[12 Avril 1598] la fouine gobe et sa mouche
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[12 Avril 1598] la fouine gobe et sa mouche
Jamais, il n'aurait pu s'imaginer marié !
Marié ? Lui !
Pourtant, une dizaine de jours plus tôt, grâce à une procédure à la limite du surnaturel, un des frères de Blandine, étonnamment cardinal, avait accéléré la demande de sa soeur, désireux de réguler sa vie de concubinage. Il l'avait regardé tout le long d'un regard suspicieux, puis, en sortant de la maison, lui avait glissé que s'il faisait le moindre mal à sa cadette ou l'un de ses enfants, il dormirait le soir même sur la paille de la prévôté et serait le lendemain au gibet. Dans ces condition, en plus du souvenir désagréable laissé par la batarde de Coldris, il serait peu avisé de jouer au plus fin. Si Lucinde avait été une peste exaspérante, cet homme-là représentait la peur. La vraie. Lui déplaire signifiait la mort.
Ainsi, il était marié.
L'allance à son annuaire prouvait cette union, même si cette cérémonie avait été plus ennuyeuse que toutes celles qu'il avait procédé. Les longues récitations du prêtre avaient été un supplice et lui avait donné à maintes reprises l'envie de boire dans le calice. Une toute petite gorgée de vin aurait suffi. Blandine écoutait ces simagrés avec une ferveur écoeurante, et les voeux prononcées à son intention, improvisés sur le moment, l'avaient fait pleuré. Pas un de ses mots n'avait été sincère. Il lui avait promis amour et protection, mais ces paroles visaient davantage à chérir sa seule personne que celle de son épouse.
Quelle hypocrisie que le mariage !
Les femmes prétendaient rechercher l'amour, mais elles n'attendaient que leur protection et surtout leur bourses bien remples, tandis que les hommes n'aspiraient qu'à s'établir dans une situation respectable. Si on l'écoutait, lui préconiserait de laisser les femmes indépendantes et que celles-ci décident enn leur âme et conscience d'ouvrir ou non les cuisses et d'élever ensuite les enfants sortis de ces mêmes cuisses. Pour les rejetons indésirables, les orphelinats les accueillerait. Les relations entre les deux sexes, sans ces conséquences fâcheuses, seraient apaisées et ils pourraient librement se fréquenter, sans crainte.
il s'interrompit dans sa marche et se réflexions pour fixer le clocher de Saite-Catherine. La petite peste lui avait fixé un rendez-vous à onze heures. En sortie de messe. Il ne serait pas en retard. Si elle tenait de son père sur cela aussi, un retard ne serait pas excusable. Pas même avec le plus beau des mensonges. Il frissonna brusquement malgré la pélerine sur son dos. Sa tête n'était peut-être plus accrochée à ses épaules pour très longtemps. S'il lui déplaisait, si ses informations manquaient de saveur, elle le dénoncerait au ministre. Il serait certainement ravi de signer son ordre d'execution. Sa main caressa nerveusement son cou, croyant sentir la corde que le bourreau lui passerait. Il devait échapper à ce sort. Il accomplirait toutes les volontés de cette enfant. Si elle exigeait de le voir ramper en place publique ou de manger des vers, il obéirait.
Onze heures sonnait alors que Thierry s'sseyait sur l'un des bancs en bois construits sur le parvis. Un miséreux y était installé avant lui, mais il le poussa d'un coup de coude. Il n'allait tout de même partager cet espace avec ce parasite et se laisser contaminer par toutes les vermines qui le pourrissaient. Ses bras épousèrent le dossir afin de bien signaler à tous que cette assise devenait sa propriété privée. Au loin, les fidèles sortaient de l'église dans un vacarme pour le moins assourdissant.
De longues minutes s'écoulèrent et il caressa l'espoir que la requête de la fillette n'avait été une farce. son âge, encore tendre, elle n'était sûrement pas aussi cruelle que son père. Peut-être bien même qu'elle regrettait les paroles eu à son encontre qunad elle était venue lui faire sa leçon de vivre au crochet de Blandine et des siens. Depuis, elle était revenue, pour visiter Angélique, mais semblait plus gentille. Il soupira, conforté de son instinct. Elle regrettait. Elle ne viendrait pas.
Soudain, la sihouette élégante de cette fillette, vêtue d'une robe violette, assez couette, les cheveux attachés vers l'arrière, se dessina. Elle s'approcha et lui addressa une brève réérence.
"Bonjour, monsieur d'Anjou, je vous félicite pour votre mariage"
"Je te remercie, ma petite fille."
Une petite fille. Ce n'était qu'une petite fille. Elle avait oublié ses menaces. Il ne serait etre autrement.
"Toutefois, mon cher monsieur, j'ose espèrer que ce grand bonheur ne vous aura fait oublier notre arrangement ? Je serai fortement déçue, et quand je le suis, mon père aussi."
Son sourire de bonté se changea en un rictus plus cruel alors que son index s'amusait trancher lentement son cou.
Re: [12 Avril 1598] la fouine gobe et sa mouche
En une seule phrase, il avait perdu toute son assurance.
Elle en jubilait
Cruellement.
S'il avait espéré que leur accord serait caduque, il s'était fourré sa bite dans l'oeil et sa semence l'avait rendu aveugle. Si elle tenait par les couilles un informateur pouvant lui apprendre les secrets dissimulés des hospices de la ville, elle nallait certainement pas le lâcher. Cassandre s'était tout de même interrogé s'il avait réfléchi à la pertinence de son mensonge. Qu'elle soit une batarde de Coldris, c'était crédible pour à peu près n'importe quel habitant de la capitale, mais s'imaginer que celui-ci la considérait comme une de ses filles favorites et écouterait tous ses caprices, c'était aussi gros qie croire au croquemitaine à dix ans. Même Nico n'était pas aussi naïf. Elle comprenait mieux, en revanche, qu'Alexandre soit aussi bête. Descendre d'un père comme ça, ça ne promettait pas une grande intelligence.
Sur son banc, le rat couinait.
Il se mit à déverser rapidement toutes les conversations entendus lors de ses journées de travail. Peu étaient pertinentes, mais elle les garderait dans un recoin de sa mémoire. Un jour, à la lumière d'une autre information, un de ses renseignements paratrait peut-être utile.
"Est-ce tout ?"
Elle le toisa, soupçonneuse, et il glapit.
"Cela ne vous suffit pas ?"
"Pour aujourd'hui, nous accepterons cela."
Cassandre laissa plasser quelques secondes en continuant de le fixer avant de changer de sujet.
"Aidez-vous aux tâches ménagères ?"
"J'essaie..."
Elle se mordit les lèvres pour étouffer un rire au son de sa voix malheureuse et de son visage honteux. Son amie Angélique lui e racotait sufisamment pour savoir l'étendue de la catastrophe ambulante qu'il était. La plus drôle avait sans doute était de revenir du puits en essayant de porter le seau d'eau qui s'était avéré rempli de cailloux. Une farce de Baptiste et Damien qu'elle aurait adoré jouer à leur place. Quoique... Les nombreux moments où il s'entaillaient les doigts dans l'espoir d'aider à préparer la soupe étaient assez comiques eux aussi.
"Vous savez, pour bien couper les légumes, il faut enfiler des gants en cuir."
"Mais.... Angélique, Blandine... Elles le font sans !"
"Ce qui prouve leur talent ! mais vous, en tabnt que débutant, il faut porter des gants !"
Devant son air pensif, elle se décida à le renvoyer ou elle hurlerait de rire sous ses yeux. Immédiatement, Cassandre se composa une expression austère.
"Bref, je vous conseille de vous améliorer. Dans le deux domaines. Nous nous revoyons ici, au même horaire, dans un mois. Nous espèrons des progrès. mon bien aimé père, vous le savez, n'est pas très patient."
Le simple rappel à Coldris éveilla aussitôt un frisson incontrolable. Il se releva d'un bond, légèrement tremblant, et promit deramener de meilleures informations. Après de longues minutes, attentive à le savoir bien partie, elle éclata furieusement de rire. Il était stupide. Incroyablement stupide !
Elle en jubilait
Cruellement.
S'il avait espéré que leur accord serait caduque, il s'était fourré sa bite dans l'oeil et sa semence l'avait rendu aveugle. Si elle tenait par les couilles un informateur pouvant lui apprendre les secrets dissimulés des hospices de la ville, elle nallait certainement pas le lâcher. Cassandre s'était tout de même interrogé s'il avait réfléchi à la pertinence de son mensonge. Qu'elle soit une batarde de Coldris, c'était crédible pour à peu près n'importe quel habitant de la capitale, mais s'imaginer que celui-ci la considérait comme une de ses filles favorites et écouterait tous ses caprices, c'était aussi gros qie croire au croquemitaine à dix ans. Même Nico n'était pas aussi naïf. Elle comprenait mieux, en revanche, qu'Alexandre soit aussi bête. Descendre d'un père comme ça, ça ne promettait pas une grande intelligence.
Sur son banc, le rat couinait.
Il se mit à déverser rapidement toutes les conversations entendus lors de ses journées de travail. Peu étaient pertinentes, mais elle les garderait dans un recoin de sa mémoire. Un jour, à la lumière d'une autre information, un de ses renseignements paratrait peut-être utile.
"Est-ce tout ?"
Elle le toisa, soupçonneuse, et il glapit.
"Cela ne vous suffit pas ?"
"Pour aujourd'hui, nous accepterons cela."
Cassandre laissa plasser quelques secondes en continuant de le fixer avant de changer de sujet.
"Aidez-vous aux tâches ménagères ?"
"J'essaie..."
Elle se mordit les lèvres pour étouffer un rire au son de sa voix malheureuse et de son visage honteux. Son amie Angélique lui e racotait sufisamment pour savoir l'étendue de la catastrophe ambulante qu'il était. La plus drôle avait sans doute était de revenir du puits en essayant de porter le seau d'eau qui s'était avéré rempli de cailloux. Une farce de Baptiste et Damien qu'elle aurait adoré jouer à leur place. Quoique... Les nombreux moments où il s'entaillaient les doigts dans l'espoir d'aider à préparer la soupe étaient assez comiques eux aussi.
"Vous savez, pour bien couper les légumes, il faut enfiler des gants en cuir."
"Mais.... Angélique, Blandine... Elles le font sans !"
"Ce qui prouve leur talent ! mais vous, en tabnt que débutant, il faut porter des gants !"
Devant son air pensif, elle se décida à le renvoyer ou elle hurlerait de rire sous ses yeux. Immédiatement, Cassandre se composa une expression austère.
"Bref, je vous conseille de vous améliorer. Dans le deux domaines. Nous nous revoyons ici, au même horaire, dans un mois. Nous espèrons des progrès. mon bien aimé père, vous le savez, n'est pas très patient."
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Fin
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