[2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
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[2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Dans la matinée, Cassandre était partie de bonne heure, bien plus tôt que d'habitude, pour passer au château de Fromart avant de redescendre au marché faire les courses. Soucieuse de respecter son engagement décidé la veille elle était restée devant la grille, créant une réelle surprise pour les gardes qui l'avaient observé et étaient restés un temps interdits. Elle avait fini par exposer calmement être venue apporter un colis pour Eléonore de Tianidre. Dedans se trouvaient les gants confiés par Gabriel mais aussi une courte lettre pour la remercier de lui avoir prêté les habits et expliqué que Gabriel avait voulu faire l'échange des vêtements avec les gants. Après, elle repartit rapidement par le chemin qui la ramenait à la ville. Elle nota cependant que les soldats continuaient à l'épier, comme s'ils s'attendaient à un mauvais tour.
Une fois les courses effectuées, Cassandre retourna à la maison et rangea les aliments achetés dans les différents placards. Elle s'activa ensuite à la préparation du repas. la fillette s'appliqua à couper de beaux légumes pour la soupe. Après le repas, Cassandre monta rapidement dans sa chambre pour éviter Grâce qui risquait de lui demander de jour avec elle. Ce n'était pas contre elle, mais depuis quelques temps s'amuser avec les jouets de sa petite sœur l'ennuyait. Pousser un carrosse miniature lui semblait soudainement face. Il n'y avait que les poupées qui l'amusaient encore un peu, surtout parce qu'elle pouvait réaliser de jolies coiffures avec leurs cheveux. Enfin, ça restait tout de même moins intéressant qu'autrefois. Et puis, elle préférait rester tranquille dans sa chambre.
En poussant la porte, Cassandre soupira en apercevant de petites figurines oubliées de son côté. C'était quand même pas compliqué de rester du côté du paravent qui lui était attribué ! Elle s'accroupit pour ramasser les jouets et alla les déposer sur le lit de Grâce. La fillette alla ensuite s'allonger sur le sien, apathique. Elle ne pensait à rien de précis, et ne faisait que fixer le plafond. C'était étrange de s'agacer si souvent pour de petits détails sur sa petite sœur. Pourtant, elle l'adorait. Mais malgré tout, en ce moment, elle préférait rester seule. Qu'est-ce qui lui arrivait ?
Agacée à présent de réfléchir à des questions impossibles, Cassandre se releva et alla chercher son précieux ouvrage de Gargantua. Elle s'installa dans le lit et l'ouvrit au chapitre dix. Celui d'hier était amusant, comme tous en fait, et il n'y avait que trois mots qu'elle n'avait pas compris. Surtout celui de hiéroglyphes. Même en cherchant avec le contexte, la fillette ne voyait pas du tout ce que ça désignait. Elle posa le doigt vers le premier mot de la première phrase pour commencer à ânonner lentement :
"Le blanc si... si... ni...si.. ni... fie... signifie ! Le blanc signifie donc jo... i.. e, euh... bon... heur, allégresse.. ah.. Le blanc signifie donc joie, bonheur, allégresse et ce n'est pas à tort, mais à bon.... doit.. euh.. droit ! Le blanc signifie donc joie, bonheur, allégresse et ce n'est pas à tort, mais à bon droit et à jus... te.. juste ti.. tre... juste titre qu'il le signifie."
Cassandre marqua une pause, fatiguée par le premier déchiffrage, puis se décida à redire la phrase d'une voix plus fluide.
"Le blanc signifie donc joie, bonheur, allégresse et ce n'est pas à tort, mais à bon droit et à juste.. juste titre qu'il le signifie"
Une fois les courses effectuées, Cassandre retourna à la maison et rangea les aliments achetés dans les différents placards. Elle s'activa ensuite à la préparation du repas. la fillette s'appliqua à couper de beaux légumes pour la soupe. Après le repas, Cassandre monta rapidement dans sa chambre pour éviter Grâce qui risquait de lui demander de jour avec elle. Ce n'était pas contre elle, mais depuis quelques temps s'amuser avec les jouets de sa petite sœur l'ennuyait. Pousser un carrosse miniature lui semblait soudainement face. Il n'y avait que les poupées qui l'amusaient encore un peu, surtout parce qu'elle pouvait réaliser de jolies coiffures avec leurs cheveux. Enfin, ça restait tout de même moins intéressant qu'autrefois. Et puis, elle préférait rester tranquille dans sa chambre.
En poussant la porte, Cassandre soupira en apercevant de petites figurines oubliées de son côté. C'était quand même pas compliqué de rester du côté du paravent qui lui était attribué ! Elle s'accroupit pour ramasser les jouets et alla les déposer sur le lit de Grâce. La fillette alla ensuite s'allonger sur le sien, apathique. Elle ne pensait à rien de précis, et ne faisait que fixer le plafond. C'était étrange de s'agacer si souvent pour de petits détails sur sa petite sœur. Pourtant, elle l'adorait. Mais malgré tout, en ce moment, elle préférait rester seule. Qu'est-ce qui lui arrivait ?
Agacée à présent de réfléchir à des questions impossibles, Cassandre se releva et alla chercher son précieux ouvrage de Gargantua. Elle s'installa dans le lit et l'ouvrit au chapitre dix. Celui d'hier était amusant, comme tous en fait, et il n'y avait que trois mots qu'elle n'avait pas compris. Surtout celui de hiéroglyphes. Même en cherchant avec le contexte, la fillette ne voyait pas du tout ce que ça désignait. Elle posa le doigt vers le premier mot de la première phrase pour commencer à ânonner lentement :
"Le blanc si... si... ni...si.. ni... fie... signifie ! Le blanc signifie donc jo... i.. e, euh... bon... heur, allégresse.. ah.. Le blanc signifie donc joie, bonheur, allégresse et ce n'est pas à tort, mais à bon.... doit.. euh.. droit ! Le blanc signifie donc joie, bonheur, allégresse et ce n'est pas à tort, mais à bon droit et à jus... te.. juste ti.. tre... juste titre qu'il le signifie."
Cassandre marqua une pause, fatiguée par le premier déchiffrage, puis se décida à redire la phrase d'une voix plus fluide.
"Le blanc signifie donc joie, bonheur, allégresse et ce n'est pas à tort, mais à bon droit et à juste.. juste titre qu'il le signifie"
Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Ingrid le sent, plus que quelques jours et ce sera l’heure du départ. Depuis qu’Irène a accepté de la prendre à son service, les jours se sont écoulés sans qu’elle y prenne garde, occupée à aider là où le besoin se faisait sentir, tantôt auprès des enfants, tantôt derrière les fourneaux. Le plus souvent là où la petite Cassandre ne se trouve pas, pour le bien de tous. Elles ont tenté d’apprendre l’une de l’autre - plus ou moins contre son gré - mais cette tentative était vouée à l’échec. En plus de ne pas se comprendre, quand l’un des deux partis se trouve être une petite fouine trop intelligente pour son propre bien-être , cela devient vite compliqué.
Alors que la jeune femme berce Ludovic en ignorant d’un soupir aggacé ses petites mains potelées qui s’ouvrent et se ferment dans le vide, son sourire plein de bave et ses gazouillements insupportables, elle entend des pas qui grimpent l’escalier. Avec le temps, elle a appris à différencier les trois membres de la famille Cassin qui ne dorment pas toute la journée. C’est Cassandre qui monte dans sa chambre, dont la porte s’ouvre quelques secondes plus tard. Ingrid l’écoute pester contre sa sœur, note le grincement du lit et puis… plus rien. Sa voix finit par s’élever de l’autre côté du couloir, hésitante. Elle lit.
Ingrid l’écoute lire presque tous les jours. Au début, elle l’entendait vivre, et grognait sur tout ce qu’elle saisissait. Trop de bruit en montant les escaliers, encore un mot sur l’âge de sa sœur, trop pédante, trop fouineuse, désagréable. Pourtant, devenue ombre dans cette maison pleine de vie, malgré la discussion maladroite avec la maîtresse de maison, la jeune femme s’est surprise à tendre l’oreille. A s’inquiéter de ses absences, à se rassurer des rires et du chant claironnant de sa voix enfantine. Alors que les choses qu’elles se sont « dites » ce jour-là tournaient en boucle dans sa tête, elle s’est surprise à penser que tout n’est peut-être qu’un effroyable malentendu. Blessée par les actes de la petite, qui avait percé son secret à jour en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, n’a-t-elle finalement pas préféré la rendre coupable de tous les maux, plutôt que de se risquer à lui faire confiance ? Durant tout ce temps, elles ont pourtant montré qu’elles en étaient dignes. Au premier abord. A présent qu’elle se prépare à les quitter sans un mot, Ingrid se dit que la moindre des choses serait d’affronter ses torts. Cassandre n’a pas besoin d’avoir peur de quelqu’un qui vit sous son propre toit.
Ingrid abandonne Ludovic à ses délires, s’assure que les jumeaux vont bien dans leur grand berceau à la si jolie colombe. Elle se remémore rapidement combien elles ont sué pour le hisser jusqu’ici, portant, poussant, tirant, grognant, jusqu’à finalement l’installer sur son tapis. Un genre d'aventures qu’elle n’avait pas expérimenté depuis longtemps. La jeune femme laisse là ces considérations nostalgiques sans intérêt et franchi la porte - qu’elle laisse entrouverte, sait-on jamais - à pas de loup. Cassandre parle de manière plus assurée.
La poignée tourne sans un bruit, et Ingrid se glisse dans l’antre de la fillette. Allongée sur son lit, elle tient un énorme livre entre ses mains. Qu’est-ce qu’un truc pareil peut bien raconter exactement ? Au vu de la taille des caractères, il lui semble que même toutes les légendes de Zarkos ne pourraient remplir autant de lignes. Peut-être que c’est ce qu’ils appellent « Bible », ou bien quelque chose qui regroupe tout un tas de recettes, pour les fainéants incapables de les apprendre ? Comment quelque chose d’aussi inintéressant pourrait fasciner à ce point une gamine de quatorze ans ?
Ingrid se ressaisit et s’agenouille au pied du lit, le dos bien droit. C’est très humiliant mais aussi la meilleure position pour rester digne tout en ayant le visage à la même hauteur qu’elle, d’égale à égale. S’assoir sur le lit aurait été impensable, elle devine que Cassandre aurait mal vécu une telle intrusion, tout comme elle-même supporterait mal qu’on vienne s’installer sur le sien. Ingrid serre son ardoise entre ses doigts et lève la tête vers Cassandre, prête à encaisser sa colère ou son indifférence. On ne répare pas ses erreurs en se lamentant au moindre reproche.
Alors que la jeune femme berce Ludovic en ignorant d’un soupir aggacé ses petites mains potelées qui s’ouvrent et se ferment dans le vide, son sourire plein de bave et ses gazouillements insupportables, elle entend des pas qui grimpent l’escalier. Avec le temps, elle a appris à différencier les trois membres de la famille Cassin qui ne dorment pas toute la journée. C’est Cassandre qui monte dans sa chambre, dont la porte s’ouvre quelques secondes plus tard. Ingrid l’écoute pester contre sa sœur, note le grincement du lit et puis… plus rien. Sa voix finit par s’élever de l’autre côté du couloir, hésitante. Elle lit.
Ingrid l’écoute lire presque tous les jours. Au début, elle l’entendait vivre, et grognait sur tout ce qu’elle saisissait. Trop de bruit en montant les escaliers, encore un mot sur l’âge de sa sœur, trop pédante, trop fouineuse, désagréable. Pourtant, devenue ombre dans cette maison pleine de vie, malgré la discussion maladroite avec la maîtresse de maison, la jeune femme s’est surprise à tendre l’oreille. A s’inquiéter de ses absences, à se rassurer des rires et du chant claironnant de sa voix enfantine. Alors que les choses qu’elles se sont « dites » ce jour-là tournaient en boucle dans sa tête, elle s’est surprise à penser que tout n’est peut-être qu’un effroyable malentendu. Blessée par les actes de la petite, qui avait percé son secret à jour en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, n’a-t-elle finalement pas préféré la rendre coupable de tous les maux, plutôt que de se risquer à lui faire confiance ? Durant tout ce temps, elles ont pourtant montré qu’elles en étaient dignes. Au premier abord. A présent qu’elle se prépare à les quitter sans un mot, Ingrid se dit que la moindre des choses serait d’affronter ses torts. Cassandre n’a pas besoin d’avoir peur de quelqu’un qui vit sous son propre toit.
Ingrid abandonne Ludovic à ses délires, s’assure que les jumeaux vont bien dans leur grand berceau à la si jolie colombe. Elle se remémore rapidement combien elles ont sué pour le hisser jusqu’ici, portant, poussant, tirant, grognant, jusqu’à finalement l’installer sur son tapis. Un genre d'aventures qu’elle n’avait pas expérimenté depuis longtemps. La jeune femme laisse là ces considérations nostalgiques sans intérêt et franchi la porte - qu’elle laisse entrouverte, sait-on jamais - à pas de loup. Cassandre parle de manière plus assurée.
La poignée tourne sans un bruit, et Ingrid se glisse dans l’antre de la fillette. Allongée sur son lit, elle tient un énorme livre entre ses mains. Qu’est-ce qu’un truc pareil peut bien raconter exactement ? Au vu de la taille des caractères, il lui semble que même toutes les légendes de Zarkos ne pourraient remplir autant de lignes. Peut-être que c’est ce qu’ils appellent « Bible », ou bien quelque chose qui regroupe tout un tas de recettes, pour les fainéants incapables de les apprendre ? Comment quelque chose d’aussi inintéressant pourrait fasciner à ce point une gamine de quatorze ans ?
Ingrid se ressaisit et s’agenouille au pied du lit, le dos bien droit. C’est très humiliant mais aussi la meilleure position pour rester digne tout en ayant le visage à la même hauteur qu’elle, d’égale à égale. S’assoir sur le lit aurait été impensable, elle devine que Cassandre aurait mal vécu une telle intrusion, tout comme elle-même supporterait mal qu’on vienne s’installer sur le sien. Ingrid serre son ardoise entre ses doigts et lève la tête vers Cassandre, prête à encaisser sa colère ou son indifférence. On ne répare pas ses erreurs en se lamentant au moindre reproche.
Ingrid- Fiche perso : Fiche personnage
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Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Cassandre venait de terminer la première phrase et s'apprêtait à déchiffrer la seconde lorsque ses sens lui firent percevoir l'ouverture. Instinctivement, elle se retourna. Ce ne devait être que Grâce venue chercher un jouet. Mais elle préférait être prudente. Malgré sa vie tranquille des derniers mois et qu'elle se savait en sécurité à al maison, rien n'aurait pu émousser son instinct et ses réflexes. Elle découvrit que c'était Ingrid qui pénétrait dans la pièce. Dans une allure discrète. Silencieuse. Depuis leur tentative d'apprentissage, la zarkotienne l'évitait. Elle le sentait pas et Cassandre s'appliquait à ne pas rester sur son chemin. Elle ne connaissait que trop bien ce sentiment de peur et d'appréhension et ce n'était pas en allant vers elle que celle-ci aurait plus confiance. Au contraire, on n'allait pas vers un animal blessé, prêt à mordre. Il fallait que celui-ci se libère de la peur et approche seul. Même une biche paisible ne venait pas tout de suite. Elle avançait lentement, après plusieurs journées d'observation à distance.
Cassandre l'observa en silence approcher lentement. Elle agissait véritablement comme un animal craintif et elle-même n'était pas mieux lorsqu'elle sortait du lupanar. Brusquement, la fillette se mordit les lèvres en la voyant s'agenouiller au sol, comme si elle lui était supérieurs. Ses sourcils se froncèrent et elle s'exclama d'une voix un peu trop ferme.
"Debout !"
Elle réalisa aussitôt que le ton n'était pas bon. La fillette se calma et lui sourit avant de reprendre calmement :
"Debout, s'il te plaît."
Cassandre tourna la tête et pointa du doigt la chaise sous le petit bureau qu'elle utilisait pour ses exercices d'écriture.
"Prends une chaise, s'il te plaît. Et assis-toi."
Elle fit un effort de mémoire et invoqua le zarkotien, soucieuse de délivrer le message dans sa langue natale.
"Stólnum. Pù sit á stólnum."
Tout en formulant ces paroles, Cassandre lui adressa un sourire amical.
"Tu n'es pas une inférieure, Ingrid. Tu n'as pas à baisser la tête comme ça. Et encore moins à me considérer comme ta mâitresse ou je ne sais quoi. Tu es libre. Aussi libre que moi."
Cassandre l'observa en silence approcher lentement. Elle agissait véritablement comme un animal craintif et elle-même n'était pas mieux lorsqu'elle sortait du lupanar. Brusquement, la fillette se mordit les lèvres en la voyant s'agenouiller au sol, comme si elle lui était supérieurs. Ses sourcils se froncèrent et elle s'exclama d'une voix un peu trop ferme.
"Debout !"
Elle réalisa aussitôt que le ton n'était pas bon. La fillette se calma et lui sourit avant de reprendre calmement :
"Debout, s'il te plaît."
Cassandre tourna la tête et pointa du doigt la chaise sous le petit bureau qu'elle utilisait pour ses exercices d'écriture.
"Prends une chaise, s'il te plaît. Et assis-toi."
Elle fit un effort de mémoire et invoqua le zarkotien, soucieuse de délivrer le message dans sa langue natale.
"Stólnum. Pù sit á stólnum."
Tout en formulant ces paroles, Cassandre lui adressa un sourire amical.
"Tu n'es pas une inférieure, Ingrid. Tu n'as pas à baisser la tête comme ça. Et encore moins à me considérer comme ta mâitresse ou je ne sais quoi. Tu es libre. Aussi libre que moi."
Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Quand on fait des erreurs, il faut en assumer les conséquences, toujours. A peine a-t-elle fini de s’installer que le visage de Cassandre se ferme déjà. Ingrid ne bronche pas. Voilà qui donne le ton. Elle lui crie quelque chose, un ordre visiblement, mais la jeune femme ne bouge pas. Elle ne partira pas avant d’avoir pu expliquer les choses. Cassandre pourra crier, frapper, ordonner tant qu’elle voudra, elle restera ici.
Alors qu’elle pense devoir essuyer une nouvelle vague de reproches, voilà que la fillette se met à sourire. Les battements de son cœur s’accélèrent mais Ingrid n’en montre rien. Ce qui compte est de faire face, et que l'effroi qui s’empare de tout son être en cet instant ne soit perceptible par personne d’autre. Impassible, elle finit par comprendre que Cassandre veut qu’elle s’assoie sur une chaise. La zarkotienne amorce un mouvement pour se lever mais se ravise. Cassandre a l’air de croire qu’il est question de supériorité mais si la jeune femme s’est installée ainsi, c’est bien pour pouvoir la dévisager sans avoir à baisser la tête et non par soumission.
Pour lui signifier qu’il n’en est rien, et sans trop prêter attention à son discours, Ingrid s’efforce de détendre ses muscles et d’ouvrir ses mains. Elle la laisse débiter ses histoires de maîtresse et dépose l’ardoise à côté d’elle, puis la craie sur la surface noire, sereine.
A présent que Cassandre s’est tue, elle ne sait plus comment aborder le sujet. Elle a d’abord pensé à dire tout de suite mais à présent qu’elle se trouve au pied du mur, Ingrid ne sait pas comment s’y prendre. Elle se contente de fixer la fillette un moment, avant que son regard ne dévie sur le livre, abandonné non loin d’elles. Sans réfléchir, elle le désigne du doigt.
— Quoi ? demande-t-elle simplement d’une voix calme.
Alors qu’elle pense devoir essuyer une nouvelle vague de reproches, voilà que la fillette se met à sourire. Les battements de son cœur s’accélèrent mais Ingrid n’en montre rien. Ce qui compte est de faire face, et que l'effroi qui s’empare de tout son être en cet instant ne soit perceptible par personne d’autre. Impassible, elle finit par comprendre que Cassandre veut qu’elle s’assoie sur une chaise. La zarkotienne amorce un mouvement pour se lever mais se ravise. Cassandre a l’air de croire qu’il est question de supériorité mais si la jeune femme s’est installée ainsi, c’est bien pour pouvoir la dévisager sans avoir à baisser la tête et non par soumission.
Pour lui signifier qu’il n’en est rien, et sans trop prêter attention à son discours, Ingrid s’efforce de détendre ses muscles et d’ouvrir ses mains. Elle la laisse débiter ses histoires de maîtresse et dépose l’ardoise à côté d’elle, puis la craie sur la surface noire, sereine.
A présent que Cassandre s’est tue, elle ne sait plus comment aborder le sujet. Elle a d’abord pensé à dire tout de suite mais à présent qu’elle se trouve au pied du mur, Ingrid ne sait pas comment s’y prendre. Elle se contente de fixer la fillette un moment, avant que son regard ne dévie sur le livre, abandonné non loin d’elles. Sans réfléchir, elle le désigne du doigt.
— Quoi ? demande-t-elle simplement d’une voix calme.
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Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Cassandre regrettait d'avoir crié et de s'être montré trop autoritaire. Ce n'était pas la bonne attitude pour interagir avec une personne qui vivait tel un animal sauvage. C'était cependant plus fort qu'elle. La voir ainsi assise sur le plancher, elle sur le lit en position de supérieure, lui avait hérissé le poil. Elle tenta avec plus de douceur et de calme de lui proposer de prendre la chaise du bureau mais celle-ci s'obstinait à demeurer au sol. Cassandre retint un soupir. Si Ingrid était têtue qu'elle, elles n'étaient pas rendues.
Refusant de déroger à ses principes, Cassandre sauta du lit et vint s'installer en tailleur face à Ingrid en laissant un large périmètre d'intimité entre toutes les deux. A ce moment, le regard de la jeune femme se tourna vers le livre et elle sembla s'interroger sur ce que c'était.
"C'est un livre. On raconte dedans des Histoires. Celui-là, il s'appelle Gargantua et a été écrit par le français François Rabelais. Je n'ai pas tout lu, mais pour le moment ça raconte la naissance de Gargantua, de ses origines familiales et ça se moque des nobles qui aiment s'inventer des origines lointaines et glorieuses. puis, ça part sur la suite sur l'enfance et l'éducation de Gargantua."
La fillette marqua une pause pour se remémorer des explications données par Coldris quand il lui avait prêté le bel ouvrage.
"Ah oui ! Donc, c'est une critique de la noblesse mais aussi de la religion. Il y a un moment, par exemple, un mouton se jette à l'eau et se noie. Puis, les autres moutons réfléchissent pas et le suivent. Et ils meurent tous. Et de ça, tu peux en déduire que les hommes ils agissent comme les moutons. Ils suivent un chef sans se poser de questions, même si c'est pour les mener à la mort. Les gens, ils sont influençables. ils ont du mal à remettre quelque chose en question. Enfin, tu vois, ce livre, il explique un tas de choses sur la nature humaine et surtout sur ses défauts."
Cassandre s'arrêta de parler quand elle réalisa s'être laissée un peu trop emportée pars es explications. En même temps, il était trop intéressant ce livre et puis elle aimait beaucoup partager se connaissances, même si elle avait si peu, à ceux qui ne les possédait pas.
Refusant de déroger à ses principes, Cassandre sauta du lit et vint s'installer en tailleur face à Ingrid en laissant un large périmètre d'intimité entre toutes les deux. A ce moment, le regard de la jeune femme se tourna vers le livre et elle sembla s'interroger sur ce que c'était.
"C'est un livre. On raconte dedans des Histoires. Celui-là, il s'appelle Gargantua et a été écrit par le français François Rabelais. Je n'ai pas tout lu, mais pour le moment ça raconte la naissance de Gargantua, de ses origines familiales et ça se moque des nobles qui aiment s'inventer des origines lointaines et glorieuses. puis, ça part sur la suite sur l'enfance et l'éducation de Gargantua."
La fillette marqua une pause pour se remémorer des explications données par Coldris quand il lui avait prêté le bel ouvrage.
"Ah oui ! Donc, c'est une critique de la noblesse mais aussi de la religion. Il y a un moment, par exemple, un mouton se jette à l'eau et se noie. Puis, les autres moutons réfléchissent pas et le suivent. Et ils meurent tous. Et de ça, tu peux en déduire que les hommes ils agissent comme les moutons. Ils suivent un chef sans se poser de questions, même si c'est pour les mener à la mort. Les gens, ils sont influençables. ils ont du mal à remettre quelque chose en question. Enfin, tu vois, ce livre, il explique un tas de choses sur la nature humaine et surtout sur ses défauts."
Cassandre s'arrêta de parler quand elle réalisa s'être laissée un peu trop emportée pars es explications. En même temps, il était trop intéressant ce livre et puis elle aimait beaucoup partager se connaissances, même si elle avait si peu, à ceux qui ne les possédait pas.
Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Cassandre n’a pas l’air d’apprécier son refus. Elle se glisse au pied du lit et s’assied à son tour, les jambes croisées. Ingrid fronce les sourcils. La voilà de nouveau obligée de baisser la tête pour lui parler, et impossible d’aller plus bas pour se mettre à sa hauteur. Quelle tête de mule.
La jeune femme évacue cependant vite le sujet de son esprit, pour se concentrer sur la raison de sa visite. Ne sachant comment commencer, elle interroge Cassandre sur ce qu’elle faisait juste avant. Son visage s’éclaire et elle se met à lui raconter tout un tas de choses qu’Ingrid écoute avec attention, sans pour autant chercher à les comprendre. Certains morceaux trouvent un sens, mais le plus important n’est pas qu’elle comprenne. La fillette paraît si sincère dans son empressement à lui raconter, qu’ Ingrid se détend un peu. Quelle idée de s’effrayer pour un sourire.
Lorsque Cassandre s’arrête de parler, la jeune femme cligne des yeux. Elle songe aux efforts de celle-ci pour communiquer en zarkotien, au début de leur conversation. La voilà bien maligne de ne plus savoir quoi ajouter après un tel discours. Ingrid baisse la tête et se mure dans le silence, le temps de rassembler les morceaux de ce qui vient d’être dit, déçue de sa propre désinvolture.
“Un livre” désigne sans doute l’objet. “Des histoires”… les histoires c’est comme les contes et les légendes. Donc dans ce livre il y a des légendes. La suite est trop obscure pour en tirer quoi que ce soit. Ingrid s’attarde sur les moutons. Elle a dit plusieurs fois “mouton”, “mouton” c’est un animal, et ensuite elle a dit “mort” donc les moutons sont morts. Pourquoi sont-ils morts ? Ingrid saisit son ardoise et commence à dessiner “mouton”. Mouton… mouton est un animal, dans une ferme et on fait des gros gigots avec. Mais on peut manger les gigots de plein d’animaux de la ferme… lequel a-t-elle découpé ? Sans doute un cochon… Impossible de s’en rappeler avec certitude. Va pour un cochon alors, c’est le plus probable. Une fois les contours de la bêtes dessinés une première fois, elle trace une flèche et en dessine une nouvelle, dans laquelle elle plante un couteau. Une fois ce détail achevé, Ingrid tourne l’ardoise vers Cassandre pour poser sa question, en espérant qu’elle comprenne.
— Qu.. Pourquoi ?
La jeune femme évacue cependant vite le sujet de son esprit, pour se concentrer sur la raison de sa visite. Ne sachant comment commencer, elle interroge Cassandre sur ce qu’elle faisait juste avant. Son visage s’éclaire et elle se met à lui raconter tout un tas de choses qu’Ingrid écoute avec attention, sans pour autant chercher à les comprendre. Certains morceaux trouvent un sens, mais le plus important n’est pas qu’elle comprenne. La fillette paraît si sincère dans son empressement à lui raconter, qu’ Ingrid se détend un peu. Quelle idée de s’effrayer pour un sourire.
Lorsque Cassandre s’arrête de parler, la jeune femme cligne des yeux. Elle songe aux efforts de celle-ci pour communiquer en zarkotien, au début de leur conversation. La voilà bien maligne de ne plus savoir quoi ajouter après un tel discours. Ingrid baisse la tête et se mure dans le silence, le temps de rassembler les morceaux de ce qui vient d’être dit, déçue de sa propre désinvolture.
“Un livre” désigne sans doute l’objet. “Des histoires”… les histoires c’est comme les contes et les légendes. Donc dans ce livre il y a des légendes. La suite est trop obscure pour en tirer quoi que ce soit. Ingrid s’attarde sur les moutons. Elle a dit plusieurs fois “mouton”, “mouton” c’est un animal, et ensuite elle a dit “mort” donc les moutons sont morts. Pourquoi sont-ils morts ? Ingrid saisit son ardoise et commence à dessiner “mouton”. Mouton… mouton est un animal, dans une ferme et on fait des gros gigots avec. Mais on peut manger les gigots de plein d’animaux de la ferme… lequel a-t-elle découpé ? Sans doute un cochon… Impossible de s’en rappeler avec certitude. Va pour un cochon alors, c’est le plus probable. Une fois les contours de la bêtes dessinés une première fois, elle trace une flèche et en dessine une nouvelle, dans laquelle elle plante un couteau. Une fois ce détail achevé, Ingrid tourne l’ardoise vers Cassandre pour poser sa question, en espérant qu’elle comprenne.
— Qu.. Pourquoi ?
- Spoiler:
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Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Cassandre se mordit les lèvres, gênée d'avoir beaucoup trop parlé dans l'idée d'expliquer le livre qu'elle lisait les toutes les thématiques qu'il traitait. Mais tout ça c'était bien trop compliqué pour une étrangère qui comprenait à peine le monbrinien. La fillette s'excusa de s'être laissée emportée tout en constatant qu'Ingrid avait malgré tout essayé de suivre. Au moins, grâce à cette expérience, elle aurait peut-être appris un peu plus de vocabulaire. Elle la vit dessiner sur l'ardoise puis la tendre.
Intriguée, Cassandre découvrit le dessin et chercha dans un premier temps à comprendre la signification. La queue en tire-bouchon de l'animal ne laissait pas de doute. C'était un cochon. Pourquoi un cochon ? Elle avait évoqué la scène des moutons. Ou alors elle mal compris le mot ? La fillette posa ensuite les yeux sur le second cochon poignardé et un sourire amusé naquit sur son visage. Des images s'éveillèrent en elle. Elle imaginait clairement le gros Monthoux saigné comme le goret qu'il était.
C'en fut trop pour Cassandre qui éclata spontanément de rire et en tomba en arrière. Elle roula sur le plancher et rit de son soul. Des larmes lui coulèrent le long de ses joues et elle avait mal au ventre. Elle commença même à hoqueter et à avoir du mal à reprendre sa respiration tant son rire devenait fou et incontrôlable.
Les larmes aux yeux, Cassandre s'arrêta finalement de rire, épuisée, et se redressa pour faire face à Ingrid. la pauvre, elle devait la prendre pour une folle Mais... Mais c'était si drôle ! la fillette chassa l'image qui essayait de revenir. Elle allait finir par en mourir de ces bêtises. Cassandre releva les yeux vers Ingrid, gênée, et murmura.
"Pardon.... Ce dessin... C'est juste... Il y a un homme méchant qui a fait du mal à mes amis. Et on l'appelle le cochon. car il est gros et il ne fait que manger. Désolée. C'st pas ta faute. C'est juste mon esprit qui a..."
Cassandre sentit le rire qui voulait revenir et s'empressa de revenir à leur discussion.
"Et puis, je ne parlais pas de cochon, mais de moutons. Le cochon, ça fait GROOOIN GROOOIN ! Et le mouton BEEEEH BEEEH. Moi, donc je parlais de mouton."[
Intriguée, Cassandre découvrit le dessin et chercha dans un premier temps à comprendre la signification. La queue en tire-bouchon de l'animal ne laissait pas de doute. C'était un cochon. Pourquoi un cochon ? Elle avait évoqué la scène des moutons. Ou alors elle mal compris le mot ? La fillette posa ensuite les yeux sur le second cochon poignardé et un sourire amusé naquit sur son visage. Des images s'éveillèrent en elle. Elle imaginait clairement le gros Monthoux saigné comme le goret qu'il était.
C'en fut trop pour Cassandre qui éclata spontanément de rire et en tomba en arrière. Elle roula sur le plancher et rit de son soul. Des larmes lui coulèrent le long de ses joues et elle avait mal au ventre. Elle commença même à hoqueter et à avoir du mal à reprendre sa respiration tant son rire devenait fou et incontrôlable.
Les larmes aux yeux, Cassandre s'arrêta finalement de rire, épuisée, et se redressa pour faire face à Ingrid. la pauvre, elle devait la prendre pour une folle Mais... Mais c'était si drôle ! la fillette chassa l'image qui essayait de revenir. Elle allait finir par en mourir de ces bêtises. Cassandre releva les yeux vers Ingrid, gênée, et murmura.
"Pardon.... Ce dessin... C'est juste... Il y a un homme méchant qui a fait du mal à mes amis. Et on l'appelle le cochon. car il est gros et il ne fait que manger. Désolée. C'st pas ta faute. C'est juste mon esprit qui a..."
Cassandre sentit le rire qui voulait revenir et s'empressa de revenir à leur discussion.
"Et puis, je ne parlais pas de cochon, mais de moutons. Le cochon, ça fait GROOOIN GROOOIN ! Et le mouton BEEEEH BEEEH. Moi, donc je parlais de mouton."[
Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Ingrid tend son dessin à la fillette, pour poser sa question, mais au lieu d’y répondre, elle se met à rire. Doucement d’abord, avant de se mettre à rouler par terre. La jeune femme penche la tête sur le côté et fronce les sourcils. Qu’a-t-elle dit de drôle ? Elle jette un œil à son dessin, puis revient vers Cassandre. Elle ne peut quand même pas être en train de se moquer de son dessin ? Elle ne rirait pas autant…
Devant tant de bruit, Ingrid s’inquiète. Cela pourrait réveiller les bébés qui dorment juste à côté. Elle tend l’oreille, mais aucun pleur ne lui parvient. Tant mieux, cette discussion ne doit pas s’achever avant qu’elle ai pu dire ce qu’il fallait.
La petite finit par se ressaisir, à son grand soulagement. Elle a même le bon goût de s’excuser. Ingrid se concentre sur ces explications. Un homme… méchant… du mal… Jusque là rien d’anormal pour Monbrina. Du mal.. du mal à qui ? Elle ? Cassandre n’a pas l’air de trop en souffrir en tout cas. Elle enchaîne. “Cochon”. Ca aussi c’est un animal, mais quel rapport avec son mouton ? Il mange et il est gros, d’accord. Mais ça c’est un cochon, pas un mouton. Pourquoi son mouton l’a fait rire si elle l’appelle le cochon ?
Ingrid s’apprête à chercher un moyen de lui demander des explications, quand Cassandre prend les devants. Ces imitations l’aident vite à comprendre. Donc “mouton” c’est un mouton et “cochon”, c’est un cochon. D’accord. La zarkotienne rassemble toutes les informations, efface son dessin avec le coin de sa manche et se concentre pour demander si elle a bien compris.
Elle commence par dessiner un autre cochon, le lui tend avant de répéter sans prendre garde à son accent.
— Co-chon ? Cochon. Svín.
Elle récupère son ardoise pour ajouter des détails puis la tourne de nouveau vers Cassandre.
— Mé-chant. Monbrina ? Toi ?
Ca pourrait avoir un rapport avec sa vie d’avant, qu’elle avait évoqué dans la cuisine. Ingrid ne voit pas ce qu’elle ferait d’informations supplémentaires, mais quelque chose en elle a besoin de savoir. C’est trop étrange et trop soudain pour ne pas l’intriguer. Malgré tout un peu mal à l’aise, la jeune femme décide de revenir au sujet initial. Elle trace un premier mouton sur son ardoise.
— Mouton ? Kindur.
Après tout, si elle apprend du vocabulaire, pourquoi ne pas le traduire à l’intention de Cassandre, qui a déjà manifesté son envie d’apprendre sa belle langue. La jeune femme poursuit sa série de dessins, en reproduisant le premier, mais avec un dessin cette fois.
— Pour… quoi. Pourquoi… mouton mort ?
Avec le dessin à l’appui, rien ne devrait empêcher Cassandre de répondre à sa question cette fois-ci.
Devant tant de bruit, Ingrid s’inquiète. Cela pourrait réveiller les bébés qui dorment juste à côté. Elle tend l’oreille, mais aucun pleur ne lui parvient. Tant mieux, cette discussion ne doit pas s’achever avant qu’elle ai pu dire ce qu’il fallait.
La petite finit par se ressaisir, à son grand soulagement. Elle a même le bon goût de s’excuser. Ingrid se concentre sur ces explications. Un homme… méchant… du mal… Jusque là rien d’anormal pour Monbrina. Du mal.. du mal à qui ? Elle ? Cassandre n’a pas l’air de trop en souffrir en tout cas. Elle enchaîne. “Cochon”. Ca aussi c’est un animal, mais quel rapport avec son mouton ? Il mange et il est gros, d’accord. Mais ça c’est un cochon, pas un mouton. Pourquoi son mouton l’a fait rire si elle l’appelle le cochon ?
Ingrid s’apprête à chercher un moyen de lui demander des explications, quand Cassandre prend les devants. Ces imitations l’aident vite à comprendre. Donc “mouton” c’est un mouton et “cochon”, c’est un cochon. D’accord. La zarkotienne rassemble toutes les informations, efface son dessin avec le coin de sa manche et se concentre pour demander si elle a bien compris.
Elle commence par dessiner un autre cochon, le lui tend avant de répéter sans prendre garde à son accent.
— Co-chon ? Cochon. Svín.
Elle récupère son ardoise pour ajouter des détails puis la tourne de nouveau vers Cassandre.
— Mé-chant. Monbrina ? Toi ?
Ca pourrait avoir un rapport avec sa vie d’avant, qu’elle avait évoqué dans la cuisine. Ingrid ne voit pas ce qu’elle ferait d’informations supplémentaires, mais quelque chose en elle a besoin de savoir. C’est trop étrange et trop soudain pour ne pas l’intriguer. Malgré tout un peu mal à l’aise, la jeune femme décide de revenir au sujet initial. Elle trace un premier mouton sur son ardoise.
— Mouton ? Kindur.
Après tout, si elle apprend du vocabulaire, pourquoi ne pas le traduire à l’intention de Cassandre, qui a déjà manifesté son envie d’apprendre sa belle langue. La jeune femme poursuit sa série de dessins, en reproduisant le premier, mais avec un dessin cette fois.
— Pour… quoi. Pourquoi… mouton mort ?
Avec le dessin à l’appui, rien ne devrait empêcher Cassandre de répondre à sa question cette fois-ci.
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Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Cassandre se sentit plus qu'embarrassée par son fou rire. Après ses explications trop longues et complexes, Ingrid allait finir par croire qu'elle se moquait d'elle. Pourtant, c'était quand même pas sa faute si le cochon était définitivement associé au comte de Monthoux ! Quel dommage que Circé ne le transforme pas une bonne fois pour toutes... Il serait certainement plus agréable, une fois la parole retirée que sous sa forme humaine détestable. Au pire, on ferait des rillettes et du jambon et il servirait à nourrir tous les habitants de Braktenn.
Redevenant enfin sérieuse, Cassandre détailla l'erreur de vocabulaire et s'aida des cris des deux animaux afin qu'Ingrid puisse mieux associer le mot à l'idée. La fillette nota les noms dans l'autre langue. Cochon svin.. Mouton kindur. La fillette les noterait tout à l'heure dans son carnet. Ingrid s'attarda aussi sur l'idée du méchant cocho en l'associant à elle et à Monbrina.
"Ce cochon, c'est un noble de Monbrina. Il est méchant, mais pas vraiment méchant. Il est surtout bête. Il a fait du mal à mes amis. Il croit bien agir, mais il ne fait que de mauvaises choses. Le cochon il s'appelle Prosper de Monthoux. Il est comte de Monthoux. Si tu entends parler de lui, reste loin. Il déteste les esclaves. Il a une intendante encore plus méchante que lui. Elle, elle fait que leur faire des choses méchantes."
Ingrid se remettait à dessiner et elle voulait savoir pourquoi la fillette avait parlé de moutons morts. Cassandre réfléchit. Comment lui expliquer simplement ce passage difficile ? Comment il ferait Coldris ? Elle finit par se tourner pour pointer le livre ouvert du doigt.
"C'est une histoire du livre. A un moment, un berger emmène ses moutons dans une barque."
Cassandre songea brusquement aux jouets de sa petite sœur. Elle détesterait, elle, que Grâce lui prenne ses affaires sans le lui demander auparavant, mais celle-ci ne le saurait pas. La fillette ramassa quelques figurines de moutons puis un petit bateau et revint s'asseoir sur le tapi. Sa main prit la petite figurine qui représentait un pâtre et l'entoura de trois moutons..
"Le berger, il rassemble ses moutons."
La fillette laça le berger avec les mouton dans le bateau.
"Le Berger, qui se nomme Panurge, emmène ses moutons dans la barque. Là, un mouton, il saute à l'eau. PLOUF !"
Sa main jeta un des moutons hors du bateau.
"Aussitôt, tous les moutons le suivirent. PLOUF ! PLOUF ! PLOUF ! PLOUF !"
Elle jeta un à un les moutons hors de la barque. Il ne resta plus que le berger.
"Et là, Panurge se dit que les hommes ils agissent comme des moutons. Quand quelqu'un fait quelque chose, les gens, ils font que suivre. Sans réfléchir. Même si c'est stupide."
Cassandre observa Ingrid, un peu inquiète. avait pu comprendre ?
Redevenant enfin sérieuse, Cassandre détailla l'erreur de vocabulaire et s'aida des cris des deux animaux afin qu'Ingrid puisse mieux associer le mot à l'idée. La fillette nota les noms dans l'autre langue. Cochon svin.. Mouton kindur. La fillette les noterait tout à l'heure dans son carnet. Ingrid s'attarda aussi sur l'idée du méchant cocho en l'associant à elle et à Monbrina.
"Ce cochon, c'est un noble de Monbrina. Il est méchant, mais pas vraiment méchant. Il est surtout bête. Il a fait du mal à mes amis. Il croit bien agir, mais il ne fait que de mauvaises choses. Le cochon il s'appelle Prosper de Monthoux. Il est comte de Monthoux. Si tu entends parler de lui, reste loin. Il déteste les esclaves. Il a une intendante encore plus méchante que lui. Elle, elle fait que leur faire des choses méchantes."
Ingrid se remettait à dessiner et elle voulait savoir pourquoi la fillette avait parlé de moutons morts. Cassandre réfléchit. Comment lui expliquer simplement ce passage difficile ? Comment il ferait Coldris ? Elle finit par se tourner pour pointer le livre ouvert du doigt.
"C'est une histoire du livre. A un moment, un berger emmène ses moutons dans une barque."
Cassandre songea brusquement aux jouets de sa petite sœur. Elle détesterait, elle, que Grâce lui prenne ses affaires sans le lui demander auparavant, mais celle-ci ne le saurait pas. La fillette ramassa quelques figurines de moutons puis un petit bateau et revint s'asseoir sur le tapi. Sa main prit la petite figurine qui représentait un pâtre et l'entoura de trois moutons..
"Le berger, il rassemble ses moutons."
La fillette laça le berger avec les mouton dans le bateau.
"Le Berger, qui se nomme Panurge, emmène ses moutons dans la barque. Là, un mouton, il saute à l'eau. PLOUF !"
Sa main jeta un des moutons hors du bateau.
"Aussitôt, tous les moutons le suivirent. PLOUF ! PLOUF ! PLOUF ! PLOUF !"
Elle jeta un à un les moutons hors de la barque. Il ne resta plus que le berger.
"Et là, Panurge se dit que les hommes ils agissent comme des moutons. Quand quelqu'un fait quelque chose, les gens, ils font que suivre. Sans réfléchir. Même si c'est stupide."
Cassandre observa Ingrid, un peu inquiète. avait pu comprendre ?
Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Ingrid ne peut s’empêcher de demander des explications sur ce cochon méchant. Ça ne la regarde pas, mais Cassandre ne semble pas gênée de lui répondre pour autant. Elle concentre toute son attention sur la fillette, qui lui explique avec plus de détails. Un noble de Monbrina, méchant, bête. Bête… la jeune femme s’arrête pour réfléchir. Bête, c’est quand on se trompe. Elle considère le souvenir qui pointe le bout de son nez avec froideur et se concentre de nouveau sur Cassandre. Il est mauvaise. D’accord, mais c’est pareil que méchant ça. Cet homme doit vraiment être monstrueux. Ensuite, elle reprend avec le cochon et semble lui donner son nom. Demonthou. Le cochon s’appelle Demonthou et il a des esclaves. La fillette semble vouloir l’avertir de quelque chose. Le nombre de “méchant” qui sort de sa bouche le confirme. Ingrid hoche sobrement la tête. Qu’elle ne se fasse pas de soucis, Cochon Demonthou réunit tout ce qu’il faut pour qu’elle ne veuille jamais ne serait-ce que l’apercevoir.
La jeune femme décide de ce contenter de ça, sans oser demander à qui il fait du mal. Une personne pareille ne se limite sans doute pas à un seul individu de toute manière. Elle préfère réorienter la conversation sur la mort des moutons, et Cassandre suit le mouvement sans discuter. Elle se précipite sur les jouets de sa soeur, devant l’air sceptique d’Ingrid. Ce n’est que lorsqu’elle commence à illustrer ses paroles avec, que la jeune femme saisit. C’est une sorte d’ardoise.
Il y a donc un berger, et des moutons. Jusque là, rien de bien compliqué. Le berger, un certain Nompanurj, conduit ses moutons dans une barque. La raison de cette décision ne semble pas être intéressante pour la suite de l’histoire. Un mouton vient de tomber dans l’eau. C’est sans doute ce qui est important. Et ensuite… Cassandre pousse de grands cris et jette les moutons un par un. Ce ne peut pas être le berger qui les jette… ni le vent, ou alors cette histoire n’a vraiment aucun sens. Non, sans doute qu’ils ont fait exprès et oh, donc les moutons ne réfléchissent pas et suivent ! La fillette confirme son hypothèse. Les hommes sont pareils que les moutons. C’est vrai, aussi, tous stupides.
Donc ce que veut dire l’histoire, c’est qu’il faut réfléchir. Oui, mais si le premier mouton était le chef ? C’est normal que les autres moutons l’aient suivis, s’ils ont prêté allégeance au chef. Ils seraient déshonorés sinon. Et puis dans une guerre, si tout le monde n’en fait qu’à sa tête, ça ne mène nulle part et la défaite est assurée. Un goût amer s’invite dans sa bouche. Même quand l’armée est bien guidée et connaît le terrain, elle peut perdre, après tout. Les hommes sont stupides, c’est un fait naturel et prouvé, mais faire confiance à son chef ne devrait pas être une mauvaise chose. La principale force d’une armée, c’est qu’elle est soudée et ne forme qu’un seul bloc. Le danger que représente une foule est le même. C’est le fait que le groupe fonctionne ensemble sous les ordres d’une seule tête qui lui donne toute sa force.
Ingrid n’est décidément pas d’accord avec cette histoire. Elle se souvient néanmoins que Cassandre doit se demander si elle a compris et hoche la tête. Elle se saisit ensuite de son ardoise mais renonce vite à lui faire part de son point de vue. Des piles de cadavres rongés par les vers s’empilent déjà derrière son regard absent. De toute façon, il y a peu de chances que la fillette comprenne ce qu’elle voulait dire.
La jeune femme décide de ce contenter de ça, sans oser demander à qui il fait du mal. Une personne pareille ne se limite sans doute pas à un seul individu de toute manière. Elle préfère réorienter la conversation sur la mort des moutons, et Cassandre suit le mouvement sans discuter. Elle se précipite sur les jouets de sa soeur, devant l’air sceptique d’Ingrid. Ce n’est que lorsqu’elle commence à illustrer ses paroles avec, que la jeune femme saisit. C’est une sorte d’ardoise.
Il y a donc un berger, et des moutons. Jusque là, rien de bien compliqué. Le berger, un certain Nompanurj, conduit ses moutons dans une barque. La raison de cette décision ne semble pas être intéressante pour la suite de l’histoire. Un mouton vient de tomber dans l’eau. C’est sans doute ce qui est important. Et ensuite… Cassandre pousse de grands cris et jette les moutons un par un. Ce ne peut pas être le berger qui les jette… ni le vent, ou alors cette histoire n’a vraiment aucun sens. Non, sans doute qu’ils ont fait exprès et oh, donc les moutons ne réfléchissent pas et suivent ! La fillette confirme son hypothèse. Les hommes sont pareils que les moutons. C’est vrai, aussi, tous stupides.
Donc ce que veut dire l’histoire, c’est qu’il faut réfléchir. Oui, mais si le premier mouton était le chef ? C’est normal que les autres moutons l’aient suivis, s’ils ont prêté allégeance au chef. Ils seraient déshonorés sinon. Et puis dans une guerre, si tout le monde n’en fait qu’à sa tête, ça ne mène nulle part et la défaite est assurée. Un goût amer s’invite dans sa bouche. Même quand l’armée est bien guidée et connaît le terrain, elle peut perdre, après tout. Les hommes sont stupides, c’est un fait naturel et prouvé, mais faire confiance à son chef ne devrait pas être une mauvaise chose. La principale force d’une armée, c’est qu’elle est soudée et ne forme qu’un seul bloc. Le danger que représente une foule est le même. C’est le fait que le groupe fonctionne ensemble sous les ordres d’une seule tête qui lui donne toute sa force.
Ingrid n’est décidément pas d’accord avec cette histoire. Elle se souvient néanmoins que Cassandre doit se demander si elle a compris et hoche la tête. Elle se saisit ensuite de son ardoise mais renonce vite à lui faire part de son point de vue. Des piles de cadavres rongés par les vers s’empilent déjà derrière son regard absent. De toute façon, il y a peu de chances que la fillette comprenne ce qu’elle voulait dire.
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Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Grâce aux jouets qui recouvraient le tapis, Ingrid semblait avoir compris l'histoire des moutons de Panurge. Finalement, ce n'était pas si compliqué de communiquer. Il fallait seulement avoir réfléchir et surtout penser avec logique. La jeune femme l'observait. Elle reprit son ardoise et sembla vouloir écrire mais elle s'interrompit. Est-ce qu'elle se retenait ? Ou alors elle ne trouvait pas comment exprimer ce qu'elle pensait ? La fillette ne savait pas quoi faire là. Elle était maligne, mais pas au point de lire dans la tête des gens.
Finalement, la fillette se décida à poursuivre la leçon de vocabulaire. Sa main pioche dans les figurines restées sur le plancher et les montra une.
"Une vache MEUUH MEUUH ! un âne HI HAN HI HAN ! Un canard COUIN COUIN ! Une poule COT COT COT ! Un coq COCORICO !"
Tout en présentant un à un les animaux, Cassandre les faisait courir sur le tapis. Elle ne savait quoi faire de plus.
Finalement, la fillette se décida à poursuivre la leçon de vocabulaire. Sa main pioche dans les figurines restées sur le plancher et les montra une.
"Une vache MEUUH MEUUH ! un âne HI HAN HI HAN ! Un canard COUIN COUIN ! Une poule COT COT COT ! Un coq COCORICO !"
Tout en présentant un à un les animaux, Cassandre les faisait courir sur le tapis. Elle ne savait quoi faire de plus.
Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Avec l’explication dynamique de Cassandre, Ingrid comprend assez bien l’histoire des moutons de Nompanurj. Elle n’est pas du tout d’accord avec les enseignements de ce conte en revanche. Il est normal de suivre le chef à qui l’on a juré allégeance. Pour autant, elle ne tente pas de lancer un débat en expliquant son point de vue à la fillette. Remuer le couteau dans une plaie déjà à vif ne sert à rien et en plus, les chances qu’elles comprennent la même chose sont infimes.
La jeune femme converse donc un silence observateur, ce qui paraît gêner Cassandre, qui finit par imiter bruyamment tous les animaux qui lui passent sous la main. Ingrid grimace et se retient de boucher ses oreilles. Elle se contente de faire un geste d’apaisement avec ses mains puis de mettre un doigt devant sa bouche.
— Chut !
Une fois le silence retrouvé, elle tend de nouveau l’oreille, mais par miracle, Trestinian, Anténia et Ludovic dorment encore à poings fermés. Posément, Ingrid récupère les figurines pour lui traduire le vocabulaire.
— Vache. Kú. Âne. Asni. Canard. Önd. Poule. Kjúklingur. Coq. Hani.
La jeune femme pousse un soupir discret. La conversation s’épuise déjà. Ce n’est pas sa faute si la langue est trop difficile et trop affreuse mais c’est quand-même parce qu’elle ne sait pas la parler qu’elles doivent recourir à tous ces stratagèmes pour communiquer. Peut-être que c’est un signe du destin. Il faudra bien aborder la raison de sa venue à un moment ou un autre. Ingrid prend le temps de réfléchir à une manière d’aborder les choses qui ne soit pas trop éprouvante et facile à exprimer. Le reste viendra plus naturellement par la suite, au moins faut-il l’espérer. Elle songe à tout ce qu’elle a à dire, et retrace son parcours des dernières semaines en soulignant les éléments importants. Pourquoi pas commencer par ce qui l’a mené ici, à savoir sa rencontre avec Eldred. Ça ne devrait pas être trop difficile à raconter (et même si c’est un peu déloyal, c’est aussi l’occasion de lui rendre la monnaie de sa pièce) et Cassandre comprendra facilement, puisqu’elle connaît le zarkotien.
Satisfaite, Ingrid attrape de nouveau son ardoise. C’est un changement de sujet très brusque, il faut que tout soit limpide, quite à y aller tout doucement. Pour le moment, elle s’applique juste à dessiner son compatriote, de manière à ce qu’on devine bien que c’est lui. Avant de dévoiler son chef d’œuvre, elle décide de préparer un peu le terrain.
— Je… parler… Elle s’arrête, le temps de s’apercevoir avec rage qu’elle ne sait pas dire que c’est important. Grand, finit-elle par bredouiller un espérant que ça veuille dire un peu pareil.
Elle tourne finalement son ardoise vers Cassandre, attentive à sa réaction. Si ça ne va pas, il faudra qu’elle adapte vite sa stratégie.
La jeune femme converse donc un silence observateur, ce qui paraît gêner Cassandre, qui finit par imiter bruyamment tous les animaux qui lui passent sous la main. Ingrid grimace et se retient de boucher ses oreilles. Elle se contente de faire un geste d’apaisement avec ses mains puis de mettre un doigt devant sa bouche.
— Chut !
Une fois le silence retrouvé, elle tend de nouveau l’oreille, mais par miracle, Trestinian, Anténia et Ludovic dorment encore à poings fermés. Posément, Ingrid récupère les figurines pour lui traduire le vocabulaire.
— Vache. Kú. Âne. Asni. Canard. Önd. Poule. Kjúklingur. Coq. Hani.
La jeune femme pousse un soupir discret. La conversation s’épuise déjà. Ce n’est pas sa faute si la langue est trop difficile et trop affreuse mais c’est quand-même parce qu’elle ne sait pas la parler qu’elles doivent recourir à tous ces stratagèmes pour communiquer. Peut-être que c’est un signe du destin. Il faudra bien aborder la raison de sa venue à un moment ou un autre. Ingrid prend le temps de réfléchir à une manière d’aborder les choses qui ne soit pas trop éprouvante et facile à exprimer. Le reste viendra plus naturellement par la suite, au moins faut-il l’espérer. Elle songe à tout ce qu’elle a à dire, et retrace son parcours des dernières semaines en soulignant les éléments importants. Pourquoi pas commencer par ce qui l’a mené ici, à savoir sa rencontre avec Eldred. Ça ne devrait pas être trop difficile à raconter (et même si c’est un peu déloyal, c’est aussi l’occasion de lui rendre la monnaie de sa pièce) et Cassandre comprendra facilement, puisqu’elle connaît le zarkotien.
Satisfaite, Ingrid attrape de nouveau son ardoise. C’est un changement de sujet très brusque, il faut que tout soit limpide, quite à y aller tout doucement. Pour le moment, elle s’applique juste à dessiner son compatriote, de manière à ce qu’on devine bien que c’est lui. Avant de dévoiler son chef d’œuvre, elle décide de préparer un peu le terrain.
— Je… parler… Elle s’arrête, le temps de s’apercevoir avec rage qu’elle ne sait pas dire que c’est important. Grand, finit-elle par bredouiller un espérant que ça veuille dire un peu pareil.
Elle tourne finalement son ardoise vers Cassandre, attentive à sa réaction. Si ça ne va pas, il faudra qu’elle adapte vite sa stratégie.
- Spoiler:
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Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Cassandre s'amusait à présenter les animaux en disposant les petites figurines devant elle tout en les nommant une à une et en les identifiant par leur cri. Ingrid ne semblait pas avoir de poursuivre al leçon. Elle s'inquiétait aussi que sa voix puisse réveiller les bébés à la voir tourner la tête, anxieuse, et à réclamer le silence. La fillette hausas les épaules. Comme si les petits allaient s'éveiller comme ça ! Ils avaient l'habitude de les entendre. Peu à pu, Ingrid se calme et traduisit une à une les noms des animaux dans sa langue. Cassandre fronça les sourcils et se releva pour aller chercher le carnet et une plume à son petit bureau. Elle revint ensuite s'asseoir et s'appliqua à noter chacun des mots avec leur équivalent en zarkotien. D'abord, le cochon, puis le mouton, puis elle prit une à une les figurines pour énoncer les noms.
"Kú... Asni.... Önd.... Kjúklingur... Hani..."
La fillette nota avec application chaque mot en formant de belles lettres. La tâche fut lente. Elle écrivit lentement, pas encore habituée à tenir l'objet dans ses mains et à manier les lettres. Le silence revint ensuite s'installer jusqu'au moment où Ingrid saisit son ardoise. que pouvait-elle vouloir dire Voulait continuer la leçon ? Elle l'entendit dire les mots parler, puis grand. Grand ? Qu'essayait-elle de dire ? La fillette attendit avec patience puis observa le dessin. il représentait un homme inquiétant, au cheveux longs, avec un couteau dans les mains. Un frisson s'empara de Cassandre à la vue de l'arme. Qui ce soit, c'était forcément un méchant. Elle releva la tête, sérieuse, et fixa Ingrid.
"Qui c'est ? C'est un homme que tu as vu devant la maison ? Quand ?"
Si quelqu'un de si dangereux, avec un couteau, rôdait non loin, elle devait rassembler toutes les informations possibles. Ensuite, elle irait tout raconter à l'oncle Joseph pour qu'il envoie ses soldats le surprendre.
"Kú... Asni.... Önd.... Kjúklingur... Hani..."
La fillette nota avec application chaque mot en formant de belles lettres. La tâche fut lente. Elle écrivit lentement, pas encore habituée à tenir l'objet dans ses mains et à manier les lettres. Le silence revint ensuite s'installer jusqu'au moment où Ingrid saisit son ardoise. que pouvait-elle vouloir dire Voulait continuer la leçon ? Elle l'entendit dire les mots parler, puis grand. Grand ? Qu'essayait-elle de dire ? La fillette attendit avec patience puis observa le dessin. il représentait un homme inquiétant, au cheveux longs, avec un couteau dans les mains. Un frisson s'empara de Cassandre à la vue de l'arme. Qui ce soit, c'était forcément un méchant. Elle releva la tête, sérieuse, et fixa Ingrid.
"Qui c'est ? C'est un homme que tu as vu devant la maison ? Quand ?"
Si quelqu'un de si dangereux, avec un couteau, rôdait non loin, elle devait rassembler toutes les informations possibles. Ensuite, elle irait tout raconter à l'oncle Joseph pour qu'il envoie ses soldats le surprendre.
Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Inquiète pour le sommeil des enfants, la jeune femme demande à Cassandre de se calmer, puis lui donne tout de même le vocabulaire des animaux dans sa langue. Alors que la fillette se lève et revient avec de quoi écrire, elle ralentit le rythme pour la laisser noter ce qu’elle désire. Elle prête une oreille très attentive à son accent tandis qu’elle répète les mots, mais rien n’est incorrect. Décidément, cette petite est douée pour apprendre.
Devant le silence persistant qui fait son nid entre elles, Ingrid finit par décider d’aborder le sujet qui l’amène ici, en commençant par lui parler de sa rencontre avec Eldred. Seulement la fillette ne paraît pas le reconnaître, et semble même avoir peur de lui. Les hommes sont tous dangereux, elle devrait le savoir non ? Malgré tout, rien ne coûte de lui repréciser.
— Hommes méchants, beaucoup. Faire mal à toi, pas approche. Monbrinien plus.
Ingrid regarde à nouveau son dessin, perplexe. Ils avaient pourtant l'air proches à son arrivée. A moins qu’elle ne se souvienne pas assez bien de ce à quoi il ressemble. Elle a mis une épée, parce que c’était sans nul doute un guerrier, avant son asservissement. Elle s’est appliquée à dessiner sa moustache et à froncer légèrement ses sourcils, parce qu’il avait l’air bourru (pour ne pas dire un ours mal léché). Est-ce que ce sont ses cheveux ? Peut-être qu’ils étaient courts. Non il ne lui semble pas.. A moins que… oui il avait une petite barbe, mais si petite que la jeune femme n’y avait pas vraiment prêté attention. Ce doit être ça. Elle recommence son dessin, et s’applique encore plus. Au dernier moment, elle décide de retirer aussi l’épée, ça a dû contribuer à l’induire en erreur.
— Eldred, précise-t-elle en tournant l’ardoise.
Devant le silence persistant qui fait son nid entre elles, Ingrid finit par décider d’aborder le sujet qui l’amène ici, en commençant par lui parler de sa rencontre avec Eldred. Seulement la fillette ne paraît pas le reconnaître, et semble même avoir peur de lui. Les hommes sont tous dangereux, elle devrait le savoir non ? Malgré tout, rien ne coûte de lui repréciser.
— Hommes méchants, beaucoup. Faire mal à toi, pas approche. Monbrinien plus.
Ingrid regarde à nouveau son dessin, perplexe. Ils avaient pourtant l'air proches à son arrivée. A moins qu’elle ne se souvienne pas assez bien de ce à quoi il ressemble. Elle a mis une épée, parce que c’était sans nul doute un guerrier, avant son asservissement. Elle s’est appliquée à dessiner sa moustache et à froncer légèrement ses sourcils, parce qu’il avait l’air bourru (pour ne pas dire un ours mal léché). Est-ce que ce sont ses cheveux ? Peut-être qu’ils étaient courts. Non il ne lui semble pas.. A moins que… oui il avait une petite barbe, mais si petite que la jeune femme n’y avait pas vraiment prêté attention. Ce doit être ça. Elle recommence son dessin, et s’applique encore plus. Au dernier moment, elle décide de retirer aussi l’épée, ça a dû contribuer à l’induire en erreur.
— Eldred, précise-t-elle en tournant l’ardoise.
- L'oréldred:
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Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Face à cette ardoise qui représentait un homme pour le moins menaçant, armé d'un couteau, Cassandre sentit la panique l'envahir. qu'est-ce qu'Ingrid avait-elle pu voir ? Est-ce qu'un rôdeur espionnait la maison et envisageait de la cambrioler en la croyant naïvement habitée par des femmes et des enfants. Sa main toucha instinctivement la dague dissimulée dans un pan de sa robe pour se rassurer. Il allait se retrouver avec une lame dans le ventre ou le bras celui qui osait pénétrer dans l'habitation sans permission ! La fillette fixa Ingrid avec une intensité dans le regard, brûlant de tout connaît de ses informations. Elle soupira en l'entendant déclarer que les hommes étaient méchants, surtout s'ils étaient monbriniens.
"Tous les hommes ne sont pas méchants, Ingrid. Je suis amie avec beaucoup d'hommes et tout va bien. Les femmes aussi peuvent être dangereuses. J'ai même eu plus d'ennuis avec des femmes que les hommes."
Elle laissa passer un instant, histoire que le message passe, puis ajouta.
"Tous les monbriniens ne sont pas méchants non plus. Certains, oui. D'autres non. Comme il y a de bons zarkotiens et de mauvais zarkotiens. Les gens méchants ne sont pas d'u seul côté de la frontière. Moi, je suis monbrinienne. Est-ce que je suis méchante ? Irène aussi est monbrinienne. Elle est méchante elle aussi ?"
Cassandre espéra qu'elle allait comprendre le message. Elle avait mis un peu de temps à le comprendre, elle. Avant, il n'y a pas si longtemps elle rêvait de tout détruire. Devoir tout brûler par les flammes. Mais ce n'était pas la bonne manière de penser. Il y avait trop de personnes qui n'étaient responsables de rien dans ce qui arrivait dans ce pays.
Ingrid continua à dessiner sur l'ardoise et retira le couteau. Le bonhomme avait cependant toujours l'air aussi fâché. Elle lâcha alors un nom. Eldred ? C'était d'Eldred qu'elle voulait parler ? La fillette soupira. Elle ne pouvait pas le dire plus tôt ? Elle avait eu, elle !
"Il a quoi, Eldred ? C'est ton ami d'enfance, c'est ça ?"
Enfin, ça, c'était la vérité officielle. Dans les faits, elle soupçonnait son ami d'avoir inventé une histoire pour couvrir une esclave zarkotienne en fuite. S'était-elle juste évadée ? C'était si stupide. Malgré ses conditions de vie misérables, Cassandre n'y avait songé. Il y avait trop variables et de risques de se faire reprendre. Et passer le reste de sa vie à trembler que les soldats du guet la découvrent, c'était pas une vie. Mieux valait trimer en silence que de vivre dans la peur. Une autre hypothèse se disputait dans son esprit. Ingrid avait-il pu tuer son maitre ? Ou elle s'était retrouvée dans une situation qui le laissait croire. Un noble aurait pu s'arranger pour qu'on la découvre dans la pièce où se gisait la victime assassinée. Là, elle aurait, oui, de sérieuses raisons de fuir. La vie de fugitive, c'était hasardeux, mais c'était toujours mieux que le mur des condamnés.
Désireuse de chercher des réponses, Cassandre releva les yeux.
"Dis, Ingrid..."
Elle ramassa une figurine féminine sur le sol.
"Ingrid..."
Sa main saisit une second, représentant un homme.
"Ingrid était chez un maître."
Puis, elle écarta rapidement la figurine Ingrid en mimant une course.
"Ingrid a fui le maître."
Elle observa Ingrid, cherchant à analyser le moindre petit indice.
"Pourquoi?"
"Tous les hommes ne sont pas méchants, Ingrid. Je suis amie avec beaucoup d'hommes et tout va bien. Les femmes aussi peuvent être dangereuses. J'ai même eu plus d'ennuis avec des femmes que les hommes."
Elle laissa passer un instant, histoire que le message passe, puis ajouta.
"Tous les monbriniens ne sont pas méchants non plus. Certains, oui. D'autres non. Comme il y a de bons zarkotiens et de mauvais zarkotiens. Les gens méchants ne sont pas d'u seul côté de la frontière. Moi, je suis monbrinienne. Est-ce que je suis méchante ? Irène aussi est monbrinienne. Elle est méchante elle aussi ?"
Cassandre espéra qu'elle allait comprendre le message. Elle avait mis un peu de temps à le comprendre, elle. Avant, il n'y a pas si longtemps elle rêvait de tout détruire. Devoir tout brûler par les flammes. Mais ce n'était pas la bonne manière de penser. Il y avait trop de personnes qui n'étaient responsables de rien dans ce qui arrivait dans ce pays.
Ingrid continua à dessiner sur l'ardoise et retira le couteau. Le bonhomme avait cependant toujours l'air aussi fâché. Elle lâcha alors un nom. Eldred ? C'était d'Eldred qu'elle voulait parler ? La fillette soupira. Elle ne pouvait pas le dire plus tôt ? Elle avait eu, elle !
"Il a quoi, Eldred ? C'est ton ami d'enfance, c'est ça ?"
Enfin, ça, c'était la vérité officielle. Dans les faits, elle soupçonnait son ami d'avoir inventé une histoire pour couvrir une esclave zarkotienne en fuite. S'était-elle juste évadée ? C'était si stupide. Malgré ses conditions de vie misérables, Cassandre n'y avait songé. Il y avait trop variables et de risques de se faire reprendre. Et passer le reste de sa vie à trembler que les soldats du guet la découvrent, c'était pas une vie. Mieux valait trimer en silence que de vivre dans la peur. Une autre hypothèse se disputait dans son esprit. Ingrid avait-il pu tuer son maitre ? Ou elle s'était retrouvée dans une situation qui le laissait croire. Un noble aurait pu s'arranger pour qu'on la découvre dans la pièce où se gisait la victime assassinée. Là, elle aurait, oui, de sérieuses raisons de fuir. La vie de fugitive, c'était hasardeux, mais c'était toujours mieux que le mur des condamnés.
Désireuse de chercher des réponses, Cassandre releva les yeux.
"Dis, Ingrid..."
Elle ramassa une figurine féminine sur le sol.
"Ingrid..."
Sa main saisit une second, représentant un homme.
"Ingrid était chez un maître."
Puis, elle écarta rapidement la figurine Ingrid en mimant une course.
"Ingrid a fui le maître."
Elle observa Ingrid, cherchant à analyser le moindre petit indice.
"Pourquoi?"
Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Par acquis de conscience, la jeune femme décide de mettre Cassandre en garde contre la compagnie masculine. L’intéressée se lance alors dans un grand discours, qui lui demande toute son attention pour essayer d’y trouver un sens. Avec tous ces mots identiques répétés tant de fois, saisir les nuances s’avère assez difficile.
Ce qui est évident, c’est qu’elles ne sont pas d’accord. La fillette paraît se méfier plus des femmes que des hommes. Elle dit qu’il y a de bons et mauvais zarkotiens. Ingrid acquiese de la tête. Elle a raison, mais aucun zarkotien, qu’il soit bon ou mauvais, n’est allé envahir Monbrina du jour au lendemain, en saccageant des villages et en assassinant des innocents. Cassandre ne s’arrête pas là. Elle poursuit en lui disant qu’elle est monbrinienne et méchante et que Irène aussi. La jeune femme secoue la tête et gromelle.
— Pas pareil.
Finalement, elle préfère revenir au sujet de sa venue et à toutes les choses qu’elle doit avouer de nouveau. Ou plutôt confirmer, car la fillette semble déjà au fait de beaucoup de choses. Ingrid décide de commencer par Eldred, qui la laisse se dépatouiller avec le mensonge qu’il a lui-même pondu. Non pas qu’elle ne soit pas en mesure de le faire, mais quand-même.
En entendant la question de Cassandre, la jeune femme déglutit. Elle devrait répondre par la négative presque immédiatement, pourtant, elle se surprend à hésiter. Alors même que c’est une évidence que la fillette a compris ça aussi. En fait, elle a tout compris. Mais la vérité exposée de cette manière la rend tout à coup bien plus difficile à assumer. Elle secoue la tête avec raideur.
— Non.
La gorge sèche, elle observe la fillette se saisir d’autres figurines. La question qui suit la glace sur place. Ca, elle n’avait pas prévu de le raconter. Elle se contente d’une réponse simple, tout en sachant que la froideur de ses paroles n’arrêtera pas Cassandre.
— Mort.
Ce qui est évident, c’est qu’elles ne sont pas d’accord. La fillette paraît se méfier plus des femmes que des hommes. Elle dit qu’il y a de bons et mauvais zarkotiens. Ingrid acquiese de la tête. Elle a raison, mais aucun zarkotien, qu’il soit bon ou mauvais, n’est allé envahir Monbrina du jour au lendemain, en saccageant des villages et en assassinant des innocents. Cassandre ne s’arrête pas là. Elle poursuit en lui disant qu’elle est monbrinienne et méchante et que Irène aussi. La jeune femme secoue la tête et gromelle.
— Pas pareil.
Finalement, elle préfère revenir au sujet de sa venue et à toutes les choses qu’elle doit avouer de nouveau. Ou plutôt confirmer, car la fillette semble déjà au fait de beaucoup de choses. Ingrid décide de commencer par Eldred, qui la laisse se dépatouiller avec le mensonge qu’il a lui-même pondu. Non pas qu’elle ne soit pas en mesure de le faire, mais quand-même.
En entendant la question de Cassandre, la jeune femme déglutit. Elle devrait répondre par la négative presque immédiatement, pourtant, elle se surprend à hésiter. Alors même que c’est une évidence que la fillette a compris ça aussi. En fait, elle a tout compris. Mais la vérité exposée de cette manière la rend tout à coup bien plus difficile à assumer. Elle secoue la tête avec raideur.
— Non.
La gorge sèche, elle observe la fillette se saisir d’autres figurines. La question qui suit la glace sur place. Ca, elle n’avait pas prévu de le raconter. Elle se contente d’une réponse simple, tout en sachant que la froideur de ses paroles n’arrêtera pas Cassandre.
— Mort.
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Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Cassandre s'efforça d'expliquer à Ingrid que tous les monbriniens n'étaient pas méchants, comme les hommes ne représentaient pas tous un danger. Certains pouvaient être d'excellents amis et de bons conseillers. Comme Sylvère et Eldred. Même quelqu'un comme Coldris, qui avait les mains rouges de sang du fait de tous les campagnes qu'il avaient organisé avec le Roi, savait être une personne appréciable. Elle sourit alors d'entendre Ingrid affirmer que ce n'était pas pareil. Elle disait pareil il n'y avait pas si longtemps, hier pour être exacte, quand elle éloignait l'oncle Matthieu de ses pensées. Sans Eléonore, elle n'aurait toujours pas compris. Pa fillette laissa passer un petit temps puis ajouta posément :
"Alors, si tous les monbriniens, pourquoi, moi, je suis pas méchante ?"
Cassandre la laissa réfléchir seule au problème. Elle n'avait jamais, elle, qu'on lui dise comment penser et surtout qu'on affirme des vérités sans avoir pu les éprouver. En revancher, poser l'interrogation éveillerait peut-être quelque chose. C'était de toute façon sa seule possibilité.
Ingrid préféra changer de sujet et revenir au dessin de l'ardoise. Cassandre sourit. Elle aurait agi exactement de la même manière. La fillette se rassura d'entendre que le gars suspect désignait Eldred. Ingrid aurait pu dire son nom plus tôt ! Son esprit se mit à réfléchir à l'histoire de la jeune femme et elle décida de tester en racontant sa théorie sous la forme d'une histoire jouée par les figurines. Ingrid se tendit de plus en plus à chacune des phrases Elle touchait à la vérité. Elle secoua ensuite la tête et assura non avant d'ajouter le mot mort. Mort ? Son maître était mort ? De mort naturelle ? Ou...
"Mort... Mort dans son lit ?"
Elle pointa en même temps le lit à côté d'elle.
"Ou mort..."
La fillette sortit sa dague et la posa sur sa cuisse, sans se montrer agressive.
"Ou mort, tué ?"
Elle pointa Ingrid.
"Par toi ? Ou un autre ?"
Cassandre lui sourit doucement.
"Je ne le reproche pas. Il y a de très méchants maitres. Comme le comte de Monthoux. Alors, c'est normal de vouloir tuer des gens comme ça. Moi aussi j'ai eu de violentes colères. Et si on m'avait menacé, j'aurai tué. Sans hésiter."
"Alors, si tous les monbriniens, pourquoi, moi, je suis pas méchante ?"
Cassandre la laissa réfléchir seule au problème. Elle n'avait jamais, elle, qu'on lui dise comment penser et surtout qu'on affirme des vérités sans avoir pu les éprouver. En revancher, poser l'interrogation éveillerait peut-être quelque chose. C'était de toute façon sa seule possibilité.
Ingrid préféra changer de sujet et revenir au dessin de l'ardoise. Cassandre sourit. Elle aurait agi exactement de la même manière. La fillette se rassura d'entendre que le gars suspect désignait Eldred. Ingrid aurait pu dire son nom plus tôt ! Son esprit se mit à réfléchir à l'histoire de la jeune femme et elle décida de tester en racontant sa théorie sous la forme d'une histoire jouée par les figurines. Ingrid se tendit de plus en plus à chacune des phrases Elle touchait à la vérité. Elle secoua ensuite la tête et assura non avant d'ajouter le mot mort. Mort ? Son maître était mort ? De mort naturelle ? Ou...
"Mort... Mort dans son lit ?"
Elle pointa en même temps le lit à côté d'elle.
"Ou mort..."
La fillette sortit sa dague et la posa sur sa cuisse, sans se montrer agressive.
"Ou mort, tué ?"
Elle pointa Ingrid.
"Par toi ? Ou un autre ?"
Cassandre lui sourit doucement.
"Je ne le reproche pas. Il y a de très méchants maitres. Comme le comte de Monthoux. Alors, c'est normal de vouloir tuer des gens comme ça. Moi aussi j'ai eu de violentes colères. Et si on m'avait menacé, j'aurai tué. Sans hésiter."
Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Cassandre n’a pas l’air de comprendre. Pire, elle s’entête dans sa vision biaisée. La jeune femme décide de l’ignorer et de poursuivre la conversation, plutôt que de se fatiguer à lui répondre. Il est évident qu’elles ne tomberont pas d’accord.
Amorcer les choses avec Eldred s’avère profitable, puisque la fillette se met ensuite à dérouler toutes ses théories, les unes après les autres. Bien que désagréables, elles lui permettent de se contenter d’affirmer ou d’infirmer, plutôt que de devoir tout raconter. A la première question, elle suit avec effroi le bras de Cassandre, mais parvient à rester calme et l’écoute poursuivre son interrogatoire. Ingrid l’observe ensuite sortir sa dague sans rien dire, toujours aussi impassible, tandis qu’en son fort intérieur, elle redoute que la jeune fille désire en apprendre plus sur le maître. Ce qui s’est passé le jour de son départ ne regarde qu’elle, mais elle aura du mal à nier bien longtemps, face à l'aplomb sans failles de Cassandre.
Complètement perdue dans ses souvenirs, la jeune femme n’écoute plus tellement les paroles rassurantes de la fillette. Les deux dernières années défilent à toute vitesse devant ses yeux, sans qu’elle ne fasse rien pour les en empêcher, trop occupée à refouler les années précédentes au fond de sa mémoire. Les évènements se mélangent, les visages se troublent et leurs cris résonnent en cœur tout autour d’elle.
— Malade, parvient-elle à articuler péniblement, mettant fin à l’impitoyable capharnaüm qui sévit sous son crâne.
A mesure qu’elle revient à elle, la jeune femme se tourne vers Cassandre, de peur que les questions suivantes ne deviennent trop délicates.
— Fini les questions.
Aussitôt qu’elle a fini de parler, Ingrid regrette d’avoir été aussi sèche, alors même qu’elle a voulu faire un pas en avant en venant ici. Comme pour s’en convaincre, elle se répète à nouveau que la fillette n’est pas responsable de ce qui lui arrive et qu’elle doit faire un effort pour se montrer aimable. Elle jette un œil aux figurines abandonnées entre elles et se saisit timidement de la barque.
— Tu..vouloir.. voulois, apprendre encore ?
Amorcer les choses avec Eldred s’avère profitable, puisque la fillette se met ensuite à dérouler toutes ses théories, les unes après les autres. Bien que désagréables, elles lui permettent de se contenter d’affirmer ou d’infirmer, plutôt que de devoir tout raconter. A la première question, elle suit avec effroi le bras de Cassandre, mais parvient à rester calme et l’écoute poursuivre son interrogatoire. Ingrid l’observe ensuite sortir sa dague sans rien dire, toujours aussi impassible, tandis qu’en son fort intérieur, elle redoute que la jeune fille désire en apprendre plus sur le maître. Ce qui s’est passé le jour de son départ ne regarde qu’elle, mais elle aura du mal à nier bien longtemps, face à l'aplomb sans failles de Cassandre.
Complètement perdue dans ses souvenirs, la jeune femme n’écoute plus tellement les paroles rassurantes de la fillette. Les deux dernières années défilent à toute vitesse devant ses yeux, sans qu’elle ne fasse rien pour les en empêcher, trop occupée à refouler les années précédentes au fond de sa mémoire. Les évènements se mélangent, les visages se troublent et leurs cris résonnent en cœur tout autour d’elle.
— Malade, parvient-elle à articuler péniblement, mettant fin à l’impitoyable capharnaüm qui sévit sous son crâne.
A mesure qu’elle revient à elle, la jeune femme se tourne vers Cassandre, de peur que les questions suivantes ne deviennent trop délicates.
— Fini les questions.
Aussitôt qu’elle a fini de parler, Ingrid regrette d’avoir été aussi sèche, alors même qu’elle a voulu faire un pas en avant en venant ici. Comme pour s’en convaincre, elle se répète à nouveau que la fillette n’est pas responsable de ce qui lui arrive et qu’elle doit faire un effort pour se montrer aimable. Elle jette un œil aux figurines abandonnées entre elles et se saisit timidement de la barque.
— Tu..vouloir.. voulois, apprendre encore ?
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Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Cassandre observa attentivement Ingrid qui conservait le silence après les déductions qu'elle venait de lui livrer sur son histoire. Elle attendait patiemment en sachant que ça ne pouvait pas lui faire plaisir. A sa place, elle aurait déjà reculé ou imaginé un plan pour fuir. Finalement, elle se décida à déclarer que le maître chez lequel se trouvait la jeune femme était mort de maladie. La fillette étudiait avec soin son visage et guettait le moindre signe susceptible de trahir un mensonge. Rien ne résonnait en elle. L'affirmation était plus que crédible. Des gens fragiles, des maladies c'est courant. Elle finit par secouer la tête pour accepter l'affirmation.
"D'accord."
Ingrid s'empressa de clore le sujet. Cassandre n'insista pas. Ce serait inutile. Elle possédait de toute manière assez d'informations. Son regard observe la pièce, hésitant, à la recherche de quelque chose pour poursuivre la conversation. Elle finit par demander dans un mauvais monbrinien si elle souhaitait encore apprendre quelque chose. La fillette corrigea la phrase.
"Tu voulais apprendre quelque chose."
Elle observa les jouets autour d'elle et réfléchit à continuer une leçon pour l'aider à mieux apprendre leur langue. Ou alors... et si elle se décidait à lui raconter son histoire pour continuer à gagner sa confiance. Elle hésita puis ramassa plusieurs figurines de paysans.
"Il était une fois, dans un village près de Braktenn, un homme qui aimait fort une femme. Ils se sont mariés, puis ont une fille, qu'ils ont nommé Agathe, puis un an plus tard, une seconde fille, Sophie, puis trois ans plus un garçon, Achille, puis deux ans plus tard un second garçon, Jason, et quatre ans plus tard, un troisième garçon, Orion."
Au départ, Cassandre mit une figurine adulte, un homme, faire des câlins, avec une de femme, puis au fil de l'histoire, elle ajouta de nouvelles, plus petites, pour chaque enfant.
"La famille vivait joyeusement dans une belle ferme. Ils cultivaient la vigne. La meilleure vigne du monde !m Et la vigne donnait le meilleur vin du monde ! Mais un hiver..."
La fillette s'interrompit et mima la sensation de froid.
"Il fit très froid dans le pays. Beaucoup d'enfants moururent. La famille nef ut pas épargnée. Les deux petiots, Orion et Jason, sont morts."
Cassandre prit les figurines qui symbolisaient ses deux frères et les jeta loin. Elle prit celle de sa mère.
"La maman en était très triste. Puis, un jour, un autre enfant est arrivée. Il s'appelait Cassandre ! la famille était ànouveau heureuse, mais trois plus tard la maman est morte."
Avec hésitation, le coeur serré, Cassandre jeta la figurine.
"La petite Cassandre a pourtant vécu heureuse quatre ans. mais un jour la grêle a détruit toute la vigne. Agathe et Sophie sont parties gagner de l'argent à Braktenn."
Elle mit de coté les deux figurines de ses sœurs.
"Mais ça n'a pas suffi. Il y avait toujours des dettes. Beaucoup d'argent à rembourser. Un jour, le papa a été arrêté et conduit en prison. Depuis, Cassandre a vécu toute seule. jusqu'à rencontrer Irène."
"D'accord."
Ingrid s'empressa de clore le sujet. Cassandre n'insista pas. Ce serait inutile. Elle possédait de toute manière assez d'informations. Son regard observe la pièce, hésitant, à la recherche de quelque chose pour poursuivre la conversation. Elle finit par demander dans un mauvais monbrinien si elle souhaitait encore apprendre quelque chose. La fillette corrigea la phrase.
"Tu voulais apprendre quelque chose."
Elle observa les jouets autour d'elle et réfléchit à continuer une leçon pour l'aider à mieux apprendre leur langue. Ou alors... et si elle se décidait à lui raconter son histoire pour continuer à gagner sa confiance. Elle hésita puis ramassa plusieurs figurines de paysans.
"Il était une fois, dans un village près de Braktenn, un homme qui aimait fort une femme. Ils se sont mariés, puis ont une fille, qu'ils ont nommé Agathe, puis un an plus tard, une seconde fille, Sophie, puis trois ans plus un garçon, Achille, puis deux ans plus tard un second garçon, Jason, et quatre ans plus tard, un troisième garçon, Orion."
Au départ, Cassandre mit une figurine adulte, un homme, faire des câlins, avec une de femme, puis au fil de l'histoire, elle ajouta de nouvelles, plus petites, pour chaque enfant.
"La famille vivait joyeusement dans une belle ferme. Ils cultivaient la vigne. La meilleure vigne du monde !m Et la vigne donnait le meilleur vin du monde ! Mais un hiver..."
La fillette s'interrompit et mima la sensation de froid.
"Il fit très froid dans le pays. Beaucoup d'enfants moururent. La famille nef ut pas épargnée. Les deux petiots, Orion et Jason, sont morts."
Cassandre prit les figurines qui symbolisaient ses deux frères et les jeta loin. Elle prit celle de sa mère.
"La maman en était très triste. Puis, un jour, un autre enfant est arrivée. Il s'appelait Cassandre ! la famille était ànouveau heureuse, mais trois plus tard la maman est morte."
Avec hésitation, le coeur serré, Cassandre jeta la figurine.
"La petite Cassandre a pourtant vécu heureuse quatre ans. mais un jour la grêle a détruit toute la vigne. Agathe et Sophie sont parties gagner de l'argent à Braktenn."
Elle mit de coté les deux figurines de ses sœurs.
"Mais ça n'a pas suffi. Il y avait toujours des dettes. Beaucoup d'argent à rembourser. Un jour, le papa a été arrêté et conduit en prison. Depuis, Cassandre a vécu toute seule. jusqu'à rencontrer Irène."
Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Ingrid accueille la fin de l’interrogatoire avec soulagement. Mieux valait s’arrêter là, et Cassandre a l’air satisfaite de ce qu’elle sait. La jeune femme tente de lui proposer d’apprendre d’autres choses, comme elles ont essayé de le faire à son arrivée ici, et accepte la correction. Elle répète mentalement la phrase, jusqu’à ce que la fillette se remette à parler, des figurines dans les mains. Un instant, elle craint que les questions ne reprennent, pourtant Cassandre a l’air de vouloir lui raconter quelque chose à son tour. Ingrid prend le temps d’identifier tous les personnages qu’elle tient en main, puis lui signifie qu’elle est attentive d’un signe de tête.
— Je écouter.
L’histoire commence avec un couple, puis une famille. Jusque là, tout est clair, l’appuis des petits bonhommes l’aide à se situer dans les mots prononcés par Cassandre. L’aîné des enfants s’appelle Agathe, ensuite… Sophie, Achille, Jason et Orion. Ingrid songe en frissonnant à toute cette marmaille. Avoir de nombreux enfants n’a rien d’anormal, malgré tout, l’idée d’en enfanter autant lui paraît insurmontable.
Déjà, le conte se poursuit. Elle imagine sans mal une grande ferme où la famille paraît s’épanouir, gagnée par l’enthousiasme de Cassandre. Certains termes lui échappent, mais il lui semble qu’ils cultivaient du vin. L’énergie joyeuse de la fillette disparaît brutalement à la mention de l’hiver. Ingrid s’efforce de rester concentrée plutôt que de s'égarer à comparer les hivers monbriniens à ceux qu’elle a connus enfant.
Elle suit du regard les deux plus petites figurines s’envoler jusqu’à atterrir mollement sur le tapis. Il n’est pas rare que l’hiver emporte des enfant, pour autant, à la manière dont Cassandre traite le sujet, la jeune femme doute que cette histoire soit simplement une invention de sa part. A peine a-t-elle eu le temps d’y penser, que l’histoire confirme son idée. La fillette est en train de lui raconter l’histoire de sa famille. Ingrid espère que c’est parce qu’elle décide de lui accorder sa confiance à son tour, et non parce qu’elle se sent redevable, vis-à-vis de ce que la jeune femme a admis plus tôt dans la journée.
A peine la joie de vivre retrouvée, la tristesse s’empare à nouveau de la jeune conteuse, alors que la figurine de sa mère rejoint celles de ses deux frères. Ne reste plus que les deux sœurs, elle, le père et un des frères si elle a bien compté. Les ennuis continuent ensuite de s’abattre sur la famille de Cassandre. Peu à peu, le cercle des membres de sa famille diminue, jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne.
Le cœur d’Ingrid se serre, alors que ces yeux naviguent entre la fillette et le tas de personnages en bois. Un enfant ne devrait pas voir sa famille se dissoudre de cette manière, pas si jeune. Son esprit se tourne vers ceux qui sont morts durant la campagne de Zarkos. Quelque part, même si les actes de Monbrina sont inexcusables, ces jeunes n’auront pas eu à voir la terre de leurs ancêtres souillée et maltraitée. Ils n’auront pas eu à courber l’échine devant le responsable de leur malheur et à devenir des chiens d’esclaves moins que rien. Oui, finalement, mourir était le meilleur sort qui pouvait attendre un zarkotien pendant la guerre, encore plus si c’était un enfant.
De nouveau centrée sur Cassandre, la jeune femme ne sait plus comment réagir. Ce n’est pas à elle qu’elle aurait dû raconter ça. Elle n’est pas en mesure de lui dire des paroles apaisantes elle. Elle n’en a pas le droit. Et puis elle sait bien que ça ne servirait à rien de lui dire que sa famille l’aimait ou qu’elle sera toujours dans son coeur. Elle ne peut pas lui dire qu’elle comprend, elle ne peut pas lui rendre ceux qu’elle aimait. Ce n’est pas elle qui peut consoler. Ingrid ne sait pas faire, elle ne serait pas à sa place.
— Irène, Grâce, Ludovic, Trestinian, Anthénia, ta famille.
Sans vraiment savoir ce qu’elle fabrique, elle continue maladroitement, entre paroles, mimes et dessins sur son ardoise. Elle désigne d’abord la figurine abandonnée de sa mère, qui adresse un sourire figé au plafond.
— Elle, vraie maman. Irène, maman d’aujourd’hui. Irène ta maman là, conclu-t-elle en pointant son doigt vers Cassandre.
— Je écouter.
L’histoire commence avec un couple, puis une famille. Jusque là, tout est clair, l’appuis des petits bonhommes l’aide à se situer dans les mots prononcés par Cassandre. L’aîné des enfants s’appelle Agathe, ensuite… Sophie, Achille, Jason et Orion. Ingrid songe en frissonnant à toute cette marmaille. Avoir de nombreux enfants n’a rien d’anormal, malgré tout, l’idée d’en enfanter autant lui paraît insurmontable.
Déjà, le conte se poursuit. Elle imagine sans mal une grande ferme où la famille paraît s’épanouir, gagnée par l’enthousiasme de Cassandre. Certains termes lui échappent, mais il lui semble qu’ils cultivaient du vin. L’énergie joyeuse de la fillette disparaît brutalement à la mention de l’hiver. Ingrid s’efforce de rester concentrée plutôt que de s'égarer à comparer les hivers monbriniens à ceux qu’elle a connus enfant.
Elle suit du regard les deux plus petites figurines s’envoler jusqu’à atterrir mollement sur le tapis. Il n’est pas rare que l’hiver emporte des enfant, pour autant, à la manière dont Cassandre traite le sujet, la jeune femme doute que cette histoire soit simplement une invention de sa part. A peine a-t-elle eu le temps d’y penser, que l’histoire confirme son idée. La fillette est en train de lui raconter l’histoire de sa famille. Ingrid espère que c’est parce qu’elle décide de lui accorder sa confiance à son tour, et non parce qu’elle se sent redevable, vis-à-vis de ce que la jeune femme a admis plus tôt dans la journée.
A peine la joie de vivre retrouvée, la tristesse s’empare à nouveau de la jeune conteuse, alors que la figurine de sa mère rejoint celles de ses deux frères. Ne reste plus que les deux sœurs, elle, le père et un des frères si elle a bien compté. Les ennuis continuent ensuite de s’abattre sur la famille de Cassandre. Peu à peu, le cercle des membres de sa famille diminue, jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne.
Le cœur d’Ingrid se serre, alors que ces yeux naviguent entre la fillette et le tas de personnages en bois. Un enfant ne devrait pas voir sa famille se dissoudre de cette manière, pas si jeune. Son esprit se tourne vers ceux qui sont morts durant la campagne de Zarkos. Quelque part, même si les actes de Monbrina sont inexcusables, ces jeunes n’auront pas eu à voir la terre de leurs ancêtres souillée et maltraitée. Ils n’auront pas eu à courber l’échine devant le responsable de leur malheur et à devenir des chiens d’esclaves moins que rien. Oui, finalement, mourir était le meilleur sort qui pouvait attendre un zarkotien pendant la guerre, encore plus si c’était un enfant.
De nouveau centrée sur Cassandre, la jeune femme ne sait plus comment réagir. Ce n’est pas à elle qu’elle aurait dû raconter ça. Elle n’est pas en mesure de lui dire des paroles apaisantes elle. Elle n’en a pas le droit. Et puis elle sait bien que ça ne servirait à rien de lui dire que sa famille l’aimait ou qu’elle sera toujours dans son coeur. Elle ne peut pas lui dire qu’elle comprend, elle ne peut pas lui rendre ceux qu’elle aimait. Ce n’est pas elle qui peut consoler. Ingrid ne sait pas faire, elle ne serait pas à sa place.
— Irène, Grâce, Ludovic, Trestinian, Anthénia, ta famille.
Sans vraiment savoir ce qu’elle fabrique, elle continue maladroitement, entre paroles, mimes et dessins sur son ardoise. Elle désigne d’abord la figurine abandonnée de sa mère, qui adresse un sourire figé au plafond.
— Elle, vraie maman. Irène, maman d’aujourd’hui. Irène ta maman là, conclu-t-elle en pointant son doigt vers Cassandre.
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Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Cassandre se sentait étrange à raconter l'histoire entière à une quasi inconnue et même gênée. Elle ne l'avait encore jamais fait. Même à Sylvère ou Irène, elle n'en avait dit que des brefs éléments, et jamais les mêmes. il n'y avait que Coldris pour avoir entendu la tristesse de sa mère après le décès de ces deux frères dont elle n'avait jamais rien su que les noms. Mais ce n'était pas la même chose. Lui, il avait évoqué directement une possibilité avec sa mère et révélé l'avoir rendu à nouveau heureuse après sa visite. Le silence de la chambre devenait insupportable et les émotions lui nouaient le ventre. Ingrid avait-elle tout compris. peu importe. Même si ce n'était pas le cas, elle ne répéterait pas et n'expliquerait pas. C'était trop gênant. Pourquoi avait-elle décidé de raconter cette histoire ? Pour lui inspirer confiance, oui, mais est-ce que ce serait réellement utile ? La fillette commençait à doter. Et si Ingrid utiliser ces informations contre elle ? Non, ça ne lui servirait à rien. De toute façon, sa famille entière était décimée. que pourrait-elle obtenir avec ça ?
Ingrid reprit soudain la parole et énonça qu'Irène et ses enfants étaient sa famille. Cassandre hocha faiblement de la tête, puis elle l'observa, intriguée saisir la figurine abandonnée qui représentait sa mère. Son ventre se serra. Sa vraie maman... Une aigreur remonta. En existait-il une fausse ? Une maman, c'était une maman, celle qi portait l'enfant en soi, celle qui le faisait sortir. Elle était unique. Unique... Et la sienne avait disparu à jamais. Sans même lui laisser de souvenirs. sauf celle de son agonie. De sa voix désespérée qui hurlait et qui se débattait pour survivre.
L'aigreur se transforma brusquement en colère en entendant la suite de la phrase. Irène.. Irène n'était pas sa maman. La fillette jeta un regard noir à Ingrid et riposta, agressive.
"C'est pas ma mère !"
Ses yeux foudroyaient Ingrid, brillant de colère.
"Ma mère, elle est unique ! Il n'existera jamais une autre mère !"
Est-ce que c'était si difficile que ça à comprendre ? Un père... Elle pouvait accepter d'en avoir un second. Personne ne pouvait être réellement sûr de sa filiation, à moins de présenter une ressemblante confondante avec son père. Les adultères, quoique les curés disent, c'étaient plus que courant, surtout à Braktenn et ses alentours où u certain ministre répandait si facilement sa semence. Si c'était le seul d'ailleurs... Au contraire, une mère, c'était une certitude. Personne ne pouvait remettre en question son lien avec elle.
Irène.. Irène, elle était gentille. Cassandre l'aimait et la respectait, mais ça ne serait jamais sa mère. Imaginer qu'on la considère comme telle lui donnait la nausée. Comme elle l'éprouverait avec 'importe quelle autre femme. Elle pouvait dire oncle ou tante à ses proches, frères et sœurs mêmes, le sang était moins importants dans ces relations, seul comptait le lien. Mais une mère, non, ça c'était un lien sacré. Bien plus sacré que tous se qui se disaient à l'église.
Elle reprit en fixant Igrid et déclara :
"Une mère est une personne unique. Personne ne la remplace. Personne."
Ingrid reprit soudain la parole et énonça qu'Irène et ses enfants étaient sa famille. Cassandre hocha faiblement de la tête, puis elle l'observa, intriguée saisir la figurine abandonnée qui représentait sa mère. Son ventre se serra. Sa vraie maman... Une aigreur remonta. En existait-il une fausse ? Une maman, c'était une maman, celle qi portait l'enfant en soi, celle qui le faisait sortir. Elle était unique. Unique... Et la sienne avait disparu à jamais. Sans même lui laisser de souvenirs. sauf celle de son agonie. De sa voix désespérée qui hurlait et qui se débattait pour survivre.
L'aigreur se transforma brusquement en colère en entendant la suite de la phrase. Irène.. Irène n'était pas sa maman. La fillette jeta un regard noir à Ingrid et riposta, agressive.
"C'est pas ma mère !"
Ses yeux foudroyaient Ingrid, brillant de colère.
"Ma mère, elle est unique ! Il n'existera jamais une autre mère !"
Est-ce que c'était si difficile que ça à comprendre ? Un père... Elle pouvait accepter d'en avoir un second. Personne ne pouvait être réellement sûr de sa filiation, à moins de présenter une ressemblante confondante avec son père. Les adultères, quoique les curés disent, c'étaient plus que courant, surtout à Braktenn et ses alentours où u certain ministre répandait si facilement sa semence. Si c'était le seul d'ailleurs... Au contraire, une mère, c'était une certitude. Personne ne pouvait remettre en question son lien avec elle.
Irène.. Irène, elle était gentille. Cassandre l'aimait et la respectait, mais ça ne serait jamais sa mère. Imaginer qu'on la considère comme telle lui donnait la nausée. Comme elle l'éprouverait avec 'importe quelle autre femme. Elle pouvait dire oncle ou tante à ses proches, frères et sœurs mêmes, le sang était moins importants dans ces relations, seul comptait le lien. Mais une mère, non, ça c'était un lien sacré. Bien plus sacré que tous se qui se disaient à l'église.
Elle reprit en fixant Igrid et déclara :
"Une mère est une personne unique. Personne ne la remplace. Personne."
Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Ingrid n’est pas une amie. Elle n’est pas une soeur et encore moins une maman. Elle ne sera jamais rien de tout cela. Elle ne saurait plus faire correctement. Elle a oublié les mots qu’il faut dire pour être gentille, encore plus dans une langue qui n’est pas la sienne. Alors face au récit de Cassandre, la jeune femme n’a aucune idée de la conduite à adopter. Elle ne sait pas ce qu’on dit à quelqu’un qui n’a plus sa famille. Elle ne sait pas ce qu’on dit quand les gens sont malheureux. Elle ne sait plus qu’être en colère ou se sentir coupable.
Pour combler ce silence, parce qu’il lui incombe d’essayer, elle voudrait lui dire qu’elle a une autre famille qui l’aime, et des gens qui veulent s’occuper d’elle. Elle voudrait que la fillette comprenne que d’un regard extérieur, on ne voit qu’une seule et même famille, et que l’affection que lui porte Irène se voit comme le nez au milieu de la figure.
Pourtant, le regard de Cassandre se charge de colère. Elle se met à débiter à toute vitesse des choses incompréhensibles, mais Ingrid ne reçoit qu’une puissante vague d’animosité en plein visage. Bien qu’elle s’efforce de rester plus solide sur ses appuis qu’elle ne l’a été depuis son arrivée dans cette ville, la jeune femme se sent de plus en plus désemparée. La dernière fois qu’elles se sont parlé, c’était elle qui était en colère. A présent, en dépit de sa petite taille, Cassandre a dans les yeux une étincelle qu’elle n’aurait jamais cru revoir un jour. Comme par réflexe, l’envie de se faire aussi petite qu’une souris et de se ratatiner dans un coin la saisit avec une telle force qu’il devient difficile de camper sur ses positions.
Elle finit par baisser la tête en signe de reddition, espérant ainsi apaiser la situation, au moins le temps de pouvoir expliquer et trouver moyen de se comprendre.
— Je suis pardon.
Pour combler ce silence, parce qu’il lui incombe d’essayer, elle voudrait lui dire qu’elle a une autre famille qui l’aime, et des gens qui veulent s’occuper d’elle. Elle voudrait que la fillette comprenne que d’un regard extérieur, on ne voit qu’une seule et même famille, et que l’affection que lui porte Irène se voit comme le nez au milieu de la figure.
Pourtant, le regard de Cassandre se charge de colère. Elle se met à débiter à toute vitesse des choses incompréhensibles, mais Ingrid ne reçoit qu’une puissante vague d’animosité en plein visage. Bien qu’elle s’efforce de rester plus solide sur ses appuis qu’elle ne l’a été depuis son arrivée dans cette ville, la jeune femme se sent de plus en plus désemparée. La dernière fois qu’elles se sont parlé, c’était elle qui était en colère. A présent, en dépit de sa petite taille, Cassandre a dans les yeux une étincelle qu’elle n’aurait jamais cru revoir un jour. Comme par réflexe, l’envie de se faire aussi petite qu’une souris et de se ratatiner dans un coin la saisit avec une telle force qu’il devient difficile de camper sur ses positions.
Elle finit par baisser la tête en signe de reddition, espérant ainsi apaiser la situation, au moins le temps de pouvoir expliquer et trouver moyen de se comprendre.
— Je suis pardon.
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Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Cassandre fixait Ingrid en éprouvant toujours une forte irritation pour cette parole honteuse, mais la colère retombait légèrement. Elle mit l'erreur sur le compte de la langue. Pour une fois, elle passerait l'éponge, mais la jeune femme ferait bien de ne pas recommencer ou elle s'énerverait beaucoup plus qu'aujourd'hui. La fillette constata que son interlocutrice avait au moins le bon sens de baisser les yeux et de comprendre son erreur. Parfait. Ce n'était qu'une simple incompréhension. Cassandre conserva toutefois un regard sévère posé sur Ingrid lorsque celle-ci murmura son excuse.
L'enfant laissa passer un instant, puis corrigea, sévère, d'une voix glaciale :
"On dit : Je suis désolé. Ou excusez-moi. Ou pardon."
Il importait de revenir sur l'élément fondamental. Cassandre reprit avec fermeté :
"Irène n'est pas ma mère. Ne redis jamais ça. Jamais."
Toujours sur le même ton, en prenant le soin de bien articuler chaque syllabe afin que le message soit compréhensible :
"Une mère est unique. Chaque personne a une mère. Une seule mère. Compris ?"
L'enfant laissa passer un instant, puis corrigea, sévère, d'une voix glaciale :
"On dit : Je suis désolé. Ou excusez-moi. Ou pardon."
Il importait de revenir sur l'élément fondamental. Cassandre reprit avec fermeté :
"Irène n'est pas ma mère. Ne redis jamais ça. Jamais."
Toujours sur le même ton, en prenant le soin de bien articuler chaque syllabe afin que le message soit compréhensible :
"Une mère est unique. Chaque personne a une mère. Une seule mère. Compris ?"
Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Ingrid se tient toujours aussi droite, mais cette agressivité qui se dégage de Cassandre et se propage dans toute la pièce la fait se sentir toute recroquevillée, ratatinée par une honte qui dépasse largement la portée des paroles prononcées plus tôt. Comme si toute son existence se trouvait à nouveau remise en cause. Cette sensation qu’elle n’existe pas en tant qu’homme, qu’elle ne devrait pas se voir comme telle, l’avait quitté depuis quelques temps. Tout se ressentiment à son égard lui donne soudain l’impression d’étouffer dans sa propre colère, dans toutes les colères qui ont pu être dirigées contre elle.
La jeune femme se sent d’autant plus misérable, quand ses excuses sont froidement balayées, parce qu’elle a mal fait. Elle ne peut légitimement en vouloir à Cassandre, alors que c’est exactement de cette manière qu’elle a pu réagir lors de leur première leçon. Pour autant, voir sa sincérité ainsi méprisée la blesse. Cela la blesse d’autant plus de se dire qu’elle a pu en faire de même avec la fillette. Maladroitement, elle corrige.
— Je suis dés - désolée ?
Malgré le calme qui regagne peu à peu Cassandre, sa colère est toujours bien présente. Ingrid ne comprend pas ce qui a pu la blesser dans ce qu’elle a dit - sans doute une incompréhension entre elles, comme toujours - mais ce devait être vraiment grave. Cette histoire de mère a l’air bien plus importante pour la fillette qu’au premier abord. Bien plus que la fin de son histoire. Elle acquiesce sans broncher à ce qu’affirme la fillette. Oui, elle a raison, seulement les choses sont plus compliquées que ça.
Elle laisse passer un moment en silence, le temps de la laisser s’apaiser, puis saisit avec précaution la figurine de la mère. Tout en parlant, elle la tend doucement à Cassandre, jusqu’à ce que celle-ci accepte de la prendre dans ses mains.
— Ta maman. Que elle. Elle place ensuite ses mains sur son propre cœur. Ta maman, le cœur pour toi. Irène pas ta maman, je d’accord. Mais Irène… avoir le cœur pour toi. Elle t’aime.
Ingrid lève timidement le regard vers la fillette, soucieuse. C’est important pour elle qu’elle comprenne le message. Qu’elle comprenne que ce n’est pas son rôle à elle, la nourrice, de la réconforter, mais qu’il y a quelqu’un qui n’attend que ça. La zarkotienne n’est pas habilitée, ce n’est pas son rôle, elle n’a pas le droit. Elle a bien compris en revanche, qu’ Irène, elle, considère Cassandre comme sa fille. Sans être une experte, c’est exactement le genre de discussion qui devrait concerner une mère, et non une servante. Seulement il faut que la fillette comprenne qu’ Irène ne remplace pas sa maman, elles se succèdent, mais ne s’effacent pas.
La jeune femme se sent d’autant plus misérable, quand ses excuses sont froidement balayées, parce qu’elle a mal fait. Elle ne peut légitimement en vouloir à Cassandre, alors que c’est exactement de cette manière qu’elle a pu réagir lors de leur première leçon. Pour autant, voir sa sincérité ainsi méprisée la blesse. Cela la blesse d’autant plus de se dire qu’elle a pu en faire de même avec la fillette. Maladroitement, elle corrige.
— Je suis dés - désolée ?
Malgré le calme qui regagne peu à peu Cassandre, sa colère est toujours bien présente. Ingrid ne comprend pas ce qui a pu la blesser dans ce qu’elle a dit - sans doute une incompréhension entre elles, comme toujours - mais ce devait être vraiment grave. Cette histoire de mère a l’air bien plus importante pour la fillette qu’au premier abord. Bien plus que la fin de son histoire. Elle acquiesce sans broncher à ce qu’affirme la fillette. Oui, elle a raison, seulement les choses sont plus compliquées que ça.
Elle laisse passer un moment en silence, le temps de la laisser s’apaiser, puis saisit avec précaution la figurine de la mère. Tout en parlant, elle la tend doucement à Cassandre, jusqu’à ce que celle-ci accepte de la prendre dans ses mains.
— Ta maman. Que elle. Elle place ensuite ses mains sur son propre cœur. Ta maman, le cœur pour toi. Irène pas ta maman, je d’accord. Mais Irène… avoir le cœur pour toi. Elle t’aime.
Ingrid lève timidement le regard vers la fillette, soucieuse. C’est important pour elle qu’elle comprenne le message. Qu’elle comprenne que ce n’est pas son rôle à elle, la nourrice, de la réconforter, mais qu’il y a quelqu’un qui n’attend que ça. La zarkotienne n’est pas habilitée, ce n’est pas son rôle, elle n’a pas le droit. Elle a bien compris en revanche, qu’ Irène, elle, considère Cassandre comme sa fille. Sans être une experte, c’est exactement le genre de discussion qui devrait concerner une mère, et non une servante. Seulement il faut que la fillette comprenne qu’ Irène ne remplace pas sa maman, elles se succèdent, mais ne s’effacent pas.
Ingrid- Fiche perso : Fiche personnage
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Re: [2 Février 1598] Tentative de dialogue - second round
Cassandre commençait à se calmer mais demeurait inflexible face à l'attitude d'Ingrid qui comprenait la bêtise qu'elle venait de sortir. Il n'était pas question de paraître gentille tout de suite. Elle devait marquer le moment et montrer que le mot mère ne s'employait pas si facilement. Et seulement pour une personne. Une seule. La fillette l'entendit corriger l'excuse mal formulée précédemment et hocha lentement de la tête.
La suite lui serrer la mâchoire. Sa maman... Son regard fixa un instant Irène.. Irène l'aimait la figurine mais elle refusa de la prendre et la laissa tomber au sol. Irène... Irène l'aimait ? Oui, elle le savait. Pouvait-elle arrêter maintenant avec tout ça ? Ce n'était pas la peine de revenir là-dessus. Irène et elle avaient déjà discuté sur ce sujet il y a quelques mois et elle avait compris qu'elle ne remplacerait sa mère. Qu'elle n'avait même pas intérêt à évoquer l'idée devant elle. Elle était libre de la considérer comme sa fille, soit, mais que ça reste dans sa tête. Le formuler à nouveau, ce serait irrespectueux. D'abord, pour elle, mais encore plus pour sa mère défunte. C'était comme si apprendre que Coldris remplacerait son père. Non, il ne serait jamais réellement son père. Elle pouvait accepter l'idée de lu devoir la vie, de lui avoir transmis son intelligence et avec qui elle pouvait avoir des discussions stimulantes, mais autrement son père, le seul, resterait celui qui l'avait élevé et qui était mort en prison.
Retrouvant avec l'agacement, Cassandre se leva et monta sur son lit. Sa main se posa sur le beau livre qui l'attendait près de l'oreiller.
"J'aimerais recommencer à étudier."
Sa voix était distante et invitait à la laisser tranquille.
La suite lui serrer la mâchoire. Sa maman... Son regard fixa un instant Irène.. Irène l'aimait la figurine mais elle refusa de la prendre et la laissa tomber au sol. Irène... Irène l'aimait ? Oui, elle le savait. Pouvait-elle arrêter maintenant avec tout ça ? Ce n'était pas la peine de revenir là-dessus. Irène et elle avaient déjà discuté sur ce sujet il y a quelques mois et elle avait compris qu'elle ne remplacerait sa mère. Qu'elle n'avait même pas intérêt à évoquer l'idée devant elle. Elle était libre de la considérer comme sa fille, soit, mais que ça reste dans sa tête. Le formuler à nouveau, ce serait irrespectueux. D'abord, pour elle, mais encore plus pour sa mère défunte. C'était comme si apprendre que Coldris remplacerait son père. Non, il ne serait jamais réellement son père. Elle pouvait accepter l'idée de lu devoir la vie, de lui avoir transmis son intelligence et avec qui elle pouvait avoir des discussions stimulantes, mais autrement son père, le seul, resterait celui qui l'avait élevé et qui était mort en prison.
Retrouvant avec l'agacement, Cassandre se leva et monta sur son lit. Sa main se posa sur le beau livre qui l'attendait près de l'oreiller.
"J'aimerais recommencer à étudier."
Sa voix était distante et invitait à la laisser tranquille.
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