[10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
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Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Évidemment, Cassandre ne se fit pas attendre pour rétorquer et le traiter d'idiot. Chose à prévoir. Et voilà qu'elle tempêtait contre lui, désormais. Elle était mignonne, quand elle lui faisait la morale, au final... Au lieu de s'arrêter là, il poussa le bouchon encore plus loin :
- Mais bien sûr que si, la vie est un jeu, Cassy ! Tant que tu décides que c'en est un, elle l'est ! Et parfois, pour gagner, il faut prendre des risques !
Non, il n'avait aucune envie de finir à la potence et il était encore trop jeune pour mourir. Justement, il avait envie de vivre et de s'amuser tant qu'il le pouvait encore. Quoi ? Il aurait dû craindre la potence et, par conséquent, ne plus rien faire ?
Monter dans les arbres aussi était dangereux. Il pouvait tomber, se rompre le cou... Et alors ? En attendant que cela arrive, il passait de bons moments et il n'allait pas s'en priver face à la possibilité de perdre l'équilibre... Au final, la potence, c'était la même chose. Un arbre différent, tout simplement.
Mais voici que Kalisha approuvait, et Irène aussi. La prudence avant tout, bien sûr. Elles semblaient y tenir toutes les trois. Pourtant, il aurait largement préféré y aller pour pouvoir goûter cette fameuse soupe aux champignons ! Profites de chaque jour comme s'il était ton dernier. Comment savoir s'il aurait une autre occasion d'y goûter ?
Mais si elles se mettaient toutes les trois contre lui, il n'avait aucune chance de remporter la bataille. Bon. Il allait devoir se résoudre à rester ici, dans ce cas. Il coupa Cassandre avant qu'elle ne réponde :
- D'accord, d'accord. Tu as gagné, Cassy. Je n'irais pas en ville pour cette fois.
Il lui tira la langue. Il était à peu près sûr qu'en disant cela – en sous-entendant pour ainsi dire que cela ne l'empêcherait pas de se déplacer une autre fois – elle allait une nouvelle fois lui faire la morale. C'était trop facile de la faire marcher !
Mais il lâcha la branche sans protester davantage tandis que l'enfant se tournait vers Irène pour lui expliquer pourquoi elle conservait toujours à manger dans les plis de sa robe. Oh, il ne pouvait pas lui donner tort sur ce point : il pouvait se passer n'importe quoi. Et puis, lui, il aimait bien qu'elle ait toujours quelque chose à lui donner à manger ! C'était toujours délicieux !
Il ne perdit cependant pas le nord : il ne pouvait pas goûter la soupe aux champignons, qu'à cela ne tienne. Il comptait bien avoir un repas de l'amitié, lui !
- Et si on prenait ce repas, hum ?
Ce serait toujours mieux que de parler de femmes mortes en couches devant une femme enceinte, justement, et une deuxième qui était venue pour rechercher fertilité.
- Mais bien sûr que si, la vie est un jeu, Cassy ! Tant que tu décides que c'en est un, elle l'est ! Et parfois, pour gagner, il faut prendre des risques !
Non, il n'avait aucune envie de finir à la potence et il était encore trop jeune pour mourir. Justement, il avait envie de vivre et de s'amuser tant qu'il le pouvait encore. Quoi ? Il aurait dû craindre la potence et, par conséquent, ne plus rien faire ?
Monter dans les arbres aussi était dangereux. Il pouvait tomber, se rompre le cou... Et alors ? En attendant que cela arrive, il passait de bons moments et il n'allait pas s'en priver face à la possibilité de perdre l'équilibre... Au final, la potence, c'était la même chose. Un arbre différent, tout simplement.
Mais voici que Kalisha approuvait, et Irène aussi. La prudence avant tout, bien sûr. Elles semblaient y tenir toutes les trois. Pourtant, il aurait largement préféré y aller pour pouvoir goûter cette fameuse soupe aux champignons ! Profites de chaque jour comme s'il était ton dernier. Comment savoir s'il aurait une autre occasion d'y goûter ?
Mais si elles se mettaient toutes les trois contre lui, il n'avait aucune chance de remporter la bataille. Bon. Il allait devoir se résoudre à rester ici, dans ce cas. Il coupa Cassandre avant qu'elle ne réponde :
- D'accord, d'accord. Tu as gagné, Cassy. Je n'irais pas en ville pour cette fois.
Il lui tira la langue. Il était à peu près sûr qu'en disant cela – en sous-entendant pour ainsi dire que cela ne l'empêcherait pas de se déplacer une autre fois – elle allait une nouvelle fois lui faire la morale. C'était trop facile de la faire marcher !
Mais il lâcha la branche sans protester davantage tandis que l'enfant se tournait vers Irène pour lui expliquer pourquoi elle conservait toujours à manger dans les plis de sa robe. Oh, il ne pouvait pas lui donner tort sur ce point : il pouvait se passer n'importe quoi. Et puis, lui, il aimait bien qu'elle ait toujours quelque chose à lui donner à manger ! C'était toujours délicieux !
Il ne perdit cependant pas le nord : il ne pouvait pas goûter la soupe aux champignons, qu'à cela ne tienne. Il comptait bien avoir un repas de l'amitié, lui !
- Et si on prenait ce repas, hum ?
Ce serait toujours mieux que de parler de femmes mortes en couches devant une femme enceinte, justement, et une deuxième qui était venue pour rechercher fertilité.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Liens et RPs : Jeux forestiers.
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Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
La petite Cassandre s'agaça du comportement de son Roi. A croire qu'elle était plus âgée que lui. Elle ne put réprimer un sourire tout en acquiesçant. Oh elle aimait par dessus tout la folie de Sylvère, elle lui était si précieuse... Mais elle l'était moins que lui. Il fallait parfois faire preuve de sagesse pour vivre vieux. Ou en tout cas ne pas mourir jeune.
Puis se fut au tour de la femme enceinte de se manifester, s'offusquant que la fillette se sente obligée de faire des provisions. Voilà quelque chose à laquelle, la jeune Comtesse n'aurait jamais songé dans son quotidien.
Si jeune et tant de tristes expériences songea-t-elle alors qu'elle entamait sa réponse.
Son cœur se serra devant tant de pessimisme. Être enceinte était un cadeau, de même qu'avoir une famille. Comment pouvait-on ne penser qu'à cela en évoquant la maternité ? Et si elle avait raison ? Et si elle tombait finalement enceinte de son mari pour périr lors de la délivrance ?
Cette idée lui glaça le sang. Elle se figea. Mourir pour lui? Non. Elle le refusait. Pas maintenant qu'elle avait enfin trouvé une raison de rire et d'être heureuse. Elle n'entendit pas le reste de la conversation.
Immobile, les yeux dans le vague, son corps était là mais son esprit bien loin.
Puis se fut au tour de la femme enceinte de se manifester, s'offusquant que la fillette se sente obligée de faire des provisions. Voilà quelque chose à laquelle, la jeune Comtesse n'aurait jamais songé dans son quotidien.
Si jeune et tant de tristes expériences songea-t-elle alors qu'elle entamait sa réponse.
Son cœur se serra devant tant de pessimisme. Être enceinte était un cadeau, de même qu'avoir une famille. Comment pouvait-on ne penser qu'à cela en évoquant la maternité ? Et si elle avait raison ? Et si elle tombait finalement enceinte de son mari pour périr lors de la délivrance ?
Cette idée lui glaça le sang. Elle se figea. Mourir pour lui? Non. Elle le refusait. Pas maintenant qu'elle avait enfin trouvé une raison de rire et d'être heureuse. Elle n'entendit pas le reste de la conversation.
Immobile, les yeux dans le vague, son corps était là mais son esprit bien loin.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Irène n'osa pas intervenir entre le frère et la soeur, quand bien même elle avait plutôt pitié de ce pauvre Sylvère. Heureusement que ce n'était que des brimades et non des réprimandes plus graves, voire des coups. Quand on avait quatre frères, on savait à quoi ressemblait de vraies disputes... Elle pencha la tête à l'affirmation de Sylvère. Quel âge avait-il en vérité ? Il semblait encore plus jeune, mais comment pouvait-il être aussi candide, alors même qu'il vivait dans la forêt, loin de tout, dans des conditions difficiles et obligés de voler pour survivre. Étrange paradoxe que voilà... Enfin... au moins, il lui était plus sympathique à présent.
Il finit d'ailleurs par céder devant elle trois. Irène hocha la tête. Sage décision, même si le "pour cette fois" indiquait bien qu'il avait la ferme intention de recommencer. Irène se tourna ensuite vers Cassandre, les bras croisés et les yeux toujours tristes. Ces derniers s'agrandirent à son discours.
- Cassandre... mais, enfin...
Elle se massa les temps avant de se rapprocher d'elle.
- Écoute-moi bien, c'est très bien d'être prévoyante, ma mère m'a aussi élevée comme ça mais là, c'est du pessimisme. Jusqu'à preuve du contraire, je n'ai aucune dette, le commerce marche bien et vous êtes nombreux à m'aider. De plus, j'ai quatre grands frères en parfaite santé tout à fait en mesure de vous accueillir si jamais il m'arrivait quelque chose car je te concède que les accidents, ça arrive.
Elle posa une main sur son épaule.
- Et sache qu'il va falloir que tu te sortes ces préjugés sur les femmes enceintes de la tête. Ma mère a eu cinq enfants sans jamais aucune difficulté et n'est morte que bien des années plus tard de maladie. Ma grand-mère a eu dix enfants sans aucun problème non plus. Pauline, ma belle-soeur, même après l'accouchement de Jeanne qui a été un peu difficile s'est parfaitement remise et a eu un petit garçon en parfaite santé quelques mois plutôt. Et crois-moi, j'ai vu des médecins défiler dans mon salon, tous m'ont dit qu'au niveau des chiffres, la mort en couche est largement surestimée parmi les principales causes de mortalité chez les femmes. Toutes les femmes ne meurent pas de cela, bien au contraire. Et même d'un accouchement difficile, nous sommes capables de nous remettre. Mets-toi bien cela dans la tête, ma fille, nous sommes capables de donner la vie et d'être debout trois heures après alors que les hommes ont tendance à être couché pendant trois jours à cause d'une éraflure. S'il y a un sexe qui est fort, c'est le nôtre. Ce n'est pas pour rien que notre Dieu a fait confiance à une jeune fille vierge pour amener notre Seigneur sur cette terre. Crois-tu que ça aurait été le cas si véritablement toutes les jeunes filles mourraient lors de leur première couche ?
Elle poussa un léger soupir en regardant son aînée.
- Si tu souhaites prendre de la nourriture pour ton frère ou tes amis, libre à toi, je ne te gronderai jamais pour cela. En revanche, je souhaite que tu cesses de t'en faire pour tout et que tu crois constamment qu'un malheur va nous tomber dessus. La Vierge protège notre famille et ce depuis des générations alors ne rumine pas ces idées noires, d'accord ?
Elle releva la tête à la remarque de Sylvère et hocha la tête avec un petit sourire. Effectivement, ça leur remonterait sans doute le morale, surtout Kalisha qui avait blanchi. Si elle venait d'être mariée, en effet, le discours de Cassandre n'avait pas dû la rassurer. Elle espérait que tout son argumentaire lui permettrait de relativiser tout cela.
Il finit d'ailleurs par céder devant elle trois. Irène hocha la tête. Sage décision, même si le "pour cette fois" indiquait bien qu'il avait la ferme intention de recommencer. Irène se tourna ensuite vers Cassandre, les bras croisés et les yeux toujours tristes. Ces derniers s'agrandirent à son discours.
- Cassandre... mais, enfin...
Elle se massa les temps avant de se rapprocher d'elle.
- Écoute-moi bien, c'est très bien d'être prévoyante, ma mère m'a aussi élevée comme ça mais là, c'est du pessimisme. Jusqu'à preuve du contraire, je n'ai aucune dette, le commerce marche bien et vous êtes nombreux à m'aider. De plus, j'ai quatre grands frères en parfaite santé tout à fait en mesure de vous accueillir si jamais il m'arrivait quelque chose car je te concède que les accidents, ça arrive.
Elle posa une main sur son épaule.
- Et sache qu'il va falloir que tu te sortes ces préjugés sur les femmes enceintes de la tête. Ma mère a eu cinq enfants sans jamais aucune difficulté et n'est morte que bien des années plus tard de maladie. Ma grand-mère a eu dix enfants sans aucun problème non plus. Pauline, ma belle-soeur, même après l'accouchement de Jeanne qui a été un peu difficile s'est parfaitement remise et a eu un petit garçon en parfaite santé quelques mois plutôt. Et crois-moi, j'ai vu des médecins défiler dans mon salon, tous m'ont dit qu'au niveau des chiffres, la mort en couche est largement surestimée parmi les principales causes de mortalité chez les femmes. Toutes les femmes ne meurent pas de cela, bien au contraire. Et même d'un accouchement difficile, nous sommes capables de nous remettre. Mets-toi bien cela dans la tête, ma fille, nous sommes capables de donner la vie et d'être debout trois heures après alors que les hommes ont tendance à être couché pendant trois jours à cause d'une éraflure. S'il y a un sexe qui est fort, c'est le nôtre. Ce n'est pas pour rien que notre Dieu a fait confiance à une jeune fille vierge pour amener notre Seigneur sur cette terre. Crois-tu que ça aurait été le cas si véritablement toutes les jeunes filles mourraient lors de leur première couche ?
Elle poussa un léger soupir en regardant son aînée.
- Si tu souhaites prendre de la nourriture pour ton frère ou tes amis, libre à toi, je ne te gronderai jamais pour cela. En revanche, je souhaite que tu cesses de t'en faire pour tout et que tu crois constamment qu'un malheur va nous tomber dessus. La Vierge protège notre famille et ce depuis des générations alors ne rumine pas ces idées noires, d'accord ?
Elle releva la tête à la remarque de Sylvère et hocha la tête avec un petit sourire. Effectivement, ça leur remonterait sans doute le morale, surtout Kalisha qui avait blanchi. Si elle venait d'être mariée, en effet, le discours de Cassandre n'avait pas dû la rassurer. Elle espérait que tout son argumentaire lui permettrait de relativiser tout cela.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Cassandre se désespéra une fois de plus d'entendre Sylvère se montrer si peu prudent et résista à l'envie de continuer à lui faire la morale. A quoi bon insister ? Il s'amusait de ses leçons, cet idiot ! Au moins, Diane et Dame Irène s'étaient liguées avec elle et fait entendre raison à cette tête de pioche. Elle eut un sourire discret pour Diane de reconnaissance. Avec un peu de chance, peut-être celle-ci finirait à apprendre la prudence à Sylvère ? On pouvait rêver, non ?
Soudain, Dame Irène l'appela à nouveau qui se mettait à la sermonner de sa conduite. la fillette baissa les yeux, renouant avec la docilité apprise de sa condition servile. Oui, sa vision était pessimiste. Et alors ? La vie ne lui avait pas appris autre chose. Elle avait connu la misère, la mort, la rue, la faim, l'exploitation... Comment pourrait-elle croire de bonnes choses arrivent et soient durables ? Elle n'arrivait pas à avoir confiance. Si son expérience au Lupanar au Lupanar s'était finie, cela signifiait, oui que les mauvaises choses trouvaient à terme une fin. Mais ça ne voulait pas dire que les bonnes choses n'aient pas aussi un terme elles aussi. Elle écouta cependant les explications de Dame Irène sans rien laisser voir de ces pensées puis redressa la tête quand celle-ci évoqua ses frères qui pourraient recueillir ses enfants si un accident devait avoir lieu. L'ombre d'une silhouette rouge flotta dans son esprit et une intonation cynique s'échappa malgré elle :
"C'est vrai que votre frère s'occupe particulièrement bien de ses esclaves. Je suis certaine qu'Alexandre sera si heureux de retourner auprès de lui à son retour de Rome."
Elle marqua une courte pause et ajouta d'un air sombre :
"Vos oncles prendront vos enfants par souci e la famille, sûrement. Mais ils ne s'occuperont pas d'une esclave. Un esclave, c'est rien d'autre qu'un meuble. Ça reste dans un coin à attendre qu'on ait besoin de lui."
Cassandre retourna au mutisme et continua à écouter la suite des explications de Dame Irène. Son corps se mit à trembler légèrement au fil des paroles qui essayaient de lui décrire qu'un accouchement n'était pas une chose si dangereuse. Les brumes de son esprit s'agitèrent et al déconnectèrent peu à peu de la réalité. Des cris désespérés résonnaient au loin. Cassandre attendait dans la chambre. Seule. Des bruits de pas couraient dans la maison. Il y avait l'odeur du sang. Une forte odeur de la sang. Et de la peur. Elle avait peur. Des bruits de pas continuaient de courir. Maman criait. Maman criait. Maman criait. Maman ne criait plus.
Prisonnière de ses souvenirs, Cassandre se raidit et chercha à écouter les cris qui ne venaient plus en regardant dans toutes les directions, sans voir les personnes véritablement présentes.
Elle entendait papa crier. Papa criait après le médecin. Il disait de mauvais mots. Des mots interdits.
Soudain Cassandre releva la tête et prit une intonation adulte :
"Tu viens, Cassandre ? On va se promener ?"
Cassandre eut une suite une intonation de toute petite fille :
"Et... maman... ? Maman..."
Cassandre reprit l'intonation adulte :
"On va se promener Cassandre."
L'enfant tendit la main et fit un geste comme pour la donner à un adulte et marcha d'un petit pas vers la forêt sans voir où elle se dirigeait.
Soudain, Dame Irène l'appela à nouveau qui se mettait à la sermonner de sa conduite. la fillette baissa les yeux, renouant avec la docilité apprise de sa condition servile. Oui, sa vision était pessimiste. Et alors ? La vie ne lui avait pas appris autre chose. Elle avait connu la misère, la mort, la rue, la faim, l'exploitation... Comment pourrait-elle croire de bonnes choses arrivent et soient durables ? Elle n'arrivait pas à avoir confiance. Si son expérience au Lupanar au Lupanar s'était finie, cela signifiait, oui que les mauvaises choses trouvaient à terme une fin. Mais ça ne voulait pas dire que les bonnes choses n'aient pas aussi un terme elles aussi. Elle écouta cependant les explications de Dame Irène sans rien laisser voir de ces pensées puis redressa la tête quand celle-ci évoqua ses frères qui pourraient recueillir ses enfants si un accident devait avoir lieu. L'ombre d'une silhouette rouge flotta dans son esprit et une intonation cynique s'échappa malgré elle :
"C'est vrai que votre frère s'occupe particulièrement bien de ses esclaves. Je suis certaine qu'Alexandre sera si heureux de retourner auprès de lui à son retour de Rome."
Elle marqua une courte pause et ajouta d'un air sombre :
"Vos oncles prendront vos enfants par souci e la famille, sûrement. Mais ils ne s'occuperont pas d'une esclave. Un esclave, c'est rien d'autre qu'un meuble. Ça reste dans un coin à attendre qu'on ait besoin de lui."
Cassandre retourna au mutisme et continua à écouter la suite des explications de Dame Irène. Son corps se mit à trembler légèrement au fil des paroles qui essayaient de lui décrire qu'un accouchement n'était pas une chose si dangereuse. Les brumes de son esprit s'agitèrent et al déconnectèrent peu à peu de la réalité. Des cris désespérés résonnaient au loin. Cassandre attendait dans la chambre. Seule. Des bruits de pas couraient dans la maison. Il y avait l'odeur du sang. Une forte odeur de la sang. Et de la peur. Elle avait peur. Des bruits de pas continuaient de courir. Maman criait. Maman criait. Maman criait. Maman ne criait plus.
Prisonnière de ses souvenirs, Cassandre se raidit et chercha à écouter les cris qui ne venaient plus en regardant dans toutes les directions, sans voir les personnes véritablement présentes.
Elle entendait papa crier. Papa criait après le médecin. Il disait de mauvais mots. Des mots interdits.
Soudain Cassandre releva la tête et prit une intonation adulte :
"Tu viens, Cassandre ? On va se promener ?"
Cassandre eut une suite une intonation de toute petite fille :
"Et... maman... ? Maman..."
Cassandre reprit l'intonation adulte :
"On va se promener Cassandre."
L'enfant tendit la main et fit un geste comme pour la donner à un adulte et marcha d'un petit pas vers la forêt sans voir où elle se dirigeait.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Les remarques de Cassandre sur les femmes enceintes avaient fait mouche. Sur Kalisha principalement. Il fallait dire que sa situation n'était déjà pas simple, sans en plus rajouter les problèmes des accouchements. Devoir assumer une alliance, qui prenait la forme d'un mariage et pour ce faire, venir chercher un moyen de tomber enceinte... Tout cela pour s'entendre dire qu'elle pourrait y laisser la vie. Il avait une vague idée de ce qui devait se passer dans sa tête à cet instant.
Quant à Irène, ce n'était pas vraiment le fait que Cassandre lui dise qu'elle pouvait mourir en donnant la vie qui la faisait réagir... C'était davantage le fait qu'elle voyait toujours le verre à moitié vide quand il était à moitié plein. Qu'elle continuait de se montrer prévoyante quand il n'y avait pas de danger de mort imminente. Ce n'était pas pour elle-même qu'elle faisait ce discours sur les accouchements, mais bien pour montrer à Cassandre – et à Kalisha au passage – que ce n'était pas forcément une morte certaine qui les attendait au bout de cette voie-là.
Oui, les accidents, il y en avait, certes. La preuve était que le mot existait. Mais non, il n'y avait pas des catastrophes tous les jours. Et ce n'était pas parce qu'une journée serait dure que celle qui suivrait le serait encore plus. Quand on avait touché le fond, la seule chose que l'on pouvait faire, c'était remonter à la surface.
Il écoutait le tout d'une oreille distraite quand des mots attirèrent son attention.
- Mets-toi bien cela dans la tête, ma fille, nous sommes capables de donner la vie et d'être debout trois heures après alors que les hommes ont tendance à être couchés pendant trois jours à cause d'une éraflure.
Hum... il venait de se faire traiter de mauviette, n'est-ce pas ? Il devait reconnaître que les femmes faisaient preuve d'une force immense en toutes circonstances et il savait aussi pertinemment que de Kalisha, Irène et Cassandre, c'était assurément lui le moins fort – et cela, de bien des manières. Mais bon, de là à dire qu'il restait cloué au lit trois jours quand il s'erraflait les mains contre le tronc d'un arbre, il y avait uner marge !
Il ne dit rien et laissa Irène continuait. Ses arguments étaient plutôt convaincants mais visiblement pas assez aux yeux de Cassandre puisque cette dernière lui retourna aussitôt de bien sombres pensées. Ce n'était pas la première que Sylvère lui entendait de telles réflexions d'ailleurs. Elle lui avait dit la même chose, quelques jours plus tôt, lors de sa visite à son ancienne maison. Il ne reviendrait pas sur sa décision à ce propos : si Dame Irène venait à mourir pour une raison ou pour une autre, il ne laisserait pas Cassandre retrouver une vie d'esclave. Il trouverait un moyen de la persuader de venir dans la forêt avec lui – et tant pis pour les risques que cela représentait ! Elle en prenait déjà avec cette histoire de révolte, dans tous les cas.
Puis, Cassandre se tut. Durant un long moment. Elle semblait partie loin. Très loin dans ses souvenirs. Puis, soudain, elle releva la tête. La voix qu'elle prit n'avait rien de naturel dans sa bouche et... ses mots encore moins. Et tout en se parlant à elle-même, revivant il ne savait quel souvenir, voilà qu'elle s'en allait.
Il fallut une seconde à Sylvère avant de réagir et de la rattraper pour se planter devant elle. Pour être à son niveau, il se mit à genoux et prit ses épaules entre ses mains – en veillant à ne pas serrer pour ne pas lui faire peur.
- Eh ! Cassy ! Où tu vas ?
Il devinait déjà qu'elle n'allait pas répondre alors il enchaîna aussitôt, sans lui en laisser le temps :
- Cassy, ce n'est pas vrai, ce n'est pas la vérité. C'est fini. Regarde-moi, c'est moi, c'est Ys, tu vois ? Ysengrin, tu te rappelle, Cassy ?
Il avait hésité avant de dire son prénom – c'était prendre des risques - mais tant pis. Il s'en fichait. Au diable la prudence. Il voulait juste que Cassandre revienne au présent. Il plongea ses yeux dans les siens :
- C'est fini, tout ça. Je te le promets. Il n'y a plus rien à craindre.
Cela, il pouvait le promettre sans craindre parce que oui, ce qu'elle avait vécu auparavant, c'était bel et bien fini. Il en était certain.
- Tu me fais confiance ?
Il avait un peu peur qu'elle réponde que non – à raison, certainement – alors il continua de nouveau très vite alors qu'une idée germait dans son esprit. Il fouilla dans sa poche, sans la lâcher, à la recherche d'un des glands qu'il avait proposé tout à l'heure. Quand il le trouva et qu'il le ressortit, il se rendit compte que ses mains tremblaient. Mais il l'ignora et glissa le gland contre la paume de Cassandre. Puis, il referma sa petite main dessus, en l'entoura des siennes pour qu'elle ne le lâche pas et pour s'assurer qu'elle le sente bien entre ses doigts. Que cela lui offre un contact tangible avec le lieu dans lequel elle était.
- Tiens. Regarde. Tu es dans la forêt, tu vois ? Avec moi, avec Dame Irène, avec Diane. Il ne peut rien t'arriver, tout va bien. Tu te rappelle de notre petite comptine ?
Il fit une pause, et reprit, très lentement pour l'inciter à continuer avec lui. Et il en avait totalement oublié Kalisha et Irène qui étaient encore là...
Et il attendit, là, fébrile, plein d'espoir, qu'elle termine de la chanter à sa place.
Quant à Irène, ce n'était pas vraiment le fait que Cassandre lui dise qu'elle pouvait mourir en donnant la vie qui la faisait réagir... C'était davantage le fait qu'elle voyait toujours le verre à moitié vide quand il était à moitié plein. Qu'elle continuait de se montrer prévoyante quand il n'y avait pas de danger de mort imminente. Ce n'était pas pour elle-même qu'elle faisait ce discours sur les accouchements, mais bien pour montrer à Cassandre – et à Kalisha au passage – que ce n'était pas forcément une morte certaine qui les attendait au bout de cette voie-là.
Oui, les accidents, il y en avait, certes. La preuve était que le mot existait. Mais non, il n'y avait pas des catastrophes tous les jours. Et ce n'était pas parce qu'une journée serait dure que celle qui suivrait le serait encore plus. Quand on avait touché le fond, la seule chose que l'on pouvait faire, c'était remonter à la surface.
Il écoutait le tout d'une oreille distraite quand des mots attirèrent son attention.
- Mets-toi bien cela dans la tête, ma fille, nous sommes capables de donner la vie et d'être debout trois heures après alors que les hommes ont tendance à être couchés pendant trois jours à cause d'une éraflure.
Hum... il venait de se faire traiter de mauviette, n'est-ce pas ? Il devait reconnaître que les femmes faisaient preuve d'une force immense en toutes circonstances et il savait aussi pertinemment que de Kalisha, Irène et Cassandre, c'était assurément lui le moins fort – et cela, de bien des manières. Mais bon, de là à dire qu'il restait cloué au lit trois jours quand il s'erraflait les mains contre le tronc d'un arbre, il y avait uner marge !
Il ne dit rien et laissa Irène continuait. Ses arguments étaient plutôt convaincants mais visiblement pas assez aux yeux de Cassandre puisque cette dernière lui retourna aussitôt de bien sombres pensées. Ce n'était pas la première que Sylvère lui entendait de telles réflexions d'ailleurs. Elle lui avait dit la même chose, quelques jours plus tôt, lors de sa visite à son ancienne maison. Il ne reviendrait pas sur sa décision à ce propos : si Dame Irène venait à mourir pour une raison ou pour une autre, il ne laisserait pas Cassandre retrouver une vie d'esclave. Il trouverait un moyen de la persuader de venir dans la forêt avec lui – et tant pis pour les risques que cela représentait ! Elle en prenait déjà avec cette histoire de révolte, dans tous les cas.
Puis, Cassandre se tut. Durant un long moment. Elle semblait partie loin. Très loin dans ses souvenirs. Puis, soudain, elle releva la tête. La voix qu'elle prit n'avait rien de naturel dans sa bouche et... ses mots encore moins. Et tout en se parlant à elle-même, revivant il ne savait quel souvenir, voilà qu'elle s'en allait.
Il fallut une seconde à Sylvère avant de réagir et de la rattraper pour se planter devant elle. Pour être à son niveau, il se mit à genoux et prit ses épaules entre ses mains – en veillant à ne pas serrer pour ne pas lui faire peur.
- Eh ! Cassy ! Où tu vas ?
Il devinait déjà qu'elle n'allait pas répondre alors il enchaîna aussitôt, sans lui en laisser le temps :
- Cassy, ce n'est pas vrai, ce n'est pas la vérité. C'est fini. Regarde-moi, c'est moi, c'est Ys, tu vois ? Ysengrin, tu te rappelle, Cassy ?
Il avait hésité avant de dire son prénom – c'était prendre des risques - mais tant pis. Il s'en fichait. Au diable la prudence. Il voulait juste que Cassandre revienne au présent. Il plongea ses yeux dans les siens :
- C'est fini, tout ça. Je te le promets. Il n'y a plus rien à craindre.
Cela, il pouvait le promettre sans craindre parce que oui, ce qu'elle avait vécu auparavant, c'était bel et bien fini. Il en était certain.
- Tu me fais confiance ?
Il avait un peu peur qu'elle réponde que non – à raison, certainement – alors il continua de nouveau très vite alors qu'une idée germait dans son esprit. Il fouilla dans sa poche, sans la lâcher, à la recherche d'un des glands qu'il avait proposé tout à l'heure. Quand il le trouva et qu'il le ressortit, il se rendit compte que ses mains tremblaient. Mais il l'ignora et glissa le gland contre la paume de Cassandre. Puis, il referma sa petite main dessus, en l'entoura des siennes pour qu'elle ne le lâche pas et pour s'assurer qu'elle le sente bien entre ses doigts. Que cela lui offre un contact tangible avec le lieu dans lequel elle était.
- Tiens. Regarde. Tu es dans la forêt, tu vois ? Avec moi, avec Dame Irène, avec Diane. Il ne peut rien t'arriver, tout va bien. Tu te rappelle de notre petite comptine ?
Il fit une pause, et reprit, très lentement pour l'inciter à continuer avec lui. Et il en avait totalement oublié Kalisha et Irène qui étaient encore là...
1, 2, 3, elle ira au bois !
4, 5, 6, elle trouvera Ys ...
4, 5, 6, elle trouvera Ys ...
Et il attendit, là, fébrile, plein d'espoir, qu'elle termine de la chanter à sa place.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Kalisha s'était figée aux paroles de Cassandre. Une foule de pensées se bousculait dans sa tête. Elle en avait perdu le lien avec la réalité.
Les yeux dans le vague, la forêt avait disparu.
Les oreilles perméables aux paroles, elle n'en recevait qu'un bruit diffus inintelligible.
Les bras brimbalant le long du corps, elle en avait oublié la présence de Dame Irène et de Sylvère.
Elle cligna des yeux plusieurs fois, secoua la tête, menaçant de faire tomber sa couronne, et reprit en cours de route le discours de la femme enceinte.
Etait-elle réellement convaincue de ce qu'elle avançait? Et si elle n'avait pas de chance, elle?. Elle avait de quoi douter de sa bonne étoile parfois... Et encore maintenant il y avait Sylvère... Sa rencontre avait était une bénédiction!
S'il y a un sexe qui est fort, c'est le nôtre
Cette phrase sonna comme un gong dans son esprit. Avec écho, elle se répercuta dans son être jusqu'à se graver irrémédiablement dans sa mémoire.
Elle tourna lentement la tête, fit bouger ses doigts, revenant doucement à elle pour apercevoir la fillette s'enfoncer dans la forêt comme si elle était possédée. Incapable de bouger, elle observa Sylvère se jeter à sa suite et tenter de lui faire entendre raison.
- Cassy, ce n'est pas vrai, ce n'est pas la vérité. C'est fini. Regarde-moi, c'est moi, c'est Ys, tu vois ? Ysengrin, tu te rappelle, Cassy ?
Ysengrin? Kali pencha la tête. C'était son nom, son vrai nom? Comme dans la fable? Un petite sourire amusé se dessina sur ses lèvres tandis que ses yeux ne quittaient pas la scène.
Renart aurait été plus approprié... songea-t-elle en se disant qu'il n'avait rien de ce stupide et méchant loup...
Les yeux dans le vague, la forêt avait disparu.
Les oreilles perméables aux paroles, elle n'en recevait qu'un bruit diffus inintelligible.
Les bras brimbalant le long du corps, elle en avait oublié la présence de Dame Irène et de Sylvère.
Elle cligna des yeux plusieurs fois, secoua la tête, menaçant de faire tomber sa couronne, et reprit en cours de route le discours de la femme enceinte.
Etait-elle réellement convaincue de ce qu'elle avançait? Et si elle n'avait pas de chance, elle?. Elle avait de quoi douter de sa bonne étoile parfois... Et encore maintenant il y avait Sylvère... Sa rencontre avait était une bénédiction!
S'il y a un sexe qui est fort, c'est le nôtre
Cette phrase sonna comme un gong dans son esprit. Avec écho, elle se répercuta dans son être jusqu'à se graver irrémédiablement dans sa mémoire.
Elle tourna lentement la tête, fit bouger ses doigts, revenant doucement à elle pour apercevoir la fillette s'enfoncer dans la forêt comme si elle était possédée. Incapable de bouger, elle observa Sylvère se jeter à sa suite et tenter de lui faire entendre raison.
- Cassy, ce n'est pas vrai, ce n'est pas la vérité. C'est fini. Regarde-moi, c'est moi, c'est Ys, tu vois ? Ysengrin, tu te rappelle, Cassy ?
Ysengrin? Kali pencha la tête. C'était son nom, son vrai nom? Comme dans la fable? Un petite sourire amusé se dessina sur ses lèvres tandis que ses yeux ne quittaient pas la scène.
Renart aurait été plus approprié... songea-t-elle en se disant qu'il n'avait rien de ce stupide et méchant loup...
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Irène regardait Cassandre dans l'espoir qu'elle réagisse, qu'elle réalise. Elle ne pouvait pas grandir sereinement avec de telles idées noires. Cependant, Irène avait conscience que son innocence, jamais elle ne la reverrait. Elle s'était envolée bien loin, le jour où elle était devenu esclave. Ça, malgré toute sa bonne volonté, elle ne pourrait jamais la lui rendre et cela la désespérait. Elle soupira en secouant la tête quand elle évoqua Matthieu. Elle répondit sur un ton assez blasé.
- Voilà bien la preuve que tu vois toujours tout en noir... Matthieu n'est que le troisième de la fratrie, vous iriez d'abord chez Marc, puis chez Joseph, voire chez Bélyl si elle est mariée à ce moment-là. Et même en arrivant à lui, Matthieu déléguerait sûrement à Paul donc à ce stade, vous n'avez pas grand-chose à craindre. Tu vois, si tu prends les choses dans le bon sens, il n'y a aucune raison de s'en faire.
Elle soupira lorsqu'elle ajouta son argument sur les esclaves. Elle pencha la tête.
- Penses-tu sérieusement que je suis une originale dans l'adelphie en considérant les esclaves comme des personnes ? Même Matthieu arrive à les considérer un minimum en prenant appui sur la Bible. Si je te présente comme ma fille, tu le seras pour eux, point final. Ça aussi, il va falloir que tu l'intègres et pas seulement lorsque cela t'arrange face à Alexandre.
Elle haussa un sourcil entendu. Elle ne faisait pas cela pour la réprimander véritablement ou lui faire peur. Irène voulait que Cassandre comprenne, qu'elle se sorte cette fatalité de la tête et qu'elle aille enfin de l'avant. Elle ne voulait que le bonheur pour cette enfant mais si elle gardait ses idées noires, elle n'y parviendrait jamais.
Irène leva les yeux en croisant la moue vexé de Sylvère. Elle lui accorda un petit sourire. C'était de bonne guerre. Kalisha semblait elle aussi s'être réveillée, paradoxalement grâce à cette phrase.
Soudain, Cassandre se mit à prononcer d'étranges paroles, comme dans une transe ou un délire. Irène s'inquiéta aussitôt.
-Cassandre ?
Elle voulut la prendre mais Sylvère fut le plus rapide. Elle le regarda faire avec inquiétude. Qu'arrivait-il ? Était-ce les souvenirs qui reprenaient le dessus et la submergeaient ? Sylvère enchaînait trop vite pour qu'elle puisse glisser un mot mais elle hochait la tête à ses dires.
- Ton frère a raison, tout va bien, tu es en sécurité...
Irène n'avait pas vraiment relevé le vrai nom de Sylvère. Peu importait à cette instant, sa petite allait mal et elle espérait que la chason puisse la lui rendre.
- Voilà bien la preuve que tu vois toujours tout en noir... Matthieu n'est que le troisième de la fratrie, vous iriez d'abord chez Marc, puis chez Joseph, voire chez Bélyl si elle est mariée à ce moment-là. Et même en arrivant à lui, Matthieu déléguerait sûrement à Paul donc à ce stade, vous n'avez pas grand-chose à craindre. Tu vois, si tu prends les choses dans le bon sens, il n'y a aucune raison de s'en faire.
Elle soupira lorsqu'elle ajouta son argument sur les esclaves. Elle pencha la tête.
- Penses-tu sérieusement que je suis une originale dans l'adelphie en considérant les esclaves comme des personnes ? Même Matthieu arrive à les considérer un minimum en prenant appui sur la Bible. Si je te présente comme ma fille, tu le seras pour eux, point final. Ça aussi, il va falloir que tu l'intègres et pas seulement lorsque cela t'arrange face à Alexandre.
Elle haussa un sourcil entendu. Elle ne faisait pas cela pour la réprimander véritablement ou lui faire peur. Irène voulait que Cassandre comprenne, qu'elle se sorte cette fatalité de la tête et qu'elle aille enfin de l'avant. Elle ne voulait que le bonheur pour cette enfant mais si elle gardait ses idées noires, elle n'y parviendrait jamais.
Irène leva les yeux en croisant la moue vexé de Sylvère. Elle lui accorda un petit sourire. C'était de bonne guerre. Kalisha semblait elle aussi s'être réveillée, paradoxalement grâce à cette phrase.
Soudain, Cassandre se mit à prononcer d'étranges paroles, comme dans une transe ou un délire. Irène s'inquiéta aussitôt.
-Cassandre ?
Elle voulut la prendre mais Sylvère fut le plus rapide. Elle le regarda faire avec inquiétude. Qu'arrivait-il ? Était-ce les souvenirs qui reprenaient le dessus et la submergeaient ? Sylvère enchaînait trop vite pour qu'elle puisse glisser un mot mais elle hochait la tête à ses dires.
- Ton frère a raison, tout va bien, tu es en sécurité...
Irène n'avait pas vraiment relevé le vrai nom de Sylvère. Peu importait à cette instant, sa petite allait mal et elle espérait que la chason puisse la lui rendre.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Cassandre écoutait le sermon que continuait à lui adresser le sermon de Dame Irène qui la reprenait sur sa remarque sur le cardinal. il semblait y avoir du monde pour les accueillir, oui. Elle avait un peu connu le Général Cassain, de loin, et sa fille. Ils semblaient amicaux. Mais ça c'était quand tout allait bien. Autrefois, quand les difficultés financières commençaient à s'accumuler, que ses deux sœurs étaient parties en ville dans un bordel dans l'espoir d'aider à rembourser leurs lourdes dettes, son père avait écrit à ses frères et sœurs dispersés dans des villages plus ou moins proches pour que l'un d'eux accepte de prendre en charge sa benjamine. Personne n'avait répondu. Alors, peut-être que dans la famille Cassain, en apparence gentille et bienveillance, pourrait se transformer par des événements tragiques dans l'indifférence.
Oui, elle était pessimiste. Assurément. Et alors ? Cela permettait de voir la réalité et de survivre. C'était toujours mieux que de finir morte.
Cassandre eut soudain un tressaillement quand Dame Irène abordait la question d'Alexandre. Pourquoi elle le faisait ? Alexandre... cet idiot, ce gamin servile, niais.. Qu'il reste dans sa colonie ! Il devait revenir tantôt, en plus. Elle baissa la tête pour dissimuler l’aigreur que cette nouvelle faisait apparaitre sur son visage.
Néanmoins, toutes ces humeurs s'évanouirent quand le souvenir terrible et oppressant du jour de sa mère l'envahit. Hantée par la terreur que lui causait la résurgence de ces cris d'agonie puis du silence mortel qui avait suivi. Elle marchait à présent vers la forêt en croyant donner la main à sa sœur Sophie.
Brusquement, une présence apparut devant elle et l'empêchait d'avancer davantage. Cassandre trembla puis leva la tête vers sa sœur Sophie qui s’évanouit. Elle entendit alors la voix lointaine de Sylvère. Elle avait du ma à émerger. les échos parvenaient dans une brume, comme si elle s'était perdue en plein brouillard.
Des mains saisirent à un main la sienne. Le contact la fit frissonner. Elle sentit ses mains se refermer sur un petit objet. Un gland. Un gland.... la forêt... La forêt réapparaissait lentement. Elle revoyait les feuillages dorés et les arbres épais ou noueux. Elle vit ensuite les yeux inquiets de Sylvère qui la dévisageaient. Il se mit à chanter et de manière instinctive Cassandre se mit à chanter aussi d'une voix cependant toute faible :
"1, 2, 3, elle ira au bois !
4, 5, 6, elle trouvera Ys !
7, 8, 8, il n'est plus très neuf !
10, 11, 12, et il est tout rouge ! "
Puis, une montée d'émotion lui monta à la gorge alors que des larmes perlèrent à ses yeux. Elle s'écroula en sanglots dans les bras de Sylvère.
"Ys !"
Oui, elle était pessimiste. Assurément. Et alors ? Cela permettait de voir la réalité et de survivre. C'était toujours mieux que de finir morte.
Cassandre eut soudain un tressaillement quand Dame Irène abordait la question d'Alexandre. Pourquoi elle le faisait ? Alexandre... cet idiot, ce gamin servile, niais.. Qu'il reste dans sa colonie ! Il devait revenir tantôt, en plus. Elle baissa la tête pour dissimuler l’aigreur que cette nouvelle faisait apparaitre sur son visage.
Néanmoins, toutes ces humeurs s'évanouirent quand le souvenir terrible et oppressant du jour de sa mère l'envahit. Hantée par la terreur que lui causait la résurgence de ces cris d'agonie puis du silence mortel qui avait suivi. Elle marchait à présent vers la forêt en croyant donner la main à sa sœur Sophie.
Brusquement, une présence apparut devant elle et l'empêchait d'avancer davantage. Cassandre trembla puis leva la tête vers sa sœur Sophie qui s’évanouit. Elle entendit alors la voix lointaine de Sylvère. Elle avait du ma à émerger. les échos parvenaient dans une brume, comme si elle s'était perdue en plein brouillard.
Des mains saisirent à un main la sienne. Le contact la fit frissonner. Elle sentit ses mains se refermer sur un petit objet. Un gland. Un gland.... la forêt... La forêt réapparaissait lentement. Elle revoyait les feuillages dorés et les arbres épais ou noueux. Elle vit ensuite les yeux inquiets de Sylvère qui la dévisageaient. Il se mit à chanter et de manière instinctive Cassandre se mit à chanter aussi d'une voix cependant toute faible :
"1, 2, 3, elle ira au bois !
4, 5, 6, elle trouvera Ys !
7, 8, 8, il n'est plus très neuf !
10, 11, 12, et il est tout rouge ! "
Puis, une montée d'émotion lui monta à la gorge alors que des larmes perlèrent à ses yeux. Elle s'écroula en sanglots dans les bras de Sylvère.
"Ys !"
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Cassandre ne réagissait pas – ou peu. Et Sylvère craignait qu'elle ne reste coincée dans le passé encore longtemps.
Il essaya tout ce qui lui passa par la tête pour la raccrocher au présent. Et si elle ne parlait plus, elle ne bougeait plus non plus. Sauf quelques tremblements qui trahissait de son inquiètude. Il serrait sa main entre les siennes, pour qu'elle garde le gland au creux de sa paume, en espérant que ce contact lui rappelerait la vérité.
Et il était là, à attendre qu'elle reprenne la comptine. Son coeur battait plus vite que la normale. Le silence de la forêt, apaisant habituellement, lui semblait soudain pesant. Pesant jusqu'à ce qu'une petite voix s'élève enfin, faible mais bel et bien présente. Qui continuait la petite chanson.
Le soulagement l'envahit et il la serra dans ses bras, comme pour s'assurer qu'elle était bien revenue. Elle lui avait fait peur.
- Tu vois ? Tout va bien.
C'était presque autant pour lui que pour elle qu'il le disait mais il retrouvait déjà contenance. Il attendit que les larmes de Cassandre se tarissent un peu pour reculer ensuite légèrement et prendre sa main dans laquelle il avait glissé le gland. Il ouvrit ses doigts pour qu'elle le voit :
- Tu vois ce gland, Cassy ? Rappelle-toi de lui quand ça n'ira pas. Tu n'auras qu'à l'avoir toujours sur toi et le serrer très fort, dès que tu auras besoin. Et tu verras, les choses rentreront dans l'ordre ensuite. D'accord ?
Lui offrir un moyen, aussi futil soit-il, de se sortir de ce genre de situation lui semblait important à faire. Il sourit, se redressa et épousseta son manteau dans lequel les feuilles mortes s'étaient accrochées. Il se tourna ensuite vers Irène et remarqua :
- Vous devriez peut-être rentrer, maintenant. Il se fait tard et je pense que tout le monde a besoin de se reposer.
Il ne put s'empêcher d'ajouter avec un immense sourire :
- Le repas de l'amitié sera pour une prochaine fois !
Il essaya tout ce qui lui passa par la tête pour la raccrocher au présent. Et si elle ne parlait plus, elle ne bougeait plus non plus. Sauf quelques tremblements qui trahissait de son inquiètude. Il serrait sa main entre les siennes, pour qu'elle garde le gland au creux de sa paume, en espérant que ce contact lui rappelerait la vérité.
Et il était là, à attendre qu'elle reprenne la comptine. Son coeur battait plus vite que la normale. Le silence de la forêt, apaisant habituellement, lui semblait soudain pesant. Pesant jusqu'à ce qu'une petite voix s'élève enfin, faible mais bel et bien présente. Qui continuait la petite chanson.
Le soulagement l'envahit et il la serra dans ses bras, comme pour s'assurer qu'elle était bien revenue. Elle lui avait fait peur.
- Tu vois ? Tout va bien.
C'était presque autant pour lui que pour elle qu'il le disait mais il retrouvait déjà contenance. Il attendit que les larmes de Cassandre se tarissent un peu pour reculer ensuite légèrement et prendre sa main dans laquelle il avait glissé le gland. Il ouvrit ses doigts pour qu'elle le voit :
- Tu vois ce gland, Cassy ? Rappelle-toi de lui quand ça n'ira pas. Tu n'auras qu'à l'avoir toujours sur toi et le serrer très fort, dès que tu auras besoin. Et tu verras, les choses rentreront dans l'ordre ensuite. D'accord ?
Lui offrir un moyen, aussi futil soit-il, de se sortir de ce genre de situation lui semblait important à faire. Il sourit, se redressa et épousseta son manteau dans lequel les feuilles mortes s'étaient accrochées. Il se tourna ensuite vers Irène et remarqua :
- Vous devriez peut-être rentrer, maintenant. Il se fait tard et je pense que tout le monde a besoin de se reposer.
Il ne put s'empêcher d'ajouter avec un immense sourire :
- Le repas de l'amitié sera pour une prochaine fois !
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Alduis de Fromart / Victor Millard
Messages : 526
Date d'inscription : 17/03/2020
Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Peu à peu, Cassandre revint dans leur monde. Irène poussa un soupir de soulagement. Elle allait bien, elle était revenue. Elle laissa le frère et la soeur d'adoption faire, avec un certain attendrissement, surtout avec le gland. Elle posa une main sur l'épaule de Sylvère.
- Merci beaucoup. Cette balade en forêt était plutôt une bonne chose finalement...
Elle ne voulait pas brusquer Cassandre, aussi laissa-t-elle Sylvère proposer lui-même de rentrer. Elle hocha la tête.
- Je suis d'accord, Grâce va s'inquiéter.
Elle sourit à Cassandre.
- Tu viens ? Nous rentrons.
Elle releva la tête vers Sylvère, aussi avec un sourire.
- Si vous voulez, je vous apporterai un peu de soupe demain.
- Merci beaucoup. Cette balade en forêt était plutôt une bonne chose finalement...
Elle ne voulait pas brusquer Cassandre, aussi laissa-t-elle Sylvère proposer lui-même de rentrer. Elle hocha la tête.
- Je suis d'accord, Grâce va s'inquiéter.
Elle sourit à Cassandre.
- Tu viens ? Nous rentrons.
Elle releva la tête vers Sylvère, aussi avec un sourire.
- Si vous voulez, je vous apporterai un peu de soupe demain.
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Cassandre resta un moment les bras de Sylvère à se laisser bercer. Elle sentait si bien, enfin apaisée, dans les bras protecteurs de son grand frère. A son contact, les ombres s’évanouissaient et la joie revenait lentement. Alors que ses larmes se tarissaient, Sylvère prit en douceur ses mains et déposèrent dedans un, gland pour lui rappeler la forêt et tous les bons moments quand elle se sentira à nouveau mal. Ses yeux recommencèrent à piquer.
"Ys..."
Elle fixa son grand frère, la gorge nouée, puis murmura d'une petite :
"Je t'aime, Ys."
Cassandre se sentit toute gênée d'avoir prononcé ces paroles et se recula. lentement. Les yeux baissés, elle retourna vers Dame Irène. Elle l'appelait justement et disait qu'elles devaient rentrer.
"Oui.... Grace va s'iquiéter."
Elle entendit alors Dame Irène proposer de revenir porter de la soupe à Sylvère et releva la tête pour demander d'une toute petite voix timide :
"Je pourrais vous accompagner ?"
"Ys..."
Elle fixa son grand frère, la gorge nouée, puis murmura d'une petite :
"Je t'aime, Ys."
Cassandre se sentit toute gênée d'avoir prononcé ces paroles et se recula. lentement. Les yeux baissés, elle retourna vers Dame Irène. Elle l'appelait justement et disait qu'elles devaient rentrer.
"Oui.... Grace va s'iquiéter."
Elle entendit alors Dame Irène proposer de revenir porter de la soupe à Sylvère et releva la tête pour demander d'une toute petite voix timide :
"Je pourrais vous accompagner ?"
Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Cassandre se calma enfin, et les larmes cessèrent de couler sur ses joues. Il eut un sourire et allait se redresser quand la petite voix émue de l'enfant l'arrêta net.
Il se tourna vers elle, plongea ses yeux dans les siens. Il ne s'y attendait pas qu'il lui fallut un moment pour réagir. Quelques secondes qui permirent à Cassandre de se défaire de ses bras, visiblement gênée. Il l'empêcha de reculer davantage.
- Je t'aime aussi, Cassy.
Il repassa une mèche de cheveux derrière son oreille et se remit sur ses pieds d'un saut. Pile au moment où Irène le... remerciait ? Il se tourna vers elle, sans pouvoir cacher son air surpris. Puis, finalement, il eut un hochement de tête, sans rien répondre. S'il s'était attendu à cela !
Irène se tourna vers Cassandre, pour appuyer ses propos de rentrer. Ce à quoi la petite répondit par l'affirmative. Elle semblait encore pensive de ce qu'il venait de se passer. Il espérait simplement que le gland saurait la raccrocher au présent quand le monde se désagrégerait sous ses pieds.
- Si vous voulez, je vous apporterai un peu de soupe demain, proposa alors Irène, à sa plus grande surprise.
Alors, elle referait encore un trajet, rien que pour lui emmener un bol de soupe ? C'était d'ailleurs bien plus une affirmation qu'une question – sûrement parce qu'elle connaissait déjà la réponse. Bien évidemment qu'il le voulait ! Il était sûr qu'elle était délicieuse.
- Si vous pouviez amener deux bols...
Il se tourna finalement vers Kalisha quelques secondes plus tard, lorsqu'Irène et Cassandre furent parties :
- Alors, voilà. Vous connaissez mon vrai nom, maintenant...
Il eut un sourire et ajouta aussitôt :
- J'aurais fini par vous le dire, de toute manière !
Il se tourna vers elle, plongea ses yeux dans les siens. Il ne s'y attendait pas qu'il lui fallut un moment pour réagir. Quelques secondes qui permirent à Cassandre de se défaire de ses bras, visiblement gênée. Il l'empêcha de reculer davantage.
- Je t'aime aussi, Cassy.
Il repassa une mèche de cheveux derrière son oreille et se remit sur ses pieds d'un saut. Pile au moment où Irène le... remerciait ? Il se tourna vers elle, sans pouvoir cacher son air surpris. Puis, finalement, il eut un hochement de tête, sans rien répondre. S'il s'était attendu à cela !
Irène se tourna vers Cassandre, pour appuyer ses propos de rentrer. Ce à quoi la petite répondit par l'affirmative. Elle semblait encore pensive de ce qu'il venait de se passer. Il espérait simplement que le gland saurait la raccrocher au présent quand le monde se désagrégerait sous ses pieds.
- Si vous voulez, je vous apporterai un peu de soupe demain, proposa alors Irène, à sa plus grande surprise.
Alors, elle referait encore un trajet, rien que pour lui emmener un bol de soupe ? C'était d'ailleurs bien plus une affirmation qu'une question – sûrement parce qu'elle connaissait déjà la réponse. Bien évidemment qu'il le voulait ! Il était sûr qu'elle était délicieuse.
- Si vous pouviez amener deux bols...
Il se tourna finalement vers Kalisha quelques secondes plus tard, lorsqu'Irène et Cassandre furent parties :
- Alors, voilà. Vous connaissez mon vrai nom, maintenant...
Il eut un sourire et ajouta aussitôt :
- J'aurais fini par vous le dire, de toute manière !
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [10 novembre, crépuscule] La perle du roi [Terminé]
Revenue à elle-même, Kalisha observa son Roi en faire de meme avec le petit Cassandre. C'était une scène très attendrissante et il avait su trouver les mots justes pour la réconforter, bien loin de son attitude enfantine habituelle.
Elle avait préféré rester discrète, mais une chose était sûr, elle n'était pas à sa place ici. Elle allait devoir rentrer, retrouver sa vie habituelle et tout le reste. Elle ne pouvait plus rester à profiter ainsi de l'hospitalité, elle qui ne manquait de rien. Tout cela était terriblement gênant. Mais en même temps... La perspective de quitter Sylvère l'attristait autant qu'elle l'effrayait. Allait-il l'oublier une fois disparu de sa forêt ?
Bientôt, il ne resta plus qu'eux. Eux et les innombrables arbres.
Le vrai prénom de Sylvère. Elle l'en aurait presque oublié sous tous ces événements.
Elle lui sourit :
- Vous n'avez rien de ce terrible loup. Renart aurait été plus approprié ! Lequel de vos deux prénoms préférez-vous Sire ?
Peu importe lequel était le vrai. Elle m'appellerait parce celui qu'il préférerait, c'est bien le plus important. Pour elle, il demeurerait pour toujours son Roi, le Roi de la forêt d'Aiguemorte.
Elle avait préféré rester discrète, mais une chose était sûr, elle n'était pas à sa place ici. Elle allait devoir rentrer, retrouver sa vie habituelle et tout le reste. Elle ne pouvait plus rester à profiter ainsi de l'hospitalité, elle qui ne manquait de rien. Tout cela était terriblement gênant. Mais en même temps... La perspective de quitter Sylvère l'attristait autant qu'elle l'effrayait. Allait-il l'oublier une fois disparu de sa forêt ?
Bientôt, il ne resta plus qu'eux. Eux et les innombrables arbres.
Le vrai prénom de Sylvère. Elle l'en aurait presque oublié sous tous ces événements.
Elle lui sourit :
- Vous n'avez rien de ce terrible loup. Renart aurait été plus approprié ! Lequel de vos deux prénoms préférez-vous Sire ?
Peu importe lequel était le vrai. Elle m'appellerait parce celui qu'il préférerait, c'est bien le plus important. Pour elle, il demeurerait pour toujours son Roi, le Roi de la forêt d'Aiguemorte.
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