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[6 Février 1598] Une petite souris dans la salle de jeux [Terminé]

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Message par Cassandre Velasquez Ven 22 Oct - 22:47

[6 Février 1598]  Une petite souris dans la salle de jeux [Terminé] Salon_12

Une semaine s'était approximativement écoulée depuis sa toute première leçon sur les échecs et Cassandre commençait à s'impatienter de ne rien voir venir quant à une seconde. Elle avait bien essayé de jouer avec Grâce, mais ce n'était pas drôle avec une aussi jeune enfant qu'elle pouvait trop facilement embrouiller.  

Dans le début de l'après-midi, Cassandre se présenta  aux grilles du château et les soldats, postés de la grille, la regardèrent un long moment, avant d'accepter entendre qu'elle venait voir Coldris. Elle restait calme et polie, même en devant le répéter trois ois, tant ceux-ci étaient surpris de la voir simplement passer par l'entrée officielle.  Puis, une fois passée, ils surveillèrent le moindre de ses faits et gestes jusqu'au moment où que celle-ci ne passe la porte d'entrée du château. Quels boulets ! Espiègle, la fillette s'amuas à marcher le plus lentement possible et à s'arrêter sur chaque marche pour mieux observer ces pauvres idiots qui l'épiaient toujours, inquiets du mauvais tour qu'elle aurait pu avoir à l'esprit. Quelle idée ! Pour une fois, elle ne voulait justement rien faire de mal. Mais bon, finalement, c'était encore plus drôle de n'avoir aucune intention et de découvrir que les gens paniquaient de son possible potentiel de nuisance.


Dans le hall, elle tomba en grimaçant sur Valmar, qui l'observait de manière suspicieuse et elle énonça venir étudier les échecs dans la salle de jeux. Il l'observa, toujours sceptique, mais la laissa s'éloigner e, lui rappelant de ne pas faire de bêtises. Elle soupir, lasse :

"Non, je ne ferais pas de bêtises..."

Qu'ils pouvaient être tous énervants à la surveiller comme le lait sur le feu !

Une fois dans la salle de jeux, Cassandre alla prendre un ouvrage consacré au échecs dans la petite bibliothèque, disposée dans le fond de la pièce, et s'installa devant l'échiquier pour tenter de reconstituer une position facile que les premières pages montraient.
L'esprit de la fillette s'efforçait de maintenir sa concentration et tentait de mieux les déplacements fourbes du cavalier. Sa main bougeait avec lenteur la pièce et essayait de réaliser cette fourchette que le livre mentionnait  C'était auand même sacrément compliqué... Elle tressaillit à un moment lorsqu'un domestique vint déposer une tasse de chocolat chaud sur la tasse avec une assiette de petits gâteaux. Cassandre l'observa, perplexe.


"C'est pour moi ?""

"Bien sûr, mademoiselle. Tout invité se doit d'être convenablement traité. Vous n'avez besoin de rien d'autre ?"

Cassandre l'observa, de plus en plus sceptique, incertaine de réellement comprendre. Elle avait peut-être invitée par Eléonore, mais elle restait malgré tout une enfant du peuple. pourquoi il la taritait comme si elle appartenait soudain au monde de la noblesse ? Ca n'avait pas de sens. Elle se décida cependant à rester polie et répondit calmement :

"Euh.. merci beaucoup."

"Vous n'avez besoin de rien d'autre mademoiselle ?"

"Euh... non, ça va."

"Parfait. Si vous auriez besoin de la moindre chose, n'hésitez pas à me solliciter. Je serais dans une des pièces voisines. "

Là dessus, le serviteur se retira en s'inclinant poliment et Cassandre le regarda se retirer dans un silence gêné avant de pouffer brusquement de rire quand il eut disparu. C'était tout bonnement ridicule. Elle né méritait pas ça. Sa main prit ensuite un des gâteaux. Enfin, ce serait dommage de ne pas en profiter si on lui proposait cette nourriture.
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Message par Bérénice d'Aussevielle Ven 22 Oct - 23:58



Dire qu’hier à peu près moment, elle était en train de dévaler les marches pour retrouver son mari ! Cela lui paraissait toujours si irréel de le savoir à Fromart. En même temps, cela faisait des années qu’ils ne s’étaient pas retrouvés ici tous les deux. Mais ce qui la rendait réellement heureuse, c’était de constater à quel point il semblait aller mieux et s’évertuer à remonter doucement la pente le long de laquelle il avait glissé au cours des mois qui s’étaient succédés.

Elle était également ravie de retrouver sa confidente en la personne de Layla. Toutes deux avaient échangé sur ce qu’il s’était passé ses dernières semaines. Bérénice fut d’ailleurs surprise d’apprendre qu’elle et Démétrius s’étaient disputés le fameux jour des étoiles. Si la jeune métisse s’emportait parfois, elle n’avait jamais été témoin de tensions entre elle et son frère d’adoption. De son côté, elle lui parla plus en détails des deux jeunes femmes qui se trouvaient en ce moment à Fromart. Sans surprise, Layla brulait d’en savoir plus au sujet de Coldris et de comment il était tombé amoureux. Elle avait écumé tous les adjectifs d’étonnement possible sans parvenir à étancher sa soif de détails. C’est que Bérénice n’en disposait pas réellement excepté qu’elle put confirmer qu’il était sincèrement amoureux ce dont son amie ne doutait pas une seconde. « Ces yeux ! Parbleu tu as vu comment il la regardait ? Ca ne peut pas mentir ça Bérénice ! »

Et elles avaient ri toutes les deux. Seulement quand le sujet avait été évoqué, la fille de la maison n’avait pas manqué ce léger soubresaut ou elle ne savait quoi chez son amie. Curieuse Bérénice lui demanda si elle avait rencontré quelqu’un et la pressa à son tour de questions, mais elle nia tout en bloc dans une gêne palpable...

Sans savoir pourquoi, ses pas la menèrent à la salle de jeux. Son père ne pouvait pas s’y trouver et… en fait non vraiment elle ne savait pas vraiment ce qu’elle venait y faire. Peut-être s’y arrêta-t-elle simplement pour ne pas entrer dans la salle d’armes ? La simple idée de savoir son époux ici et incapable de s’adonner à cette activité suffisait à lui faire passer l’envie de s’exercer. Elle poussa la porte et s’immobilisa en découvrant une jeune fille en train de jouer seule aux échecs, avec une tasse fumante et quelques pâtisseries.

— Qui es-tu et que fais-tu ici ? s’enquit-elle sur ses gardes avant d’avance calmement vers la table d’échecs

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Message par Cassandre Velasquez Sam 23 Oct - 10:57

Après le départ du serviteur, Cassandre goûta un de ces gâteaux, qui était sacrément bon, et se pencha à nouveau vers l'échiquier pour tenter de comprendre les mystères de cette position qu'elle avait reproduite sur le jeu, d'après l'illustration donnée dans le livre posée sur ses genoux. Elle avait beau faire des efforts, ça restait si compliqué. Mais elle n'allait pas abandonner ! Pas question ! C'étaient les faibles qui abandonnaient dès que ça devenait un peu difficile. Surmonter un problème, c'était justement une source de grande fierté.

Des bruits de pas résonnèrent à l'entrée de la pièce et lui firent relever la tête. Une jeune femme blonde s'avançait et la dévisageait, intriguée de sa présence. Cassandre n'eut pas de mal à la reconnaître. Lors de ses visites précédentes, elle l'avait aperçu une fois deux à une fenêtre à appeler son fils Adéis qui jouait dans le parc sans avoir mis de manteau. C'était donc Bérénice, la fille de Coldris et sœur d'Alduis. donc... Sa sœur à elle aussi, non ? C'était un peu bizarre en le formulant comme ça. Elle était si loin de ressembler à Agathe ou Sophie. Quant à Grâce.. Ben, il n'y avait aucune comparaison possible. C'était presque encore un bébé.

Tout en observant Bérénice s'approcher, Cassandre se rappela que Coldris lui avait dit une fois que sa fille pensait pareil, quand elle lui avait dit qu'elle aurait préféré naître en garçon car le monde était bien plus facile pour eux. La jeune femme s'arrêta à bonne distance et al questionna prudemment. Cassandre esquissa un petit sourire, espérant paraître gentille, et répondit poliment :


"Bonjour, je m'appelle Cassandre Velasquez."

Mais la fillette parvint difficilement à contrôler cet esprit facétieux et ne put retenir la réplique suivante prononcée avec un léger rire.

"Ben, j'apprends à jouer à échecs ! Normalement, c'est Eléonore qui doit le faire, mais elle ne m'a pas encore dit revenir. Alors je suis  venue seule pour étudier toute seule ! J'ai le droit d'être là, je vous jure ! Les gardes m'ont laissé entrer et même Valmar m'a laissé passer !"

En terminant son explication, une lueur de malice brilla dans son regard. Une idée lui vint. Elle avait envie de voir la réaction de Bérénice. La fillette, espiègle, s'exclama :

"Puis... je suis votre petite sœur !"
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Message par Bérénice d'Aussevielle Sam 23 Oct - 18:36




Cassandre Velasquez. La coïncidence était trop forte pour ne pas êtes vrai et puis ce n’était pas un prénom très usité dans le peuple.  Elle acquiesça.

— Enchantée, Cassandre. Je suis Bérénice d’Aussevielle, la fille du vicomte de Fromart.

Alors c’était elle la fillette qu’Alduis ne comprenait pas et qui avait changé du tout au tout comme si elle avait été frappée par le Saint-Esprit ? Toujours est-il que cela ne lui disait pas ce qu’elle faisait ici à Fromart, attablée à une table d’échec à s’entraîner. Attendait-elle quelqu’un ? Alduis peut-être ? Quoique c’était sûrement l’un des derniers endroits où le trouver. Alors elle connaissait également Eléonore ? Elle acquiesça avant de froncer les sourcils  en entendant qu’elle était venue sans réelle invitation, mais bon si Valmar l’avait effectivement autorisé à entrer c’est que son père était au courant.

— Dans ce cas tu ne verras pas d’inconvénients à ce que je vérifie que tu dis bien la vérité, n’est-ce pas ?

Elle allait partir chercher le garde du corps de son père lorsque la petite affirma être sa sœur. Bérénice souffla dans un sourire et fit volte-face.

— Tu fais erreur je n’ai pas de sœur et quand bien même, tu ne portes pas de prénom en -is.

C’était peut-être bien l’un des rejetons de son père, mais cela ne faisait pas d’elle sa sœur. Sa demi-sœur oui. Sa sœur non. Sarkeris était un cas à part, Bérénice avait bien vite vu la place qu’il ne tenait dans le cœur de son père. Et maintenant qu’elle y repensait à la lueur des derniers événements… Serait-il possible qu’il ait été amoureux de sa mère et que celle-ci ait disparue ? Oh cela expliquerait tant de choses… Sur ce Bérénice disparue afin de vérifier la version des faits de la fillette.

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Message par Cassandre Velasquez Dim 24 Oct - 11:05

Cassandre esquissa un léger sourire à la présentation de Bérénice et airait bien répondu qu'elle savait parfaitement qui elle était. Mais ce ne serait pas poli et elle avait décidé de se comporter de manière plus polie. Même si c'était ennuyeux. Il fallait bien le reconnaître. C'était sacrément plus drôle de laisser échapper des impertinences. Elle inclina faiblement la tête et murmura calmement :

"Enchantée de faire votre connaissance, Bérénice."

Là dessus, elle exposa les raisons de as présence dans le château et son interlocutrice parut sceptique ou intriguée. Peut-être les deux. La fillette se plut à lire ces sentiments dans son regard. Que c'était amusant de voir le doute s'instiller et quelqu'un de ne pas comprendre. Surtout si c'était un noble ou un adulte. Ils pensaient toujours tout savoir, mais parfois, non, ils ne savaient pas. Son père affirmait que les paysans connaissaient bien plus de choses que les gens de la noblesse ou ceux des villes car leurs expériences se fondaient sur l'observation de la nature et que la nature, elle, elle ne trahissait jamais. Et son père ne pouvait avoir tort. Ca, jamais !

Bérénice insista pour vérifier les informations auprès de Valmar. C'était normal. Ou alors elle aurait bête ou imprudente. Or, Coldris n'élèverait certainement pas ses enfants dans cette idée. Elle répondit dans un léger haussement des épaules sur un ton légèrement amusé.


"Si vous avez du temps à perdre, faites donc, ma chère."

Elle s'exprimait toujours calmement, sans la moindre insolence dans la voix, mais son regard, lui, brillait une légère malice. De toute manière, Cassandre se savait en sécurité. Valmar avait accordé sa permission, à condition de ne faire aucune bêtise. Or, elle n'avait fait que jouer aux échecs. Donc personne ne pouvait rien lui reprocher, na !

Mais Cassandre ne put bien longtemps retenir les sirènes de al provocation et s'amusa à révéler être la fille de Coldris alors que Bérénice commençait à s'éloigner. Elle ne paraissait pas surprise. Intéressant En même, avec un père comme le sien à part de fermer les yeux, on devait bien accepter avoir une quinzaine frères et sœurs qui se baladaient dans la ville. Elle esquissa un léger sourire de sa répartie et ajouta malicieusement :

"Non, moi, je porte un bien meilleur prénom que les vôtres, car je suis la réincarnation de al célèbre Cassandre. Comme elle, je possède une clairvoyance qui me permet d'anticiper les événements grâce à l'intelligence que j'ai reçu de notre père commun. Malheureusement, à cause de ça, les gens, eux, ne veulent jamais me croire. Ils se contentent des signes devant eux et espèrent, sans réussir à se projeter dans l'avenir."

Elle marqua une petite pause et mima une transe, les bras ouverts au-dessus de l'échiquier.

"Bérénice d'Aussevielle, je vois que tu vas aller trouver Valmar et que celui-ci te confirmera d'un ton bourru que ma présence dans ce château est parfaitement officielle !"

Se retenant difficilement de rire, Cassandre frappa un coup sur l'échiquier pour marquer la fin de la prédiction. elle simula ensuite la tête qui tournait en apposant la main au front et prit l'un gâteaux.

"Vous m'excuserez, mais ces prédictions prennent une telle énergie..."

Tout en mordant dans le gâteau, les yeux brillant de malice, Cassandre observa Bérénice, guettant la moindre réaction.
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Message par Bérénice d'Aussevielle Dim 24 Oct - 16:28




Bérénice avait horreur qu’on la prenne pour une idiote et si elle n’était pas aussi à cheval que certains sur le protocole, il n’en demeurait pas moins que le respect restait essentiel aux bons rapports. Et cette petite langue de couleuvre pouvait bien la ravaler.

— Madame d’Aussevielle, corrigea-t-elle sèchement l’insolente dans un regard sévère.

Ce n’était certainement pas une gamine mal élevée qui allait faire sa loi, ici, à Fromart

… et tu ferais mieux d’apprendre la courtoisie si tu comptes être invité ici à l’avenir.

Cassandre se présenta comme sa demi-sœur. Des frères, elle n’en avait que deux. Alduis sont unique véritable plein frère et Sarkeris son demi-frère, qui par son nom et l’amour que lui portait son père suffisait à lui faire oublier qu’ils n’avaient pas la mère. Ce qui était sans doute mieux pour lui au fond. Qui plus est,  Coldris lui avait récemment fait part de sa volonté de le légitimer, raison de plus de le considérer comme tel.

Si elle avait bien le sang de son père – ce qui restait encore à déterminer car la ressemblance n’était pas frappante –. Elle restait une bâtarde, désagréable de surcroit. Elle haussa les sourcils à son petit numéro prétentieux.

— Eh bien, moi je préfère de loin n’être que moi-même. Tu es bien triste de t’enfermer dans ton prénom. Si personne ne t’écoute, ce n’est que parce que tu es insolente et désagréable. Tu reçois ce que tu envoies comme ton reflet dans ton miroir.

Sur ce, elle sortit s’assurer auprès de Valmar que son père était bien avertie de sa présence et glana au passage quelques informations avant de revenir dans la salle de jeu.

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Message par Cassandre Velasquez Dim 24 Oct - 17:32

Cassandre observa, soudain un peu anxieuse, Bérénice se fâcher. Bon, d'accord peut-être le chère était un peu insolent. Mais tant que ça. En tous cas, elle ne le pensait pas si méchamment. Pourquoi les adultes prenaient toujours la mouche pour des choses insignifiantes ? Elle pensa détendre l'atmosphère avec son numéro avec son prénom et sa fameuse prédiction, mais elle paraissait bien plus fâchée qu'autre chose. C'était pourtant censée être amusant. La fillette se figea en entendant son interlocutrice lui répliquer qu'elle était insolente et désagréable. non, c'était pas vrai. Irène.. Irène, elle l'écoutait, elle. Mais oncle Matthieu, lui, il n'avait jamais voulu écouter. Pourtant, elle était restée calme. elle avait essayé de tout lui expliquer avec de bons arguments, sans s'énerver. mais il ne voulait pas comprendre.
C'était pas sa faute.
Non, c'était pas sa faute.
C'était pas du tout sa faute.


"Mais avec Valmar, ça l'était."

La voix pénible d'Eldred s'éveillait. Elle soupira.

"Laisse-moi, Eldred."

"Tu te comportes encore comme tu as fait avec Alduis !"

"C'est pas vrai !"

"Tu sais que si."

"Alduis, t'en penses quoi ?"

"Eh bien, tu n'as pas été très gentille avec ma sœur."

"Tu vas me faire la leçon toi aussi ?"

"Non... tu sais bien que je ne suis pas plus doué que toi pour bien agir en société."

Cassandre releva la tête et esquissa un sourire sincère face à la chaise vide devant elle.

"Merci, Alduis."

Brusquement, les nerfs lâchèrent et la fillette s'effondra en sanglots sur l'échiquier. plusieurs pièces roulèrent et tombèrent au sol.

"Papa... Papa..."

"Cassandre ? Ma chérie ? "

Elle se redressa aussitôt et chercha son père quelque part dans la pièce. Il ne se trouvait nulle part; Son coeur se serra. ce n'était qu'une voix lui aussi. portant, elle aurait tant voulu le revoir. Au moins une fois. pourquoi il était mort ? C'était injuste. c'était vraiment injuste. Elle renifla bruyamment.

"Je veux retourner à la campagne, papa. Les gens de la ville, c'est trop compliqué. Ils ont trop de manières. Et puis... et puis..."

"Et Irène ? Et tes amis ?"

"Ils comprendront."

"Mais tu ne pourras pas survivre."

"Je suis une fille de fermière, papa ! Je trouverais du travail ! ca me fait pas peur !"

"C'est quand même une existence difficile et peu fiable. Pense à comment s'est finie notre pauvre famille."

De la bile remonta à sa bouche. N'avait-il pas du culot dedire ça ? Tout ça c'était sa faute. De celle de son entêtement. la fillette laissa éclater la colère longtemps refoulée éclater :

"C'est de ta faute, à toi, papa !"

"Pas du tout. C'est de la faute de ton frère Achille. as-tu oublié ?"

"Achille est parti en emportant nos économies, oui ! Mais parce que tu l'as pas écouté ! Il ne voulait pas reprendre l'exwploitation Et moi j'en rêvais ! Pourquoi tu m'as pas choisi."

La voix de son père répondit froidement avec pragmatisme.

"Les filles n'héritent pas, Cassandre, c'est tout."

"C'est drôlement malin, ça ! Si j'avais hérité de la ferme, notre famille l'aurait gardé ! Mais au lieu de ça, tout a disparu La ferme et vous tous ! Pourquoi tu veux toujours pas comprendre ?"

"Que dois-je comprendre ? Ton frère était mon héritier. C'était le seul qui pouvait travailler avec moi."

"Mais il n'en avait pas envie !"

"Tu es trop têtue pour comprendre."

"C'est toi qui est trop têtu pour comprendre !"

Dans les larmes qui naissaient de sa colère, des paroles se réveillaient de sa mémoire. Les interrogations anxieuses d'Alduis. Elle releva la tête et murmura :

"Alduis... tu te souviens ? Tu me demandais si tu pouvais être celui qu'on voulait que tu sois, que tu faisais des efforts pour ça, mais que tu faisais qu'échouer, que tu te trouvais faible. Tu te souviens ?"

"Oui."

"Je pense toujours que tu n'as rien à te reprocher. Tu ne corresponds pas à ce qu'on te demander, comme mon frère n'était pas fait pour être l'héritier lui aussi. C'est pas ta faute. C'est pas sa faute. Et ça n'en déplaise à tous ces idiots qui pensent le contraire. Mais si on laissait les gens décidaient de comment ils veulent vivre, en fonction de leurs propres capacités, et non en raison de leur droit d'ainesse ou de leur sexe, je suis certaine que beaucoup de choses iraient mieux."

Elle releva la tête, puisa jouta d'une voix plus timide.

"Tu... tu es d'accord, Alduis ?"


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Message par Bérénice d'Aussevielle Dim 24 Oct - 20:59




Valmar lui avait confirmé un brin embarrassé que le vicomte avait autorisé sa présence à son grand damne. Non pas qu’elle représentât la moindre menace seulement il n’y avait visiblement pas qu’elle qu’elle exaspérait. Le capitaine des gardes en avait aussi fait les frais et si ses petits jeux n’étaient pas dénués d’intérêt, elle ne savait visiblement pas que les plaisanteries les plus courtes étaient les meilleures. Ce n’était pas comme si le capitaine Lorensi n’avait rien de mieux à faire que de courir après une gamine insolente après tout. Bérénice soupira puis remercia chaleureusement le garde du corps pour sa coopération avant de retourner dans le salon d’où s’élevait la voix de la fillette.

Ah tiens ? Avait-elle rencontré quelqu’un depuis son départ ? Elle ne pensait pourtant pas avoir aperçu quiconque dans les parages. Un domestique peut-être ? Bérénice poussa la porte dans un grincement pour découvrir qu’elle se trouvait en réalité seule. Elle resta un instant interdite à l’écouter converser avec Alduis sans trop savoir quoi faire. Comme un fantôme, les bras ballants le long de son corps. Elle n’arrivait pas à saisir distinctement les paroles. Qu’aurait-elle dû faire ? Ses pieds semblaient avoir pris racine dans le parquet, l’empêchant de tourner talons et d’oublier cette embarrassante rencontre. Si elle partait, personne ne le lui reprocherait au fond. Et puis pourquoi aurait-elle dû faire quoi que ce soit pour cette fillette irrespectueuse ? Elle avait bien assez à s’occuper des siens pour ne pas en rajouter. Pourtant, elle ne pouvait se résigner à l’abandonner, c’était plus fort qu’elle, et c’était ce que ses pieds lui commandaient. La seule personne à laquelle elle pensait et dans laquelle elle puisa le courage de répondre, fut son mari. Il n’aurait pas fait demi-tour, non ?

— Il n’est pas là, commenta-t-elle d’une voix tremblante qui avait toujours envie de fuir.

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Message par Cassandre Velasquez Dim 24 Oct - 22:46

Cassandre contemplait la chaise vide en face d'elle et discutait ouvertement avec Alduis tout en sachant que la voix venait de sa tête. Mais c'était si bon de l'entendre et pouvoir raisonner en sa compagnie. Elle sursauta brusquement lorsque Bérénice l'interpela et réalisa, le visage blême, avoir discuté à voix haute.

"Je... Je sais. C'est..."

La voix d'Alduis s'éveilla de nouveau dans son esprit.

]c"est si tu t'excusais pour commencer ?"

Cassandre soupira. Il avait raison. Elle le savait. Elle releva la tête d'un air timide et murmura d'une toute petite voix :

"Je suis désolée pour tout à l'heure. je veux apprendre à mieux comporter, à ne pas blesser les gens.. Mais j'arrive pas. Je ne sais faire que ça. Je devrais peut-être me résigner à mourir. Des gens seront tristes de ça, mais j'arrêterai au moins d'embêter beaucoup d'autres gens. De toute façon, c'est pas comme si je servais à quelque chose."

Son regard rempli de tristesse contempla avec résignation Bérénice.

"De toute façon, la vie, j'en ai fait letour. Et je ne veux pas d'enfants. Je ne veux pas fonder de famille. Pour apporter d'autres gens au monde qui seront malheureux, non merci. Je pourrais faire un apprentissage dabs quelque chose que j'aime, mais ça servira quoi au fond ? Que ce soit moi ou une autre personne, c'est la même chose. Ma vie n'a pas grade avleur. Comme celle n'importe qui. vous, vous croyez importante, car vous êtes noble. d'un certain point de vue, c'est vrai. Même votre père qui est ministre, qui est puissant, ça reste juste un homme. il est remplaçable lui aussi. Tout le monde est remplaçable. Que ce soit du petit paysan au plus grand roi, nous mourons tous un jour et il y aura toujours quelqu'un pour nous remplacer."

La voix d'Alduis siffla à cet instant son esprit.

"Tu es en train de me battre, petite. Il est où ton optimisme ?"
"Dans les latrines. Demande donc à ton amant de le récupérer."

Cassandre fixa Bérénice, consciente d'avoir beaucoup trop parlé. Elle n'était certainement pas autorisée à dire tout ça. tant pis. de toute façon, à quoi bon lutter ? Pourquoi elle essayait encore et toujours ? Elle aurait fait mieux de renoncer il y a longtemps. De se laisser mourir de faim quelque part dans une ruelle. Foutu orgueil ! La fillette se laissa tomber sur le dossier de sa chaise, lasse.

0a]"Pardon. J'aurais pas dû dire... tout ça. Si vous voulez, soyez libre d'appeler la prévôté. Dites ce que je voulais. Je crois que je ne chercherais même plus à fuir."

Quoique... avec son stupide instinct de survie. C'était même pas sûr. Elle n'était plus à une contradiction près.
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Message par Bérénice d'Aussevielle Dim 24 Oct - 23:44




Alors elle savait ? Elle savait, mais elle le faisait quand même ? Bérénice ne savait trop quoi penser de tout cela ? En avait-elle seulement envie alors que son esprit était déjà suffisamment encombré comme cela ?

Elle commença par s’excuser et Bérénice hocha la tête, signe qu’elle acceptait. Visiblement elle avait encore eu chemin à parcourir… mais bien vite la suite la fit grincer des dents. Mourir ? Mourir, mourir, mourir. Qu’est-ce qu’ils avaient tous avec cela ? Comme si c’était une solution !

Elle l’écouta se plaindre de sa vie comme si elle n’était rien d’autre qu’une vieille peau de vache aigrie par les hivers qui s’imaginait détenir la sagesse du monde. Elle se permettait de lui faire la leçon sur qui elle était, mais elle ne savait rien d’elle. Alors c’était ainsi qu’elle la percevait comme quelqu’un qui se prenait pour important ? Elle ? C’était blessant, vexant… Son père… ce n’était qu’un homme avec ses faiblesses et toutes ses qualités. Elle avait tort : pour elle personne ne le remplacerait jamais.

Après un silence, Cassandre se laissa tomber sur sa chaise avant de lancer une ultime pique. Bérénice la jaugea silencieusement durant de longues secondes avant de rendre son verdict froidement.

— Tu n’es pas une enfant de mon père. Il n’y a que les lâches pour se plaindre et se laisser mourir comme des bêtes. C’est si facile de s’asseoir pour rejeter la faute sur quoi que ce soit. Si mon père est là où il est, c’est parce qu’il l’a voulu, non car il est chanceux. Libre à toi de gaspiller ton existence à geindre.

Sur ce, elle tourna les talons. Elle n’avait pas envie de s’appesantir d’avantage. Cela ne la regardait pas et surtout elle n’avait pas envie de s’en préoccuper. Ses paroles résonnaient toujours en elle. Celles sur les enfants que son esprit raccrocha autant Adéis qu’à ceux qu’elle ne portait pas encore. Celles sur son père. Celles sur la mort qu’elle raccrocha à Alduis et Démétrius. Lui aussi avait peut-être jugé qu’il aurait dû mourir là-bas. Ses yeux s’embuèrent, mais elle se refusa à verser la moindre larme tandis que ses pas lui faisait traverser le corridor. Lui au moins, elle avait la certitude qu’il n’essaierait jamais de se donner la mort. Pourtant cette simple idée la fit frissonner et elle hâta le pas comme la petite fille effrayée de jadis. Peut-être bien que son existence ne servait à rien, mais elle la vivrait quand même puisqu’on la lui avait donnée.

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Message par Cassandre Velasquez Lun 25 Oct - 10:33

Bérénice venait de quitter la pièce en laissant Cassandre en proie aux pires angoisses. La mer montait. Elle la sentait l'enveloppait et la prendre. Elle n'avait plus la force de repousser les vagues. que les ténèbres l'emportent et la brisent, elle n'avait plus la force de lutter. Les paroles froides résonnaient dans son esprit : il n'y avait que les lâches pour se laisser mourir comme les bêtes. Elle avait dit ça une fois elle aussi. A Alduis. Et lui avait répondu que lorsque tout espoir disparaissait, on se laissait mourir. C'était aussi simple que ça et elle comprenait maintenant ses mots. Non, c'était pas lâche de vouloir mourir. Car c'était une souffrance de continuer. Car le moindre pas faisait mal. Car on n'arrivait plus à avancer. Sa poitrine la brûlait plus fort que jamais. Les voix s'étaient tues. Elle ne les entendaient plus. Eux aussi l'avaient abandonnés. Eux se détournaient d'elle.

Elle était seule.
Seule...

Comme quand elle s'était retrouvée à la porter de sa maison à courir les champs et la forêt dans l'espoir de chercher quelque part un ami. Elle aurait dû se laisser mourir à ce moment. Mais elle croyait que son père reviendrait bientôt. Elle croyait retrouver ses sœurs à Braktenn. Qu'elle avait été naïve !

Son corps s'écroula brusquement sur la table, parcouru de tremblements, et elle se mit à sangloter bruyamment. Son coeur battait à un rythme rapide, prêt à éclater. Si seulement...
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Message par Alduis de Fromart Lun 25 Oct - 14:56

Alduis quitta la salle d’armes à grands pas. Il s’était suffisamment entraîné pour la journée, ses épaules réclamaient une pause, qu’il était disposé à leur accorder. Il faisait ce même chemin tellement de fois dans la journée qu’il ne prêta pas attention tout de suite à son environnement.

Du moins, jusqu'à ce que des pleurs parviennent à ses oreilles. Il fronça les sourcils et ralentit le pas, avant de s’arrêter complètement pour être bien sûr de ce qu’il entendait. Que… ? Déstabilisé, il s’approcha de la porte de la salle des jeux et la poussa doucement, par peur de ce qu’il allait découvrir à l’intérieur.

Cassandre était là, affalée et en larmes sur la petite table. Surpris, il garda la main posée contre le battant de la porte, sans oser entrer. Etait-il bien sûr de pouvoir interpréter ce qu’il était en train de voir ? Peut-être que son esprit lui jouait des tours. Ce ne serait pas la première fois. Que faisait-elle là ? Il ne trouvait aucune explication pour justifier sa présence ici.

Pourtant, il repoussa cette question dans un coin de son esprit. Ce n’était pas le sens des priorités. Alors, prenant son courage à deux mains, il entra dans la pièce de quelques pas, toujours sans savoir que faire.

Il ne l’avait jamais vue pleurer. Elle lui avait toujours donné l’impression d’être sûre d’elle, plus que lui, d’une certaine manière. Parfois, face à son aplomb, il en avait même oublié qu’elle n’était encore qu’une enfant. Et pourtant, alors qu’elle sanglotait sans discontinuer, saisie de tremblements, il ne pouvait nier cette réalité : elle était encore une enfant. Une enfant perdue, par ailleurs.

Silencieusement, il contourna la petite tablée et s’assit, presque timidement, sur le fauteuil en face d’elle. Il l’observa quelques instants, penchant la tête, se demandant comment agir. Ces derniers temps, il avait la sensation que la vie le mettait face aux situations les plus étranges. D’abord son père, dans le jardin. Et puis, maintenant, Cassandre, ici, larmoyante.

Mal à l’aise, il hésita encore une seconde avant de se pencher un peu en avant, et de tendre la main pour toucher son épaule.

— Cassandre ?
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Message par Cassandre Velasquez Lun 25 Oct - 16:24

Affalée sur la table, Cassandre continuait à sangloter en laissant avaler par les vagues qui l'emportaient. Elle s'y abandonnait entièrement et se laissait porter. Elle n'avait plus la force de lutter. Elle n'avait plus d'espoir. Il n'y avait plus que la douleur. La douleur qui l'avalait entière et la consumait.

Puis, il y eut une voix.

Alduis l'appelait à nouveau.
Mais ce n'était que la voix. C'était pas lui.

Puis, elle sentit quelque chose sur l'épaule.
Elle se figea.
Ce n'était pas une voix, ça.
Il y avait une autre personne ?
Bérénice revenait ?

Cassandre releva la tête, craintive, et aperçut Alduis qui se tenait devant elle. Mais elle n'arrivait pas à croire à sa présence. Et si c'était une illusion ? Et si c'était son esprit qui perdait complètement pied ? Elle entendait des voix, alors elle pouvait se mettre à voir des gens. De toute façon, elle n'était pas normale. Elle se redressa avec prudence et toucha lentement la main; Non, c'était vraiment réel. Il était vraiment là.


"Al... Alduis..."

Sa voix était chevrotante. Il allait lui demander pourquoi elle était là et surtout pourquoi elle pleurait. Mais elle ne pouvait pas s'expliquer. Le souvenir de la scène rejaillissait et faisait si mal, mais si elle lui racontait, il prendrait partie pour sa sœur. Ce qui était normal. Elle ferait exactement pareil son avait ennuyé Grâce, Irène, Sylvère ou Hyriel. Mais il y avait une autre chose qui la retenait d'en parler. Bérénice... Bérénice avait dit que ceux qui se laissaient mourir comme des animaux étaient des lâches. Elle avait dit un soir la même chose à Alduis. et elle le regrettait. Elle ne comprenait que trop le désespoir qui se cachait dans le désir de mourir. Mais quand on vivait dans la lumière, on ne pouvait percevoir les ténèbres. Alduis pensait-il encore à cette phrase horrible qu'elle avait pu lui dire ? En tous les cas, elle ne voulait pas lui redire, et surtout pas que cette phrase était sortie de la bouche de sa propre sœur. Ce serait le pire qu'il puisse entendre.

Alors, courageusement, Cassandre releva la tête et s'obligea à sourire.


"Je vais bien."

Sa voix n'était cependant aussi tranquille. Elle n'arrivait pas du tout à feindre. Même Alduis le comprendrait. Elle soupira.

"Je... Je suis juste une mauvaise personne. C'est tout. Tout ce que je fais, c'est embêter les gens, les blesser, les détruire... Je ne sers à rien d'autre. Je ne fais rien de bien."

Sa voix tremblait de plus en plus alors que la douleur à sa poitrine continuait de la continuer.

"Je crois... Je devrais mourir. C'est mieux. C'est mieux pour tout le monde."

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Message par Alduis de Fromart Mer 10 Nov - 14:58

Cassandre pleurait. Alduis ne comprenait pas pourquoi. Il n’était pas sûr que son geste suffirait à la ramener. Combien de fois cela lui était-il arrivé ? Si Eldred s’était contenté de poser une main sur son épaule, alors, son esprit se serait peut-être définitivement perdu dans ses propres limbes.

Elle lui toucha la main, pour interroger la réalité de son monde. Une fois encore, il savait ce que c’était. Alduis n’était jamais totalement sûr de la tangibilité de son environnement. Comment l’être, lorsque des souvenirs parvenaient à paraître plus réels que la réalité elle-même ?

Alduis hocha la tête quand elle articula son prénom d’une voix faible. Elle demeura absente un moment, comme si elle réfléchissait à quelque chose, puis finalement, elle releva la tête avec un sourire. Alduis ne bougea pas d’un pouce. Il savait parfaitement ressentir quand quelqu’un n’allait pas bien.

— Je ne suis pas idiot, Cassandre. Tu mens, dit-il simplement.

Il ne la croyait pas. Bien sûr que non. Elle avait la voix chevrotante, le regard tremblotant… Comment avaler ça ? Prudemment, il recula sa main comme elle reprenait. Tous les mots qu’elle employait, tout ça faisait écho en une partie de lui qu’il tentait d’étouffer. D’oublier. Mais surtout, tout ça faisait partie de quelque chose qui ne ressemblait pas à une jeune fille qui sortait à peine de l’enfance.

Mourir… disait-elle. Elle aurait dû mourir. La main qu’il avait retirée de son épaule se serra en poing.

— Non, répondit-il, catégorique.

C’était elle, non, qui lui avait dit que seuls les animaux se laissaient mourir ? Il fallait croire qu’elle avait changé d’avis, depuis ce moment. Elle comprenait, maintenant, quand il lui avait dit qu’elle finirait comme lui. Que lorsqu’elle voudrait faire demi-tour, les ténèbres se seraient refermées autour d’elle et qu’elle serait prisonnière de sa propre noirceur. Elle ne pouvait plus le nier.

— Ça ne servirait à rien, reprit-il. Fais-moi confiance.

Comment était-on censé convaincre quelqu’un d’une chose en laquelle on ne croyait pas soi-même ? Alduis ne savait pas vraiment. Mais ce qu’il savait, c’était qu’elle était trop jeune pour penser à tout cela... S'il avait pu arriver jusqu'à vingt-huit ans, elle ne pouvait pas s'arrêter à treize !
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Message par Cassandre Velasquez Mer 10 Nov - 17:36

Cassandre sanglotait, perdue par les émotions qui la submergeaient et les ténèbres qui cherchaient à l'emporter. Elle n'avait plus la force de lutter. Alduis se tenait devant elle et semblait reprendre le rôle qu'elle avait deux mois plus tôt. Il luia avit promis que la noirceur et le désespoir viendront tôt ou tard la corrompre. Il avait raison. La fillette sursauta au son ferme de sa voix et l'observa, perplexe. Pourquoi disait-il non ? Lui, il voulait tout le temps mourir.

"Pourquoi j'aurais pas le droit de mourir, moi ?"

Sa frêle silhouette tremblait. Faire confiance... Elle ne savait pas faire ça. Elle ne faisait que blesser. Mais elle ressentait aussi le besoin de confier. de se libérer. Et pas ses voix pour une fois. Mais par où commencer ? Elle peinait à voir un début dans tout ce désordre intérieur. Quoique... Peut-être une chose.

"Mes voix sont revenues. La semaine dernière, j'ai vu ton père. Et en discutant, j'ai laissé échappé que j'entendais des voix. Il m'a conseillé de ne leur prêter attention. Que ce n'étaient que des parasites. J'ai pensé à toi. Puis, je me suis demandé s'il entendait aussi des voix. Il avait l'air de bien comprendre. Mais il a dit qu'il avait appris en essayant de t'aider. Puis... Dans la conversation, il a fini par dire que je devais être sa fille. Il s'est souvenue qu'il avait eu une brève aventure avec ma mère. C'était un peu bizarre, mais en même temps savoir ça, c'était... apaisant. Je pouvais mieux comprendre pourquoi j'étais si intelligente. Pourquoi je comprenais tout avant tout le monde. J'ai juste hérité de l'intelligence de Coldris."

Si les premiers mots avaient été difficiles à sortir, par la suite, ils venaient naturellement jaillissant de son coeur tourmenté.

"Ton père m'avait aussi promis à m'aider à trouver une place en apprentissage de parfumerie. J'ai envie de le faire. Mais j'ai peur. Non, je suis terrorisée. Si je commence quelque chose comme ça, ça veut dire que je vais devenir une adulte ? je... je ne veux pas être adulte. C'est inquiétant d'être adulte. Et il y a encore plus de choses difficiles. J'ai l'impression que depuis y a un bordel pas possible dans ma tête.

Sa main se plaqua sur sa bouche.

"Pardon. je voulais dire désordre."

La fillette baissa la tête. Elle ne savait décidément pas se tenir.

"De toute façon, je vais que des bêtises. j'arrête pas d'embêter Valmar et les gardes. Engin, il y a quelques jours, Eléonore m'a expliqué que c'était mal. Que j'avais tort d'agir comme ça. Je voulais vraiment essayer de changer. De mieux me comporter. Mais... Je voulais venir ici et être sage. Je voulais monter que je pouvais étudier sagement aux échecs. Je voulais vraiment. Mais j'ai été méchante avec Bérénice. Je ne pensais pas être méchante. Je voulais juste être drôle. mais elle l'a pas aussi bien pris que je croyais. Puis, après mes voix sont revenues. J'étais perdue. Et puis... Et puis, je ne sais plus."

Sur cette conclusion prononcée d'une voix misérable, Cassandre garda la tête baissée en reniflant toujours.
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Message par Alduis de Fromart Jeu 11 Nov - 16:15

Pourquoi elle n’avait pas le droit de mourir ? Il haussa des épaules. Il aurait dû s’attendre à cette question, évidemment. Mais aussi surprenant que cela pouvait paraître, il n’eut pas besoin de se torturer les méninges trop longtemps pour trouver une explication.

— Parce que tu n’as que treize ans. Tu as encore le temps.

Il fit une brève pause, plus pensif, et ajouta, davantage pour lui-même que pour elle :

— Et moi aussi...

Oui, il avait le temps, lui aussi, il commençait à en prendre conscience. Il ne savait plus trop quoi en penser, mais cette idée s’imposait avec de plus en plus d’évidence, ces derniers temps. Il en avait encore un peu peur, alors il évitait de trop y penser pour le moment. Il ne se sentait pas encore prêt pour ça. Survivre à la guerre. Devenir vieux… Et ensuite ?

La voix de Cassandre lui apporta une distraction bienvenue. Les voix. C’était vrai que les siennes étaient un peu moins bruyantes qu’auparavant. Elles étaient toujours présentes, oui, mais un peu moins virulentes. Il ne les détestait plus tout à fait autant qu’avant. Alors elle en avait parlé avec Coldris aussi… Il hocha la tête distraitement.

— Dans la conversation, il a fini par dire que je devais être sa fille.

Alduis se figea. Quoi ? Ses sourcils se froncèrent et pour la première fois, il dévisagea Cassandre avec plus d’attention, cherchant une ressemblance physique avec Coldris et qu’il aurait pu manquer. Il ne répondit pas. Cassandre, de toute manière, avait déjà enchaîné. Mieux comprendre pourquoi elle était plus intelligente, pourquoi elle comprenait tout rapidement. Un sourire aigre sombre ses lèvres et il ne put s’empêcher de remarquer d’une voix aigre et un brin narquoise :

— Alors que moi, j’ai juste hérité des voix.

Alduis se referma sur lui-même imperceptiblement. Il préférait ne pas penser à ça non plus. La parfumerie. Devenir adulte. Il se garda bien de répondre. Qu’aurait-il été censé dire ? Lui aussi aurait aimé rester enfant toute sa vie. On attendait moins de choses des enfants. Sauf que personne ne lui avait laissé le choix.

Cassandre continuait de parler. Elle semblait s’être transformée en moulin à paroles. Les mots semblaient couler facilement, comme l’eau d’un ruisseau. Alduis l’observait et il s’interrogeait. Pouvait-elle vraiment être sa demi-sœur ? Il ne savait pas trop quoi en penser. C’était tout de même étrange de le formuler comme ça. Le flot de paroles s’évacuait encore et encore. Au fond, il aurait bien pu ne pas être là, ça n’aurait pas changé grand-chose aux échanges.

Il suffit d’une phrase pour le faire changer d’attitude du tout au tout. Il se figea pour la seconde fois. Ses muscles se tendirent et le regard qu’il dardait sur Cassandre devint moins amical. Imperceptiblement ses poings se crispèrent. Il ne bougea pas du fauteuil mais en une seconde à peine, une atmosphère pesante se déposa sur la pièce.

— Tu as fait quoi ? répéta-t-il lentement entre ses dents, en articulant chaque syllabe.
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Message par Cassandre Velasquez Jeu 11 Nov - 17:24

Cassandre grimaça à la réponse sur son âge. Elle n'avait que treize ans. Ou elle avait déjà treize ans. Combien de temps lui restait-il encore à vivre avec tous le poids sur le coeur et les questions dans la tête ? C'était douloureux. C'était douloureux chaque fois que les ombres essartaient de l'emporter. Pourtant, Alduis, malgré tout ce qu'il avait pu dire sur son désir de mourir insista. Elle releva la tête, perplexe.

"Pourquoi tu veux vivre, toi, Alduis ?"

La fillette se sentit peu à peu en confiance et se mit à déverser tout le mal-être qu'elle éprouvait au fil des derniers jours. Au début, les mots venaient lentement , puis ils sortaient seuls. Ses émotions avaient besoin de fuser hors d'elle. Elle évoqua les voix qui l'assaillaient et les confidences avec Coldris lorsque Cassandre se figea en entendant l'intervention d'Alduis. Elle baissa la tête, honteuse, en réalisant que ses propos avaient été vexants pour lui. Elle murmura :

"Pardon.. je ne voulais pas le dire comme ça. Tu vois, jesuis vraiment mauvaise. Je ne fais que ça blesser les gens. même sans le vouloir."

Son esprit logique avait cependant repéré l'usage du mot hériter. Hériter...Alors, ça voulait dire que Coldris entendait lui aussi ? Alors, leurs voix, c'était héréditaire ? Si elle avait des enfants, eux aussi en entendraient ? C'était une bonne raison de plus pour ne jamais en avoir. Elle repensa au visage ferme de Coldris quand celui-ci avait décrété avec fermeté ne rien percevoir du phénomène. Comment il faisait pour si bien verrouiller un truc pareil ? Elle se remémora ensuite de son conseil. Que les gens qui la surprendrait à évoquer les fameuses voix risquaient de la prendre pour une possédée et de l'envoyer monter sur un bûcher. Depuis combien de temps Coldris vivait-il avec une telle menace au-dessus de al tête ? Le tout, en gérant un tas de choses compliquées dans l'empire. Il était fort? Bien plus fort qu'elle. Et elle ne le serait certainement jamais. Elle, elle était faible. Un profond dégoût lui vint pour la faiblesse qu'elle ne cessait de manifester. Depuis quand elle pleurait pour des broutilles ? Depuis quand elle se prenait la tête pour des choses qu'elle ne pouvait pas maitriser ? La colère commença à monter en elle et lui fit serrer les poings.

"Je n'écouterai plus ces voix."

Eldred le lui avait dit ça aussi.

"J'en veux plus d'elles. Je ne veux plus les écouter."

Si Coldris réussissait toutes ces années à paraître normal, alors elle pouvait le faire. Elle ne les écouterait plus ces maudites voix. Elles ne dirait plus un mot à leur sujet. Elles n'étaient plus rien.

Cassandre se décida à parler à nouveau naturellement à évoquer les problèmes qui lui rongeaient la tête jusqu'à l'incident avec Bérénice. La fillette baissa aussitôt la tête alors qu'Alduis lui donna l'impression de se mettre à crier.

"Je... J'ai été un peu insolente. Je suis désolée."

Son instinct de survie lui revenait. La fillette se leva et s'écarta du jeune homme, craintive, se tenant prête àfuir. De toute manière, elle n'était que restée longtemps. Elle n'aurait même pas dû venir ici.
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Message par Alduis de Fromart Jeu 11 Nov - 18:14

Pourquoi voulait-il vivre ? Il n’en savait rien. Il n’avait pas de réponse. Il n’était même pas certain de le vouloir réellement. Simplement, la tentation de sauter dans le vide n’était plus aussi forte qu’auparavant. Mais il préférait ne pas dire de choses qu’il ne pensait pas. Il ne se sentait pas capable de répondre à cette question. Plus tard, peut-être.

Elle parlait, parlait, parlait. Alduis se contentait d’écouter. Et de ravaler cette étrange rancoeur qui prenait possession de son ventre comme elle annonçait qu’elle avait hérité de l’intelligence de Coldris. Et lui, de quoi avait-il hérité ? De ses yeux, des voix et d’une mémoire trop grande pour sa tête. Une fois encore, comme Cassandre s’excusait, il ne dit rien. Comment lui en vouloir, alors que même les voix le disaient ? Au fond, ce n’était que la vérité.

La suite, cependant, réussit à le faire réagir.

— Sauf qu’elles sont dans ta tête. Elles sont toi. Tu es elles. Alors tu es obligée de les entendre. Parce que sinon… elles te rongeront petit à petit. Jusqu’à ce que tu les écoutes de nouveau.

Mais cette phrase… Cette phrase effaça tout le reste de la conversation. J’ai été méchante avec Bérénice. Cela réveilla quelque chose en Alduis, une tension qui débuta dans ses poings, remonta dans ses bras, jusqu’à ses épaules puis à ses mâchoires.

Que lui avait-elle dit ? Avec la tension d’une corde d’arc tendue qui attend d’être lâchée, Alduis lui posa la question. A chaque seconde, l’électricité de la pièce semblait augmenter.

Elle n’avait pas le droit de faire du mal à sa sœur.
Personne n’en avait le droit.
Et être désolée ne suffisait pas.

Il bondit d’un seul coup, sans prévenir. Mais Cassandre fut plus rapide, et elle fila avant qu’il n’ait pu l’attraper. Elle disparut par la porte.
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Message par Cassandre Velasquez Jeu 11 Nov - 19:28

Les nouvelles explications sur les voix aidèrent Cassandre à sortir de sa léthargie. Les voix... Elles venaient de son sang. Elles allait et t à Coldris et Alduis. Mais ces voix lui faisaient perdre pied. Elles lui faisaient oublier la réalité. Eldred lui avait dit de s'en méfier. A partir de maintenant, elle l'écouterait, lui. La fillette écouta poliment la réponse d'Alduis et opina doucement de la tête. elle ne voulait pas encore le blesser.

"Je... Je voudrais seulement essayer ce qu'Eldred m'a dit de faire."

La fillette baissa la tête, timide, redoutant de l'avoir blessé. Elle ne savait faire que ça. Comme si il y avait quelque chose de mal en elle. Au village, on disait que les enfants avaient le diable au corps quand ils faisaient trop bêtises. Elle ne croyait plus en ces sornettes mais pourtant il y avait quelque chose en elle qui semblait attirée par les mauvaises choses.

Cassandre recommença à parler de ses ressentis jusqu'au moment d'aborder le fameux incident. L'instinct de survie et lui fit redouter le pire. A juste titre : Alduis se jeta sur elle. La fillette bondit sur le côté dans un réflexe instinctif et s'empressa de courir hors de la salle. Elle traversa en toute hâte les couloirs, pressée de mettre le plus distance entre et le danger. Personne ne se trouvait heureusement sur le chemin. Pas même un obstacle. Elle arriva vite à la porte d'entrée et s'apprêta à tirer la poignée lorsque son esprit logique se réveilla.

Après toute cette histoire, cela ne se finira pas simplement. Avant la fin de la journée, Coldris saurait certainement tout de cette affaire. Elle déglutit. Elle se voyait déjà dans une cellule de la prévôté", sur le point d'être pendue. Irène... Grâce... Sa famille. Ils... Elle ne pouvait pas leur laisser vivre ça. Sa vie à elle, tant pis. Elle avait mal agi. Elle avait joué avec le feu. Alors, elle assumait les conséquences de ses actes. C'étaient ses actions, et donc ses responsabilités.

Devant face à la porte, l'hésitation la parcourut. Que devait-elle ? Comment protéger les siens ? S'enfuir loin de Braktenn peut-être ? Non, elle ne survivrait pas longtemps. Allait se cacher dans la forêt ? Sylvère l'accueillerait avec joie. Non, elle le mettrait en danger et Nico par la même la même occasion. Pas question d'impliquer une autre personne qu'elle-même dans sa chute. Une idée commença à lui venir. C'était sans nul doute une folie. Mais qu'avait-elle à perdre ? De toute façon, son sort était certainement réglé et le chanvre de la corde s'enroulait déjà autour de son cou.

Prenant une profonde inspiration, Cassandre rassembla son courage se tourna, résolue à se diriger vers le bureau de Coldris.

Cassandre Velasquez
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