[19 Novembre 1597] Les folles rumeurs de la ville
Page 1 sur 1 • Partagez
[19 Novembre 1597] Les folles rumeurs de la ville
Midi carillonnait aux églises proches.
La grande place se grouillait de monde et Cassandre veillait à circuler rapidement entre les badauds sans risquer d'en accrocher un. Elle allait rendre visite à son grand frère afin de lui porter quelques provisions et surtout pour répéter encore une fois leur fameuse pièce du curé. Comme cette farce promettait d'être amusante ! Sylvère n'était pas mauvais pour improviser mais elle ne voulait ne rien devoir au hasard. Un coup comme celui-là, on le préparait avec soin et on anticipait les failles possibles. De cette manière, le moment venu, on pouvait agir de façon posée.
Alors que la fillette s'apprêtait à quitter la place, des cris retinrent son attention. Un garçon d'une dizaine d'années se dressait sur une causse en bois. Il braquait un sabre de bois sur trois autres enfants devant lui qui simulaient la peur.
"Je suis le grand Sylvère d'Aiguemorte, le grand brigand de la forêt ! Donnez-moi vos richesses ou dites adieu à la vie !"
Ses camarades riaient de son imitation censée être terrifiante. Quelques adultes les observaient d'un sourire attendri. Un des garçons saisit soudain un bâton et commença à combattre celui qui jouait Sylvère. Le gamin bataillait un peu puis sauta pour prendre un enfant plus jeune contre lui et mima de lui couper la gorge.
"Rendez-vous ! Rendez-vous ou moi, le grand Sylvère, je le tue ! Ah ah ah !"
La scène attristait Cassandre qui songeait en comparaison à la gentillesse réelle de son grand frère. Sa réputation de brigand sanguinaire, il ne la devait pas à ses acte, uniquement aux imaginations folles des citoyens. La peur et l'ignorance balayaient la raison. Elle tapa du pied, énervé.
"N'importe quoi ! Ce Sylvère, il n'existe pas !"
Un charpentier, non loin de là, la fixa avec étonnement.
"Que racontes-tu, toi ? Tout le monde en parle de ce brigand !
"Et tout le monde a tort ! Moi, je vais souvent en forêt pour ramasser du bois et des fruits. Mais j'ai jamais été attaqué. Pas une fois. Tout ça, c'est des contes pour les mômes, rien d'autres, et il faut être sacrément crédules pour croire en ces bêtises."
En son for intérieur, Cassandre songea que si les rumeurs en ville pouvaient se calmer, peut-être qu'on rechercherait moins Sylvère, qu'il pourrait rester libre et sauf.
La grande place se grouillait de monde et Cassandre veillait à circuler rapidement entre les badauds sans risquer d'en accrocher un. Elle allait rendre visite à son grand frère afin de lui porter quelques provisions et surtout pour répéter encore une fois leur fameuse pièce du curé. Comme cette farce promettait d'être amusante ! Sylvère n'était pas mauvais pour improviser mais elle ne voulait ne rien devoir au hasard. Un coup comme celui-là, on le préparait avec soin et on anticipait les failles possibles. De cette manière, le moment venu, on pouvait agir de façon posée.
Alors que la fillette s'apprêtait à quitter la place, des cris retinrent son attention. Un garçon d'une dizaine d'années se dressait sur une causse en bois. Il braquait un sabre de bois sur trois autres enfants devant lui qui simulaient la peur.
"Je suis le grand Sylvère d'Aiguemorte, le grand brigand de la forêt ! Donnez-moi vos richesses ou dites adieu à la vie !"
Ses camarades riaient de son imitation censée être terrifiante. Quelques adultes les observaient d'un sourire attendri. Un des garçons saisit soudain un bâton et commença à combattre celui qui jouait Sylvère. Le gamin bataillait un peu puis sauta pour prendre un enfant plus jeune contre lui et mima de lui couper la gorge.
"Rendez-vous ! Rendez-vous ou moi, le grand Sylvère, je le tue ! Ah ah ah !"
La scène attristait Cassandre qui songeait en comparaison à la gentillesse réelle de son grand frère. Sa réputation de brigand sanguinaire, il ne la devait pas à ses acte, uniquement aux imaginations folles des citoyens. La peur et l'ignorance balayaient la raison. Elle tapa du pied, énervé.
"N'importe quoi ! Ce Sylvère, il n'existe pas !"
Un charpentier, non loin de là, la fixa avec étonnement.
"Que racontes-tu, toi ? Tout le monde en parle de ce brigand !
"Et tout le monde a tort ! Moi, je vais souvent en forêt pour ramasser du bois et des fruits. Mais j'ai jamais été attaqué. Pas une fois. Tout ça, c'est des contes pour les mômes, rien d'autres, et il faut être sacrément crédules pour croire en ces bêtises."
En son for intérieur, Cassandre songea que si les rumeurs en ville pouvaient se calmer, peut-être qu'on rechercherait moins Sylvère, qu'il pourrait rester libre et sauf.
- Spoiler:
- Soyez libre, n'importe qui de vous insérer ici
Sujets similaires
» [22 Novembre 1597] Le pélérinage en ville du curé de la forêt
» [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
» [20 décembre 1597] Quand la ville rencontre la forêt
» [7 Décembre 1597] Une âme perdue dans la ville [Terminé]
» [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
» [19 Décembre 1597] Visite de la ville mouvementée [Terminé]
» [20 décembre 1597] Quand la ville rencontre la forêt
» [7 Décembre 1597] Une âme perdue dans la ville [Terminé]
» [9 Novembre 1597] La Princesse et le Roi
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|