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[12 Sept 1597] Un crochet par le marché [Terminé]

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Message par William Wagner Lun 17 Fév - 22:37

Spoiler:

12 Septembre 1597, dans la matinée

Les badauds se promenaient dans les allées, se bousculaient, conversaient... Un tumulte général en résultait et agaçait les oreilles d'Ulysse. En dépit de son statut glorieux, acquis au prix de laborieux efforts, l'usurpateur se plaisait à arpenter les rues des marchés et à prendre ainsi le pouls de la population. Il n'éprouvait naturellement pas la moindre affection pour ces gens vulgaires et se félicitait de s'être extrait avec succès de cette fange. Le duc de Rottenberg les toisait de toute sa puissance et exerçait au travers de leurs regards craintifs sa vengeance. D'un simple mot, il influençait sur les destins. Quelle douce ivresse que procurait le pouvoir. Le noble n'avait cependant aucune réelle autorité mais ces gueux l'ignoraient. Si l'envie le lui prenait, il racontait à un de ses idiots qu'il dormirait dès ce soir en prison. Le bougre en tremblerait, le supplierait, prendrait al fuite.. Les possibilités étaient multiples et toutes aussi amusantes les unes que les autres.

Tout en jouissant du son prestige, Ulysse laissait trainer les oreilles et surprenait les dernières rumeurs. On parlait du procès s'étant déroulé avant-hier et impliquant le nouveau Premier Conseiller et deux jeunes garçons infirmes condamnées à l’asservissement. Une vente record. Cette information intrigua Ulysse. Qui était ces deux esclaves. Comment deux misérables esclaves invalides pouvaient valoir plus de 30 000 rilchs ? il y avait là matière à creuser. Ulysse sentait que cette affaire pourrait être utilisé contre Dyonis. Ce nouveau représentant du pouvoir de ce maudit royaume de Monbrina, il le détestait déjà. Si cela lui serait possible, il mettrait au tapis.  Causer du désordre, répandre le chaos... Ce pays, il rêvait de le contempler à feu et sang. Cela lui apprendrait à oser le réduire, lui, en esclavage.

Il entendit également parler de l'arrestation d'une prétendue sorcière avec un prêtre. Cela lui rappela une information déjà en sa possession selon laquelle Dyonis aurait été en contact avec un sorcière. Serait-ce sérieux ? La possibilité, même faible, était trop tentante. Une fois sa promenade terminée, il se rendrait à la prévôté et chercherait à rencontrer cette femme.

Tout à ces réflexions, Ulysse ne remarqua pas tout de suite passer la frontière du marché aux provisions et s'introduire dans celui des esclaves. Sa zone favorite. Il releva la tête et fixa avec condescendance ces vermisseaux qui croupissaient sur toutes ces estrades. Ils attendaient avec anxiété leur vente prochaine. Un rictus sinistre fendait son visage.
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Message par Aud Lun 17 Fév - 23:16

Depuis le début de sa carrière – si tant est que la servitude forcée était considérée comme une carrière – bien qu’Aud avait changé de maître plusieurs fois, elle n’était jamais vraiment passée par la case du marché. Ça s’était toujours fait comme ça, dans le rythme des choses, d’un propriétaire à un autre. Cela ressemblait davantage à du troc quand on avait fini de se servir de quelque chose et qu’on le proposait contre un autre outil au suivant. Ici, les circonstances étaient très différentes. L’administration s’était mêlée à tout ça, avec le décès de son propriétaire. Des hommes très bien habillés étaient venus dans sa demeure, évaluer les biens et tout noter dans leurs livres. Tandis qu’on la baladait ici et là, dans des entrepôts, la jeune femme avait eu toute la curiosité de voir ces hommes – jamais les mêmes, mais toujours la même dégaine – fourmiller comme des petits engrenages dans une grande machine qu’était le monde juridique et marchand.

Plusieurs esclaves se trouvaient autour d’elle, recroquevillés sur eux. Silencieux. Presque morbides… à se demander ce qui faisait le plus peur : le fait d’être vendue devant des gens, ou bien rester dans une cage avec des personnes qui devenaient presque des fantômes.

Sa situation était sérieuse, elle le savait. Elle pouvait très bien tomber sur un maître infâme, sadique, ça existait. C’était même un peu courant, paraît-il. Mais elle pouvait aussi tomber sur un maître juste, empathique, qui voyait ses esclaves comme des employés faisaient simplement son travail. Ils devaient exister eux aussi. En y réfléchissant, c’était un peu comme jouer à la loterie. En admettant qu’elle, elle n’avait pas le choix de jouer.

On vint finalement la chercher, la tirant par le bras pour la sortir des barreaux. Sans un mot, on la fit monter sur une estrade. Il y avait déjà un peu de monde… quelle heure était-il ? D’un coup elle sentit la nervosité la gagner. Être exposée ainsi, devant la populace, c’était bien moins agréable que ce qu’elle avait imaginé. Que regardaient-ils ? À quoi pensaient-ils ? Elle regarda ses mains un instant, puis ses bras, et son épaule. Tiens, sa tunique n’était pas bien mise. Rectifiant le tir au mieux avec ses mains menottées, elle releva les yeux devant elle, les lèvres un peu pincées. Mince, c’était gênant…
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Mar 18 Fév - 9:24

Spoiler:

Le seigneur de Frenn est homme à tenir ses engagements. Surtout maintenant qu'il est Premier Conseiller du Roi, il a désormais en main beaucoup plus de pouvoir, ses missions consistant à faire des observations de l'état des choses sur le terrain pour ensuite proposer des lois et nouvelles procédures. Et Dyonis n'a pas oublié sa dernière visite chez le commerçant Greeglogks, laquelle remonte à plus de quatre mois... Cette fois où il avait fait un détour par le marché, attiré par les vociférations d'un bouffon en fauteuil roulant occupé à troubler l'ordre du négoce. Le baron y avait découvert, après avoir chassé l'individu, combien les prisonniers de guerre vendus dans cette échoppe étaient arrivés dans un état lamentable. Dyonis s'était promis de redresser la situation, avant d'ailleurs d'acheter le Zakrotien qui depuis se tient très bien et fournit un travail efficace dans son domaine.
C'est donc accompagné d'un petit groupe de soldats et d'un médecin (dont il a réclamé les services auprès de la Cour, pour cette journée) que le noble a décidé de rendre une petite visite surprise au Sieur Greeglocks. Au programme : une inspection de son lot d'esclaves du moment. De quoi vérifier s'il a tenu compte de sa première visite. Dans le cas contraire, Dyonis aura désormais les moyens de le signaler et de faire mettre en place des procédures de veille au bon acheminement des esclaves et à un minimum de traitement sanitaire les concernant.

Comme lors de sa première venue, depuis son carrosse le baron entend tout autour le remous de la ville, des commerçants, des badauds, les sabots des chevaux et les crissements des roues de voitures sur le pavé. Aidé de son secrétaire, il classe de nombreux courriers et les premières doléances qu'on lui adresse.
Enfin parvenu près du magasin de Greeglocks, le cocher stoppe l'attelage. Les gardes, équipés de leurs lances, se mettent en position et Dyonis sort (il a maintenant un service de garde du corps soutenu, vue sa nouvelle fonction). Bien sûr, cette arrivée lui attire les regards de nombreux manants. Des gens chuchotent, d'autres ralentissent, les plus zélés s’inclinent. Dyonis ne tire pas vraiment de plaisir narcissique à toutes ces démonstrations, il a le visage fermé et reste concentré sur sa procédure. Ses yeux acier ne parcourent que rapidement la masse des badauds. Le Premier Conseiller note toutefois la présence de quelques aristocrates au milieu de cette foule : ici, une noble Dame sur une chaise à porteur, là des seigneurs à cheval... Le visage du seigneur de Rottenberg lui apparaît alors parmi eux. Dyonis retient un rictus, en se souvenant de la soirée de l'avant-veille où Ulysse s'est complètement ridiculisé devant le roi et la Cour.

Ulysse ne sera donc pas plus longtemps digne de son intérêt : le seigneur de Frenn donne un petit signe à sa suite (parmi laquelle se tient désormais le docteur) et ils avancent au plus près de l'échoppe de Greeglocks. Ce dernier est occupé à ses habituelles harangues, en train de présenter ses esclaves devant quelques riches acheteurs attroupés au pied de l'estrade. Alors, un des hommes de la garde de Dyonis l'annonce :

"Messire Dyonis Howksley, baron de Frenn et Premier Conseiller du Roi, ordonne de voir immédiatement le sieur Greeglocks. Ceci est une inspection, veuillez interrompre immédiatement vos activités de vente."

Dyonis reste silencieux, écoutant distraitement cette annonce et attendant que le marchand vienne à sa rencontre. Il se tient droit. Son habit sombre et militaire fait contraste avec le carré de lances étincelantes tenues par les hommes de sa garde. Le médecin a lui aussi son traditionnel costume noir. Le noble ignorera souverainement les plus curieux qui, comme souvent lorsqu'il sort, observent ses singulières prothèses métalliques : un crochet au bout de son moignon gauche, et une main de fer au bout du bras droit. Si le crochet a une fonction plus utilitaire, la main quant à elle est finement ciselée et c'est elle qu'il tend à serrer quand la politesse l'exige.
Quelques secondes durant, le Premier Conseiller observe les esclaves exposés ce jour. D'habituels hommes solides (sûrement d'anciens soldats ou paysans), un ou deux plus malingre, et trois femmes (dont une avec une impressionnante chevelure blonde, et très jeune même s'il ne saurait pas précisément lui donner un âge). Mais il n'y a dans ses yeux que de la distance envers les captifs. Dyonis n'a pas prévu d'acheter, il est là en tant qu'inspecteur.
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Message par Le Cent-Visages Mar 18 Fév - 14:18

[12 Sept 1597] Un crochet par le marché [Terminé] Marcha10

M. Greeglocks
Marchand d'esclaves de la capitale

Le lot de captifs amené cette semaine semblait prometteur. Cette matinée de vente allait bientôt le dire. Après les habituelles formalités assurés lors des précédentes journées - marquage des esclaves qui ne l'étaient pas encore, décrassage et inspection minimales - Greeglogks se tenait prêt à haranguer ses acheteurs pour tirer le plus d'argent possible du petit groupe.
Une dizaine de captifs venait d'être amenée sur l'estrade et l'homme se déplaça des uns aux autres, exposait leurs atouts, leur prix, fort de ses habituels discours. Il se satisfaisait en outre de constater que ce lot se tenait relativement docile. Il n'y avait eu que très peu de dressage à faire assurer par ses commis, tant la plupart des détenus paraissaient éteints, soumis... ou tout simplement raisonnables.
Sa voix portait au-dessus des têtes citadines venues comme de coutume assouvir leur curiosité. Les plus riches des spectateurs constituaient quant à eux les potentiels clients, Greeglocks le savait bien et parvenait maintenant à les repérer au premier coup d’œil, après plus de dix ans de métier. Il nota ce jour-là la présence d'une Dame dans son véhicule à porteurs et de deux autres grands seigneurs non loin d'elle. Le négociant imposa son timbre sonore au milieu du brouhaha de la cité :

-- Voici trois vigoureux gaillards tout indiqués pour des travaux de force ou bien pour la main d'oeuvre des mines... Ces deux là sont, je vous l'accorde, un peu plus chétifs mais vous pouvez constater leur docilité ! Ce seront de bons domestiques dont vous n'aurez pas à vous plaindre ! ...Et ces femmes-là feront elles aussi d'excellentes servantes ! ...Celle-ci est excellente cuisinière. Cette autre a une certaine force qui lui permettra d'assurer moult corvées d'entretien...

Il arriva près de la plus jeune du lot. Une petite blondinette qui semblait, curieusement, bien moins désespérée que tous les autres. Avait-elle déjà connu un marché ? Ce traitement relevait-il de la simple habitude pour elle ? Elle éprouvait une gêne tout à fait classique, mais ne pleurait pas et semblait même s'appliquer à veiller à sa bonne tenue, comme le trahissaient les petits gestes précautionneux avec lesquels elle rajustait ses habits. En l'interrogeant sur ses compétences, elle lui avait dit être habile de ses doigts, notamment à des travaux de tissage. 10 000 rilchs - le prix indiqué sur le petit écriteau pendu autour de son cou - semblaient raisonnable. Il n'avait pas eu à la faire marquer : elle l'était déjà, ce qui trahissait les longues années d'esclavage que l'adolescente avait déjà à son actif.

-- Voici enfin cette donzelle tout à fait robuste pour son âge, vive, et apte à assurer bien des travaux domestiques. Elle présente qui plus est un talent certain pour des travaux de couture et de tiss.........

Un appel très autoritaire, entendu depuis le bas de l'estrade, coupa Greeglocks dans son numéro commercial. Il écarquilla les yeux, serra la mâchoire en découvrant de nouveau le seigneur de Frenn en face de son négoce. Encore mieux entouré et plus haut gradé encore que la dernière fois, lorsqu'il lui avait acheté un des rebelles de Zakros condamnés à l'esclavage. Drôle de hasard : Greeglocks était justement en train de présenter aux clients une petite Zakrotienne. Beaucoup moins remuante, celle-ci, que les teigneux dissidents qu'il avait eus à ventre il y a quatre mois.
Il fallut donner le change. Sourire et accepter l'inspection. Peste ! Le baron avait tenu parole et comptait bien imposer des visites sanitaires aux marchés d'esclaves ! Le trafiquant préférait encore quelques pertes d'esclaves... et d'un peu de sous, forcément... plutôt la complexité administrative qui allait lui faire perdre du temps et encore plus d'argent ! Pourtant, il adressa au Premier Conseiller une profonde révérence et l'accueillit de toute son affabilité :

-- Messire le Premier Conseiller. C'est un honneur pour mon commerce ! Bien... Bien entendu, nous avons appliqué vos recommandations. Vos hommes d'armes et votre médecin peuvent immédiatement s'en apercevoir en regardant les esclaves présents sur cette estrade.

Il ne mentait pas : le lot était plutôt en forme. Pourvu qu'il en soit de même au sujet des esclaves encore dans les cages de l'arrière-magasin, arrivés encore plus récemment et que Greeglocks n'avait pas pris le temps de scruter. Ses commis s'en étaient chargés sans avoir eu le temps de lui adresser encore le rapport.... Le négociant pria pour que l'inspection soit à son avantage. Pour que le seigneur de Frenn ne s'arrête qu'aux captifs de l'estrade... et si jamais il voulait voir les autres, que ceux-ci soient dans un état satisfaisant. Puisse la bonne Fortune être avec lui !
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Message par William Wagner Mar 18 Fév - 15:02

Spoiler:

Depuis son arrivée au marché des esclaves, Ulysse se redressait de toute sa hauteur, la paume de la main appuyée conte le pommeau de sa précieuse canne, et calculait ses pas pour passer le plus lentement devant chaque estrade. Son regard hautain dévisageait chacun de ces captifs et imprimaient en eux sa supériorité. Quels beaux vermisseau ! Après quelques temps de servitude, ils retourneraient bientôt à la terre, anonymes. Ils n'étaient rien. Des fétus de paille.

Il se remémorait ce jour infâme où lui-même se trouvait sur une de ces estrades, âgé d'à peine douze ans. Ou treize ? Ou onze ? Personne n'avait jamais su dire la véritable date de sa naissance. Le ventre qui l'avait porté était anonyme. Des mains inconnues l'en avaient extrait pour le balancer au milieu d'un champ où l'un des frères qui s'occupait de l'orphelinat où il avait passé les premières années de son enfance l'avait découvert presque agonisant. On lui donnait quelques mois. Des gens s'étaient donc occupés de lui un temps avant de le rejeter comme un vulgaire déchet. Peu importait. Dieu veillait sur sa destinée. Il avait envoyé ce moine pour le conduire à bon port et orienter son existence vers la bonne direction. Ces trois années esclave avaient été un mal nécessaire. Un passage pour obtenir la puissance. Grâce aux fruits de ses efforts, Dieu le récompensait en lui accordant cette noble et importante position.

Soudain, une vision surprenante le sortit de sa pensée et de sa promenade censée le détendre. La silhouette du nouveau Premier Conseiller venait d'apparaitre à quelques mètres. Il était entouré de ses gardes et accompagné d'un médecin. Quelles étaient donc es intentions ? Il faisait inspecter ses futurs esclaves par un docteur ? Quelle curieuse idée ! Rien de plus que l'argent dépensé en une futilité absurde ! Néanmoins, il fut intrigué. Par ailleurs, l'idée d'embarrasser publiquement Dyonis devenait de plus en plus tentante. Il ne se souvenait que trop de ces mots d'esprit prononcées hier soir devant le Roi. Ulysse n'était pas homme à pardonner une injure. Au contraire. Si on le blessait, il rendait les coups au centuple.

D'un pas beaucoup plus rapide, Ulysse suivit le petit cortège et le vit s'arrêter devant l’échappe du marchand Greeglocks. Un brave homme ! A cause de ses pertes régulières, il lui achetait cinq ou six esclaves par semaine, ce qui enthousiasmait  le commerçant et l'incitait chaque fois à lui proposer un rabais. Il leva la tête et surprit le trafiquant en train d'énumérer ses articles. Aucun ne retint véritablement son attention. Des hommes solides ? Il n'en manquait pas. Quant aux femmes, il n'aimait pas cela. Elles se montraient parfois pénibles à essayer d'utiliser leur charmes dans l'espoir de devenir sa maîtresse. Ces choses-là ne l'intéressaient. Ulysse redoutait la sexualité. Cela signifiait se mettre nu.  Se montrer nu signifiait montrer son épaule... où était imprimée la marque des esclaves ! Un malaise commença à l'envahir. Cela n'arrivera jamais. Personne ne la verra. Personne !

D'une expression devenu austère, Ulysse reporta son attention vers le dernier article. Il s'agissait d'une très jeune femme, blonde, presque encore une enfant. Elle semblait soumise, habituée au protocole d'une vente. Il ne lisait pas la crainte habituelle en elle. Son inquiétant rictus revint alors qu'il se mit à la considérer avec intérêt. Faire découvrir la peur à cette esclave, voilà un beau  défi ! Au bout de combien de temps craquerait ? Le jeu l'amuserait sans doute pour quelques jours.

Dans le même temps, ses oreilles espionnaient la conversation de Dyonis et du marchand. Ils parlaient d'une inspection sanitaire. Ulysse roulait des yeux. Ce royaume n'avait aucune autre priorité plus urgente à gérer pour que le nouveau Premier Conseiller choisisse cela comme première décision. Quel crétin ! Cette situation promettait un divertissement certain. Son rictus s'étira. Greeglocks était si gêné par cette visite que cela transpirait que ses affaires n'étaient point morales. Ulysse se régala à l'avance d'appuyer sur cette faiblesse quitte à prendre un temps le parti de Dyonis.

Adoptant une intonation pimpante, Ulysse interpela Dyonis :

Vous avez raison, mon cher baron, de procéder à une telle inspection. Les esclaves de cet homme sont... Ils ne tiennent pas. Chaque semaine, je dois venir lui en acheter de nouveaux. Ils s'épuisent vite, présentent des blessures... Ces mauvais traitements sont absolument honteux. la marchandise que l'on achète et à laquelle on consacre un prix conséquent se doit de ne pas présenter tant de défauts !

Greeklocks se défendrait de fournir ds hommes de piètre qualité. Avec raison. C'était lui qui endommageait les esclaves pour la satisfaction de son plaisir égoïste. Mais qui Dyonis croirait-il ? Le puissant noble ou le vulgaire marchand ? La question ne méritait pas d'être posée. Il s'amusa intérieurement du petit affront fait publiquement au Premier Conseiller en ne le nommant que par son titre. Ce n'était pas une faute à proprement parler mais son interlocuteur devinerait au travers tout son mépris.

Tout à sa manipulation, ses yeux se portent en même temps vers l'esclave aux cheveux blonds. Comment jugerait-elle la scène ? Sa réaction le déciderait pour un achat.
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Message par Aud Mar 18 Fév - 16:58

À peine avait-elle entendu cette voix d’homme interrompre la vente, Aud releva son regard vers eux. Un petit groupe, sans doute officiels à en juger par leurs vêtements, mais qui semblait avoir assez d’autorité pour tout stopper. Pour une inspection… Inspection de quoi ? Inspection d’esclaves ? La jeune femme posa un bref regard sur le marchand, et revint sur ces hommes. Il y en avait un, au milieu d’eux, qui semblait plus sobre. Plus droit. Sa posture, peut-être. Son visage fermé. Ses vêtements. Il était un curieux personnage… silencieux, mais peut-être le plus important d’entre eux. On pouvait discuter ou chuchoter autour d’elle, mais la jeune esclave gardait son intérêt pour cet homme. Le Messire Dyonis Howksley baron de Freen et Premier Conseiller du Roi, voilà des noms et des titres bien à rallonge pour un homme qui ne vêtait qu’un costume noir et droit.

Pouvait-on arriver à ce niveau d’importance qu’on n’avait plus besoin d’atours pour prouver sa place dans la société ? se demanda-t-elle sans le lâcher du regard. Et aussi rapidement que Greeglocks répondit à cette inspection, Aud s’était déjà imaginée un tas de théories sur ce personnage. Cependant, ce ne fut que lorsque son regard tomba sur ses mains, ou son absence de mains que ses réflexions prirent une direction bien plus tragique et héroïque. Une main de fer, l’autre un crochet… Mais c’était la main qui retenait davantage son attention. Une belle main sculptée, propre et élégante sans extravagance, à l’image du reste de l’homme… qui lui rappelait d’une certaine façon son ancien maître. Une version plus jeune, moins ronde, plus chevelue, et plus haut-gradée.

La situation dans laquelle elle se trouvait n’avait plus d’importance. Elle pouvait être encore sur une estrade, vêtue de haillons avec des chaines aux mains et un écriteau qui lui pendait autour du cou, elle avait trouvé bien plus fascinant à penser.

Mais elle fut interrompue dans ses réflexions par l’intervention d’un autre homme. Il avait une voix presque stridente à ses oreilles. Elle le détailla alors, lui aussi. Il était l’exact opposé du premier homme, tout chez lui transpirait l’exubérance de richesses, comme s’il ne savait même plus quoi faire de son or. Une situation qu’évidemment, elle ne connaîtra jamais. Était-ce pour cela qu’il était intervenu ? Pour montrer qu’il pouvait se permettre d’être ici ? Son ancien maître avait déjà parlé de ce genre d’hommes, et en des termes peu élogieux.

Est-ce que ces deux hommes se connaissaient ? Il y avait une pointe de mépris dans la voix du deuxième, le genre qu’elle n’imaginait accordé qu’à des gens avec qui on avait déjà eu affaire avant. Mais la question de l’état des esclaves était remise sur le tapis…

Son regard revint un instant sur le premier homme, messire de Frenn, y cherchant un début de réponse à ses questions, puis sur le marchand… Lui avait du mal à cacher ses émotions : sa nervosité le faisait suer. Littéralement. Il avait le front brillant.

Il y aurait bien des choses à répondre, mais par expérience, Aud savait qu’il serait malvenu de parler sans y avoir été invitée. Dans son enfance, ça lui avait valu des coups de bâton dans le dos ou sur les mains. Ses réflexions, mieux valait les garder pour elle… pour l’instant. Cette affaire ne la concernait que peu, finalement. C’était le marchand qui allait avoir des problèmes, si les accusations étaient exactes. Et elle ? Bien peu. Peut-être que sa vente serait retardée, c’est tout. Elle sera tout de même vendue.
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Message par Cassandre Velasquez Mar 18 Fév - 18:21

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[12 Sept 1597] Un crochet par le marché [Terminé] Cassan31
Cassandre, esclave au Lupanar

Pour la fin de cette première quinzaine de Septembre, le climat matinal était encore correct. Cassandre aurait presque chaud. Les bras chargés de paquets, elle revenait de courses et empruntait un raccourci à travers le marché aux esclaves afin de retourner plus rapidement au Lupanar. D'autres tâches l'attendaient. Notamment celle de participer à un enlèvement. La pensée de participer à un crime la gênait mais elle n'avait pas le choix Un esclave obéissait au maitre. C'étaient les règles.

Les allées du marchés étaient aujourd'hui fluide. Elle remarqua une noble dame en chaise à porteurs qui dévisagea les malheureux exposés à la curiosité malsaine et attendant de connaitre ce que le sort leur réservait. Elle se rappela avec douleur de sa présence sur ces mêmes estrade, à même pas dix ans, et de sa peur. Elle gémissait. Le marchand lui commandait sans cesse de se taire et l'y contraignait par plusieurs coups de bâtons. Rien n'évoluait au sein de ce maudit royaume qui dépouillait les pays voisins de ses habitants et asservissaient même ses propres enfants quand ceux-ci se retrouvaient dans l'indigence au lieu d'en prendre soin.

Tout en méditant à ces ruminations intérieures, Cassandre continua à avancer puis s'arrêta en apercevant un début d'attroupement devant l'échoppe de Greeklocks. Son corps entier frissonna. C'était ce marchand qui l'avait reçu et vendu. Elle perçut avec surprise une voix autoritaire énoncer un contrôle sanitaire au nom du Roi et sursauta d'entendre que ceal émanait d nouveau Premier Conseiller en personne. Sa curiosité s'éveilla et elle en oublia les courses et son service. Elle se mêla habilement à la foule grâce à sa petite taille et atteignit le premier rang. Un homme austère se tenait face à Greklocks qui n'en menait pas large aujourd'hui. Cassandre contempla avec une joie sauvage mais intérieure son visage pâlir et s'inquiéter des conséquences de cette descente. La peur avait changé de camp. Elle remarqua à un instant une légère trace sur le dos de sa main droite et cette vision accentua son sentiment. Avec un peu de chance, c'étaient celles de la morsure qu'elle lui avait infligé en tentant de se débattre alors que ses commis approchaient le sinistre fer pour marquer son épaule. S'il pouvait être emmené par les forces de l'ordre et condamné à son tour à l’asservissement ! Quel juste retour des choses que cela serait !

Greeklocks tentait de faire étalage de ses esclaves et assurait que ceux-ci étaient en bonne santé. Cassandre demeura impassible mais se rappelait pourtant que les commis gardaient dans les réserves ceux pas en bon état. Notamment les infirmes. Lors de son passage en ces lieux sinistres, elle gardait en mémoire avoir vu un pauvre boiteux, dans la vingtaine, jeté à un chien sous prétexte qu'il ne rapportera rien, sauf des ennuis.

Afin de chasser ces souvenirs pénibles, Cassandre leva la tête et observa avec douleur le sort de ses camarades d'infortune. Tous tremblaient de la peur de l'inconnu. Elle surprit ensuite une jeune fille, légèrement plus âgée qu'elle qui restait calme. La fillette l'admira. Savoir dissimuler ainsi ses émotions était une grande qualité pour un esclave et qui saurait lui sauver la vie.

Brusquement, une voix exigeante s’éleva et interpela le Premier Conseiller. Elle appartenait à un autre homme à la tenue excentrique et qui se plaignait de la qualité des marchandises proposées par le marchand. Cassandre réprima à nouveau un sourire. Greklocks avait des ennuis ! Greeklocks avait des ennuis ! Cette petite phrase tournait joyeusement dans sa tête et lui donnait envie de danser. Elle ne prêta pas encore attention au Premier Conseiller, trop prise par ses pensées actuelle et à suivre l'évolution de la situation.



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Message par Dyonis Howksley de Frenn Mer 19 Fév - 12:39

Un remous de curiosité se fait sentir dans le public alors que Dyonis vient d'interrompre le marchand dans sa harangue. Il était en train de présenter une très jeune fille, mais il doit maintenant se consacrer complètement aux ordres du Premier Conseiller. Greeglocks le salue avec le respect qui se doit puis indique avoir respecté ses directives de la dernière fois.

"Nous allons vérifier cela de ce pas." répond Dyonis sans autre forme de procès. Sur un signe de sa part, les soldats et le docteur montent sur l'estrade et s'approchent du lot de captifs alors en vente. Ils regardent le visage des uns et des autres, leur teint, vérifient leur haleine, leurs yeux qui n'ont pas l'air vitreux, l'état de leurs pieds. Au premier coup d’œil et avec seulement gestes médicaux de base, il ne fait pas de doute que ces esclaves semblent en bonne santé.

Dyonis s'apprête à rejoindre ses subordonnés mais le sieur de Rottenberg l'interpelle, avec aux lèvres un sourire que le baron ne sait pas trop analyser mais qu'il juge inquiétant. Une nouvelle fois, Ulysse s'amuse à l'appeler "baron" et non "Premier Conseiller" comme il serait désormais plus courtois de le faire. Dyonis passe là-dessus avec un mépris dissimulé. Si ça l'amuse, il en faut peu... et il lui laisse ce menu plaisir. Le seigneur de Frenn fronce les sourcils aux plaintes de son congénère : des esclaves qui meurent si souvent ? Si cela ne venait que de la qualité de la marchandise de Greeglocks, d'autres aristocrates auraient fait remonter la chose, non ? Il y a une très faible probabilité, si le défaut vient bien du vendeur, que les captifs malades ne tombent à chaque fois que chez le duc. Dyonis garde ces réflexions pour lui et ne répond à Ulysse qu'un rapide et neutre :

"Nous sommes d'accord, cher Monsieur. Le bon état de ces esclaves doit être assuré et c'est pourquoi je suis là."

Là-dessus, il monte à son tour les quelques marches et rejoint le docteur au bout de l'estrade. Au passage, ses yeux d'un bleu profond mais toujours distant parcourent rapidement le petit groupe de captifs. Ils sont arrêtés sur leur trajectoire par les larges prunelles de la plus jeune : rivées sur ses prothèses qui ont l'air de la fasciner. Il est certain qu'elle a rarement du voir cela ailleurs, pour ne pas dire jamais. Quand le regard de l'adolescente quitte enfin sa main métallique, les pupilles de Dyonis croiseront rapidement les siennes. Il y décèle comme une grande curiosité, au point que la demoiselle a l'air de ne plus penser pendant un bref moment à sa situation. Mais le seigneur ne s’appesantit pas et son attention reste analytique. Il note la bonne santé apparente de l'adolescente, au même titre que celle de ses camarades d'infortune.
Enfin, quand le baron rejoint ses gardes et le médecin, ce dernier lui confirme par quelques mots que le diagnostic est positif. Dyonis hoche la tête. Il ordonne alors :

"Messieurs. Inspectez les entrepôts."

Il est immédiatement obéi : le docteur et les commis se font accompagner vers les arrières du magasin. C'est là qu'ils achèveront de découvrir si Greeglocks ment ou pas. En attendant qu'ils fassent leur office, Dyonis reste près du commerçant, silencieux, croisant ses "mains" derrière son dos.
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Message par Le Cent-Visages Mer 19 Fév - 16:02

[Alors c'est parti, avant de rédiger ma réponse :
Lancer de dé > Dyonis va-t-il trouver des esclaves malades et / ou en très mauvais état dans les entrepôts ?
Réussite : oui. Échec : non.]
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Message par Fatum Mer 19 Fév - 16:02

Le membre 'Le Cent-Visages' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Audace' :
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Message par Le Cent-Visages Mer 19 Fév - 16:16

[12 Sept 1597] Un crochet par le marché [Terminé] Marcha10

M. Greeglocks
Marchand d'esclaves de la capitale

Le marchand essaya de dissimuler sa contrariété à l'intervention du sieur de Rottenberg. Un si bon client ! Pourquoi donc le chargeait-il ainsi en évoquant la soi-disant piètre qualité des esclaves qu'il vendait ? Il y avait certes régulièrement des pertes, des malades... ou des captifs tellement molestés pendant la marche forcée qu'ils arrivaient estropiés, cependant l'écrasante majorité des prises qu'il commercialisait avaient de quoi satisfaire l'acheteur. Or le duc n'était pas en reste pour venir régulièrement en prendre. Greeglocks saurait se souvenir de cette bassesse. Le seigneur pourrait se gratter pour obtenir de futurs "gestes commerciaux".

Le négociant resta sérieux, immobile, concentré, quand le médecin et les archers du Premier Conseiller procédèrent à l'inspection. Aucune inquiétude quant à ceux qui se trouvaient sue l'estrade. Qu'en serait-il pour ceux de l'arrière boutique ? La tension monta d'un cran en voyant le docteur et les commis partir vers les réserves. Le temps s'écoula alors. Et l'attente. Heureusement, un des employés de Greeglockc put discrètement rassurer son patron d'un pouce levé vers le haut : il lui assurait que le lot du moment, vérifié par ses soins, ne lui causerait pas d'ennui. Ils avaient de la chance ce coup-ci ! Le Premier Conseiller ne pourrait pas les punir ! Rassuré, Greeglocks vécut la suite de l'attente avec davantage de sérénité.
Pourvu que les ventes puissent rapidement reprendre, malgré la présente très intimidante du seigneur de Frenn tout près de lui, scrutateur tel un sphinx sévère. Si seulement un des spectateurs pouvait se proposer sous peu d'acheter...
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Message par William Wagner Mer 19 Fév - 18:14

[avant de répondre... Ulysse va forcément remarquer al petite Cassandre, une esclave, proche de lui à observer et aura envie de jouer.. Néanmoins va t-il oser avec Dyonis pour le surprendre ? On va jouer au dé sa connerie...

Réussite : il bouscule Cassandre de sa canne échec : il se retient
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Message par Fatum Mer 19 Fév - 18:14

Le membre 'Ulysse de Rottenberg' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Audace' :
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Message par William Wagner Mer 19 Fév - 18:30

Spoiler:

Ulysse observait sans le moindre plaisir le contrôle sanitaire s'effectuer. Les sbires du baron, épaulés par le médecin, inspectaient les captifs puis s'introduisaient dans les réserves. Cela était lassant. Son intervention avait été à peiné cité, comme si elle n'avait servi à rien. Il se sentait vexé. Sa position de duc était ô combien importante ! Comment ce diable de baron permettait-il de l'ignorer si froidement et si ouvertement ? Il s'écarta un peu et remarqua la présence d'une toute jeune esclave proche de lui, chargée d'un lourd sac de courses. C'était encore une enfant. Une envie joueuse s'alluma. la pousser au sol, comme par accident, avec le baron juste à côté, ce serait assurément divertissant.

Alors que le duc se força à masquer son inquiétant rictus, il balança rapidement sa canne et porta le bout dans les côtes de la petite esclave qui allait basculer sous le poids de son, déséquilibrée par l'attaquer. Feignant de ne se rendre compte de rien, il reporta son attention vers l'estrade et fixa à nouveau la captive blonde. Ses yeux étaient dirigés vers la silhouette de Dynis. Ses mains, en particulier. Il décida de se porter finalement acquéreur de cette adolescente pour avoir le prétexte de rester afin de contempler le spectacle que causerait la chute de la petite esclave.

De sa voix forte, qui trahissait une volonté de ne pas aimer être désobéi, il clama :

Greeklocks, j'achète cette esclave !

Il reprit d'une voix un peu plus posée :

Une jeune servante. Oui, cela égayera mon hôtel particulier. Elle a l'air, du reste, très jolie à regarder.
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Message par Aud Mer 19 Fév - 20:12

C’était avec une attention assez peu présente qu’elle observait cette inspection. Des hommes et un docteur passaient entre les esclaves, les observant, cherchant sans doute la moindre trace de maltraitance un peu trop poussée… De la maladie, des blessures peu traitées, des traits de fatigue et de ‘‘mauvaise qualité’’. Si on pouvait considérer cela comme de la mauvaise qualité, bien sûr. On considérait que les esclaves étaient des meubles, mais les meubles ne tombent pas malades. C’était un curieux paradoxe, qu’elle imaginait que personne n’ait vraiment fait attention. Et si ça devait traverser la tête de quelqu’un, alors… hm, ce serait assez mal vu, par ici. Mieux valait le garder pour soi. Est-ce que le Premier Conseiller y avait songé, en ordonnant cette inspection ? Quel était le but de tout ça ? Simplement une question d’image ? Prouver que les marchés de Monbrina ne disposaient pas de mauvais esclaves ? Si c’était le cas, mieux valait laisser passer, et tâcher de couvrir les éventuelles plaintes. Peut-être, finalement, que ce n’était pas une question si simple… car maintenant qu’elle y pensait, sans quitter le baron de Frenn des yeux, elle ignorait ce qu’elle déciderait si elle était à sa place. À devoir prendre une telle décision.

Il devait avoir remarqué qu’elle l’observait, car il finit par tourner ses yeux vers elle. La détaillant sans doute autant qu’elle l’avait détaillé… et elle ne dévia pas son regard pour autant. Au contraire, elle en profitait pour encore mieux l’observer. Il avait les yeux très bleus… très sévères. Elle avait toujours aimé les yeux bleus, mais ceux-ci étaient froids. Pragmatiques. Hm. Se posait-il vraiment des questions et des paradoxes, finalement ? Est-ce qu’un meuble peut tomber malade ? Une chaise ? Une table ? Peut-être que sa réflexion n’avait servie à rien, car c’était à des lieues d’intéresser un homme comme lui.

Mais la voix de l’autre noble, forte et autoritaire, l’ôta de ses pensées d’un coup, si bien qu’elle sursauta légèrement alors qu’elle retourna son regard vers lui.

Il… l’achèterait… ?

Pendant un moment, elle avait préféré que ce soit le baron.

Et égayer son hôtel particulier… s’il avait écouté le marchand, il saurait qu’elle n’avait ni appris la danse, ni le chant, ni quoi que ce soit qui se rapproche de la fonction de divertissement. Et jolie… qu’est-ce qui était joli ? Elle jeta un œil à ses pieds, les faisant bouger sur le plancher, et puis ses mains… aucun doigt n’avait été épargné par le labeur, et rien ne ressemblait à quelque chose de ‘‘joli’’.

« Mais pourquoi donc ? » demanda-t-elle assez bas, mais en étant assez audible pour être entendue à côté d’elle.

Ça lui avait échappé, à force de trop penser cela pouvait arriver. Mais c’était une question dont elle n’avait pas la moindre idée de la réponse. Pourquoi ? Une servante, pour égayer et être jolie ? Ce n’était pas le rôle d’une servante. Il ne faudrait pas que ce client aille se tromper d’achat, sinon c’était de l’argent perdu…
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Message par Cassandre Velasquez Mer 19 Fév - 21:26

[12 Sept 1597] Un crochet par le marché [Terminé] Cassan31
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Les mains occupées par la charge de ses courses, Cassandre suivait avec vif intérêt la fouille de l’entrepôt. Son regard s'attardait de temps en temps vers Greglocks qui transpirait des suites que pourraient avoir cette inspection. Si seulement elle pouvait être en sa défaveur... Prise par son excitation, la fillette ne vit pas le coup de canne venir dans sa direction et la percuter. Elle perdit l'équilibre et s'effondra lamentablement au sol alors que le contenu de son sac se répandait sur le sol. Le pain, la viande, les fruits... Tout gisait autour d'elle. Pommes et pires roulaient, elles, au loin.

Au sol, misérable, Cassandre pleurnicha timidement, songeant déjà à la punition qu'elle serait en droit de recevoir pour une telle faute. Elle fixa le noble à perruque devant elle qui lui tournait le dos, la main serrée autour d'une canne. C'était sans doute lui qui... Sans la remarquer. Comme si elle n'était pas là. Comme si elle était véritablement un meuble qu'on n'avait pas à ménager.

Penaude, la petite esclave commença à ramasser les provisions, espérant que celles-ci soient encore bonnes, les yeux embués de larmes.

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Jeu 20 Fév - 11:02

Le médecin et les commis reviennent après un petit moment. Leur verdict auprès du baron tombe : affirmatif, aucun malade ou grand blessé là-dedans. Ce lot d'esclave a été acheminé et traité avec soin. Le spécialiste a inspecté les corps, fait quelques auscultations, analysé l'haleine, les yeux, l'intérieur de la bouche et autres zones sensibles. Rien n'est à signaler.
Dyonis hoche la tête et se retourne donc vers le marchand, qu'il sent complètement stressé à ses côtés (chose bien normale, car l'homme doit savoir ce qu'il risque). Il affirme :

"Il semble effectivement que tout aille bien céans. Cette fois, en tout cas." (Le baron a pris la peine d'ajouter ce contre-poids pour faire sentir sa méfiance et donner à comprendre que le hasard a peut-être aidé.) "Nulle sanction pour vous, donc. Cela dit, comme il faut mieux prévenir que guérir et que je suis désormais en poste à la Chambre des Lois, prenez d'ores et déjà vos dispositions pour que votre négoce et travaille désormais toujours avec un médecin. Et avec des collaborateurs veillant au bon déroulement des déplacements de captifs. Car j'ai l'intention de faire passer cette mesure."

Il n'attendra pas de réponse de Greeglocks. C'est un ordre. Il pourrait donner tous les arguments économiques qu'il veut, des rapports de manque à gagner ou autres... cela ne tenait pas pour Dyonis. Certes, il y a une hiérarchie entre les gens (comme les Antiques l'enseignent) et certes les lois de la guerre s'appliquent aux vaincus, susceptibles donc de fournir des esclaves... mais cela n'autorise pas n'importe quoi. Quelle image de moralité donnerait un pays puissant comme Monbrina, s'il est abject autour de lui alors qu'il se dit pieux, qu'il prétend apporter l'hégémonie et qu'il est largement riche ?

Un claquement de canne et un bruit de chute le tire de ses réflexions. Dyonis découvre alors une pauvre gamine à terre, en train de ramasser ses provisions. Sûrement une esclave. Et juste devant elle, le seigneur de Rottenberg avec sa canne. Le Premier Conseiller fronce les sourcils. Sans doute, c'est le noble qui est l'auteur du sale tour. Le duc qui d'ailleurs se manifeste pour acheter la servante blonde ! Les choses ne font alors qu'un tour dans l'esprit du baron de Frenn : entre les abjections qu'il a vues faites par Ulysse l'autre soir chez le roi... et maintenant cet acte cruel et gratuit contre la petite au sol... il ne peut pas lui laisser cette adolescente. Dyonis cède très rarement à des impulsions, tout chez lui est réfléchi et froid. Mais cette fois, les démonstrations coup su coup de la cruauté du Rottenberg prennent le pas sur sa sévérité et sa distance : il a envie de lui soustraire l'esclave, alors pourtant qu'il ne venait pas pour acheter.

C'est alors que la petite blonde prend la parole, visiblement étonnée par la décision d'Ulysse. La malheureuse ! Elle est bien imprudente à causer ainsi sans autorisation, et surtout devant un individu comme le sieur de Rottenberg, qui ne manquera pas une occasion de la molester. Décidément oui, cette fois Dyonis est sûr : il faut qu'il l'acquière contre le duc.
Mais avant ça, il a pour réflexe immédiat d'attirer discrètement l'attention de la jeune esclave par un petit heurt de sa main de fer contre son coude. Rien de méchant, même si le contact avec le froid métal et lé sécheresse du geste ne seront pas agréables pour l'adolescente : c'est une façon de l'interpeller. Alors, toujours aussi discrètement et le plus vite possible, Dyonis place son crochet en biais devant sa bouche pour essayer d'imiter l'effet d'un doigt qui fait "chut !" Pourvu qu'elle comprenne. Et pourvu aussi que le duc de Rottenbeg, lui, n'ait pas prêté attention à l'intervention de la servante.
Le seigneur de Frenn se dépêche d'attirer l'attention en déclarant avec autorité :

"Marchand. Je vous propose 11 000 rilchs pour cette servante."
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Message par William Wagner Jeu 20 Fév - 11:49

Spoiler:

Avant de répondre, Ulysse est observateur. Alors.... Lancer de dés :

1 ou 2 : Ulysse remarque les paroles prononcées par Aud puis le geste de Dyonis
3 ou 4 : Ulysse remarque uniquement le geste de Dyonis
5 ou 6 : Ulysse ne voit rien du tout

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Message par Fatum Jeu 20 Fév - 11:49

Le membre 'Ulysse de Rottenberg' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Dé à 6 faces' :
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Message par Le Cent-Visages Jeu 20 Fév - 16:10

Spoiler:

[12 Sept 1597] Un crochet par le marché [Terminé] Marcha10

M. Greeglocks
Marchand d'esclaves de la capitale

A peine flambait dans ses yeux la joie de se savoir à l'abri d'une lourde sanction, que l'annonce suivante du Premier Conseiller fit retomber tout enthousiasme en l'esprit de Greeglocks. Il allait bel et bien lui imposer de nouvelles mesure de protection des captifs... Le commerçant déploya tout son savoir-faire social pour continuer de faire bonne figure et, s'inclinant, il obtempéra :

-- Bien, monsieur le Premier Conseiller. Ce sera fait.

Il priait en secret pour que la mesure ne passe pas et demeure à l'état de proposition. Elle pouvait ne pas être validée par le roi et par les Pairs à la Chambre des Lois.
Heureusement, l'annonce immédiate du duc de Rottenberg remit du baume au cœur du négociant : il achetait la petite servante. Fort bien. Et encore mieux, le seigneur de Frenn se lançait à sa suite dans une enchère ! Allait-il encore une fois doubler ses gains sur un esclave ? S'il pouvait faire plus souvent des ventes comme celles-ci, après tout il pourrait le payer, ce maudit médecin qu'on voulait lui imposer !
Tout à ses réflexions, l'homme ne prêta pas trop attention au détail de l'argumentaire que lui servait Ulysse. D'autant que c'était la prise de parole intempestive de la jeune fille blonde qui happa son oreille. Il lui adressa un regard noir, menaçant... mais heureusement les deux nobles n'avaient pas l'air de relever. Voilà qui serait mauvais pour ses affaires, le constat d'une esclave mal élevée !
Il se tourna vers Dyonis qui avait fait la meilleure offre, prêt à lui signifier les formalités administratives d'acquisition - à moins que le sieur de Rottenberg ne reprenne la main ?
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Message par William Wagner Jeu 20 Fév - 16:27

Spoiler:

A peine Ulysse eut il prononcé son intention d'acheter l'adolescente que celui-ci se désintéressa d'elle. Il n'avait au fond aucune réelle envie de l'acheter. Elle ne servait que de couverture pour masquer son dernier forfait et profiter de la scène. L'inspection sanitaire lui passait par dessus la tête. En revanche, la petite esclave au sol qui gémissait, cherchant à ramasser ses provisions répandues hors du sac, était bien plus divertissante. Elle retenait encore ses larmes. Elle résistait encore. Son rictus inquiétant s'étira. Il avait envie de l'entendre sangloter et être inconsolable. Briser les ornières défenses d'un individu qui s'efforçait de paraître brave, quelle activité merveilleuse !

La paume de sa main joua négligemment avec le pommeau de sa canne. L’instrument, prolongement naturel de son bras, toucha à nouveau la petite esclave. Le bout, équipé d'une légère pique, s'enfonça dans sa main quand celle-ci ramassait un morceau de viande. Le rictus sinistre grandit encore.

Tout à son plaisir d’admirer la souffrance, Ulysse n'eut pas conscience que Dyonis l'avait aperçu. Il ne réagit seulement en entendant le baron émettre à son tour une offre pour l'adolescente. Stupéfait, l’usurpateur se retourna, laissant toujours sa canne appuyée contre la main de la petite esclave, et fixa le Premier Conseiller. Aurait-il pour intention de contrarier ses projets ? Tout cela était de bonne guerre. Lui aussi avait envie de jouer avec Dyonis. Son rictus se changea en un sourire de façade puis il proclama avec autorité :

S'il en est ainsi... J'en propose 15 000 !

Son regard moqueur fixa Dyonis. il dit avec détachement :

Pensez-vous pouvoir suivre ? La fortune que ma malheureuse famille m'a laissé est si grande... Je doute que vous puissiez...
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Message par Aud Jeu 20 Fév - 22:34

Spoiler:

Dès qu’elle avait entendu sa propre voix, elle avait su que c’était une erreur. Elle avait su qu’elle risquait de le payer cher ! Peu importait ce qu’elle avait à dire, ou même si c’était légitime ou non… Un esclave ne parle pas sans autorisation ! C’était une question d’éducation, de savoir-vivre, de position, et elle ne devait pas oublier où était sa place dans tout ça. Un bref regard autour d’elle : le Conseiller l’avait entendue. Elle en était presque sûre, et ce bref contact le lui confirma. Maintenant, c’était certain. N’osant même pas respirer, elle lui jeta un bref regard, et il eut ce geste étrange. Il voulait qu’elle se taise ? C’était sans doute mieux, oui. Qu’elle tienne sa langue. Elle se mit alors promptement à regarder ailleurs pour ne pas trahir cet échange, et se pinça les lèvres pour réprimer tout mauvais réflexe qu’elle pouvait avoir.

Est-ce qu’il… venait de l’aider ?

D’autant que le regard noir de Greeglocks lui fit un frisson dans le dos. Elle avait compris son erreur, elle ne recommencerait pas ! Inutile donc de la menacer par la pensée… Et puis, ce qui était fait, était fait.

Mais ce fut le mouvement du duc qui attira une nouvelle fois son attention. Elle s’était tellement focalisée sur les deux nobles qu’elle n’avait pas remarqué cette fillette… probablement esclave, elle aussi. Et frappée par la canne du duc. C’était cruel. Et gratuit. Deux choses qu’Aud désapprouvait particulièrement, et elle sentit alors sa poitrine se gonfler d’indignation et de pitié. Elle ne pouvait pas réagir, pas même parler, et elle osait à peine la fixer trop longtemps… Pauvre petite. Va-t’en vite !

Car le duc semblait être ici pour un moment, le voilà qui relançait la mise. 15 000 ? Pour elle ? Wow, elle n’était déjà pas sûre d’en valoir 10 000… Cela commençait à ressembler à une compétition entre les deux nobles. Ils avaient quelque chose à prouver à l’autre ? Ils semblaient avoir déjà eu un différend par le passé…

Oh, si Aud croyait assez en Dieu – ou aux Dieux de sa culture natale – elle se mettrait volontiers à prier. Il y en avait un sur les deux chez qui elle ne voulait vraiment pas travailler. Maintenant, elle en était certaine. Elle ne voudrait pas d’un maître qui moleste sans raison une gamine qui ne fait que passer.
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[12 Sept 1597] Un crochet par le marché [Terminé] Empty Re: [12 Sept 1597] Un crochet par le marché [Terminé]

Message par Cassandre Velasquez Jeu 20 Fév - 22:54

Spoiler:

[12 Sept 1597] Un crochet par le marché [Terminé] Cassan31
Cassandre, esclave au Lupanar

Cassandre ramassait tristement les provisions répandues sur le sol et croyait que le malotru ne l'importunerait plus. Il n'avait de toute façon pas prêté attention à sa présence. Elle n'était qu'un meuble. On ne s'excusait auprès du tabouret que l'on renversait par accident. Ou on le relevait, ou on l'ignorait dans l'attente qu'un autre le fasse à notre place.

Elle se trompait.

Ce noble l'avait bousculé volontairement. Lorsque le bout de cette maudite canne piqua sa main, Cassandre le comprit. Il tirait plaisir de la faire souffrir en public. Il jouissait de sa douleur et de son malheur. Ce constat fit aussitôt ravaler ses larmes à la fillette. Elle ne pleurerait plus. Elle lui accorderait pas ce plaisir.

Malgré les tremblements furtifs de son corps, la petite esclave se redressa et fixa avec impassibilité la silhouette du noble qui continuait de presser sa canne contre sa main. Elle lui accorderait pas le plaisir de le supplier. Elle avait sa fierté. Une des choses que la fillette possédait encore. Le noble avait l’attention dirigé vers le Premier Conseiller. Il l'interpelait et fanfaronnait sur ses capacités financières. Quel idiot ! Son interlocuteur allait-il y répondre ?

Le regard de Cassandre se dirigea vers cette malheureuse adolescente au centre de cette sinistre affaire. Elle lui adressa tout son soutien et murmura silencieusement le mot courage. Ses lèvres bougeaient mais aucun son ne les franchissait.  Cette jeune fille ne paraissait ni surprise ni craintive. Elle était rodée aux procédures de la vente et aux mécanismes de l'esclavage. Comme elle.  Cassandre continua à accrocher son regard et à lui sourire.
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Ven 21 Fév - 9:46

Dyonis se désintéresse du marchand après avoir eu la confirmation qu'il ne fait pas d'histoire quant à ses nouvelles lois. Ne reste plus qu'à souhaiter qu'elle soit adoptée et approuvée par le Roi. Le Premier Conseiller peaufinerait son argumentaire. Mais en attendant d'autres problèmes plus immédiats surviennent encore.
Non content d'avoir bousculé la fillette avec son panier, Ulysse lui plante maintenant sa canne dans la main, sans aucune raison ! C'est sûr cette fois : cet homme est fou. Le sang de Dyonis ne fait qu'un tour et il lui ordonne (en essayant de rester poli mais la chose est très difficile et la colère darde dans sa voix) :

"Monsieur de Rottenberg, auriez-vous l'amabilité d'ôter votre canne de la main de cette petite ? Et de la laisser continuer son ouvrage ?!" Il a parlé fort, en espérant que la présence de spectateurs viendrait l'appuyer. Ce qui ne manque pas : quelques badauds autour du marché repèrent alors le sinistre jeu du seigneur et plusieurs femmes s'outrent du spectacle. L'une d'elle se signe, d'autres marcheurs grimacent. Quelque chose entre la sidération et l'effroi parcourt la petite troupe assemblée au pied de l'estrade.
Dyonis quant à lui se dit plus que jamais qu'il doit absolument repartir avec la jeune servante. La pauvre d'ailleurs a dû remarquer les gestes cruels du sieur de Rottenberg, elle doit être mortifiée. Le Premier Conseiller cherche quelque chose pour essayer de la rassurer un peu. Ou du moins de détourner son attention. Nouer un petit contact, n'importe quoi pour faire diversion... Il profite de son intervention de sur-enchère pour cela :

"J'offre 17 000 pour..." (il se tourne vers l'adolescente blonde) "Comment t'appelles-tu d'ailleurs ? D'où viens-tu ?" C'est un peu maladroit, mais si ça peut quelques instants détacher son attention de l'horrible spectacle d'Ulysse.

Juste avant, il lui avait ordonné le silence. Mais cette fois-ci, c'est lui qui lui pose une question, elle pourrait parler sans crainte. Tout en s'intéressant à ce qu'elle va lui dire, Dyonis essaie d'ignorer les fanfaronnades du duc de Rottenberg sur son argent. Dyonis est beaucoup moins riche que la famille d'Ulysse, il en a bien conscience... Il ne pourrait pas monter trop.
Si seulement le fait d'avoir été rappelé à l'ordre pour sa cruauté (et observé de travers au passage par une partie de l'assistance) pouvait faire dégager le duc, ce serait idéal.
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Message par Le Cent-Visages Ven 21 Fév - 12:36

[12 Sept 1597] Un crochet par le marché [Terminé] Marcha10

M. Greeglocks
Marchand d'esclaves de la capitale

Pour l'instant, Greeglocks n'avait rien d'autre à faire que de rester neutre, en retrait, souriant. Les enchère montaient sous son nez et il espérait qu'elles aillent le plus haut possible. Le négociant demeura donc neutre devant les piques qu'envoyait le sieur de Rottenberg au Premier Conseiller - autant qu'il ne réagit nullement lorsque le seigneur de Frenn interpella son adversaire sur ses pratiques. Son seul rôle était de veiller à la bonne tenue de la vente ainsi qu'à l'obéissance des esclaves encore sur l'estrade.
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