[4 décembre 1597] La lingère paresseuse (terminé)

Septembre, octobre, novembre étaient passés. La vie à Monthoux aurait presque été monotone, sans certaines cachoteries bien croustillantes passées inaperçues dans le dos de Marthe et son maigre supérieur, Mr. de Monthoux. Phaïdée les surnommait - pour elle-même - les deux M. Amusante coïncidence que leurs initiales soient la même lettre que son M de maudite. Appartenance "monbrinienne".

Elle ne regrettait pas son ancienne occupation nocturne. Ici, au moins, elle dormait la nuit. Et même, depuis quelques jours, elle avait de quoi se réjouir, puisqu'un certain jardinier/sorcier/herboriste/médecin/docteur/etc. avait établi ses quartiers en la demeure. Certes, avec toutes les occupations que lui fournissait Marthe, on pouvait difficilement dire que les entrevues étaient aisées. Par ailleurs, l'intendante avait redoublé d'attention envers elle, comme si elle se doutait de quelque chose.

Résultat : après la coiffure, et le maquillage de ces dames, après leur habillage quelque fois, ou quelque discussion murmurée au creux de l'oreille de la Djerdanne (que ce soit ou non à propos des amours ou des enfants), Phaïdée faisait bien au moins trois ou quatre fois le tour du domaine pour récupérer le linge sale et l'apporter aux lavandière, récupérer le linge propre et l'étendre, le battre parfois, le repasser de temps en temps, le plier souvent, le redistribuer toujours.

A cette heure-ci de la journée, armée d'une corbeille vide, elle allait par une coursive du château, d'un pas un peu flâneur. Tant pis si Marthe lui tirait les oreilles. De temps en temps, il fallait bien s'arrêter pour laisser libre cours à ses pensées vagabondes. Surtout lorsqu'elle pensait à...

Un bruit de pas l'avertit que quelqu'un venait, elle accéléra.

Cassandre sortait discrètement de la chambre de Kalisha et aillait lentement dans les couloirs du château. Elle devait rentrer à la Roza Azul au moment des vêpres mais il ne fallait non pas non plus se presser. Pas ici. Ce serait s'exposer à un danger inutile. Au pire, elle raconterait à Dame Irène avoir dû attendre devant des chariots qui auraient encombré une rue. C'était un mensonge parfaitement crédible, surtout à cette heure où les gens se pressaient de rentrer avant la tombée du crépuscule.

La fillette progressait lentement dans un couloir et s'avançait dans la partie réservés aux lingères. Elle approchait de la cour arrière et de la sortie. Dissimulée dans un regard, Cassandre observa. Il semblait n'avoir personne. Pas un esclave. Parfait ! Elle traversa d'un pas rapide quand ses oreilles entendirent des pas qui venaient dans as direction. Une panique s'empara d'elle et elle se cacha rapidement dans un renfoncement. Avec l'obscurité des lieux, celui ou celle qui passerait ne la remarquerait sûrement pas. De toute façon, ce n'était pas le pas ferme de Marthe. Or, s'il s'agissait d'un esclave, il ne dirait rien à son sujet. Un esclave n'en trahissait pas un autre. A moins d'être une merde sur pattes. Comme cet idiot d'Alexandre.

Une silhouette passa devant Cassandre qui retenait sa respiration. Allait-elle être découverte ? Son cœur battait fort et tambourinait à ses tempes. Elle blêmit en découvrant le profil et le visage de celle qui passait devant elle, une corbeille sous le bras.

Le réveil de la culpabilité enfouie revint aussitôt la mordre et lui oppressa la poitrine. Des larmes perlaient à ses yeux. Elle se sentit affreusement mal pour ces huit esclaves qui avaient quitté elles aussi le Lupanar mais dans des conditions beaucoup moins avantageuse. Son esprit les revit debout sur cette estrade, face aux regards inquisiteurs, avides, à attendre que quelqu'un daigne les acheter. A supporter les négociations. A répondre à de questions idiots. Ses yeux se noyaient. Elle avait mal. Atrocement mal.

"Phaïde !"

Oubliant pour une fois sa prudence habituelle, Cassandre quitta sa cachette et se jeta vers la jeune femme. Ses bras enlacèrent la taille de l’aînée.

"Pardon ! Pardon... J'aurai dû être là moi aussi ! J'aurai dû être revendue avec vous sur cette estrade !"

Sa poitrine se compressait toujours plus sous le poids de la culpabilité alors que ses sanglots éclataient de plus belle.

Les pas s'interrompirent presque aussitôt qu'elle les avait entendu. Phaïdée fronça les sourcils, mais ne s'arrêta pas. S'il y avait quelqu'un dans la coursive, il ne fallait pas qu'on la voie paresser. Alors, guettant le moindre bruit, elle poursuivit son chemin. Jusqu'à ce qu'un cri la surprenne et que deux jeunes bras l'entourent.

- Cassie ! s'exclama-t-elle, surprise en reconnaissant la fillette.

Elle lâcha sa corbeille pour se mettre à la hauteur de l'enfant, et la serrer contre son cœur, caresser ses cheveux.

- Voyons, mon chaton, ne dis pas de telles choses. C'était un moment difficile à passer. C'est terminé. Je n'aurais pas voulu que tu sois avec moi, ce jour-là, pour rien au monde. Tu étais avec Dame Irène.

Elle se détacha de Cassandre pour passer ses mains sur le visage de la fillette, essuyer ses larmes, remettre ses cheveux en place, avec beaucoup d'affection. Elle lui sourit enfin, heureuse de la voir en bonne santé. Elle observa ses vêtements et sa bonne mine. Tout avait l'air d'aller pour le mieux pour Cassandre et cela réjouissait profondément Phaïdée.

- Dis-moi un peu ce que tu fais là, chaton. Ce n'est pas très sûr pour toi, si on te vois...

D'ailleurs, rester dans ce couloir n'était pas forcément une excellente idée non plus. On pouvait les surprendre à tout instant.

Cassandre se blottit dans les bras de Phaïde qui les lui ouvrait si gentiment. Cela arrivait parfois au Lupnar, quand elles avaient le temps, quand elle ne devait pas faire une corvée. C'était une gentille Phaïde. Du genre à dire aux maîtres avoir besoin de ses services pour lui accorder quelques heures de repos.

Les caresses dans ses cheveux étaient douces agréables. Cassandre releva la tête.

"Tu... Tu m'as vu ce jour-là ? C'était... Je suis désolée que ce soit le gros porc qui t'ai acheté. En plus, t'a vu ? Il est assisté par une grosse vache qui prend plaisir à maltraiter les esclaves."

Phaïde se détacha d'elle pour examiner sa coiffure et ses vêtements. Cassandre eut un petit sourire.

"Dame Irène, elle est gentille, oui. Elle me traite comme si j'étais sa fille. Et maintenant je peux même manger deux fois par jours. Dame Irène me dit même de manger quand j'ai faim. Grâce le fait. Elle mange un fruit l'après-midi. Mais moi j'ai pas faim. Comment on peut avoir faim quand on a deux repas jour."

Elle eut soudain le souvenir que son nom avait servi à comprendre un son quand elle prenait ses premières leçons d'écriture avec Sylvère. Elle s'avança vers le mur et traça dans la poussière, lentement, les lettres du prénom de son amie puis lui montra.

"Je sais lire maintenant ! Et écrire ! Même que j'ai su reconnaître le son ph grâce à toi, tu sais ? Je me suis souvenue que ça faisait le même son que Phaïde ! Comme dans phare ! C'est beau, tu trouves pas ? ton prénom il ressemble au mot phare et toi t'es comme un phare. Un phare c'est brillant, ça émet une lumière qui protège et rassure. Comme toi !"

Phaïde l'interrogea finalement sur les raisons de sa présence au domaine de Monthoux et rougit légèrement. Que répondre ? Elle ne pouvait trahir Sylvère ? a moins.. Phaïde, en revanche, connaissait Hyriel et l'appréciait. Elle reprit d'une toute petite voix :

"Je venais voir Hyriel pour savoir comment ça allait. Avec Marthe, j'ai peur qu'elle lui fasse des crasses. C'st moi qui l'ait averti qu'il allait avoir des ennuis et on a arrangé un stratagème avec Kalisha pour le recueillir ici au vu et au su tous sans qu'on puisse faire le lien avec le prétendu sorcier."

Oui, elle avait vu Cassandre ce jour-là, du coin de l'oeil. Mais elle ne put s'empêcher d'émettre un léger rire à l'évocation de la "grosse vache". Monthoux était une vraie basse-cour métaphorique. L'esclave chuchota dans le creux de l'oreille de l'enfant : "Moi je l'appelle la chouette, c'est un oiseau de malheur, comme un corbeau, mais elle hulule mieux qu'elle croasse."

Puis elle écouta l'enfant lui raconter sa nouvelle vie. Le confort semblait s'être invité dans l'existence de Cassandre. Phaïdée en fut très heureuse. Elle souriait de l'innocence de son "chaton" et de sa vision naïve de la vie. Savait-elle seulement que le sire de Monthoux mangeait bien plus que deux repas par jour ? Même dame Kalisha devait être à trois. Sand compte que si elle souhaitait grignoter une douceur, on la lui apporterait dans l'heure.

Et puis soudain, la petite s'avança vers le mur pour écrire "Phaïdée" avec son doigt, dans la poussière. La jeune femme connaissait la forme de son prénom et le reconnut. Elle écarquilla les yeux, pleine d'envie.

- Tu sais écrire ?

Elle s'approcha aussi du mur, pour observer les lettres tracées, sans oser les toucher. Elle aurait aimé pouvoir faire de même, mais voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de s'exercer, et son apprentissage lacunaire ne lui servait guère. Elle écoutait le babillage de Cassandre en même temps, et cela la toucha profondément.

- Oh Cassandre, tu es si gentille !

Elle se pencha pour planter deux gros bisous sur les joues de l'enfant avant que celle-ci ne réponde de sa présence en ces lieux.

- Hyriel, oui, je sais qu'il est ici, confirma-t-elle à voix plus basse. Il se fait appeler Louis. Marthe ne lui tourne pas encore trop autour. Mais si jamais elle l'embête, sois sûre que je serai dans les parages pour l'aider. Je ne risque pas grand chose, le maître lui a interdit de m'abîmer. Mais pour Hyriel c'est beaucoup plus dangereux. Et ce n'est pas un sorcier ! De toute façon, même s'il l'était vraiment, je l'aiderais...

Pour l'heure, cependant, c'était Cassandre qu'il fallait aider à sortir d'ici. Phaïdée effaça rapidement son prénom écrit, en expliquant qu'il ne valait mieux pas qu'on le voie, sinon elle aurait certainement des ennuis, puis elle reprit sa corbeille sous le bras, et Cassandre par la main.

- Viens, si tu veux voir Hyriel, il vaut mieux que tu passe inaperçue, chaton.

Phaïde l'écoutait poliment évoquer différents aspects de sa nouvelle vie mais Cassandre se demanda un moment si ça ne la blessait pas. Elle devait encore un quotidien difficile, subir des maîtres exigeants et stupides. Son visage s'assombrit à l'idée que ses paroles pouvaient la blesser.

Puis, Phaïde rebondit sur le fait qu'elle savait écrire à présent et Cassandre n'aurait jamais su s'arrêter de ne pas continuer à décrire ce qu'elle savait. La jeune femme observait les lettres tracées au mur, dans la poussière avec admiration. Désireuse de montrer ses capacités, elle se décida à dévoiler avec fierté ses capacités et composa lentement une phrase.


Cassandre sourit à la fin de l'écriture à la jeune femme.

"Et je peux aussi l'écriture en minuscule maintenant !"

Mais elle ne le savait pas encore par coeur cet alphabet-là. Elle reprit dans as robe la feuille sur alquelle avait consigné les lettres puis traça le même message en dessous :


A cet instant, Phaïde vint l'embrasser sur les deux joues en s'exclamant qu'elle était gentille. Cassandre lui sourit, toute heureuse de lui faire plaisir.

"C'est normal. Tu as été bonne pour moi au lupanar. Tu me laissais me reposais dans un coin et disait aux maîtres que je nettoyais une chambre. Ou tu me donnais à manger quand tu voyais que j'avais pas eu assez."

La fillette vint se serrer à nouveau contre la jeune femme et entoura les bras autour de sa taille.

"Je t'aime, Phaïde."

Elles en vinrent ensuite à évosuer le sort de Hyriel et Cassandre s'assombrit des choses que le guérisseur pouvait subir dans ce domaine pour le simple fait de son infirmité. Elle soupira.

"Ils sont tous stupides. Hyriel.. Hyriel, il est trop gentil ! Il m'a sauvé la vie ! Et il a aidé un tas de filles au lupanar, à donner plein de produits... Ils devraient l'honorer plutôt que de le rechercher !"

Elle eut ensuite un sourire insolent quand Phaïde proposa à l'aider à sortir puis répondit en croisant les mains derrière la tête.

"Oh, je sais très bien faire seule, tu sais ! J'aime bien en ce moment m'introduire dans les domaines de nobles. Et on me voit jamais ! Le mois dernier, j'ai même glissé des chardons dans le lit du gros porc ! Il a réagi comment d'ailleurs ? Grande sœur m'a rien dit là-dessus ! D'ailleurs, grande sœur, je lui avais donné des chardons pour qu'elle en mette dans son lit et repousse l'autre.. Mais elle a pas voulu ! Elle voulait respecter encore le contrat de son mariage."

Elle marmonna, l'air renfrognée :

"Elle est variment trop naïve, dès fois. Monbrina est décidé à envahir son pays et va asservir sa population après ça mais elle continue à vouloir assurer ses devoirs conjugaux. Comme si un môme qui se pointerait allait arranger les choses !"

Incroyable ! Cassandre savait écrire, c'était merveilleux. Phaïdée se demanda d'ailleurs qui lui avait appris. Dame Irène, peut-être ? Ce n'était pas au Lupanar qu'on aurait pris le temps de l'instruire. D'ailleurs, on ne lui laissait le temps de quasiment rien. Comme le faisait remarquer la petite, Phaïdée avait effectivement essayé de lui rendre la vie un peu plus simple. Et surtout de le préserver au maximum de ce qui se passait dans l'établissement. Elle ne saurait dire si cela avait fonctionné, Cassandre avait forcément entendu, et vu des choses dont les enfants de son âge n'avaient même pas le soupçon. La jeune femme regrettait souvent ses innocentes années d'enfance, marquées par des difficultés certes, mais saines.

"Moi aussi je t'aime, Cassie" lui chuchota-t-elle en la serrant contre elle.

Si la joie d'avoir des enfants lui était refusée à cause de sa condition, Cassandre resterait pour elle sa fille. D'ailleurs, même si elle avait des enfants, son "chaton" aurait toujours une place de choix dans son cœur. Phaïdée ne put alors s'empêcher de penser à Hyriel. Bien sûr, leur relation n'en était pas là. Elle n'avait même pas encore avoué au guérisseur l'affection qu'elle éprouvait pour lui. Quelque chose la retenait, lui faisait peur. Mais elle ne pouvait qu'être d'accord avec tout ce que disait de lui Cassandre.

Les choses se compliquèrent lorsqu'il s'agit de partir. La fillette n'avait pas l'air décidée à la suivre, alors que Phaïdée ne souhaitait clairement pas rester dans les parages. Et les paroles que prononça Cassandre l'inquiétèrent au plus haut point :

- Comment ça t'introduire "dans les domaines de nobles" ? C'est risqué ! tu es venu plusieurs fois ici ? Attends, je ne comprends plus...

Et Phaïdée entendit une porte claquer non loin. Il ne fallait pas qu'on les surprenne. Elle prit, bon gré, mal gré, la main de Cassandre et l'emmena en vitesse dans une chambre vide, dont elle ferma la porte. La pièce était une chambre inoccupée, on ne viendrait pas les déranger. Phaïdée se tourna de nouveau vers la petite fille.

- Explique-moi un peu qui est "grande soeur", et qu'est-ce que c'est que cette histoire de chardons et de mariage ? de qui parles-tu ?

Autrefois au lupanar, même si Phaïde était gentile et affectueuse, Cassandre restait distante et évitait de montrer de l'attachement. Elle avait peur de créer des liens et de les perdre. Elle avait encore plus peur que cela se transforme en faiblesse. Depuis Eldred lui avait expliqué que même les plus forts guerriers ressentaient le besoin d'avoir des câlins eux aussi. Or, si Eldred l'affirmait, ce ne pouvait être que la vérité. Lui était plus réaliste que Sylvère bien trop porté sur l'optimisme. Elle se laissa aller à l'étreinte et se blottissait avec bonheur contre la jeune femme.

"Tu sais, Phaïde, si un jour tu peux sortir, pour faire des courses, tu pourrais passer à la Roza Azul ! C'est dans al rue commerçante ! Dame Irène sera contente de te rencontrer ! Et tu pourras voir ma petite sour et mon petit frère !"

Phaïde semblait cependant s’inquiéter de rester trop longtemps ici et elle eut un regard étrange en l'entendant évoquer ses visites. Cassandre se mordit les lèvres. N'avait-elle pas trop parler ? Trop tard pour reculer. Elle s'apprêta à répondre quand un bruit de pas les alertèrent toutes deux. Cette fois l'enfant suivit spontanément la jeune femme qui les amena dans une chambre déserte, là où personne ne semblait être venu depuis un bon moment, puis ferma la porte derrière elles.

Crisant à nouveau les bras, Cassandre répondit naturellement, presque avec insouciance :

"Ma grande sœur c'est Kalisha de Monthoux ! En fait, c'est la femme de mon grand frère. Bon, c'est pas vraiment mon grand frère mais c'est pareil. Il est trop gentil, drôle et il sait tout plein de choses. Alors, oui je sais : Kalisha est en vrai mariée à l'autre gros porc. Mais on s'en fout. C'est qu'un gros con qui lui fait que du mal ! Alors que mon grand frère, lui, il est tout gentil avec elle !"

Elle marqua une courte pause et plaça ses mains contre sa poitrine, croisés là aussi.

"Allons.. le mariage entre l'autre gros porc et Kalisha ! Celui qui devait soi-disant apporter la paix entre Djerhan et Monbrina. Mais bien sûr le roi va quand même leur faire la guerre, comme il a fait pour Zarkos, Mornoy et les autres pays. Et grande sœur se croit responsable..."

Peu après cet aveu, elle ajouta :

"Elle a rencontré grand frère grâce à ça au moins. Elle voulait demander à Hyriel de lui faire une potion de fécondité. Mais elle a trouvé bien mieux dans al forêt. Elle a rencontré l'home le plus gentil au monde !"

Phaïdée n'était pas idiote. Quand elle avait croisée Cassandre, elle n'était pas loin des appartements de la dame de ces lieux. Kalisha de Monthoux, la princesse Djerdanne. Donc en écoutant la petite lui dire que Kalisha était sa "soeur" elle comprit qu'elle n'était pas vraiment venue voir Hyriel, mais plutôt la dame. Qui était la "femme de son grand-frère". Il était facile pour l'esclave ancienne du lupanar de deviner les secrets intimes des gens autour d'elle. Kalisha avait un amant, elle l'avait bien compris. Mais elle ne savait pas qui c'était. Pas encore. Mais Cassandre si, puisqu'elle l'appelait "grand-frère". Et ça ne pouvait pas être un membre de la "mesnie" de dame Irène, puisque l'enfant avait juste évoqué un "petit-frère".

L'amant de dame Kalisha était donc "gentil", "drôle" et il savait "tout plein de choses". Et Cassandre le connaissait. Phaïdée en revenait toujours là. Et puis, depuis quand Cassandre avait un pied dans la politique ? c'étaient quoi ces histoire de paix entre Djerdan et Monbrina ? de guerre avec Zakros et Mornoy ? comment pouvait-elle savoir ce qu'allait faire le roi ? Kalisha confiait-elle ce genre de préoccupations à une fillette ?

Et plus Phaïdée en apprenait plus elle était estomaquée. La forêt ? Son amant était un homme des bois ? Original, ça...

Après avoir écouté tout cela, la jeune femme s'assit sur un siège, histoire de réfléchir.

- Que je sois sûre de bien comprendre. En fait, tu es venue ici pour voir dame Kalisha. Pas vraiment pour voir Hyriel. Et puisque tu sembles si bien connaître l'amant de la dame, pourquoi ne me dirais-tu pas son nom ? La dame m'a demandé des choses... de grandes personnes, et je suis curieuse de savoir avec qui elle les a mises en pratique...

Une chose à la fois. D'abord en apprendre un peu plus sur cet amant mystérieux et son lien avec Cassandre et peut-être même Hyriel. Il fallait toujours savoir dans quoi on avait exactement mis les pieds quand on se rendait compte que les secrets vous entouraient. Ensuite, elle tirerait au clair cette histoire de politique.

Phaïdée n'en avait rien à faire des jeux de pouvoir et des invasions. Tout ce qu'elle désirait par-dessus tout c'était être libre.

Phaïde se posait des questions et réfléchissait à tout ce que Cassandre venait de lui apprendre. L'enfant la fixait d'un air et sérieux, prête au combat. Même si elle demandait le nom de Sylvère ou des informations à son sujet, elle ne dirait. Comme elle ne dévoilerait rien à personne sur Hyriel ou Eldred. Ou même ce démon d'Alduis de Fromart. Comme elle se taisait aussi sur la sorcière de la forêt. Des alliés, ça se protégeait. On ne laissait pas d'éléments susceptibles de laisser les autorités remonter à eux un jour. Elle était prête à s'opposer à Phaïde même si ça ne lui ferait aucun plaisir. Comme elle se sentait prête à subir en silence la torture si les choses devaient réellement mal tourner. Elle préférerait se mordre les joues et la langue et endure mille souffrances plutôt que de trahir un seul camarade.

Phaïde s'assit sur un siège poussiéreux et finit par reprendre la parole. Cassandre réfléchit avec soin à ses mots avant de répondre.

"L'un n'empêche pas l'autre. Je peux visiter Hyriel et grande sœur. Et maintenant je pourrais aussi te rendre visite à toi aussi !"

Elle accompagna ces dernières paroles d'un adorable sourire charmeur. Elle reprit cependant d'un visage plus durci :

"Non, je ne dirai pas son nom. Moins il y a de gens qui savent, mieux c'est. Ce n'est pas que je n'ai pas confiance en toi mais ce sont les règles de prudence."

La fillette retint un sourire en songeant qu'elle avait quand même livré le nom. Mais Phaïde ne le comprendrait sans doute pas. Comment deviner que la dame de compagnie de Kalisha n'en était pas une ? Impossible ! Elle adopta ensuite un air plus sévère, les mains sur les chances.

"Puis, tu peux arrêter de parler de choses de grandes personnes pour sexualité ? Phaïde... J'ai passé deux ans et demi dans un bordel. Tu penses que j'avais les oreilles fermées ?"

La petite semblait avoir réponse à tout. Mais cela ne satisfaisait pas Phaïdée. Elle avait l'impression de ne pas reconnaître Cassandre. Elle soupira, peinée, lorsque la petite refusa de lui donner le nom de l'amant.

- Je sais qu'un secret est mieux gardé lorsque peu de personnes le connaissent... Mais franchement, Cassandre (il n'était plus question de chaton), qu'est-ce qui te fais croire que je serai moins déterminée ou moins forte que toi, à garder ce secret. Je ne te demande pas la lune, je te demande simplement de me parler. De me dire ce qui se passe. J'ai l'impression de découvrir que ceux que je croyais sincèrement autour de moi sont en train de me mentir. Hyriel sait qui est l'amant de Dame Kalisha ?

Si Cassandre lui disait oui, cela lui ferait de la peine, parce que même Hyriel ne lui en avait pas fait part. Dans tous les cas, elle se faisait fort de percer à jour ce mystère. Si Cassandre ne voulait rien lui dire, elle irait directement demander à Dame Kalisha. Elle avait beaucoup de respect et même peut-être, de l'amitié pour sa maîtresse. Elle l'appréciait, appréciait ses idées, sa façon d'être. Mais si Cassandre était dans le coup, ça valait peut-être la peine de se renseigner. Tout cela lui semblait dangereux.

Enfin, elle ouvrit de grands yeux en entendant Cassandre parler de sexualité. Elle descendit du lit pour se mettre à genoux au niveau de la fillette, et poser une main sur son épaule, l'autre sous le menton pour que l'enfant la regarde.

- Je sais que tu étais dans un bordel, Cassandre. Et pour autant ça ne signifie pas que je ne veuille pas te protéger. Ce que tu as vu de la sexualité au bordel, c'était... sale. Les filles et moi, on était forcées d'aller avec des hommes. Cela n'a rien à voir avec ce que peuvent partager Dame Kalisha et son amant. Et dans tous les cas, ce ne sont pas des choses que les filles de ton âge devraient connaître, du moins, pas comme toi tu les as vues au bordel. Je ne sais pas comment te faire comprendre ça, Cassandre. Mais, ce que je faisais au bordel, avec les autres... ça n'était pas... pas... moral.

Elle finit son discours en serrant Cassie contre elle. Elle aurait aimé que jamais son chaton ne mette les pieds dans se satané établissement.

Avant de répondre, quelle décision va prendre Cassandre ?

1-2 : Elle est troublée par le discours de Phaïde, ne le cache pas, voudrait le dire mais reste fidèle à sa promesse de garder le silence
3-4 : Cassandre se résoud à parler à PhaÏde
5-6 : Cassandre demeure inébranlable et ne dit rien et ne montre pas sa faiblesse.

Le membre 'Cassandre Velasquez' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'Dé à 6 faces' :

Cassandre se mordit les lèvres. Les émotions que lui montraient Phaïde l'affectaient et il lui était pénible de la décevoir. Mais al sécurité de Sylvère... Elle hésita puis finit par céder. La jeune femme lui avait prouvé être sûre. Toutes ces années au Lupanar, elle avait plus d'une fois menti pour la couvrir et lui permettre de se reposer.

"Je... C'est Sylvère d'Aiguemorte."

Son esprit se remémora à cet instant de toutes ces comptines idiotes que chantaient les enfants de la capitale et des rumeurs absurdes que les adultes se racontaient. Elle en entendait encore de temps en temps au marché. Ses sourcils se frncèrent et elle reprit avec colère :

"Et me dis pas que c'est un violeur et un meurtrier ! C'est que des conneries ! Sylvère... Il y a pas plus gentil que lui. Il est même beaucoup trop gentil. Les gens qui l'ont vraiment, ils ont pitié de lui et lui donnent quelque chose. Mais il vole pas."

Bon, ce n'était pas totalement vrai. Mais ça passerait mieux comme ça. Et puis, c'était plus beau comme image que toutes ces histoires idiotes qui se disaient en ville. Cassandre reprit une intonation un peu posée et se recula d'un pas.

"Egalement, en tant que petite sœur du roi d'Aiguemorte, je suis désormais princesse de ce beau royaume de la forêt. Tu devrais me témoigner plus de respect et même mettre un genou à terre, le regard baissé,quand tu t'adresses à moi. Mais comme tu as été bonne au Lupanar, les majestés qu nous sommes t'accordent une liberté. Tu auras le droit de nous parler comme si tu étais réellement notre égale."

Peu après, Cassandre fit son petit discours sur la sexualité pour démontrer qu'elle n'était plus depuis longtemps petite fille à protéger et savait même bien plus des choses que les adultes. Phaïde paraissait troublée de ses paroles et s'agenouillait pour essayer de lui expliquer certaines choses. Elle leva les yeux. Pourquoi elle, Sylvère ou Dame Irène ressentaient-ils le besoin de lui faire la leçon sur cette partie de la vie ? Elle en savait assez de choses et ne voyait pas quels problèmes cela pouvait poser.

"Moi, je ne regrette pas d'avoir vécu là-bas. Au moins, maintenant, je sais comment sont une bone partie des hommes. il y en a des biens comme Sylvère, Hyriel ou oncle Joseph. Mais les autres ils sont dangereux et il faut s'en méfier. Moi, je trouve pas moral
c'est qu'on apprenne rien de la sexualité aux filles et qu'on les laisse découvrir ça au moment de leurs noces. J'ai besoin de parler de grande sœur ? Tu trouves ça normal qu'elle soit forcée à coucher avec l'autre gros porc ?"

Cassandre se retira en douceur des bras de Phaïde pour sortir prestement la belle dague dont elle ne séparait plus jamais pour sortir.

"Moi,je laisserai jamais un homme me toucher si je veux pas !"

Sylvère d'Aiguemorte. Le "collecteur d'impôts" de la forêt du même nom. Eh bien, Kalisha n'avait pas choisi n'importe quel homme des bois. Mais Cassandre n'avait aucune inquiétude à avoir. Phaïdée n'irait pas dévoiler un tel secret : Sylvère en faisait baver à ces satanés monbriniens, ça lui suffisait comme raison pour lui accorder le bénéfice du doute. Elle rassura aussi Cassandre sur les rumeurs :

- Ne t'inquiète pas, je te fais confiance si tu dis qu'il est gentil. Si Dame Kalisha l'aime, ça ne peut pas être un homme mauvais. Et s'il t'apprécie toi aussi, alors je ne vais certainement pas aller lui causer le moindre souci, petite princesse. Je suis très honorée que tu m'accordes la liberté d'être comme ton égale.

L'ancienne prostituée arborait un sourire en coin devant la mine sérieuse de la "princesse" de la forêt. Elle toucherait certainement un mot de tout ça à Dame Kalisha plus tard. Il ne faudrait tout de même pas que Cassandre se prenne pour une véritable princesse, ça pouvait lui causer pas mal de soucis...

Elle n'ajouta rien au sujet de la sexualité. Elle avait dit ce qu'elle avait à dire pour l'instant. Cassandre y penserait peut-être, il serait toujours temps de revenir sur le sujet à un autre moment. Par ailleurs, la petite n'avait pas complètement tort si l'erreur de tenir les filles dans l'ignorance jusqu'à leur mariage. C'était une pratique peu avisée qui en mettait plus d'une en danger, plutôt que de les protéger. La princesse Djerdanne en était la preuve.

Une dague apparut soudain dans les mains de l'enfant. Phaïdée écarquilla les yeux de surprise.

- Eh bien ! Il semblerait qu'il s'en soit passées des choses depuis le 15 septembre. Ce n'est certainement pas dame Irène qui t'a donné cette dague !

Et qui que cela fusse, il avait intérêt à avoir appris à la petite à s'en servir et ne pas lui avoir remis sans mode d'emploi et recommandation. C'était une bonne défense, certes, à condition de savoir s'en servir et de ne pas se la faire voler. Et si on la surprenait avec une arme...

Cassandre se détendait en constatant que la jeune femme n'éprouvait aucune animosité envers Sylvère. Elle eut ensuite un visage un peu sombre quand Phaïde honora son titre de princesse. Tout ça ce n'était que des jeux. Mais ça ne fallait plus rien. Pourrait-elle même retourner en forêt s'amuser avec son grand frère et rendre visite à Hyriel ?

"Ici, ça vaut rien ce titre. Il ne vaut qu'en forêt, là où tout le monde est libre et égaux. Mais ici..."

Ici, ce n'était que les ennuis et la mort pour ceux qui entravaient l'ordre social. Rien qu'envisager de remettre les choses étaient mal vu. La forêt et sa liberté enivrante lui manquait. Elle lui manquait cruellement.

L'enfant garda un moment, plongée dans ces sombres constats, incapable de voir la petite lumière de l'espoir, comme bien souvent. Phaïde bondit brusquement en découvrant son arme. Elle releva la tête et haussa les épaules avant de ranger sa dague dans un pan de sa robe.

"Je l'ai trouvé quelque part. Un ami à moi m'a dit d'en porter toujours une au cas où et m'a appris comment me défendre. J'ai eu... des ennuis. Chez Dame Irène, un esclave de son frère a reçu à l'étage son amant. Je ne savais pas et je suis montée à l'improviste. Il a été surpris et m'a attaqué en posant un couteau contre ma gorge. C'était très effrayant. En racontant ça à mon ami, il m'a donné ce conseil. Pour me protéger et me rassurer."

Elle mentait. elle avait monté délibérément à cet étage mais Phaïde ne pouvait pas le deviner seule. Et puis, c'était crédible. Les sodomites étaient violemment poursuivis. de quoi faire perdre les nerfs à un qui se se sentirait surpris en plein acte. Pour plus de crédibilité, sa main toucha sa forge, là où il y avait encore peu une petite entaille.

"C'était vraiment très effrayant, Phaïde. je croyais mourir. Je ne veux plus que ça arrive. Tu comprends ?"

En fait, non seulement il s'était passé beaucoup de choses depuis le quinze septembre, mais en plus, ce n'étaient pas des choses insignifiantes. Phaïdée se refit, de tête, une liste de tout ce qu'elle venait d'apprendre en quelques minutes.

D'abord, Cassandre semblait bien connaître le domaine de Monthoux, puisqu'elle s'y faufilait sans mal. Cela signifiait donc qu'elle avait dû venir d'autres fois, mais Phaïdée, qui n'avait pas ses yeux dans sa poche, ne l'avait jamais vue. Ensuite, elle avait rencontré Dame Kalisha, et Sylvère d'Aiguemorte, et savaient non seulement qu'ils étaient amants, mais avait apparemment aussi participé à éloigné le comte de sa femme en mettant des chardons dans son lit. Cette dernière chose confirmait à Phaïdée que Cassandre était déjà venue dans le domaine.

Par ailleurs, en deux mois, Cassandre avait appris à lire et était entrée en possession d'une arme. Elle avait également surpris deux sodomites. Tout cela n'était pas rien. Et puis, il y avait aussi cette histoire de politique, sur la guerre à Djerdan, qui n'était pas encore très claire. Cassandre était une mine d'informations. S'en rendait-elle compte ? Comme espionne, elle serait redoutable.

- Ton ami t'a appris à te défendre, mais avec un couteau ou sans ?

Parce que de ce point de vue là, Phaïdée pouvait aussi donner des conseils à la fillette. Elle se souvenait d'un temps où elle avait fait trembler quelques bandits de grand chemin, avec ses couteaux, à Iswyliz... La belle époque. La jeune femme avait bien conscience que ce n'était pas forcément ce qu'on attendait d'elle, si jamais on attendait véritablement quelque chose d'elle, mais si elle pouvait être utile et permettre à Cassandre d'utiliser au mieux son arme, à laquelle elle semblait tenir.

- Je comprends ça. C'est important que tu saches te défendre. Je pourrai te donner des conseils si tu veux.

Elle lui fit un clin d'oeil.

- Tu n'es pas la seule à être pleine de ressources.

Phaïdée alla à la fenêtre, d'où elle pouvait voir un cadran solaire dans le jardin. Il s'agissait de ne pas être trop en retard pour ne pas être réprimandée par Marthe qui rôdait toujours où il ne fallait pas. Puis elle revint vers Cassandre.

- Tu veux bien me montrer ce que tu sais faire un peu, avec ce poignard ? demanda-t-elle tout en s'emparant elle-même d'un chandelier à deux branches dont elle ôta les bougies.

Phaïde demeurait pensive et étudiait toutes ces informations que Cassandre lui avait finalement livré. L'enfant restait stoïque et avait rangé dans sa robe son arme. Son amie lui demanda soudain si on lui avait appris à se défendre sans ce couteau.

"Je sais depuis un moment, quand je vivais dans la rue, à repousser un type d'un coup de pieds dans les couilles. Ou en le mordant. Ou en donnant des coups de pieds de poings où on peut frapper. Et avec les ongle, bien sûr !"

Elle se montra très intéressée par la proposition qui suivit.

"Oh oui ! Je veux beaucoup apprendre ça !"

Phaïde se recula pour aller vérifier quelque chose dans le jardin. Jusqu'à son retour, Cassandre resta imperturbable puis sourit en voyant celle-ci se saisir d'un chandelier comme d'une arme. Elle dégaina sa dague et s'apprêta à charger.

Lancer de dés : Comment se passe le combat ?

1 : Phaïde se fait facilement désarmer
2 : Après plusieurs passes, Cassandre perd son arme
3 : Après plusieurs passe, Phaïde perd son arme
4 : Le pied de Phaïde trébuche sur le sol et Cassandre en profite
5 : Le pied de Cassandre heurte un obstacle et Phaïde en profite
6 : Cassandre est facilement désarmée

Le membre 'Cassandre Velasquez' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'Dé à 6 faces' :

Le membre 'Cassandre Velasquez' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'Audace' :

Cette attaque avait réussi et avait atteint la cheville de Phaïde. Immédiatement, sans lui laisser le temps de réagir, Cassandre lui sauta dessus dans l'espoir de al faire tomber complètement.
Elle gagnerait.
Elle remporterait le combat.
Elle ne perdrait pas.
Jamais !

[b]Lancer de dé : l'attaque réussit-elle ? [/v]

Le membre 'Cassandre Velasquez' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'Audace' :

Cassandre attaqua presque aussitôt que Phaïdée ôtait la dernière chandelle. D'un mouvement de poignet, l'esclave fit glisser la lame du poignard qui ne put atteindre sa main. Car c'était bien là qu'il se dirigeait. Ne pouvant réellement attaquer Cassandre avec son arme de fortune, Phaïdée se concentra sur sa défense et s'aidant de la fourche formée par les deux branches du chandelier, elle parvint enfin à coincer la lame et d'une torsion, à désarmer sa jeune adversaire.

Elle sourit d'avoir remporté cette première manche, mais n'eut pas le temps de réagir que Cassandre lui envoyait un pied dans la cheville.

- Aïe !! Petite chipie !

Clopin-clopant, Phaïdée prit de la distance. Mais c'était sans compter sur Cassandre qui n'abandonnait pas. La fillette se précipita sur elle, et Phaïdée la reçut comme elle put. Lâchant le chandelier, elle prit appui sur le mur derrière elle pour supporter l'impact, puis profitant de sa taille, elle entoura Cassandre de ses bras et la souleva du sol. Avec un sourire, elle la jeta sur le lit, où elle la rejoignit pour lui faire des chatouilles, pour achever ce court mais instructif combat, dans la joie et la bonne humeur.

___
1 à 3 : Phaïdée parvient à faire des chatouilles à Cassandre
4 à 6 : Cassandre s'échappe

Le membre 'Phaïdée' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'Dé à 6 faces' :