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[29 Janvier 1598] Les ennemis de nos ennemis sont nos amis [Terminé]

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Message par William Wagner Dim 10 Oct - 16:13

Hier, tard dans la soirée, le baron avait reçu une lettre un petit esclave Alexandre pour l'informer des dernières bêtises de son père adultérin et surtout soumettre une requête dans l'espoir que le Premier Conseiller accepte de recueillir son petit frère. Autrement, l'enfant retournerait apparemment dans une famille négligente. Sa générosité et son souci des infirmes ne pouvaient que la lui faire accepter. L'intendant avait relu plusieurs fois le courrier afin de comprendre les besoins du petit et en estimait les mots de l'aîné touchants pour son cadet qui se retrouverait prochainement dans une mauvaise situation. Ce garçon, aussi naïf soit-il, possédait un coeur en or.  Néanmoins, les bons sentiments ne suffisaient pas. malheureusement. Pour bien agir, il fallait anticiper et savoir préparer pour que le nouveau pensionnaire ne manque de rien.

De fait, William avait exceptionnellement quitté le domaine de Frenn dès le début de la matinée, avant même de commencer son inspection routinière. Pour une fois, il le déléguait aux contremaîtres qui se chargeaient toujours très bien de leurs tâches. Tout irait bien. Il galopa jusqu'au château de Fromart et se présenta à la grille Les gardes le laissèrent passer et il attendit sur le perron qu'une personne l'accueille. Qui pourrait le renseigner sur la situation exacte du petit Sébastien ? L'idéal serait de rencontrer Alexandre, bien plus amène de savoir ce qui convenait pour son frère mais celui-ci ne serait peut-être pas disponible. N'aurait-il pas dû écrire pour convenir d'un rendez-vous ? Non, ce serait assurément une perte de temps.

La brise hivernale souffla et le fit frissonner. William boutonna le col de son manteau. Pourvu que quelqu'un lui ouvre vite...
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Message par Coldris de Fromart Dim 10 Oct - 22:17





Léonilde, 61 ans

Ce matin, le vicomte avait quitté de bonne heure le domaine pour se rendre au Palais royal où quelques audiences l’attendaient. Ces derniers jours avaient été fort éprouvants pour lui et il était temps de retrouver une certaine routine sécurisante.

Installé dans son petit bureau, Léonilde relisait le rapport de son fils sans pouvoir se retenir de secouer la tête. Geindre, geindre, geindre ! Nom de Dieu ! Ne pouvait-il donc faire autre chose ! Y compris réprimandé, il ne pouvait avoir l’humilité de reconnaitre ses torts et de les assumer. Quelle plaie ! Plus bruyant qu’un goret ! Son maitre était bien trop bon de lui avoir accordé la chaleur du fumier pour réchauffer ses nuits. Il ne méritait que de finir rampant dans un caniveau, ramassé pour parasitisme…

Il déposa la lettre sur le côté et ouvrit l’imposant livre de comptes du domaine où il notait scrupuleusement toutes les dépenses et recettes. Tout allait pour le mieux, mais Léonilde veillait toujours au grain, s’assurant qu’aucune dépense superflue ne soit effectuée et que chaque denier soit parfaitement investi. Une fois cette tâche effectuée, il se rendrait en visite aux dépendances afin de rencontrer les contremaitres et domestiques en poste. Soudain, on frappa à la porte : l’intendant du Premier Conseiller venait sur requête de son Maitre. Intrigué, Léonilde se leva et emboita le pas du jeune garçon qui le mena vers le hall.

— Mais enfin, Wulfried ! Tu ne l’as tout de même pas laissé à attendre sur le perron, n’est-ce pas ?! Pourquoi ne l’as-tu pas fait entrer ! Retourne donc déneiger la Cour pour la peine, et n’oublie pas de gratter la glace des marches, je ne voudrais pas que  quiconque se blesse par un nouveau manquement de ta part.

Et il vérifierait personnellement que le travail soit effectué comme il se devait. Le petit Wulf s’inclina, le rouge aux joues, s’excusant platement de son manquement. C’est qu’il n’y avait pas pensé, on lui avait juste dit de prévenir l’intendant, il ne savait pas quoi faire lui… Il aurait dû y penser quand même… Quel idiot !
Léonilde ouvrit l’imposante porte de bois pour accueillir son homologue.

— Monsieur l’Intendant, veuillez m’excusez pour cet accueil déplorable. Entrez, je vous prie, indiqua-t-il de la main. Vous pourrez m’exposer le motif de votre visite. En revanche, il me faut vous prévenir : le vicomte ne se trouve pas au domaine en ce moment…

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Message par William Wagner Lun 11 Oct - 13:05

Malgré le froid qui essayait de s'infiltrer sous les pans de son manteau, William conservait sa bonhommie coutumière et attendait calmement sur le perron que l'on vienne l'accueillir. Cela ne tarderait assurément pas. Par ailleurs, des pas se pressaient dans la direction de la porte d'entrée. Un éclat de colère résonna et l'intendant s'inquiéta pour le garçon qui en faisait les frais. Dès que l'invita à entrer, il observa avec pitié le malheureux qui passait devant lui, l'air malheureux, et lui sourit avant de s'adresser à son homologue.

"Ne soyez pas donc si sévère avec ce jeune homme. Il aura agi au mieux en souhaitant vous prévenir rapidement de mon arrivée. Dans certaines situation, il s'avère si difficile de penser à toutes les évidences, surtout pour les jeunes gens. Je suis certain que la prochaine fois il saura mieux agir."

William se tourna pour sourire.

"Ayez courage. C'est un labeur difficile qui vous attend, mais nécessaire. Combien de gens risqueraient de se casser une jambe sans vous ? Grâce à vous, vous participez à créer un monde plus sûr !"

Sur cela, il répondit à l'invitation de l'intendant et pénétra dans le hall en entendant les explications fournies.

"Je ne pense pas que ma présence nécessitera l'intervention du ministre. J'en doute même. Mon employeur a reçu hier soir le courrier de l'un de vos esclaves, un certain Alexandre, et a accepté de recueillir le petit frère de ce dernier. C'est ainsi que je me suis mis en chemin pour recueillir des informations sur les besoins de cet enfant que je sais infirme. Néanmoins, à quel point ? Il serait fâcheux de le recevoir et que celui-ci soit cantonné à une seule pièce. Ou a t-il un traitement spécifique ou une alimentation singulière ? Ainsi, pourriez-vous m'indiquer une personne susceptible de m'éclairer ? Le jeune Alexandre peut-être ?"
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Message par Coldris de Fromart Lun 11 Oct - 22:46





Léonilde, 61 ans

Que voulait donc l’Intendant de Frenn ? C’était la seule question qui taraudait Léonilde désormais qu’il venait de sermonner le jeune étourdi de son manque de manière quant à l’accueil de leur invité. Il arqua un sourcil à la défense prise par son homologue. Allons bon… S’il agissait mieux à l’avenir ce serait car il se souviendrait de son erreur. Il n’allait pas non plus le féliciter de sa médiocrité ! Frenn devait être un vrai poulailler ! Enfin, cela ne le regardait pas et il apprécierait ne pas recevoir de commentaire à ce sujet en échange.

Il répondit donc sobrement sans la moindre marque d’agacement :

— Malheureusement, l’excellence est de rigueur entre ses murs, rien de moins. Or, délaisser un visiteur sur le perron – qui plus est en plein hiver – constitue une faute grave qui ne peut subir aucune complaisance pour le bon ordre de cette maisonnée.

Et le voilà qui encourageait Wulfred en lui vantant le bénéfice de son travail. Un monde plus sûr ! Rien que cela ! Et le vicomte avait sûrement des licornes dans ses écuries. C’est qu’il devait en passer du temps à Frenn, s’il justifiait à ses employés chacune des tâches qu’il devait accomplir… Et ce benêt de Wulf qui souriait bêtement avec ses dents écartées, trop ravi de se voir monter sur l’estrade, se prenant sans doute pour le héros de la journée. Bêtise que voilà ! Léonilde le chassa d’un geste et invita l’Intendant à le suivre tout en cherchant à obtenir le motif de sa visite.

La lettre d’Alexandre, oui, il était au courant pour en avoir relu le contenu à la demande du vicomte avant de la faire parvenir à la demeure du Premier Conseiller – rien que cela –. Léonilde poussa la porte du petit salon et l’invita à s’installer au coin du feu.

— Je crains qu’Alexandre ne soit en mesure de recevoir quiconque actuellement, y compris pour ces questions. Néanmoins, je puis sans doute répondre à vos interrogations. En effet, il se trouve que le petit a résidé dans un manoir appartenant au vicomte et qui se trouve être sous la bonne garde de mon fils. J’ai donc reçu un rapport quotidien de ce qu’il s’y passait. Je vous en prie, asseyez-vous, indiqua-t-il en le voyant demeurer devant le fauteuil.Concernant le garçon, il a une petite dizaine d’années et se trouve être infirme de ses jambes. Il se déplace donc en fauteuil. Vous ne serez pas dérangé par sa présence, il est sage, agréable à vivre et curieux de ce qui l’entoure. Puis-je vous offrir quelque chose à boire ?

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Message par William Wagner Mar 12 Oct - 11:38

William n'avait pu se retenir d'un conseil sur la gestion des gens de cette maisonnée. Cela avait été bien plus fort que lui en entendant la colère que subissait le pauvre garçon. Il entendit la défense que l'intendant de Fromart invoqua et opina brièvement de la tête. Certes, l'excellence se trouvait être un objectif louable, mais à son sens, cela ne devait pas sacrifier le bonheur des individus. or, les petites réflexions, même celles qui paraissaient anodines, pouvaient créer des malaises. La communication et l'explication resteraient toujours à ses yeux la meilleure manière de gérer un établissement tel qu'il soit.

Alors que le jeune Wulfried s'éloignait, William l'encouragea d'un sourire gratifiant tout en notant le regard sévère de l'intendant. Il étouffa un regret. Quel dommage que tous n'en comprennent pas les réels bienfaits de la bienveillance et de la compréhension !

Sur cela, il suivit l'intendant qui le conduisit dans un salon attenant au hall et l'invita à s'asseoir dans un des fauteuils. William s'apprêta à obéir, puis voyant que Léonilde ne s'approchait pas lui aussi d'un signe s'en abstint.


"Installez vous aussi, monsieur. Nous serons bien mieux tous deux."


Il s'interrompit alors dans son mouvement pour attendre que son interlocuteur prenne place à son tour et en profita pour exposer le motif de sa visite. Ce serait si peu charitable de profiter d'une situation avantageuse alors que son homologue resterait debout. Non, non, non, il ne pourrait s'abaisser à cela. L'intendant entendit les réponses sur le futur pensionnaire de Frenn et mesura la difficulté que ceal promettait d'accueillir un enfant infirme, inapte à la marche. Ils devraient trouver le moyen de créer des rampes afin que le garçon ne ressente aucune frustration et puisse se déplacer librement. Ceci promettait des heures de réflexions et de pourparlers. A moins... si ses souvenirs étaient bons, on parlait d'une église en ville pourvue depuis peu d'une rampe à l'entrée. Celui l'ayant conçu pourrait éventuellement les aider. Il en toucherait un mot au baron.

"Je vois. Néanmoins, pardonnez ma curiosité, mais qu'est-ce que le père de cet enfant faisait au manoir de votre employeur ? Dans sa lettre, Alexandre affirmait avoir confié son frère à leur père être en être déçu. Je les pensais résider dans un appartement en ville, sans luxe. S'agissait-il d'une décision de justice pour surveiller au mieux les actes douteux de l'homme ?"

En son for intérieur, il se souvenait du récit de Lavinia et n'excuserait jamais un pareil comportement. Il ne comprenait par ailleurs aucunement comment cet individu n'avait-il pas été pendu. Des personnes bien moins amorales subissaient ce sort pour quelques vols, parfois pour seulement survivre. Comment ce monstre avait-il pu y échapper ? C'était absolument incompréhensible.

Puis, à la demande de l'intendant, il répondit poliment.


"Je prendrais volontiers une boisson chaude."

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Message par Coldris de Fromart Mar 12 Oct - 22:42





Léonilde, 61 ans

Puisque son invité ne semblait pas prêt à s’asseoir, Léonilde dû le pousser à le faire. Il n’allait tout de même pas rester debout après avoir patienté sur le perron ! L’homme s’y employa non sans l’obliger à s’asseoir. Quelle idée grotesque ! Il était en poste, il n’était pas là pour prendre du bon temps ! Toutefois, commençant à cerner le personnage qu’il avait face à lui, il jugea préférable d’obtempérer tout le remerciant de sa gracieuse proposition. Il n’aurait qu’à se relever lorsque les boissons seraient servies après tout…

Pour l’heure, il s’employa donc à répondre à son interlocuteur, raide comme un « i » dans son fauteuil tapissé. L’intendant prit en considération les informations fournies avant de rebondir sur ce chien galeux de caniveau… Il étouffa un grognement entre ses mâchoires serrées. Il n’avait pas envie de s’étendre sur ce pitoyable semeur à la lâcheté incommensurable.

— En partie, oui. Le sieur de Fromart lui a offert le gite et le couvert afin de le surveiller et de s’assurer de sa bonne conduite via l’entremise de mon fils. Le curé révoqué ne pourrait se trouver un appartement en ville, Monsieur, il ne dispose d’aucun revenu qui pourrait le financer. Sans cela, le voilà désormais à la rue à errer...

… comme le déchet qu’il est.

Il lui proposa de quoi se restaurer et envoya un domestique chercher de quoi faire café, chocolat ou thé selon le bon plaisir de son invité.

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Message par William Wagner Mer 13 Oct - 11:48

L'intendant s'installa enfin et William prit à son tour place dans le fauteuil. La conversation se poursuivit autour du futur pensionnaire de Frenn avant de rebondir vers l'ancien curé défroqué. Il se tendit d'apprendre que cet homme avait pu loger dans un superbe manoir, servi par des domestiques, alors qu'il s'était rendu coupable de crimes pur le moins répugnant. Quelle mauvaise justice !

"Tout de même... Le loger si bien, même sous la garde de votre fis, c'est bien trop peau pour un pareil homme. La cabane du jardinier lui aurait été mieux. Ou une niche."

Il répondit ensuite désirer une boisson chaude, puis reprit de plus belle.

"Quand je pense que sans l'intervention de mon employeur, il continuerait impunément ses méfaits. C'était inimaginable ! Par ailleurs, l'évêché avait ignoré sa lettre quand il a su pour des derniers crimes. Il a fallu qu'il se déplace en personne pour rappeler à ces gens leurs devoirs. Je n'arrive pas à comprendre comment on puisse atteindre un tel niveau de laxisme. Les prêtres, au contact de la population, censés être les bons bergers, doivent être des exemples et il serait judicieux de punir celui qui commettrait le moindre écart à sa fonction."

William poussa un soupir, déprimé.

"Combien de victimes ce monstre a t-il pu faire à cause de cela , Quel effroi !"

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Message par Coldris de Fromart Mer 13 Oct - 21:49





Léonilde, 61 ans

Oh non, Léonilde n’approuvait pas vraiment le choix du vicomte concernant cette limace de caniveau, mais soit, pour une fois qu’il faisait preuve de charité il n’allait pas le lui faire remarquer. Qu’aurait dit Monsieur d’Aussevielle s’il avait été présent ? Aurait-il opté pour un « oui mais » ? Voir le comportement de ce curé l’aurait mis sens dessus dessous, toutefois… n’aurait-il pas été plus mesuré en voyant son impitoyable ami tendre la main et offrir une seconde chance ?

Dans tous les cas et quoi qu’il en pense, il n’aurait jamais remis en question ses choix devant quiconque d’autre que lui-même. Quant à la cabane du jardinier, eh bien elle était comme qui dirait occupée par un autre repris de justice tiré d’affaire miraculeusement

— Ce n’est que charité chrétienne de la part du Sieur de Fromart, vous voilà bien dur, Monsieur. Notre Seigneur se chargera de rétablir la justice à sa guise, nous payons tous nos délits un jour et le Très-Haut y veillera. D’autre part, si cela peut vous rassurer, l’homme se trouve désormais dans une des stalles de l’écurie à se remettre de ses blessures et manger du gruau de paysan avant de quitter les lieux d’ici quelques jours tout au plus…

La boisson chaude fut demandée et en attendant que l’on revienne avec un plateau comprenant le nécessaire, la discussion se poursuivit sous la houlette de l’intendant de Frenn qui s’offusquait du clergé si peu efficace et recommandable.

— Cela n’a rien d’étonnant lorsque l’on constate à quel point le haut clergé se trouve être si peu irréprochable et cela n’a rien de bien nouveau. Ce curé n’est malheureusement qu’un cas parmi d’autres, un loup parmi les loups, si tant est que l’on puisse lui concéder quelques canines au vu de sa lâcheté déplorable. Je crains qu’en cas de purge nous ne nous retrouvions à devoir faire la messe nous-mêmes. J’ignore d’autre part combien sont réellement des victimes dans le lot et combien ne sont que des pècheresses.

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Message par William Wagner Mer 13 Oct - 22:42

Malgré l'étonnement que lui causa la nouvelle que le ministre des affaires étrangères avait accueilli dans son manoir le prêtre défroqué par charité chrétienne, William n'en laissa rien paraître. Après les épreuves supportées au sein de l'hôtel particulier des de Rottenberg, cela figurait un effort dérisoire.

"Je ne pensais pas messire de Fromart aller jusque-là par charité chrétienne, cela est tout à son crédit. Quant à ma dureté, j'ai été témoin de trop d'exactions pour accepter que l'on ferme les yeux sur les actes qui méritent d'être sévèrement sanctionnés. Ces individus, quand ils sentent que la justice se montre trop clémente avec eux, en sont encouragés. Je suis favorable à la seconde chance pour les petits délits, pour les petites gens qui ont mal agi mais dans le but de survivre, ou pour les personnes influençables qui se sont laissés prendre par un esprit habile.

Ses doigts tremblaient légèrement sur l'accoudoir du fauteuil alors que les souvenirs revenaient affluaient son esprit. Quel supplice ! La conversation sur les dérives du clergé l'aida à se reprendre.

"Notre Premier Conseillera bien l'intention de faire un peu de ménage. Il serait temps que ces gens apprennent à retrouver le sens de la décence. Cela créera, oui, du changement, mais ce sera pour le mieux, pour plus de dignité et de rigueur !"

Les dernières paroles le firent alors grimacer.

"Selon moi, je ne vois aucunement ces femmes comme pécheresses. Elles ont été en confiance avec un curé en qui elles faisaient confiance. Il les a abusé. Il avait autorité sur elles et avec sa parole fourbe et habile, il les a détourné du droit chemin. Non, assurément, rien n'est à sauver chez cet homme !"

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Message par Coldris de Fromart Sam 16 Oct - 22:45





Léonilde, 61 ans

Ah ! Mais en réalité, personne ici présent n’aurait songé que sa charité chrétienne n’était une quelconque existence par-delà les mots et ce n’était pas le sieur optimiste d’Aussevielle qu’il l’aurait contredit là-dessus. Non, vraiment cette conduite était tout à fait hors du commun. Quant à la suite de leur conversation, ce ne fut pas elle qui éloigna le souvenir du sage marquis de son esprit.

— Je comprends parfaitement et c’est ainsi que j’agis sur le domaine, concernant les vrais criminels je m’en remets à la sagesse de notre justice ainsi qu’à celle de Notre Seigneur.

Il aurait pu justifier les actes du vicomte par son lien de parenté avec le condamné, mais en réalité, il n’avait pas réellement envie de s’étaler là-dessus, d’autant plus que cela ne concernait nullement l’intendant. En revanche, il nota ses doigts tremblant sur l’accoudoir… Pauvre homme encore traumatisé par les horreurs commises à Rottenberg par ce démon d’usurpateur… Léonilde secoua la tête lentement.


— Je vous prie de bien vouloir m’excuser. Loin de moi était l’idée de faire ressurgir de tels souvenirs. Je n’ose imaginer ce que cela a pu être.

Il préféra clore rapidement le sujet pour évoquer les dérives du clergé. L’intendant acquiesça aux paroles de son homologue : lui-même n’était pas foncièrement contre un peu de changement, il craignait toutefois les révoltes et l’instabilité qui risquait d’en découler, point sur lequel il s’était entretenu avec le vicomte au titre de leur longue proximité désormais. Il en était ressorti qu’il était toujours partagé sur cette question. Quant au curé en question…

— Je l’ignore, Monsieur, tout ce que je sais c’est que le gris gouverne bien plus souvent notre vie que le noir ou le blanc. Je ne tiens pas ce déchet en haute estime, bien loin de là, je suis au contraire fort aise du sort qui est désormais le sien tant il m’a mené la vie dure au cours de cette année, néanmoins, j’ose espérer que tout ne soit pas à jeter chez cet individu, auquel cas, il ne resterait guère que la corde. Quant aux femmes... comment dire, cela ? Toutes ne sont pas idiotes si vous me le permettez, j’ai eu l’occasion d’en côtoyer régulièrement et croyez-moi, si certaines sont ingénues au point d’inciter la fourberie masculine, d’autres se montrent en privé aussi entreprenantes que certains hommes.

Il se garda néanmoins de préciser que ces deux descriptions se rapportaient à une même femme qu’il connaissait tous deux… Qu’on ne se méprenne pas : s’il n’approuvait guère son comportement, il laissait cela aux mains du Très-Haut et comprenait fort bien que les femmes puissent désirer s’amuser autant que les hommes. Elles n’en étaient pas plus pècheresses… Néanmoins, il fallait assumer ensuite…

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Message par William Wagner Dim 17 Oct - 11:06

William s'étonnait toujours à constater que le ministre des affaires étrangères avait agi envers l'ancien curé défroqué selon l'esprit de la charité chrétienne. Cela ne ressemblait nullement aux rumeurs qui le décrivaient comme un personnage sinistre, inquiétant, et cherchant avant tout à récolter son propre profit. Le baron de Frenn lui-même ne se situait pas bien dans ses rapports avec son collègue, surtout depuis cette odieuse soirée. Cela n'avait rien de chrétien. Finalement, sans doute avait-il eu raison d'invoquer les désirs du souverain dans cette convocation, la veille des funérailles de l'infortuné Edouard Josse. Si Coldris de Fromart était homme à accorder une seconde chance, il ne pourrait se plier de plein gré à une farce aussi indigne. Néanmoins, les jeux de pouvoir pouvaient être cruels et la loi royale faisait office d'autorité. Au fond, le ministre avait certainement autant souffert que le Premier Conseiller, même s'il avait su brillamment le cacher. Il répéterait cela à Dyonis. Celui-ci avait besoin de le savoir. Du reste, tout le monde devrait connaître la générosité de cet homme trop timide pour oser mettre valeur ses bons côtés.

Néanmoins, pour ce qui était de la sagesse de justice, William grimaça légèrement.

"Malheureusement, la justice est faite par les hommes et elle peut ainsi se tromper. Et bien des cas ne sont pas toujours signalés. Ou cela prend du temps et il faut un grand nombre de victimes pour qu'une affaire éclate."

Son regard s'assombrit en songeant à ce malheureux guérisseur qui avait péri par le feu pour le simple crime d'avoir soigné des malades. Cela se révélait si abject. Dire que le Premier Conseiller avait pourtant essayé de le sauver... Et il s'était rendu assister à l'exécution épouvantable en y revenant frappé par une pierre. Non, tout ceci n'avait rien de la justice. Le fil de ses pesées le ramenèrent alors une fois de plus au domaine de Rottenberg, souillé par le sang versé par le monstre. L'intendant dut remarquer son malaise et William se redressa aussitôt, gêné d'avoir pu l'embarrasser.

"Non, vous n'êtes nullement responsable. Ce sont des choses qui poursuivent sans cesse. J'essaie de les mettre à distance, mais elles continuent de m'assaillir."

Son interlocuteur se montrait bien plus timoré sur la question des évolutions sociétales. Quel regret ! Si plus de gens pouvaient mieux la considérer, les progrès avanceraient, mais les hommes préféraient rester figés sur leur petit confort plutôt que de rêver à une amélioration pour la société et même l'humanité. Ses sourcils se haussèrent quand l'intendant évoqua que l'individu lui aurait mené la vie dire.

"Pardon ? Qu'est-ce que ce bougre aura osé vous faire ?"

Il détailla ensuite sont point de vue sur les femmes et William écouta, mais songea n'avoir pas l'expérience pour juger. Il connaissait si peu les femmes outre les relations cordiales. Les seules qu'il avait pu fréquenter assidument, c'était sa mère et madame la duchesse de Rottenberg qui avaient ses seules références en la matière. Il répondit de manière un peu gênée.

"Je dois confesser que je connais peu du sujet. la seule femme de mon âge que j'ai fréquenté, c'était ma sœur. Du moins, celle que je considère comme ma sœur. Autrement, madame la duchesse de Rottenberg m'a offert une vision de la femme qui se devait d'être toujours un modèle d'exemplarité, soucieuse de sa famille, de ses domestiques, puis de ses bonnes œuvres. Je me souviens encore de ces visites où je l'accompagnais parfois à des malades atteints de la peste ou de la variole. Elle allait toujours au contact des patients, en dépit des recommandations des médecins qui la supplient de rester en retrait. Il n'a pas existé sur terre une femme qui soit meilleure qu'elle, je crois."

Le regard de William se remplissait d'une douce mélancolie à narrer ces plaisantes anecdotes et à rappeler l'existence de cette femme merveilleuse, qui manquait tant à leur pays, arrachée bien top vite à ce monde.
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Message par Coldris de Fromart Dim 17 Oct - 22:37





Léonilde, 61 ans

Les boissons chaudes furent portées et Léonilde se leva pour en faire le service, en fonction des indications de son invité. Voilà qui lui ferait sans doute passer ses affreuses images. Momentanément du moins.

— Certains les enferment dans des malles ou des cellules souterraines de leur esprit. Avez-vous déjà essayé ? Cela ne les fait pas disparaitre parait-il, elles sont simplement moins présentes. Tenez, voici.

Il lui tendit sa tasse et  resta debout lorsque son homologue le questionna au sujet du maudit curé…

— Vous n’avez pas idée, cher collègue… Ce serait bien trop long de tout vous énumérer, mais sachez qu’il n’en manquait jamais une. Il venait parfois se présenter au vicomte volontairement les jours de pluie pour le plaisir de faire trainer ses souliers crottés sur nos parquets cirés. Parfois il s’arrangeait pour m’envoyer en ville, prétendant que le sieu de Fromart avait une course impossible pour moi ou que je devais l’y retrouver de tout urgence. Il vomissait dans nos vases et j’ai un jour reçu un collier de chien avec un carillon,  grinça-t-il des dents avec amertume. Il a même eu le culot de se faire servir dans la cave du domaine sans autorisation ! Toutefois, je dois vous avouer que j’ai également eu le plaisir de le voir ressortir en rampant comme le misérable vers qu’il est. Je n’ai jamais trouvé la grille aussi proche de la cour que ce jour-là.

Ils évoquèrent ensuite les femmes et Léonilde s’étonna qu’il ne soit pas marié malgré sa bonne situation. A son âge tout de même ! Quant à la duchesse de Rottenberg, elle lui évoqua instantanément le marquis d’Aussevielle et sa femme, qu’il avait bien mieux connu que le duc et la duchesse. Toujours était-il qu'il s'était bien gardé de se rasseoir, bien plus à son aise à converser ainsi debout qu'à paresser dans un fauteuil au confort trop voluptueux.

— J’ai connu pareille personne en la présence du marquis et de la marquise d’Aussevielle. Un homme admirable et une femme qui l’était tout autant dans sa douceur et sa bonne gestion du foyer. Pardonnez-moi, mais n’avez-vous jamais songé à vous marier, Monsieur ?


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Message par William Wagner Lun 18 Oct - 11:32

Alors que les souvenirs pénibles refaisaient surface dans sa mémoire, un domestique apporta les boissons chaudes et William en profita pour se ressaisir. Il adressa un sourire bienveillant à l'homme et le remercia quand celui-ci déposa la tasse sur la table basse. Il entendit alors la recommandation de son homologue et secoua lentement la tête.

"Je préfère écrire. J'ai entrepris la rédaction de mémoires pour tous ces esclaves qui sont passés par le domaine de Rottenberg, que ce soit avant le passage du monstre, lors de la période heureuse, et bien sûr pour ceux après. Leur rendre ainsi la dignité me parait la plus belle manière de gérer ces émotions douloureuses."

Sur cela, tout en buvant lentement, William entendit l'intendant narrer quelques unes de ses anecdotes sur l'ancien curé défroqué et s'indigna de ces farces que même un enfant n'oserait pas faire.

"Bonté divine ! Comment un être peut-il aussi... mesquin ! on, vous envoyer un collier pour un chien, cela est ignoble ! Et venir sciemment les jours de pluie pour salir une maison... Cet homme est un enfant de cinq ans ! "

Une pensée lui vint et lui arracha un bref rire. L'intendant reprit avec amusement

"Ou bien cet homme est un imbécile. Et ceci n'est pas une insulte, mais un diagnostic médical. Il faudrait peut-être le faire internet dans le nouvel établissement qui va bientôt voir le jour? Ce serait assurément la meilleure place pour lui."

Leur conversation se poursuivit en évoquant les femmes et William digressa volontiers à évoquer le souvenir de la duchesse de Rottenberg, la gorge serrée pat l'émotion en se rappelant de la douceur et de la prévenance de la mère de son meilleur ami. Il opina de la tête en entendant son homologue mettre en valeur u autre défint, le marquis d'Aussevieille.

"Je l'ai connu. De loin. Le marquis et le duc entretenaient une amitié, mais ils se voyaient cependant peu, tous deux fort absorbés par leurs activités. Du moins, peut-être se rencontreraient-ils à l'extérieur ? La dernière fois que je l'ai vu visiter Rottenberg avec son épouse, j'avais une quinzaine d'années. A cet âge, on prête moins attention à ces choses, surtout qu'Ulysse préférait flâner dans les jardins que de rester dans les salons. "

Sur cette explication, William reprit sa tasse et but une gorgée lorsque son intendant lui adressa une question qui généra en lui une forte surprise. Ne s'attendait pas à ça, sous l'effet de l'émotion, il recracha le contenu de sa bouche dans la tasse. Il bégaya ensuite, reprenant difficilement le contrôle de ses sentiments, et finit par dire :

"Euh... Je... c'est... L'opportunité ne s'est, euh, pas présentée."

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Message par Coldris de Fromart Mar 19 Oct - 11:08





Léonilde, 61 ans

L’intendant de Frenn qui avait survécu au passage de l’usurpateur semblait s’apaiser peu à peu tandis que sa boisson le réchauffait de l’intérieur. Alors comme cela il écrivait ? C’était intéressant, d’ailleurs le vicomte aussi avait pour habitude de griffonner des tas de pages lorsqu’il ne parvenait plus à contrôler son esprit. En tout cas, il serait certainement intéressé d’apprendre à quelle occupation s’adonner son homologue à Frenn. Surtout en ces temps troublés par l’édition de ce traité. Quelle bêtise ! Certes, les pistes ne manquaient pas pour l’exploiter à bon escient, mais tout de même… Léonilde craignait que cela ne mette le feu aux poudres. Rien qu’hier, on avait fait exécuter deux nouveaux esclaves  qui s’étaient permis de se rebeller bêtement contre le pouvoir…

— Oh je vois, je ne suis pas sûr que je pourrais me souvenir de tous ceux passés  à Fromart, quoique nous en ayons extrêmement peu du fait de la situation du sieur de Fromart. Est-ce uniquement pour vous ou comptez-vous le publier par la suite ?

Toute information était bonne à prendre. En guise d’échange, il lui narra les affres subies par le curé débauché. Oui, oui… L’on était bien d’accord sur ce point. Ce comportement était d’un pathétique si ridicule qu’il se demandait bien comment un homme pouvait s’y adonner. Léonilde sourit néanmoins à son diagnostic médical.

— Il m’est avis qu’il risquerait de porter préjudice aux autres patients. Vous n’imaginez pas non plus le comportement qu’il a pu avoir avec mon fils au manoir. Enfin contrairement à moi, c’est un garçon qui ne se laisse pas dicter sa conduite par les méprisables. Il lui est arrivé de verser un baquet d’eau froide dans son bain pour lui avoir parlé comme à un chien. Dernièrement, il s’était montré si odieux, qu’il avait fait servir la brioche à Sébastien et lui avait laissé le pain rassis. Je suis fort aise de savoir que nous n’aurons plus à nous soucier de lui. Ce n’est qu’un étron bon à se prélasser dans les latrines.

Des déjections puantes, ils passèrent aux belles fleurs que le vicomte aimait tant et dont le papillon de Frenn ignorait tout visiblement. Il préféra toutefois évoquer le marquis d’Aussevielle.

— Il venait régulièrement au domaine à l’époque, ce fut un ami proche du vicomte et le parrain de son fils. Ou devrais-je dire de leurs fils mutuels. Il est étonnant de constater à quel point deux opposés peuvent construire une amitié si solide et sincère. J’ai rarement était témoin d’un lien si fort…

De là, il posa une question embarrassante qui fit recracher une gorgée à son invité. Pauvre homme, il n’y avait pas de mal à ne pas être marié, enfin c’était simplement peu ordinaire. Y avait-il une quelconque maladresse ? Il lui tendit une serviette avec bienveillance.

— Mes excuses, je me serai abstenu d’une telle curiosité si j’avais imaginé que ma question susciterait un malaise. Je comprends parfaitement, vous n’avez pas à vous justifier. Si je puis me permettre, Monsieur Wagner, servir est un honneur, mais ne passez tout de même pas à côté de votre propre vie. Ménagez-vous un jardin privé que vous pourrez cultiver, il est si facile de se laisser déborder par son service. Je l’ai compris bien tard, alors si je peux vous éviter la même erreur…

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Message par William Wagner Mar 19 Oct - 13:32

William se détendait en discutant du projet littéraire qui le portait depuis quelques mois et que le Premier Soutenait depuis plusieurs semaines. Rendre la voix aux esclaves serait un si bel accomplissement. Il esquissa un sourire bienveillant quand son homologue lui révéla ne pas pouvoir se souvenir de tous les gens passés par Fromart.

"Je n'ai guère de mérite, car je note beaucoup dans des carnets afin de converser une trace. Une habitude apprise par feu le duc de Rottenberg. ce dernier, quand il achetait des esclaves, il ne prenait que les... invendus. Puis, il tenait à entendre leur histoire, depuis le commencement, pour la consigner. Il affirmait que tout être méritait de laisser une trace. même celui qui paraissait être anodin. Les archives de Rottenberg comporte de nombreux registres fournis."

L'intendant grimaça ensuite au souvenir de l'enfant acheté devenu un monstre pour abattre la gentille famille qui l'avait acheté.

"Il y a treize ans, il a eut pitié d'une jeune garçon et il redoutait que celui-ci soit envoyés aux mines s'il ne trouvait aucun acheteur. Alors, il l'a pris et pensait lui offrir une bonne place. malheureusement, le coeur de cet enfant abritait un monstre qui a crée le terrible incendie."

En son for intérieur, William songeait qu'il aurait dû assister à la fête d'anniversaire d'Ulysse, donnée dans la résidence à la campagne, mais peu avant le départ, sa mère était tombée et il se sentait incapable de l'abandonner. sans cela, lui aussi aurait péri avec tous les autres. La question de la publication le fit revenir dans la réalité.

"Je ne sais pas encore. Probablement. Le seigneur de Frenn approuve par ailleurs mon initiative et juge que ce serait une excellence chose de rendre honneur aux victimes du monstre de Rotteberg plutôt que de le laisser continuer à hanter les esprits. "

Sur cela, ils devisèrent sur les absurdités de l'ancien curé de Saint-Eustache et William secoua la tête, révolté par ces égarements épouvantables. Il se sentit mal à l'aise quant aux idées imaginées par le fils de l'intendant.

"Je ne suis pas certain de partager ses vues. Pour ma part, rendre des coups à un être néfaste, cela me semble s'abaisser à as basse."

Le sujet suivant se révéla plus déclicat et Wiliam s'empressa de rebondir vers le marquis d'Aussevieille que de poursuivre le développement sur les femmes. Ce serait trop périlleux. Il secoua la tête sur les caractères dissemblables mais qui se complétaient.

"Les opposées s'attirent... Ulysse et moi-même étions des contraires. Il aimait les grands espaces, courir dans les jardins alors que je préférais le calme de la bibliothèque. Pourtant, nous étions tout l'un pour l'autre et s'il l'avait fallu, j'aurais donné ma vie pour lui."

Son coeur se serra au souvenir ému de son frère et meilleur ami. Il but une nouvelle gorgée lorsque l'intendant lui causa une vive surprise en évoquant la possibilité du mariage. il se reprit et répondit à peu près calmement.

"Non, il n'y a pas mal. C'est simplement que je n'ai jamais étudié véritablement la question. Je ne crois pas passer à côté de ma vie. J'apprécie beaucoup ce que je fais et l'existence à des Frenn est des plus agréables. Je ne vois pas ce que je pourrais en attendre de meilleur."
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Message par Coldris de Fromart Mar 19 Oct - 15:06





Léonilde, 61 ans

Léonilde en connaissait un autre qui archivait tout. Mais certainement pas la vie de ses employés excepté s’il jugeait y trouver un quelconque intérêt. Tout ce qui en résultait était des placards pleins à craquer de carnet pour le moins obscur, déchiffrable pour la plupart uniquement de sa personne tant il prenait toujours soin à coder ses moindres écrits de valeurs. Léonilde acquiesça d’un sobre « je vois » face aux explications de son homologue. Une chose était certaine, il ne devait pas être dépaysé à Frenn si ce que l’on disait été vrai.

En tout cas, ce n’était pas à Fromart qu’une telle tragédie serait arrivée. Et pour cause, les esclaves étaient tenus éloignés de la demeure principale, de là à leur offrir une bonne place, il ne fallait pas exagérer ! Les étrangers étaient constitués de prises de guerre peu fiable et revêche quant aux monbriniens, ce n’était là que des repris de justice, la lie de leur société. Oh certains comme le petit Alexandre n’étaient pas si méprisables, mais même à lui, il ne fallait guère trop faire confiance, l’on voyait bien ou cela menait…

Il nota d’un nouveau hochement de tête la volonté de publication de ses mémoires. C’était le genre d’information qui ne manquerait pas d’intéresser le vicomte, il en était sûr. Quant à lui il ne voyait là qu’un biais supplémentaire pour semer la discorde dans leur société gangrénée d’instabilité quoi que les apparences puissent laisser voir. Il était de toute façon bien trop utopiste à en voir sa réaction sur la vermine. Il lui aurait bien laissé le père et le fils tiens. Combien de temps aurait-il donc tenu ainsi ? Il ne devait pas s’imaginer à quel point cet homme pouvait écorcher jusqu’aux nerfs.

Il pouvait bien nier les faits – lui-même l’avait fait en son temps – il viendrait un jour, au crépuscule de sa vie où il regarderait derrière lui et constaterait qu’il aurait voulu prendre le temps de telle ou telle chose. Léonilde lui-même ne regrettait nullement sa vie, c’était bien pour cela qu’il avait refusé la proposition du vicomte visant à le mettre  à pied, seulement voilà, malgré tout, il n’avait pas eu le loisir de voir sa famille grandir. Il se retournait et voilà que son fils passait de bambin à homme sans qu’il n’ait conscience des années écoulées. Qu’avait-il raté ? Il ne le saurait jamais.

— Je gage que l’avenir vous le dira, Monsieur.

Ils discutèrent quelque peu encore, le temps de finir leur boisson puis les deux intendants durent retourner à leurs tâches respectives.

— Envoyez donc des nouvelles du garçon à l’occasion, cela fera sans doute plaisir à mon fils. Oh et j’allais oublier : le petit s’est lié avec une jeune femme d’une nom de Lucie travaillant chez nous. Au besoin, nous pourrons établir un accord afin qu’elle prenne ses gages au domaine de Frenn, je pense que le vicomte n’y verra pas d’inconvénients notoires.

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