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[22 novembre 1597] L'habit ne fait pas le moine [Terminé]

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Message par Sylvère d'Aiguemorte Sam 11 Juil - 18:24

Tant qu'il le pouvait encore, Sylvère souriait.

Cassandre avait tenu parole, et elle avait réussi à lui trouver une soutane. Il avait même la petite croix autour du cou qui tombait sur le vêtement. Elle avait été jusqu'à prendre un tronc pour récolter les offres de chacun. Le déguisement était indétectable. Il faisait plus vrai que vrai.

Il n'était même pas encore arrivé à destination qu'il s'amusait déjà. Les choses s'annonçaient si drôles ! Peut-être même encore plus amusantes que de faire les yeux doux aux marchands en imaginant leurs têtes s'ils comprenaient qui était en train de leur parler, sous ses airs de paysanne innocente.

Prendre l'argent des gens sans que personne ne s'en rende compte. Qu'ils soient même volontaires. Ce n'était même plus vraiment du vol !

Mais le pire, c'était que ces mêmes gens, qui viendraient regarder son exécution tôt ou tard, un jour, s'inclinaient pour l'heure respectueusement devant lui. Oh, s'ils savaient... On disait que l'habit ne faisait pas le moine. Eh bien, il fallait croire que si – et au sens littéral du terme, de surcroît ! - au vu de la manière dont les gens le laissaient passer respectueusement.

C'était pourtant toujours lui. Avec son manteau, avec une robe ou avec une soutane. Se faisant passer pour un malade, ou boitant comme un vieillard. Qu'on l'appelle Ysengrin ou Sylvère. C'était une seule et même personne. Et pourtant, parce qu'un vêtement pouvait faire la différence, aujourd'hui on le remercierait quand demain, face aux portraits qui tapissaient les murs, on cracherait par terre.

Il avait soigneusement rabattu la capuche sur sa tête, pour cacher son visage et – surtout – ses cheveux. Sur leurs ridicules portraits, c'était peut-être bien ce qui était le plus reconnaissable. Et en parlant de portrait... Il s'arrêta en jetant un coup d'oeil aux alentours pour vérifier que personne ne pourrait le voir et arracha celui qui se trouvait là. Il le montra à Cassandre, qui le suivait, avec un sifflement réprobateur, avant de le chiffonner et de le jeter plus loin :

- Pff, quitte à en mettre partout, autant que ça ressemble à celui qu'ils cherchent, non ?

Il haussa des épaules. Comme ils faisaient face à un embranchement, il fit une pause, et remarqua :

- Séparons-nous là. Ce sera plus discret. Et on se retrouve sur la place...

Il lui adressa un sourire impatient – elle était aussi amusée que lui, après tout – pour ajouter :

- … pour récolter les bonnes oeuvres de tous ces honnêtes gens.

Il s'était bien gardé de faire remarquer à Cassandre qu'ils allaient détrousser en toute impunité, et sans remord, des gens qui travaillaient à la sueur de leur front. Que c'était pour les défendre, ces mêmes personnes, qu'elle l'empêchait de prendre certains de ses impôts sous prétexte que ce n'était pas gentil. Mais que pour cette fois, c'était elle qui avait insisté – elle n'avait pas eu grand travail à faire, certes, mais tout de même. Il n'était pas certain qu'elle s'en soit rendue compte, tant elle était occupée à se moquer d'eux. Pourtant, ici ou en forêt, c'était du pareil au même. C'étaient les mêmes personnes qui paieraient. Ni plus ni moins.

Il laissa Cassandre prendre l'une des ruelles et s'engagea dans la seconde. Il arriva quelques temps plus tard sur la grande place. Peuplée comme il se fallait. En un mot, parfaite. Plus qu'à faire jouer de la charité de tous ces bonnes gens.

Dignement, en chassant toute trace de sourire de son visage, il fit un pas sur la place. Sous le tissu brut de sa capuche, il choisit un coin où les gens étaient plus attroupés qu'ailleurs. Il n'avait pas besoin de parler : les rumeurs des gens suffiraient à attirer plus de monde. Et puis, quelque part dans la foule, il y avait une certaine rabatteuse qui ne manquerait pas de ramener les gens vers lui.

Il se dirigea vers le groupe repéré. En arrivant à leur niveau, il remarqua de sa voix la plus aimable, après s'être assuré que l'ombre jetée par la capuche sur son visage était suffisante pour le cacher :

- Braves gens, ayez la bonté d'âme d'offrir votre charité pour aider votre prochain. Dieu saura vous remercier d'apporter clémence et soutien à Ses enfants invalidés.
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Message par Cassandre Velasquez Sam 11 Juil - 19:02

Derrière un visage on ne pouvait plus sérieux, Cassandre étouffait de rire.

Amener Sylvère en ville, grimé en curé, pour organiser une quête pour de bonnes œuvres, ce n'était absolument pas prudent. Mais que c'était drôle ! Duper toute cette masse de moutons qui allaient ramper devant lui et glisser des pièces dans le tronc alors que c'était un simple brigand recherché était absolument hilarant. Qu'ils pouvaient tous bêtes avec leur religion et sa vénération des prétendus représentants de Dieu ! Elle se remémora, un sourire aux lèvres, de combien cela s'était révélé ridiculement facile de voler une soutane et un tronc dans l'église quelque peu délaissée de Saint-Eustache depuis que son prêtre avait été envoyé en punition dans les colonies. D'ailleurs, il ne prenait pas grand soin de ses affaires celui-là. Ses soutanes étaient dans un état ! La majorité portaient des traces de vomi ou de sang qu'aucun lavage n'avait su enlever. En même temps, le père d'Anjou, c'était aussi celui qui avait engendré le stupide fils de troll. Il ne fallait donc pas s'attendre à un esprit évolué.

Tout en avançant dans les rues pour le moment peu fréquentées, Sylvère et elle en profitaient pour arracher les affiches de recherches. Cassandre secoua les épaules suite à son commentaire.


"C'est quand même mieux pour toi que le dessinateur de la prévôté soit bourré, non ? Imagine si un dessinateur avec le talent de cet idiot d'Alexandre reprenait les descriptions qu'on fait de toi... Tu pourrais plus quitter ta forêt ! Mais je vois pas comment ça pourrait arriver ! Qui soupçonnerait qu'un maladroit pareil puisse bien dessiner ?"

Ils poursuivirent leur chemin encore quelques mètres puis s'arrêtèrent conformément au plan prévu à une bifurcation. Elle sourit à son grand frère, espiègle.

"Mais oui ! Nos bonnes œuvres nous attendent !"

Rapidement, elle s'éloigna et gagna la grande place au pas de course. La fillette se mêla à la foule et feignit de se promener. la prévôté était tout proche. Les soldats en surveillance de l'entrée apercevraient le beau spectacle. Comme cela était risqué et lui ressemblait finalement guère. Mais comment pourrait-il soupçonner un prêtre qui faisait l’aumône pour de pauvres malades ? Impossible !

Alors que Cassandre simulait de se promener, la tête levée à admirer un détail de la façade d'une maison, la voix de Sylvère retendit et réclamait l'attention d'un petit groupe. Elle retint un sourire. Lentement, l'agitation rameuterait la foule. Tout se déroulait selon le plan lentement mis au point. L'enfant se faufila comme à son habitude très habilement entre les jambes des adultes et rejoignit Sylvère qui retenait l'attention d'un petit groupe de jeunes gens et tentait, en apparence, de les ouvrir à la générosité.

Le plan était parfait !

Cassandre s'avança et prit une petite mine contrite.


"Mon père, je viens de faire quelques courses et j'ai dépensé tout l'argent que j'avais. Il ne me reste rien."

Elle s'arrêta et se mordit les lèvres pour ne pas éclater de cette comédie grossière.

"Mais ces pauvres gens souffrants, sans rie... je veux participer ! Alors... Alors..."

Cassandre sortit de sa robe une superbe pomme rouge.

"Je n'ai plus sur moi que ce fruit. Je sais. C'est celui du péché. C'est celui que je porte en tant que fille d'Eve. je ne le sais que trop et je m'en excuse. mais c'est vraiment tout ce que j'ai. Alors, mon père, puis-je l'offrir pour vos œuvres? "

Un rire intérieur envahissait et se renforçait à chaque nouveau prononcé. Quelle bonne farce ! mais quelle bonne farce !
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Sam 11 Juil - 23:11

Ce jour là, Kalisha avait décidé pour s'occuper de se rendre dans les rues de la capitale afin de visiter quelques marchands de tissus et d'épices de sa connaissance. Depuis son retour ce n'était que la deuxième fois qu'elle se rendait dans le quartier commerçant

Ses journées consistaient habituellement à lire ou broder dans ses appartements et se promener dans le parc. Malgré les nouvelles de Sylvère, elle avait du mal à ne pas se laisser aller au spleen qui attendait, tapis de pouvoir la submerger. Elle faisait tout ce qu'elle pouvait pour combler ce manque et aujourd'hui et elle avait décidé qu'un détour dans le quartier commerçant lui changerait sans doute les idées.

Prosper ne l'avait laissé sortie qu'à la condition que deux gardes l'accompagnent en permanence. Elle s'était indignée, récoltée mais rien n'y avait fait et les voici donc affublée de deux taciturnes molosses.

OoO

Un dernier détour pour tenter de les semer et elle déboucha sur la Grande Place grouillante de vie. Elle se faufila, sa belle robe verte émeraude rehaussée d'une cape assortie entre la foule de citoyens de toutes origines sociales. Du riche marchand à l'esclave, en passant par quelques nobles, on trouvait de tout sur ce lieu de rencontre.

A droite.
A gauche.
Petite vrille.
Se glisser au milieu un groupe un sourire naissant sur ses lèvres.


C'est que... Elle commençait presque à prendre plaisir et à s'amuser de ce petit jeu! Et c'était encore plus réjouissant de les voir pester à distance!

Mais soudain son cœur s'arrêta net.

Cette voix. Elle avait dû rêver. Ça ne pouvait pas être... Elle secoua la tête : ce n'était qu'un vilain tour de son esprit.
Malgré tout, ses yeux cherchèrent sa silhouette, ses cheveux sombres, ses yeux d'azur, ce sourire inimitable... En vain.

Elle allait faire demi-tour lorsqu'une autre voix qu'elle connaissait la fit sursauter : la petite Cassandre. Son cœur se mit à battre plus fort. Pouvait-il vraiment être là ?! Malgré qu'il lui ait juré d'être prudent ?!

Poussé par son instinct, elle suivi la fillette et s'approcha du prêtre.  Lorsqu'elle croisa son regard.

Si bleu.
Elle s'immobilisa. Un brasier s'embrasa instantanément.

C'était lui. Il était là.  Vraiment là.

Elle avait du mal à respirer. Elle délaça doucement la bourse puis se saisit d'une rondelette somme qu'elle glissa dans l'urne aussi lentement que possible.

- Il est de notre devoir de prendre soin des
plus faibles. Du mendiant au Roi, l'amour de Dieu est infini n'est-ce pas?
Elle s'inclina avec déférence et s'éloigna quelques peu tremblotante.

Tant de questions se bousculaient dans sa tête... Etait-il en train d'estorquer ces pauvres fidèles ?  Pourquoi tous ces risques? Il avait promis!
Et puis en même temps... Elle avait terriblement de sauter à son cou, de l'enlacer, de l'embrasser, de pleurer, d'enfouir son petit nez dans son cou, de sentir ses bras la serrer fort fort fort et la soulever pour la faire tourner.
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Dim 12 Juil - 12:13

Déjà, les personnes présentes sur la place se rapprochaient, alertées par les bruits de conversation. Les choses marchaient même encore mieux que prévu. Cassandre, tout à fait innocente et avec une mine faussement contrite, mais très bien jouée, – quand il disait qu'elle était une véritable chipie ! - s'approcha la première.

Sans lésiner sur le jeu d'acteur, la fillette se mordait les lèvres – autant pour ne pas rire que pour entrer dans son rôle. Elle sortit une pomme rouge de sa robe pour la lui tendre. Sylvère dut se mordre l'intérieur des joues pour garder son sérieux. Et tous ces gens qui marchaient dans leur farce les yeux baissés !

Il allait répondre, très dignement, quand le bruit caractéristique de pièces tombant dans l'urne attira son attention, le coupant dans le sermon qu'il s'apprêtait à faire. Il releva les yeux pour remercier ce premier donneur mais n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour parler.

Il croisa ses yeux. Ses beaux yeux. Ses beaux cheveux, bien coiffés et non plus emmêlés dans son dos. Sa belle robe, qui n'avait plus rien à voir avec les vêtements qu'elle avait pris dans sa garde-robe de brigand. Kalisha. C'était Kalisha !

Une explosion de joie jaillit dans son ventre. Là, juste en face de lui, il y avait sa Reine. Sa précieuse Reine. Elle était si proche, à portée de main. Il aurait suffit qu'il tende le bras pour pouvoir la toucher, pour pouvoir sentir ses cheveux sur ses phalanges. Elle était à moins d'un mètre, oui, mais pourtant, elle ne lui avait jamais semblée aussi loin.

Sylvère ne bougeait plus. Les yeux plongés au fond des siens, comme si le temps venait de se figer. Sa voix le tira de ses pensées.

- Du mendiant au Roi, l'amour de Dieu est infini, n'est-ce pas ?

Son coeur accéléra. L'amour. Le mot résonna en lui, encore et encore. Prononcé par sa voix, ces deux syllabes semblaient porteuses d'un tel pouvoir. L'amour. Elle ne pouvait pas l'avoir dit par hasard. C'était impossible. Il résonnait forcément autant en elle qu'en lui, n'est-ce pas ? L'amour.

Il ne l'avait toujours pas lâchée des yeux. Dans la plus parfaite immobilité, et le plus parfait silence, là, dans son regard brillant, il se passait quelque chose. Invisible aux yeux de tous. Rien que pour elle.

Oh, ma Reine, je vous aime tellement.

Kalisha s'inclina face à lui et recula. Cela eut enfin le mérite de secouer Sylvère. Il devait bouger, faire quelque chose, dire quelques mots pour continuer à faire illusion. Il aurait tellement aimé pouvoir la prendre contre lui, pour s'assurer qu'elle était bien là, qu'il n'était pas en train de rêver. Mais il ne le pouvait pas. Il se râcla la gorge, pour que sa voix ne soit pas trop rauque.

- Je vous remercie de votre générosité, ma fille.

Rassuré de voir que son trouble ne se voyait pas tant que cela, il se redressa un peu, prit une inspiration. Toutes ces questions dans son regard. Il pouvait les lire. Savoir ce qu'elle pensait à ce moment. Il y pensait aussi. Il lui avait promis d'être prudent, de ne pas prendre de risques, et pourtant, il était là, déguisé en curé, au milieu de toutes les affiches qui mettaient sa tête à prix. Mais rien que pour pouvoir avoir vu son regard, il ne regrettait pas. De tout ce que les fidèles pourraient donner, la présence de Kalisha était celle qui valait le plus à ses yeux.

Il reprit alors, toujours les yeux dans les siens. Et s'il donnait l'impression de parler à tous, ces mots n'étaient rien que pour elle. C'était à elle qu'il parlait, à elle qu'il disait l'aimer.

- L'amour de Dieu est infini, vous avez raison, et il ne fait aucune distinction entre la plus belle des Reines et la plus triste des jeunes filles.

Il avala sa salive avant de reprendre :

- Pourtant, vous semblez bien malheureuse... Qu'est-ce qui vous rend donc si triste ? Ouvrez-moi votre coeur, je suis sûr que Dieu entendra votre douleur.

Il resta immobile face à elle.

Souriez, ma Reine, je vous en prie... Vous êtes si belle quand vous souriez.
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Message par Cassandre Velasquez Lun 13 Juil - 19:25

Cassandre dissimulait habilement le fou rire qui continuait de la gagner alors que sa main tendait toujours la fameuse pomme. Sylvère s'apprêtait à lui répondre. Allait suivre les répliques étudiées lors des répétitions ou improviserait-il ? Elle a avait eu tant de mal à le persuader de répéter leur scène. Elle n'y était parvenu qu'en le menaçant de reprendre la soutane et lui confisquer ainsi leur farce en préparation. Elle se rappelait nettement de son visage boudeur digne d'un gamin auquel on aurait interdit de manger un gâteau une heure avant le repas.

Son grand frère était définitivement un enfant de cinq ans.

A son étonnement, Sylvère ne dit rien. Une surprise inattendue se révélait à eux. Kalisha approcha, escortée de deux gardes. Elle salua le faux curé et donna une aumône. Quel curieux tour que voilà C'(état un cadeau de Zirta ou d'un autre Saint ? Un d'eux avait soufflé à la jeune femme de passer par ici ? Cassandre guetta, nerveuse, son frère. Comment allait-il réagir ?

Par bonheur, il resta dans son rôle. Il gardait cette allure travaillée de prêtre tout eh conversant de manière apparemment normale. elle respira. Elle avait bien fait de le faire répéter ! Cela lui avait donné une habitude !
l
Devant la scène qui se jouait sans elle, Cassandre se sentit un peu dépossédéee son rôle et souhaita revenir dans la pièce. Elle improvisa en se jetant aux pieds de Kalisha.


"Mon dieu ! Comme vous êtes belle ! On dirait la Sainte-Vierge !"

Feignant la sidération, elle se signa plusieurs fois de manière rapide puis baisa les pieds de Kalisha. Elle riait intérieurement de ce nouveau rôle et du tacle qu'elle envoyait à l’église rigide.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Lun 13 Juil - 23:36

Elle était pétrifiée face aux regards de son beau Roi. Comme happée dans l'océan de ses yeux. Elle en avait oublié la foule autour venue écouter le sermont du plus séduisant prêtre de Monbrina. Ysengrin avait beau parler à haute voix en semblant s'adresser à tous, son regard ne la quittait pas. Elle souriait quasi bêtement, plongée dans un bain de joie à sa simple vue.
Plus que le sens de ses paroles, elle se laissa bercer par le son de cette voix qui lui avait tant manqué. Elle avait pris ses distances mais elle avait terriblement envie de la réduire jusqu'à pouvoir sentir ses bras l'enserrer. L'afflux sanguin commençait à teinter ses joues de rouge.

Comment faisait-il pour rester si calme, si placide, si impassible, alors même qu'il risquait sa vie?

Elle en était si troublée qu'elle ne savait guère quoi lui répondre. Qu'elle était la question déjà ?
Pourtant ce silence devenait gênant, elle sentait les regards se posaient sur elle, quand le sien ne pouvait se détacher de ceux de son tendre Roi.

C'est alors que Cassandre se jeta à ses pieds. D'abord surprise par ce geste qui la ramena soudainement à la réalité, elle remercia ensuite pour cette intervention spontanée qui lui permit de retrouver ses esprits.

- Je vous remercie jeune fille, mais relevez-vous, je vous en prie dit-elle en lui tendant la main.

Puis elle posa à nouveau son  regard dans celui qui était aujourd'hui un prêtre. Sa main sembla réajuster le col de sa robe mais discrètement, elle venait de faire apparaître un tissu  soigneusement caché et parfaitement connu de Sylvère. Elle lui adressa un sourire dans un discret signe de la tête qui passa sans doute pour du respect et prit la parole:

- Est-ce péché mon père que de ne point se suffir de l'amour de Dieu notre Père? Il y a tant de choses que j'aurais à dire qu'une seule confession n'y suffirait pas. Mais je vous en prie, poursuivez, je ne souhaitais pas vous interrompre  

Oh oui elle aurait pu dire tellement de choses. Mais aucune d'entre elles ne pouvait être prononcée par la Comtesse Kalisha de Monthoux sur la Grande Place. Une bonne partie avait sans doute dû reconnaitre la Princesse étrangère. A cet instant, elle aurait voulu n'être personne.

Je vous en prie, parlez, parlez encore.
Que vos mots puissent étreindre mon coeur,
Aussi sûrement que vos bras que j'adore.
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Mar 14 Juil - 13:38

Que c'était dur de conserver son rôle alors qu'il n'avait plus qu'une envie : la serrer contre lui. Mais il était obligé, il le fallait. Il ne savait pas, entre la joie et la tristesse, qui des deux l'emportait. Le bonheur immense de la revoir ou bien le déchirement de ne pas pouvoir la toucher.

Mais finalement... Non, c'était incontestablement la joie. Il l'aimait et même sans pouvoir lui parler librement, la revoir était mille fois mieux que tout. Il se sentait plus léger de la savoir en bonne santé. Même si elle était aussi troublée que lui, que les regards s'étaient tournés vers elle en attente d'une réponse. Il espéra qu'elle parvienne à se reprendre. Si elle se mettait à pleurer, ou n'importe quoi d'autre, il n'était pas sûr d'être capable de se retenir.

Il remercia donc Cassandre de leur offrir la distraction idéale. Le temps de respirer avant de monter sur scène de nouveau, le temps d'écarter les regards de leurs visages. Juste quelques petites secondes. La fillette se jeta aux pieds de Kalisha, avec une telle déférence que cela tira même un sourire amusé à Sylvère. Qui n'avait toujours pas détourné le regard. Il avait la sensation que le monde aurait pu s'écrouler à cet instant, rien n'aurait pu lui arriver. Parce qu'elle était là, à le regarder elle aussi.

Kalisha aida Cassandre à se redresser avant de rajuster son col. C'était ce que tout le monde croirait. Pour lui, ce geste signifiait une toute autre chose. Son foulard était là, soigneusement caché sous sa robe. Elle l'avait toujours sur elle. Elle lui adressa un sourire et un petit hochement de tête. Hochement de tête qu'il lui rendit, tout aussi discrètement.

Il prit le temps de réfléchir à sa question. Et s'il donnait toujours l'illusion de parler à tous, elle savait, elle, que c'était pour elle et rien que pour elle qu'il disait cela. Parce qu'elle lui demandait de parler.

- Dieu notre Père sait que Ses enfants sont imparfaits. Il nous a construit ainsi car Il sait une chose : la perfection devient une imperfection si elle est seule. Nous possédons une conscience pour réfléchir, ...

... Pensez-vous à moi aussi souvent que je pense à vous ? …


- … une âme pour avoir foi ...

... Croyez-vous en moi comme je crois en vous ? …


- … et un coeur pour aimer. N'est-il pas essentiel, alors, de se servir de ces dons dans de justes mesures ?

... M'aimez-vous autant que je vous aime, ma dame ? …


Il prit une courte inspiration, les yeux toujours plongés dans les siens comme s'il ne pouvait plus regarder ailleurs, et enchaîna aussitôt :

- Dieu notre Père n'est pas ici avec nous, mais chaque rayon de soleil est un signe qu'Il nous envoie.

Vous n'êtes plus dans la forêt avec moi...
mais je vous vois dans chaque feuille qui m'entoure.


- Nos yeux tournés vers le ciel à la nuit tombée doit être la dernière prière que nous lui adressons. Pour que le jour suivant soit clément et possède ses propres cadeaux...

Je suis toujours là avec vous, même là où vous ne me voyez pas.
Je respire le même air que vous.
Je vois le même ciel que vous.
Vous êtes la dernière pensée qui me berce le soir, et la première qui me fait sourire le matin.


- Comprenez-vous de quoi je parles, ma fille ?
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Message par Cassandre Velasquez Mer 15 Juil - 17:58

Cassandre simula un sourire de joie bienheureuse quand Kalisha l'autorisa à se lever. elle contint son amusement et simula le balbutiement :

"Votre grâce est trop bonne !"

Sa petite intervention avait sûrement aidé à Sylvère à reprendre ses esprits et à composer une réponse convenable. Cassandre choisit de leur laisser de l'intimité et s'éloigna considérablement. Elle resta assez proche pour les apercevoir mais pas assez pour percevoir leurs paroles. Cela ne la concernait pas. C'étaient entre son grand frère et sa grande sœur. Elle n'avait plus à s'en mêler. Son regard se posa sur un petit groupe d'enfants qui jouaient sur les pavés avec de petites toupies en bois. Elle les rejoignit d'un pas rapide et demanda si elle pouvait jouer avec eux. Tous l'accueillirent avec joie et un des garçons lui prêta une de ses toupies. La fillette l'étudia et la fit fonctionner une fois por voir comme ça fonctionnait puis observa la partie en cours.

Les deux amoureux avait disparu de son esprit.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Jeu 16 Juil - 11:24

Ce n’était qu’un infime signe de la tête que personne d’autre qu’elle n’avait sans doute remarqué mais chacun d’entre eux en connaissait la signification.
Il était si proche et pourtant inaccessible.
Elle ne pouvait que se laisser bercer par le son de sa voix et se perdre dans ses yeux saphir. Elle aurait pu rester toute la journée, toute la nuit, à l’écouter parler. Encore et encore.

Il prit un temps de réflexion et entama son sermon. Il était si parfait dans son rôle. Du coin de l’œil, elle pouvait voir que toute l’attention était fixée sur lui, quand lui ne voyait qu’elle. Si son discours faisait parfaitement office de prône, elle seule pouvait en mesurer le plein sens.


- Il nous a construit ainsi car Il sait une chose : la perfection devient une imperfection si elle est seule. …
Et je vous ai rencontré, vous, mon imperfection qui me complète si bien.

- Nous possédons une conscience pour réfléchir, …

A quoi pensez-vous mon Roi, lorsque vous êtes dans vos bois ?


Ce sourire ne la quittait plus. Qui regardait ainsi, un curé en soutane les yeux pétillants ?

- … une âme pour avoir foi …
Je sais que ce n’est que temporaire, que je pourrais à nouveau vous étreindre.

Elle porta ses mains sur son cœur….

- … et un cœur pour aimer. N’est-il pas essentiel, alors, de se servir de ces dons dans de justes mesures ?
Je vous aime bien plus que de raison, vous le savez n’est-ce pas ?
…Puis embrassa sa médaille. Un geste pieux, qui lui, ne le tromperait. Car jamais, elle n’avait baissé son regard sur autre chose que le sien. Il se tut et son cœur s’arrêta. Le silence s’installa, uniquement rompu par le tintement des pièces qui tombaient par intermittence.

- Dieu notre Père n’est pas ici avec nous, mais chaque rayon de soleil est un signe qu’Il nous envoie
Le soleil ne m’a jamais paru aussi terne que depuis que je vous ai quitté. Et aujourd’hui, sous ce ciel grisonnant de cette fin d’automne, vous êtes si rayonnant
Elle enserra ses épaules entre ses bras, comme si elle frissonnait. Pourtant, elle n’avait pas froid.

- Nos yeux tournés vers le ciel à la nuit tombée doit être la dernière prière que nous lui adressons. Pour que le jour suivant soit clément et possède ses propres cadeaux…
Il n’y a pas un soir, pas une nuit où je ne regarde le ciel, tournée vers la forêt en pensant à vous. Vous revoir aujourd’hui est le plus beau des présents.
Ses yeux quittèrent momentanément les siens pour se tourner vers la voute céleste infinie au-dessus d’eux, qui dans son immensité les englobait. Toujours par intermittence, les pièces tintaient de ceux qui avaient apprécié ce qui n’était autre qu’un dialogue muet entre deux âmes.

- Comprenez-vous de quoi je parle, ma fille ?
Même sans un mot, je vous comprends.
Elle acquiesça lentement de la tête. Elle en avait presque oublié de respirer durant tout ce temps. Et comme à nouveau les regards se tournèrent vers elle pour écouter la suite tandis que d’autres curieux se joignaient au groupe, elle prit la parole à son tour, abaissant le capuchon de fourrure qui couvrait sa chevelure brune, soigneusement attachée.


– Bien que les voies de Dieu soient impénatrables, il me semble en avoir pu saisir, une brève essence et je vous en remercie, mon Père
Merci, merci, merci d’avoir partagé cet insignifiant moment qui avait tant de sens pour nous.

– Dieu a créé la nuit pour que nous puissions apprécier les levés de soleil qui lui succède inlassablement…
Et c’est parce que je sais, qu’un jour, je vous retrouverai, que je trouve la force , chaque matin, de me lever.

– Il a ponctué notre vie d’épreuves, pour nous donner la force d’avancer et de les surmonter, car tel est son plan
Nous allons trouver une solution, n’est-ce pas mon Roi ?

– Est-ce bien cela mon père ? Pourtant, malgré toutes les qualités dont Il nous a pourvu, nous restons imparfaits et fragiles. Il nous impose la plus grande prudence et pourtant nous ne pouvons nous empêcher d’être attirés par l’interdit. Pourquoi ?
Pourquoi prenez-vous autant de risques quand vous m’aviez jurer faire preuve de prudence? Pourquoi ? Pourquoi ?

Elle avait levé ses yeux interrogateurs vers lui, pleins d’espoirs, pleins de questionnements et pleins d’amour. Elle lui reprochait sa présence ici, au milieu de ces portraits qui n’avaient que peu de ressemblances avec l’homme qu’elle aimait tant ; et en même temps, elle ne pouvait que le remercier de se tenir ici, devant elle. C’était un signe du Ciel, s’ils étaient réunis ici n’est-ce pas ? Comment pouvait-il en être autrement ? Alors que les regards s’étaient à nouveau tourner vers le curée, elle tira sur son foulard et alla enfouir son nez dedans, un bref instant, imaginant qu’il s’agissait là de son cou.
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Jeu 16 Juil - 20:35

Ils étaient entourés d'une foule de plus en plus dense - même si Cassandre avait disparu de la circulation, elle - et pourtant, Sylvère ne s'était jamais senti aussi complice avec quelqu'un. Il n'avait pas besoin de mots pour la comprendre, elle n'en avait pas besoin non plus. Avec un seul regard, ils échangeaient mille phrases.

Les fidèles glissaient quelques pièces dans l'urne et il entendait disctinctement les tintements à l'intérieur lorsqu'elles heurtaient les autres mais il en avait oublié son objectif premier. Kalisha l'avait accaparé tout entier. Il n'était plus là pour l'argent, mais bel et bien pour elle.

Vous ne pouvez pas venir en forêt,
alors la forêt vient à vous, ma reine...


Son coeur battait vite. En venant jouer les curés, il n'aurait jamais cru devoir parler autant. Il lui fallait peser chacun de ses mots pour ne pas échapper quelques paroles qui n'auraient pas leur place dans son discours religieux. Oh, qu'il l'aimait, sa belle Kalisha ! Elle porta une de ces mains à son coeur. Tambourinait-il dans sa poitrine aussi fort que le sien à l'heure actuelle ? Elle embrassa sa médaille. Sylvère resta le plus stoïque qu'il pouvait. Durant quelques secondes, il ne put faire autrement que de garder le silence, pour remettre ses pensées dans l'ordre.

Quand il put enfin, il reprit. Kalisha entoura ses épaules de ses bras, comme si elle avait froid. Mais il savait l'un comme l'autre que le léger vent automnal n'avait rien à voir avec ce geste. Elle leva les yeux brièvement vers le ciel couvert. Ce ciel qu'ils partageaient, qu'importe la distance et le nombre de murs dorés qui les séparaient.

Enfin, il se tut. Kalisha hocha la tête, et ce fut au tour de sa douce voix d'envahir le silence relatif de la place. Le spectacle continuait pour ceux qui écoutaient et pour lui, les doux mots qu'il comprenait derrière ces phrases continuaient de faire battre son coeur.

- … Il me semble en avoir pu saisir une brève essence et je vous en remercie...

Je vous aime, je vous aime, je vous aime.
A quel point je vous aime.


- Dieu a créé la nuit pour que nous puissions apprécier les levés de soleil...

Et il a créé la mort pour que je puisse, chaque jour, contempler la vie dans vos yeux.
Il a créé les larmes pour que je puisse voir votre sourire.


- Il a ponctué notre vie d'épreuves, pour nous donner la force d'avancer...

Il ferma les yeux une brève seconde, avant de les rouvrir pour éviter d'éveiller quelques doutes parmi les fidèles. Une promesse silencieuse. Qu'importe ce qu'on mettrait sur leurs routes, ils trouveraient une solution. Toujours. Il y aurait systématiquement un autre chemin à arpenter que celui sur lequel ils étaient.

Je vous le jure.
Tout ira bien.


- Pourtant, malgré toutes les qualités dont Il nous a pourvu, nous restons imparfaits et fragiles.

Et c'est cette fragilité qui vous rend si belle et si forte, ma dame.


- Pourquoi ?

Pourquoi ?
Pourquoi ne puis-je vous aimer librement ?
Pourquoi dois-je attendre votre retour ?


Il lisait des milliers de questions au fond de ses yeux. De l'espoir et de l'amour aussi. Et la lueur de reproche, celle qui lui rappelait le danger auquel il s'exposait en jouant au prêtre, n'était rien face au bonheur de la revoir. Il aurait pris mille fois plus de risques pour l'apercevoir mille fois moins de temps. Il avala sa salive.

- Il n'y a d'épreuves que là où nous voulons les voir : les mauvais moments nous permettent d'apprécier à leur juste valeur les meilleurs.

Nous sommes séparés.
Et nos retrouvailles n'en seront que plus heureuses.


- L'interdit est une question vaste, le savez-vous ? D'ailleurs, selon les lieux et les époques, les convenances varient.

Ce qui est interdit en ville, qu'importe,
les règles de la forêt sont différentes.


- Retenez cela, ma fille, que Dieu n'a pas créé les interdits. Adam et Ève jouissaient d'une liberté absolue, avant de croquer le fruit défendu, celui de l'Arbre de la Connaissance.

Quelles sont donc ces règles qui m'interdisent de vous aimer ?


- Mais voyez, par exemple, un enfant. Mieux : un bébé. Tout ce qui est de plus innocent alors. Interdisez lui de jeter quelque chose au sol, et il le fera dès que l'occasion se présentera. C'est ici la nature humaine. Dieu est Notre Père, et nous bravons ses interdits comme un enfant brave ceux de sa mère.

Je ne pourrais empêcher mon coeur de battre plus vite en pensant à vous.
Même si je le voulais.


- Dieu punit, mais pardonne toujours.

Ne m'en voulez pas de vouloir vous revoir.


Après tout... Dire qu'il n'avait pas espéré du tout de la croiser au hasard des rues aurait été faux. Il avait espéré, oui, de pouvoir croiser son regard et de voir son sourire.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Jeu 16 Juil - 23:43

Avant de répondre on va voir si Kalisha parvient à se débarrasser des deux embarrassants gardes du corps :smii01:

Sur un dé 6:

1- elle n'arrive pas à les semer. fichtre.
2-3 ils la suivent de près et la rattrape peu de temps après son arrivée à l'église.
4-5 elle réussit à les semer et à se cacher dans l'eglise durant quelques minutes avant leur entrée
6 elle réussit si bien qu'ils ne la retrouvent que lorsqu'elle ressort :morph:
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Message par Fatum Jeu 16 Juil - 23:43

Le membre 'Kalisha de Monthoux' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Dé à 6 faces' :
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Ven 17 Juil - 10:42

Si on lui avait dit ce matin-là qu’au détour d’un atelier,
A écouter un prêtre prêcher,
Elle se trouverait,
Elle aurait sans doute ri au nez,
De cette drôle d’idée.
Si on lui avait dit ce matin-là qu’elle le trouverait sur le marché,
Elle en aurait été plus qu’étonnée,
De le savoir si loin de sa forêt.
Et pourtant, sous cette sage soutane de curé,
C’était bien lui, son bien-aimé,
Qui de sa douce voix lui parlait,
Et qui des yeux la dévorait,
En plein cœur de la cité.

Lorsqu’à nouveau la foule se détourna d’elle pour écouter la réponse qui lui serait donnée, elle lâcha un long soupir, réalisant que comme toujours, elle oubliait de respirer.  Elle avait lu dans ses yeux, le reflet de sa propre détermination autant que de son propre amour. Elle n’avait pas besoin de parler pour le comprendre mais elle aurait tout de même été prête à payer fort cher pour savoir ce qu’il pensait à ce moment donné. Lui en voulait-il de ses reproches muets ? A nouveau, sa voix prit possession de l’amphithéâtre improvisé. Elle laissa ses paupières se fermer, pour mieux méditer la parole donnée.

- Il n’y a d’épreuves que là où nous voulons les voir : les mauvais moments nous permettent d’apprécier à leur juste valeur les meilleurs.
Profitons, profitons de cet instant, en attendant des jours meilleurs

- L’interdit est une question vaste, le savez-vous ? D’ailleurs, selon les lieux et les époques, les convenances varient.
Et pourtant, il n’est nul endroit où mariée je pourrais être libre de vous aimer.

- Retenez cela, ma fille, que Dieu n’a pas créé les interdits. Adam et Ève jouissaient d’une liberté absolue, avant de croquer le fruit défendu, celui de l’Arbre de la Connaissance.
Elle ouvrit les yeux.
Pourquoi donc créer des interdits si c’était pour les outrepasser ?


-… C’est ici la nature humaine. Dieu est Notre Père, et nous bravons ses interdits comme un enfant brave ceux de sa mère.
Elle les refermant, un instant, pensivement.
Et si je les bravais? Là, tout de suite maintenant, juste pour avoir le plaisir de vous savoir près de moi ? M’en voudriez-vous ?

Dieu punit, mais pardonne toujours
Cette ultime phrase sonna comme une réponse à sa question silencieuse. La foule n’avait cessé de se densifier autour d’eux. Discrètement, ses pupilles se portèrent sur les extérieurs pour apercevoir les deux gardes. L’un raclait le sol d’un air agacé. L’autre laissait son regard vagabonder sur les tuiles de terre cuite tandis que les piécettes continuaient d’affluer à intervalle régulier. Elle hocha la tête en direction de Sylvère et se faufila agilement au milieu de cette marée humaine qui se refermait derrière elle.
Il n’était qu’à quelques mètres d’elle toute au plus. En instant, elle fut face à lui, et lui prit les mains, un sourire que tous prirent pour une bienveillante piété, sur le visage :

- Je vous remercie pour ce moment de communion avec Dieu, mon Père. J’espère avoir le plaisir de vous revoir lors de ma prochaine confession.

Il n’avait sans doute pas manqué de remarquer cette discrète lueur d’espièglerie dans le fond de son regard. Les gardes n’avaient pas jugé bons d’effectuer les quatre pas qui les séparaient de leur protéger dans cette foule placide. Elle effectua une rapide révérence tout en ajoutant une petite pièce à l’urne puis invita les curieux à célébrer la gloire de Dieu en faisant acte de charité chrétienne.
Les fidèles commencèrent à se presser autour d’eux, elle se baissa discrètement et se laissa noyer par la marée humaine, nageant jusqu’à sa sortie. Une seconde d’inattention et quelques dizaines de personnes. C’était tout ce qu’il avait fallut à Kalisha pour parvenir à distancer momentanément ses gardes.
Une fois, hors du groupe, elle releva sa capuche et courut aussi vite que possible jusqu’à cette petite église qui se trouvait à quelques ruelles de la Grande Place. Un coup d’œil en arrière lui indiqua que personne ne l’avait suivit -pour le moment-. Elle poussa la lourde porte de bois et se dirigea droit vers le confessionnal, où elle s’agenouilla.
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Ven 17 Juil - 19:36

La foule était dense autour d'eux, de plus en plus pressée. Les gens formaient un cercle presque parfait et eux deux étaient le centre de tous les regards. Chacun écoutait leur échange avec une telle attention. Le discours semblait plaire puisque les piècettes continuaient de tomber et de rejoindre les autres dans l'urne. Mais Sylvère n'avait plus l'esprit occupé par cela du tout.

Sa reine porta soudainement le regard ailleurs. Naturellement, il se tourna imperceptiblement dans la même direction, pour apercevoir deux gardes. Ils ne faisaient pas vraiment attention à elle, mais il ne faisait aucun doute pour dire qu'ils l'attendaient. Qu'ils étaient là pour elle. Alors, non content de l'ignorer, son mari lui imposait également une escorte ? D'un côté, c'était rassurant de se dire qu'elle ne pourrait pas être agressée par n'importe quel malandrin, d'un autre... D'un autre, il trouvait cela déplaisant. Fort déplaisant.

Elle revint vers lui, alors, et hocha la tête discrètement. Un message silencieux. Elle fendit alors la foule pour le rejoindre et la marée humaine s'ouvrit sur son passage docilement, formant une haie d'honneur jusqu'à lui. Bientôt, elle fut face à lui et lui prit les mains. Un geste respectueux pour tout le monde, mais bien plus important que cela à ses yeux. Il ressemblait tellement à une promesse. Alors, il pressa ses mains entre les siennes, répondant à l'étreinte de ses doigts sur les siens. A défaut de pouvoir la prendre contre lui comme il aurait voulu le faire, il allait se contenter de ce petit contact et en profiter. L'ancrer dans sa mémoire en attendant leur prochaine rencontre.

Cela ne semblait choquer personne. Pourtant, une jeune femme qui prenait les mains d'un curé ainsi... ce ne devait pas être courant. Mais il fallait croire que Kalisha avait su duper aussi bien la foule que lui et son déguisement. Et ce n'était pas pour lui déplaire le moins du monde.

- … J'espère avoir le plaisir de vous revoir lors de ma prochaine confession.

Sylvère eut un sourire bienveillant de mise et il répondit le plus humblement possible :

- Il a été pour moi d'un grand plaisir de pouvoir vous aider. Vous saurez où me trouver quand vous aurez besoin de moi, je vous écouterai et tâcherai de vous aider à trouver Sa voie.

Je serais toujours là pour vous.


Il pourrait prendre tous les risques du monde pour la voir. Il pourrait même se découvrir une passion soudaine pour la religion et les prières si cela lui permettait de la voir et de lui parler.

Mais les mots de sa reine comprenait un autre message. Un message qui faisait briller ses pupilles de malice. Elle lui lâcha les mains, rajouta une pièce dans l'urne en invitant les autres fidèles à l'imiter. La foule se pressa autour d'eux. Un dernier regard équivoque et Kalisha se laissa avaler par la masse. Elle disparut à ses yeux. Sylvère resta planté au milieu des fidèles qui remplissaient l'urne de bonne grâce. Il avait toujours les gardes devant lui. Elle avait réussit à leur échapper.

Cela lui tira un sourire amusé. Elle était vraiment la plus belle – et la plus espiègle – de toutes les reines du monde.

Maintenant, c'était à lui de trouver un moyen de s'extirper de cette foule. Pour la rejoindre. Elle lui avait donné, ni plus ni moins, rendez-vous. Où ça ? Il repassa ses mots dans son esprit. Ma prochaine confession.

Confession. Prêtre. Dieu.
Confessionnal ! C'était là-bas qu'elle l'attendait, il en avait la certitude !

Son coeur accéléra. Les pièces continuaient de tomber et lui continuait de donner sa bénédiction aux gens. L'urne était de toute manière bien pleine. Il lança alors, assez fort, pour que Cassandre puisse l'entendre aussi, où qu'elle soit dans la masse :

- Dieu et Ses enfants invalidés vous remercient de votre bonté d'âme. Je dois désormais porter vos précieux dons à leurs destinataires.

Et il se faufila entre les bras et jambes qui se pressaient là. Il s'engagea dans les quelques ruelles qui avaient vu Kalisha passer. En quelques minutes, il était arrivé à l'église. La porte était légèrement poussée. Il entra précautionneusement. Son coeur battait vite. L'église était silencieuse, il n'y avait personne aux environs. Cela le soulagea, et il repoussa la capuche de la soutane en arrière. Il chercha le confessionnal des yeux.

Juste là.

En écoutant bien, il entendait sa respiration. Ses pas résonnèrent sous la voûte quand il s'approcha et qu'il s'installa à la place du curé. Il ne put alors retenir le sourire lumineux – et taquin - qui lui vint aux lèvres quand il la vit de l'autre côté de la paroi.

- Alors, ma reine ? Vous avez péché ?

Mais il n'aurait pu cacher à quel point ces quelques minutes volées à la fatalité lui donnaient espoir. Il n'aurait pas pu cacher davantage l'amour – et l'admiration – qui brillait au fond de ses prunelles.
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Message par Cassandre Velasquez Ven 17 Juil - 21:20

Les garçons avaient rapidement accepté Cassandre leur jeu et tous s'amusaient bien à manœuvrer les toupies et à les voir cogner les unes contre les autres. Tout en jouant, elle surveillant de temps en temps Sylvère. Il fallait le garder en laisse le grand frère ou sinon il filait entre les doigts et risquait de commettre une sottise.

Cela ne manquait pas.

Cet imbécile suivait Kalisha qui partait vers une église.

Derrière un visage apparemment puéril, Cassandre s'énerva.

Ils étaient stupide.
Son grand frère.
Sa grande sœur.
Ils étaient profondément atupides.
A quoi ça leur servait de jouer comme ça avec le feu ? D'accord, c'était mignon leur rencontre et leur conversation mais ça allait trop loin. Beaucoup loin.

Cassandre fixait les deux soldats qui cherchaient déjà à rejoindre la jeune femme. Un sourire narquois se dessina sur son visage. Les deux idiots avaient intérêt à bien la remercier de leur sauver la mise. Elle se tourna la tête vers les garçons aux toupies :

"Je parie que vous avez même pas le cran d'embêter les soldats là-bas !"

Sans attendre leur réaction, Cassandre accourut au devant des soldats et leur tira la langue.

"Vous êtes tous moches !"

Rapidement, elle s'échappa et disparut derrière les jupes de plusieurs femmes. Dans le même temps, les garçons, vexés par l'affront de la fillette, se mêlèrent de la partie. Le premier tapait les soldats dans le dos puis disparaissait à son tour. Le second les visait à distance avec une fronde et le troisième les insultait. Cassandre observait les manœuvres à distance et s'amusait follement. Les trois garçons les entrainait plus loi et leur faisaient perdre de vue de Kalisha. Il leur faudrait un moment pour la retrouver.

Au bout d'un moment, pendant que les soldats continuaient à s'énerver contre les garçons qui les provoquaient, Cassandre se retira et alla attendre près de l'église. Les deux idiots allaient bien finir par en sortir.


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Message par Kalisha Howksley de Frenn Ven 17 Juil - 22:27

Kalisha s'agenouilla, un sourire aux lèvres. Elle avait terriblement envie de rire aux éclats en constatant qu'elle avait réussi à se séparer de cette encombrante escorte. Pour combien de temps? Elle l'ignorait. Une minute, dix minutes? Cela n'avait pas d'importance tant qu'elle pouvait voler au destin quelques secondes en compagnie de son Roi. Avait-il compris? Oui sans aucun doute. Avait-il pu se soustraire à la foule qu'elle avait harangué pour lui permettre de s'évader? Elle l'espérait. Elle avait entièrement confiance en lui. Après tout, il était le Roi de la Forêt non?

Elle prit quelques secondes pour calmer sa respiration. Son coeur battait à la chamade. La transgression, la fuite, la perspective de profiter d'un si petit moment... Tout cela réunit avait fait s'emballer son petit coeur.

Des bruits de pas. Le grincement de la porte.

- Alors, ma reine ? Vous avez péché ?

Elle sursauta en entendant le son de sa voix si proche de son oreille. Ses yeux croisèrent les siens, plein de la malice, plein d'amour, plein... D'admiration? Un large sourire illumina immédiatement son visage dans l'obscurité du confessionnal.

- J'espère que vous avez l'éternité devant vous mon Roi. Car depuis que je vous ai rencontré, ma vie est un perpétuel pêché.
Elle posa sa main sur la grille qui les séparait. Il y avait constamment quelque chose pour les éloigner, physiquement ou moralement. Quand ce n'était pas une cloison, c'était un mariage, la société, la distance....


-Mais puisqu'elle est un paradis en votre compagnie devrait-on se soucier d'être damnés?
Elle aurait pu lui donner rendez-vous dans une alcôve, mais se côtoyer était déjà suffisamment risqué pour ne pas en rajouter.
Kalisha s'approcha aussi près que possible de lui, une lueur amusé au fond du regard.

-Puisque vous êtes désormais expert en questions religieuses, vous allez sans doute pouvoir solutionner ce dilemme qui me taraude. Si je désire de nouveau avoir le plaisir de gouter vos lèvres, dois-je ranger cela dans le péché de luxure ou celui de gourmandise? Je n'arrive pas à me décider. conclut-elle d'un ton faussement innocent.

Elle n'avait pas pu résister à l'envie de le taquiner. Douce vengeance pour l'avoir prise par surprise. Cela n'en demeurait pas moins la réalité. Il y avait tant d'autres choses qu'elle tenait à lui dire. Mais en aurait-elle le temps? Chaque seconde qui passait, augmentait la probabilité de voir les gardes arriver. Mais qu'à cela ne tienne, elle comptait bien en profiter.

- Vous étiez... Magnifique dans votre rôle de curé.
Son admiration était palpable. Il n'y avait pas un jour où il ne l'étonnait pas. Dans ces moments-là, bercée d'insouciance, elle l'imaginerait presque intouchable, invincible et immortel. Elle en oublierait presque le danger qui planait et rodait.
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Sam 18 Juil - 11:34

Quand il s'installa et qu'il parla, Kalisha sursauta infimement, comme si elle était surprise. Puis, un immense sourire étira ses petites lèvres rosées, si délicates, si jolies. Alors, bien loin de diminuer, le sien s'aggrandit encore.

- Ma reine, pour vous, j'ai plus que l'éternité, répondit-il, très sérieusement, bien que la lueur malicieuse dans ses yeux ne disparaissait pas.

La jeune femme posa la main sur la grille qui les séparait et, tout naturellement, Sylvère la posa par dessus. Le métal était froid sous ses doigts mais il sentait presque la chaleur que dégageait la paume de Kalisha. Une nouvelle fois, ils étaient si proches, leurs mains étaient séparées par quelques millimètres seulement de métal et malgré tout... il leur était encore impossible de se toucher.

Sylvère s'était toujours vanté de n'avoir aucune barrière, de n'obéir qu'à ses propres règles... Mais voilà que depuis qu'il avait rencontré la jeune femme, il s'en trouvait acculé de tous les côtés.

Mais ils allaient trouver une solution. Il y avait forcément un moyen d'éviter toutes ces cloisons qui se dressaient entre eux. Il voulait y croire, en tout cas.

Kalisha continua alors et sa voix envahit de nouveau le confessionnal et le silence de l'église. Son sourire amusé ne le quitta pas lorsqu'il répondit :

- Voyons, ma dame, comment pourrions-nous être damnés, puisque je suis curé ? Je bénis, vous souvenez-vous ?

Kalisha se rapprocha alors de la cloison, le plus proche qu'elle le pouvait. Il ajouta aussitôt :

- C'est d'ailleurs dommage que les prêtres soient forcés de faire voeu de chasteté... parce que je vous aurais bien embrassée.

La jeune femme reprit. S'il s'était attendu à cela... Il en resta un moment surpris, sans pouvoir empêcher ses joues de se colorer un peu mais ce fut de courte durée. Il ne fut pas long à se reprendre et à rentrer dans son jeu de bonne grâce :

- Eh bien, peut-être pourriez-vous le ranger au contraire dans le péché de l'envie ? Qu'en dites-vous, ma reine ? Cela vous semble-t-il raisonnable ?

Il lui rendit son sourire malicieux. Il savait qu'ils n'avaient pas beaucoup de temps devant eux. Que les gardes finiraient par la retrouver. Malgré tout, il savourerait chaque seconde à la regarder – même à travers une grille. Il chérirait chaque seconde à l'écouter, même s'ils étaient forcés de chuchoter pour éviter les oreilles indiscrètes.

Il plongea ses yeux dans les siens. Que c'était dur, de la voir si proche et de la savoir pourtant inaccessible. Il aurait eu si envie de la serrer contre lui. Mais c'était trop dangereux de le faire ici, il en avait conscience. Et s'il prenait des risques facilement, il n'en était pas suicidaire.

- Vous étiez... magnifique dans votre rôle de curé.

Chacun de ses mots transpirait d'admiration. Sylvère sourit. Il avait toujours la main posée à l'endroit où était celle de Kalisha. Ses doigts se replièrent imperceptiblement sous le coup de la frustration et il appuya sa tête contre la cloison. Comment savoir depuis combien de temps ils discutaient déjà ? Le temps passait si vite, quand il était avec elle. Il avait encore tellement de choses qu'il aurait aimé pouvoir lui confier !

- Je vous aime tellement, souffla-t-il.
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Message par Thierry d'Anjou Sam 18 Juil - 11:42

Avant de érpondre : Cassandre, qui trouve le temps un pu long va rentrer dans l'église. Comment se comportera t-elle avec nos amoureux ?

3 - 5 : Elle est touchée par la complicité des amoureux et al scène et se retire, attendant qu'ils reviennent eux-mêmes à leurs sens et va attendre dans un coin
1 - 4 - 6 : Elle s'approche et fait quelques reproches amis se montre globalement gentille et touchée par al scène
2 : Elle est agacée et s'énerve contre leur imprudence
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Message par Fatum Sam 18 Juil - 11:42

Le membre 'Thierry d'Anjou' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Message par Cassandre Velasquez Sam 18 Juil - 11:56

Adossée à la porte de l'église, Cassandre commençait à s'impatienter. Ils faisaient quoi les deux à l'intérieur depuis tout ce temps ? Elle se rappela avoir entendu le mot confession. C'était un code. Pour désigner quoi ? Son imagination commençait à s'emballer et à voir le couple dans le confessionnel dans une situation plus que délicate. Elle secoua la tête. Ils n'étaient pas aussi stupides.

Reportant son attention vers la foule, elle suivait à présent sans amusement le manège des trois garçons qui continuaient à narguer les deux soldats et à les insulter. Ils devenaient même de plus en plus provocateurs et prenaient des risques. Les gens les observaient avec un mélange d'indulgence, de résignation ou même de joie. Un des soldats s'agaça soudain et réussit à attraper le bras d'un des gamins. Il lui colla ensuite une gifle mémorable qui l'étendit sur le pavé. Cassandre se raidit. Ils s’énervaient. Ils perdaient patience. Ils allaient finir par arriver. Et alors... Alors, Sylvère et Kalisha...

Rapidement, Cassandre s'engouffra à l'intérieur de l'église. Par réflexe, sa main plongea dans le bénitier et se signa. Ses yeux s'habituèrent lentement à l'obscurité puis repérèrent les deux silhouettes dans le confessionnel. Elle s'approcha d'u pas en colère et déversa le contenu de ses angoisses qui étaient peu à peu montées à les attendre.


"C'est bon, là ? Vous avez fini ? Au cas où vous auriez oublié, il y a deux gardes qui recherchent Kalissha et qui font finir par rappliquer ! Il y a des fois où vous pensez tous les deux ? Ou alors vous pensez que les jours impairs ?"

Les mains sur les hanches, elle se tenait devant le confessionnal, un pied battant le pavé sous la semelle de son soulier.

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Message par Kalisha Howksley de Frenn Sam 18 Juil - 15:56

Sa main était posée là, juste contre la sienne. Séparée par une mince cloison de métal froide qui lui rappelait inlassablement les obstacles qui se dressaient sur leur chemin. Et pourtant, sentir la légère de chaleur de sa peau quand quelques heures plutôt elle se languissait de le revoir était le plus beau des présents. Et elle remercia le Ciel, de le lui avoir accordé. Elle grava dans son esprit chaque parcelle de son sourire, chacune des étincelles de son regard, chaque mot qu’il disait.
Elle ne pouvait réprimer son sourire et eut bien du mal à étouffer ce rire qui menaçait de l'emporter lorsqu’il lui rappela qu’il était prêtre.

- Alors bénissez-nous mon Père et priez pour que je puisse retrouver mon Roi et l'étreindre à nouveau.

Elle se rapprocha aussi près que possible de la cloison, comme si le simple fait d'y coller son visage aurait pu la faire disparaitre. Pourquoi ne faisait-elle pas le tour tout simplement ? C'est à cet instant que Sylvère lui fit part de son désir. Son cœur s’arrêta avant de reprendre de plus belle tandis que ses joues rosissaient.

Pourquoi ne faisait-elle pas le tour ?
Elle aurait pu traverser cette petit porte, le rejoindre, le serrer dans ses bras et l'embrasser. C’était si simple. Il n'y avait que quelques pas tout au plus.  Pourquoi ne pouvait s'y résoudre ?

Parce que le danger rôde, lui rappela une petite voix.

Alors ce fut un air taquin qu'elle lui posa cette question hautement importante qui le déstabilisa momentanément.

- Cela me semble raisonnable répondit-elle de manière automatique car elle venait de se perdre dans ce regard qui ne la quittait plus. Elle avait d'ailleurs presque oublié sa question.
Elle observa ses doigts se replier autour du grillage en nid-de-poule et posa sa main dessus. Elle pouvait sentir la frustration qui l’habitait, il n'y avait rien à dire de plus. Elle-même la partageait.

Je suis là, mon Roi.

Ils restèrent ainsi un instant en silence. Si proche de la séparation, elle pouvait sentir les effluves de fougères et de mousses de sa chevelure se mêler à l'encens. Comment aurait-elle pu ne pas l’aimait ? Il avait été si impressionnant au milieu de cette foule…

- Je vous aime tellement
Elle embrassa chacun de ses doigts, toujours accrochés à cette pénible grille.

… Et moi follement

Il ne lui fallut guère longtemps pour retrouver sa malice  et éviter de les laisser glisser ensemble dans cet état d'esprit qu'ils avaient déjà connu.
- Vous souhaitez réellement entamer une carrière de prêtre ? Vœu de chasteté c'est quand même fort dommage mon Roi…

Elle afficha un sourire amusé, posant sa tête contre la sienne.
- Je vais devenir très pieuse.

Était-elle en train de blasphémer dans la maison de Dieu ? Oui. A moins que celui-ci n'est le sens de l'humour. Ou que cela fasse partie de ses plans. Florentyna disait bien que c’était le dessein de Dieu si elle n’avait pas d’enfants avec son père après tout…
Elle allait faire part de ses réflexions lorsque la voix furieuse de Cassandre retentit à proximité.

- Voilà qui est fort mal poli que d’interrompre une confession, jeune Princesse ! répondit-elle faussement énervée en ouvrant la porte.

Elle en profita pour vérifier que personne n’était à proximité et reprit à voix basse.

- Ne t’inquiètes pas pour les gardes, je m'en occuperai. Il n'y aura aucun danger tant que tu ne fais pas d'esclandre. Nous ne faisions que parler qu'est-ce que tu t'imaginais ?!

Elle avait bien failli rire à son surplus de protection. Que dirait les gardes en la voyant parler à un prêtre ? Rien. Elle avait encore assez de bon sens pour ne pas se montrer outrageusement proche de lui en public.


Un jour peut-être ?


- Je devais simplement gagner un peu de temps pour lui parler. Rien qu’un peu, tu comprends
D'un côté, elle appréciait son inquiétude mais de l'autre elle était terriblement déçu de voir ce moment d'intimité lui filer entre les doigts.
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Sam 18 Juil - 18:21

Kalisha lui demandait de prier. Prier pour qu'ils puissent à nouveau se revoir, et cette fois-ci, sans grille entre eux. S'il avait cru que cela pourrait avoir une quelconque influence sur quoi que ce soit, même infime, il l'aurait fait sans une hésitation. Mais il restait persuadé que c'était à eux de trouver leurs propres solutions pour se sortir de cette situation inextricable.

Elle était si proche de lui que son visage était pratiquement collé contre le grillage. Il pouvait presque sentir sa respiration venir effleurer sa propre peau. Presque. Il y avait encore cette distance qui l'empêchait. Mais un jour, elle n'y serait plus.

En attendant, il préférait se dire qu'il avait fait voeu de chasteté pour la journée. Rester dans son rôle de prêtre, même maintenant que personne ne pouvait les entendre. Le contraire aurait été trop imprudent et il n'aurait pas été sûr de pouvoir se retenir s'il avait porté autre chose qu'une soutane. Kalisha devait se dire la même chose puisqu'elle restait elle aussi de son côté du confessionnal et qu'ils ne faisaient rien d'autres – sinon échanger quelques mots. Des mots déjà dangereux, il le savait, mais il était plus facile de déguiser des mots que des gestes.

Ils devraient se contenter de parler en attendant des jours meilleurs. C'était déjà un merveilleux cadeau que ces instants d'intimité et cette conversation sur la place. Il n'aurait jamais espéré pouvoir en demander autant.

Mais de nouveau, leurs regards s'étaient accrochés et refusaient de se séparer. A chaque fois que cela se produisait, il avait la sensation que le temps se suspendait. Malgré cela, il ne put empêcher ses doigts de se replier autour du grillage, pour pallier au manque profond que son absence déclenchait. Doigts qu'elle recouvrit de sa main. C'était un contact minuscule, il aurait guère été possible de faire plus mais déjà, la chaleur qui s'en dégageait remontait tout le long de son bras et le réchauffait. Cela le fit sourire.

Vous êtes là,

répéta une petite voix dans sa tête.

Petit écho au message silencieux que Kalisha lui offrait par le biais de cette main recouvrant ces doigts repliés. Elle était là. Et ils n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre. Ce silence qui s'était déposé entre eux étaient bien plus équivoque que n'importe laquelles des paroles qu'ils auraient pu prononcer pour exprimer ce qu'ils ressentaient. Qu'y aurait-il eu à ajouter, sinon qu'il l'aimait ?

Elle se pencha alors, embrassa chacun de ses doigts, un par un. Mais il n'en avait jamais que cinq, tout ce qu'il y avait de plus normal. Pourtant, à cet instant, il aurait aimé en avoir davantage. Elle l'aimait follement. Il ferma les yeux un bref instant pour ancrer la saveur de cet instant dans son esprit, pour s'en souvenir plus tard, quand les nuits s'étireraient. Il les rouvrit quand elle retrouva cette petite voix malicieuse.

- J'entamerais une carrière de prêtre seulement si j'ai la certitude que vous serez la plus fervente de mes fidèles... répondit-il en lui rendant son sourire amusé.

Et elle posa sa tête contre la sienne. Encore un geste si simple et pourtant, qui signifiait tellement de choses à lui seul. Tellement de promesses qui étaient faites dans ce silence. Dans cette église. Elle deviendrait pieuse, autant qu'il le ferait. Ils créeraient leur propre religion, où aucun mariage ne pourrait s'immiscer entre eux. Ils étaient là, toujours tête contre tête, quand de petits pas furieux résonnèrent sur les dalles de l'église. Aussitôt suivis de la voix agacée de Cassandre.

Malgré le sérieux de ses reproches, et le fait qu'elle était certainement en train d'interrompre les dernières secondes qu'ils pouvaient partager, il ne put s'empêcher de sourire. Il ne la voyait pas, mais il la devinait, là, juste devant, les mains sur les hanches à darder sur le confessionnal l'un des regards noirs dont elle avait le secret.

Kalisha ouvrit alors la porte, après s'être composé un air fâché, pour reprocher à Cassandre son intrusion. Une phrae qui était tout compte fait uniquement dirigée contre les éventuelles paires d'oreilles indiscrètes. Mais comme il n'y avait personne, elle ne tarda pas à baisser la voix pour expliquer la suite.

Sylvère soupira alors discrètement. Cassandre était la petite soeur la plus adorable qu'il aurait pu avoir et il n'aurait voulu la remplacer pour rien au monde mais elle venait de faire voler en éclats les instants privilégiés dont il venait de profiter. Sa voix fâchée était le glas qui sonnait. Les gardes ne se douteraient de rien, mais la confession prenait fin ici.

Alors, il redressa la capuche sur sa tête, pour se cacher dessous de nouveau. Ils ne se diraient rien de plus maintenant. Il devait revenir parfaitement dans son rôle de curé, sans que quelqu'un puisse avoir le moindre doute sur son identité. Plus de reine aimée, juste une fidèle qui venait lui faire part de ses problèmes.

Il ouvrit prudemment la porte lui aussi. Non pas parce qu'il craignait qu'il y ait quelqu'un d'autre que Cassandre mais parce que la pousser lentement était une manière comme une autre de faire durer encore les dernières saveurs de ces quelques minutes précieuses. Par la porte de l'église, il distinguait les gardes. Ils étaient juste là. Bientôt, ils entreraient. Il sortit de sa partie du confessionnal, les mains croisées devant lui à la manière d'un prêtre.

Il se tourna vers la jeune femme et déclara à mi-voix, pour que personne d'autre, sinon Cassandre et Kalisha ne puisse entendre, en incliant la tête respectueusement au cas où quelqu'un regardait de loin :

- J'ai été heureux de pouvoir passer ces quelques minutes en votre compagnie, ma reine. Je transmettrais votre bonjour à nos cloportes. Ils seront ravis d'avoir de vos nouvelles et de voir que vous vous portez si bien.

Derniers mots, dernier sourire adressés à sa reine avant de devoir définitivement faire comme s'il s'agissait-là de la confession la plus habituelle. Alors qu'elle avait été tellement plus importante et merveilleuse que cela...
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Message par Cassandre Velasquez Dim 19 Juil - 10:48

Peu après son intervention, Kalisha sortit u confessionnal et paraissait un peu en colère. Cassandre comprenait que ce devait être frustrant d'interrompre un moment aussi intime mais elle était inquiète. La fillette baissa les yeux.

"Pardon. Mais c'est juste.. J'étais inquiète, quoi. les gardes commencent à s'impatienter."

Cassandre évita de croiser son regard quand Kalisha précisa qu'il n'y aurait aucun esclandre. Peut-être pas avec elle. Par contre, ses deux gardes, avec les trois garçons, risquaient d'être un peu agacés. La fillette oublia cependant son embarras quand Kalisha justifia ne faire que parler avec Sylvère t un rire espiègle lui vint. Effrontée, elle croisa les mains à l'arrière de la tête.

"Oui.. Un petit moment... On peut en dire des choses en un petit moment. Et en faire. Tu sais, j'ai grandi dans un bordel, hein, je sais parfaitement que les hommes et les femmes font, surtout quand ils sont amoureux !"

Sur cette provocation, elle pouffa bruyamment.

Sylvère sortit à cet instant lui aussi et s'adressait à sa belle princesse. Cassandre riait toujours. Elle avait hâte d'apercevoir à lui aussi son visage tout rouge.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Dim 19 Juil - 11:36

Elle avait dû sortir en urgence sermonner Cassandre. Du moins en apparence car elle avait bien vite repris un ton plus doux pour lui expliquer qu'il n'y avait aucun danger. Elle comprenait son inquiétude mais elle pouvait lui faire confiance : elle était bien la dernière personne à vouloir le mettre en danger de manière irresponsable. C'est vrai, ils avaient pris des risques. Mais chacun de ses risques avaient été pesés et calculés. Elle n'aurait jamais fait cela si elle avait douté une seule seconde de la sécurité de Sylvère. En revanche, interrompre une confession, ça c'était typiquement ce qui aurait pu anéantir leur couverture.
Fort heureusement, l'église était déserte à ce moment là.

Il ne tarda pas à sortir à son tour et son cœur se serra. Cette fois, la confession prenait vraiment fin. Quand le renverrait-elle? Elle l'ignorait et c'était bien cela qui était le plus douloureux : ne pas savoir. Ne pas apercevoir l'orée de la forêt.

La capuche sur sa tête, Sylvère avait disparu sous son habit de moine. Cassandre lui rappela effrontément sa vie au bordel et la Princesse ne put s'empêcher de mettre ses mains sur ses hanches:

- Nous sommes dans une église, jeune fille. Et puis je ne suis pas assez folle pour risquer sa vie ainsi.

Elle n'avait déjà pas osé franchir la porte qui les séparait pour se retrouver contre lui alors... Elle chassa cette image de sa tête. Non pas qu'elle soit particulièrement pieuse mais elle tenait à respecter certains principes et les lieux saints en faisait parties.

Les enfants asticotaient toujours les gardes mais elle savait que ce n'était qu'une question de minutes ou de secondes désormais.  Sylvère lui fit ses adieux. Cet instant de félicité prenait fin, officiellement et définitivement. Il était juste à ses côtés. Juste là. Sans cloison pour les séparer. Juste le vide. Elle n'avait qu'à tendre les bras pour le sentir contre elle.
Qu'à se pencher pour l'embrasser enfin.
Mais elle ne fit rien.
Elle ne pouvait pas. Ils allaient entrer.

- vous êtes l'incarnation de la tentation mon Roi. Mais tout le plaisir fut pour moi. Je suis certaine que nous nous reverrons bientôt.

Elle effectua une révérence et donna ses instructions avant de partir s'agenouiller à un prie-Dieu.

- Séparez-vous. Cela vaut mieux jusqu'à mon départ.

Lorsque les gardes entrèrent en trombe, elle était dans une posture de prière, yeux clos. Pourtant loin de communier avec Dieu, ses pensées toutes entières étaient tournées vers Sylvère.

- Mon Père qui êtes aux Cieux, ayez la miséricorde de m'accorder le droit de le revoir prochainement même si je ne suis pas votre plus fidèle servante

Sa prière fut interrompu par les lourds pas des Gardes suivit de leur interruption sans ménagement :

- Ah! Vous êtes là Madame la Comtesse ! Nous nous sommes fait un sang d'encre!

Il était l'heure de jouer son rôle.
Elle se releva lentement et se tourna vers eux tout aussi lentement. Ses yeux bruns brillaient de colère. Ce n'était pas difficile. Elle n'avait qu'à songer qu'ils venaient de ruiner ce moment avec son bien-aimé.

- Comment osez-vous m'interrompre en pleine prière !

Les gardes bafouillèrent des excuses mais loin de l'adoucir, elle en rajouta une couche. Il ne fallait pas qu'ils aient l'idée de songer qu'elle ait pu faire cela volontairement.

- Vous étiez en train de compter les cloportes ou quoi?!

Non loin, son Roi charmant allumait un cierge. Elle dut se mordre la joue pour ne pas sourire tandis que les gardes la regardait d'un air interrogateur.

- Les cloportes... Vous savez... Ces petits mollusques qui se roulent en boule quand on les touche et qui vivent dans les arbres ?!

Elle se revoyait, dans ce grand chêne, Sylvère faisant rouler le petit animal dans sa main alors qu'elle avait faillit tomber de l'arbre en les apercevant.
Un moment d'insouciance, un merveilleux souvenir.
Elle leva les yeux sur la nef, d'un air de dépit et entreprit de se diriger vers la sortie. Les meilleurs mensonges étaient ceux empreints d'une part de vérité n'est-ce pas?

-Vous vous rendez compte que par votre incompétence j'aurais pu me faire rançonner?! Imaginer que je sois tombée sur ce brigand que l'on voit partout!
Et la rançon aurait été si élevée que jamais il n'aurait pu la payer.


Intérieurement, elle souriait à cette idée.
Les Gardes se confondèrent en excuses tandis qu'elle approchait de la porte. Juste avant de sortir, elle jeta un regard en arrière.
Il était là.
Elle lui adressa un sourire plein de tendresse. Cette fois-ci il n'y aurait pas de larmes.

Je vous aime mon Roi. Prenez soin de vous et de nos cloportes. Je vous reverrais bien vite, j'en suis certaine.
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Message par Cassandre Velasquez Dim 19 Juil - 22:04

Avant de répondre, Cassandre a approché les gardes un peu avant et tiré la langue pour inciter les garçons à les embêter. Les soldats vont-ils la reconnaitre et lui chercher des ennuis ?

1 : Les soldats n'aperçoivent pas Cassandre.
3 ou 4 : Les soldats remarquent Cassandre et ont un soupçon mais ne font rien
5 ou 6 : Les soldats aperçoivent Cassandre et la reconnaissent mais décident de l'ignorer.
2 : Les soldats aperçoivent Cassandre et la reconnaissent puis la dénoncent pour les farces.
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