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[23 Décembre 1597] Les confessions inversées [Terminé.]

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Message par Alexandre Mar 5 Jan - 14:12

La journée avait été affreuse longue et pénible.

Depuis sa rencontre avec Lavinia de Kergemont, Alexandre déprimait. Il était resté toute la journée dans la bibliothèque, mais à présent sans le moindre goût pour se plonger dans la lecture d'un ouvrage. Ses pensées revenaient sans cesse à ces femmes, malheureuses, soumises à leurs devoirs conjugaux par pression de la religion. Sous prétexte que leur mère originelle avait croqué la pomme interdite, toutes devraient être tenues en laisse. Il avait essayé d'écrire, utilisant sa frustration, pour nourrir son roman, mais ses sentiments brouillaient son inspiration. Il avait fini par retourner chercher sa mallette de peinture pour travailler sur un autre de ses projets : concevoir un petit recueil d'illustrations en couleurs qui représenteraient  Adéis dans différentes positions du quotidien. Il en offrirait un premier, à Bérénice, la mère de l'enfant passant naturellement en priorité, puis un second à Coldris. Tous deux seraient certainement ravis de posséder un tel témoignage sur la croissance du petit garçon.

Comme à l'accoutumée, le dessin la peinture apaisaient son âme et le coupaient de ses préoccupantes bouillonnantes. Elles revinrent cependant au soir, quand il dut s'arrêter pour aller dîner. Il monta ensuite rejoindre la chambre de son amant et, une fois  franchi le seuil, laissa apparaître son abattement.


"Fichue journée..."

Il s'avança pour s'asseoir au bord du lit, amer. Les paroles de Lavinia, si sûre d'elle, confiante que son salut lui viendra seulement dans la foi, dans l'acceptation que remplir ses devoirs conjugaux. Quelles absurdités ! Ses poings se serrèrent et frappèrent le matelas.

"Fichue religion !"

Ses poings pressaient plus fort le matelas.

"Une femme a croqué dans une pomme, il y a de ça quatre mile ans, et il faudrait que toutes les femmes paient pour ça. Fichue religion ! Et que tous ces curés, tous ces cardinaux, que tous ces évêques aillent en Enfer, eux ! Que font-ils, ces imbéciles ? Ils ne parlent pas au peuple, ils l'exploitent et utilisent leurs faiblesses. Leur manque d'instruction. Quels idiots !"

Las, il se laissa tomber en arrière et s'effondra dans le lit. Ses yeux, remplis de tristesse, aperçurent son amant qui se tenait devant lui. Il rougit, se rappelant de leur promesse.

"Je... pardon. Nous ne devions parler de... oublie. Oublie tout ce que je viens de dire."

Honteux, il se redressa pour glisser sous les couvertures, commençant à retirer lentement sa chemise.
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Message par Alduis de Fromart Mer 6 Jan - 20:52


Une fois n’était pas coutume, Alduis avait pour une fois passée une bonne journée, et il en ressortait de bonne humeur. D’excellente humeur, même. À croire qu’il lui suffisait de voir Eldred, de faire quelques plaisanteries en sa compagnie, pour l’illuminer. Quand bien même l’effet était de courte durée et qu’il se serait peut-être - sans doute - dissipé demain, c’était en tout cas son état d’esprit de la soirée. Ce qui n’était, visiblement, pas celui d’Alexandre. Mais cet inattendu abattement lorsqu’il ouvrit la porte et entra n’était rien en comparaison de ce qui suivit. Non, le plus étrange, c’était cette soudaine rage qu’il déversa contre le matelas, en pestant :

— Fichue religion !

Alduis l’observa sans bouger, depuis la fenêtre devant laquelle il se tenait, appuyé au linteau, surpris par ses propos. Il ne savait subitement plus où se mettre, ni comment répondre à une telle affirmation. Il avait bien entendu ? Alexandre venait-il vraiment de pester contre la religion, sa précieuse religion qu’il défendait corps et âme ? Il ne pouvait pas faire comme s’il n’avait pas compris… Mais heureusement, il n’eut pas besoin de se poser longtemps la question au sujet de ce qu’il était censé répondre, le jeune homme reprenait déjà sa liste de reproches.

— Une femme a croqué dans une pomme, il y a de ça quatre milles ans, et il faudrait que toutes les femmes paient pour ça !

Alduis se retint juste à temps de dire les quelques mots qui lui vinrent naturellement aux lèvres. Tu vois quand je dis que ce n’est qu’un ramassis de conneries. Mais il avait promis de respecter les croyances du jeune homme, de ne pas les critiquer, alors il le garda pour lui en pinçant les lèvres pour être sûr de ne rien échapper de déplacé.

Alexandre se laissa subitement tombé en arrière sur le lit. Alduis se décida enfin à faire un pas en avant, et un autre.

— Je… Pardon… Nous ne devions pas parler de… Oublie. Oublie tout ce que je viens de dire.

Alduis le regarda retirer sa chemise, puis termina de combler la distance qu’il restait entre lui et le lit. C’était trop lui demander d’oublier. Parce qu’il ne savait pas faire. Quoiqu’il fasse, tout restait profondément ancré dans son esprit, même les détails les plus idiots. Alors il s’assit sur le matelas à son tour et, sans trop savoir quoi faire de ses mains, déclara :

— Non, je… Je t’écoute. Tu peux continuer de parler. Je promets de ne pas m’énerver.

Il hocha la tête pour appuyer ses propos. Si Alexandre avait accepté de l’écouter décrire les corps déchiquetés de ses amants, il pouvait bien l’écouter parler de religion. Il plongea ses yeux au fond des siens et tenta un sourire un peu maladroit.
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Message par Alexandre Mer 6 Jan - 21:46

Alexandre se sentait misérable, assis dans le lit de son amant, à terminer de retirer sa chemise. Il n'osait plus regarder Alduis. Comment avait-il pu oublier sa promesse ? Ila lalitêtre déçu. Si déçu. Alduis... Alduis accordait une si grande importance aux serments et à la parole donnée. Que pensait-il désormais lui ?

"Pardon..."

Il répétait, proche de pleurer, ce petit mot. Mais pouvait-il modifier quelque chose ? N'était-ce pas trop tard ? Alexandre sursauta et se redressa quand Alduis s'approcha pour s'asseoir devant lui, sur leur matelas, pour le dévorer des yeux. Son cœur tambourina dans sa poitrine et sembla rater un battement. Il sourit maladroitement.

"Je... Tu es sûr ?"

Alexandre hésita. Quelques instants. Ses yeux observèrent Alduis. Il semblait être réellement sûr d'entendre se idées et son ressentiment. Une profonde bouffée d'amour l'envahit. Il se rapprocha et l'embrassa.

"Merci, mon amour."

Il rassembla ses pensées. Comment s'expliquer ? Parler ce long malaise, de cette rencontre pénible... Il se décida à commencer par le début.

"J'ai rencontré aujourd'hui Lavinia de Kergemont, une amie de ta sœur. Nous discutions calmement, quand elle s'est intéressée à un ouvrage qu'elle avaitfait tomber."

Son bras s'étendit vers la table de chevet, là où il avait posé quelques heures plus tôt le fameux livre illustrée, et l'ouvrit pour dévoiler quelques uns des dessins.

"Certes, c'est assez osé, mais cela reste naturel, tu ne crois ? Et puis, ces illustrations sont belles , sensuelles... Et si on se concentre sur l'anatomie des hommes montrées, je les trouve même très excitantes."

Sa main s'arrêta sur une page, là où était reproduite une illustration qui montrait un homme adossé contre un arbre, dans une position peu orthodoxe, dominé par une femme entreprenante.

"Celle-là me plait beaucoup, moi. Pas toi ?"

Il se décida à revenir au sujet initial, à avoir Lavinia.

"Mais cette femme... Elle a été particulièrement choquée. Elle semblait juger cela répugnant. J'ai voulu lui expliquer que la sexualité, contrairement à ce que la religion enseigne, est naturelle et consentie peut être agréable. PUis, elle a commencé à être gênée, surtout en songeant à son époux. J'ai commencé à sentir en elle une peur indicible en elle. C'était... Je ne pourrais pas le décrire. Mais j'ai ressenti avec elle ce que je ressentais avec ma mère quand mon père adoptif allait revenir à la maison. Je ne pourrais affirmer que cette femme est battue, Alduis mais il est clair que celle-ci est opprimée par son époux."

Alexandre soupira, le regard triste.

"J'ai voulu la raisonner, lui dire que ces choses n'étaient pas normales, de chercher refuge auprès de Bérénice ou de son père. Mais elle est restée fermée. Elle a seulement fini par dire qu'il fallait porter sa croix, comme le christ, et que cela lui permettrait de gagner le salut, que chacun subissait son destin sel, en silence."

Le jeune homme frappa à nouveau le matelas, énervé de se souvenir de ces paroles.

"On dirait moi quand... J'ai même fini par déclarer qu'elle ferait mieux de demander à son père de lui administrer quinze coups de tisonniers pour sa prochaine pénitence."

Son regard balaya la chambre. Que vivait Lavinia en ce moment ? Songeait-elle à ses paroles ?

"J'ai relu les évangiles, tu sais, depuis ce jour où... La religion que prêche tous ces prêtres en diabolisant les femmes, en prétendant que les péchés étaient mortels, rien ne correspond. Si le Christ a porté sa croix, c'est pour empêcher un massacre. Il aurait pu soulever les Juifs, résister à l'arrestation... Mais le sang aurait coulé. Des massacres auraient suivis. Il s'est sacrifié pour nous laisser vivre. Nos péchés... Nos péchés, pour lui, ils ne sont pas si importants. Et croire que se laisser mourir en pensant qu'on suit son exemple, en vérité, c'est montrer qu'on a rien compris à son sujet."

Il poussa un long soupir.

"J'espère qu'elle ira bien. Qu'elle trouvera la force de triompher de ses épreuves."


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Message par Alduis de Fromart Jeu 7 Jan - 21:04

Des larmes brillaient au fond des yeux d'Alexandre. Il répétait, à mi-voix, cet unique petit mot, pardon, jusqu'à ce qu'Alduis vienne s'asseoir à côté de lui, pour lui demander de continuer. Il pouvait bien faire ça, puisqu'Alexandre l'écoutait aussi. Alors il hocha la tête, d'un air décidé, pour indiquer qu'il était sûr de lui. En guise de réponse, le jeune homme se rapprocha pour l'embrasser, et Alduis lui rendit son baiser. Puis Alexandre débuta son récit :

— J'ai rencontré aujourd'hui Lavinia de Kergemont, une amie de ta sœur.

Alduis hocha la tête. Il l'avait croisée dans la journée après tout, alors il voyait parfaitement de qui voulait parler Alexandre. Et elle lui avait demandé, à lui !, ce qu'était l'amour. Il n'en revenait toujours pas.

Alexandre attrapa un livre posé un peu plus loin auquel Alduis n'avait pas prêté attention jusque là. Le jeune homme l'ouvrit, révélant quelques uns des secrets du manuscrit, et Alduis marqua un temps d'arrêt. Il ne s'était certes pas attendu à cela. Encore moins de la part de son amant. Décidément. Entre ces dessins et cet agacement virulent contre la religion…

— Certes, c’est assez osé, mais cela reste naturel tu ne crois pas ?

Naturel, oui… Il avait de moins en moins de mal à se dire que ça l’était. Ce n’était pas sa faute et Eldred le lui avait confirmé quelques temps plus tôt. Il aimait les hommes et il n’y avait - au fond - rien de mal à cela.

Alduis vint se glisser dans son dos et enroula ses bras autour de son cou, pour appuyer sa tête sur son épaule et regarder avec lui les illustrations. La main d’Alexandre était posée sur une page particulière, qu’il semblait apprécier. Et Alduis devait bien lui donner raison. Indépendamment de ce que le dessin représentait, c’était une oeuvre magnifique. Alors il hocha la tête sans pouvoir s’empêcher de sourire.

Mais Alexandre reprenait le sujet de départ. Lavinia. Que ces images avaient choquée.

— Peut-être qu’elle ne sait pas ce que c’est... hasarda-t-il alors, tandis que le jeune homme parlait de relation consentie et naturelle. Peut-être qu’elle ne sait pas ce que c’est, d’aimer quelqu’un.

Car c’était une chose qui s’apprenait. Une chose qui n’était pas évidente, qu’il fallait expérimenter et vivre.

— Si je m’étais contenté des relations avec les femmes, remarqua-t-il, je crois que je n’apprécierais pas beaucoup cela non plus.

Et qu’il aurait regardé ce livre sur les genoux d’Alexandre avec beaucoup plus de circonspection et, même, avec un certain dégoût. Cette époque-là n’était d’ailleurs pas si ancienne que cela.

Lavinia, opprimée par son époux. Il suffisait de parler de mariage pour lui rappeler que le sien se rapprochait de jour en jour. Cette idée lui fit pousser un profond soupir désespéré. Comment cette Florentyna de Monthoux pourrait-elle se plaire, avec lui ? Il ne l’aimerait jamais, malgré tous les efforts du monde. Peut-être serait-elle malheureuse, elle aussi, comme tant d’autres femmes mariées de force à un homme…

— Quand je serai marié, je laisserai ma femme faire tout ce qu’elle veut. Même aller voir ailleurs. Et si elle tombe enceinte, alors je reconnaîtrai tous ses enfants.

Quinze coups de tissonnier… Alduis ne put retenir ce soupir qui passa ses lèvres. Mais il ne répondit rien. Ce sujet était clos.

Il ne connaissait certes pas bien les évangiles, et il n’avait surtout aucune envie de les connaître, mais Alexandre avait raison. Les femmes n’étaient pas plus mauvaises que les hommes. Bien au contraire. Pourquoi n’auraient-elles pas pu hériter ? ou devenir militaire, elles aussi ? Il n’y avait pas de raison de les en priver… et si cela avait pu permettre à Bérénice de le remplacer dans ce rôle d’héritier qui lui collait à la peau, il n’aurait pas dit non.

Comme Alexandre poussait un long soupir, Alduis appuya sur ses épaules pour qu’il s’allonge et appuya sa tête sur un coude à côté de lui pour le regarder. Au lieu de répondre à ses derniers mots, il se rapprocha pour l’embrasser. Et déclara, sans transition, quand il recula - comme s’il s’agissait là de l’affirmation la plus normale qu’il soit :

— Tu sais que j’ai dit à Eldred que j’allais le rattraper !
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Message par Alexandre Ven 8 Jan - 14:25

Le baiser échangé avec Alduis chassa la tristesse et la honte. Alexandre réalisa cette chance inestimable qu'il avait pour être ainsi aimé et compris. Il sourit à son amant puis commença à conter le moment qui avait causé les troubles de sa journée jusqu'à cet instant où il dévoila le fameux ouvrage illustré.

Le regard perplexe de son amant l'amusa. Alexandre répondit, légèrement moqueur :


"Quoi ? Je n'ai pas le droit de contempler ces œuvres. Pour tout te dire, certaines poses des modèles masculins m'ont fait un certain effet."

Ses mains se posèrent sur le torse de son amant et il sentit, à regret, la veste. Pourquoi la portait-il encore dans leur chambre alors que celui-ci l'oubliait encore parfois pour sortir ? Ses doigts s'empressèrent de la lui retirer, puis caressèrent sa peau au travers de sa chemise.

"Même si ton corps me fait, mon amour, me produit encore plus d'effet."

Tout en continuant à caresser le torse de son amant, Alexandre se remit à rapporter cette conversation gênante avec Lavinia. de ces sentiments de son enfance qui était remontée. De ses souvenirs liés avec sa mère. Alduis énonça, la voix apparemment gênée, que la jeune femme ne savait peut-être pas ce qu'était aimer, puis rappelait que lui aussi l'ignorer s'il s'était contenté des relations avec les femmes, comme celles que proposaient autrefois son père en l'emmenant au lupanar.

"Ne pas connaître l'amour... C'est une situation horrible. J'ai encore plus mal pour elle."

Alexandre vint se blottir à nouveau contre le corps de son amant. Ses mains se serrèrent autour de sa taille et il resta lové ainsi, à humer la douce odeur qui se dégageait e sa peau. Le souffle chaud d'Alduis lui caressait la nuque et un frisson de désir le saisissait. Il se redressa en l'entendant évoquer son prochain mariage.

"Je sais que ton épouse aura de la chance ave c toi. Même si tu ne l'aimes pas, tu la respecteras. Et s'il y a besoin, je serai là, Alduis pour aider à vos conversations si vos caractères se révéleraient trop opposés."

Son bas ventre commençait à le tirer affreusement. Pourtant, Alexandre éprouvait encore ce besoin de parler, pour verbaliser toute cette boue qui lui avait pollué le cœur aujourd'hui. Il avait cependant de plus en plus du mal à se concentrer. Dès sa dernière phrase, alors que son amant méditait aux paroles qu'il venait de prononcer, ses mains retournèrent à la chemise blanche qui restait désespérément en place sur le torse du noble. Ses doigts passèrent un à un, avec une certaine sensualité, pour retenir les boitons, en caressant longuement la peau qui apparaissait. Le désir le consumait un peu plus.

Alduis se pencha pour l'embrasser et Alexandre répondit aussitôt. Spontanément. Cela suffisait les discussions et les réflexions philosophiques! Dans un lit il y avait beaucoup, beaucoup, mieux à faire. Ils étaient à présent tous deux nus, à s'étreindre.. les mains du jeune homme remontaient dans le dos de son amant et s'apprêtaient à rejoindre sa nuque lorsque Alduis brisa la magie en lâchant le nom de Eldred.


Déstabilisé, Alexandre se recula, hagard, et le dévisagea :

"Hein ? mais.. Mais que vient faire la brochette zarkotienne dans notre lit ?"
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Message par Alduis de Fromart Ven 8 Jan - 23:41

Alduis leva les mains, bien en évidence, pour prouver son innocence. Mais il lui retourna son sourire légèrement moqueur, en répondant :

— Je crois me souvenir que les marins sur le port ne te laissent pas indifférent non plus. Entre eux et ces modèles masculins, il semblerait que j'ai de la concurrence.

Il le laissa enlever sa veste, sans faire un geste et sans rajouter un mot, en profitant juste de ses mains chaudes à travers le tissu de sa chemise, encore parfaitement lassée.

— Mais je suis ravi de savoir que je reste en tête de liste !

Alduis l'aimait, et cette sensation — qui était restée étrange longtemps — avait fini par lui sembler naturelle. Néanmoins, il se demandait jusqu'à quel point il aurait su apprécier ces dessins encore quelques mois plutôt. Sûrement pas à leur juste valeur. Il aurait refermé le livre d'un coup sec et serait passé à autre. Alors il mesurait très bien que Lavinia ne puisse connaître cette situation. Le faire remarquer ne sembla pas faire relativiser Alexandre. Bon.

Mais en fin de compte, cela n'avait pas tant d'importance que ça. D'autant plus quand le jeune homme venait se blottir ainsi contre lui, en enroulant ses bras autour de sa taille.

Quand il serait marié, son épouse serait-elle vraiment heureuse ? Ce ne serait jamais rien d'autre qu'un autre mariage arrangé — et lui ne serait que le mari qu'on lui avait assigné par défaut et qu'elle n'aurait pas eu le loisir de choisir. Lui non plus, d'ailleurs, n'avait pas eu ce droit. Il devrait alors avoir des enfants, parce que là était son devoir mais…

— Les enfants ont peur de moi...

Brève remarque, avant que les petites mains d'Alexandre vinrent à sa chemise pour s'appliquer à la lui retirer, le tout en laissant courir ses doigts contre sa peau à mesure que le tissu la révélait.

Ici, dans cette chambre, dans ce lit, Alduis n'aurait échangé sa place pour rien au monde. Il se sentait bien, à laisser ses doigts s'aventurer le long des côtes et des cicatrices du jeune homme.

La simple évocation d'Eldred, pourtant, suffit à ruiner cette étrange euphorie qui s'installait. Devant son air hagard, presque outré, Alduis ne put s'empêcher de rire. Il releva cependant l'adjectif possessif dans sa phrase. Ce n'était plus son lit, c'était le leur, à tous les deux. La certitude de pouvoir le voir, le toucher, lui parler tous les jours… Ça faisait un bien fou.

Alduis répondit pourtant tout à fait normalement, comme si c'était là évidence :

— Le rattraper sur le nombre de fois où on a fait l'amour !

Il fit une pause, glissa sa main gauche dans ses cheveux et reprit :

— Je suis sûr que ça ne te déplairait pas tant que ça !
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Message par Alexandre Sam 9 Jan - 11:01

Alexandre rougit jusqu'aux oreilles au rappel de cet événement du port, figé. Il bégaya.

"Je... c'était pas ma faute. Ils.. Et puis, c'est juste... C'est une réaction. Instinctive. On contrôle pas."

Soucieux de faire passer cet embarras, Alexandre s'empressa de retirer sa veste à Alduis, les joues toujours consumées par la honte.

"Et ça n'a rien à voir de ce que je ressens pour toi, Alduis !"

Ses mains se posaient à présent contre le torse du jeune noble, sur sa chemise blanche. Il l'embrassa au travers du tissu. Son oreille se blottit contre la poitrine, appréciant d'entendre les battement agréables de son cœur qui résonnait fort. Alduis s'inquiétait cependant de son prochain mariage. De ses futurs rapports avec celle qui serait son épouse. De comment il gérerait ses enfants. Mais Alexandre n'avait pour une fois pas grande envie de parler.

"Eh bien, moi, ils n'aiment bien, tu sais. Alors, je pourrais m'occuper d'eux !"

Sur ces paroles légères, il éclata de rire.

Alexandre cessa ainsi de parler, concentré à retirer à son amant sa chemise pour laisser ses doigts courir tout le long de son torse. Pareillement, Alduis faisait de même et prodiguait de si merveilleuses caresses dans son dos. Il sentait ses mais passer sur ses cicatrices . Comme cela était bon ! Il se redressa pour joindre ses lèvres aux siennes.


"Je t'aime, mon amour."

Il descendit ensuite pour couvrir sa nuque de baisers lorsque leur moment passionnel s'interrompit dès l'instant où Alduis prononça un certain nom. Eldred. Elle ne pouvait pas le laisser un pu cette maudite brochette zarkotienne ? Il réclama aussitôt des explications, puis se détendit rapidement. Rattraper la brochette zarkotienesur ses exploits ? Cela promettait d'être ardu mais amusant. Un sourire se peignit sur sur son visage au moment où son amant lui caressait les cheveux.

"Je 'ai effectivement rien contre cela..."

Puis, espiègle, Alexandre poussa Alduis en arrière pour le faire tomber à la renverse avant de se pencher au-dessus de son visage.

"Mais plutôt que le rattraper, je voudrais qu'on le dépasse !"
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