[4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
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[4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
Emeline était épuisée de sa longue journée de réouverture de la veille. Gérer un viol qui tourne en bagarre, un enfant abandonné et l'auberge en même temps, ça n'était pas de tout repos...
C'est pourquoi, en ce jour du 4 septembre, la tavernière avait fermé ses portes aux clients, leur assurant qu'ils pourraient revenir le lendemain. En fait, elle prévoyait d'accueillir les personnes qui voudraient travailler pour elle, et de tester leurs aptitudes.
Quelques jeunots s'étaient présentés. Le premier, ou plutôt la première, était une fille d'une quinzaine d'années. Elle était de petite taille, et avait un air d'enfant. Elle avait voulu devenir serveuse, et était très enthousiaste. Malheureusement, lorsqu'Emeline lui fit porter diverses choses, elle avançait à petits pas, et la moitié des boissons finissait par terre. La tenancière n'avait pas le temps de la former jusqu'à ce qu'elle soit efficace, et se résolut donc à lui conseiller de chercher un autre travail, par exemple dans une broderie ou une laverie, où sa prudence et son manque d'équilibre ne seraient pas un problème.
Vint ensuite un homme d'une vingtaine d'années, mais qui avait l'air d'en avoir trente. Bien bâti, avec une barbe broussailleuse, il travaillait plutôt bien et était efficace. Cependant, son attitude envers Emeline fit renoncer cette dernière à l'embaucher : il ne cessait de vouloir tout contrôler, de lui dire comment il fallait faire, qu'elle n'était qu'une femme et qu'il fallait forcément un homme pour gérer tout cela. La tavernière l'avait chassé sans ménagement, c'était SON auberge, dedieu ! Et quiconque la connaissait savait que le fait qu'elle soit une femme n'entravait nullement sa capacité à la gérer.
Elle se désespérait donc de trouver quelqu'un pour la seconder dans son travail. C'est alors qu'elle avait remarqué que l'enfant qu'elle hébergeait momentanément dans son auberge, et qui devait avoir dans les huit ans, l'avait suivie toute la journée. Il se montrait curieux, et osa enfin parler : il voulait aider Emeline. Attendrie mais néanmoins sceptique quant à ses capacités, du fait de sa jeunesse, elle lui fit essayer diverses choses. Étonnamment, il se révéla très doué pour son âge, ayant à la fois un bon équilibre et une certaine minutie. Ce fut ainsi qu'elle choisit cet enfant, qu'elle nomma Hubert, comme assistant pour toutes sortes de tâches.
Après avoir informé quelques passants curieux que l'auberge serait ouverte le lendemain, Emeline s'assit sur une chaise, épuisée, mais moins que la veille. Elle discuta un moment avec Hubert afin de savoir d'où il venait, et comment il s'était retrouvé là. Il se souvenait seulement d'avoir dû vivre dans la rue, mais était trop jeune pour se rappeler du moment de son abandon. Bah, Emeline investiguerait.
En attendant, elle devait préparer l'auberge pour le lendemain, et surtout, se reposer.
C'est pourquoi, en ce jour du 4 septembre, la tavernière avait fermé ses portes aux clients, leur assurant qu'ils pourraient revenir le lendemain. En fait, elle prévoyait d'accueillir les personnes qui voudraient travailler pour elle, et de tester leurs aptitudes.
Quelques jeunots s'étaient présentés. Le premier, ou plutôt la première, était une fille d'une quinzaine d'années. Elle était de petite taille, et avait un air d'enfant. Elle avait voulu devenir serveuse, et était très enthousiaste. Malheureusement, lorsqu'Emeline lui fit porter diverses choses, elle avançait à petits pas, et la moitié des boissons finissait par terre. La tenancière n'avait pas le temps de la former jusqu'à ce qu'elle soit efficace, et se résolut donc à lui conseiller de chercher un autre travail, par exemple dans une broderie ou une laverie, où sa prudence et son manque d'équilibre ne seraient pas un problème.
Vint ensuite un homme d'une vingtaine d'années, mais qui avait l'air d'en avoir trente. Bien bâti, avec une barbe broussailleuse, il travaillait plutôt bien et était efficace. Cependant, son attitude envers Emeline fit renoncer cette dernière à l'embaucher : il ne cessait de vouloir tout contrôler, de lui dire comment il fallait faire, qu'elle n'était qu'une femme et qu'il fallait forcément un homme pour gérer tout cela. La tavernière l'avait chassé sans ménagement, c'était SON auberge, dedieu ! Et quiconque la connaissait savait que le fait qu'elle soit une femme n'entravait nullement sa capacité à la gérer.
Elle se désespérait donc de trouver quelqu'un pour la seconder dans son travail. C'est alors qu'elle avait remarqué que l'enfant qu'elle hébergeait momentanément dans son auberge, et qui devait avoir dans les huit ans, l'avait suivie toute la journée. Il se montrait curieux, et osa enfin parler : il voulait aider Emeline. Attendrie mais néanmoins sceptique quant à ses capacités, du fait de sa jeunesse, elle lui fit essayer diverses choses. Étonnamment, il se révéla très doué pour son âge, ayant à la fois un bon équilibre et une certaine minutie. Ce fut ainsi qu'elle choisit cet enfant, qu'elle nomma Hubert, comme assistant pour toutes sortes de tâches.
Après avoir informé quelques passants curieux que l'auberge serait ouverte le lendemain, Emeline s'assit sur une chaise, épuisée, mais moins que la veille. Elle discuta un moment avec Hubert afin de savoir d'où il venait, et comment il s'était retrouvé là. Il se souvenait seulement d'avoir dû vivre dans la rue, mais était trop jeune pour se rappeler du moment de son abandon. Bah, Emeline investiguerait.
En attendant, elle devait préparer l'auberge pour le lendemain, et surtout, se reposer.
Emeline Lefèvre- Tavernière
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Re: [4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
Fidèle à sa parole, Emeryc approcha de l'auberge après sa visite au Lupanar. L'établissement était vraisemblablement fermé, mais l'on ne restait pas longtemps fermé lorsqu'un noble tenait à visiter votre établissement - sauf si l'on était amateur de problèmes. En l'occurrence, il avait entendu dire que la tenancière des lieux était une personne raisonnable. Fort bien ! Emeryc aimait les personnes raisonnables, en cela qu'il en était une aussi, et que ses offres arrangeaient toujours les deux partis. Personne de vivant ne pouvait témoigner du contraire.
Laissant son escorte en arrière, il s'approcha de la fenêtre ouverte, signalant sa présence par un raclement de gorge mesuré. Il n'allait pas se présenter à une femme du peuple à moitié caché par un muret de pierre, lui à l'extérieur dans le froid naissant, et elle à l'abri à l'intérieur. C'était une question de principe. On lui ouvrirait, on s'inclinerait, et enfin les joyeusetés pourraient commencer.
Laissant son escorte en arrière, il s'approcha de la fenêtre ouverte, signalant sa présence par un raclement de gorge mesuré. Il n'allait pas se présenter à une femme du peuple à moitié caché par un muret de pierre, lui à l'extérieur dans le froid naissant, et elle à l'abri à l'intérieur. C'était une question de principe. On lui ouvrirait, on s'inclinerait, et enfin les joyeusetés pourraient commencer.
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
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Re: [4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
Alors qu'elle était en train de ranger quelques chaises, Emeline entendit quelqu'un. Pensant qu'il s'agissait d'un énième passant venu demander pourquoi l'auberge était fermée, elle leva la tête d'un air las. Son expression changea immédiatement lorsqu'elle reconnut un homme qui, par son accoutrement, ne pouvait être qu'un noble.
D'abord surprise, elle afficha ensuite un grand sourire lorsqu'elle alla ouvrir la porte, en congédiant Hubert au passage. Elle fit une révérence alors qu'il entrait.
- Bien le bonsoir, Sire. Qu'est-ce qui vous amène dans ma modeste taverne ? Désirez-vous quelque boisson ? Une collation peut-être ?
Elle se demandait ce qu'un noble faisait dans le coin. Il était rare qu'elle en reçoive la visite, en fait, cela n'était même jamais arrivé alors qu'elle en était la tenancière. La dernière fois qu'une personne d'une telle classe sociale était venue, elle n'était encore qu'une jeune enfant. De fait, elle était un peu nerveuse, n'étant pas sûre de savoir comment bien se comporter. Elle avait peur de faire une gaffe, ce qui risquerait d'amener une mauvaise réputation à son établissement.
D'abord surprise, elle afficha ensuite un grand sourire lorsqu'elle alla ouvrir la porte, en congédiant Hubert au passage. Elle fit une révérence alors qu'il entrait.
- Bien le bonsoir, Sire. Qu'est-ce qui vous amène dans ma modeste taverne ? Désirez-vous quelque boisson ? Une collation peut-être ?
Elle se demandait ce qu'un noble faisait dans le coin. Il était rare qu'elle en reçoive la visite, en fait, cela n'était même jamais arrivé alors qu'elle en était la tenancière. La dernière fois qu'une personne d'une telle classe sociale était venue, elle n'était encore qu'une jeune enfant. De fait, elle était un peu nerveuse, n'étant pas sûre de savoir comment bien se comporter. Elle avait peur de faire une gaffe, ce qui risquerait d'amener une mauvaise réputation à son établissement.
Emeline Lefèvre- Tavernière
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Re: [4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
La tenancière lui servit son discours habituel de commerçante enrobé maladroitement dans une tentative d'approcher le décorum qui convenait aux gens de son rang. Emeryc ne lui en tint pas rigueur : l'effort avait était constaté et apprécié, et au demeurant, la dame était très charmante. Il chassa rapidement cette idée : il n'était pas venu pour cela. Pas que.
- Bonsoir. Oui, tout ce que vous dites, cela sera parfait, dit-il en lui faisant signe qu'elle pouvait se redresser.
Il sortit négligemment plus d'argent qu'il n'en fallait, aligna les pièces sur le comptoir. Si le comte n'était jamais venu ici en personne, il savait que l'ancien cuisinier avait travaillé pour son père ; il aurait fait de même pour Emeryc, si ce bougre ne s'était pas acoquiné de sa collègue de travail et l'avait mise enceinte. Que de talent gâché pour un marmot qui mourra sans doute en bas âge. Avaient-ils au moins eu l'intelligence de se ruer vers l'autel pour consacrer leur union ? L'église n'était pas tendre avec les enfants issus d'amours interdites.
Mais soit ! Le comte ne se contenterait plus d'un vulgaire commis. Il fallait avoir de plus larges ambitions. Pour engager la conversation, il feignit l'ignorance :
- Depuis combien de temps gérez-vous cette auberge ? Vous m'avez l'air bien seule, et l'établissement n'est pas petit.
- Bonsoir. Oui, tout ce que vous dites, cela sera parfait, dit-il en lui faisant signe qu'elle pouvait se redresser.
Il sortit négligemment plus d'argent qu'il n'en fallait, aligna les pièces sur le comptoir. Si le comte n'était jamais venu ici en personne, il savait que l'ancien cuisinier avait travaillé pour son père ; il aurait fait de même pour Emeryc, si ce bougre ne s'était pas acoquiné de sa collègue de travail et l'avait mise enceinte. Que de talent gâché pour un marmot qui mourra sans doute en bas âge. Avaient-ils au moins eu l'intelligence de se ruer vers l'autel pour consacrer leur union ? L'église n'était pas tendre avec les enfants issus d'amours interdites.
Mais soit ! Le comte ne se contenterait plus d'un vulgaire commis. Il fallait avoir de plus larges ambitions. Pour engager la conversation, il feignit l'ignorance :
- Depuis combien de temps gérez-vous cette auberge ? Vous m'avez l'air bien seule, et l'établissement n'est pas petit.
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
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Re: [4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
Emeline fut quelque peu décontenancée lorsque le noble confirma simplement ce qu'elle disait. Elle avait l'habitude qu'on lui commande telle ou telle bière ou alcool, qu'on soit exigeant sur les repas. Là, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle devait servir. Quelle était la meilleure chose qu'elle puisse apporter ? Quel était l'usage, pour un noble ? Qu'aimait-il ? Elle avait peur que rien ne soit assez bien pour lui.
Cependant, elle ne perdit pas la face et se retira vers le fond de l'auberge, en direction de la cave. Elle contenait des alcools bien conservés et d'une excellente qualité, que les parents d'Emeline lui avaient sommée de n'utiliser qu'en cas d'occasions très spéciales. Elle jugea que la visite d'un noble dans leur établissement était de celles-là. Elle prit donc une bouteille d'un fort bon hydromel, et l'apporta à l'homme avant de repartir en cuisine, pour la "collation". Heureusement, il restait un cake aux légumes qu'elle avait préparé tantôt en compagnie de Hubert, et qui restait d'une fraîcheur convenable. Elle le posa donc à côté de la bouteille, sur la table près de laquelle se tenait le comte.
- Voilà pour vous, Sire.
Intérieurement, elle soupira. Elle qui avait prévu de se reposer, elle se retrouvait avec un noble à gérer. Enfin bon. La rencontre promettait d'être intéressante, après tout.
Elle choisit de répondre honnêtement à sa question, même si elle avait peur qu'il juge sa réponse... inintéressante.
- Cela fait quelques mois que mes parents sont partis en voyage en me laissant l'auberge. Il y avait bien deux employés pour me seconder mais... Ils ont dû s'absenter eux aussi. Me voici donc seule pour tenir l'établissement, en effet. De ce fait, je recherche actuellement de nouveaux travailleurs afin de partager le travail.
Cependant, elle ne perdit pas la face et se retira vers le fond de l'auberge, en direction de la cave. Elle contenait des alcools bien conservés et d'une excellente qualité, que les parents d'Emeline lui avaient sommée de n'utiliser qu'en cas d'occasions très spéciales. Elle jugea que la visite d'un noble dans leur établissement était de celles-là. Elle prit donc une bouteille d'un fort bon hydromel, et l'apporta à l'homme avant de repartir en cuisine, pour la "collation". Heureusement, il restait un cake aux légumes qu'elle avait préparé tantôt en compagnie de Hubert, et qui restait d'une fraîcheur convenable. Elle le posa donc à côté de la bouteille, sur la table près de laquelle se tenait le comte.
- Voilà pour vous, Sire.
Intérieurement, elle soupira. Elle qui avait prévu de se reposer, elle se retrouvait avec un noble à gérer. Enfin bon. La rencontre promettait d'être intéressante, après tout.
Elle choisit de répondre honnêtement à sa question, même si elle avait peur qu'il juge sa réponse... inintéressante.
- Cela fait quelques mois que mes parents sont partis en voyage en me laissant l'auberge. Il y avait bien deux employés pour me seconder mais... Ils ont dû s'absenter eux aussi. Me voici donc seule pour tenir l'établissement, en effet. De ce fait, je recherche actuellement de nouveaux travailleurs afin de partager le travail.
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Re: [4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
Emeryc ne se pressa pas de manger. Si l'hydromel était correct, le cake était quelque peu insipide. Il n'en voulait pas à la tenancière : sans cuisinière ni probablement les finances pour s'obtenir des épices, faire quelque chose de comestible était déjà un exploit en soi.
- Il me semblait bien que vous ne gériez pas cet établissement depuis longtemps... Une pause, le temps de reprendre une gorgée d'alcool. Si vous pouvez vous permettre de recruter des employés, je suppose que vous avez les finances pour. Braktenn est une ville d'opportunités, après tout, n'est-ce pas ?
L'un de ses hommes vint lui faire signe à la fenêtre. Le comte leur fit un geste. Ses valets s'exécutèrent, fermèrent les volets. Deux gardes étaient rentrés par la porte : l'un d'entre eux en barrait l'accès, l'autre alla fermer les battants intérieurs. Emeryc s'était levé, déambulait dans l'espace avec son verre.
- Dites moi... Il ne savait pas son nom, ne s'en souciait pas vraiment. Il l'apprendrait d'une manière ou d'une autre, de toute façon. Je pense qu'une personne raisonnable, soucieuse de mener à bien les affaires de ses parents et d'avoir un nom tout à fait honorable, ne serait pas contre mener quelques affaires.
Il avait fait les cent pas, s'était planté devant elle et la toisait d'un air à la fois malicieux et intimidant, non sans apprécier la vue. Se penchant vers elle, il demanda à voix basse :
- Êtes-vous une personne raisonnable ?
- Il me semblait bien que vous ne gériez pas cet établissement depuis longtemps... Une pause, le temps de reprendre une gorgée d'alcool. Si vous pouvez vous permettre de recruter des employés, je suppose que vous avez les finances pour. Braktenn est une ville d'opportunités, après tout, n'est-ce pas ?
L'un de ses hommes vint lui faire signe à la fenêtre. Le comte leur fit un geste. Ses valets s'exécutèrent, fermèrent les volets. Deux gardes étaient rentrés par la porte : l'un d'entre eux en barrait l'accès, l'autre alla fermer les battants intérieurs. Emeryc s'était levé, déambulait dans l'espace avec son verre.
- Dites moi... Il ne savait pas son nom, ne s'en souciait pas vraiment. Il l'apprendrait d'une manière ou d'une autre, de toute façon. Je pense qu'une personne raisonnable, soucieuse de mener à bien les affaires de ses parents et d'avoir un nom tout à fait honorable, ne serait pas contre mener quelques affaires.
Il avait fait les cent pas, s'était planté devant elle et la toisait d'un air à la fois malicieux et intimidant, non sans apprécier la vue. Se penchant vers elle, il demanda à voix basse :
- Êtes-vous une personne raisonnable ?
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
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Re: [4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
L'hydromel avait l'air de lui convenir. Ouf, c'était le plus important. Que les repas ne soient pas d'excellente qualité n'était pas très grave, tant que les boissons étaient impeccables. C'était ce à quoi les clients faisaient le plus attention.
Le noble parla des opportunités de Braktenn, posant à Emeline une question assez rhétorique. Ne sachant que répondre, elle se contenta de hocher la tête. Effectivement, l'auberge avait pas mal de succès, donc les finances étaient suffisantes.
La tenancière haussa les sourcils d'étonnement lorsqu'elle vit les gardes fermer les volets et barrer l'accès à la porte. Pourquoi ces précautions ? L'auberge était fermée de toute façon. Avait-il quelque chose en tête ? Emeline s'interrogeait.
Quand il se leva, déambula et finit par se planter devant elle, elle fut encore plus désemparée, mais tâcha de ne rien en montrer. Des affaires ? Mais de quoi parlait-il ? Elle ne savait pas si elle était prête à accepter un marché avec un noble en l'absence de ses parents.
Bah, la vie était faite d'opportunités, après tout. Et puis, elle était curieuse d'en savoir plus.
- Euh... Di-disons que je sais être raisonnable lorsqu'il s'agit de gérer mon auberge. Si une haute figure telle que vous peut permettre une meilleure renommée à l'établissement, je suppose qu'il faut saisir... l'opportunité.
Elle avait légèrement souri à ce dernier mot, et se serait permis un clin d'oeil s'il ne s'agissait pas d'un noble. Mais elle préférait être prudente. Cependant, sa curiosité fit qu'elle ne put s'empêcher de poser directement la question :
- Alors, en quoi consisteraient ces... Affaires ?
Le noble parla des opportunités de Braktenn, posant à Emeline une question assez rhétorique. Ne sachant que répondre, elle se contenta de hocher la tête. Effectivement, l'auberge avait pas mal de succès, donc les finances étaient suffisantes.
La tenancière haussa les sourcils d'étonnement lorsqu'elle vit les gardes fermer les volets et barrer l'accès à la porte. Pourquoi ces précautions ? L'auberge était fermée de toute façon. Avait-il quelque chose en tête ? Emeline s'interrogeait.
Quand il se leva, déambula et finit par se planter devant elle, elle fut encore plus désemparée, mais tâcha de ne rien en montrer. Des affaires ? Mais de quoi parlait-il ? Elle ne savait pas si elle était prête à accepter un marché avec un noble en l'absence de ses parents.
Bah, la vie était faite d'opportunités, après tout. Et puis, elle était curieuse d'en savoir plus.
- Euh... Di-disons que je sais être raisonnable lorsqu'il s'agit de gérer mon auberge. Si une haute figure telle que vous peut permettre une meilleure renommée à l'établissement, je suppose qu'il faut saisir... l'opportunité.
Elle avait légèrement souri à ce dernier mot, et se serait permis un clin d'oeil s'il ne s'agissait pas d'un noble. Mais elle préférait être prudente. Cependant, sa curiosité fit qu'elle ne put s'empêcher de poser directement la question :
- Alors, en quoi consisteraient ces... Affaires ?
Emeline Lefèvre- Tavernière
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Re: [4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
Les politesses avaient disparu, sacrifiées sur l'autel de la curiosité ; mais la bougresse, si elle s'oubliait, s'avérait être un public attentif, et Emeryc aimait ça. Elle n'avait pas eu l'air de se déconfire face au petit numéro du comte - elle avait même souri. Parfait, elle n'agissait donc pas par couardise. Les gens qui décidaient sous l'action de la peur devaient vivre dans la peur pour être contrôlés, et cela n'arrangeait jamais personne. S'était-elle dit que personne n'oserait la toucher, que le noble et ses hommes avaient été éduqués dans les préceptes chevaleresques de la courtoisie ? Oh, oui, Emeryc avait pu lire ces très jolies histoires. Mais ses disciples ? Il n'en aurait pas juré. S'il avait détourné le regard un instant et que la patronne s'était malheureusement fait un tour de reins en tombant des escaliers... plusieurs fois d'affilée... Oui, ç’aurait été malheureux, assurément. Bah, inutile d'y penser à présent.
- Vous gérez l'auberge de vos parents. Comme tous les lieux de passage, et comme tous les lieux où coule la boisson, les gens... parlent. Les gens aiment parler, et je suis sûr que vous leur prêtez une oreille attentive, comme vous m'en faites honneur à présent.
Emeryc but une nouvelle gorgée. Il aimait bien l'allure de son interlocutrice, son air mi-affirmé, mi-narquois. Elle avait de plutôt belles dents. Ce qui était valide pour les chevaux l'était souvent pour les femmes. Se permettrait-il de juger ses talents de monture ? Il se reposerait la question tout à l'heure : les affaires d'abord.
- J'ai... J'ai envie que vous me parliez, vous aussi. Qu'une fois par mois, ou par semaine, vous me parliez de ce dont les gens parlent et vous parlent ; ce qu'ils beuglent en mouchant leurs chagrins d'amour dans leurs vestons, ce qu'ils vous susurrent à l'oreille avant de se noyer dans leurs remugles. Qu'il s'agisse d'un agent du guet, d'un agent du roi ou d'un agent de Dieu, tous ont sur le cœur des choses qui parfois s'expriment mieux au fond d'un verre qu'au sein d'un confessionnal. Les gens aiment être écoutés car cela soulage leurs maux, et je suis... très bon pour soulager les maux des gens.
Il fit un signe à l'un de ses hommes.
- Vous avez grandi dans le milieu. Je vous fais confiance pour me trouver des histoires croustillantes. Ne parlez pas de moi, bien sûr ; les gens sont intimidés par nous autres nobles et nos élans de générosité... (A raison, la plupart du temps.) Comprenez, j'aime faire des surprises, mais je déteste en recevoir. De fait, je m'arrange toujours pour que cela n'arrive jamais, ajouta-t-il avec un sourire avenant.
Son valet apporta une bourse volumineuse, qu'il fit déposer sur le comptoir dans un tintement qui valait mille mots.
- Je risque également d'avoir ça et là quelques connaissances de passage dans votre établissement. Pour peu qu'ils vous signifient que nous sommes des amis communs, j'aimerais que vous leur donniez accès à la meilleure de vos chambres à titre gracieux. A cet effet, je vous la loue d'avance pour les trois mois à venir. En espérant que cela serve en tant que gage de ma bonne foi.
- Vous gérez l'auberge de vos parents. Comme tous les lieux de passage, et comme tous les lieux où coule la boisson, les gens... parlent. Les gens aiment parler, et je suis sûr que vous leur prêtez une oreille attentive, comme vous m'en faites honneur à présent.
Emeryc but une nouvelle gorgée. Il aimait bien l'allure de son interlocutrice, son air mi-affirmé, mi-narquois. Elle avait de plutôt belles dents. Ce qui était valide pour les chevaux l'était souvent pour les femmes. Se permettrait-il de juger ses talents de monture ? Il se reposerait la question tout à l'heure : les affaires d'abord.
- J'ai... J'ai envie que vous me parliez, vous aussi. Qu'une fois par mois, ou par semaine, vous me parliez de ce dont les gens parlent et vous parlent ; ce qu'ils beuglent en mouchant leurs chagrins d'amour dans leurs vestons, ce qu'ils vous susurrent à l'oreille avant de se noyer dans leurs remugles. Qu'il s'agisse d'un agent du guet, d'un agent du roi ou d'un agent de Dieu, tous ont sur le cœur des choses qui parfois s'expriment mieux au fond d'un verre qu'au sein d'un confessionnal. Les gens aiment être écoutés car cela soulage leurs maux, et je suis... très bon pour soulager les maux des gens.
Il fit un signe à l'un de ses hommes.
- Vous avez grandi dans le milieu. Je vous fais confiance pour me trouver des histoires croustillantes. Ne parlez pas de moi, bien sûr ; les gens sont intimidés par nous autres nobles et nos élans de générosité... (A raison, la plupart du temps.) Comprenez, j'aime faire des surprises, mais je déteste en recevoir. De fait, je m'arrange toujours pour que cela n'arrive jamais, ajouta-t-il avec un sourire avenant.
Son valet apporta une bourse volumineuse, qu'il fit déposer sur le comptoir dans un tintement qui valait mille mots.
- Je risque également d'avoir ça et là quelques connaissances de passage dans votre établissement. Pour peu qu'ils vous signifient que nous sommes des amis communs, j'aimerais que vous leur donniez accès à la meilleure de vos chambres à titre gracieux. A cet effet, je vous la loue d'avance pour les trois mois à venir. En espérant que cela serve en tant que gage de ma bonne foi.
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
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Re: [4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
Lorsque le noble commença à introduire son explication en évoquant le type de discussions fréquentes dans l'auberge, elle eut une petite idée d'où il voulait en venir. Elle l'écouta continuer, ce qui confirma ses doutes. Tandis qu'il parlait, elle prit une expression plus grave, signe qu'elle s'interrogeait sérieusement sur la question.
Elle sourit légèrement quand il parla d'élans de générosité. C'étaient de belles paroles, mais elle se doutait bien que les actions des nobles étaient très rarement mues par de la pure gentillesse. Et même si les intérêts desdites actions étaient bénéfiques pour ceux qui les recevaient... Il ne faisait aucun doute qu'elles le fussent également, voire plus, pour les nobles. Cependant, Emeline ne considérait pas cela comme quelque chose de négatif : tant que les actions ne nuisaient à personne, il était normal de vouloir des intérêts lorsque l'on agissait, qu'ils soient matériels ou non.
Si la tavernière se demandait encore dans quelle mesure elle pourrait accéder à la requête principale du noble, sa demande de réservation de sa meilleure chambre était quant à elle bien plus facile à traiter. Elle n'y voyait aucune objection, après tout, ladite meilleure chambre n'était disponible que pour ceux qui étaient prêts à en payer le prix. De plus, l'allonge d'argent permettrait de bien mieux gérer la réouverture récente de l'auberge.
- Bien. Je pense pouvoir sans souci accéder à votre requête concernant la chambre. En espérant qu'elle soit à la hauteur de vos attentes.
Elle fit une pause pour réfléchir à la façon dont elle allait formuler sa réponse. Elle choisit de jouer la carte de l'honnêteté... Malgré le risque qu'elle encourait.
- Concernant votre autre demande... Comprenez qu'il est plutôt difficile pour moi de répéter ce genre de conversation. Vous savez, lorsque les gens se confient à moi, ils me font confiance. Ils connaissent mon honnêteté, et savent que je n'irai pas colporter des ragots sur eux, ou répéter aux personnes dont ils parlent ce qu'ils ont dit sur eux. Comme vous êtes une personne extérieure, je suppose que si je vous parle, les conséquences seraient moins embêtantes pour eux, mais ça, c'est uniquement dans le cas où vous n'utiliseriez pas ces informations pour des fins qui risqueraient de leur nuire. Et si je ne demande qu'à vous croire concernant vos intentions bienveillantes, je ne vous connais pas assez... personnellement, pour savoir si je peux vous faire confiance.
Elle sourit légèrement quand il parla d'élans de générosité. C'étaient de belles paroles, mais elle se doutait bien que les actions des nobles étaient très rarement mues par de la pure gentillesse. Et même si les intérêts desdites actions étaient bénéfiques pour ceux qui les recevaient... Il ne faisait aucun doute qu'elles le fussent également, voire plus, pour les nobles. Cependant, Emeline ne considérait pas cela comme quelque chose de négatif : tant que les actions ne nuisaient à personne, il était normal de vouloir des intérêts lorsque l'on agissait, qu'ils soient matériels ou non.
Si la tavernière se demandait encore dans quelle mesure elle pourrait accéder à la requête principale du noble, sa demande de réservation de sa meilleure chambre était quant à elle bien plus facile à traiter. Elle n'y voyait aucune objection, après tout, ladite meilleure chambre n'était disponible que pour ceux qui étaient prêts à en payer le prix. De plus, l'allonge d'argent permettrait de bien mieux gérer la réouverture récente de l'auberge.
- Bien. Je pense pouvoir sans souci accéder à votre requête concernant la chambre. En espérant qu'elle soit à la hauteur de vos attentes.
Elle fit une pause pour réfléchir à la façon dont elle allait formuler sa réponse. Elle choisit de jouer la carte de l'honnêteté... Malgré le risque qu'elle encourait.
- Concernant votre autre demande... Comprenez qu'il est plutôt difficile pour moi de répéter ce genre de conversation. Vous savez, lorsque les gens se confient à moi, ils me font confiance. Ils connaissent mon honnêteté, et savent que je n'irai pas colporter des ragots sur eux, ou répéter aux personnes dont ils parlent ce qu'ils ont dit sur eux. Comme vous êtes une personne extérieure, je suppose que si je vous parle, les conséquences seraient moins embêtantes pour eux, mais ça, c'est uniquement dans le cas où vous n'utiliseriez pas ces informations pour des fins qui risqueraient de leur nuire. Et si je ne demande qu'à vous croire concernant vos intentions bienveillantes, je ne vous connais pas assez... personnellement, pour savoir si je peux vous faire confiance.
Emeline Lefèvre- Tavernière
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Re: [4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
L'argent fut accepté sans question. Autant dire que la partie la plus facile de la démarche se déroula sans accroc. C'était surtout la suite qui l'intéressait. Et, en l'occurrence...
Elle lui résistait.
Est-ce que ça lui plaisait ? Ses réflexions précédentes ne l'avaient pas quitté : la dame était charmante, et son caractère apportait au tableau de savants traits de couleur. Igor, son principal homme de main, leva un sourcil, signe tacite qu'il attendait un ordre. Non, il n'allait pas violenter tout de suite la charmante aubergiste. La violence aurait probablement un rôle important à jouer dans son plan actuel, mais comme avec toute chose, il fallait savoir être parcimonieux.
Il s'était planté devant elle, la toisait avec un air malicieux. Sa coupe toujours en main, il sirota une autre gorgée d'alcool, décryptant son visage avec minutie. Il y avait dans l'air un petit quelque chose de cette excitation qui précédait les grandes chasses, lorsque l'on préparait les cors et les lévriers.
- Me connaître plus personnellement. C'est une requête assez spéciale que vous me faites-là. Assez directe, aussi. Mais soit, puisque je veux vous montrer que je suis de bonne foi, je vous en prie : interrogez-moi. Mademoiselle... ?
Si le suspens de sa phrase invitait à une réponse, ses yeux suggéraient davantage que son verbe ne le pourrait.
Elle lui résistait.
Est-ce que ça lui plaisait ? Ses réflexions précédentes ne l'avaient pas quitté : la dame était charmante, et son caractère apportait au tableau de savants traits de couleur. Igor, son principal homme de main, leva un sourcil, signe tacite qu'il attendait un ordre. Non, il n'allait pas violenter tout de suite la charmante aubergiste. La violence aurait probablement un rôle important à jouer dans son plan actuel, mais comme avec toute chose, il fallait savoir être parcimonieux.
Il s'était planté devant elle, la toisait avec un air malicieux. Sa coupe toujours en main, il sirota une autre gorgée d'alcool, décryptant son visage avec minutie. Il y avait dans l'air un petit quelque chose de cette excitation qui précédait les grandes chasses, lorsque l'on préparait les cors et les lévriers.
- Me connaître plus personnellement. C'est une requête assez spéciale que vous me faites-là. Assez directe, aussi. Mais soit, puisque je veux vous montrer que je suis de bonne foi, je vous en prie : interrogez-moi. Mademoiselle... ?
Si le suspens de sa phrase invitait à une réponse, ses yeux suggéraient davantage que son verbe ne le pourrait.
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
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Re: [4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
Emeline avait peur de la réaction du noble. Mais curieusement, il semblait presque... Amusé ? Non, il ne s'agissait pas de cela. Elle savait reconnaître cette lueur dans les yeux des hommes. Il la dévorait.
Si d'ordinaire Emeline savait y faire avec les hommes et conclure souvent par une agréable fin de soirée, elle ne savait comment se comporter face à un noble. Qu'il lui accorde tant d'attention était flatteur, elle qui appartenait à une classe sociale inférieure. Mais fallait-il qu'elle aille droit au but ? Non, il fallait sûrement user de suggestions et d'implicite, ce qu'elle n'avait pas l'habitude de faire.
Mais elle ferait l'effort. C'était un défi qu'elle prenait plaisir à relever.
- Mon nom est Emeline Lefèvre, et j'aimerais tout d'abord connaître le vôtre. Aussi, je n'attends pas de vous quelque parole joliment décorée. Une simple tirade n'est pas une marque de confiance assez forte. J'ai besoin de preuves concrètes, d'actes.
Elle avait dit cela en le regardant du même air malicieux que lui, un petit sourire en coin. Parvenait-elle à rentrer dans son jeu ? Bah, elle verrait bien. Techniquement, elle n'avait rien à perdre.
Si d'ordinaire Emeline savait y faire avec les hommes et conclure souvent par une agréable fin de soirée, elle ne savait comment se comporter face à un noble. Qu'il lui accorde tant d'attention était flatteur, elle qui appartenait à une classe sociale inférieure. Mais fallait-il qu'elle aille droit au but ? Non, il fallait sûrement user de suggestions et d'implicite, ce qu'elle n'avait pas l'habitude de faire.
Mais elle ferait l'effort. C'était un défi qu'elle prenait plaisir à relever.
- Mon nom est Emeline Lefèvre, et j'aimerais tout d'abord connaître le vôtre. Aussi, je n'attends pas de vous quelque parole joliment décorée. Une simple tirade n'est pas une marque de confiance assez forte. J'ai besoin de preuves concrètes, d'actes.
Elle avait dit cela en le regardant du même air malicieux que lui, un petit sourire en coin. Parvenait-elle à rentrer dans son jeu ? Bah, elle verrait bien. Techniquement, elle n'avait rien à perdre.
Emeline Lefèvre- Tavernière
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Re: [4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
Elle s'appelait Emeline. C'était charmant.
- Puisque je m'attends à ce que cet établissement reçoive certaines de mes connaissances, autant que vous ayez mon nom, en effet. Avant de décliner, plus par emphase que par réel intérêt : Je suis Emeryc Karsten Heckart, comte de Wollenbach, et quelques autres titres qui, je pense, n'auront pas grand intérêt pour vous. Et vous offrir une parole décorée est le moins que je puisse faire, car si mon verbe était pauvre, la prose du quidam serait bien indigente.
Finissant les dernières gouttes de son verre pour se libérer la main, il réduisit encore un peu l'écart qui le séparait de l'aubergiste ; toutefois, il veillait à se montrer plus charmant qu'oppressant. Il n'était toujours pas question de faire en sorte que la journée se termine mal, ni pour lui, ni pour elle.
- Vous voulez un acte concret qui vous permette de me connaître plus personnellement ? Voilà qui est audacieux. Quelle facette de ma personnalité voulez-vous approcher ? L'homme de foi ? Nous savons vous et moi que votre sourire en coin ne doit rien à Marie. L'homme de lettres ? Je pourrais débiter des vers jusqu'à l'aube et vider vos caves ce-faisant, comme durant les décadentes Bacchanales, car l'on savait y jouer de sa langue. Mais je vous sens inspirée : allez-y, faites-moi quelques propositions, et j'accèderai peut-être à vos demandes. Car vous attendez quelque chose de moi, tout comme j'attends quelque chose de vous ; et comme je vous prête une certaine intelligence et une certaine ambition, j'aimerais tôt être fixé sur si mes espoirs peuvent être nourris, ou si je perds mon temps.
- Puisque je m'attends à ce que cet établissement reçoive certaines de mes connaissances, autant que vous ayez mon nom, en effet. Avant de décliner, plus par emphase que par réel intérêt : Je suis Emeryc Karsten Heckart, comte de Wollenbach, et quelques autres titres qui, je pense, n'auront pas grand intérêt pour vous. Et vous offrir une parole décorée est le moins que je puisse faire, car si mon verbe était pauvre, la prose du quidam serait bien indigente.
Finissant les dernières gouttes de son verre pour se libérer la main, il réduisit encore un peu l'écart qui le séparait de l'aubergiste ; toutefois, il veillait à se montrer plus charmant qu'oppressant. Il n'était toujours pas question de faire en sorte que la journée se termine mal, ni pour lui, ni pour elle.
- Vous voulez un acte concret qui vous permette de me connaître plus personnellement ? Voilà qui est audacieux. Quelle facette de ma personnalité voulez-vous approcher ? L'homme de foi ? Nous savons vous et moi que votre sourire en coin ne doit rien à Marie. L'homme de lettres ? Je pourrais débiter des vers jusqu'à l'aube et vider vos caves ce-faisant, comme durant les décadentes Bacchanales, car l'on savait y jouer de sa langue. Mais je vous sens inspirée : allez-y, faites-moi quelques propositions, et j'accèderai peut-être à vos demandes. Car vous attendez quelque chose de moi, tout comme j'attends quelque chose de vous ; et comme je vous prête une certaine intelligence et une certaine ambition, j'aimerais tôt être fixé sur si mes espoirs peuvent être nourris, ou si je perds mon temps.
Emeryc de Wollenbach- Famille de Wollenbach
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Re: [4 septembre, soir] Après une journée d'embauche, à l'auberge
Bien, le noble semblait donc continuer dans cette voie. Maniant les mots avec une facilité déconcertante, il se présenta et commença à faire des allusions plus claires mais néanmoins joliment tournées. De plus, il s'était approché, ce qui montrait bien ses intentions, qui n'étaient pas pour déplaire à Emeline. Elle devait à présent répondre de la même manière, choisissant soigneusement les mots et les allusions qu'elle y mettrait. Un exercice à la fois difficile et fort plaisant.
- Je sais ce que vous attendez de moi, ou du moins, je vois en vous quelques signes qui le montrent. Et je tiens à souligner que je ne suis pas opposée à ces intentions. Pour ce qui est des propositions, je ne saurais précisément ce qui vous siérait, mais pour le moment, je suggère que nous montions à l'étage pour être plus à notre aise. Pour ce qui est de la suite, j'aimerais tout d'abord connaître vos préférences avant de procéder à quoi que ce soit. Cela étant, et sans vouloir vous renvoyer la balle, je ne serai pas opposée à ce que vous fassiez également des propositions.
Peut-être était-elle trop directe finalement ? Elle n'était pas satisfaite de sa réponse. Mais bon. Après tout, elle avait été spontanée. À voir comment Emeryc allait réagir.
- Je sais ce que vous attendez de moi, ou du moins, je vois en vous quelques signes qui le montrent. Et je tiens à souligner que je ne suis pas opposée à ces intentions. Pour ce qui est des propositions, je ne saurais précisément ce qui vous siérait, mais pour le moment, je suggère que nous montions à l'étage pour être plus à notre aise. Pour ce qui est de la suite, j'aimerais tout d'abord connaître vos préférences avant de procéder à quoi que ce soit. Cela étant, et sans vouloir vous renvoyer la balle, je ne serai pas opposée à ce que vous fassiez également des propositions.
Peut-être était-elle trop directe finalement ? Elle n'était pas satisfaite de sa réponse. Mais bon. Après tout, elle avait été spontanée. À voir comment Emeryc allait réagir.
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