ces plus hautes branches pour réclamer son dû. Parfois, on lui donnait de la brioche ou de la confiture. (Petit clin d'oeil à Cassandre, une petite pique glissée au milieu de son histoire.) C'est ainsi que ce roi, qui était posté tout en haut d'un de ses arbres, entendit un homme, un poulet s'il faut être précis, caqueter entre les arbres. D'où venait cette volaille et ce qu'elle venait faire ici, si profondément dans les bois, n'a guère d'importance. Ce qui est essentiel est ce qui allait se passer ensuite.
Il fit une pause, pour laisser se faire son effet et reprit ensuite :
- Le poulet avait erré entre les troncs en zigzagant pour tâcher de semer d'éventuels poursuivants. Puis, au terme de son petit manège, il se réfugia dans une petite cabane abandonnée. Tout cela sous les yeux attentifs du roi dans son arbre. Le brigand quitta alors son perchoir et rejoignit la petite cachette, en prenant son temps, il n'était pas pressé. Quand il arriva à destination, les caquetements s'étaient tus. Les seuls bruits étaient ceux, très légers, de ronflements. On avait affaire à une poulette épuisée !
Il eut un sourire satisfait, vérifia que Cassandre l'écoutait toujours et tout en reprenant d'une voix mystérieuse, il dégaina son couteau avec beaucoup de précautions, comme s'il ne fallait pas faire de bruits, pour illustrer ses propos :
- Très doucement, le roi sortit son couteau, de cette manière, et il entra dans la petite cabane. Il y avait là beaucoup d'affaires, de toutes sortes, sûrement volées, comme des sucreries. Quand il ne put plus en prendre, il se tourna vers la volaille ronflante. Et il posa son couteau sur la carrotide de l'intrus, tu vois ? Comme ça. C'est celui avec lequel je découpe les lapins.
Et il se menaça lui-même de sa propre dague. Une nouvelle fois, il fit une pause qui ne dura pas avant de renchaîner aussitôt :
- Le poulet se réveilla alors, en piallant pour que le roi lui laisse la vie sauve. Et pour essayer de se mettre le brigand dans la poche, notre petite poule lui raconta son histoire et l'appâta avec la fortune d'un très célèbre baron. (A ce moment-là, Sylvère retira le couteau de son cou pour le ranger) : Et bien bêtement, en se pensant avoir gagné, le poulet conclut de voler cette fortune avec le roi. Ce dernier, qui possédait de nombreuses cachettes partout dans la forêt, l'emmena dans son château. Ici, dans cette grotte.
Il fit un tour sur lui-même pour désigner l'endroit, en écartant les bras :
- Le roi l'accueillait dans son château, lui offrait le gîte, et sais-tu jusqu'à où l'inconvenance de ce poulet alla ? Il osa juger. Et il se mit à crier et à taper contre les murs de la grotte, comme un enfant qui fait un caprice, juste à cet endroit. (Il indiqua l'endroit en question.) Le maître du château ne fut pas très content, tu t'en doutes bien. Cet imbécile avait manqué de dévoiler sa cachette ! Et une fois calmé, il osa demander à être soigné. Le pauvre avait un poignet blessé par la faute de ce baron...
Il eut un sourire faussement compatissant.
- C'est ici qu'entre en scène le médecin royal de cette histoire. Avant qu'il ne quitte la grotte, notre poulet eut même la présence d'esprit, fort appréciée, de préciser qu'il s'immunisait contre le poison. Mais ainsi, notre roi encore un peu en colère, gagna la chaumière de l'herboriste. Il s'en suivit une conversation fort intéressante que je ne détaillerais pas où il fut conclu que le poulet serait cuisiné – puis livré. Ils firent donc le chemin inverse jusqu'à la grotte. Ils retrouvèrent là le pauvre homme en train de prier auprès de Dieu. Oh, sûrement sentait-il déjà sa fin proche. (Cette fois, l'air que prit Sylvère avait une lueur carnassière cachée dans son sourire.) Il menaça le roi et le médecin, eux, si honnêtes qui voulaient simplement lui venir en aide et cela avec une dague ! (Il posa la main sur son coeur, avec un air choqué, comme s'il était profondément vexé.) Mais il finit par se rendre, fort heureusement pour lui disons-le, plus disposé à être soigné. On traita donc son poignet comme il se fallait et pour soulager sa douleur, on lui donna un somnifère. Notre poulette était encore fatiguée, alors elle s'endormit. Et ainsi le poulet signa-t-il sa fin.
Il eut un immense sourire, un brin moqueur, sans aller plus loin et demanda :
- Alors, mon histoire t'a plu ?
Son discours sur les mots semblaient profondément l'ennuyer et elle exagérait les choses à tel point qu'elle fit mine de bâiller plusieurs fois. Il la foudroya du regard. Bon d'accord, le chantage, ce n'était peut-être pas très honnête ! mais elle, c'était... méchant. Il lui parlait sérieusement, pour une fois !
- Je ne suis peut-être pas un adulte sérieux mais on m'a appris à aimer les mots et à les respecter, moi ! Et j'y tiens, répliqua-t-il.
Mais bien loin de répondre, Cassandre prit un visage charmant pour supplier soudainement :
- Alors, mon grand frère chéri, tu ne veux vraiment pas me raconter cette histoire de poulet ? Je serai si curieuse de l'entendre. Tu dois si bien raconter !
Sylvère lui jeta de nouveau un regard, soupçonneux. Mais elle était si mignonne ! Et puis, lui, il mourrait tellement d'envie de la lui raconter, cette histoire, il devait le reconnaître ! Il bougonna, pour ne pas s'avouer vaincu totalement :
- Tu dis que je fais du chantage, mais toi, c'est du chantage affectif ! C'est encore pire !
Cette histoire de prêtre vint à point nommé pour détourner son attention de l'histoire. Se déguiser en religieux, oh que oui, qu'est-ce que cela le ferait rire ! Mais lui qui s'était attendu à se faire gronder par Cassandre, elle qui était toujours si prudente et si sérieuse, voilà qu'elle était en train de... d'imaginer un plan ?!
Un immense sourire éclaira son visage à l'idée de la blague qu'ils pourraient faire, tous les deux ensemble. Tout le monde n'y verrait que du feu, c'était sûr ! Il ne résista pas à la tentation de faire un salto avant avec un petit rire. Il revint face à elle tandis qu'elle le suppliait presque pour le faire. Son sourire n'avait pas diminué.
- Il n'y a plus qu'à récupérer cette fameuse soutane !
Ce qui était en soi un oui suffisamment explicite. Il sourit et lui désigna son lit :
- Installe-toi, petite princesse des bois !
Il resta debout face à elle avant de commencer.
- Il était une fois... une forêt. Cette forêt appartenait à un roi-brigand, qui surveillait son territoire du haut des arbres. Quand quelqu'un avait le malheur de s'aventurer sur ses terres sans autorisation, alors il descendait de ces plus hautes branches pour réclamer son dû. Parfois, on lui donnait de la brioche ou de la confiture. (Petit clin d'oeil à Cassandre, une petite pique glissée au milieu de son histoire.) C'est ainsi que ce roi, qui était posté tout en haut d'un de ses arbres, entendit un homme, un poulet s'il faut être précis, caqueter entre les arbres. D'où venait cette volaille et ce qu'elle venait faire ici, si profondément dans les bois, n'a guère d'importance. Ce qui est essentiel est ce qui allait se passer ensuite.
Il fit une pause, pour laisser se faire son effet et reprit ensuite :
- Le poulet avait erré entre les troncs en zigzagant pour tâcher de semer d'éventuels poursuivants. Puis, au terme de son petit manège, il se réfugia dans une petite cabane abandonnée. Tout cela sous les yeux attentifs du roi dans son arbre. Le brigand quitta alors son perchoir et rejoignit la petite cachette, en prenant son temps, il n'était pas pressé. Quand il arriva à destination, les caquetements s'étaient tus. Les seuls bruits étaient ceux, très légers, de ronflements. On avait affaire à une poulette épuisée !
Il eut un sourire satisfait, vérifia que Cassandre l'écoutait toujours et tout en reprenant d'une voix mystérieuse, il dégaina son couteau avec beaucoup de précautions, comme s'il ne fallait pas faire de bruits, pour illustrer ses propos :
- Très doucement, le roi sortit son couteau, de cette manière, et il entra dans la petite cabane. Il y avait là beaucoup d'affaires, de toutes sortes, sûrement volées, comme des sucreries. Quand il ne put plus en prendre, il se tourna vers la volaille ronflante. Et il posa son couteau sur la carrotide de l'intrus, tu vois ? Comme ça. C'est celui avec lequel je découpe les lapins.
Et il se menaça lui-même de sa propre dague. Une nouvelle fois, il fit une pause qui ne dura pas avant de renchaîner aussitôt :
- Le poulet se réveilla alors, en piallant pour que le roi lui laisse la vie sauve. Et pour essayer de se mettre le brigand dans la poche, notre petite poule lui raconta son histoire et l'appâta avec la fortune d'un très célèbre baron. (A ce moment-là, Sylvère retira le couteau de son cou pour le ranger) : Et bien bêtement, en se pensant avoir gagné, le poulet conclut de voler cette fortune avec le roi. Ce dernier, qui possédait de nombreuses cachettes partout dans la forêt, l'emmena dans son château. Ici, dans cette grotte.
Il fit un tour sur lui-même pour désigner l'endroit, en écartant les bras :
- Le roi l'accueillait dans son château, lui offrait le gîte, et sais-tu jusqu'à où l'inconvenance de ce poulet alla ? Il osa juger. Et il se mit à crier et à taper contre les murs de la grotte, comme un enfant qui fait un caprice, juste à cet endroit. (Il indiqua l'endroit en question.) Le maître du château ne fut pas très content, tu t'en doutes bien. Cet imbécile avait manqué de dévoiler sa cachette ! Et une fois calmé, il osa demander à être soigné. Le pauvre avait un poignet blessé par la faute de ce baron...
Il eut un sourire faussement compatissant.
- C'est ici qu'entre en scène le médecin royal de cette histoire. Avant qu'il ne quitte la grotte, notre poulet eut même la présence d'esprit, fort appréciée, de préciser qu'il s'immunisait contre le poison. Mais ainsi, notre roi encore un peu en colère, gagna la chaumière de l'herboriste. Il s'en suivit une conversation fort intéressante que je ne détaillerais pas où il fut conclu que le poulet serait cuisiné – puis livré. Ils firent donc le chemin inverse jusqu'à la grotte. Ils retrouvèrent là le pauvre homme en train de prier auprès de Dieu. Oh, sûrement sentait-il déjà sa fin proche. (Cette fois, l'air que prit Sylvère avait une lueur carnassière cachée dans son sourire.) Il menaça le roi et le médecin, eux, si honnêtes qui voulaient simplement lui venir en aide et cela avec une dague ! (Il posa la main sur son coeur, avec un air choqué, comme s'il était profondément vexé.) Mais il finit par se rendre, fort heureusement pour lui disons-le, plus disposé à être soigné. On traita donc son poignet comme il se fallait et pour soulager sa douleur, on lui donna un somnifère. Notre poulette était encore fatiguée, alors elle s'endormit. Et ainsi le poulet signa-t-il sa fin.
Il eut un immense sourire, un brin moqueur, sans aller plus loin et demanda :
- Alors, mon histoire t'a plu ?
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
Bonus Dé : 5
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Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Cassandre soupira devant la réponse têtue de Sylvère. Finalement, sous ses airs idiots, c'était quand même bien un adulte. lui aussi se souciait de petits détails qui n'avaient pourtant pas grande importance. Elle comprit qu'il ne céderait pas et se décida à lâcher. Les adultes têtus il n'y avait rien de pire ! Ils pouvaient insister pendant des heures !
Sylvère parut déstabilisé quand elle chercha à le flatter. Elle rit de son air qui fit un court instant ahuri puis répondit du tac au tac, espiègle :
"Ben quoi ? Je me défends juste avec les armes que j'ai, voilà tout !"
Par chance, sa répartie du prêtre fit oublier à Sylvère la raison de leur querelle. Elle ne l'avait pas calculé ça, c'était juste pour se moquer, mais tant mieux C'était quand même un peu trop de facile ! Son grand frère était si bête parfois que si on agitait une farce il accourait ! Il fallait dire que ce tour promettait d'être drôle.
"J'irai la récupérer demain matin. il y a encore moins de monde le matin."
Cassandre triomphait. Sylvère avait oublié l'incident des gros mots et lui proposait de s'asseoir pour écouter l'histoire. Elle retint de laisser éclater as joie et sa réussite e obéissant docilement. Ce ne serait pas malin que le lui rappeler. Elle rit dès les premières phrase, terriblement amusée par les accents que prenait le conte. Elle imagina Sylvère du haut de ses arbres suivre la piste du vilain usurpateur. Elle eut un violent fou rire chaque fois qu'il le nomma ensuite poulet ou encore mieux poulette. Ses yeux s'écarquillèrent quand elle entendit qu'il avait choisi de s'endormir dans une cabane au milieu de nulle part.
"Mais... Mais.... Il était bête ! Il y avait les gardes du Premier Conseiller ! Comment il pouvait savoir que c'était si sûr ? Non mais il cherchait à mourir, lui !"
Elle eut ensuite un frisson d'imaginer Sylvère avec un couteau. Cela ne lui allait pas et ne correspondait pas à l'image de benêt qu'elle se faisait de lui. Ses yeux continuèrent à s'écarquillent entendant que la cabane serait pleine d'affaires dont des sucreries.
"Mais ça venait d'où C'était pas une cabane abandonnée ? D'où une cabane abandonnée a des affaires comme ça ?"
Sylvère montra soudain le couteau avec lequel il avait découpé le lapin et Cassandre tressaillit, effrayée de l'imaginer menacer un homme avec. Elle visualisait mal le gentil Sylvère, un peu simplet, appuyer une lame contre la gorge de quelqu'un. Elle soupira quad elle apprit que l'usurpateur avait essayé de négocier sans rien savoir. Comment il avait pu rester dix ans dans la noblesse et être aussi peu suspicieux ? Quel crétin !
Elle continua à écouter l'histoire et ouvrit grand les yeux pour observer al grotte sous un nouveau jour. C'était ici que l'usurpateur avait passé ses derniers moments de liberté ? Elle écarquilla encore une fois devant la nouvelle bêtise.
"Mais.... Mais un enfant n'est même pas aussi stupide ! Comment... Comment.. Il avait quel âge ? quatre ans ? même pas ! Grace est plus intelligente que cet idiot !"
Alors que Cassandre applaudissait l'entrée de Hyriel dans l'histoire, elle se désespéra une nouvelle fois que l'usurpateur dévoilait un autre de ses atouts.
"Non mais.... Non mais... quel..."
Elle était trop abasourdie par la stupidité de l’individu pour poursuivre. Sylvère continua l'histoire et Cassandre l'écouta, fascinée, puis tomba des nues quad elle cessa au poulet endormi.
"Quoi ? Mais et la partie avec le Premier Conseiller ! Je veux savoir ! Ah non ! Non ! T'as pas le droit de me faire ça !"
Sylvère al fixait d'un air joueur et répondit boudeuse :
"Non, la fin était trop nulle !"
Sylvère parut déstabilisé quand elle chercha à le flatter. Elle rit de son air qui fit un court instant ahuri puis répondit du tac au tac, espiègle :
"Ben quoi ? Je me défends juste avec les armes que j'ai, voilà tout !"
Par chance, sa répartie du prêtre fit oublier à Sylvère la raison de leur querelle. Elle ne l'avait pas calculé ça, c'était juste pour se moquer, mais tant mieux C'était quand même un peu trop de facile ! Son grand frère était si bête parfois que si on agitait une farce il accourait ! Il fallait dire que ce tour promettait d'être drôle.
"J'irai la récupérer demain matin. il y a encore moins de monde le matin."
Cassandre triomphait. Sylvère avait oublié l'incident des gros mots et lui proposait de s'asseoir pour écouter l'histoire. Elle retint de laisser éclater as joie et sa réussite e obéissant docilement. Ce ne serait pas malin que le lui rappeler. Elle rit dès les premières phrase, terriblement amusée par les accents que prenait le conte. Elle imagina Sylvère du haut de ses arbres suivre la piste du vilain usurpateur. Elle eut un violent fou rire chaque fois qu'il le nomma ensuite poulet ou encore mieux poulette. Ses yeux s'écarquillèrent quand elle entendit qu'il avait choisi de s'endormir dans une cabane au milieu de nulle part.
"Mais... Mais.... Il était bête ! Il y avait les gardes du Premier Conseiller ! Comment il pouvait savoir que c'était si sûr ? Non mais il cherchait à mourir, lui !"
Elle eut ensuite un frisson d'imaginer Sylvère avec un couteau. Cela ne lui allait pas et ne correspondait pas à l'image de benêt qu'elle se faisait de lui. Ses yeux continuèrent à s'écarquillent entendant que la cabane serait pleine d'affaires dont des sucreries.
"Mais ça venait d'où C'était pas une cabane abandonnée ? D'où une cabane abandonnée a des affaires comme ça ?"
Sylvère montra soudain le couteau avec lequel il avait découpé le lapin et Cassandre tressaillit, effrayée de l'imaginer menacer un homme avec. Elle visualisait mal le gentil Sylvère, un peu simplet, appuyer une lame contre la gorge de quelqu'un. Elle soupira quad elle apprit que l'usurpateur avait essayé de négocier sans rien savoir. Comment il avait pu rester dix ans dans la noblesse et être aussi peu suspicieux ? Quel crétin !
Elle continua à écouter l'histoire et ouvrit grand les yeux pour observer al grotte sous un nouveau jour. C'était ici que l'usurpateur avait passé ses derniers moments de liberté ? Elle écarquilla encore une fois devant la nouvelle bêtise.
"Mais.... Mais un enfant n'est même pas aussi stupide ! Comment... Comment.. Il avait quel âge ? quatre ans ? même pas ! Grace est plus intelligente que cet idiot !"
Alors que Cassandre applaudissait l'entrée de Hyriel dans l'histoire, elle se désespéra une nouvelle fois que l'usurpateur dévoilait un autre de ses atouts.
"Non mais.... Non mais... quel..."
Elle était trop abasourdie par la stupidité de l’individu pour poursuivre. Sylvère continua l'histoire et Cassandre l'écouta, fascinée, puis tomba des nues quad elle cessa au poulet endormi.
"Quoi ? Mais et la partie avec le Premier Conseiller ! Je veux savoir ! Ah non ! Non ! T'as pas le droit de me faire ça !"
Sylvère al fixait d'un air joueur et répondit boudeuse :
"Non, la fin était trop nulle !"
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Cassandre avait écouté son histoire avec grande attention et Sylvère avait eu le plaisir de voir toutes sortes d'émotions se disputer alternativement la place sur son visage. La joie, la surprise, la colère, l'ahurissement... et tant d'autres. Quand elle l'interrompait pour poser des questions, il lui répondait en quelques mots pour ne pas perdre le fil de son récit. Il n'en fut pas différent pour cette énième question :
- Mais ça venait d'où ? C'était pas une cabane abandonnée ?
- Si, bel et bien abandonnée. Mais réhabilitée depuis peu par un poulet. Il faut croire qu'il avait prévu sa fuite.
Cet Urbain avait juste été assez bête pour croire qu'il serait le seul dans cette forêt et qu'il pourrait s'y poser sans qu'on lui demande des comptes. De toute manière, dans une cabane, il n'aurait pas fait long feu. Les soldats auraient été regardé dans ce genre d'endroits en premier. En un mot, il n'aurait fait que ramener les autorités dans la forêt. Ce n'était pas plus mal de s'en être débarassé si vite.
Sylvère était en tout cas tout à fait d'accord avec Cassandre : ce poulet ne s'était certainement pas montré à la hauteur de l'intelligence qu'il avait dû lui falloir pour se faire passer pour un noble.
Il choisit d'arrêter son histoire au moment où le poulet s'endormait. Et si Cassandre était fascinée jusqu'ici – c'était si agréable de la voir ainsi suspendue à ses mots, avec ces yeux brillants –, elle monta aussitôt dans les tours, visiblement profondément choquée qu'il ose la priver de la fin.
Il n'avait pas le droit de lui faire ça ? Vraiment ? Il eut un sourire amusé et répliqua :
- Ah bon ? Et pourquoi ça ?
Nouveau sourire malicieux, le tout en ajoutant :
- Puis, de toute manière, si la fin était trop nulle, tu n'as pas envie de connaître la suite, pas vrai ?
Un moment de silence, le temps de la faire bisquer un peu. Puis, finalement, il s'enquit en plongeant son regard dans le sien :
- Si je finis mon histoire, qu'est-ce que je gagne en échange ? Un câlin de la petite princesse des bois ?
- Mais ça venait d'où ? C'était pas une cabane abandonnée ?
- Si, bel et bien abandonnée. Mais réhabilitée depuis peu par un poulet. Il faut croire qu'il avait prévu sa fuite.
Cet Urbain avait juste été assez bête pour croire qu'il serait le seul dans cette forêt et qu'il pourrait s'y poser sans qu'on lui demande des comptes. De toute manière, dans une cabane, il n'aurait pas fait long feu. Les soldats auraient été regardé dans ce genre d'endroits en premier. En un mot, il n'aurait fait que ramener les autorités dans la forêt. Ce n'était pas plus mal de s'en être débarassé si vite.
Sylvère était en tout cas tout à fait d'accord avec Cassandre : ce poulet ne s'était certainement pas montré à la hauteur de l'intelligence qu'il avait dû lui falloir pour se faire passer pour un noble.
Il choisit d'arrêter son histoire au moment où le poulet s'endormait. Et si Cassandre était fascinée jusqu'ici – c'était si agréable de la voir ainsi suspendue à ses mots, avec ces yeux brillants –, elle monta aussitôt dans les tours, visiblement profondément choquée qu'il ose la priver de la fin.
Il n'avait pas le droit de lui faire ça ? Vraiment ? Il eut un sourire amusé et répliqua :
- Ah bon ? Et pourquoi ça ?
Nouveau sourire malicieux, le tout en ajoutant :
- Puis, de toute manière, si la fin était trop nulle, tu n'as pas envie de connaître la suite, pas vrai ?
Un moment de silence, le temps de la faire bisquer un peu. Puis, finalement, il s'enquit en plongeant son regard dans le sien :
- Si je finis mon histoire, qu'est-ce que je gagne en échange ? Un câlin de la petite princesse des bois ?
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
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Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Cassandre avait écouté l'histoire avec une véritable fascination et les précisions que donnaient son grand frère suite à ces questions ne faisaient confirmer que le fameux poulet était un idiot. Elle n'en revenait pas qu'i ait pu usurper dix ans une place au milieu de la noblesse.
"Ils sont quand même bêtes, les nobles, tu trouves pas ? Pendant dix ans, ils ont rien vu alors qu'ils fréquentaient un gars comme ça ! Pffft... Tu m'étonnes qu'ils peuvent rien faire pour nous."
Mais la suite de l'histoire était beaucoup moins drôle.
Vraiment, pas drôle du tout.
Sylvère s'amusait à s'interrompre et elle lisait dans son regard qu'il y prenait un grand plaisir.
"Mais euh... Je veux savoir comment vous avez dupé le baron ! C'est la partie que j'attendais le plus ! T'es méchant si tu me la racontes ! Allez ! Allez ! S'ul te plait, Ys, raconte ! Raconte !"
Il continuait à la fixer sans cacher son amusement de la fatigue languir. Il devait même en être fière. Cassandre enrageait. Il venait même de trouver un bon moyen de se venger de son chantage.
"C'est pas juste !"
Mais la vie n'était pas juste. Elle ne faisait que se confronter entre gens faibles et gens forts et seules l'intelligence, la ruse ou la soumission permettaient de remporter une victoire. Elle soupira. C'était à elle de céder. Elle détestait ça. Elle ne se rappelait que trop ces longues années au Lupanar à attendre dans l'ombre une opportunité pour avoir à manger ou profiter d'un moment de repos. Elle tenta de se calmer. la colère et al frustration n'aidaient pas à la réflexion. Il y avait un argument qui toucherait à coup sûr Sylvère.
Elle se détestait pour se donner cette contrainte.
Mais elle voulait connaitre la suite de l'histoire.
Elle le voulait vraiment.
Résignée, elle lâcha de mauvaise humeur :
"Je jure de ne plus dire de gros mots et autres jurons devant toi si tu me racontes la suite de l'histoire."
Rapidement, à contrecoeur, elle traça le signe de croix.
"Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer;"
"Ils sont quand même bêtes, les nobles, tu trouves pas ? Pendant dix ans, ils ont rien vu alors qu'ils fréquentaient un gars comme ça ! Pffft... Tu m'étonnes qu'ils peuvent rien faire pour nous."
Mais la suite de l'histoire était beaucoup moins drôle.
Vraiment, pas drôle du tout.
Sylvère s'amusait à s'interrompre et elle lisait dans son regard qu'il y prenait un grand plaisir.
"Mais euh... Je veux savoir comment vous avez dupé le baron ! C'est la partie que j'attendais le plus ! T'es méchant si tu me la racontes ! Allez ! Allez ! S'ul te plait, Ys, raconte ! Raconte !"
Il continuait à la fixer sans cacher son amusement de la fatigue languir. Il devait même en être fière. Cassandre enrageait. Il venait même de trouver un bon moyen de se venger de son chantage.
"C'est pas juste !"
Mais la vie n'était pas juste. Elle ne faisait que se confronter entre gens faibles et gens forts et seules l'intelligence, la ruse ou la soumission permettaient de remporter une victoire. Elle soupira. C'était à elle de céder. Elle détestait ça. Elle ne se rappelait que trop ces longues années au Lupanar à attendre dans l'ombre une opportunité pour avoir à manger ou profiter d'un moment de repos. Elle tenta de se calmer. la colère et al frustration n'aidaient pas à la réflexion. Il y avait un argument qui toucherait à coup sûr Sylvère.
Elle se détestait pour se donner cette contrainte.
Mais elle voulait connaitre la suite de l'histoire.
Elle le voulait vraiment.
Résignée, elle lâcha de mauvaise humeur :
"Je jure de ne plus dire de gros mots et autres jurons devant toi si tu me racontes la suite de l'histoire."
Rapidement, à contrecoeur, elle traça le signe de croix.
"Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer;"
Re: [1er novembre 1597] Festin de Roi [Terminé]
Les nobles étaient bêtes ? Il fallait le croire. Les choses pour le prouver étaient nombreuses. Ils se laissaient facilement abuser. Mais il n'y avait pas que les nobles qui se laissaient abuser. Les marchands, les petites gens plus modestes, et même les religieux... Un déguisement un peu audacieux suffisait à tromper n'importe qui à condition d'y croire.
Mais qu'il choississe d'arrêter son histoire à mi-chemin n'était pas pour la réjouir. Loin de là. Elle continuait d'exprimer son désaccord. Elle ressemblait vraiment à une enfant, à cet instant et c'était assez rare pour qu'il soit nécessaire de le remarquer. C'était aussi pour cette raison qu'il souriait.
Cassandre eut soudain l'air de se calmer quelque peu, comme si elle réfléchissait. En attendant qu'elle se décide, il se concentra de nouveau sur ses affaires pour les ranger. Quoique, elles n'en avaient pas vraiment besoin, il s'agissait juste de faire autre chose. Et de cacher son air satisfait. La petite princesse des bois savait très bien ce qu'il attendait de sa part, et cette fois-ci, il ne céderait pas une nouvelle fois. Chacun son tour.
Finalement, elle se décida à parler – bien qu'à contre coeur :
- Je jure de ne plus dire de gros mots et autres jurons devant toi si tu me racontes la suite de l'histoire.
Sylvère se tourna de nouveau vers elle, juste à temps pour la voir faire un signe de croix. Eh bien voilà ! Il eut un sourire. Il avait gagné ce qu'il voulait. Parfois, il fallait accepter de perdre pour mieux gagner ensuite.
- Très bien, petite princesse. Je suis d'accord.
A présent qu'il avait obtenu ce qu'il voulait, il ne s'agissait plus de la faire patienter davantage. Alors il reprit sa place, face à elle, pour continuer son récit volailler là où il l'avait interrompu.
- Je disais donc... Le poulet venait de s'endormir paisiblement et sûrement était-il en train de faire des rêves remplis de plume et d'oeufs. Ses éleveurs, quant à eux, s'occupaient de choses bien plus importantes. Établir la suite des évenements. Notre roi avait su, au fil des années, construire une véritable garde-robe qu'il n'eut qu'à sortir après avoir ficelé leur cadeau. Parmi tous ces costunes, ils n'eurent ainsi aucun mal à trouver le déguisement parfait. Au bout de quelques délibérations, ils décidèrent de se faire passer pour de simples paysans, tout à fait honnêtes. Le roi serait donc l'épouse et son médecin royal, son fidèle mari. Qui irait penser que ce charmant couple était en vérité des hors-la-loi ?
Il eut un sourire. La réponse était bien simple. Personne. Personne n'avait su faire le rapprochement entre lui et Sylvia Galtym. A moins de quelques mètres de Dyonis, ce dernier n'avait pas fait le lien. Sa pause fut courte avant de reprendre :
- Ils se séparèrent sur ses entrefaits, en décidant de livrer leur présent dès le lendemain. La nuit ne recela aucun évènement qui mérite d'être relaté, aussi nous voilà le matin. Le roi fut réveillé par le chant des oiseaux. Il alla comme à ses habitudes faire une ronde dans sa forêt et dans les arbres. Il repéra ainsi des intrus sur ces terres qui le payèrent en brioche.
La même petite intrus qui se trouvait en ce moment même en face de lui, à écouter la suite de son histoire. Il ne s'attarda pas sur ce point, mais lui adressa un sourire malicieux malgré tout au passage.
- La fin de journée se rapprochait. Il était temps de livrer le poulet. Le roi rejoignit donc son château, où attendait déjà le médecin. Il fallut alors sortir la volaille du poulailler, laquelle dormait toujours sagement. Dans ses plumes, le roi découvrit un joli paquet de pierres précieuses que monsieur avait su cacher à sa vue. – Il indiqua la pierre rouge que tenait toujours Cassandre, puisqu'elle en était issue – Les deux complices dégustèrent la brioche des impôts puis ils finirent de préparer les derniers détails de leur déguisement. Ils décidèrent qu'ils se feraient appeler Sylvia et Hyacinthe Galtym. Leur histoire serait la suivante : le poulet était venu chez eux par hasard, en les menaçant de sa dague, pour être soigné et que, dans sa colère, il avait évoqué le baron. Alors en honnêtes citoyens, ils étaient allés livrer la poule à la justice.
Une petite pause pour réfléchir à la suite.
- L'épouse souleva néanmoins un problème de taille : qui porterait le poulet, puisqu'une paysanne ne pouvait décemment pas le faire et qu'un infirme n'en avait pas les capacités ? Ils se firent donc accompagné d'une troisième personne, qui devint alors le beau-frère du mari dévoué. Il fut convenu, aussi, que l'épouse serait muette. Leur plan fin prêt, ils se mirent en chemin. Ils arrivèrent chez le baron en début de soirée et furent accueillis par les gardes. Eux qui venaient aider, on leur donna pour tout remerciement des armes pointées sur eux ! Les nobles n'ont guère le sens de l'hospitalité, tu sais ? – un sourire – Les paysans furent fouillés mais l'épouse fut exemptée de cette contrainte qui aurait été fort déconvenante pour son intimité. On ne touche pas une dame, enfin !
Cette pensée l'amusa. Qu'est-ce qu'il avait eu envie de dire en se rendant compte qu'on ne le fouillerait pas davantage, alors qu'il était celui qui en aurait eu le plus besoin...
- On les mena de leur plein gré devant le baron qui leur demanda ainsi : – à ce moment, Sylvère modifia sa voix légèrement pour la rendre plus grave, et plus ridicule par le même coup – ”Paysans, qui êtes vous donc ? Que contient ce sac que vous allez là ?”. Très respectueusement, nos humbles éleveurs s'inclinèrent, de cette manière.
Il posa la main sur son coeur et pencha le buste en avant, avec tout le respect dont il était capable.
- Le mari répondit, comme le plan le convenait : “Votre honneur, nous sommes d'humbles paysans et nous venons vous faire un cadeau”. Malgré cela, le baron se montrait encore suspicieux. Il se leva, s'approcha du sac qui avait été posé au sol. Il en releva un coin et... il découvrit le poulet ! Il fut alors très surpris et si troublé qu'il en oublia les paysans pendant quelques temps. Puis, il voulut en savoir plus. Fort bon comédien, le mari répondit aux questions qu'on lui posa. Le poulet fut jeté aux cachots et les paysans récompensés pour leur vaillance et leurs services rendus à l'empire. Ils purent donc sortir librement, riches, et retourner à leur petit logis sans plus de soucis !
Et comme cette fois-ci, l'histoire était bel et bien fini, il s'inclina devant Cassandre comme un acteur salue son public.
- Et voilà, jolie princesse. Cette fin est-elle plus à votre goût ?
Mais qu'il choississe d'arrêter son histoire à mi-chemin n'était pas pour la réjouir. Loin de là. Elle continuait d'exprimer son désaccord. Elle ressemblait vraiment à une enfant, à cet instant et c'était assez rare pour qu'il soit nécessaire de le remarquer. C'était aussi pour cette raison qu'il souriait.
Cassandre eut soudain l'air de se calmer quelque peu, comme si elle réfléchissait. En attendant qu'elle se décide, il se concentra de nouveau sur ses affaires pour les ranger. Quoique, elles n'en avaient pas vraiment besoin, il s'agissait juste de faire autre chose. Et de cacher son air satisfait. La petite princesse des bois savait très bien ce qu'il attendait de sa part, et cette fois-ci, il ne céderait pas une nouvelle fois. Chacun son tour.
Finalement, elle se décida à parler – bien qu'à contre coeur :
- Je jure de ne plus dire de gros mots et autres jurons devant toi si tu me racontes la suite de l'histoire.
Sylvère se tourna de nouveau vers elle, juste à temps pour la voir faire un signe de croix. Eh bien voilà ! Il eut un sourire. Il avait gagné ce qu'il voulait. Parfois, il fallait accepter de perdre pour mieux gagner ensuite.
- Très bien, petite princesse. Je suis d'accord.
A présent qu'il avait obtenu ce qu'il voulait, il ne s'agissait plus de la faire patienter davantage. Alors il reprit sa place, face à elle, pour continuer son récit volailler là où il l'avait interrompu.
- Je disais donc... Le poulet venait de s'endormir paisiblement et sûrement était-il en train de faire des rêves remplis de plume et d'oeufs. Ses éleveurs, quant à eux, s'occupaient de choses bien plus importantes. Établir la suite des évenements. Notre roi avait su, au fil des années, construire une véritable garde-robe qu'il n'eut qu'à sortir après avoir ficelé leur cadeau. Parmi tous ces costunes, ils n'eurent ainsi aucun mal à trouver le déguisement parfait. Au bout de quelques délibérations, ils décidèrent de se faire passer pour de simples paysans, tout à fait honnêtes. Le roi serait donc l'épouse et son médecin royal, son fidèle mari. Qui irait penser que ce charmant couple était en vérité des hors-la-loi ?
Il eut un sourire. La réponse était bien simple. Personne. Personne n'avait su faire le rapprochement entre lui et Sylvia Galtym. A moins de quelques mètres de Dyonis, ce dernier n'avait pas fait le lien. Sa pause fut courte avant de reprendre :
- Ils se séparèrent sur ses entrefaits, en décidant de livrer leur présent dès le lendemain. La nuit ne recela aucun évènement qui mérite d'être relaté, aussi nous voilà le matin. Le roi fut réveillé par le chant des oiseaux. Il alla comme à ses habitudes faire une ronde dans sa forêt et dans les arbres. Il repéra ainsi des intrus sur ces terres qui le payèrent en brioche.
La même petite intrus qui se trouvait en ce moment même en face de lui, à écouter la suite de son histoire. Il ne s'attarda pas sur ce point, mais lui adressa un sourire malicieux malgré tout au passage.
- La fin de journée se rapprochait. Il était temps de livrer le poulet. Le roi rejoignit donc son château, où attendait déjà le médecin. Il fallut alors sortir la volaille du poulailler, laquelle dormait toujours sagement. Dans ses plumes, le roi découvrit un joli paquet de pierres précieuses que monsieur avait su cacher à sa vue. – Il indiqua la pierre rouge que tenait toujours Cassandre, puisqu'elle en était issue – Les deux complices dégustèrent la brioche des impôts puis ils finirent de préparer les derniers détails de leur déguisement. Ils décidèrent qu'ils se feraient appeler Sylvia et Hyacinthe Galtym. Leur histoire serait la suivante : le poulet était venu chez eux par hasard, en les menaçant de sa dague, pour être soigné et que, dans sa colère, il avait évoqué le baron. Alors en honnêtes citoyens, ils étaient allés livrer la poule à la justice.
Une petite pause pour réfléchir à la suite.
- L'épouse souleva néanmoins un problème de taille : qui porterait le poulet, puisqu'une paysanne ne pouvait décemment pas le faire et qu'un infirme n'en avait pas les capacités ? Ils se firent donc accompagné d'une troisième personne, qui devint alors le beau-frère du mari dévoué. Il fut convenu, aussi, que l'épouse serait muette. Leur plan fin prêt, ils se mirent en chemin. Ils arrivèrent chez le baron en début de soirée et furent accueillis par les gardes. Eux qui venaient aider, on leur donna pour tout remerciement des armes pointées sur eux ! Les nobles n'ont guère le sens de l'hospitalité, tu sais ? – un sourire – Les paysans furent fouillés mais l'épouse fut exemptée de cette contrainte qui aurait été fort déconvenante pour son intimité. On ne touche pas une dame, enfin !
Cette pensée l'amusa. Qu'est-ce qu'il avait eu envie de dire en se rendant compte qu'on ne le fouillerait pas davantage, alors qu'il était celui qui en aurait eu le plus besoin...
- On les mena de leur plein gré devant le baron qui leur demanda ainsi : – à ce moment, Sylvère modifia sa voix légèrement pour la rendre plus grave, et plus ridicule par le même coup – ”Paysans, qui êtes vous donc ? Que contient ce sac que vous allez là ?”. Très respectueusement, nos humbles éleveurs s'inclinèrent, de cette manière.
Il posa la main sur son coeur et pencha le buste en avant, avec tout le respect dont il était capable.
- Le mari répondit, comme le plan le convenait : “Votre honneur, nous sommes d'humbles paysans et nous venons vous faire un cadeau”. Malgré cela, le baron se montrait encore suspicieux. Il se leva, s'approcha du sac qui avait été posé au sol. Il en releva un coin et... il découvrit le poulet ! Il fut alors très surpris et si troublé qu'il en oublia les paysans pendant quelques temps. Puis, il voulut en savoir plus. Fort bon comédien, le mari répondit aux questions qu'on lui posa. Le poulet fut jeté aux cachots et les paysans récompensés pour leur vaillance et leurs services rendus à l'empire. Ils purent donc sortir librement, riches, et retourner à leur petit logis sans plus de soucis !
Et comme cette fois-ci, l'histoire était bel et bien fini, il s'inclina devant Cassandre comme un acteur salue son public.
- Et voilà, jolie princesse. Cette fin est-elle plus à votre goût ?
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
Bonus Dé : 5
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