[15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
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[15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Dyonis Howksley de Frenn Lun 25 Jan - 12:32
![[15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres Bougie-virtuelle-10](https://inmemoriam-funeraire.com/wp-content/uploads/2019/01/Bougie-virtuelle-10.jpg)
Il se dit en ville que le seigneur de Wollenbach quitte Braktenn. Pour Dieu seul sait combien de temps, appelé à l'autre bout de l'Empire à des fonctions que lui aura sans doute arrangées sa puissante mère. Aussitôt, c'est vers sa petite esclave aveugle que les pensées de Dyonis sont allées. Elle qu'il avait vue être renversée par ce monstre d'Ulysse, qu'il avait raccompagnée grièvement blessée à son maître sur son propre destrier après l'inspection du Lupanar. Elle qui avait tant tenu à le protéger, à la veille de son duel avec l'usurpateur. Comment va la jeune fille ? La... sœur d'Alexandre, à ce qu'il paraît - au moins de cœur, dans la mesure où le baron n'a plus vraiment confiance dans les paroles de Thierry. Le fils Bellanger serait bien triste s'il venait à apprendre que Claire s'est volatilisée.
Un arrangement vient donc de se faire entre le comte de Wollenbach et le Premier Conseiller. Il lui a racheté Claire. Elle doit arriver à Frenn d'un instant à l'autre, accompagnée par un des commis de son précédent propriétaire. Autre point surprenant : cette petite aurait retrouvé la vue ! Et ne serait même pas impactée plus que cela par son accident. Aurait-elle vu un excellent chirurgien ? Les choses peuvent donc aller vers le mieux... Dyonis a en ce moment besoin de bonnes nouvelles. Besoin plus que jamais de faire du bien autour de lui et de continuer sans relâche à prendre des décisions réparatrices en tant que Premier Conseiller. Même si en l'occurrence cette décision-ci est purement personnelle. Cette jeune Claire-Marie, le seigneur prévoit déjà de la présenter à Lavinia comme nouvelle suivante. Sa douceur, sa résilience, sa grande sensibilité ne pourraient qu'aider sa chère fille dans l'effroyable période qu'elle traverse.
Un fracas de véhicule résonne dans la cour du sombre domaine aux froides briques médiévales. La neige crisse sous les grosses roues et les chaînes du pont-levis grincent en se relevant après l'entrée de la voiture. Quelques instants plus tard, l'intendant de Frenn introduit la jeune esclave dans le petit bureau du seigneur. Un léger sourire perce au visage du Premier Conseiller, au milieu de la distance austère qu'affiche toujours le reste de sa personne. "Bonjour, Claire-Marie. As-tu fait bon voyage ?" (Il lui désigne une chaise) "On t'aura informée je suppose du motif de ton déplacement." Il espère. Le seigneur de Wollenbach est parfois si étrange, à ce qu'on raconte. Il paraît qu'entre autres choses, il met les nerfs et la résilience de ses esclaves à rude épreuve en les faisant tantôt très bien alimenter, tantôt laisser sans nourriture... tantôt coucher dans un excellent lit, tantôt à même le sol, comme cela, sans explication - avec pour seul intérêt de vérifier leur absolue obéissance.
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Claire-Marie Mar 26 Jan - 19:34
En plus d'avoir senti l'agitation, cette fois, Claire avait pu la voir... Tout le monde avait commencé à déménager la maison de son maître. Personne ne lui avait rien dit, sinon qu'elle devait rester là. Encore une fois, ce poids était revenu sur ses épaules. Elle avait l'impression d'être inutile... Si inutile. Alors qu'elle voyait maintenant. Même si elle n'était pas encore habituée...
C'était tout de même étrange, de ne plus servir à rien alors qu'on avait pourtant retrouvé la vue. Son seigneur s'était d'ailleurs totalement désintéressé d'elle. Il l'envoyait juste aux courses, de temps à autre mais ne lui parlait plus. Il ne la convoquait plus, ne lui demandait plus rien. Elle se demandait vraiment ce qu'elle avait fait de mal. Elle ne parlait plus à grand-monde. Même les personnes avec qui elle avait lié un faible lien d'amitié l'évitait. Sans doute un ordre du maître. Claire était donc restée ces derniers jours avec Crépuscule pour seule compagnie, un peu triste. Elle avait bien pensé à aller en ville mais pour aller voir qui ? Elle n'était pas sûre de trouver Lénius pour encore discuter et son père n'avait sans doute pas le temps. Alexandre non plus, maintenant qu'il était à Formart... Elle se sentait isolée.
Cependant, quelques jours avant le départ, elle avait commencé à voir des choses. Un changement était à venir. Elle avait vu des crochets, dans ses rêves. Puis, on était venu la chercher. Un des commis, un de ceux qu'elle connaissait. Il avait baissé les yeux tout le temps. Claire-Marie ne comprenait pas encore ce que ça voulait dire mais sa voix tremblante et fuyante lui avait indiqué qu'il était plutôt gêné. Il avait fini par lui dire qu'elle avait un nouveau maître. Claire-Marie avait été un peu étonnée. Qui pouvait encore s'intéresser à elle et à son chat ? Il avait alors prononcé le nom du baron de Frenn. Les crochets. Alors c'était donc cela. Elle avait hoché la tête. Le baron avait été gentil avec elle en la ramenant, après son accident et il l'était encore. Elle n'avait donc aucun raison de faire des difficultés, bien au contraire.
Dans le carrosse, Crépuscule sur les genoux, elle observait la grande demeure qui approchait. C'était sombre mais ça sentait bon. L'odeur annonciatrice d'un bon foyer où les domestiques étaient heureux. le commis n'avait pas su lui dire ce qu'elle ferait précisément pour le baron. Ce n'était pas grave, elle accommoderait. Claire sortit en posant doucement son pied. Elle était soucieuse de ne pas gâcher tout le beau travail d'Hyriel, même si elle boiterait sans doute longtemps de toute façon. Elle se tourne en observant le pont-levis qui se referme. Elle ne se sent pas prisonnière mais en sécurité. Crépuscule saute par-terre et commence à tracer son chemin, devant sa maîtresse. Il n'avait plus à la guider mais le faisait toujours un peu, par habitude. Claire trouvait cela rassurant.
L'intendant l'accueille et elle le suit tranquillement. Elle arrive dans le bureau, les mains sagement dans le dos, puis s'incline. Elle s'est entraînée pour ne pas tomber et ne pas trop appuyer son pied mais toujours être respectueuse. Il le faut bien. Cependant, il sourit. Même sans le voir, Claire aurait pu le sentir. Il est très différent de son ancien maître. Elle hoche la tête.
- Oui, un très bon voyage, messire.
Elle prend alors la chaise, autant pour obéir que pour reposer son pied. Elle le sait, elle ne tient pas très longtemps debout et ce serait de mauvais goût de s'écrouler devant son nouveau maître. Cela fait du bien cependant de sentir qu'il s'en préoccupe. Elle sourit aussi en acquiesçant de nouveau.
- Oui, Nestor m'a dit que vous m'avez achetée, alors je vais habiter ici maintenant et vous servir.
Elle n'osa pas demander ce qu'elle ferait. Elle se doutait qu'il avait fait les choses bien et ne s'en faisait pas du tout.
C'était tout de même étrange, de ne plus servir à rien alors qu'on avait pourtant retrouvé la vue. Son seigneur s'était d'ailleurs totalement désintéressé d'elle. Il l'envoyait juste aux courses, de temps à autre mais ne lui parlait plus. Il ne la convoquait plus, ne lui demandait plus rien. Elle se demandait vraiment ce qu'elle avait fait de mal. Elle ne parlait plus à grand-monde. Même les personnes avec qui elle avait lié un faible lien d'amitié l'évitait. Sans doute un ordre du maître. Claire était donc restée ces derniers jours avec Crépuscule pour seule compagnie, un peu triste. Elle avait bien pensé à aller en ville mais pour aller voir qui ? Elle n'était pas sûre de trouver Lénius pour encore discuter et son père n'avait sans doute pas le temps. Alexandre non plus, maintenant qu'il était à Formart... Elle se sentait isolée.
Cependant, quelques jours avant le départ, elle avait commencé à voir des choses. Un changement était à venir. Elle avait vu des crochets, dans ses rêves. Puis, on était venu la chercher. Un des commis, un de ceux qu'elle connaissait. Il avait baissé les yeux tout le temps. Claire-Marie ne comprenait pas encore ce que ça voulait dire mais sa voix tremblante et fuyante lui avait indiqué qu'il était plutôt gêné. Il avait fini par lui dire qu'elle avait un nouveau maître. Claire-Marie avait été un peu étonnée. Qui pouvait encore s'intéresser à elle et à son chat ? Il avait alors prononcé le nom du baron de Frenn. Les crochets. Alors c'était donc cela. Elle avait hoché la tête. Le baron avait été gentil avec elle en la ramenant, après son accident et il l'était encore. Elle n'avait donc aucun raison de faire des difficultés, bien au contraire.
Dans le carrosse, Crépuscule sur les genoux, elle observait la grande demeure qui approchait. C'était sombre mais ça sentait bon. L'odeur annonciatrice d'un bon foyer où les domestiques étaient heureux. le commis n'avait pas su lui dire ce qu'elle ferait précisément pour le baron. Ce n'était pas grave, elle accommoderait. Claire sortit en posant doucement son pied. Elle était soucieuse de ne pas gâcher tout le beau travail d'Hyriel, même si elle boiterait sans doute longtemps de toute façon. Elle se tourne en observant le pont-levis qui se referme. Elle ne se sent pas prisonnière mais en sécurité. Crépuscule saute par-terre et commence à tracer son chemin, devant sa maîtresse. Il n'avait plus à la guider mais le faisait toujours un peu, par habitude. Claire trouvait cela rassurant.
L'intendant l'accueille et elle le suit tranquillement. Elle arrive dans le bureau, les mains sagement dans le dos, puis s'incline. Elle s'est entraînée pour ne pas tomber et ne pas trop appuyer son pied mais toujours être respectueuse. Il le faut bien. Cependant, il sourit. Même sans le voir, Claire aurait pu le sentir. Il est très différent de son ancien maître. Elle hoche la tête.
- Oui, un très bon voyage, messire.
Elle prend alors la chaise, autant pour obéir que pour reposer son pied. Elle le sait, elle ne tient pas très longtemps debout et ce serait de mauvais goût de s'écrouler devant son nouveau maître. Cela fait du bien cependant de sentir qu'il s'en préoccupe. Elle sourit aussi en acquiesçant de nouveau.
- Oui, Nestor m'a dit que vous m'avez achetée, alors je vais habiter ici maintenant et vous servir.
Elle n'osa pas demander ce qu'elle ferait. Elle se doutait qu'il avait fait les choses bien et ne s'en faisait pas du tout.
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Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Dyonis Howksley de Frenn Ven 5 Fév - 14:47
Le petit pas dodelinant du chat devant la jeune fille tire un léger sourire à Dyonis. Il porte une clochette. C'est donc avec lui qu'elle se dirigeait sans se cogner quand elle était aveugle ? Le duo est si attendrissant et le baron imagine bien l'affection si fusionnelle entre l'esclave et son animal. Il la voit s'appliquer à une révérence malgré son pied blessé. On sent tout de suite que Claire ne fera jamais la moindre histoire. Le noble est satisfait. Tout lui confirme qu'elle sera d'excellente compagnie pour Lavinia. Il acquiesce à sa première réponse puis lui donne des précisions une fois que l'un et l'autre sont confortablement assis :
"En effet. Mais ce n'est pas exactement moi que tu vas servir. Je souhaite que tu fasses la connaissance de ma fille, Lavinia. Si le contact est bon entre vous, tu serais sa suivante." (Un temps) "J'ai entendu dire que tu avais déjà eu des fonctions de cette nature auprès de Mademoiselle Florentyna de Monthoux ?"
Il détaille l'allure gracile de l'esclave. Peut-être a-t-elle eu ces derniers temps beaucoup de travail et peu de repos ? L'on ne sait jamais trop, avec le seigneur de Wollenbach. Elle vient du reste de faire une route qui a dû bien la secouer dans la calèche. Le seigneur juge bon que la jeune fille se repose et même puisse se sustenter un peu. Sonnant une petite cloche sur le bord de la table, il appelle une femme de charges qui ne tarde pas à arriver. Il lui demande : "Faites amener quelques pâtisseries." Elle s'incline et se retire. Dans le doute, Dyonis préfère proposer à Claire de quoi se sustenter. Il devine que si elle a faim, elle semblait du genre à ne pas le dire ni rien demander. Et quand bien même elle n'en ait pas le besoin, ce serait exceptionnellement un peu de gourmandise pour elle. Façon de lui souhaiter bon accueil.
"En effet. Mais ce n'est pas exactement moi que tu vas servir. Je souhaite que tu fasses la connaissance de ma fille, Lavinia. Si le contact est bon entre vous, tu serais sa suivante." (Un temps) "J'ai entendu dire que tu avais déjà eu des fonctions de cette nature auprès de Mademoiselle Florentyna de Monthoux ?"
Il détaille l'allure gracile de l'esclave. Peut-être a-t-elle eu ces derniers temps beaucoup de travail et peu de repos ? L'on ne sait jamais trop, avec le seigneur de Wollenbach. Elle vient du reste de faire une route qui a dû bien la secouer dans la calèche. Le seigneur juge bon que la jeune fille se repose et même puisse se sustenter un peu. Sonnant une petite cloche sur le bord de la table, il appelle une femme de charges qui ne tarde pas à arriver. Il lui demande : "Faites amener quelques pâtisseries." Elle s'incline et se retire. Dans le doute, Dyonis préfère proposer à Claire de quoi se sustenter. Il devine que si elle a faim, elle semblait du genre à ne pas le dire ni rien demander. Et quand bien même elle n'en ait pas le besoin, ce serait exceptionnellement un peu de gourmandise pour elle. Façon de lui souhaiter bon accueil.
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Claire-Marie Ven 5 Fév - 20:36
Claire ne savait pas encore bien lire sur les visages mais nul besoin de savoir parfaitement déchiffrer pour voir que Dyonis semblait joyeux et gentil. Il avait l'air de se soucier même de Crépuscule. Elle l'écouta attentivement pour la suite. Claire assimila l'information puis hocha sagement la tête.
- Bien, maître.
Elle acquiesça dès qu'il parla de Florentyna. Elle n'avait pas eu l'occasion d'y rester longtemps mais elle l'avait fait, en effet.
- Oui, en effet et je faisais souvent des coiffure à Dame Rose aussi. C'était principalement mon travail alors j'imagine que j'arriverai à le faire pour votre fille aussi.
Elle remarqua qu'il avait l'air préoccupé et très pensif - plus à sa respiration qu'elle pouvait encore percevoir qu'à son air. Elle s'étonna quand il sonna une petite cloche. A quoi est-ce que ça servait ? A appeler visiblement. Elle retint, pour le savoir pour plus tard. Même si... Si elle devait être au service de Mlle Lavinia, est-ce qu'elle allait être ailleurs ? Dans une autre maison ? Alors qu'elle y réfléchissait, elle s'étonna d'autre chose. Des pâtisseries ? Elle se frotta un peu le bras. Cela lui rappelait la première entrevue avec son maître. Il avait aussi amenée des pâtisseries. Mais ce serait différent cette fois... Sans doute, elle voulait le croire... Elle souffla doucement, pour s'apaiser. Après tout, c'est vrai qu'elle avait un peu faim. En tous cas, elle avait l'impression que cette fois, c'était vraiment de la gentillesse. Elle attendit malgré tout à sa place, toujours tranquille et sage, soucieuse de faire bonne impression.
- Bien, maître.
Elle acquiesça dès qu'il parla de Florentyna. Elle n'avait pas eu l'occasion d'y rester longtemps mais elle l'avait fait, en effet.
- Oui, en effet et je faisais souvent des coiffure à Dame Rose aussi. C'était principalement mon travail alors j'imagine que j'arriverai à le faire pour votre fille aussi.
Elle remarqua qu'il avait l'air préoccupé et très pensif - plus à sa respiration qu'elle pouvait encore percevoir qu'à son air. Elle s'étonna quand il sonna une petite cloche. A quoi est-ce que ça servait ? A appeler visiblement. Elle retint, pour le savoir pour plus tard. Même si... Si elle devait être au service de Mlle Lavinia, est-ce qu'elle allait être ailleurs ? Dans une autre maison ? Alors qu'elle y réfléchissait, elle s'étonna d'autre chose. Des pâtisseries ? Elle se frotta un peu le bras. Cela lui rappelait la première entrevue avec son maître. Il avait aussi amenée des pâtisseries. Mais ce serait différent cette fois... Sans doute, elle voulait le croire... Elle souffla doucement, pour s'apaiser. Après tout, c'est vrai qu'elle avait un peu faim. En tous cas, elle avait l'impression que cette fois, c'était vraiment de la gentillesse. Elle attendit malgré tout à sa place, toujours tranquille et sage, soucieuse de faire bonne impression.
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Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Dyonis Howksley de Frenn Sam 6 Fév - 11:24
Claire semble rassurée. C'est un très bon début. Il demeure silencieux quand la servante revient et dépose entre eux deux un plateau garni de pâtisseries directement importées de Djerdan : Dyonis y a pris goût, depuis les envois réguliers de la princesse Kalisha. La malheureuse... que devient-elle d'ailleurs ? Voici bientôt trois semaines qu'elle est comme disparue, après les terribles affaires de la fin décembre au domaine de Montboux. C'est donc toujours avec un pincement au cœur et en pensant à elle que le Premier Conseiller savoure cependant ces gâteaux si doux et exotiques qu'elle lui a faits découvrir. L'homme continue de s'en faire livrer, désormais en s'adressant à des confiseurs spécialisés dans les arts culinaires orientaux. De sa main métallique, il désigne à la jeune fille les petits loukoums, les bouchées friandes à la cannelle grillées, les mini beignets à la fleur de rose encore chauds.
"Sers-toi comme tu le souhaites." dit-il. Lui-même ne le fera qu'après elle, de la pointe de son crochet qu'il est habitué à piquer dans les gâteaux, avant de venir l'essuyer au creux d'un linge toujours à disposition sur les plateaux alimentaires destinés au baron. Il enchaîne : "Oh, une coiffeuse ? Voilà une autre très bonne chose. Je pense que ma fille sera ravie. Elle se passionne pour les vêtements, les créations de mode, les bijoux. Elle s'est même lancée depuis peu dans ses propres confections." Un éclat de fierté danse dans ses prunelles à ces mots : voir sa fille si créative, si entreprenante, mener ses affaires, lui fait on ne peut plus plaisir. Quoiqu'il ne soit pas toujours doué pour le montrer, il est si fier de Lavinia.
"Dame Rose est donc ta première maîtresse ?" Ce nom de noble ne lui disant rien, il ajoute : "D'où viens-tu d'ailleurs ? Je suppose que tu n'as pas toujours vécu - ni même servi, peut-être - à Monbrina ?" Certainement non. Claire-Marie n'a pas le quart de la moitié du commencement de l'air d'une criminelle : elle n'est donc pas esclave par condamnation, et forcément étrangère.
"Sers-toi comme tu le souhaites." dit-il. Lui-même ne le fera qu'après elle, de la pointe de son crochet qu'il est habitué à piquer dans les gâteaux, avant de venir l'essuyer au creux d'un linge toujours à disposition sur les plateaux alimentaires destinés au baron. Il enchaîne : "Oh, une coiffeuse ? Voilà une autre très bonne chose. Je pense que ma fille sera ravie. Elle se passionne pour les vêtements, les créations de mode, les bijoux. Elle s'est même lancée depuis peu dans ses propres confections." Un éclat de fierté danse dans ses prunelles à ces mots : voir sa fille si créative, si entreprenante, mener ses affaires, lui fait on ne peut plus plaisir. Quoiqu'il ne soit pas toujours doué pour le montrer, il est si fier de Lavinia.
"Dame Rose est donc ta première maîtresse ?" Ce nom de noble ne lui disant rien, il ajoute : "D'où viens-tu d'ailleurs ? Je suppose que tu n'as pas toujours vécu - ni même servi, peut-être - à Monbrina ?" Certainement non. Claire-Marie n'a pas le quart de la moitié du commencement de l'air d'une criminelle : elle n'est donc pas esclave par condamnation, et forcément étrangère.
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Claire-Marie Dim 7 Fév - 21:40
Claire-Marie resta tout aussi clame et silencieuse alors qu'ils attendaient le plateau. Elle se frottait parfois doucement les mains l'une contre l'autre. Elle vit alors arriver les pâtisseries. Il y avait plein de couleurs mais ce qui la frappa, comme au temps où elle ne pouvait pas voir, ce fut les odeurs. Ça sentait bon... Ça sentait le soleil, la chaleur, la douceur, les jardins, les fleurs... Les fleurs ? Le petit nez de Claire se fronça. Elle dirigea son regard vers les beignets à la rose. Mais ça ne ressemblait pas à une fleur, qu'elle pouvait reconnaître de vue, même dans la toucher ! Alors qu'est-ce que c'était ? Ça se mangeait ? On pouvait manger la fleur, peut-être sous une autre forme ?
Elle aurait voulu poser les questions à voix haute mais c'aurait été inconvenant. Déjà du temps de Dame Rose, elle préférait aller chercher les réponses ailleurs. Elle avait toujours contenu sa spontanéité, sauf quand elle sentait qu'elle avait le droit.
Il lui dit de se servir. Ce n'était pas un ordre déguisé cette fois, mais une invitation, sincère. Cela lui fit tant plaisir qu'elle sourit et dirigea donc sa main vers la drôle de fleur. Elle prit délicatement entre ses doigts le beignet et prit une petite bouchée, timidement. La fraîcheur qui se répandit dans sa bouche la surprit mais c'était loin d'être désagréable, c'était plutôt plaisant, à vrai dire.
Elle se reconcentra sur la conversation et hocha la tête.
- Oui, je ferai de mon mieux pour l'aider alors. Même si je ne sais pas encore ce qui est joli.
C'était sorti tout seul cette fois, sans qu'elle puisse l'en empêcher. mais c'était vrai, pourquoi le cacher ? Elle pouvait toucher le tissu pour savoir s'il était de bonne qualités, sentir les parfums pour savoir s'ils seraient bons, toucher les cheveux pour savoir si la coiffure était bien ordonnée mais elle ne savait pas ce qui était joli. Pas encore. Il paraissait que certains mettaient des années avant de savoir ce qui était vraiment beau. Elle, elle avait vingt-ans de retard...
Cependant, s'il s'agissait juste de l'aider, elle pourrait faire. Sa nouvelle maîtresse, elle, elle saurait sans doute ce qui était joli. Pour les questions qui suivirent, elle hocha la tête.
- Oui, c'était la fille du premier gouverneur d'Iswyliz. Moi aussi, je viens de là-bas, d'une plage. J'ai servi pendant plus de dix ans là-bas, avec elle.
Elle ne sut quoi dire d'autres. Peut-être voulait-il des précisions mais mieux valait ne pas trop parler. Elle ajouta juste, parce que ça lui semblait important :
- Je suis venue à Braktenn en septembre, pour être revendue, après la mort de ma maîtresse.
Elle baissa un peu les yeux. Ça allait faire quelques mois déjà. Si longtemps ? Elle avait l'impression que ce n'était pourtant il n'y a pas si longtemps qu'elle était encore seule dans ce grand château, sans père, ni frère...
Pendant ce temps, un chat était parti à l'aventure. Comme à son habitude, Crépuscule semblait vouloir sympathiser avec le gentil interlocuteur de sa maîtresse. Il se faufila sous le bureau de Dyonis pour aller trouver ses jambes et se frotter contre elle en miaulant.
Elle aurait voulu poser les questions à voix haute mais c'aurait été inconvenant. Déjà du temps de Dame Rose, elle préférait aller chercher les réponses ailleurs. Elle avait toujours contenu sa spontanéité, sauf quand elle sentait qu'elle avait le droit.
Il lui dit de se servir. Ce n'était pas un ordre déguisé cette fois, mais une invitation, sincère. Cela lui fit tant plaisir qu'elle sourit et dirigea donc sa main vers la drôle de fleur. Elle prit délicatement entre ses doigts le beignet et prit une petite bouchée, timidement. La fraîcheur qui se répandit dans sa bouche la surprit mais c'était loin d'être désagréable, c'était plutôt plaisant, à vrai dire.
Elle se reconcentra sur la conversation et hocha la tête.
- Oui, je ferai de mon mieux pour l'aider alors. Même si je ne sais pas encore ce qui est joli.
C'était sorti tout seul cette fois, sans qu'elle puisse l'en empêcher. mais c'était vrai, pourquoi le cacher ? Elle pouvait toucher le tissu pour savoir s'il était de bonne qualités, sentir les parfums pour savoir s'ils seraient bons, toucher les cheveux pour savoir si la coiffure était bien ordonnée mais elle ne savait pas ce qui était joli. Pas encore. Il paraissait que certains mettaient des années avant de savoir ce qui était vraiment beau. Elle, elle avait vingt-ans de retard...
Cependant, s'il s'agissait juste de l'aider, elle pourrait faire. Sa nouvelle maîtresse, elle, elle saurait sans doute ce qui était joli. Pour les questions qui suivirent, elle hocha la tête.
- Oui, c'était la fille du premier gouverneur d'Iswyliz. Moi aussi, je viens de là-bas, d'une plage. J'ai servi pendant plus de dix ans là-bas, avec elle.
Elle ne sut quoi dire d'autres. Peut-être voulait-il des précisions mais mieux valait ne pas trop parler. Elle ajouta juste, parce que ça lui semblait important :
- Je suis venue à Braktenn en septembre, pour être revendue, après la mort de ma maîtresse.
Elle baissa un peu les yeux. Ça allait faire quelques mois déjà. Si longtemps ? Elle avait l'impression que ce n'était pourtant il n'y a pas si longtemps qu'elle était encore seule dans ce grand château, sans père, ni frère...
Pendant ce temps, un chat était parti à l'aventure. Comme à son habitude, Crépuscule semblait vouloir sympathiser avec le gentil interlocuteur de sa maîtresse. Il se faufila sous le bureau de Dyonis pour aller trouver ses jambes et se frotter contre elle en miaulant.
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Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Dyonis Howksley de Frenn Ven 12 Fév - 0:00
Elle paraît toute étonnée par les gâteaux. Mais cela semble logique : après tout elle n'a jamais dû en voir et sûrement même jamais eu le droit d'en goûter. Dyonis la laisse en silence prendre le temps d'en déguster, tandis que lui-même ne se refuse pas un ou deux loukoums. "Très bien." acquiesça le Premier Conseiller à la promesse de Claire-Marie d'agir au mieux pour sa fille, avant de se laisser surprendre - et un peu décontenancer - par sa question. Une bonne question, d'ailleurs : comment définir le beau ? "Je te rassure, ce qui est joli fait débat depuis toujours et évolue au fil des âges, même pour les voyants." (Il chasse d'un revers de prothèse cette association d'idées philosophique) "Mais pour te répondre de façon plus pragmatique en l'occurrence, eh bien, ma fille saura sans difficulté t'expliquer ce qu'elle aime. Et je suis sûr que tu t'es déjà construit une façon de sentir ce qui est réussi ou non : au toucher, l'équilibre, la symétrie." Il achève sur un sourire rassurant, persuadé qu'elle fera de l'excellent travail.
Il acquiesce au nom de la fille du gouverneur d'Iswyliz. C'est donc cela. La formule si poétique et si triste en même temps de "je viens d'une plage" lui laisse deviner qu'on l'y avait abandonné et il hoche gravement la tête. Dyonis ne demande pas davantage de détails sur sa vie d'esclave, conscient que Claire elle-même ne s'en souvenait pas plus que cela, ou ne veut pas en parler. "En tout cas il semble que tu aies eu de bonnes années auprès de Dame Rose et l'occasion d'apprendre beaucoup de choses." (Un temps) "Tu seras bien ici." lui promet-il. Lavinia est très bonne avec ses esclaves, et vu le calme de Claire-Marie, il ne semble absolument pas nécessaire à Dyonis de lui formuler la moindre mise en gade en natière de comportement comme il a pu avoir à le faire avec des esclaves plus coriaces.
Dyonis entend alors miauler et sent quelque chose entre ses jambes. En se penchant, il découvre la petite promenade de l'adorable chat blanc. Il sourit et se penche pour passer le plus délicatement possible sa prothèse de métal le long de son pelage, en une accueillante caresse. Le seigneur n'osera pas cependant s'essayer à soulever le chat pour le prendre sur ses genoux, de peur de lui faire mal avec ses gestes et ses prothèses. "Bonjour, toi." (Un temps, à Claire-Marie) "Comment s'appelle-t-il ?"
Il acquiesce au nom de la fille du gouverneur d'Iswyliz. C'est donc cela. La formule si poétique et si triste en même temps de "je viens d'une plage" lui laisse deviner qu'on l'y avait abandonné et il hoche gravement la tête. Dyonis ne demande pas davantage de détails sur sa vie d'esclave, conscient que Claire elle-même ne s'en souvenait pas plus que cela, ou ne veut pas en parler. "En tout cas il semble que tu aies eu de bonnes années auprès de Dame Rose et l'occasion d'apprendre beaucoup de choses." (Un temps) "Tu seras bien ici." lui promet-il. Lavinia est très bonne avec ses esclaves, et vu le calme de Claire-Marie, il ne semble absolument pas nécessaire à Dyonis de lui formuler la moindre mise en gade en natière de comportement comme il a pu avoir à le faire avec des esclaves plus coriaces.
Dyonis entend alors miauler et sent quelque chose entre ses jambes. En se penchant, il découvre la petite promenade de l'adorable chat blanc. Il sourit et se penche pour passer le plus délicatement possible sa prothèse de métal le long de son pelage, en une accueillante caresse. Le seigneur n'osera pas cependant s'essayer à soulever le chat pour le prendre sur ses genoux, de peur de lui faire mal avec ses gestes et ses prothèses. "Bonjour, toi." (Un temps, à Claire-Marie) "Comment s'appelle-t-il ?"
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Claire-Marie Lun 15 Fév - 13:13
Claire termine son beignet à la rose mais eut la politesse de ne pas se lécher les doigts, même si elle en avait très envie. Elle remarqua que le baron avait l'air de beaucoup aimer les loukoums et, comme elle y était autorisé, elle en prit timidement un. Le bon goût d'amande qu'elle avait déjà goûté quand elle était petite lui revint avec plaisir. Elle eut un petit sourire pétillant tout en prenant le temps de déguster la délicieuse friandise.
Elle hocha ensuite très sérieusement la tête quand il sembla satisfait de la promesse puis vit qu'il avait l'air étonné. Elle pencha la tête, ayant peur d'avoir dit une bêtise. Elle poussa un très léger soupir de soulagement puis sourit. Alors tout allait bien !
- D'accord, alors c'est très bien et je suivrai ses conseils. les dames savent ce qui est joli.
il a l'air confiant et cela la rend confiante aussi, la rassure. Ça devrait bien mieux se passer que ses deux précédents services dans ce cas. Elle acquiesça de nouveau à la suite. Oui, elle s'était trouvé bien là-bas. Malgré les quelques mauvais jours, elle s'était toujours trouvé à l'aise et dans un état de bien-être. Sa promesse la surprend un peu. Il n'était pas obligé de la faire et l'attention la touche. Elle hoche la tête avec révérence.
- Merci, monsieur.
Elle entend alors les adorables petits miaulements de son chat et comprend qu'il est encore allé se frotter au jambes d'un interlocuteur gentil. Crépuscule ronronne alors et miaule même ce qui semble être un remerciement. Claire sourit doucement.
- Il s'appelle Crépuscule. C'est Dame Rose qui me l'a offert, comme chat d'aveugle. Il m'a toujours suivi partout.
Elle hocha ensuite très sérieusement la tête quand il sembla satisfait de la promesse puis vit qu'il avait l'air étonné. Elle pencha la tête, ayant peur d'avoir dit une bêtise. Elle poussa un très léger soupir de soulagement puis sourit. Alors tout allait bien !
- D'accord, alors c'est très bien et je suivrai ses conseils. les dames savent ce qui est joli.
il a l'air confiant et cela la rend confiante aussi, la rassure. Ça devrait bien mieux se passer que ses deux précédents services dans ce cas. Elle acquiesça de nouveau à la suite. Oui, elle s'était trouvé bien là-bas. Malgré les quelques mauvais jours, elle s'était toujours trouvé à l'aise et dans un état de bien-être. Sa promesse la surprend un peu. Il n'était pas obligé de la faire et l'attention la touche. Elle hoche la tête avec révérence.
- Merci, monsieur.
Elle entend alors les adorables petits miaulements de son chat et comprend qu'il est encore allé se frotter au jambes d'un interlocuteur gentil. Crépuscule ronronne alors et miaule même ce qui semble être un remerciement. Claire sourit doucement.
- Il s'appelle Crépuscule. C'est Dame Rose qui me l'a offert, comme chat d'aveugle. Il m'a toujours suivi partout.
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Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Dyonis Howksley de Frenn Mar 16 Fév - 12:23
Le geste de Dyonis vers les loukoums inspire à Claire-Marie d'en prendre un elle aussi. Il est aisé de constater alors qu'il n'est pas le seul à apprécier la friandise. Il lui en faut assez ! Un peu de sucre ne fait pas de mal à son corps au milieu de tout ce travail et des récentes tensions. Kalisha l'a initié là à une bien belle chose.
"Ma fille tout particulièrement." répond-il dans un sourire de papa tout fier alors que l'esclave évoque la propension des dames à connaître le beau. "Elle a un bon goût certain et un sens de la création esthétique dont elle tire de plus en plus grand parti."
Le seigneur est heureux de sentir Claire-Marie rassurée dans le domaine qu'elle investit. Il acquiesce à son remerciement, offre une dernière petite gratouille à Crépuscule du côté de son crochet tout en écoutant l'explication de la jeune fille. "Un chat d'aveugle ? D'où la clochette. C'est une très belle idée. Ingénieuse et infiniment plus tendre qu'une simple canne. Ce doit donc être un chat bien malin et attentif. Il est heureux que tu aies ce compagnon, même en étant désormais voyante." L'homme se demande néanmoins si l'acclimatation de cet animal à servir de guide ne s'est pas fait sans quelques accrocs. C'est après tout une activité singulière. Or un félin conserve ses instincts et le seigneur ose espérer qu'il n'ait jamais - bien involontairement - causé du tort à sa maîtresse, surtout chez des maîtres qu'elle a dû servir sans le moindre dérapage.
Le moment lui paraît opportun pour présenter Claire à Lavinia. Dyonis se redresse, donnant dans le mouvement un petit coup de chacune de ses prothèses sur ses cuisses, puis appelle par la cloche une servante à qui il commence : "Si Lavinia est disponible, demandez-lui de nous rejoindre ici, je vous prie."
La femme effectue une petite révérence avant de disparaître. Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour qu'un pas léger si reconnaissable se fasse entendre dans le couloir. Dyonis adresse un large sourire à sa fille quand elle passe la porte. "Ah ! Lavinia ! J'espère que je ne vous ai pas dérangé au beau milieu de quelque activité ?" Il se lève, la mine avenante, puis fait signe à la demoiselle d'approcher tout en se tournant vers l'esclave. "Je vous présente Claire-Marie. Elle est Iswylane. J'ai fait sa connaissance il y a quelques mois de cela au cours d'une de mes affaires en ville. Nous avons un peu conversé et il me semble que vous pourriez bien vous entendre." Puis, en s'adressant à la nouvelle arrivée à Frenn : "Claire-Marie, ma fille Lavinia." (Il se gardera bien de dire à l'avenir "De Kergemont", sachant désormais toute l'horreur contenue dans ce nom et dont il vaudra mieux que Lavinia se défasse au plus vite.) "Si vous vous entendez bien et s'il plait à ma fille, tu deviendrais sa suivante."
Il se rassoit, invitant Lavinia à s'installer sur un des fauteuils pour se joindre à eux. Des gâteaux de Djerdan sont encore disponibles sur la table basse, à portée de main de la jeune femme.
"Ma fille tout particulièrement." répond-il dans un sourire de papa tout fier alors que l'esclave évoque la propension des dames à connaître le beau. "Elle a un bon goût certain et un sens de la création esthétique dont elle tire de plus en plus grand parti."
Le seigneur est heureux de sentir Claire-Marie rassurée dans le domaine qu'elle investit. Il acquiesce à son remerciement, offre une dernière petite gratouille à Crépuscule du côté de son crochet tout en écoutant l'explication de la jeune fille. "Un chat d'aveugle ? D'où la clochette. C'est une très belle idée. Ingénieuse et infiniment plus tendre qu'une simple canne. Ce doit donc être un chat bien malin et attentif. Il est heureux que tu aies ce compagnon, même en étant désormais voyante." L'homme se demande néanmoins si l'acclimatation de cet animal à servir de guide ne s'est pas fait sans quelques accrocs. C'est après tout une activité singulière. Or un félin conserve ses instincts et le seigneur ose espérer qu'il n'ait jamais - bien involontairement - causé du tort à sa maîtresse, surtout chez des maîtres qu'elle a dû servir sans le moindre dérapage.
Le moment lui paraît opportun pour présenter Claire à Lavinia. Dyonis se redresse, donnant dans le mouvement un petit coup de chacune de ses prothèses sur ses cuisses, puis appelle par la cloche une servante à qui il commence : "Si Lavinia est disponible, demandez-lui de nous rejoindre ici, je vous prie."
La femme effectue une petite révérence avant de disparaître. Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour qu'un pas léger si reconnaissable se fasse entendre dans le couloir. Dyonis adresse un large sourire à sa fille quand elle passe la porte. "Ah ! Lavinia ! J'espère que je ne vous ai pas dérangé au beau milieu de quelque activité ?" Il se lève, la mine avenante, puis fait signe à la demoiselle d'approcher tout en se tournant vers l'esclave. "Je vous présente Claire-Marie. Elle est Iswylane. J'ai fait sa connaissance il y a quelques mois de cela au cours d'une de mes affaires en ville. Nous avons un peu conversé et il me semble que vous pourriez bien vous entendre." Puis, en s'adressant à la nouvelle arrivée à Frenn : "Claire-Marie, ma fille Lavinia." (Il se gardera bien de dire à l'avenir "De Kergemont", sachant désormais toute l'horreur contenue dans ce nom et dont il vaudra mieux que Lavinia se défasse au plus vite.) "Si vous vous entendez bien et s'il plait à ma fille, tu deviendrais sa suivante."
Il se rassoit, invitant Lavinia à s'installer sur un des fauteuils pour se joindre à eux. Des gâteaux de Djerdan sont encore disponibles sur la table basse, à portée de main de la jeune femme.
- Spoiler:
- @Lavinia de Kergemont tu peux nous rejoindre
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Lavinia de Kergemont Mer 17 Fév - 22:15
Lavinia se serait bien attardé auprès d’Eldred, après tout c’était la première fois qu’elle le revoyait depuis cette fameuse journée à Fromart. Aujourd’hui encore, elle ne cessait de se demander si elle ne nageait pas en plein rêve et que cette fameuse journée n’était que fruit de son imagination.
Ses plans furent pour le moins chamboulés par une servante envoyée par son père. Elle devait faire connaissance d’une esclave qu’il voulait lui soumettre comme suivante. À contre cœur, elle abandonna Eldred dans les écuries et se fit conduire jusqu'au bureau de son père.
Dyonis l’accueillit d’un large sourire qu’elle lui rendit volontiers. Elle lui devait bien ça pour tout ce qu’elle lui avait fait endurer et le boulet qu’elle devenait petit à petit. Il pouvait le niais autant qu’il le souhaitait, mais depuis qu’elle lui avait avoué la vérité, elle ne pouvait s’empêcher de se voir comme un poids accroché à sa cheville.
— Je sors tout juste d’un cours d’équitation. J’espère que vous me pardonnerez de ma toilette quelque peu froissée.
Lavinia observa la jeune femme et put constater qu’à première vue la demoiselle semblait être une personne plutôt calme et posée. Le tout était de savoir si elle pouvait avoir une confiance aveugle en elle. Elle n’était pas s’en savoir que son père comptait sur elle pour la surveiller et lui rapporter ce qui devait l’être, comme une nourrice en quelque sorte. Elle ne pouvait pas lui en vouloir au vu des circonstances, mais elle espérait que la jeune femme sache garder pour elle certains détails.
— Enchantée, lui adressa Lavinia avec un sourire chaleureux.
Lavinia s’installa dans un fauteuil et se laissa tenter par une petite douceur mise à sa disposition. Elle avait toujours préféré le sucré au salé et ne pouvait pas longtemps résister à ces petits moments de plaisir.
Ses plans furent pour le moins chamboulés par une servante envoyée par son père. Elle devait faire connaissance d’une esclave qu’il voulait lui soumettre comme suivante. À contre cœur, elle abandonna Eldred dans les écuries et se fit conduire jusqu'au bureau de son père.
Dyonis l’accueillit d’un large sourire qu’elle lui rendit volontiers. Elle lui devait bien ça pour tout ce qu’elle lui avait fait endurer et le boulet qu’elle devenait petit à petit. Il pouvait le niais autant qu’il le souhaitait, mais depuis qu’elle lui avait avoué la vérité, elle ne pouvait s’empêcher de se voir comme un poids accroché à sa cheville.
— Je sors tout juste d’un cours d’équitation. J’espère que vous me pardonnerez de ma toilette quelque peu froissée.
Lavinia observa la jeune femme et put constater qu’à première vue la demoiselle semblait être une personne plutôt calme et posée. Le tout était de savoir si elle pouvait avoir une confiance aveugle en elle. Elle n’était pas s’en savoir que son père comptait sur elle pour la surveiller et lui rapporter ce qui devait l’être, comme une nourrice en quelque sorte. Elle ne pouvait pas lui en vouloir au vu des circonstances, mais elle espérait que la jeune femme sache garder pour elle certains détails.
— Enchantée, lui adressa Lavinia avec un sourire chaleureux.
Lavinia s’installa dans un fauteuil et se laissa tenter par une petite douceur mise à sa disposition. Elle avait toujours préféré le sucré au salé et ne pouvait pas longtemps résister à ces petits moments de plaisir.
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Claire-Marie Lun 22 Fév - 22:18
Claire acquiesça aux paroles de Dyonis, tout à fait d'accord. la fille d'un grand seigneur devait bien entendu savoir ce qu'il était joli ! Elle sourit. Elle avait hâte de la voir à l'oeuvre dans ce cas !
Crépuscule semblait quant à lui beaucoup apprécier leur nouvelle situation. Elle hocha la tête.
- Oui, c'est ça. C'est Dame Rose qui l'a fait dresser pour moi. Je suis en effet très contente de l'avoir avec moi ! Je n'étais jamais seule grâce à lui.
Au moins, cela lui faisait un souvenir de son ancienne vie... D'un temps où elle avait été heureuse. Cela reviendrait, elle en était sûre. Surtout dans une aussi bonne famille. Lorsque Dyonis demanda à ce qu'on aille chercher sa fille, instinctivement, elle se redressa. Elle voulait faire bonne impression, bien se montrer. Elle sourit doucement puis attendit.
Quand la jeune fille entra, elle se fit un devoir de se lever et de faire une référence aussi acceptable que possible avec sa jambe. Elle resta silencieuse et sage jusqu'à ce qu'on la présente. Elle hocha alors la tête.
- Bonjour, mademoiselle. Je suis très heureuse de vous rencontrer.
Elle laissa pour l'instant la discussion là, attendant que celle qui serait peut-être sa future maîtresse l'examine, lui pose des questions pour voir si elle accepterait de la garder. Elle espérait très fort que oui.
Crépuscule semblait quant à lui beaucoup apprécier leur nouvelle situation. Elle hocha la tête.
- Oui, c'est ça. C'est Dame Rose qui l'a fait dresser pour moi. Je suis en effet très contente de l'avoir avec moi ! Je n'étais jamais seule grâce à lui.
Au moins, cela lui faisait un souvenir de son ancienne vie... D'un temps où elle avait été heureuse. Cela reviendrait, elle en était sûre. Surtout dans une aussi bonne famille. Lorsque Dyonis demanda à ce qu'on aille chercher sa fille, instinctivement, elle se redressa. Elle voulait faire bonne impression, bien se montrer. Elle sourit doucement puis attendit.
Quand la jeune fille entra, elle se fit un devoir de se lever et de faire une référence aussi acceptable que possible avec sa jambe. Elle resta silencieuse et sage jusqu'à ce qu'on la présente. Elle hocha alors la tête.
- Bonjour, mademoiselle. Je suis très heureuse de vous rencontrer.
Elle laissa pour l'instant la discussion là, attendant que celle qui serait peut-être sa future maîtresse l'examine, lui pose des questions pour voir si elle accepterait de la garder. Elle espérait très fort que oui.
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Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Dyonis Howksley de Frenn Lun 8 Mar - 18:34
Attendri, Dyonis acquiesce aux explications de la jeune femme : Dame Rose a eu une excellente idée. Il ne peut du reste qu'être d'accord : les animaux sont toujours de très agréable compagnie, elle son chat, lui ses chevaux lorsque la mélancolie le prend et qu'il aime à s'adonner à quelque promenade sur le dos d'une de ses montures. Une passion que le seigneur espère sous peu partager avec sa fille quand cette dernière sera à l'aise grâce à ses cours.
La voilà justement qui arrive, la tenue légèrement en désordre à la suite d'une de ses leçons - ce dont elle présente ses excuses. Dyonis secoue la tête dans un léger : "Mais ce n'est rien, seuls les oisifs ne s'abîment jamais."
Il la laisse s'installer avec eux deux autour de la table et fait les présentations. Claire-Marie se montre sous son meilleur jour, avenante, d'une élégante discrétion. Une fois passée la timidité de la rencontre, il espère bien qu'une confiance - pourquoi pas une envie de confidences - pourra naître entre les deux jeune femmes. "Claire-Marie me disait à l'instant être plutôt douée pour les toilettes et les coiffures." (et justement, à l'esclave, en regardant cette fois-ci sa fille) "Et Lavinia fait même commerce depuis peu d'élégantes tenues." Cela pourrait être un agréable terrain d'entente, se demande-t-il. Quelqu'un avec qui Lavinia pourrait aborder ce genre de considération. Il suivra en même temps du regard les mouvements du chat blanc dans la pièce, se demandant comment il allait se comporter et si Lavinia apprécierait sa compagnie, à lui aussi. "Claire-Marie n'est pas venue seule." sourit-il en désignant du nez Créuscule à sa fille.
La voilà justement qui arrive, la tenue légèrement en désordre à la suite d'une de ses leçons - ce dont elle présente ses excuses. Dyonis secoue la tête dans un léger : "Mais ce n'est rien, seuls les oisifs ne s'abîment jamais."
Il la laisse s'installer avec eux deux autour de la table et fait les présentations. Claire-Marie se montre sous son meilleur jour, avenante, d'une élégante discrétion. Une fois passée la timidité de la rencontre, il espère bien qu'une confiance - pourquoi pas une envie de confidences - pourra naître entre les deux jeune femmes. "Claire-Marie me disait à l'instant être plutôt douée pour les toilettes et les coiffures." (et justement, à l'esclave, en regardant cette fois-ci sa fille) "Et Lavinia fait même commerce depuis peu d'élégantes tenues." Cela pourrait être un agréable terrain d'entente, se demande-t-il. Quelqu'un avec qui Lavinia pourrait aborder ce genre de considération. Il suivra en même temps du regard les mouvements du chat blanc dans la pièce, se demandant comment il allait se comporter et si Lavinia apprécierait sa compagnie, à lui aussi. "Claire-Marie n'est pas venue seule." sourit-il en désignant du nez Créuscule à sa fille.
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Lavinia de Kergemont Dim 14 Mar - 9:23
Elle écouta son père décrire son activité de création de tenue comme un commerce florissant. Elle aimerait avoir son assurance pour décrire sa passion, mais à ne pas en douter s’était la fierté d’un père qui enjolivait la situation.
— N’écoutez-pas ce qu’il vous dit ! ria-t-elle gentiment. Je ne qualifierai pas mon activité de “commerce” pour le moment. C’est plus une passion qui plaît à certaines dames.Je suis ravie d’apprendre que c’est un domaine qui vous plaît également.
Elle ne releva pas au “mademoiselle” employé. À vrai dire, cela la flattait et d’une manière la réconfortait de ne pas être associée à un mari. Surtout en connaissant le sien… La jeune fille lui plaisait beaucoup. Elle espérait cependant qu’être à son service ne lui serait pas pénible. Elle n’était pas de ces gens à apprécier le concept même de l’esclavage et s’évertuait à leur donner une liberté qui en révolter plus d’un.
— Je ne suis pas une personne excentrique et mon train de vie est plutôt calme. J’espère que vous ne vous ennuierez pas à mes côtés. Si c’est le cas, n’hésitez surtout pas à me faire part de ce qui ne vous convient pas.
Ce qui inquiétait Lavinia était sa relation cachée avec Eldred. Claire-Marie sera inévitablement au courant un moment ou un autre… Le tout était de faire en sorte que l’information ne remonte pas à son père. Elle laisserait peut être Ingrid se charger de tâter le terrain. Savoir si elle saurait tenir sa langue.
Lavinia fut agréablement surprise d’observer Crépuscule se dandiner autour d’elle avec une telle aisance. Sourire aux lèvres, elle tendit sa main pour voir si le félin accepterait une caresse.
— Quelle agréable créature ! J’ai souvent eu l’envie de prendre un animal de compagnie, mais... Je ne suis pas sûre d’être capable de prendre soin convenablement d’une autre âme que la mienne.
Elle échouait lamentablement avec sa propre personne, il était certain que mettre dans ses mains la vie de quelqu’un d’autre n’était pas forcément une bonne idée. Ingrid finirait par devoir venir lui porter assistance bien trop souvent.
— N’écoutez-pas ce qu’il vous dit ! ria-t-elle gentiment. Je ne qualifierai pas mon activité de “commerce” pour le moment. C’est plus une passion qui plaît à certaines dames.Je suis ravie d’apprendre que c’est un domaine qui vous plaît également.
Elle ne releva pas au “mademoiselle” employé. À vrai dire, cela la flattait et d’une manière la réconfortait de ne pas être associée à un mari. Surtout en connaissant le sien… La jeune fille lui plaisait beaucoup. Elle espérait cependant qu’être à son service ne lui serait pas pénible. Elle n’était pas de ces gens à apprécier le concept même de l’esclavage et s’évertuait à leur donner une liberté qui en révolter plus d’un.
— Je ne suis pas une personne excentrique et mon train de vie est plutôt calme. J’espère que vous ne vous ennuierez pas à mes côtés. Si c’est le cas, n’hésitez surtout pas à me faire part de ce qui ne vous convient pas.
Ce qui inquiétait Lavinia était sa relation cachée avec Eldred. Claire-Marie sera inévitablement au courant un moment ou un autre… Le tout était de faire en sorte que l’information ne remonte pas à son père. Elle laisserait peut être Ingrid se charger de tâter le terrain. Savoir si elle saurait tenir sa langue.
Lavinia fut agréablement surprise d’observer Crépuscule se dandiner autour d’elle avec une telle aisance. Sourire aux lèvres, elle tendit sa main pour voir si le félin accepterait une caresse.
— Quelle agréable créature ! J’ai souvent eu l’envie de prendre un animal de compagnie, mais... Je ne suis pas sûre d’être capable de prendre soin convenablement d’une autre âme que la mienne.
Elle échouait lamentablement avec sa propre personne, il était certain que mettre dans ses mains la vie de quelqu’un d’autre n’était pas forcément une bonne idée. Ingrid finirait par devoir venir lui porter assistance bien trop souvent.
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Claire-Marie Ven 19 Mar - 22:49
Le seigneur de Frenn avait l'air d'aimer les animaux et ça plaisir beaucoup à Claire. Il avait l'air si gentil ! Il était en tous cas un bon père à ce qu'elle pouvait voir, puisqu'il ne grondait pas sa fille pour sa tenue. Et il avait raison, cela voulait dire qu'elle faisait beaucoup de choses, sans doute très jolis !
Elle laissa passer un petit sourire. Elle était fière de plaire à sa nouvelle maîtresse ! Elle écouta avec bonne humeur le gentil seigneur vanter les talents de sa fille. Elle n'en doutait pas Claire hocha humblement la tête.
- En effet, mademoiselle. Et je serais ravie de vous aider autant que je peux !
Elle était sincère même si elle doutait encore un peu de sa capacité à juger d'une tenue. Elle écouta avec calme et en acquiesçant les précisions de sa maîtresse. Ce qui l'intrigua fut les deux dernières phrases. Elle crut bon de la rassurer en secouant la tête.
- Oh non, je ne m'ennuierai pas ! Je pourrais m'occuper de vos toilettes, de vos coiffures, faire un peu de ménage, aller faire les courses et m'occuper d'un tas d'autres choses !
Elle rentra un peu les épaules à la suite. Oh non, elle ne se permettrait pas... Et puis elle était une esclave, alors elle ferait simplement ce que voudrait les maîtres, sans se plaindre. Et elle n'aurait certainement pas de quoi avec une maîtresse si gentille !
Crépuscule pour sa part l'aimait beaucoup aussi. Il vint miauler et se frotter contres ses jambes en ronronnant. Claire sourit doucement.
- Il s'appelle Crépuscule...
Le reste l'étonna mais elle se dispensa de faire un commentaire même si elle trouvait que c'était faux. Elle savait déjà être si prévenante avec elle...
Elle laissa passer un petit sourire. Elle était fière de plaire à sa nouvelle maîtresse ! Elle écouta avec bonne humeur le gentil seigneur vanter les talents de sa fille. Elle n'en doutait pas Claire hocha humblement la tête.
- En effet, mademoiselle. Et je serais ravie de vous aider autant que je peux !
Elle était sincère même si elle doutait encore un peu de sa capacité à juger d'une tenue. Elle écouta avec calme et en acquiesçant les précisions de sa maîtresse. Ce qui l'intrigua fut les deux dernières phrases. Elle crut bon de la rassurer en secouant la tête.
- Oh non, je ne m'ennuierai pas ! Je pourrais m'occuper de vos toilettes, de vos coiffures, faire un peu de ménage, aller faire les courses et m'occuper d'un tas d'autres choses !
Elle rentra un peu les épaules à la suite. Oh non, elle ne se permettrait pas... Et puis elle était une esclave, alors elle ferait simplement ce que voudrait les maîtres, sans se plaindre. Et elle n'aurait certainement pas de quoi avec une maîtresse si gentille !
Crépuscule pour sa part l'aimait beaucoup aussi. Il vint miauler et se frotter contres ses jambes en ronronnant. Claire sourit doucement.
- Il s'appelle Crépuscule...
Le reste l'étonna mais elle se dispensa de faire un commentaire même si elle trouvait que c'était faux. Elle savait déjà être si prévenante avec elle...
Claire-Marie- Esclave domestique
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Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Dyonis Howksley de Frenn Ven 26 Mar - 22:23
De bonne humeur, dans un court instant d'humour Dyonis feint un air outré en arrondissant la bouche quand Lavina prévient Claire-Marie de ne pas écouter ce qu'il vient de dire de sa passion. Mais c'est pour aussitôt retrouver son léger sourire complice avec sa fille, puis acquiescer aux précisions qu'elle apporte. Son vouvoiement pour sa servante étonnera peut-être cette dernière, habituée au protocolaire "tu" réservé aux esclaves, cependant le baron n'y fait plus attention : Lavinia a pris cette habitude et il respecte ce choix. D'ailleurs en l'occurrence, il pourra marquer à Claire-Marie l'estime qu'elle lui porte d'emblée et - espère-t-il - achever de la rassurer quant au très bon traitement qu'elle aura à Frenn et auprès de Lavinia.
La jeune esclave se voit même offrir la liberté de parler en toute franchise si elle vient à s'ennuyer ou à rencontrer le moindre problème. Dyonis approuve sa fille d'un hochement de tête et ajoute : "De même. Il ne faut pas hésiter à demander à me parler en cas de contrariété. Mais j'espère que tout se passera au mieux et nous allons faire en sorte que ce soit le cas." (Un temps) "Je tiens aussi à être franc sur un point : Claire, je ne viendrai jamais t'ordonner des comptes sur ce qui se dit entre Lavinia et toi. Tu es de sa suite. Et sa confidente. Je respecterai toujours cela. Vous en avez toutes deux ma parole." Il ne tient pas à ce que sa fille se sente surveillée. Ou que, pire, elle puisse imaginer que son père lui confie une nouvelle servante pour en réalité apprendre des choses par ce biais. Lavinia a besoin de retrouver pleine confiance en elle et ce n'est pas avec ce genre de méthodes que le baron œuvrerait dans ce sens. Elle a besoin comme tout un chacun de son espace intime. D'autant qu'il ne peut qu'imaginer que c'est une chose qu'Antoine a dû lui retirer également... Une femme violentée est aussi souvent une femme surveillée. Et d'autre part, il ne souhaite pas davantage mettre Claire-Marie dans cette situation inconfortable de "double jeu" - qu'il l'imagine avoir rempli auprès du seigneur de Wollenbach dont il connaît les pratiques.
Claire-Marie engage là-dessus les présentations avec son chat, qui semble s'attacher immédiatement à Lavinia. Il regarde l'animal tourner, se frotter aux jambes de sa fille en ronronnant. "En bien, Crépuscule se plaît déjà auprès de vous, ma fille. Et je n'ai aucun doute quant aux bons soins que vous saurez lui prodiguer." souffle-t-il en regardant l'animal de compagnie inespéré. Il sait bien en effet que Lavinia en avait souvent eu envie mais sans oser franchir le cap. Pourvu que, de même qu'avec les chevaux qu'en ce moment elle apprend à apprivoiser après tant d'années de peur, ce chat lui apporte la certitude qu'elle se débrouillerait très bien avec les compagnons à quatre pattes. D'autant que Claire-Marie serait là pour s'en occuper, étant sa maîtresse. Lavinia saurait certainement apprendre auprès d'elle comment prendre soin de Crépuscule.
A plus d'un titre, le baron voyait une excellente rencontre se nouer entre les deux jeunes femmes. Peut-être même développeraient-elle une certaine complicité, au delà de leurs classes sociales respectives ?
La jeune esclave se voit même offrir la liberté de parler en toute franchise si elle vient à s'ennuyer ou à rencontrer le moindre problème. Dyonis approuve sa fille d'un hochement de tête et ajoute : "De même. Il ne faut pas hésiter à demander à me parler en cas de contrariété. Mais j'espère que tout se passera au mieux et nous allons faire en sorte que ce soit le cas." (Un temps) "Je tiens aussi à être franc sur un point : Claire, je ne viendrai jamais t'ordonner des comptes sur ce qui se dit entre Lavinia et toi. Tu es de sa suite. Et sa confidente. Je respecterai toujours cela. Vous en avez toutes deux ma parole." Il ne tient pas à ce que sa fille se sente surveillée. Ou que, pire, elle puisse imaginer que son père lui confie une nouvelle servante pour en réalité apprendre des choses par ce biais. Lavinia a besoin de retrouver pleine confiance en elle et ce n'est pas avec ce genre de méthodes que le baron œuvrerait dans ce sens. Elle a besoin comme tout un chacun de son espace intime. D'autant qu'il ne peut qu'imaginer que c'est une chose qu'Antoine a dû lui retirer également... Une femme violentée est aussi souvent une femme surveillée. Et d'autre part, il ne souhaite pas davantage mettre Claire-Marie dans cette situation inconfortable de "double jeu" - qu'il l'imagine avoir rempli auprès du seigneur de Wollenbach dont il connaît les pratiques.
Claire-Marie engage là-dessus les présentations avec son chat, qui semble s'attacher immédiatement à Lavinia. Il regarde l'animal tourner, se frotter aux jambes de sa fille en ronronnant. "En bien, Crépuscule se plaît déjà auprès de vous, ma fille. Et je n'ai aucun doute quant aux bons soins que vous saurez lui prodiguer." souffle-t-il en regardant l'animal de compagnie inespéré. Il sait bien en effet que Lavinia en avait souvent eu envie mais sans oser franchir le cap. Pourvu que, de même qu'avec les chevaux qu'en ce moment elle apprend à apprivoiser après tant d'années de peur, ce chat lui apporte la certitude qu'elle se débrouillerait très bien avec les compagnons à quatre pattes. D'autant que Claire-Marie serait là pour s'en occuper, étant sa maîtresse. Lavinia saurait certainement apprendre auprès d'elle comment prendre soin de Crépuscule.
A plus d'un titre, le baron voyait une excellente rencontre se nouer entre les deux jeunes femmes. Peut-être même développeraient-elle une certaine complicité, au delà de leurs classes sociales respectives ?
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Lavinia de Kergemont Ven 30 Avr - 11:33
Les mots de son père la surprirent et lui réchauffèrent le cœur par la même occasion. Elle n’était pas encore habituée à cette complicité et bienveillance qui lui avaient manqué ces dernières années. Il ne se servirait pas de Claire-Marie pour épier ses faits et gestes ou glaner des informations qu’elle aurait gardé pour elle. Cela la rassurait et la soulageait à la fois. Elle ne manqua pas de sourire discrètement à son père pour lui faire part de sa gratitude.
Ses doigts passèrent avec joie dans la fourrure douce et soyeuse de Crépuscule. La petite boule de poils semblait l’apprécier et l’autoriser à lui offrir quelques caresses. Son contact l'apaisait, elle n’aurait peut-être pas dû s’interdire un animal de compagnie durant toutes ces années.
Lavinia réalisa que son entourage n’avait cessé de prendre soin d’elle, alors qu’elle n’était pas capable de le faire. Elle voulait changer, pour une fois c’est elle qui prendrait soin des autres, à défaut d’avoir des enfants à chérir, elle prendrait soin de son entourage. Inspirée, elle se redressa d’un mouvement vif, des idées se bousculaient déjà dans sa tête.
— Dites-moi, Claire-Marie, quand pensez-vous entrer à mon service ? Je veux que vous vous sentiez à l’aise chez moi. J’ai d'ors et déjà une chambre de disponible pour vous.
Ingrid avait bien fait d’exiger que les pièces vides de sa demeure soient entretenues tout comme les autres utilisées. La chambre était donc prête à accueillir une nouvelle venue. Elle se situait au rez-de-chaussé ce qui permettrait à Crépuscule d’accéder facilement au jardin par la fenêtre. En revanche, le linge était basique et les placards vides.
— Il faudrait que nous nous rendions en ville pour vous commander quelques toilettes. Peut-être que je pourrais vous en confectionner quelques unes si cela vous fait plaisir.
En déroulant ses pensées, Lavinia marchait énergiquement de long en large dans la pièce. consciente de son excitation quelque peu démesurée, elle se stoppa pour observer les mines surprises de son père et Claire-Marie.
— Oh ! Veuillez m’excuser , déclara-t-elle toute penaude.
Ses doigts passèrent avec joie dans la fourrure douce et soyeuse de Crépuscule. La petite boule de poils semblait l’apprécier et l’autoriser à lui offrir quelques caresses. Son contact l'apaisait, elle n’aurait peut-être pas dû s’interdire un animal de compagnie durant toutes ces années.
Lavinia réalisa que son entourage n’avait cessé de prendre soin d’elle, alors qu’elle n’était pas capable de le faire. Elle voulait changer, pour une fois c’est elle qui prendrait soin des autres, à défaut d’avoir des enfants à chérir, elle prendrait soin de son entourage. Inspirée, elle se redressa d’un mouvement vif, des idées se bousculaient déjà dans sa tête.
— Dites-moi, Claire-Marie, quand pensez-vous entrer à mon service ? Je veux que vous vous sentiez à l’aise chez moi. J’ai d'ors et déjà une chambre de disponible pour vous.
Ingrid avait bien fait d’exiger que les pièces vides de sa demeure soient entretenues tout comme les autres utilisées. La chambre était donc prête à accueillir une nouvelle venue. Elle se situait au rez-de-chaussé ce qui permettrait à Crépuscule d’accéder facilement au jardin par la fenêtre. En revanche, le linge était basique et les placards vides.
— Il faudrait que nous nous rendions en ville pour vous commander quelques toilettes. Peut-être que je pourrais vous en confectionner quelques unes si cela vous fait plaisir.
En déroulant ses pensées, Lavinia marchait énergiquement de long en large dans la pièce. consciente de son excitation quelque peu démesurée, elle se stoppa pour observer les mines surprises de son père et Claire-Marie.
— Oh ! Veuillez m’excuser , déclara-t-elle toute penaude.
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Claire-Marie Lun 17 Mai - 21:26
Claire voyait entre le père et la fille une grande et belle complicité. Cela la faisait doucement sourire, juste ce qu’il fallait pour rester polie et ne pas les déranger. Elle se tourna vers le baron en se tordant un peu les doigts, trouvant cela soudain bien étrange qu’on lui propose de se confier. Encore une fois, elle hocha la tête mais sachant qu’elle risquait bien de ne pas le faire spontanément.
Quand il précisa un peu son rôle, elle acquiesça également. Bon, ça la changerait un peu de son dernier service… Ce serait peut-être un peu plus reposant… Crépuscule partageait l’avis de sa maîtresse et ronronnait en s’en donnant à cœur joie. Il miaula vers le baron comme pour confirmer ses dires, ce qui redressa un peu plus les lèvres de sa maîtresse.
Le mouvement la surpris un peu mais elle parvint à se contrôler et à rester stoïque. Elle chercha un peu, car on ne lui avait jamais posé la question. Elle avait la sensation de passer comme un test et tenait à le réussir.
- Eh bien tout de suite. Je serais honorée de me mettre déjà à votre disposition, mademoiselle.
Elle sourit, touchée à l’idée d’avoir une chambre. Serait-ce un dortoir ou un endroit rien que pour elle… Ce serait sans doute la première fois… La suite la surpris tout autant et elle rougit aussitôt en regardant sa tenue.
- Oh… Oui, je suis désolée… Ma robe est bien trop simple et trop modeste pour votre service…
L’idée qu’elle le fasse elle-même lui fit cligner des yeux.
- Vous… ? Pour… pour moi ?
Ça lui paraissait insensé… Mais après tout, si ça lui plaisait et si c’était un loisir pour elle, elle avait raison de s’entrainer sur les esclaves. Dans ces cas-là, elle servirait volontiers de cobaye, c’était son rôle après tout. Elle acquiesça alors avec clame et humilité.
Elle fut surprise par son arrêt brutal et secoua la tête pour lui signifier que ce n’était rien.
Quand il précisa un peu son rôle, elle acquiesça également. Bon, ça la changerait un peu de son dernier service… Ce serait peut-être un peu plus reposant… Crépuscule partageait l’avis de sa maîtresse et ronronnait en s’en donnant à cœur joie. Il miaula vers le baron comme pour confirmer ses dires, ce qui redressa un peu plus les lèvres de sa maîtresse.
Le mouvement la surpris un peu mais elle parvint à se contrôler et à rester stoïque. Elle chercha un peu, car on ne lui avait jamais posé la question. Elle avait la sensation de passer comme un test et tenait à le réussir.
- Eh bien tout de suite. Je serais honorée de me mettre déjà à votre disposition, mademoiselle.
Elle sourit, touchée à l’idée d’avoir une chambre. Serait-ce un dortoir ou un endroit rien que pour elle… Ce serait sans doute la première fois… La suite la surpris tout autant et elle rougit aussitôt en regardant sa tenue.
- Oh… Oui, je suis désolée… Ma robe est bien trop simple et trop modeste pour votre service…
L’idée qu’elle le fasse elle-même lui fit cligner des yeux.
- Vous… ? Pour… pour moi ?
Ça lui paraissait insensé… Mais après tout, si ça lui plaisait et si c’était un loisir pour elle, elle avait raison de s’entrainer sur les esclaves. Dans ces cas-là, elle servirait volontiers de cobaye, c’était son rôle après tout. Elle acquiesça alors avec clame et humilité.
Elle fut surprise par son arrêt brutal et secoua la tête pour lui signifier que ce n’était rien.
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Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Dyonis Howksley de Frenn Sam 22 Mai - 18:31
Au sourire discret de sa fille, Dyonis comprend ce qui se joue. Il hoche la tête, manière de lui signifier de loin "c'est bien normal" quant à sa promesse. Rien de personnel ne sera demandé au sujet de Lavinia par l'entremise de Claire-Marie. Le baron a grand plaisir à son tour, en entendant que sa fille a déjà tout prévu pour l'arrivée de cette suivante - notamment une chambre. Si du reste cette présence supplémentaire pouvait contribuer à calmer Antoine quand celui-ci serait remis de son mal et entreprendra, malheureusement, de retrouver sa femme ! Il oserait peut-être moins de choses avec cette personne en plus près de Lavinia. Et ce n'est que pour mieux attendre le moment où le mariage sera annulé. Dyonis n'en démord pas : il engagera tout pour faire valoir l'illégitimité d'une telle union et interrompre le calvaire de Lavinia.
Le seigneur sourit même devant l'enthousiasme de cette dernière à acheter en ville de quoi confectionner une robe pour Claire-Marie. Voilà une belle attention qu'il s'apprête à encourager lorsque, soudain, Lavinia présente ses excuses. Il secoue sa prothèse devant lui et déclare en toute quiétude :
"Il n'y a aucun mal. Au contraire je me réjouis de vous voir si animée."
Il n'allait pas brider Lavinia dans son besoin d'aller et venir, d'extérioriser sa joie ainsi que les projets qui lui fourmillaient dans la tête. Quand ses enfants étaient petits, il se l'avoue, il les reprenait quant à la dignité et à la sobriété qu'ils devaient selon lui afficher en toutes circonstances. Mais sur cela aussi, le baron a fait du chemin. Tant qu'aucune impolitesse n'est commise, pourquoi brider des tempéraments enclins à l'enthousiasme ? Et maintenant plus que jamais, il préfère cent fois voir Lavinia ainsi, plutôt que recroquevillée, taiseuse, immobile, craignant son mari ou la répercussion de la moindre erreur.
D'ailleurs, Claire-Marie apparaît toute réservée, les mains contrites, quand le regard du seigneur passe sur elle. Elle rosit à la suggestion de Lavinia, tandis que son tenue occupe dans la foulée ses pensées soucieuses. Pauvre jeune fille, prenant sur elle ce qui incombe à la responsabilité coupable de ses précédent propriétaire.
"Je suppose que c'est là la robe que tu dois à ton ancien maître. Tu n'as donc pas à te la reprocher." (Un temps, plus léger) "Et tu seras donc une des premières à porter une création de Lavinia. Il me tarde de voir ce qu'elle te confectionnera. Je suis sûr que vous aurez l'air de deux amies."
Mais voilà que le travail se rappelle à son souvenir. Il ne peut prolonger davantage, à regrets, cette rencontre. Le seigneur porte ses prothèses aux accotoirs et se lève après un dernier :
"Je dois malheureusement retourner aux affaires. Vous avez, du reste, certainement envie de faire plus ample connaissance entre jeunes femmes et futures confidentes." (Un temps) "Ah, Claire-Marie, une dernière chose avant que je n'oublie : en tant que suivante de ma fille, je te donne le droit de te présenter à Frenn aussi souvent que tu en auras le besoin, avec ou sans elle d'ailleurs du moment que c'est avec sa permission." Il l'a rachetée, il est officiellement son propriétaire, mais il tient à la déclarer libre de ses mouvements pour ce qui est de venir en son domaine. Tout comme d'ailleurs Lavinia y est elle aussi la bienvenus dès qu'elle le souhaite. "Il me faut me retirer mais nous ne tarderons pas à nous revoir." adresse-t-il enfin à l'une comme l'autre.
Après un dernier regard au joli duo que Lavinia et Claire-Marie vont sûrement former - il l'espère - Dyonis approche de sa fille pour lui donner une affectueuse accolade. L'homme réservé qu'il est n'osera pas lui demander, ni maintenant - ce serait peu adroit en présence de Claire-Marie - ni même plus tard, si elle est heureuse d'avoir auprès d'elle cette nouvelle confidente, mais il le souhaite de tout cœur. Une dernière gratouille du bout de son crochet, avec précaution, dans le pelage de Crépuscule, et enfin il disparaît derrière la lourde porte.
Le seigneur sourit même devant l'enthousiasme de cette dernière à acheter en ville de quoi confectionner une robe pour Claire-Marie. Voilà une belle attention qu'il s'apprête à encourager lorsque, soudain, Lavinia présente ses excuses. Il secoue sa prothèse devant lui et déclare en toute quiétude :
"Il n'y a aucun mal. Au contraire je me réjouis de vous voir si animée."
Il n'allait pas brider Lavinia dans son besoin d'aller et venir, d'extérioriser sa joie ainsi que les projets qui lui fourmillaient dans la tête. Quand ses enfants étaient petits, il se l'avoue, il les reprenait quant à la dignité et à la sobriété qu'ils devaient selon lui afficher en toutes circonstances. Mais sur cela aussi, le baron a fait du chemin. Tant qu'aucune impolitesse n'est commise, pourquoi brider des tempéraments enclins à l'enthousiasme ? Et maintenant plus que jamais, il préfère cent fois voir Lavinia ainsi, plutôt que recroquevillée, taiseuse, immobile, craignant son mari ou la répercussion de la moindre erreur.
D'ailleurs, Claire-Marie apparaît toute réservée, les mains contrites, quand le regard du seigneur passe sur elle. Elle rosit à la suggestion de Lavinia, tandis que son tenue occupe dans la foulée ses pensées soucieuses. Pauvre jeune fille, prenant sur elle ce qui incombe à la responsabilité coupable de ses précédent propriétaire.
"Je suppose que c'est là la robe que tu dois à ton ancien maître. Tu n'as donc pas à te la reprocher." (Un temps, plus léger) "Et tu seras donc une des premières à porter une création de Lavinia. Il me tarde de voir ce qu'elle te confectionnera. Je suis sûr que vous aurez l'air de deux amies."
Mais voilà que le travail se rappelle à son souvenir. Il ne peut prolonger davantage, à regrets, cette rencontre. Le seigneur porte ses prothèses aux accotoirs et se lève après un dernier :
"Je dois malheureusement retourner aux affaires. Vous avez, du reste, certainement envie de faire plus ample connaissance entre jeunes femmes et futures confidentes." (Un temps) "Ah, Claire-Marie, une dernière chose avant que je n'oublie : en tant que suivante de ma fille, je te donne le droit de te présenter à Frenn aussi souvent que tu en auras le besoin, avec ou sans elle d'ailleurs du moment que c'est avec sa permission." Il l'a rachetée, il est officiellement son propriétaire, mais il tient à la déclarer libre de ses mouvements pour ce qui est de venir en son domaine. Tout comme d'ailleurs Lavinia y est elle aussi la bienvenus dès qu'elle le souhaite. "Il me faut me retirer mais nous ne tarderons pas à nous revoir." adresse-t-il enfin à l'une comme l'autre.
Après un dernier regard au joli duo que Lavinia et Claire-Marie vont sûrement former - il l'espère - Dyonis approche de sa fille pour lui donner une affectueuse accolade. L'homme réservé qu'il est n'osera pas lui demander, ni maintenant - ce serait peu adroit en présence de Claire-Marie - ni même plus tard, si elle est heureuse d'avoir auprès d'elle cette nouvelle confidente, mais il le souhaite de tout cœur. Une dernière gratouille du bout de son crochet, avec précaution, dans le pelage de Crépuscule, et enfin il disparaît derrière la lourde porte.
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Lavinia de Kergemont Dim 27 Juin - 7:39
Les obligations rattrapèrent son père et il dû se retirer, non sans lui accorder une accolade, marque d’affection qu’elle chérissait tant. A présent seule en compagnie de Claire-Marie, Lavinia hésitait quant à la marche à suivre. Elle sentait que la jeune femme était quelque peu réservée. Elle espérait ne pas l’avoir trop intimidé.
— Bien, ce que je peux proposer étant donnée que je navigue souvent entre mon domaine et celui de mon père, c’est de vous faire visiter les endroits où je me rends régulièrement ? Quand dites-vous ?
Vu qu’elles étaient toutes les deux présentes à Frenn, pourquoi ne pas en profiter ? Lavinia réfléchit aux quelques pièces qui lui semblaient importantes.
— Il y a bien évidemment mes appartements, mais le plus important étant le salon de lecture de ma mère et les écuries.
Les écuries… Qui aurait pu deviner qu’un jour, ce lieu ferait partie de son quotidien et qu’elle prendrait plaisir à s’y rendre ? Même elle, elle n’arrivait pas à réaliser cet étrange fait. En pensant à cela, elle rougit légèrement.
Elle posa un regard bienveillant sur sa nouvelle dame de compagnie dans l’attente d’entendre ses potentielles objections.
— Bien, ce que je peux proposer étant donnée que je navigue souvent entre mon domaine et celui de mon père, c’est de vous faire visiter les endroits où je me rends régulièrement ? Quand dites-vous ?
Vu qu’elles étaient toutes les deux présentes à Frenn, pourquoi ne pas en profiter ? Lavinia réfléchit aux quelques pièces qui lui semblaient importantes.
— Il y a bien évidemment mes appartements, mais le plus important étant le salon de lecture de ma mère et les écuries.
Les écuries… Qui aurait pu deviner qu’un jour, ce lieu ferait partie de son quotidien et qu’elle prendrait plaisir à s’y rendre ? Même elle, elle n’arrivait pas à réaliser cet étrange fait. En pensant à cela, elle rougit légèrement.
Elle posa un regard bienveillant sur sa nouvelle dame de compagnie dans l’attente d’entendre ses potentielles objections.
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Claire-Marie Ven 30 Juil - 18:22
A présent, Claire se sentait mieux, plus détendue. Elle entrevoyait enfin un avenir plus lumineux pour elle. Cela la reposerait sans doute, même si elle n’était pas certaine de le mériter. Il faudrait qu’elle essaie de remercier Celui Là-Haut comme le lui avait appris Dame Rose.
Heureusement, le seigneur ne semblait pas inquiété à propos de sa robe. Elle hocha la tête.
- D’accord, merci, mon seigneur.
Elle sourit à Lavinia, contente de bientôt avoir une robe à elle peut-être. Ce serait un peu comme à l’époque et celle-là, elle pourrait la voir ! Peut-être qu’elle comprendrait alors enfin ce qui était joli car elle ne doutait pas que sa maîtresse fasse de belles choses !
Le seigneur de Frenn dut alors se retirer pour ses affaires. Claire hocha la tête, se leva et s’inclina respectueusement. Elle releva la tête, un peu surprise mais très agréablement à l’affirmation du seigneur. Elle hocha la tête, un peu émue.
- Merci, c’est très gentil à vous, mon seigneur. Bon travail à vous.
Elle le regarda partir puis soupira d’aise. Ça n’avait pas l’air d’être un rêve… Crépuscule aussi semblait très satisfait et ronronna à la caresse. Claire lissa pour sa part sa robe en attendant les indications. Elle sourit quand elle proposa de faire un tour du domaine.
- Oui, très bien. Je vous suis alors mademoiselle.
Elle pencha un peu la tête en entendant parler d’un salon de lecture. Elle semblait beaucoup tenir à cet endroit, sûrement parce qu’il était lié à sa mère de ce qu’elle comprenait. Cependant, le dernier endroit la fit frissonner.
- Les… les écuries… ?
Elle n’osa pas dire explicitement « non » mais son corps tout entier criait sa peur. Elle avait toujours eu un peu peur des chevaux mais depuis son accident, elle les évitait comme la peste dès qu’elle entendait ne serait-ce qu’un hennissement au loin. Elle ne remarqua même pas le rouge aux joues de Lavinia et préféra baisser les yeux, espérant ne pas avoir été impolie.
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Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Lavinia de Kergemont Sam 28 Aoû - 11:07
À la réponse de Claire-Marie et vue sa réaction à la mention des écuries, Lavinia reconnu l’effroi qu’elle même avait ressenti une bonne partie de sa vie. Avec un sourire que ce valut rassurant, elle fit signe à Claire-Marie de s’approcher de la fenêtre où elle pointa le bâtiment du doigt. On pouvait voir Firmin menait une jument jusqu’à la carrière. Elle laissa la jeune femme observait les écuries à l’abri du vitrage non sans frissonner.
— Père est un grand passionné de chevaux. D’une certaine façon, je suppose que transmettre ses passions à ses enfants est une tâche que tout parent souhaite accomplir.
Lavinia marqua une pause. Perdue dans ses souvenirs d’enfance, les images de ses frères et cette insouciance enfantine lui mirent du baume au cœur. Grandir apporte son lot de responsabilités et dans leur cas une modification des relations bien dommage.
— Je reconnais et comprends la réticence qui semble vous habitez. Elle m’a longtemps tenu compagnie. Mais les hommes de mon père ont su me guérir de cette appréhension. Vous verrez, Firmin et Eldred savent mettre à l’aise auprès des équidés.
D’un léger mouvement de tête, Lavinia invita Claire-Marie à la suivre dans les couloirs. Elle tenait à lui montrer la salle de lecture.
— Un jour, lors d’une séance d’équitation, ma monture s’est emballée. Il est certain, même si je ne m’en souviens pas, que j’ai dû commettre une quelconque erreur pour effrayer l’animal. Quoi qu’il en soit, je fus désarçonnée et la chute me traumatisa au point de développer une phobie. Approcher un cheval était devenu impensable, même les trajets en voiture devinrent un supplice. Enfin tout cela est du passé, je prends à l’occasion quelques cours et j’espère être un jour capable de chevaucher.
Lavinia se disait que si Claire-Marie souhaitait vaincre sa peur elle aussi, elle pourrait en toucher deux mots à Eldred. Elles arrivèrent parmi les livres et le portrait de sa mère. Elle fit le tour de la pièce le sourire aux lèvres et se tourna vers sa nouvelle suivante.
— Quand je suis à Frenn, je me réfugie la plus grande partie de mon temps ici. J’espère que le lieux vous semble agréable.
Crépuscule passa à sa portée et Lavinia en profita pour s’accroupir et caresser l’animal derrière les oreilles.
— Que souhaitez-vous faire ? Retourner dès à présent dans mon domaine et vous présenter aux autres ? Vous souhaitez peut-être vous reposer et vous sustenter ?
— Père est un grand passionné de chevaux. D’une certaine façon, je suppose que transmettre ses passions à ses enfants est une tâche que tout parent souhaite accomplir.
Lavinia marqua une pause. Perdue dans ses souvenirs d’enfance, les images de ses frères et cette insouciance enfantine lui mirent du baume au cœur. Grandir apporte son lot de responsabilités et dans leur cas une modification des relations bien dommage.
— Je reconnais et comprends la réticence qui semble vous habitez. Elle m’a longtemps tenu compagnie. Mais les hommes de mon père ont su me guérir de cette appréhension. Vous verrez, Firmin et Eldred savent mettre à l’aise auprès des équidés.
D’un léger mouvement de tête, Lavinia invita Claire-Marie à la suivre dans les couloirs. Elle tenait à lui montrer la salle de lecture.
— Un jour, lors d’une séance d’équitation, ma monture s’est emballée. Il est certain, même si je ne m’en souviens pas, que j’ai dû commettre une quelconque erreur pour effrayer l’animal. Quoi qu’il en soit, je fus désarçonnée et la chute me traumatisa au point de développer une phobie. Approcher un cheval était devenu impensable, même les trajets en voiture devinrent un supplice. Enfin tout cela est du passé, je prends à l’occasion quelques cours et j’espère être un jour capable de chevaucher.
Lavinia se disait que si Claire-Marie souhaitait vaincre sa peur elle aussi, elle pourrait en toucher deux mots à Eldred. Elles arrivèrent parmi les livres et le portrait de sa mère. Elle fit le tour de la pièce le sourire aux lèvres et se tourna vers sa nouvelle suivante.
— Quand je suis à Frenn, je me réfugie la plus grande partie de mon temps ici. J’espère que le lieux vous semble agréable.
Crépuscule passa à sa portée et Lavinia en profita pour s’accroupir et caresser l’animal derrière les oreilles.
— Que souhaitez-vous faire ? Retourner dès à présent dans mon domaine et vous présenter aux autres ? Vous souhaitez peut-être vous reposer et vous sustenter ?
Re: [15 janvier 1598] Petite lueur en tes jours sombres
par Claire-Marie Ven 17 Sep - 20:57
Gardant sagement les yeux baissés, Claire-Marie continuait à craindre qu’elle ait commis une grave faute. Elle qui voulait faire bonne impression, elle venait de faire tout l’inverse…
Elle obéit donc en voyant le doigt de sa maîtresse se pointer vers les écuries. Elle déglutit en voyant les chevaux. Bien sûr qu’ils semblaient doux mais le cruel son de ses os craquant sous le poids des sabots et des roues la paralysait toue entière. Elle renifla mais tenta de cacher au mieux son trouble. Claire écouta avec attention sa maîtresse et serra ses mains l’une contre l’autre. Si le maître souhaitait cela, c’est que cela devait être vraiment important pour lui… Elle tâcherait de faire un effort alors.
Elle attendit la suite avec anxiété mais releva le menton quand elle parla, surprise. Elle comprenait, vraiment ? Pourtant, elle aurait cru qu’elle aimait les chevaux elle aussi, comme son père… Et puis toute noble dame savait monter à cheval. Elle se tordit malgré tout les mains, un peu anxieuse. Oui, eux avait réussi à le faire pour elle, mais elle ? C’était sans doute différent… Et puis elle n’était pas censée approcher ces nobles bêtes de toute façon…
Claire suivit alors sa maitresse, bien contente de ne plus voir les grands et impressionnants animaux. Elle se sentit mal pour elle. Cette chute avait dû être si traumatisante pour elle. Claire baissa de nouveau la tête. Mais elle, elle était si courageuse… Elle ne pensait être capable d’un tel exploit, la peur la paralysait tellement…
Arrivée à la bibliothèque, elle osa relever le nez et sourit à l’image du portrait de la mère de sa maîtresse. Elle semblait très jolie et aimante. Claire hocha aussitôt la tête.
- Oui, le lieu est très agréable, madame.
Même si elle ne savait pas lire, il y avait peut-être de beaux livres, rien qu’à toucher. Crépuscule se laissa caresser alors que sa maîtresse était quelque peu désappointée par la question. Mais… C’était elle qui était censée lui dire, elle ne devait pas intervenir et donner son avis.
- Comme vous le voulez, madame, selon ce qui vous semble le plus approprié. L’un et l’autre me conviennent.
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