Après la torture [Terminé]

Un matelas avait été disposé dans une petite pièce du rez-de-chaussée. Les serviteurs y avaient installé Tristan avec beaucoup de précaution. Une chaude couverture le protégeait des sifflements de vent venus des coursives. Après plusieurs heures d'inconscience, Tristan se réveilla. Une peur panique lui fit écarquiller les yeux et claquer des dents, avant qu'il ne se rende compte qu'il n'était plus dans cette affreuse cave aux supplices. Il haleta, se calma tant bien que mal, puis prit conscience de son corps allongé, au chaud, sans nouveau danger.
Pourtant il ne se détendit pas complètement. Ses pupilles fourbues allaient en tous sens entre les murs de la chambrette. Ses quatre membres et ses épaules le brûlaient. Le bas de ses jambes était couvert de larges bleus. Il ne pouvait même pas bouger le petit doigt.
Les heures s'étirant, Tristan dut bien finir par se tranquilliser - ne fut-ce que pour ne pas s'épuiser davantage et s'évanouir une énième fois. Le garçon alterna des moments de paix avec des crises de larmes. Tantôt il gémissait, tantôt il somnolait en douceur, tantôt il retombait dans les vapeurs des sensations terrifiantes qui lui revenaient.

Son temps ne se trouva plus rythmé que par les passages de servantes venant lui donner à boire et le nourrir à la cuillère, le soulager dans un pot à pisser, et lu administrer les décoctions et baumes prescrits par le médecin pour faciliter sa guérison. Paralysé, Tristan redouta de ne plus pouvoir bouger ses jambes et ses bras. Ne plus danser... Ne plus tisser de bijoux ou faire ses tours de magie... Il pleurait. La servante essayait bien cependant de le rassurer : le docteur avait promis que d'ici deux ou trois jours, l'usage de son corps commencerait à lui revenir.
Tristan s'efforça à la patience et à l'apaisement. Il priait souvent. Il pensait à tous les événements des derniers jours. Dyonis, Lucrezia... Il leur devait cela. La colère viendrait en son temps...

On a ôté la couverture qui protège Tristan. Une servante est occupée à appliquer le baume recommandé par le docteur sur les jambes toutes bleuies du garçon, lorsque des pas se font entendre tout près, au rez-de-chaussée.

Quelques serviteurs s'écartèrent sur son passage en murmurant. On ne lui fit aucun obstacle.

En entendant discuter les domestiques, Lucrezia avait localisé la chambre. Elle y entra : une servante semblait soigner le garçon. Elle s'assit au pied du lit ; elle semblait attendre qu'elle eût fini.

Seule la tête du garçon pouvait bouger. Ses bras étaient croisés sur lui comme ceux d'un sarcophage. La soignante, lorsqu'elle eut achevé de lui appliquer les médications, remonta la couverture sur ses jambes meurtries et se releva. Elle ne put s'empêcher de diriger un bref regard méfiant sur Lucrezia avant de quitter la chambrette.
Deux ridules avaient paru à l'arrête du nez de Tristan à l'entrée de la femme-spectre. Il n'y eut cette fois-ci pas de sourire à ses lèvres, mais pas non plus de méchanceté. Simplement ces discrets plis venus perturber le visage neigeux qui par ailleurs restait neutre. La lumière dans ses yeux était terne et l'ourlet de ses lèvres ressemblait à celui de ces masques de poupées sans expression. Il attendait et écoutait.

Il fallait maintenant savoir ce qu'il avait vu.

Lucrezia interrogea l'infirme. Comme elle s'y attendait, il n'y eut nul besoin de mimer la demande. Il avait vu son passé ou son avenir. Il avait senti, déjà, la violence de sa volonté de savoir. Il savait ce qui importait le plus.

Ils étaient seuls tous les deux. Il avait l'air faible. Elle aurait pu lui arracher les yeux. Mais cela avait passé. Il fallait maintenant savoir ce qu'il avait vu.

Tristan dévisagea la jeune femme. Son état physique n'avait plus rien d'inquiétant : elle semblait remise ou du moins en très bonne voie. Le garçon ne voulut pas repenser davantage à la dernière fois qu'il l'avait vue, la veille dans cette cave cauchemardesque. Il se fendit d'un :


-- Z'êtes bien mieux on dirait.


Ses mots sortaient très lentement. Parler lui causait encore de vives douleurs dans la poitrine et le long de ses nerfs. Un instant, il fronça les sourcils devant la seule volonté de la muette de tirer de lui les informations qu'il avait vues, sans un geste d'attention concernant son état à lui. "Je vais un peu mieux, merci." se retint-il de siffler. Mais aussitôt il soupira et jugea cela aussi vain que stupide : la jeune femme paraissait définitivement coupée de ce monde et du présent. Elle vivait dans son passé ou dans son avenir, et l'instant en cours relevait pour elle d'un quasi théâtre d'ombres promptes à la simple résolution de son dessin.
Tristan n'eut aucun mal à comprendre sa demande, vue l'insistance dans son expression et son regard. Il tenta de rassembler ses visions. Lui revinrent les intuitions qui l'habitaient depuis ce jour où, dans l'Antre, Lucrezia avait allumé ces bougies pour lire à travers lui. C'était donc bien cela... Lire à travers ses yeux. Depuis, tout se passait comme si un bout du passé de la muette s'était détachée et emplissait l'esprit de Tristan. Il avait donc vu. Et probablement avoué certaines de ces choses à Dyonis la veille sous la torture, même s'il ne se rappelait pas exactement ce qu'il avait pu dire. Tristan souffla :


-- J'ai vu une fillette dans sa maison. Puis des années qui passent et deux hommes. Y a... l'oncle je crois ? Et un aut'. Un qui capture la vie, marchande et trompe avec ses couleurs. J'ai entrevu son nom... Gia... Giaco... (il se concentra) Giacommetti je crois. Et alors, les paroles sont enterrées à jamais à partir d'un... un événement.


Il n'avait guère vu davantage. Tout s'éclaira alors : à travers lui, elle cherchait sans doute ces deux hommes qui l'avaient détruite. Mais là-dessus Tristan ne pourrait pas la renseigner. Un noble comme le seigneur de Frenn cependant le pourrait. Ces gens avaient des informateurs. Des gardes. Ils pouvaient suivre le fil d'une personne, le tirer ou le trancher, pourvu qu'il ait le nom de l'individu. Cependant Dyonis semblait plus prompt à condamner Lucrezia qu'à conclure quelque marché avec elle. Quelles raisons aurait-il pour cela ?

Comme elle était là, avide d'entendre les mots sortir de la bouche de l'infirme, il s'arrêta. Rien n'ajoutait à ce qu'ils avaient déjà vu. Tout cela, Lucrezia l'avait deux fois vécu : dans sa vie et dans l'antre, lors d'une autre rencontre. Il avait bien dû voir davantage !

Elle s'approcha de lui, sur le lit. Sa main lui saisit l'épaule. Elle lui lança à nouveau un regard d'interrogation très intense.

Tristan cilla lorsqu'elle lui attrapa l'épaule. Elle ne paraissait pas satisfaite, encore avide de renseignements. Il murmura d'une voix trouble et comme désolée :


-- J'ai vu des éclats du passé... mais rien sur l'futur... pour l'instant. Le seigneur de Frenn par contre, y pourrait p'têt le trouver, votre homme. Il a pas des visions, mais il a des obéissants.


L'infirme avait quasiment craché le nom du châtelain. Pour la première fois de sa vie, il lui sembla détester une autre personne après son père.

Il n'avait rien vu de plus.

Le baron n'était pas là pour l'instant : Lucrezia l'avait appris. Il faudrait lui faire jouer le rôle qu'elle avait imaginé pour lui. Le garçon l'avait bien compris. Il fallait attendre.

Tout à coup, Lucrezia reprit son air maternel. Le nom du garçon lui revint : Tristan. Elle l'avait entendu plusieurs fois ! Ce serait Tristan.

Elle sentit qu'il avait souffert. Cela l'étonna. Il avait toujours ses yeux ! S'il avait fallu les arracher, cela l'aurait fait souffrir. Mais il aurait compris qu'il s'agissait d'un prélèvement tout à fait important. Il avait souffert d'autre chose. Elle découvrit le corps de Tristan. Il n'était pas très vêtu. Ses jambes semblaient en piteux état.

Lucrezia alla jusqu'à la table, sur laquelle il y avait les médications. Profitant de l'absence de la servante et du médecin, elle ouvrit les fioles, les flacons, les boîtes, les écrins. Elle renifla une fiole et, finalement, goûta le contenu. Elle la vida dans une autre et, mélangeant les ingrédients dans la fiole vide, elle la secoua, fit un geste englobant, magnétique, enfiévré ; puis s'assit sur la chaise, en pianotant des doigts sur le bois de la table.

Au bout d'un moment, elle reprit la fiole en main, l'ouvrit, but une larme de liquide ; elle eut un poids sur les paupières, se sentit tout à fait bien, puis sourit. Retournant jusqu'au lit, elle demanda (de la main) à Tristan à se redresser, lui approcha la fiole de la bouche et fit un signe incitatif. Dans une minute ou deux, il lui faudrait s'étendre, elle aussi, sur le matelas.

Il vit les traits de la jeune femme s'adoucir étrangement. Elle observait son corps puis ses yeux avec un fond de tendresse et l'air d'un esprit comprenant enfin quelque chose. Qu'il avait eu mal et qu'elle lu aurait fait mal. Un sourire commençait à poindre aux lèvres de Tristan lorsque Lucrezia se dirigea vers les médications pour se livrer à une nouvelle manipulation. Des liquides mêlés, des gestes mystiques pour sceller leur pouvoir... et la voilà qui revint vers lui.
Elle but une partie du philtre de son cru et l'incita à avaler le reste. Très péniblement, Tristan força sur son cou pour lever la tête comme il put et but quelques gorgées.
Sa tête retomba lourdement, trop sollicitée dans l'effort. Il vit Lucrezia s'allonger auprès de lui. Qu'avait-elle prévu ? Il n'y avait guère qu'a attendre. Le garçon ne pouvait rien faire d'autre actuellement.

Plus habituée à l'absorption de ses médications, Lucrezia vit les yeux (les fameux yeux...) de Tristan fermés, sous l'effet du breuvage. Elle s'endormit, très peu de temps après lui. Lucrezia avait utilisé ce qu'elle avait sous la main (pas grand-chose en fait) pour fabriquer le mélange, à base de valériane et de houblon, mais surtout de centella asiatique ; elle avait épuisé le stock du médecin, car le centalla avait la vertu de reconstruire la peau, de soulager la lèpre et d'accélérer la cicatrisation. Le reste entraînait un sommeil plus sain mais aussi plus profond.

Tout en dormant, Lucrezia attrapa Tristan par le bras.

La potion détendit les membres de Tristan et atténua ses douleurs dans les vapeurs du sommeil qui l'enveloppait déjà. Ses pupilles lourdes tombèrent et sa tête plongea sur le côté. Le garçon partir d'abord dans des limbes indicibles, puis vogua vers des songes intenses que Lucrezia ressentirait peut-être, avec sa main serrée autour du bras du malade.
Des scintillements aveuglèrent les deux voyageurs. Il y avait là de l'or, comme celui de ses yeux et ceux de Giacometti. Du cuivre aussi, et des pierres précieuses. Des dunes de richesses sortaient en cadence de puits profonds comme l'Enfer. Tristan crut humer le souffre d'une mine et la sueur des esclaves qui y travaillaient. Un sieur ouvrait sa gueule pour avaler les richesses comme un Moloch. Une violente secousse cassa alors en deux le dos de l'infirme sur son matelas. Il vit une femme blonde sur une toile échangée contre ces vies, ces terres et ces pierres. Les colonies étaient connues pour ces trésors. Jours et nuits se fondirent en un magmas pour déboucher ensuite, au bout d'un tunnel, sur un visage ridé jaillissant d'un richissime habit. L'homme avait fait fortune. Il roulait, roulait, collectait, recevait des honneurs puis repartait... Mais il était encore trop tôt pour que Tristan suive sa trace.


Quelques heures plus tard, il se réveillera dans un grognement empesé. Aussitôt cependant, il constatera avec joie que ses douleurs s'étaient comme atténuées. Il souffrait encore, mais bien moins déjà que plus tôt. Tristan inspira à pleins poumons et laissa les gouttes de soleil baigner son visage sous la petite fenêtre. Il remarqua avec étonnement la main de Lucrezia serrée à son bras. Probablement pour continuer à voir à travers lui et ses potions.

Lorsqu'elle se réveilla, le soleil descendait sur l'horizon. C'était la fin d'après-midi. Le baron ne tarderait plus, s'il voulait, comme les servantes le disaient, discuter à nouveau, avant un événement du soir dont Lucrezia avait tout oublié.

Elle se redressa dans le lit. Puis jeta un œil au garçon. Elle remarqua qu'elle lui tenait toujours le bras. Cela lui arracha un sourire. Elle ne le lâcha pas pour autant.

Tristan resta ainsi, sans mot dire, sans réagir à la main de Lucrezia encore serrée à son bras. Il ne saura combien de temps passera ainsi avant que le seigneur du domaine ne s'en revienne. L'esprit du jeune homme se dilua dans ses songes, ses craintes et espoirs pour les jours à venir. Quand donc sortirait-il de ce cauchemar et de ces ennuis ? Quand danserait-il à nouveau au gré des rues sans plus servir ce noble qu'il détestait maintenant ? Tout bien réfléchi, Tristan était prêt à retrouver sa position d'infâme, mendiant et vagabond... Et son ami Lénius, il lui manquait...

L'amie du baron quitte son domaine dans le courant de l'après-midi et aussitôt, l'homme se fait informer sur l'état de Lucie et Tristan. Il prend dans sa suite un commis portant la sacoche contenant l'entièreté des aveux du serviteur infirme et descend jusqu'à la chambrette du garçon.
Dyonis n'est pas étonné d'y trouver aussi la muette : on lui a donné ce renseignement. Il s'étonne cependant davantage de la voir assise sur le lit, tout près du domestique, sa main tenant fermement le bras fin. Les médications ont apparemment fait effet.

"Enfin je vous vois en meilleure forme. Ressuscitée ou presque. Bonne nouvelle."

Lorsqu'il entra dans la chambre, elle se remémora le rôle qu'il fallait lui confier. Peut-être entendait-il en jouer un autre ? Elle plissa les yeux d'un air méfiant ; elle attendait qu'il dévoilât ses intentions.

Lucrezia ne lâchait toujours pas le bras de Tristan.

Il se fait installer une chaise et s'assied face au lit où se tiennent Tristan et Lucie. Son commis sort de la chemise une des copies que les greffiers ont faits des aveux du domestique et il les présente à la jeune femme. Elle aura l'occasion d'y lire les intuitions du jeune homme sur sa vengeance, deux hommes qui seraient concernés, sa confession que Lucie n'est pas religieuse et vient de la rue Sourde, ou encore les diverses autres visions qu'il a révélées pendant la torture. Il y a également ces quelques phrases troubles qui évoquent à demi-mots la culpabilité de la muette concernant le presbytère.

"Tristan nous a pour ainsi dire fait gagner un certain temps."

Il réfléchit à comment l'aborder par la suite en même temps qu'il guette déjà sa réaction à la découverte de ce qu'il a tiré du garçon invalide.

Ne lisant rien, Lucrezia baissa le menton, mais ses iris, s'étant fixés sur le baron, n'en bougèrent pas ; son sourire s'élargit, jusqu'à avoir l'air mauvais.

Elle n'a que faire des documents. Soit. Il n'aurait qu'à lui dire ce qu'il avait en tête. Devant son rictus grinçant, Dyonis est lui aussi contaminé par un sourire paisible, ou inquiétant. Les hommes qui l'accompagnent jettent un regard vers Tristan avec un fond de pitié. Puis on attend les ordres.
Dyonis fait signe qu'on accompagne la jeune femme.

"Nous allons poursuivre ceci dans mon office."

Le domestique infirme n'a pas à entendre. Le noble en a tiré ce qu'il veut et il ne fournirait au garçon pas plus de renseignements que nécessaire. On se dirige vers l'extérieur de la chambrette dont la porte sera fermée, laissant Tristan seul.

[Le lien pour la suite  ]

Quand Dyonis entra, Tristan resta de marbre, ne bougea pas, ne baissa pas les yeux. Au moins, il avait le prétexte de son corps paralysé pour se dispenser des habituelles marques de respect qu'il devrait au seigneur. La potion que lui avait administrée Lucrezia commençait toutefois à faire effet, à bâillonner ses douleurs et à lui rendre la possession de ses pieds, de ses doigts.
Il déglutit lorsque le commis du sieur de Frenn présenta à la jeune femme ce qu'il devina être ses aveux. Une sourde colère montait dans l'esprit du garçon. Aurait-il envie de se venger pour la première fois de sa vie ? Tristan secoua légèrement la tête, chassant pour l'heure cette pensée. Quand il vit le châtelain partir avec la muette, il adressa à celle-ci un dernier regard perdu. Au fond de son cœur se logeait une prière : puisse le pire être derrière eux... Rien cependant n'était susceptible de le rassurer quant à la tournure que prendraient les choses entre Lucrezia et Dyonis. Le garçon préféra fermer les yeux, se réfugier dans son imaginaire et attendre.

Lorsqu'elle fut de retour dans la chambre, elle vida le contenu de la besace (enfin restituée !) sur la table et, pliant rapidement les pages déchirées d'Alfrédic le Trismégiste, qu'elle dissimula sur sa personne, elle se remit au travail, lançant de temps à autre un regard dans la direction de Tristan.

Il lui manquait toujours l'ingrédient le plus délicat à trouver. Comme elle n'avait pas imaginé se servir de Tristan pour l'obtenir (cela aurait troublé les yeux !), elle voyait trois possibilités : soit le hasard, soit Dyonis, soit la rue Sourde. Il ne fallait pas se fonder sur le hasard. Quant à Dyonis, s'il recherchait Giacometti, il vaudrait mieux ne pas trop lui en demander.

Il restait la rue Sourde.

Il la vit revenir. Avec ses affaires. Tristan déduisit que le seigneur et elle avaient conclu un marché... Sans doute quelque chose de sinistre, il le sentait. Et par là, la muette avait dû obtenir l'aide du noble en échange, et la promesse de ne pas être expédiée en prison le lendemain.
Grâce à la potion concoctée par Lucrezia, Tristan avait déjà moins mal et pouvait maintenant bouger un peu mains et bras. Il disposait d'un grand savoir et d'un véritable don. Il murmura :


-- J'devine que z'avez passé un accord...

Lucrezia se retourna vers lui. Il avait un air interrogatif sur le visage. Pour répondre entre oui et non, elle fit une moue indéchiffrable.

Elle se remit à l'ouvrage. Il fallait avancer sur les trois tableaux de front, de manière à tout achever dans le même temps. À un moment, Lucrezia fit un aller-retour jusqu'à la cuisine et s'en revint. Tristan n'était plus là.

Elle eut un froncement de sourcils. Sa silhouette fantomatique erra à nouveau dans les couloirs.