Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

[20 janvier 1598 - après la cérémonie][Solo terminé]- Lecture à un ami

Aller en bas

[20 janvier 1598 - après la cérémonie][Solo terminé]- Lecture à un ami Empty [20 janvier 1598 - après la cérémonie][Solo terminé]- Lecture à un ami

Message par Coldris de Fromart Lun 5 Juil - 12:33




Prononcer ce discours avait mis ses nerfs à rude épreuve. Le manque de sommeil, quelques failles ouvertes et cela avait suffi à Édouard et Virgil pour commenter la moindre de ses paroles. Il était si dur de faire abstraction de ces voix sans perdre le fil de ce qu’il devait dire. Plus d’une fois, il avait failli vaciller à certains mots. Seulement il ne pouvait pas. Il s’était donc raccroché à sa détermination pour demeurer imperturbable au prix de bon nombre d’effort et d’une effroyable migraine qu’il calma d’un peu de laudanum.

Profiter de sa venue pour visiter son ami était une évidence même. Si bien qu’après la cérémonie et les quelques mots d’usage échangés, il se rendit à l’emplacement de la tombe de Virgil, accompagné par Valmar qui ne le quittait désormais plus depuis cette sombre affaire de menace de mort. Auparavant, il faisait parfois quelques exceptions à sa sécurité personnelle, d’autant plus qu’il aurait même été prêt à embrasser la mort comme un repos bien mérité après toutes ces années à nager à contre-courant de son destin. Seulement, maintenant il ne pouvait plus. Ce n’était plus envisageable. Tout simplement, car cela aurait des répercussions sur elle et qu’il était hors de question de lui imposer cela. C’était comme une promesse tacite. Trois mots qui en sous-entendaient bon nombre d’autres.

Comme à chacune de ses venues, il caressa le marbre comme il le faisait autrefois lorsqu’il posait une main amicale sur son épaule. Il n’y aurait pas un jour de son existence où il ne pesterait pas contre cette putain de garce d’injustice qui l’avait emporté. Tout comme il n’y aurait jamais un jour où il ne penserait pas à lui. C’était impossible. Il était absent et éternellement présent à la fois. Il eut vaguement conscience de son garde qui s’installait en retrait pour le surveiller le temps de son recueillement. Combien de fois avait-il eu envie de s’asseoir sur la dalle et de reposer son dos contre la stèle avec l’espoir de sentir ses bras s’enrouler fermement autour de ses épaules ? Il devait demeurer debout. Debout et stoïque. Il ne pouvait pas se faire surprendre à pleurer son ami. Pas là où tout le monde le verrait. Il devait se conformer au costume qu’il s’était taillé avec les ans. Impitoyable, austère, froid, détaché, solide. C’était le prix à payer pour endosser le pouvoir. Accepter de faire disparaitre sa personne sous un masque. Il contempla une énième fois l’épitaphe qu’il aurait voulu tracer de son index uniquement dans le but de réaliser que tout ceci était bien réel. Il ferma ses poings ourlés d’or pour s’en empêcher.

Bonjour mon vieil ami. Comment te portes-tu là où tu es ? On ne t’a jamais dit que c’était fort impoli de parler en même temps que l’orateur ? J’ai surement l’air idiot à te raconter à chaque fois ce qu’il m’est arrivé si tu peux tout voir de là où tu es avec ton regard perçant d’aigle. Ce qui est dommage, c’est que je ne peux avoir ton avis. Pas plus d’ailleurs que tes innombrables récriminations, sans doute méritées. Tu l’as trouvé aussi effroyable que ton souvenir me l’a fait dire? Au fond cela n’a pas tant d’importance, ce qui compte c’est de pouvoir continuer à avancer et solidifier ses racines. Tu vois j’ai fini par trouver un nouveau but finalement.

Le petit Alexandre… Finalement, il n’est pas si méprisable. J’en finirais presque par l’apprécier. Je pense qu’il pourrait prendre ma suite Virgil, oh, il a encore un long chemin à parcourir, mais j’ai bon espoir, alors tu seras gentil de Lui dire de me laisser ici encore quelques années d’accord. Oui… Je sais, ce n’est pas la seule raison. Et non, je ne te prends pas pour un imbécile. C’est juste que… Tu as vu ?

Avec Alduis… Je ne sais pas même quel mot mettre là-dessus, en réalité. Tu crois que c’est encore possible après tout ce temps ? Tu sais qu’il a enfin refusé d’aller au lupanar ? On ne se comprendra jamais, mais tu vois cela n’a jamais été si apaisé. Pour la peine, je lui ai proposé de m’accompagner à l’une de mes promenades matinales. Je n’en espère rien. Espérer est inutile. Je verrais, c’est tout.

J’ai écrit à Démétrius il y a quelques jours. J’espère qu’il acceptera ma proposition de venir prendre la direction de l’institut Saint Edouard. Je m’inquiète de son état, Virgil. Cela lui ressemble si peu et je ne suis pas toi… Je n’ai jamais été très doué pour ce genre de chose. Je ferai de mon mieux pour prendre soin de lui, je te le promets. Mon mieux ne rivalisera jamais avec ce que tu aurais pu faire de plus médiocre, mais je ne peux rien promettre de plus en réalité.

Tu veux savoir si je l’ai revue, c’est cela ? Avoue que c’était toi qui m’as forcé à me retourner. Tu vois même mort, tu ne peux pas t’empêcher de participer. C’est ce qu’il se passe lorsque l’on me fréquente trop longtemps mon ami ! Tu trouves que je me suis assagi ? Peut-être bien. Au fond tu n’avais pas tort ce jour-là. Tu as toujours tout su mieux que moi de toute façon. Je t’ai déjà dit que j’aurais traversé n’importe quel précipice les yeux bandés si tu avais été là pour me guider ? Tu étais la seule personne à qui j’aurais pu accepter de remettre ma vie si la situation l’avait exigé. Une confiance aveugle. C’est bien ce que cela veut dire après tout non ? Et toi qui en reçoit ce présent sait à quel point il est précieux venant de ma part.

Je m’égare. Ce n’était pas ce que tu voulais savoir. Je t’épargnerai le récit de mes exploits au théâtre. De toute façon tu ne peux pas me sermonner pour avoir abusé du laudanum. Et tu concèderas que j’avais des circonstances atténuantes. Quelle putain de journée de merde. Tu sais quoi ? J’aurais dû ajourner ce rendez-vous. Dire que j’ai failli tout anéantir en une soirée. Tu sais que c’est uniquement grâce à Bérénice et Léo ? Si tu avais été là, tu l’aurais su… Tu le savais déjà depuis ce jour au cimetière n’est-ce pas ? Tu avais deviné avant même que l’idée ne m’effleure l’esprit. Je pourrais paraphraser la célèbre maxime rien que pour toi : « Connais-moi toi-même ». Tu m’agaces, parfois Virgil. Souvent en fait.

Je l’ai invitée au manoir du moulin. Je n’y étais pas retourné depuis que j’en ai hérité. C’est étrange. C’est peuplé de fantômes. Je ne sais dire si cet endroit me plait ou au contraire me déplait. Ce qui est sûr c’est que ce ne sera jamais chez moi. Je le cèderai à Sarkeris pour son mariage de toute façon. J’aurais voulu qu’il récupère Ultimamor également, mais c’est certainement le cadet de ses désirs. Enfin, bref. Elle m’a surprise à parler à Solange. Une éternelle insomnie, je me suis réveillée, j’ai vu son portrait et je voulais avoir son avis. Je dois passer pour un fou à parler aux morts. Je le suis sans doute depuis bien longtemps. Vous me hantez tous. L’infirme de l’hôpital général aussi, mais c’est le plus silencieux de tous. Il n’y a que sa craie qui crisse parfois dans mon esprit. Comme pendant le discours. Toujours est-il qu’elle a mal interprété ce que je disais… Je crois… Je crois qu’elle en aurait fini, Virgil. Je n’ai pas eu d’autre choix que de tout lui dire. Une partie de moi est heureuse comme elle ne l’a pas été depuis si longtemps et l’autre demeure terrifié à jamais. C’est comme le fil d’une lame sur ma nuque, comme le gel des nuits d’hiver ou comme un loup tapis dans l’obscurité. Je ne discerne que ses prunelles jaunes mais je sais qu’il est là, prêt à me dévorer. Comme une vieille cicatrice qui se met soudainement à lancer. Je ne suis que trop lucide sur cette situation et elle est affreusement instable. Tout pourrait basculer du jour au lendemain. Tu le sais aussi bien que moi, tu en as été témoin. Me demander de ne pas y penser est trop me demander. Tu me diras qu’il y a bien une solution, somme toute un peu plus simple et moins risqué que la dernière fois, mais je ne peux pas. Tu peux bien dire que je suis têtu si cela te fait plaisir, cependant je ne peux pas imposer de telle chose… Oh oui, j’en suis bien conscient… Cela ne pourra pas demeurer ainsi éternellement, je ne suis pas naïf et c’est bien là tout le problème. D’ailleurs je n’ai toujours pas ouvert sa lettre…


Une main glissa à l’intérieur de son veston puis il en extirpa le pli qu’il décacheta.

Et puis je crains pour sa vie. Quand cela se saura. On risque de s’en prendre à elle. C’est ce que sous-entendait cette maudite garce hier. J’aurais pu lui trancher la langue, rien que pour cela. Oh, elle ne peut pas savoir pour elle c’est tout bonnement impossible, alors je m’en suis tenue à mon rôle. Bon lisons ce courrier, veux-tu ?

Mon tendre phénix,

Je ne sais quand vous recevrez cette lettre, mais ce qui est certain, c’est que je serai déjà partie. Je ne commenterai pas cette manière de noyer le poisson en affirmant que vous recevez, mais c'était franchement inutile dans la mesure où j'avais vu moi-même ce dont il s’agissait.

Il fronça les sourcils puis soupira profondément.

Elle a dû m’apercevoir quand je suis monté à l’étage. Baiser la ribaude dans la chambre des Garces… Oh ça va !


Enfin, cela ne me concerne pas, et de toute manière, même si j’avoue avoir espéré profiter de mon passage pour vous parler, ma venue était surtout motivée par une question urgente à Alduis.

En effet, mes affaires ne vous concernent nullement.

Je savais que vous aviez mieux à faire que de me voir, même si j’avoue n’avoir pas cru que vos préoccupations si urgentes soient de cet ordre. Soit, là n’est pas la question.

Il roula des yeux avant de pincer ses lèvres.

Parce qu’elle croit que j’ai pris mon pied à culbuter cette trainée ? Putain Virgil, si c’était pas pour le roi, crois-moi que je m’en serai passé. J’en ai jeté ma chemise aux flammes de dégout.

Oh, Coldris, je ne sais trop que vous dire de ce que j’apprends. Je ne sais définir ce sentiment de trahison qui me ronge. Ne méritais-je donc même pas la vérité ? Au fond, cela me rassure que vous ayez été trop occupé pour voir dans quel état cela m’a mise…

Non, mais… C’était pourtant clair. Je le lui avais bien dit. Quelle vérité ? Lui dire quoi ? Oui je devrais sans doute lui dire que ce n’était que pour servir notre pays. Enfin qui croirait une excuse aussi ridicule ? Franchement, Virgil, de toute celle que j’ai pu inventer pour me justifier à un moment ou un autre, je n’ai jamais utilisé celle-ci tellement elle est pathétique.

Ses yeux se reposèrent sur les pleins et déliés et il reprit sa lecture. Le pire c’est qu’il n’était qu’au début de cette lettre…

J’ai eu beau lire et relire votre lettre, elle ne parvient pas à me rassurer, opposée à tout le reste. Comment pourriez-vous m’aimer ? Une erreur. Je n’étais qu’une erreur, tout est dit. Un caprice d’infidèle, voyez où tout cela mène ? A quelle souffrance, à quelle injustice… Je comprends mieux aujourd’hui certaines mises en garde qui sont bien plus fondées que je ne les imaginais.

Que suis-je comprendre de cela ? Pense-t-elle que tout cela n’était qu’une erreur ? Que puis-je dire de plus que je n’ai déjà dit ? Comment cela pourrait-il être un caprice d’infidèle lorsque l’on n’a personne d’autre à qui être fidèle. Dis-lui que les morts ne comptent pas. Dis-lui parce que je ne sais que tout gâcher. Tout cela à cause de cette anguille de fosse à merde mal baisée ! Puisse-t-elle s’étouffer dans sa geôle en pensant à moi !

Pour ce qui est de la cérémonie, doux amour, je sais que mon cœur penche vers la crainte plutôt que la joie. J'aurais presque peur de croiser votre regard. Je songe avec espoir que le choc que de ce matin convaincra Gabriel que m’y conduire n’a rien d’une bonne idée. Je ne me sens pas la force…

De toute évidence, elle n’a pas eu le choix puisqu’elle était là. Je l’ai vu. Mais j’ai rapidement fait le vide. Il n’y avait pas d’autres choix.

Coldris avait une furieuse de faire les cent pas, cependant il ne pouvait pas. Il devait contenir les fourmillements de ses jambes qui pressaient ses pieds de se mettre en mouvement.

Franchement, mon ami, je ne comprends rien. Je veux dire cela n’a pas de sens non ? A la lire elle m’en voudra pour l’éternité d’avoir la félonne et pourtant certains mots...


Pardonnez ma confusion, je ne sais plus trop où j’en suis. Quoi que vous en disiez, je ne pense pas que subir mes digressions vous soit un plaisir. Je devrais sans doute taire cette souffrance, et ne pas vous en accabler vous aussi.

En fait, je ne sais pas ce que j’en pense. Je… Est-ce que cela m’accable ? Je ne pense pas petite luciole, ne vous en faites pas, au fond j’ai vu pire.

A vrai dire, j’aurais sans doute dû continuer comme avant, en faisant semblant de rien. Tout le monde s’en serait porté mieux, mais c’est au-dessus de mes forces aujourd’hui ; je ne puis vous cacher cette vérité et ce qu’elle me blesse.

Je suis désolé, c’est qui je suis et cela ne changera jamais. Vous le saviez pourtant. Au fond, Virgil, tu avais peut-être tort et je me tracassais pour rien. Cela ne pouvait mener nulle part. Ce n’était qu’une brève parenthèse. Heureuse parenthèse. Je ne crois pas vraiment avoir la force de me battre comme je l’aurais fait par le passé de toute façon. Il faut croire que le poids des ans est accablant. Au fond ce n’est sans doute pas plus mal, tu vois. Elle n’aura pas à subir ma mort qu’elle soit demain ou dans quelques années.

J’aimerais tant revenir en arrière et pouvoir tout oublier, même tout effacer, et réparer de mon inexistence tout le mal que ces folles errances ont causé, mais je ne le puis.

Tu crois que je ne l’ai pas assez prévenue peut-être ? J’en suis sincèrement désolé pour elle. Ce n’est vraiment pas ce que je voulais, tu le sais. Je crois que je regrette quelque peu de l’avoir entrainé là-dedans, je sais que j’en suis responsable. On est toujours responsable de ce qui nous arrive d’une façon ou d’une autre. Elle était la dernière personne que je voulais blesser et au fond ce qui me fait presque le plus mal, c’est de savoir maudite pute en est la cause. Tu me consoleras en avouant que ce n’était qu’une question de temps et qu’elle ou une autre, elle m’aurait surement aperçue un jour. Et je râlerai quand bien même au fond je partagerai ton avis. A-t-on idée de détruire ainsi tout ce que l’on touche ?

Je sais qu’il est cruel de vous le rappeler, car je ne peux pas vous retenir, moins encore désormais, mais je vous aime.

Ses sourcils s’abaissèrent sur ses prunelles de glace fixant toujours ces derniers mots. Après plusieurs secondes, il releva la tête vers l’épitaphe, interloqué.

Qu’est-ce que ça veut dire ça ? Je ne comprends pas. Je ne comprends plus rien. C’est absurde… profondément absurde… Je… Pourquoi ? Si elle m’aime toujours pourquoi regretter ? À cause de son mariage ? Ils ont annulé son mariage à cause de moi ? Ce n’est pas possible, Virgil, personne ne sait qu’elle était au manoir et personne ne sait qu’il m’appartient. Je… non, j’ai beau cherché, je ne comprends pas…

Il se retourna d’un coup, comme s’il espérait qu’elle soit là pour lui fournir les explications… Après tout, elle savait qu’il serait présent ici. Peut-être avait-elle pu s’éclipser ? Mais il n’y avait personne, rien que la silhouette imposante et stoïque de Valmar. Ce n’était pas possible. Il avait du passer à côté de quelque chose… Avait-elle eu peur qu’on lise son courrier ? Elle n’aurait pas dit qu’elle l’aimait dans ce cas. Non, il y avait autre chose. Il avait dû passer à côté de quelque chose, il n’y avait pas d’autres possibilités. Alduis… Peut-être qu’il savait ? Il ne pouvait pas lui demander. Il n’était pas au courant et qu’allait-il penser ? Il relut en diagonale sans parvenir à expliciter ce courrier.

J’ai beau lire et lire, j’ai l’impression que quelque chose m’échappe… je ne trouve aucune explication rationnelle si ce n’est que je ne dois pas tout savoir. C’est si… confus… Lui écrire ? Oui, je vais le faire. Il faut au moins qu’elle sache je n’y ai pris aucun plaisir. Tu sais bien que j’amène rarement qui que ce soit chez moi, c’est une règle immuable. Je n'aime pas que l'on pénètre mon intimité.

Du quoi écrire, il lui fallait de quoi écrire. Il y avait un écritoire dans sa voiture, mais il attendrait d’être rentré à Fromart  pour s’y mettre réellement. Cela lui permettrait d’ordonner un peu mieux ses idées.

Je vais y aller mon ami. C’est toujours un plaisir de te parler. J’espère que la prochaine fois j’aurais des nouvelles de ton fils à te porter ou mieux encore qu’il sera présent en personne. A bientôt.

Il posa une main sur la stèle en guise d’adieu et se retourna vers Valmar qui n'avait pas bougé d’un pouce tout ce temps. La lettre toujours dans sa main, il l’a replia puis la rangea dans son veston. Il était temps de rentrer.

Coldris de Fromart
Coldris de Fromart
Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar

Fiche perso : ✶Fiche
✶PNJ
Liens et RPs : ✶ Rapport ministériel
✶ Généalogie & Relations
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Eldred Kjaersen / Kalisha de Monthoux / Bérénice d'Aussevielle
Messages : 1362
Date d'inscription : 21/07/2020

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum