[11 Décembre 1597] Le poids du manque [Saint-Nicolas]

Il fallait, il fallait qu'elle se repose. Il lui manquait quelques choses. On était en Décembre... La Saint-Nicolas était passer, c'était bientôt Noël, la période des "fêtes". Il y aurait des bals, du vins à profusion, elle apporterai, on lui en apporterai, elle se ferait de nouvelles toilettes - pour changer... - elle verrait des hommes, elle festoierait... Mais il lui manquerait toujours quelques choses, une part d'elle même. Un vide, laisser il y a longtemps. Il ou elle, lui manquait... Il ou elle, pourrait très bien être, en train de courir, jouer autour d'elle, comme le faisait les enfants autour de la grande fontaine.

Elle était assise, sur le rebord... L'eau n'y était pas assez profondes, à cet instant, pour qu'elle s'y noie. Ils étaient comme de petits oiseaux libres, virevoltant joyeusement, en jouant ensemble, et... Au d'eux n'étaient à elle. Comment, un être que l'on a jamais vu, peut-il autant vous manquez ? Elle ne l'avait jamais vu, mais elle l'avait senti : neuf mois durant. Apprenant que son père, s'en était aller, il ou elle, décida de le rejoindre aussitôt... Il ou elle, ne lui a même pas laisser l'occasion, de lui montré à quel point elle aurait pu être une bonne mère... Ou peut-être, que c'était cela ? Peut-être, qu'il savait... Qu'elle savait, qu'elle n'aurait pas été à la hauteur ?

Elle était donc, assise là, dans une de ses plus belle toilette en soie et satin. Le regard vide, le cœur lourd, l'âme chancelante, esseulé... Winston avait insisté, pour qu'elle l'attende, mais pourquoi ici ?! Pourquoi dans cette enfer, au milieu de toute cette marmaille si... Si...Attrayante, si touchante... Si adorable... Et ses larmes, perlaient. Bon gré, mal gré, ils perlaient, ils parlaient, de sa douleurs, du poids qu'elle portait, et qu'elle cachait sous toute cette "apparat".

Irène avait décidé d'aller dehors avec les filles, ce jour-là. l'air frais leur faisait du bien et cela leur permettait d'oublier le travail quelques heures. Elle avait décidé d'aller montrer aux filles un cracheur de feu qui se produisait récemment en ville. Elle aussi, cela l'avait amusé, mine de rien. L'homme avait eu tellement peu de public par ce jour de froid qu'il leur avait même offert un petit supplément, en jouant un peu avec son feu, rien que pour elle. Irène lui avait offert un bon nombre de pièces, ravie, avant de reprendre le chemin de la boutique avec les filles. Sur le chemin, elles avaient pris de petites brioches pour le goûter, chez un boulanger.

Irène observait les filles qui couraient devant elle en riant et en exécutant un drôle de ballet comme seuls savaient le faire les enfants. Elle redressa son châle autour de ses épaules alors qu'elles arrivaient à la fontaine. Il y avait bien du monde, surtout des enfants ! Elle soupira doucement en regardant les fille, ainsi que Ludovic, qu'elle avait pris dans un tissu, devant elle, juste au-dessus de son ventre rond. Tous ses enfants et sa pupille avec elle. Leur petite famille, même si elle était brisée, la comblait de bonheur. Elle soupira en pensant à Antoine. Son bonheur aurait pu être encore plus complet mais... non, elle ne devait pas y penser. Pas maintenant. Toutes choses concourent au bien, comme le disait la Bible. Si Antoine était encore là, elle n'aurait pas rencontré Cassandre, elle ne serait pas arrivée dans cette ville, elle n'aurait pas tous ces amis, sa nouvelle famille. Elle devait croire au bien qui arrivait, à cet enfant qui allait naître et sans doute lui aussi les combler de bonheur.

Alors elle sourit, tout en observant sa source de joie courir, s'épanouir, telles de belles fleurs, des perces-neige, annonciatrices du printemps et de ses promesses.

Cassandre avait été heureuse d'assister à ce spectacle d'un homme qui crachait le feu. C'était vraiment trop impressionnant et elle n'en avait encore jamais vu. Sur le chemin du retour, pendant qu'Irène acheta des brioches pour le goûter, la fillette s'amusa à se chamailler gentiment avec Grâce. Discrètement, elle lui tapait derrière l'épaule, puis simulait n'avoir rien fait. Puis elle recommençait. C'était beaucoup amusant de la faire rager. A un moment, elle rit et lui tira la langue, heureuse de la narguer.

La petite famille reprit la route et arriva sur la grande place. Il ne restait ensuite que quelques rues avant de revenir à la boutique.  Une ribambelle d'enfants couraient autour d'eux ou jouaient avec des patients. Par réflexe, Cassandre les avisa mais constata que tous étaient bien habillés. Aucun ne vivait dans les rues, à al merci de la misère et des dangers. Elle remarqua ensuite une femme assise sur la margelle d'une fontaine. Elle semblait tristesse. Cassandre tira le bras de sa petite sœur.

"Dis, tu crois qu'elle a quoi la dame ? On dirait qu'elle va pleurer."

Cassandre remarqua une bourse proche des pieds de cette femme. Elle grimaça. Ses yeux perdus dans le vague n'avaient pas remarqué la chute. Quelqu'un allait forcément finir par la voler. La fillette se tourna vers Irène et désigna l'objet abandonné.

"Irène, je vais rapporter la bourse à la dame !"

Sans attendre la validation de sa tutrice, Cassandre partit en courant et rejoignit la dame. Elle se pencha pour ramasser la bourse. Comme elle était lourde ! Il devait y avoir au moins mille rilchs ! Elle appela la femme d'une femme voix forte :

"Madame ! Madame, vous avez fait tomber votre bourse !"

Perdu, dans le néant de sa mélancolie, une voix de petite fille, interpella une dame. Soit. Puis une seconde fois, annonçant la perte d'une bourse. C'était tellement proche, et l'attention était si aimable et honnête, de la part de cet enfant. Qu'elle se tourna pour voir et... Surprise ! C'était à elle, que ça s'adressait !

Son visage humide de ses larmes, les yeux chauds - Donc forcément, un peu rougit - voilà qui n'était pas très présentable, même devant une petite fille. Elle resta un moment bouche bé, écarquillant les yeux de surprise. Elle fini, par la gratifier d'un sourire, qui n'effaça, cependant pas suffisamment, sa profonde tristesse. S'adressant à sa, bienfaitrice, avec douceur :

- Oh, tu... Vous, êtes un véritable amour, et très jolie de surcroît. Je vous remercie jeune fille.

Elle allait, tendre la main, pour reprendre sa bourse qui était, effectivement la sienne - Une bourse de cuir de daim souple, avec bordure de fil d'argent, noué d'une bande de soie blanche - elle regarda cette bourse, et finalement, n'en fit rien. En fait, s'il y avait eût à choisir, elle aurait préféré donner, tous ce qu'elle avait, pour que cette fille, soit la sienne. Toutefois, peu importe toutes richesses, les robes, les chaussures, les bijoux, les vins, les hommes même ! Rien de tous cela, ne lui rendrait, ou ne remplacerait jamais, tous ce qu'elle avait perdu.

Regardant toujours, la petite fille, avec contemplation, tout en lui souriant, elle déclara :

- Vous savez quoi ? Bonne action, mérite récompense. Vous pouvez la garder. La bourse, et ce qu'elle contient.

Il y avait pas moins de 2000 rilchs là-dedans ! Est-ce qu'elle s'en rendait compte ? Peut-être. Peut-être pas. Tous ce qui comptait à cet instant présent, c'est de faire plaisir, à cette petite dont... Effectivement, elle ignorait tout. Est-ce que l'on laisse une bourse aussi importe, à une enfant ? Elle aurait été la première à dire que non, mais... L'argent, n'avait plus d'importance. En fait, tous ce qui lui importait, c'était de voir un sourire, illuminer le visage de cet enfant. Qu'elle rayonne de joie, de bonheur, et que ces rayons, puissent par la même occasion, dissiper les sombres nuages de son chagrin.

Alors que Grâce s'amusait à toucher sa sœur et à la chatouiller là où elle la savait sensible, elle s'arrêta quand elle lui tira le bras. Elle pencha la tête en regardant la dame.

- Oh oui, c'est vrai... Mais bon, elle veut sans doute pas qu'on la dérange. Et puis, on ne la connait pas.

Irène quant à elle se rapprocha des filles, constatant elle aussi que la bourse ne resterait pas bien longtemps par terre. Avant qu'elle puisse dire quelque chose, Cassandre avait déjà annoncé aller la rendre. Irène secoua la tête en mettant une main en porte-voix.

- D'accord, mais ne traine pas trop.

Elle ne voudrait pas que l'un d'eux attrape un rhume à force de trop rester dehors, même s'ils pouvaient bien rester quelques secondes de plus. Elle surveilla alors Grâce tout en observant l'échange entre Cassandre et la mystérieuse femme, de loin. Cela semblait en effet être une bourse bien remplie, heureusement que Cassandre l'avait vue. Enfin, cette dame avait l'air assez aisée pour s'en passer et que cela aurait pu profiter à des enfants des rues... Elle repensa à ceux qu'elle voyait régulièrement trainer non loin de sa boutique. Elle aurait voulu avoir autant de moyens pour les aider, elle aussi... Grâce la tira dans ses pensées en faisant de même avec sa robe.

- Dites, maman, pourquoi la dame sourit tout à coup autant comme ça ?

Irène plissa les yeux en regardant. Elle devait être contente de croiser une citoyenne honnête, sans doute...

- Je pense qu'elle remercie Cassandre, ma chérie.

Cassandre avait vaguement écouté Irène lui crier de ne pas trop s'attarder avant de courir ramasser la bourse pour la redonner à la dame qui venait de la perdre. La femme tourna la tête dans as direction et lui adressa un sourire, sans que sa tristesse de disparaisse. C'était... particulier. Elle n'aimait pas cette sensation que cette vision lui procurait. Elle avait l'impression que cette femme allait se briser. Ou alors elle simulait ? Autrefois, quand elle vivait dans des rues, à mendier aux portes des églises, la fillette se composait des expressions similaires. Mais là c'était logique. Elle avait besoin d'apitoyer les badauds à la sortie de la messe pour espérer recevoir quelques pièces. Mais une dame aussi richement vêtue, élégante, pourquoi elle ferait pareil ? Alors, elle serait réellement triste ? Mais c'était bête de montrer que l'on était triste en public. ca ne se faisait pas. Pas du tout. Déjà qu'on disait que les femmes étaient faibles ! Si certaines, en plus, se permettaient de donner des arguments aux imbéciles...

Cassandre ne montra cependant rien de ses pensées et demeura amicale face à cette femme singulière. Sa main allait reprendre la bourse quand celle-ci s'immobilisa. Elle lui disait de la prendre en récompense de as bonne action. La fillette la fixa, sans pouvoir cacher cette fois son air sceptique, et soupesa une nouvelle fois le sac. Comment pouvait-on offrir une somme comme ça à une enfant anonyme ? Elle ne pouvait pas accepter. C'était trop étrange. beaucoup trop étrange. Mais comment refuser ? Elle se sentait coincée.

Nerveuse, Cassandre se tourna vers Irène et Grâce qui l'observaient à distance. Sa tutrice saurait sûrement quoi faire faire. Elle cria :

"Irène ! Irène !"

Elle fit quelques pas en arrière pour s'expliquer.

"Irène... La dame, elle m'a dit de garder la bourse. En récompense pour lui avoir rapporté. Mais je peux vraiment al garder ? C'est bien ?"

Bon. Par contre, il faudrait par contre, lui apprendre à dire merci, quand on lui fait un compliment, mais bon... C'était les enfants. Par contre, la fillette semblait, dubitative en réaction à son cadeau. Pour le peux qu'elle avait observer : c'était une fille dégourdis. Son regard, sa gestuel - le soupèsement de la bourse - et la réaction qui suivi. son jeune âge, cachait une déjà bien grande expérience de la vie.

Despina observa son trajet, et, elle observa "Irène". Sa tante ? Sa mère ? Non, aucune des deux, puisqu'elle l'appelait par son prénom, mais puisqu'elle semblait lui demander conseille. Une personne de confiance, une tutrice ? Probablement, ça n'était qu'hypothétique. Elle n'avait dans tous cela, pas eût... Du moins en partie. Ce qu'elle désirait. Comme bien des fois d'ailleurs. C'était à tort, que l'on pouvait croire, qu'elle avait tous ce qu'elle voulait, d'un claquement de doigt. Surtout avec l'argent... Elle avait apprit, à s'en faire un bon serviteur, plutôt qu'un mauvais maître - pas tous le temps, certes - mais ça allait, et ça revenait, comme le vent ou le mouvement des vagues.

Peut-être "Irène", viendrai-t-elle au nouvel. Oh, elle n'était absolument pas présentable ! Elle se leva donc, défroissa sa robe - et son visage - un coup d’œil dans son miroir : Oh, une petite mèche rebelle ! Mèche rappeler à l'ordre, elle était fin prête. D'ailleurs, pourquoi ne pas allez à leur rencontre ?

Le pas gracieux et élégant, elle s'avance vers elles, et se présente :

- Bien le bonjour, Dame... Irène je crois ? Je suis Donna Despina Cordélia O'GOWAN y DIEGUEZ. Ravi de vous rencontrez, de même que votre petite. Une éducation fort réussi - dit-elle en souriant à la petite fille, Cassandre - si je puis me permettre.

Irène surveillait Grâce qui tournait autour d'elle en chantonnant mais observait surtout la discussion entre Cassandre. Tout avait l'air normal et elle était fière qu'elle soit aussi attentive aux autres. Cela témoignait d'une bonne âme, même si elle n'en avait jamais douté.

Pourtant, soudain, elle recula, comme effrayée, et se tourna vers elle. Irène s'approcha et posa une main sur son épaule, soucieuse de la rassurer. Elle fronça les sourcils. En effet, c'était étonnant, surtout vu la taille et le poids de la bourse. Elle pencha la tête et observa la femme avant de revenir à Cassandre.

- Eh bien... Je ne sais pas trop...

C'était étrange mais la femme se leva et vint alors vers eux, non sans s'être donné un coup de polissage. Elle se présenta alors avec de nombreux titres et noms. Elle n'était pas sûre de tout retenir mais sourit poliment, une main toujours sur l'épaule de Cassandre et l'autre sur celle de Grâce. Cette dernière releva timidement la tête, soucieuse d'être tout de même polie.

- Bonjour.

- Bonjour, madame. En effet, je suis Irène d'Aubeville.

Elle regarda Cassandre et sourit légèrement.

- Éducation qui n'est pas vraiment de mon fait ; Cassandre est ma pupille, depuis quelques mois seulement. Mais je vous remercie du compliment.

Elle ne sut vraiment quoi ajouter d'autre. Après tout, c'était sa bourse, sa décision et Cassandre était la seule bénéficiaire. Elle la regarda avec douceur, pour l'inciter à choisir selon sa conscience.

Cassandre serrait la bourse entre ses mains et elle lui écrasait les doigts. Elle n'avait jamais encore touché une aussi grosse d'argent. Comment pouvait-on la confier, sur un coup de tête, à une inconnue, même pour la récompenser d'une bonne action. Ca la dépassait. C'était pas logique. Pas logique du tout. Elle fut ravie de voir Irène arriver pour la rejoindre et évaluer la situation. Elle saurait sûrement ce qui convenait de faire pour ne pas vexer la dame. Soucieuse de ne pas inquiéter sa petite sœur, Cassandre garda un visage calme et se tourna pour sourire à Grâce.

La femme entrait à présent en contact et Cassandre retint une grimace à la longue série de noms. Mais il avait quoi ces nobles à inventer toute une flopée de noms ? Un nom de famille et un prénom, ça leur suffisait pas ? Il leur fallait à ce point se distinguer ?  Et il y en avait qui n'avait qu'un simple prénom. Comme si on avait pas utilité d'ajouter un nom de famille. Comme Aud. Elle se demanda à cet instant comment son amie allait ? Ses affreux cauchemars étaient-ils passés ? Mais bien sûr que oui ! Elle avait vu Hyriel et Hyriel arrangeait tous les problèmes ! Elle revint à Aud. Aud... Elle se portait très bien, elle, avec un seul nom, sans rien derrière. Alors, vraiment, elle ne comprendrait pas. Ils étaient bien idiots ces idiots à s'affubler de tous ces noms et ces titres à rallonge !

Cette Despina lui adressa un sourire tourné dans sa direction tout en complimentant son éducation. Elle avait quelque chose dans le regard qui était étrange. Elle n'aimait pas ça. Elle se sentait mal à l'aise. La fillette se décida de se saisir du bras d'Irène, improvisant une expression de bravade.

"C'est ma marraine ! C'est la soeur de amman et maman m'a confié à elle! Elle est partie s'occuper de notre grand-mère qui s'est cassée la jambe ! Elle est seule, vous comprenez ? Alors... Alors il fallait que quelqu'un aille s'occuper d'elle !"

Irène la disputerait peut-être du mensonge à la maison. Elle la punirait peut-être. Mais tant pis ! Elle n'avait pas confiance en cette femme. Elle était... bizarre. Sa main serrait la bourse. Elle devait prendre une décision. Ce serait sans mieux de la décision.

"Bon.. Si je dois décider. Alors, eh bien, je vais la garder. Mais... il fautq uand même une compensation. Ma amman dit toujours qu'on doit donner quelque chose si on reçoit de l'argent !"

Déposant la bourse entre ses jambes, Cassandre chercha dans les plis de sa jambe et finit par tomber sur un mouchoir qu'elle avait fini de broder ce matin. Elle le déplia et le tendit à la femme.

"Tenez pour vous madame !"

Cassandre reprit la bourse entre les mains, cachant son malaise. Elle n'aimait vraiment pas avoir tout cet argent pour elle. Elle trouvait ça.. suspect. Elle le garderait pas. De toute manière, ça servait à quoi à garder autant d'argent à son âge, avec un toit au-dessus de la tête et deux repas par jour ? Autant qu'elle aille faille tout à l'heure tout à l'heure une distribution aux mendiants si Irène l'autorisait à sortir.

Irène, d'Aubeville donc, qu'elle s'appelait, qui confirma par la même son hypothèse du début : "Cassandre" donc, était la pupille de la Dame, en faisant donc sa tutrice. Pourtant... En prenant les choses dans leur ensemble, elle avait d'un cheveux sur la soupe, pour la petite famille. Surtout en regardant à la jeune Cassandre, qui ne tarda pas à se saisir du bras de sa tutrice, tout en la bravant du regard...


Qui plus est, elle n'aurait peut-être pas dû félicité son éducation aussi, en entendant son petit mensonge. Ses réactions, son hésitation, et surtout : savait-elle ce qu'était une pupille ? D'ailleurs, combien de mois faut-il pour guérir d'une jambe cassée, même pour une grand-mère ? Car en 32 ans de vie, elle s'était déjà casser la jambe. Certes la guérison complètes avait prit au mois 3 mois, mais elle avait pu remarcher, au bout de 7 à 8 semaines - 6 si Winston n'avait pas insisté... - de quoi avait-elle peur ? Mais, elle se contenta, toujours avec le sourire :

- Oh la pauvre, je me suis moi même cassé la jambe, une fois. Mes, amitiés votre grand-mère - même si, elle n'en avait probablement plus... -

Puis le petite Cassandre reprit "Bon.. Si je dois décider. Alors, eh bien, je vais la garder. Mais... il fautq uand même une compensation. Ma amman dit toujours qu'on doit donner quelque chose si on reçoit de l'argent !" effectivement, ses mots en disait long, sur son intelligence, et sur son expérience : "compensation". Une vraie petite négociatrice. A cela, elle arqua un sourcil toujours souriant.

- Tiens donc, un échange en bonne et dû forme sommes toute, très bien.


Elle reçu donc des mains de la petite fille, le petit mouchoir. Un petit mouchoir, broder à la main, peut-être par elle.

- Je vous remercie demoiselle, vous êtes une véritable négociatrice. - Une cadeau d'enfant, imparfait certes, mais quel joie rempli son cœur - Quel bien jolie présent, et faite de vos mains je suppose.

Elle replia soigneusement le petit mouchoir, et le rangea dans son sac. Puis regarda Cassandre un air faussement sérieux :

- Puisque c'est un échange, en tant que négociante moi-même, je me permets d'ajouter une clause, à notre échange - puis elle lui sourit de nouveau - n’oublie pas de partager, avec ceux que tu aime. Ta... - Elle regarde Irène - Marraine - puis, elle revient à Cassandre - ta petite soeur ? - En montrant Grâce du menton - en lui achetant les bonbons qu'elle aime, si elle aime les bonbons, et ta maman. Quand elle reviendra, bien sûr. Ce ne sont que des exemples.

Cassandre avait l'air très méfiante. Irène l'était moins. Elle savait que sa pupille craignait beaucoup de choses, parfois de façon irrationnelle. Cependant, elle aussi se demandait pourquoi une étrangère livrait ainsi une bourse pleine. Souhaitait-elle un service en retour. Les gens de son rang allait parfois chercher des enfants pour les aider dans quelques sombres affaires. Elle n'eut pas le temps d'y réfléchit car Cassandre se mit à babiller, des mensonges. Irène fronça légèrement les sourcils et Grâce encore plus. Cependant, la jeune mère comprit rapidement et se contenta d'acquiescer en jetant un regard discret à Grâce pour lui intimer de se taire pour l'instant, qu'elle lui expliquerait plus tard. Despina sembla les croire et c'était pour l'instant tout ce qui comptait.  Elle observa Cassandre développer sa réflexion sur la bourse puis accepter finalement, tout en rendant en retour un mouchoir. Irène sourit en hochant la tête. Voilà qui semblait en effet plus honnête. Elle leva de nouveau les yeux vers Despina avant de tapoter l'épaule de sa pupille.

- Je suis certaine que Cassandre en fera un très bon usage. Et pour Grâce, il s'agit de ma fille. sa cousine donc.

Cela ne lui plaisait guère de mentir, mais il fallait bien rester cohérent... Et après, il demeurait une part d'honnêteté là-dedans. Elle tapota alors l'épaule de ses filles, tout en accordant un sourire poli à Despina

- Si vous voulez bien nous excuser, je pense que nous devrions rentrer maintenant.

Cassandre demeurait calme, s'efforçant de jouer ce rôle de petite insouciante dont elle savait si bien composer le rôle tout en regardant cette étrange femme d'un regard faussement timide. Elle ne croyait pas à la sincérité de ses paroles quand elle exprimait sa compassion pour sa soi-disante grand-mère. Au moins, Irène n'avait rien éventé du mensonge et la couvrait. Elle poussait même discrètement Grâce à se taire et impliquait ce mot de cousine et non de petite sœur. Elle expliquerait à la maison son pressentiment. Elle lui assurerait que ça n'était que son pessimiste mais la fillette préférait la prudence à la trop grande confiance. Les gens trop confiants finissaient généralement avec un poignard dans son dos. Elle ne se rappelait que trop des paroles paroles prononcées hier matin par Eldred : elle aurait déjà un pied dans la tombe. Pas question de lui donner raison !

Afin de s'acquitter de cette histoire dérangeante de bourse, Cassandre eut finalement cette idée d'échange, puis faillit s'étrangler en entendant cette Despina se vanter d'être une négociatrice. Elle se retint difficilement de la regarder de travers. De quoi parlait-elle au juste ? Elle était une négociatrice ? Elle était sérieuse ? Depuis quand une négociatrice ça claquait deux mille rilchs sur un claquement de tête ? Si elle dépensait bêtement son argent dans tout ses investissements, elle ne porterait pas longtemps tous ces beaux habits ! Et tous ces longs titres bien ronflants, ils lui serviraient à rien quand elle coucherait sur le pavé !

Malgré tout, Cassandre se força à demeurer polie et bien élévée. Pendant qu'elle rangeait la bourse sous sa robe, en la calant dans un des plus de ses jupons, Irène répondit pour elle aux questions de Despina. Que cherchait-elle donc à faire ? A reproduire l'arbre généalogique de la famille ? En quoi ça la concernait ? La fillette trouvait ça vraiment dérangeant de la voir insister autant à dévisager Grâce. Elle ne pouvait pas lui ficher un peu la paix ?

Elle éprouva une intense bouffée de reconnaissance pour Irène quand celle-ci évoqua le souhait de rentrer. Cassandre enchaîna aussitôt :

"Oh ! Mais oui ! Faut qu'on se dépêche d'aller ouvrir la boutique ! Sinon les clients vont attendre et pas être contents !"

Sur ces paroles, elle donna légère bourrade à Grâce, soucieuse de al voir partir rapidement de là.

"Eh, Grâce, on parie que j'arrive avant toi ? Après tout, t'es qu'un bébé ! Comme Ludovic !"

Elle tira la langue, provocatrice, et se dépêcha de courir, oubliant de saluer Despina. au moins, grâce à son tour, elle savait que Grâce, vexée de l'affront, n'allait pas tarder à la suivre.

C'était bien un mensonge, un mensonge auquel participait dame Irène. Il suffisait d'observait les expressions de son visage et, de la petite fille. C'était important, d'avoir le plus possible, l'oeil sur tout ses interlocuteur pendant une négociation. Parfois, à peine entrée dans un bureau, elle savait qu'une affaire ne se ferait, rien qu'en observant son interlocuteur. Cependant, elle n'allait pas tourner directement les talons, et repartir de devant son interlocuteur, seulement à cause de faciès... Pourtant, son intuition s'avérait souvent juste, et ce n'était qu'une perte de temps - perte de temps, lourd prix à payer, pour garder sa réputation professionnel intact - peut être était-ce, pour ne pas contrarier la petite Cassandre, ou juste qu'elle ne lui faisait pas confiance elle-même. Qui pourrait lui en vouloir d'ailleurs, on ne savait effectivement plus à qui se fier de nos jours...

Confiance qu'elle ne risque pas de gagner, puisqu'elle semble devoir partir ou... Fuir. Rentrée pour Irène, fuir Cassandre. Est-ce qu'elle n'avait pas noter la présence du tout petit ? Si, elle évitait juste de le regarder : c'était un bébé, un enfant en bas âge - Si seulement, elle pouvait le prendre de ses bras... Juste pour, en ressentir, tous le plaisir et la joie, que cela doit procuré... - Elle note cependant, grâce à Cassandre, que dame Irène est propriétaire d'une boutique :

- Oh, loin de moi l'idée de vous retardez, mais vous êtes donc, vous même, gérante d'une affaire ?

Oui, d'abord la notion de boutique, puis : tous le monde, n'a pas l'opportunité d'ouvrir son commerce, à l'heure qu'il désire, il faut être au moins à son compte pour cela.

- Quel est donc le nom de votre boutique, que je puisse y faire un tour ? Je fais moi-même dans l'importation de marchandises, et fournit déjà quelques endroits - Elle prends un temps de réflexion - Peut-être même vous, par l'intermédiaire d'un tiers - sourit-elle, amusé de la potentiel coïncidence -

Irène soupira intérieurement mais laissa la comédie continuer de se jouer. Elles en discuteraient à la maison. Elle la regarda ranger la bourse et jugea préférable de ne pas trop s'attarder ici. Elle hocha la tête au cri de Cassandre, quand bien même elle avait laissé la boutique fermée pour la journée. Enfin bon, il fallait continuer à jouer...

- Oui, en effet.

A ce moment, Cassandre provoqua Grâce. Cette dernière afficha un air choqué. Jamais sa sœur ne lui avait parlé comme ça ! Irène se mordit la lèvre. Sa fille n'avait pas l'habitude, il faudrait qu'elle lui explique certaine chose... Elle laissa partir Grâce à regret. Tant pis pour cette fois... La fin justifiait parfois les moyens. Sans savoir pourquoi, elle préféra d'ailleurs reposer une main sur Ludovic, pour lui caresser tendrement le dos. Elle esquissa un sourire poli mais quelque peu crispé. Elle allait hocher la tête, heureuse d'enfin conclure mais son interlocutrice lui posa une nouvelle question. Elle hocha la tête.

- En effet, je suis commerçante. Je tiens une boutique de vêtements, de tissu et d'accessoires féminins.

Elle hésita à lui donner le nom mais se dit bien vite qu'elle saurait le retrouver si elle y était déterminée. Et mentir davantage était au-dessus de ses forces. Elle déglutit avant d'annoncer.

- Il s'agit de la Rose Azúl.

Quant à la localisation, ce n'était pas immédiatement nécessaire. Elle haussa un sourcil à la suite.

- Oh, vraiment ? Mais, cela m'étonnerait pour la fourniture. C'est un ami espagnol qui m'a aidé à monter l'affaire en me fournissant et je viens juste de commencer à conclure d'autres accords mais plutôt avec des commerçants locaux. J'aime travailler avec des artisans proches de chez moi.

malgré son désir de vite quitter cette femme qu'elle n'aimait pas, qui lui paraissait bien trop étrange pour ne pas être suspecter, Cassandre ne courut pas si vite qu'elle l'aurait voulu. Sa tête se tournait souvent pour vérifier que Grâce la suivait ben. Elle devait la mettre en sécurité. C'était le devoir d'une grande sœur. Irène, elle était adulte. Elle irait bien. Et elle protégerait Ludovic qui restait dans le confort rassurant de ses bras.

Quand les fillettes eurent remontées rapidement deux rues, peut-être trois, Cassandre s'arrêta brusquement et attendit Grâce pour lui tirer le bras avec douceur.

"Désolée pour tout à l'heure."

Elle l'entraina vers le côté de al rue, entre deux étals, pour ne pas gêner la circulation.

"C'était pas pour te commander. Enfin, un peu. Mais je voulais qu'on parte vite. Cette femme.. Je la sens pas. Elle est étrange, tu trouves pas ? Pourquoi elle m'a donné autant d'argent ?"

La fillette sortit la fameuse bourse et l'ouvrit pour montrer à Grâce toutes ses pièces.

"Si ça se trouve c'est de l'argent sale, gagné avec un trafic... Je vais pas le garder. D'ailleurs..."

Elle se redressa, un sourire facétieux, et reprit :

"Tu m'aides, Grâce ? on va aller distribuer des pièces à tous les mendiants qu'on croise ! D'accord ?"

Qu'avait-elle donc, toutes les 2 ? Cela ressemblait, une sorte de conivence mère-fille... Ce qui lui avait été refusé, et bientôt plusieurs années. On pourrait croire, qu'avec tous les amants qu'elle a eût, elle aurait pu tomber de nouveau enceinte, ne serait-ce qu'une fois, mais non. Pourquoi ? Conivence, qui aurait pu l'émerveillé bien plus si, elle ne sentait, blessé. Effectivement, Dame D'Aubeville confirma son statut, crispé.

Pourquoi être si nerveuse ? Pourquoi continuer cette comédie, alors que la petite était partie ? Elle sembla même, se forcer à lui donner le nom de son établissement. Avoir l'oeil, n'était toujours un don, c'était parfois une malédiction. Elle tenta alors, de ne rien laisser paraître, malgré ses yeux qui tendait à s'humidifier de tristesse. Elle avait envie leur dire : "Mais qu'est-ce que je vous ai fais ? Pourquoi tant de méfiance ? Pourquoi me jugez-vous ?" quand celle-ci annonça "cela m'étonnerait pour la fourniture. C'est un ami espagnol qui m'a aidé à monter l'affaire en me fournissant et je viens juste de commencer à conclure d'autres accords mais plutôt avec des commerçants locaux. J'aime travailler avec des artisans proches de chez moi." Et avec quels commerces, quels artisans, croyait-elle, que travaillait Despina ? Qui fournissait certains de ces artisans, depuis quelques temps ? Dans son dessein à long terme à s'était dit, qu'elle pourrait rendre la vie meilleur à ceux, comme qui elle avait été. Ses parents aussi, à durement travailler et... Finalement, pour quel résultat ? Elle aussi, travaillait dur, cela lui rapporter énormément de richesse, de notoriété et ensuite ? 

Oui, elle avait donné, sans arrière pensée, une bourse d'une somme plus que conséquente... Pour être, crainte ? Récolter, de la méfiance ? 20 ans, et Monbrina sembla s'être assombrit encore plus, qu'elle ne l'était avant. Comme-ci sa fierté reprenait le-dessus, elle suivi le haussement de sourcil d'Irène du sien, avec un sourire toujours aussi amusé, en répliquant :

- Un compatriote, vous a donc aider, à lancer votre affaire. Je me demande si je le connais. Il se trouve que, je fournis quelques-uns de nos artisans locaux, comme vous le dîtes. J'aime à penser, que j'aide cette ville à prospérer, dans toutes les couches sociales qui la constitue, et surtout... Celle d'où je viens - Précisera-t-elle, celle des pauvres ? Pensant à sa vieille bicoque, prés de la cathédrale. Non. Elle n'avait qu'à continuer à la juger, sur son acte et son apparence - toute fois cette entrevue, fût un plaisir - une larme perle cependant, sur sa joue -

Elle a, à peine fini sa phrase, qu'un mouchoir de soie apparait subtilement devant son visage. Winston son serviteur, est de retour avec quelques courses en main, lui faisant quelques peu de l'ombre du haut de ses 2m. Elle s'en saisi, un peu confuse, que cette larme-ci, lui ait échapper sans qu'elle s'en aperçoive. Le grand noir salut poliment Irène, et s'adresse à Despina :

- Madame, j'ai... J'ai cru voir, un moment, votre bourse de la Saint-Nicolas, entre les mains d'une petite fille.
- Et bien, c'était bien elle - Répondit-elle sans le regarder, regardant plutôt vers le bas -
- Mais... Ce n'était pas à destination de votre projet, pour la maison d'enf...
- Elle le regarde sévèrement - Il suffit ! C'est mon argent, et j'en fais ce que je veux ! Qui plus est, cette argent est bien aller à des enfants, non ? Les siens qui plus est - présent-elle du menton -Dame Irène d'Aubeville.
- Oui madame, vous avez raison. Mes excuses.
- Se faisant plus douce - Ne vous excusez pas. Acceptez mes excuses, de m'être emporté. Je... Je suis épuisé, rentrons je vous prie.
- Bien madame.


Alors qu'elle prends le bras de fidèle Winston, elle adresse un dernier regard, un dernier Irène. Dans un sourire forcer, à son tour, pour atténuer les émotions de son visages :

- Mes excuses, pour avoir accaparer, autant de votre temps - Elle arque sourcils - vous avez, une boutique à ouvrir - elle poursuit après un soupir - j'espère, que nous pourrons nous revoir, dans de meilleur conditions, et... Sans comédie. Rentez bien, et... Profitez bien de vos enfants. C'est inestimable.

Puis ils s'en vont.

Grâce courut aussi vite qu'elle put pour poursuivre sa sœur. Arrivée à une rue, quand elle s'arrêta, elle lui rentra dedans. Elle grogna et se massa le nez. Mais qu'est-ce qui lui prenait d'abord ! Ça devenait vraiment n'importe quoi... Elle lui tira alors le bras. grâce pencha la tête et fronça les sourcils.

- Quoi, encore une méchante ?

Elle pencha la tête et regarda la bourse. Elle fronça les sourcils.

- C'est vrai que c'est bizarre... Maman aurait jamais fait ça, même pour aider quelqu'un ! Et puis elle a bien appris à dépenser son argent, parce que c'est grand-père Pierre qui lui a appris et il était très fort grand-père Pierre !

Elle observa la bourse et laissa sa soeur décider. Elle saurait sans doute quoi faire. A son idée, elle s'illumina et battit des mains.

- Oh oui, oui ! On va donner à des gens qui en ont besoin, c'est bien ça !



Irène avait dû mal à savoir sur quel pied danser. Son interlocutrice semblait tantôt furieuse, tantôt triste. Pour une fois, la précaution de Cassandre n'avait peut-être pas été l'idée du siècle... Et voilà qu'elle était toute seule, face à elle, sans savoir quoi faire avec ce type de personne. Elle continua à caresser doucement le dos de Ludovic, pressée de rentrer.

Elle préféra baisser les yeux et hausser les épaules ensuite.

- Je ne sais pas. Si vous vous connaissez, il ne m'a jamais parlé de vous...

La suite la laissa un peu perplexe. Elle plissa les yeux et haussa encore une fois les épaules.

- Eh bien, je n'en savais rien surtout que je travaille vraiment depuis peu avec des compatriotes. Il est encore dur de savoir exactement tous leurs fournisseurs.

Elle pencha la tête à la suite. Celle d'où elle venait ? Qu'entendait-elle exactement par là ? Elle n'eut pas le temps de lui demander qu'elle conclut la rencontre. De toute façon, elle ne l'aurait sûrement pas posé à voix haute. Sa larme la plonge encore une fois en pleine perplexité. Qu'est-ce qui peut bien à ce point lui torturer l'esprit alors qu'elles ne parlent que de fournisseurs ?

Un serviteur - un géant à la peau sombre - apparut alors. Elle le salua également puis fut rapidement exclue de la conversation. Elle suivit peu l'échange, d'autant que Ludovic commençait à râler un peu dans ses bras. Lui, il avait faim, il serait donc bien temps de rentrer. Elle releva la tête quand elle se fit interpellée par son nom et déglutit. Elle hocha simplement la tête puis les laissa achever.

La femme s'en va alors mais elle se retourne une ultime fois vers elle. Elle resserra un bras autour de Ludovic en tâchant d'esquisser un sourire poli.

- Bien, alors... Au revoir.

Elle ne sut quoi dire d'autre et réajusta la position de Ludovic dans ses bras, pour qu'il soit bien confortable.

- Oui, mon chéri, nous allons manger. Allons d'abord retrouver tes soeurs.

Elle observa un instant la place puis alla retrouver les filles, quelques rues plus loin.