Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
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Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
Encouragée par les mots gentils d'Isabelle, Cassandre s'affranchit un peu et sourit à Grace qui la complimentait de son prénom.
"Merci. C'est ma mère qui l'aurait choisi. Mon père m'a dit ça. Une fois. "
Elle baissa la tête, triste de songer à toutes ces histoires que son père lui disait d'elle pour l'endormir le soir sans être capable de se rappeler son visage. Elle lui ressemblerait. Son père l'affirmait. Ses sœurs lui avaient plusieurs fois dit que non. Cassandre ne savait donc quoi penser. Sa seule certitude était que la vision exacte de sa mère était perdue pour toujours. Elle chassa ces pénibles pensées pour se concentrer sur la fillette qui proposait son amitié.
"Grace... c'est un nom très beau aussi."
Elle se laissa entrainer par Grace qui lui saisit la main et l'emmenait devant une marchande. Cassandre choisit un échantillon de friandises, toute émoustillée par ces saveurs si souvent sentis sans avoir jamais pu en goûter un seul. La femme observa les deux petites d'un sourire tendre tout en emballant les bonbons dans un sac. Cassandre le prit puis s'éloigna de quelques pas et le tendit Grace.
"Tiens, commence à manger."
Les règles lui revenaient en mémoire. Impitoyablement. Elle murmura :
"Un esclave n'a pas le droit de manger en même temps qu'un homme ou une femme libre."
Isabelle contempla avec tendresse les deux enfants s'éloigner, ravie d'assister à une amitié naissante. Elles avaient l'air de très bien s'entendre. Pourvu que cela dure... Elle tourna la tête vers Irène qui indiquer où la retrouver au moment où Juan l'inviter à rentrer se reposer et promettait de ramener sa fille. Il s'engageait même à passer ramener Cassandre. Isabelle lui adresse un sourire de reconnaissance.
"Il est vrai, monsieur, que mon commerce va bientôt ouvrir et je dois retourner préparer les filles qui ont été bien mises à mal par la descende de police. Cela dit, il y a une chose dont j'aimerais parler."
Elle marqua une pause et hésita avant de poursuivre. Sa proposition serait certainement perçue comme cavalière. Elle se devait d'essayer. Pour Cassandre.
"En reprenant cet établissement, j'ai décidé que la moralité serait le maitre mot désormais. Or, dans cette maison, il n'y a que trop de filles esclave. L'investissement est si rentable : une fois leur somme remboursée, ce qui arrive vite, il n'y a plus d'argent à débourser. Oui, c'est rentable mais amoral. La prostitution n'est pas un métier ordinaire. A mes yeux, elle demande un engagement et une volonté totales qu'aucune esclave n'aura jamais. C'est pour cette raison, demain je devrai me séparer de ces malheureuses. Cela me brise le cœur mais l'argent est le nerf de la guerre. Je ne peux payer des bouches inutiles."
Elle s'arrêta à nouveau puis reprit :
"Pour Cassandre, le problème est autre. Cette petite... Si vous connaissiez la liste de ces malheurs... Elle est si jeune, si amoindrie déjà. Je ne souhaite pas la céder sans connaitre celui qui va la prendre ensuite en charge. Je voudrai que la fin de son enfance soit heureuse."
Elle fixa Irène avec appréhension, redoutant un refus quasiment inévitable.
"Vous me paraissez une bonne personne et votre petite fille semble déjà proche de Cassandre. Dans votre état, sans mari, gérer seule vos affaires va devenir compliqué. Que diriez-vous de la recueillir ? Elle est très travailleuse et vous donnera entière satisfaction. Il faudra même la freiner pour l'empêcher de trop e faire et apprendre à redevenir une enfant. Voilà. Qu'en dit'-vous ? Est-ce une idée stupide ?"
Isabelle précisa le meilleur argument pour parachever sa requête :
"Ce sera gratuit. Je ne veux aucun argent de votre part, seulement la garantie de la savoir à une bonne place."
Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
Alexandre suivait avec détachement les échanges des deux fillettes mais souriait intérieurement de les voir se lier d'amitié. Si Grace pouvait aider cette petite Cassandre à retrouver des joies simples d'enfant insouciant, ce serait une si bonne chose. Mais ce ne serait pas simple. Une fois les illusions détruites, on ne revenait pas en arrière.
Brusquement, le cardinal décida d'un ton ferme de se retirer, agacé de ne plus être au centre de l'attention générale. Alexandre retint un sourire de satisfaction, ravi de savoir l'orgueil de son maitre mis à mal. Le regard de l'homme se posa un instant sur sa personne, austère, et lui ordonna de le suivre. Le petit esclave opina de la tête mais ne répondit pas et emboita vite le pas.
Derrière eux, une conversation s'engageait entre Isabelle, Irène et Juan. Isabelle souhaitait demander un service s'il comprenait bien. Il aurait bien aimé en savoir plus mais son maitre ne lui pardonnerait pas de tarder. Par politesse, Alexandre prit quand même un court instant pour lâcher rapidement :
"Au revoir."
Là-dessus, il saisit ses béquilles et s'employa à avancer le plus vite que le permettaient ses jambes pour suivre son maitre.
Brusquement, le cardinal décida d'un ton ferme de se retirer, agacé de ne plus être au centre de l'attention générale. Alexandre retint un sourire de satisfaction, ravi de savoir l'orgueil de son maitre mis à mal. Le regard de l'homme se posa un instant sur sa personne, austère, et lui ordonna de le suivre. Le petit esclave opina de la tête mais ne répondit pas et emboita vite le pas.
Derrière eux, une conversation s'engageait entre Isabelle, Irène et Juan. Isabelle souhaitait demander un service s'il comprenait bien. Il aurait bien aimé en savoir plus mais son maitre ne lui pardonnerait pas de tarder. Par politesse, Alexandre prit quand même un court instant pour lâcher rapidement :
"Au revoir."
Là-dessus, il saisit ses béquilles et s'employa à avancer le plus vite que le permettaient ses jambes pour suivre son maitre.
- Spoiler:
[@"Irène d'Aubeville on poursuit leur avnture ailleurs ?
Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
- Oh, c'est vrai ? Moi, c'est mon père et ma mère qui ont choisi ensemble. Et puis j'ai aussi en deuxième prénom celui de ma grand-mère.
Cassandre sembla tout à coup triste. Grâce se demandait ce qui la rendait triste. Peut-être n'avait-elle plus de parents. Elle n'osa pas demander et préféra la remercier pour sa gentillesse. Elle laissa Cassandre choisit les sucreries. Après tout, elle était plus grande, elle s'y connaissait sans doute ! Cependant, elle fut désappointée quand Cassandre lui demanda de manger avant.
- Mais... Mais non, je ne veux pas ! On va les manger ensemble !
Le petite crut cependant comprendre pourquoi elle était comme ça. isabelle avait dit qu'elle ne savait pas vraiment être une enfant. Alors elle lui apprendrait ! Elle lui prit doucement la main en y glissant quelques bonbons
- Et puis on va se dire quelque chose ! Quand tu seras avec moi, tu ne seras jamais une esclave ! Tu seras une petite fille comme moi, d'accord ? Moi ma mère et le père Jacques m'ont toujours dit que c'est beaucoup mieux de manger tous ensemble, peu importe d'où on vient.
De son côté, Juan inclina la tête, bienheureux de rendre service. Après tout, s'il devait prolonger un peu son séjour ici, autant le mettre à profit. On l'avait en effet approché pour une affaire qui s'avérerait sans doute très fructueuse et il avait avancé plus d'argent qu'il n'en fallait pour quelque jour à l'auberge où il logeait. Il écouta alors avec attention, tout comme Irène ce qu'isabelle avait à confier. Tous deux virent bien le regard attristé qu'elle posait sur Cassandre. Irène surtout fut admirative de la droiture de cette femme.
- Vous avez une conscience plus droite que nul autre. C'est tout à votre honneur, même si j'imagine sans peine que ce sera difficile.
Lorsqu'elle aborda le sujet de Cassandre, Irène ne put s'empêcher de frissonner. Une enfant si jeune, livrée à elle-même ou revendue à des individus peu fréquentables ? Non, cela ne se pouvait... Lorsqu'Isabelle lui fit sa proposition, ce fut si naturellement qu'elle concorda avec les pensées d'irène. Elle songea avec un sourire que Grâce avait toujours rêvé d'une grande soeur. Et si le destin ne lui avait pas enlevé Antoine, elle aurait aimé encore davantage agrandir la famille. Si en ce jour de la Vierge, on lui en donnait l'occasion, ce ne pouvait être un hasard. Bien sûr sa raison pensait déjà à la place, aux dépenses, mais Juan parut tout de suite y penser et chercher à y pallier.
- Irena, si tu veux le faire, rien ne t'en empêche. Tu sais que je peux t'aider.
- Juan... non... tu as déjà fait beaucoup trop... et tu as aussi besoin de cet argent ?
- Pour faire quoi ? J'en ai plus qu'il n'en faut et si un jour je prends une femme, (il se stoppa un instant avant de continuer) ce que le roi ne saurait tarder à me pousser à faire, elle aura de quoi payer même une deuxième vie. Tu sais que j'ai promis à Antoine de veiller sur toi et les enfants. Si cette petite devient aussi la tienne, alors je la protègerai comme les autres.
Irène ne put s'empêcher de lui accorder un regard infiniment reconnaissant. Il la connaissait trop bien. Elle se tourna alors vers Isabelle.
- Considérez madame que c'est oui. je la prendrais avec moi et je jure sur la Vierge qu'elle ne manquera de rien, comme si elle était ma propre fille.
Elle reçut avec quelque soulagement la non-demande d'argent mais se permit de demander par politesse :
- Êtes-vous sûre ? Bien que ce principe m'horrifie, je sais que nous vivons dans une société régie par des lois qui malheureusement sont souvent sous la coupe de l'argent...
Le cardinal entendit un peu de la conversation et se retint de se retourner pour sermonner sa soeur. A ce rythme là, elle aurait recueilli toutes les âmes damnées de ce royaume. Enfin peu importe, c'était sa vie et ses choix. Il laissa donc courir, pressé de rentrer à son hôtel.
Irène les vit d'un oeil repartir et répondit au salut d'Alexandre. Elle espérait juste que son frère ne perdrait pas le contrôle et ne se vengerait pas de sa journée sur lui.
Cassandre sembla tout à coup triste. Grâce se demandait ce qui la rendait triste. Peut-être n'avait-elle plus de parents. Elle n'osa pas demander et préféra la remercier pour sa gentillesse. Elle laissa Cassandre choisit les sucreries. Après tout, elle était plus grande, elle s'y connaissait sans doute ! Cependant, elle fut désappointée quand Cassandre lui demanda de manger avant.
- Mais... Mais non, je ne veux pas ! On va les manger ensemble !
Le petite crut cependant comprendre pourquoi elle était comme ça. isabelle avait dit qu'elle ne savait pas vraiment être une enfant. Alors elle lui apprendrait ! Elle lui prit doucement la main en y glissant quelques bonbons
- Et puis on va se dire quelque chose ! Quand tu seras avec moi, tu ne seras jamais une esclave ! Tu seras une petite fille comme moi, d'accord ? Moi ma mère et le père Jacques m'ont toujours dit que c'est beaucoup mieux de manger tous ensemble, peu importe d'où on vient.
De son côté, Juan inclina la tête, bienheureux de rendre service. Après tout, s'il devait prolonger un peu son séjour ici, autant le mettre à profit. On l'avait en effet approché pour une affaire qui s'avérerait sans doute très fructueuse et il avait avancé plus d'argent qu'il n'en fallait pour quelque jour à l'auberge où il logeait. Il écouta alors avec attention, tout comme Irène ce qu'isabelle avait à confier. Tous deux virent bien le regard attristé qu'elle posait sur Cassandre. Irène surtout fut admirative de la droiture de cette femme.
- Vous avez une conscience plus droite que nul autre. C'est tout à votre honneur, même si j'imagine sans peine que ce sera difficile.
Lorsqu'elle aborda le sujet de Cassandre, Irène ne put s'empêcher de frissonner. Une enfant si jeune, livrée à elle-même ou revendue à des individus peu fréquentables ? Non, cela ne se pouvait... Lorsqu'Isabelle lui fit sa proposition, ce fut si naturellement qu'elle concorda avec les pensées d'irène. Elle songea avec un sourire que Grâce avait toujours rêvé d'une grande soeur. Et si le destin ne lui avait pas enlevé Antoine, elle aurait aimé encore davantage agrandir la famille. Si en ce jour de la Vierge, on lui en donnait l'occasion, ce ne pouvait être un hasard. Bien sûr sa raison pensait déjà à la place, aux dépenses, mais Juan parut tout de suite y penser et chercher à y pallier.
- Irena, si tu veux le faire, rien ne t'en empêche. Tu sais que je peux t'aider.
- Juan... non... tu as déjà fait beaucoup trop... et tu as aussi besoin de cet argent ?
- Pour faire quoi ? J'en ai plus qu'il n'en faut et si un jour je prends une femme, (il se stoppa un instant avant de continuer) ce que le roi ne saurait tarder à me pousser à faire, elle aura de quoi payer même une deuxième vie. Tu sais que j'ai promis à Antoine de veiller sur toi et les enfants. Si cette petite devient aussi la tienne, alors je la protègerai comme les autres.
Irène ne put s'empêcher de lui accorder un regard infiniment reconnaissant. Il la connaissait trop bien. Elle se tourna alors vers Isabelle.
- Considérez madame que c'est oui. je la prendrais avec moi et je jure sur la Vierge qu'elle ne manquera de rien, comme si elle était ma propre fille.
Elle reçut avec quelque soulagement la non-demande d'argent mais se permit de demander par politesse :
- Êtes-vous sûre ? Bien que ce principe m'horrifie, je sais que nous vivons dans une société régie par des lois qui malheureusement sont souvent sous la coupe de l'argent...
Le cardinal entendit un peu de la conversation et se retint de se retourner pour sermonner sa soeur. A ce rythme là, elle aurait recueilli toutes les âmes damnées de ce royaume. Enfin peu importe, c'était sa vie et ses choix. Il laissa donc courir, pressé de rentrer à son hôtel.
Irène les vit d'un oeil repartir et répondit au salut d'Alexandre. Elle espérait juste que son frère ne perdrait pas le contrôle et ne se vengerait pas de sa journée sur lui.
- Spoiler:
- Si tu veux, mais j'avoue que je n'ai pas forcément d'idées, mis à part que Matthieu est très énervé xD tu peux ouvrir un autre RP dans les rues, où à l'hôtel là on l'avait laissé l'autre fois, je t'y suivrai
Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
Cassandre écouta Grace lui raconter les origines et même évoquer un second prénom. En avait-elle un aussi ? Elle ne se rappelait pas. Tout le monde ne l'appelait que Cassandre. Uniquement Cassandre. Son nom de famille, si elle ne se forçait pas à le répéter dans sa tête, elle l'aurait aussi oublié. Sa nouvelle amie évoquait aussi sa grand-mère. Les siennes avaient été enterré bien avant sa naissance. On parlait rarement d'eux à la maison. Son père et ses sœurs affirmaient qu'on se concentrait sur le vivant, que les morts devaient rester au cimetière.
Malgré la mélancolie qui l'envahissait, la fillette essaya de l'enfouir. Ne pas ressentir. Ne pas être triste. Un esclave était un objet. ses problèmes ne comptaient pas.
Lorsque Cassandre eut payée les friandises et s'éloignait en proposant à Grace de commencer à manger, scrupuleuse de respecter les règles, sa compagne se fâchait et refusait de manger seule. Elle souhaitait manger ensemble. Elle eut un faible sourire. Certaines filles du Lupanar lui proposaient la même chose quand elles remarquaient sa maigreur et sa fatigue. Blanche aussi. Du moins, avant. Elle prit les bonbons que Grace posa dans sa main et les avala rapidement. Un délicieux goût sucré envahit son palais. C'était tout à fait inconnu mais merveilleux.
"C'est trop bon !"
S'affranchissant des règles, Cassandre plongea seule la main dans le sac et en reprit un peu, trop gourmande pour s'en empêcher. Elle écouta en même temps Grace lui tenir un discours d'égalité qui l'émut jusqu'aux larmes. Elle marcha vers un mur et s'adossa, le regard à la fois triste et heureux.
"Tu es gentille. Et généreuse. La plupart des gens, ils se moquent des esclaves. Même les enfants. il y a des garçons qui m'ont déjà donné des coups de bâton parce qu'ils savent qu'un esclave ne peut pas se défendre sinon..."
Elle suspendit sa phrase, refusant à prononcer le terrible sort, désireuse de repousser les images des supplices qui lui venaient.
"C'est pas juste d'être esclave..."
Cassandre lâcha brusquement cette phrase qui faisait remonter toutes ces émotions refoulées et libéra un torrent de larmes incontrôlable. Elle glissa le long du mur et sanglota.
"Je veux ma maman... "
Isabelle attendit, anxieuse, le verdict que connaitra sa requête. Avait-elle su toucher leurs cœurs ? Cela suffirait-elle pour accueillir Cassandre dans un bon foyer heureux ? Elle se détendit légèrement quand Irène la félicita de sa droiture et de son honnêteté et lui sourit. Elle répondit avec fermeté mais aussi douceur :
"Je ne considère pas mériter des louanges. Tout bon chrétien devrait travailler à être aussi vertueux, à penser d'abord à la morale et non à ses intérêts. Malheureusement, c'est l'inverse. Ce sera sans doute difficile, oui, mais la profession n'est jamais à court d'emploi. Il y a sans cesse de nouvelles demandes, de nouveaux clients. Même avec des restrictions, je sais que l'établissement saura fonctionner et être pérenne."
Une réflexion s'engageait à présent dans l'esprit d'Irène. Isabelle demeura tranquille, désireuse de ne pas l'influencer. Néanmoins, à son regard, elle sentait que son cœur souhaitait recueillir Cassandre. Voilà déjà un excellent point ! Elle réfléchissait sans nul doute aux dépenses qu'une bouche supplémentaire lui couterait. Isabelle pria. Pourvu que cette pauvre trouve enfin une famille ! Pourvu que cette pauvre trouve enfin une famille ! Juan parla à Irène et lui proposait de l'aider dans ses besoins financiers et assurait que sa fortune ne s'en porterait pas plus mal. Isabelle sourit, confiance. Cette intervention providentielle était un signe du Ciel. Elle pria pour remercier ma Sainte-Vierge ou le Saint qui avait œuvré à ce miracle.
Enfin, Irène rendit un verdict et un sourire bienheureux flotta sur le visage d'Isabelle.
"Oh, je vous remercie, madame, pour votre générosité. Merci beaucoup. Pour Cassandre. Merci pour elle. Je suis si heureuse qu'elle puisse enfin revenir à une enfance heureuse."
Irène sembla s’inquiéter du don de la fillette et Isabelle secoua la tête.
"Je ne cautionne pas non plus l'esclavage. C'est une chose abjecte et dégradante. Comme vous le dites, la société régit cela et demain je devrais vendre mes filles esclaves. C'est ainsi. Je ne peux m'asseoir sur la somme qu'elles représentent. Mais Cassandre... Non, je refuse de toucher u sou pour elle. Pas pour une enfant. Mon seul désir pour elle est de lui assurer un bonheur durable. Rien d'autre."
Elle se tourna vers Juan :
"En rentrant tout à l'heure, vous passerez au Lupanar récupérer l'acte de propriété de cette petite, n'est-ce pas ?"
Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
Grâce remarquait bien que Cassandre se retenait de dire quelque chose. Elle voulut lui demander quelque chose, mais elle lui fit des compliments. Grâce sourit.
- Mère dit qu'il faut toujours être gentil avec tout le monde, comme Jésus l'a été. (elle fronça les sourcils quand elle parla de sa malheureuse aventure) Ces garçons ils sont idiots ! Ce n'est pas juste de faire ça.
Elle fut alors prise de court quand Cassandre s'effondra en larmes. Elle se mit à genou près d'elle en tentant de la rassurer.
- Non... ne pleure pas...
Elle hésita un moment avant d'ajouter.
- Tu sais, si tu veux une maman, tu as la mienne
De son côté, Irène se sentait un peu gênée d'entendre Isabelle parler aussi librement de sa profession. Cependant, elle avait eu raison devant son frère. Marie-Madeleine avait été bien aimée du Christ, alors ce n'était qu'une profession comme une autre. Elle se devait de la respecter. Elle hocha la tête.
Lorsqu'elle fit part de sa décision, elle vit un grand soulagement chez Isabelle. Pour elle aussi à vrai dire. Savoir cette pauvre petite à la rue lui aurait brisé le coeur. Elle acquiesça alors à la détermination.
Juan vit bien que toute cette agitation lui prenait le peu d'énergie qu'il lui restait. Il la poussa alors gentiment sur le chemin du retour.
- Allons, va, je m'occupe des derniers détails avec Doña Isabela.
- Es-tu sûr ?
- Mais oui, rentre avec Ludovic, je prendrai les filles avec mio.
Irène finit par céder et donna un signe de la main à Isabelle avant de définitivement s'en aller. Juan se tourna alors vers elle.
- Oui bien sûr, je viendrai vous voir après les avoir ramenées à leur mère.
Il regarda de façon attendrie les deux filles.
- Mère dit qu'il faut toujours être gentil avec tout le monde, comme Jésus l'a été. (elle fronça les sourcils quand elle parla de sa malheureuse aventure) Ces garçons ils sont idiots ! Ce n'est pas juste de faire ça.
Elle fut alors prise de court quand Cassandre s'effondra en larmes. Elle se mit à genou près d'elle en tentant de la rassurer.
- Non... ne pleure pas...
Elle hésita un moment avant d'ajouter.
- Tu sais, si tu veux une maman, tu as la mienne
De son côté, Irène se sentait un peu gênée d'entendre Isabelle parler aussi librement de sa profession. Cependant, elle avait eu raison devant son frère. Marie-Madeleine avait été bien aimée du Christ, alors ce n'était qu'une profession comme une autre. Elle se devait de la respecter. Elle hocha la tête.
Lorsqu'elle fit part de sa décision, elle vit un grand soulagement chez Isabelle. Pour elle aussi à vrai dire. Savoir cette pauvre petite à la rue lui aurait brisé le coeur. Elle acquiesça alors à la détermination.
Juan vit bien que toute cette agitation lui prenait le peu d'énergie qu'il lui restait. Il la poussa alors gentiment sur le chemin du retour.
- Allons, va, je m'occupe des derniers détails avec Doña Isabela.
- Es-tu sûr ?
- Mais oui, rentre avec Ludovic, je prendrai les filles avec mio.
Irène finit par céder et donna un signe de la main à Isabelle avant de définitivement s'en aller. Juan se tourna alors vers elle.
- Oui bien sûr, je viendrai vous voir après les avoir ramenées à leur mère.
Il regarda de façon attendrie les deux filles.
Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
Cassandre souriait à son ami qui al réconfortait et rappelait l'importance d'être gentil, comme Jésus le disait si bien. Grace se mettait même à genoux devant elle. L'indignité l'aurait choqué normalement. Pas là. Elle se sentait trop misérable. La fillette renifla bruyamment.
"Tu es une gentille... Mais ta maman, elle ne voudra sûrement de moi. Et puis, je suis esclave, je dépends de mon maitre... de ma maitresse. je dois leur obéir. J'ai pas le temps de trainer."
Isabelle était enchantée par la conclusion de cette discussion. Cassandre allait avoir enfin une famille. Elle prit les mains d'Irène spontanément et les baisa.
"Merci de votre générosité madame. Merci."
Peu après, Irène s'en alla. Isabelle salua Juan et le remercia de sa gentillesse puis se retira à son tour non sans avoir posé un dernier regard attendri à Cassandre et Grace.
Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
Grâce sourit à sa nouvelle amie.
- Bien sûr que si ! Mère a déjà recueilli Tristan et Alexandre tu sais ? Alors qu'ils étaient esclaves.
Elle regarda alors sa "maîtresse". La dame Isabelle s'en allait. Sans Cassandre ? Mais pourquoi ? Voudrait-elle... l'abandonner ? Non, Grâce refusait d'y croire.
Après avoir dit au revoir aux deux dames, Juan s'avança vers les filles. Il ne voulait pas rompre leur jeu mais en voyant Cassandre en larmes, il s'approcha. Il s'agenouilla puis posa ses mains sur les épaules des deux fillettes.
- Vous n'avez plus à vous en faire, niñas. Cassandra, Irena a décidé de te prendre avec elle.
Grâce cria alors de joie.
- Tu vois, tu vois ! Je te l'avais dit !
- Bien sûr que si ! Mère a déjà recueilli Tristan et Alexandre tu sais ? Alors qu'ils étaient esclaves.
Elle regarda alors sa "maîtresse". La dame Isabelle s'en allait. Sans Cassandre ? Mais pourquoi ? Voudrait-elle... l'abandonner ? Non, Grâce refusait d'y croire.
Après avoir dit au revoir aux deux dames, Juan s'avança vers les filles. Il ne voulait pas rompre leur jeu mais en voyant Cassandre en larmes, il s'approcha. Il s'agenouilla puis posa ses mains sur les épaules des deux fillettes.
- Vous n'avez plus à vous en faire, niñas. Cassandra, Irena a décidé de te prendre avec elle.
Grâce cria alors de joie.
- Tu vois, tu vois ! Je te l'avais dit !
Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
La procession avait semé le silence derrière elle. Tout le remous de la ville s'était arrêté le temps que chacun s'incline, ôte son feutre, se signe devant les religieux et les nonnes chargés de la statue de la Vierge. Leur interminable tresse de flammes, au bout des chandelles tenue à bout de bras, avait serpenté le long de la grande rue et dans leur sillage, les conversations avaient repris. Des nobles se tenaient entre eux à échanger quant aux dernières nouvelles de la Cour.
Beaucoup de regards s'étaient tournés vers le Premier Conseiller du roi - la plupart déférents, mais d'autres non sans être accompagnés de murmures. Cette ascension si rapide, et déjà était-il occupé à traiter avec la Police. L'affaire du Lupanar commençait à faire sa dose de bruit. Dyonis n'était d'ailleurs pas resté longtemps et son épuisement avait eu de quoi interpeller. Lui pourtant si pieux ne venait d'accorder que peu de temps aux dévotions à la Vierge.
Le Cardinal Matthieu Cassin avait reçu, avant son départ, quelques uns des hommages qui lui étaient dus et des demandes de bénédiction. Non loin, les deux fillettes s'acoquinaient, sous les regards de Dame Irène et du sieur Juan dont l'accent sonnant et roulant n'avait pas manqué d'attirer quelques oreilles alentours. Il se murmurait que ces gens étaient des proches du général Joseph Cassin qui venait de remporter une aussi brillante victoire.
Et justement, une fois passée la procession, le général allait être mis à l'honneur par la montée, sur une estrade, d'un crieur public chargé d'une annonce. On fit retentir quelques tambours et un coup de trompette attirant l'attention de la foule. Lorsque suffisamment de bouches se furent tues et de yeux redressés, l'homme annonça de sa voix la plus sonore, portée par l'écho du vent qui se levait :
-- Messires, gentes Dames et sujets du Saint Empire Monbrina. Notre Majesté le Roi vous fait savoir que le royaume de Djerdann, avec la grâce de Dieu, est pris ! Grâce aux brillantes manœuvres du général Cassin, nos vaillantes armées s'installent dans cette nouvelle colonie en devenir.
La nouvelle déclencha clameurs, applaudissements, mais aussi questions de toutes parts : les ennemis avaient-ils aisément cédé ? Qu'allait-il advenir de leur famille royale ? Et des puissances financières qui faisaient la fierté de ce royaume...
-- Le prochain Dimanche se verra férié pour chacun afin que tous, nous puissions rendre au général les hommages qui lui sont dus lors de son Triomphe ! Festivités et pains vous attendent ! Cette cérémonie marquera aussi l'ouverture des Grandes Doléances : notre roi souhaite entendre l'avis et les propositions de son peuple sur un certain nombre de sujets, comme notre Seigneur lui-même est à l'écoute de nos prières.
Il conclut par un traditionnel :
-- Dieu soit avec nous !
Beaucoup de regards s'étaient tournés vers le Premier Conseiller du roi - la plupart déférents, mais d'autres non sans être accompagnés de murmures. Cette ascension si rapide, et déjà était-il occupé à traiter avec la Police. L'affaire du Lupanar commençait à faire sa dose de bruit. Dyonis n'était d'ailleurs pas resté longtemps et son épuisement avait eu de quoi interpeller. Lui pourtant si pieux ne venait d'accorder que peu de temps aux dévotions à la Vierge.
Le Cardinal Matthieu Cassin avait reçu, avant son départ, quelques uns des hommages qui lui étaient dus et des demandes de bénédiction. Non loin, les deux fillettes s'acoquinaient, sous les regards de Dame Irène et du sieur Juan dont l'accent sonnant et roulant n'avait pas manqué d'attirer quelques oreilles alentours. Il se murmurait que ces gens étaient des proches du général Joseph Cassin qui venait de remporter une aussi brillante victoire.
Et justement, une fois passée la procession, le général allait être mis à l'honneur par la montée, sur une estrade, d'un crieur public chargé d'une annonce. On fit retentir quelques tambours et un coup de trompette attirant l'attention de la foule. Lorsque suffisamment de bouches se furent tues et de yeux redressés, l'homme annonça de sa voix la plus sonore, portée par l'écho du vent qui se levait :
-- Messires, gentes Dames et sujets du Saint Empire Monbrina. Notre Majesté le Roi vous fait savoir que le royaume de Djerdann, avec la grâce de Dieu, est pris ! Grâce aux brillantes manœuvres du général Cassin, nos vaillantes armées s'installent dans cette nouvelle colonie en devenir.
La nouvelle déclencha clameurs, applaudissements, mais aussi questions de toutes parts : les ennemis avaient-ils aisément cédé ? Qu'allait-il advenir de leur famille royale ? Et des puissances financières qui faisaient la fierté de ce royaume...
-- Le prochain Dimanche se verra férié pour chacun afin que tous, nous puissions rendre au général les hommages qui lui sont dus lors de son Triomphe ! Festivités et pains vous attendent ! Cette cérémonie marquera aussi l'ouverture des Grandes Doléances : notre roi souhaite entendre l'avis et les propositions de son peuple sur un certain nombre de sujets, comme notre Seigneur lui-même est à l'écoute de nos prières.
Il conclut par un traditionnel :
-- Dieu soit avec nous !
Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
Grace semblait si confiance que sa maman pourrait être sa maman à elle aussi. Elle n'en était pas si certaine. Une maman... Elle ne savait même plus ce qu'était au juste, ce que ça faisait. elle entendit son amie révéler que dame Irène avait recueilli un peu avant Alexandre et Tristan alors qu'eux-mêmes étaient esclaves. Leurs noms réveilla des souvenirs gênants. Tristan... le malheureux... Elle se signa.
"Tristan... J'espère qu'il va bien. Il est tombé malade à cause de Blanche. il est si gentil. Il ne méritait pas ça. Si j'avais pu ne pas l'attirer.. Mais j'avais pas le choix..."
Le souvenir de pourquoi Tristan a été capturé lui revint et avec la colère. Elle releva la tête et poursuivit :
"Alexandre... Tout ça c'est sa faute. C'est lui que Blanche et Bastien voulaient. En plus, il est bête. Tout à l'heure, quand je l'ai rencontré à la taverne, il était... un idiot ! On dit les enfants naïfs mais j'ai jamais vu un enfant aussi naïf. Non, cet Alexandre, c'est un sacré imbécile !"
Soudain, Cassandre aperçut la silhouette d'Isabelle s'en aller sans l'appeler. Normalement, elle aurait dû lui signaler même si elle acceptait de la laisser de sortie. Que se passait-il ? Juan s'avança dans leur direction et donna une une information qu la laissa perplexe. Dame Irène... Dame Irène la prenait ? Elle l'avait acheté ?
Malgré son appréhension face à ce changement, elle réussit à prendre une voix calme qui masquait son trouble :
"Dame Irène m'a acheté ? Que devrais-je faire ?"
Au même moment, la joie de Grace résonnait à ses oreilles. Cassandre n'était pas certaine de pouvoir se réjouir. Vers quelle situation allait-elle ? Les cris de son amie s'entendirent même un peu plus quand la foule entière se tut. Intriguée, Cassandre tourna la tête et entendit un homme important annoncer l'annexion d'un autre pays à l'empire de Monbrina. Elle voulut s'en débarrasser mais eut une pensée triste pour les gens qui seraient capturé et emmenés dans ce royaume comme esclaves. Sa main toucha son épaule. Un sentiment que la fillette ne se connaissait pas encore éclata. Son cœur se serrait. Elle avait envie de vomir en songeant à tous ces gens déportés de leurs terres natales et obligés d'obéir à des maitres cruels. Elle se rappelait de plusieurs prostituées achetées pour le Lupanar qui racontait leur terrible périple pour se rendre à Braktenn et tomber si bas. Cassandre eut soudain une compréhension terrible de ce qu'était ce pays : une construction fondée par le sang des esclaves. Sa main caressait toujours la marque à son épaule. Un pays qui asservissait même de jeunes enfants sous le simple prétexte de mendier leur pitance. Un pays maudit.
Face à ces révélations qui la consumaient et la rendaient nauséeuse, Cassandre ferma les yeux et joignit les mains. La prière l'aiderait à se calmer.
Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
La nouvelle ne semblait pas vraiment enchanté Cassandre autant que Juan ou Grâce l'auraient voulu. Cette dernière pencha la tête quand elle évoqua sa responsabilité dans les événements.
- Mais... tu ne voulais lui faire aucun mal, pas vrai ? Alors ce n'est pas ta faute ?
Elle grimaça un peu quand elle parla d'Alexandre.
- Oui c'est vrai qu'il est un peu bête. Il m'a fait peur une fois, parce que oncle Matthieu lui avait dit des choses très méchantes. Mais je crois qu'il est juste un peu bête... Maman dit que les garçons sont bêtes, qu'ils font des choses stupides en pensant faire le bien. Je crois que c'est ça qu'il fait tout le temps et ça lui attire des ennuis. J'espère que mon petit frère lui, il ne sera pas bête !
Juan se mit à rire devant la candeur de la petite.
- Rassure-toi Grâce, avec una madre comme la tienne, Ludovico ne risque pas d'être bête.
Grâce réfléchit encore.
- Mais alors... pourquoi cette Blanche et ce Bastien ils voulaient Alexandre s'il est bête ?
Juan secoua la tête, montrant qu'il n'en savait rien et s'appliqua surtout à rassurer la petite Cassandre.
- Elle ne t'a pas acheté. Doña Isabela t'a confié à Irena, pour que tu aies une enfance paisible. Elle ne voulait pas te revendre avec les autres, parce qu'elle pense que tu mérites une vie meilleure. A présent tu vas simplement pouvoir profiter de ta liberté.
Ils entendirent alors l'annonce du crieur public. Grâce sourit encore plus.
- C'est oncle Joseph ! Le roi veut sûrement le remercier ! Oh c'est tellement bien ! Tante Pauline va sans doute être très contente !
Juan pour sa part médita autant que Cassandre. L'extension de Monbrina n'avait décidément pas de limites. En même temps, il ne doutait pas de l'efficacité de Joseph. Le roi avait déniché une pépite rare en sa personne, car il savait se faire aimer de ses hommes et les mener jusqu'au bout. Il était certain que pas grand-chose ne pouvait lui résister dans ces conditions. Juan soupira. Le roi Philippe n'apprécierait sans doute pas beaucoup, mais qu'y pouvait-on ? Lui en tout cas pas grand-chose. Il secoua la tête en regardant les filles.
- Nous devrions rentrer niñas, il se fait tard.
- Mais... tu ne voulais lui faire aucun mal, pas vrai ? Alors ce n'est pas ta faute ?
Elle grimaça un peu quand elle parla d'Alexandre.
- Oui c'est vrai qu'il est un peu bête. Il m'a fait peur une fois, parce que oncle Matthieu lui avait dit des choses très méchantes. Mais je crois qu'il est juste un peu bête... Maman dit que les garçons sont bêtes, qu'ils font des choses stupides en pensant faire le bien. Je crois que c'est ça qu'il fait tout le temps et ça lui attire des ennuis. J'espère que mon petit frère lui, il ne sera pas bête !
Juan se mit à rire devant la candeur de la petite.
- Rassure-toi Grâce, avec una madre comme la tienne, Ludovico ne risque pas d'être bête.
Grâce réfléchit encore.
- Mais alors... pourquoi cette Blanche et ce Bastien ils voulaient Alexandre s'il est bête ?
Juan secoua la tête, montrant qu'il n'en savait rien et s'appliqua surtout à rassurer la petite Cassandre.
- Elle ne t'a pas acheté. Doña Isabela t'a confié à Irena, pour que tu aies une enfance paisible. Elle ne voulait pas te revendre avec les autres, parce qu'elle pense que tu mérites une vie meilleure. A présent tu vas simplement pouvoir profiter de ta liberté.
Ils entendirent alors l'annonce du crieur public. Grâce sourit encore plus.
- C'est oncle Joseph ! Le roi veut sûrement le remercier ! Oh c'est tellement bien ! Tante Pauline va sans doute être très contente !
Juan pour sa part médita autant que Cassandre. L'extension de Monbrina n'avait décidément pas de limites. En même temps, il ne doutait pas de l'efficacité de Joseph. Le roi avait déniché une pépite rare en sa personne, car il savait se faire aimer de ses hommes et les mener jusqu'au bout. Il était certain que pas grand-chose ne pouvait lui résister dans ces conditions. Juan soupira. Le roi Philippe n'apprécierait sans doute pas beaucoup, mais qu'y pouvait-on ? Lui en tout cas pas grand-chose. Il secoua la tête en regardant les filles.
- Nous devrions rentrer niñas, il se fait tard.
Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
"Oh non ! Non non ! Non ! Je ne veux de mal à personne. C'est Bastien, mon maitre, qui m'y a obligé. Il voulait Tristan pour avoir Alexandre. Pour des idées stupides. Lui et Blanche auraient voulu faire de ce garçon un noble. Je comprends même pas comment c'est possible de penser un truc pareil !"
Elle rit ensuite en entendant Grace déclarer elle aussi qu'Alexandre était un peu bête, puis à dire que tous les garçons l'étaient aussi.
"Ta maman a bien raison ! Les garçons, ils sont tous bêtes ! Ou ils jouent des tours stupides pour se croire drôles ou ils jouent à être braves et font des choses choses stupides ! Ils ne réfléchissent jamais aux conséquences de leurs actes. Mais ils peuvent être gentils. Alexandre... Alexandre ne voulait pas que je les suive au Lupanar. Il a dit que ce n'était pas pour les enfants et m'a demandé d'aller à l'église. Et il savait que c'était un piège.. Mais il a voulu y aller quand même pour pas laisser son ami malade. OUais... Les garçons, ils sont courageux mais ils manquent d'intelligence. C’est peut-être pour ça que nous devons nous marier ? Comme ça quand l'homme est avec une femme, la femme elle raisonne l'homme et l'homme protège la femme."
Elle sourit ensuite à Grace qui s’inquiétait pour le devenir de son petit frère.
"Oui mais ton petit frère, il va être élevé par ta mère, puis tu seras là toi aussi ! Vous l'aiderez à développer son intelligence !"
Juan s'appliqua ensuite à la rassurer en expliquant que Dame Irène ne l'aurait pas acheté mais que Isabelle l'avait confié. Confié ? Elle arqua un sourcil, de plus en plus confuse. Elle souhaitait revendre les esclaves du Lupanar ? Pourquoi ? Ils rapportaient beaucoup sans avoir autre chose qu'à débourser pour eux que leur nourriture. La fillette eut un sursaut en entendant le mot liberté et passa la main à son épaule, à as marque.
"mais.. Mais je ne peux pas être libre. Je suis esclave. Enfin, peu importe. Si je suis à Dame Irène, alors j'obéirais à ses instructions. Elle n'aura pas à se plaindre de moi. je vous le jure."
Soudain, le cri de Grace attira l'attention de Cassandre qui écouta ses paroles et eut une surprise d'apprendre que les gens qu'elle allait servir étaient en lien avec un personnage si important du Royaume. Le Général Cassain qui apportait la gloire au Roi. Un signe de Dieu ? Finalement, après toutes ses humiliations au Lupanar, peut-être trouveraient-elle un foyer meilleur. Elle se décida à rester attentive pour bien être sûre de comprendre les opportunités qui pourraient se présenter lorsque Juan annonça le départ.
"Nous vous suivons, monsieur."
Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
Grâce fut rassurée par la réponse de Cassandre. Elle soupira avec aise. Elle approuva également cette considération à propos des hommes.
- Oui, c'est sûr qu'ils ont besoin de nous !
Juan ne put s'empêcher de rire.
- J'ose espérer que vous ne m'incluez pas parmi ces tontos...
Son sourire se figea cependant quand Cassandre commença à expliquer sa condition. Il posa de nouveau une main sur son épaule.
- Connaissant Irena, elle ne te demandera rien non plus. Je suis prêt à parier qu'elle entamera même des démarches pour t'affranchir.
Il se leva ensuite et prit les mains des filles.
- Maintenant niñas, il est temps de rentrer chez vous. Allons y vite, la nuit tombe et je dois encore faire quelque chose.
- Oui, c'est sûr qu'ils ont besoin de nous !
Juan ne put s'empêcher de rire.
- J'ose espérer que vous ne m'incluez pas parmi ces tontos...
Son sourire se figea cependant quand Cassandre commença à expliquer sa condition. Il posa de nouveau une main sur son épaule.
- Connaissant Irena, elle ne te demandera rien non plus. Je suis prêt à parier qu'elle entamera même des démarches pour t'affranchir.
Il se leva ensuite et prit les mains des filles.
- Maintenant niñas, il est temps de rentrer chez vous. Allons y vite, la nuit tombe et je dois encore faire quelque chose.
- Spoiler:
- On finit le tour puis on se rend chez Irene ?
Re: Event 7 ¤ Pécunes et Grand Recueil de doléances - 13 septembre [Terminé]
Cassandre rit avec Grace, toute amusée elle aussi sur ce commentaire sur les hommes.
"Oui, ils sont si bêtes !"
Elle ne dit rien quand Juan vint se mêler de leur conversation et recomposa un visage sérieux quand il s'agit d'entendre les conditions de sa nouvelle place. Ses yeux s'écarquillèrent quand il évoqua la possibilité de la faire affranchir. réellement ? Cela lui paraissait impossible. Quoique... Cette dame Irène était lié au général Cassain. Il y avait peut-être matière à espérer. Cassandre préféra toutefois se taire et attendre. Si quelque chose évoluait favorablement, tant mieux. Autrement... Elle n'aurait qu'à subir. Comme toujours.
Juan attrapa sa main et annonça partir. Elle opina la tête, docile, prête à suivre.
- Spoiler:
- Pas de souci ! Juan peut ramener les petites
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