[6 novembre 1597] - Rencontre accidentelle | Kesha [Terminé]

Une journée comme les autres où Eldred avait profité d'une course non loin pour faire un rapide détour en forêt. Il n'avait pas l'habitude d'y aller alors quand il pouvait se le permettre, il s'accordait avec plaisir un peu de temps sur cette relative liberté. Cela faisait un bon quart d'heure qu'il errait à la recherche de Jérémie. Où était le Roi d'ailleurs? Il aurait déjà du lui tomber dessus, depuis le haut d'une branche...
Tout ceci était étrange, très étrange. Il foulait les feuilles mortes sans regarder où il mettait les pieds. Lorsque soudainement, le sol lui parut instable.

Trop tard.

Un craquement plus tard, il se retrouva à chuter de quelques mètres avant d'atterrir sur un sol caillouteux.

Við dauði Þórs! - Par la mort de Thor!-

Eldred s'assit péniblement. Sa tête lui faisait un mal de chien. Il passa une main dans ses cheveux à la recherche d'une éventuelle plaie... Rien.
Où était-il? Il chercha du regard un point de repère. Rien. Il leva les yeux vers l'ouverture béante, un puits de lumière situé plus de deux mètres plus haut. D'un appuie sur ses mains, il se releva, le corps endolori  à de multiples endroits, au moins il n'avait rien de casser. Il n'aurait plus manqué que ça. Sa main caressa la paroi de roche dubitativement: comment allait-il remonter là-haut c'était si inaccessible...

Routine habituelle, Keshalgër colore ses fils en laines pour créer de nouvelle amulette. Elle trempe les cordelette dans une préparation à base de cochenille rouge écrasé et d'eau, travailler sous la lueurs des lampes à graisse n'est pas une mince affaire. Mais travailler à l'extérieur de son refuge était trop risqué pour elle, une jeune femme au visage encré et serit de métal qui trempe des ficelles dans une cuve pleine d’un liquide rouge? Autant lui peindre une cible sur le corps.
Une fois suffisamment de ficelles tressé et mise a coloré dans le bol en terre cuite elle se dirige vers la petite échelle qu’elle a posé dans un coin de la “grande salle” comme elle l'appelle, le seul endroit dans ce souterrain qui est relativement large pour pouvoir accueillir le gros de ses affaires, paillasse, table (elle est d'ailleur plutôt fière de la table qu’elle a réussi a confectionné avec des noisetier, elle a couper les jeune tronc à peine plus large que son pouce et les a attachés entre eux comme une sorte de radeau, puis elle a utiliser des rondin plus large (qu'elle a “empruntés” à une ferme pas loin) pour faire les pieds. Cette table lui sert a à peu près tout, préparé à manger, faire des amulettes, préparer des teintures ou même recharger ses lampes à graisse).
Elle attrape l'échelle et la soulève, malheureusement son mouvement n’est pas controler et elle cogne une de ses lampes qu’elle envoie valser. L’objet en terre cuite ne résiste pas au choc et se brise à l'atterrissage sur le sol rocheux.
Keshalgër pousse un juron avant de reposer l’échelle pour aller ramasser le cadavre en terre cuite. Ses lampes était un cadeau tout comme la technique pour les réapprovisionner. Un cadeau de Zaerrik un marchand d’origine Zakronienne qu’elle avait rencontré il y a quelque année. A l’époque elle ne portait pas encore ses tatouages et bijoux de peaux. Zaerrik avais était parfaitement charmant avec elle et ils avaient passé quelque temps ensemble (surtout quelque nuit). Le marchand lui avais parlé de sa patrie Zakros et Keshalgër avais était surprise des similitudes avec la patrie de son père et de son grand père Lôdmé. Quand ils se sont séparé Zaerrik lui avait offert ses lampes avec la technique pour les réalimente en graisse. Ses objets était lié à un excellent souvenir pour Kesha, souvenir comme elle en a rarement eu. Parfois elle regrette, aurait t’elle dû suivre Zaerrik et devenir marchande? Puis elle se rappelle de sa famille et de sa sensation. Elle sait qu’ils sont vivants et elle les retrouveras.
Puis un grand fracas retentit suivit de cris ce qui la fit sursauter. Quelqu’un est entré. Elle sent la peur l'envahir. L’Eglise la trouvé ? Des bandits ?
Tremblante et tentant de se calmer elle s’essuie le front, étalant du même coup la teinture rouge qui lui couvre les mains sur le front. Elle récupère son couteau qu’elle emploie habituellement à découper le gibier qu’elle attrape et se dirige discrètement vers l’entrée de la caverne, elle emprunte le tortueux passage qui lie la “grande salle” au “hall”.

Comment allait-il sortir de ce foutu trou? Eldred tata la roche, essayant d'y trouver une quelconque prise mais elle était parfaitement lisse.

-Helvítis! lança-t-il rageur en envoyant un coup de pied dans un caillou qui alla rebondir quelques mètres plus loin.

Ce n'était pas comme s'il avait toute la nuit devant la nuit! Il inspira profondément et cessa aussitôt de maugréer pour déployer son énergie à trouver une issue. Il s'enfonça dans la pénombre afin de voir si le boyau déboucher quelque part. Ce n'était par rare que les gouffres disposent de plusieurs sorties bien au contraire et de tout façon, il n'avait pas vraiment le choix s'il ne voulait pas mourir ici bêtement.

Ce qui l'embêtait le plus c'était, que l'entrée avait été soigneusement dissimulée et ça... Ce ne pouvait être que le travail d'un humain. Etait-ce une des cachettes de Sylvère? Il espérait en tout cas que ce ne soit pas celle d'un brigand, car il n'avait aucune envie de les affronter à mains nues...

Quelques pas de plus dans ce tortueux passage et il se retrouva nez à nez avec l'éclat luisant de la lame d'un couteau.
Un couteau et ce qu'il identifia comme une femme dans la semi-obscurité des lieux. La lumière diffuse provenant de l'entrée ne lui permettait pas de discerner ses traits ou quoi que ce soit d'autre.

Il soupira, rassuré. Et leva les mains pour lui indiquer qu'il était désarmé.

-Je ne vous veux aucun mal. Je suis tombé dans le gouffre et je veux simplement retrouver la sortie.

Qui cela peut bien t il être? Keshalgër voit une multitude de réponse à cette question. Peut être (et surtout elle l'espère) que c’est un habitant des bois, un sujet du roi d’Aiguemorte Sylvére 1er alias le roi des buissons, ne lui ferais sûrement aucun mal. La plupart étant des marginaux comme elle. Mais si il s’agit d’un étranger… Même un paysan peut être dangereux dans sa situation, elle ne pourrait pas le laisser repartir. A cette pensé elle se sent nauséeuse, tuer un innocent la répugne, mais elle ne tient pas non plus à mourir. Et il reste la dernière supposition, l’intrus est vraiment dangereux, un soldat en patrouille, un brigand ou pire un soldat de l’inquisition.

C’est donc la peur au ventre que Keshalgër approche de l’entrée, elle a des sueurs froides le cœur qui bat la chamade et son corps ne se souvient plus comment on respire.
Soudait une ombre apparaît devant elle, Keshalgër est tétanisé par la peur devant l’apparition et elle ne parvient pas à réagir, tout son corps tremble.

Soudain l’apparition s'adressa à elle. “Je ne vous veux aucun mal. Je suis tombé dans le gouffre et je veux simplement retrouver la sortie.”

Il n’a pas l’air dangereux, pour l’instant, combien de fois ses t’elle fait trahir par des gens qu’elle trouvait sympathique quand ses dernier on découvert sa profession? Elle a arrêter de compter en même temps qu’elle a cessé de faire confiance aux humains.

Ses mauvais souvenirs qui ressurgissent lui donne la poussé d'adrénaline dont elle avait besoin. Elle cesse de se tourmenter avec ses états d'âme pendant quelque seconde et ne pense plus qu'à une seule chose, SURVIVRE!

Peut importe qui il est ou ce qu’il a fait, le laisser en vie alors qu’il sais ou elle habite et qu’il y a une coquette somme sur sa tête est du véritable suicide. Il doit mourir, elle pleurera pour lui après… Comme a chaque fois…

Keshalgër attaque au couteau l’homme partiellement caché dans la pénombre.

1 - Dans l'obscurité il aperçoit trop tard le coup partir et se fait blesser.
2-3- Il évite de justesse le coup mais n'a pas le temps de se défendre
4-5- Il arrive à esquiver le coup puis à désarmer son agresseur
6- Il parvient à immobiliser son assaillante pour pouvoir lui parler

Le membre 'Eldred Kjaersen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé à 6 faces' :

Eldred leva les mains et tenta de rassurer celle qui se trouvait dans le sombre boyau. Il ne lui voulait aucun mal et vraiment, la dernière chose qu’il souhaitait était bien de se battre et de rentrer à Frenn avec de quelconques blessures que le baron ne manquerait pas de remarquer.

C’était peine perdue. La femme bondit sur lui et il perçut juste à temps l’éclat brillant de lame pour l’esquiver d’un pas de côté. Ses réflexes de guerrier demeuraient intacts. Ses pieds s’étaient mus avant même qu’il n’est réalisé ce qui était en train de se passer. D’un geste ferme, il serra son poigner et le fit pivoter en pénétrant sa garde pour lui faire lâcher son arme. Sans attendre une seule seconde, il se baissa, la ramassa et recula à une distance raisonnable.

Il aurait pu se placer en garde, couteau à la main (fort mal équilibré au demeurant), mais sa pointe vers le sol qu’il laissa son arme.

- Vous allez finir par vous blesser toute seule ! Je ne vous veux aucun mal

A nouveau, il leva les mains vers le ciel

- Vraiment croyez-moi. Si je vous ai désarmé si facilement cela ferait bien longtemps que je vous aurez ouvert le ventre si j’en avais eu la moindre envie.

Il s’approcha lentement de la femme. Ses yeux s’étaient habitués à la pénombre et il discernait bien mieux ses traits désormais. Elle avait des tatouages. Cela lui rappela les peintures de guerres traditionnelles de Zakros.

- Alors, est-ce que vous allez m’aider ? demanda-t-il posément

L’homme l'avait désarmé sans peine, elle avait l’impression d'être une enfants qui s’attaque à un adulte face à lui. Malgrés qu’il soit en position de force l’homme n'émet aucune agressivité au contraire il tente encore d'être rassurant. Keshalgër veux bien le croire quand il lui dit qu’il ne lui veux aucun mal. Mais le fait qu’il sache ou elle habite la terrifie, milles pensée se bouscule dans sa tête. Mais elle n’a plus le choix maintenant elle doit faire ce qu’il lui demande, l’aider à sortir. Et même si laisser un temoin en vie la terrifie au plus haut point, elle est tout de même soulagé d’avoir échoué dans sa tentative de meurtre.

Elle tente de reprendre contenance, elle calme sa respiration, prend son meilleur air sur d’elle et essaie d’ignorer son coeur qui a toujours pas compris que le danger est passé. C’est le plus calmement et froidement possible qu’elle s’adresse à l’homme.

-Bien. Je vais vous faire sortir d’ici. Mais à la condition que vous ne parlais à personne de cet endroit et ne revenais pas.

Elle n’est pas forcément en position de posé de telle condition, car si il refuse ses conditions… Et bien elle pourra pas y faire grand chose, c’est lui qui a le couteau et apparement il sait bien mieux s’en servire qu’elle, mais elle agir sèchement et de manière hautaine comme si elle avait parfaitement le contrôle de la situation est un réflexe de défense chez elle. La plupart des culs terreux on peur des femmes qui s’affirme (surtout quand leurs visages aborde des symboles qu’ils ne comprenne pas) ou il vont s’imaginer tout un tas d’histoire, l’imagination humaine est extrêmement fertile quand il ne comprend pas quelque chose.

Maintenant habitué à la pénombre Keshalgër fixe l’importun droit dans les yeux avec les bras croisé dans une attitude sur d’elle. Ce qu’elle est loin d'être en réalité.

La pauvre femme était paniquée. Etait-il si terrifiant que cela? Sans doute un peu dans le noir... Pourtant Eldred était loin d'être un homme violent une fois le champ de bataille quitté. Il la laissa reprendre sa respiration et ses esprits. Sans pour autant lâcher ce couteau. D'ailleurs... La poignée en était étrangement humide. Poisseuse et humide. Par réflexe, il le transféra dans l'autre main pour observer la première. C'était sombre. Un peu comme du sang. Il la porta à ses narines pour la humer: un mélange terreux et âcre. Ce n'était pas du sang.

- Qu'est-ce que c'est? Une teinture? demanda-t-il en indiquant sa main.

Quand enfin la femme s'était suffisamment calmer, elle lui donna ses conditions.

- Vous savez... Je ne sais même pas comment je suis arrivée ici. Alors je doute fortement de pouvoir retrouver les lieux même si l'envie m'en prenait.

Et honnêtement vu l'accueil, il n'avait pas particulièrement envie de s'y risquer. Sans parler du fait que l'air libre lui manquait, tout comme le ciel.
Comme on ne se refaisait pas, le zakrotien ne put s'empêcher une petite plaisanterie qui sortit accompagnée d'un petit rire de circonstance:

- En même temps... Vous n'avez pas vraiment d'autres choix que de m'aider. A moins que vous ne comptiez me supporter pour l'éternité à venir?

Un large sourire jovial étira ses lèvres.

Bon s'il est incapable de situer son repaire cela convient parfaitement a Keshalgër. Puis il lança une pique a la sorcière et bizarrement elle eu l'impression d'avoir affaire a gosse de Sylvére, ce qui la fit grimacé, un plaisantin c'est déjà beaucoup alors si un deuxième se ramène en plus.

-Ho non pité, je croirais entendre Sylvére. Si vous êtes comme lui je vous supporterais pas bien longtemps croyais moi.

Dit elle en lui décrochant un regard noir. Puis pour évité toute autre plaisanterie ou commentaire Sylvérien elle s'enfonce dans le boyaux de roche pour rejoindre la salle ou elle était quelque minute plus tôt. Une fois arriver elle entrepris d'allez ramasser son échelle.

Il n'avait pas pu s'empêcher de faire un peu d'humour pour détendre l'atmosphère mais à en juger par le regard assassin qu'elle lui adressa, ce n'était pas vraiment à son goût. Il aurait pu en rajouter une couche et lui dire que cela l'arrangeait bien car il préférait sortir rapidement, mais il préfère s'en tenir au mutisme et la suivit dans le boyau.

Après quelques pas, il osa rompre le pesant silence:

- Je crois qu'il n'apprécie pas trop mes manières de barbare à vrai dire.

Enfin ils débouchèrent dans la salle principale, où la femme s'empressa de ramasser une échelle. Une échelle! Exactement ce qu'il lui fallait pour sortir de ce qui était littéralement un trou.

- Laissez-moi vous aider. dit-il en lui rendant son couteau, pointe tournée vers lui pour ne pas la brusquer.

Bon certes, ce n'était peut-être la meilleure chose à faire lorsque l'on venait de se faire agresser. Mais la confiance devait bien commencer quelque part, non?

Donc il connaissais Sylvére, bon donc il ne doit pas être dangereux, la plupart des personnes connaissant le roi des feuillages ne sont pas réellement une menace. Pour elle du moins. Puis a ses mots elle posa une question machinalement.

-Barbare... Humm Zakronien ?

Comme quoi c'est le destin, elle avais pensé a son ancien amant Zakronien et voila qu'elle tombe sur un individu de ce peuple enfin c'est plus lui qui était tombé. Maintenant qu'elle y fait attention il a effectivement un accent prononcé. Soudain il s’approchât d'elle empiétant sur son espace vital pour lui demander de l'aide. Keshalgër eu un mouvement de recul elle n'a pas l'habitude qu'on se tienne aussi prés d'elle.

-Heu... Ou-ouais.

Elle repris ses esprits.

-Vous êtes plus grand et fort que moi donc oui aidé moi.

Puis elle lui pris le couteau qu'il lui tendait, le poignardé avec ne lui traversa même pas l'esprit et elle allât le posé sur son atelier fait main, avant de s'assurer qu'il s'en sortait.

-Faite attention le couloir est étroit et tourne souvent a des moment c'est dur de passer avec l'échelle. Vous pouvez la déboîté au milieu pour passer.

Presque naturellement elle s'assurer que le Zakronien n'avais pas de problème. Elle a beau tout faire pour le cacher mais s'inquiété pour les autres est dans sa nature.

Il acquiesça de la tête. En même temps, c'était quasiment inscrit sur son visage qu'il venait du nord. Il ne s'en cachait pas, pas plus qu'il ne dissimulait son accent à couper au couteau. Il était fier de ses origines même ici où il n'était rien d'autre qu'un barbare. A vrai dire, il préférait même être appelé ainsi quand il voyait ce que pouvait donner la si merveilleuse civilisation monbrinienne.

Il la laissa reculer subitement comme un petit animal sauvage que l'on tentait d'apprivoiser. Enfin à l'heure actuelle, son objectif était surtout de s'en sortir rapidement et indemne. Il avait beau être un sauvage, il l'était visiblement moins que beaucoup de monde...
Il en préféra même en détourner le regard un instant, attiré par la lueur vacillante d'une lampe posée sur un rocher. Il reconnut aussitôt les inscriptions runiques qu'il parvenait parfaitement à déchiffrer contrairement à l'alphabet qui restait un mystère pour lui


- Ces lampes, viennent de Zakros  n'est-ce pas? Je n'aurais jamais cru en voir ici. Vous savez ce qu'il y a d'écrit dessus?

Lorsqu'elle eut enfin repris ses esprits, il lui adressa un sourire et souleva sans mal l'objet sous son bras. Il acquiesça en s'enfonça lentement dans le boyau en direction de ce qui était "l'entrée" ou la sortie.

- Vous êtes ici depuis longtemps? demanda-t-il pour faire la conversation et rendre ce moment un peu moins pénible pour tous.

-Oui Zae... Un ami a moi venant de Zakros me les a offertes. Et non je ne sais pas ce qu'il y'a écrit précisément dessus, il m'a dit que c’était un charme de bonne fortune.

Puis l'homme lui pausa une question mais a cause de son accent elle eux du mal a le comprendre. Cela commencer a l’énerver de ne comprendre qu'un mots sur deux donc elle passa au Zakronien quelle maîtriser plutôt bien car cette langue est très similaire au Lôdmenien.

-Talaðu á Zakronien. Ég myndi skilja þig betur en þegar þú talar í Monbrinien. [Parlez en Zakronien. Je vous comprendrais mieux que lorsque vous parlez en Monbrinien.]

Elle le suivais dans les couloirs rocheux tout en tenant une de ses lampes pour lui éclairer le chemin.

Eldred s'arrêta un peu plus sur les inscriptions. Il y en avait des deux côtés de la lampe. Même si elles commençaient lentement à s'effacer, elles restaient parfaitement lisible. Et clairement ce n'était pas un charme de bonne fortune. Enfin pas vraiment. Il ne put s'empêcher de sourire.

- C'était un ami plutôt proche que vous aviez. il marqua une pause avant d'ajouter Glansandi og lýsandi... Eilíf ást mín[Belle et lumineuse... Mon éternel amour

Une phrase plutôt équivoque sur une lampe. Il lui laissa le temps d'interpréter la phrase et ne put s'empêcher d'ajouter un brin taquin:

Quand je pense que vous avez critiqué mon sens de l'humour!

Il fallait se rendre à l'évidence, les zakrotiens avaient un certain sens de la plaisanterie et Eldred n'en était pas dépourvu lorsqu'il s'y mettait. Maintenant c'était à son accent qu'elle avait décidé d'attaquer! Tiens donc! Loin de lui déplaire, il était ravi de pouvoir à nouveau discourir dans cette langue bien plus agréable à son oreille.

Il s'arrêta pour déboiter l'échelle, trop grande pour passer dans le coude aigue.

-Þú talar nokkuð vel. Lodmé? [Vous parlez plutôt bien.Lodmé?]

Spoiler:

Quand son importun invité lui fit la traduction des runes inscrite sur ses lampes Keshalgër eux toutes les peines du monde a cacher son sourire. Cela ressemblait tellement a Zaerrik. Puis le chevelu fit mine de se plaindre du fait qu'elle est critiqué sont humour. A croire qu'a Zakros l'humour est inscrit dans leurs sang.

-Le contexte était différent. Je n'avais pas encore.

Elle montre son visage.

-Tout ça et j'avais encore un peux confiance envers les inconnus. Les choses on changer, faire confiance aux autres apporte trop de problème et de souffrance.

Puis il la questionne sur ses origines.

-Non monbrinienne, mais mon père était de Lôdmé tout comme le père de ma mère. J'ai appris leurs langues.

Info:

C'était bien mieux de la voir sourire ainsi! Ces femmes qui préfèraient faire la moue sans arrêt alors! Elle lui indiqua ses tatouages. Oui c'est sûr que ça ne devait pas très bien passé ici à Monbrina... A Zakros en revanche c'était bien plus commun.

- Moi j'aime bien. Ca vous va bien! Quelle est leur utilité?

Parce qu'on ne pouvait décemment pas se faire tatouer juste comme ça. Enfin en tout cas c'était son opinion. Chez lui c'était des runes où des symboles bien précis et tous servaient à invoquer ou conjurer le sort.

- Je comprends. Mais tout le monde n'est pas mauvais, vous savez. Regardez-moi!

Il lui adressa un large sourire en reprenant plus sérieusement.

- Cela ne vous ennuie pas d'être seul? On a parfois envie de parler à quelqu'un ou juste d'être écouté. Et puis c'est pratique pour porter les échelles, non?

Il lui adressa un discret sourire alors qu'il démontait justement le précieux dispositif. Il acquiesça à ses propos

- Vous n'avez jamais voulu quitter ce foutu pays pour retrouver vos origines?

Il déplaça une première partie puis la seconde. Lodmé... C'était pas vraiment une terre de rêve pour une retraite mais c'était sans doute mieux que de vivre au fond d'un trou. Et elle, est-ce qu'elle était au fond du trou? Enfermée dans ses idées et ses préjugés? Elle aurait peut-être bien besoin d'une échelle également, au fond.

Ses tatouages lui vont bien? Keshalgër ne put retenir un rire.

-Ha ha ha, vous êtes bien le premier a me la faire celle la. Mes tatouages serve a amplifier mon don. Il me rend plus sensible à ce qui m'entoure.

L’homme la fit rire une nouvelle fois en se prenant pour exemple afin de prouver que tout le monde n'était pas mauvais.

-Oui oui vous êtes un charmant agneau. Mais tout le monde n’est pas comme vous.

Puis il enchaîna sur un sujet plus sérieux.

-A une époque si, la compagnie me manquait, mais maintenant ça va, cette forêt est incroyablement animé et j’ai fait plus de bonne rencontre ici que pendant ses dernières années.

Même cet exaspérant Sylvére entrait dans la catégorie “bonne rencontre” car malgré tout il avait montré un certain sens de l’honneur et Keshalgër n’avais senti nul malice chez ce personnage haut en couleur.

-Oui, je reconnais aisément qu’une paire de bras comme les vôtres me serais diablement utile pour porter cette échelle, mais j’aime bien ma solitude, avoir mon lieux à moi ou je me sens protégé et ou je n’est pas a me méfier de tout. La sécurité a un prix pour les gens comme moi, et pour moi ce prix est la solitude.

Rejoindre ses origines… Elle y avais pensé mais non elle n’y tient pas réellement, elle est sure que si son frère et sa sœur sont en vie ils sont toujours ici en Monbrina.

-Non pas vraiment, traverser l'océan est compliqué pour moi vu mon visage et là bas les chose ne seront pas différente tant que Monbrina continuera à tenir l’ile.

Ils arrivèrent finalement au trou qui sert d’entré à la grotte quand elle pensa a une chose.

-Comment vous appelez vous? On a oublié de se présenter.

Keshalgër se rend bien compte que cette homme a réussi a l'adoucir, de toute façons elle sais bien qu'elle se cale souvent sur la personnalité des autres, une personne douce et calme la calmera, une personne plus brusque l'énervera, la réprimer par la violence a souvent l'effet inverse. Mais cet homme dégage un calme apaisant que la sorcière trouve relaxant, elle est persuadé que c'est une bonne personne et qu'il ne joue pas la comédie, elle peux lui faire confiance.

Son hôte, si on pouvait l'appeler comme ça, se mit à rire à sa remarque sur ses tatouages ce qui lui étira un large sourire. Il préférait nettement cette atmosphère plus détendu. Il haussa les sourcils avec curiosité:

- Votre don? C'est à dire? A Zakros aussi on se tatoue. Des runes assemblées pour obtenir protection par exemple.

Eldred était peut-être un agneau, mais il savait être un loup lorsque la situation l'exigeait. Sur le champ de bataille, il était difficilement reconnaissable tant il se métamorphosait. Une tornade impitoyable. C'était tout ce qu'il restait de l'homme patient et placide qu'il était le reste du temps.
Ca pour être animée, cette forêt l'était. Il n'avait aucun doute sur la chose.  Mais cela ne changeait pas qu'elle vivait seule ici. Il ne pouvait s'empêcher d'être attristé par ces paroles: vivre caché et reclus par la peur, comment pouvait-on encore appeler cela vivre? Combien de fois s'était-elle réveillée en sursaut, craignant que quelqu'un ce soit infiltré chez elle alors que ce n'était qu'une branche qui venait de craquer?

- Je comprends parfaitement. Je refuse de rentrer à Zakros tant que mon pays n'aura pas été libéré. Cela ne sert à rien. Je ne ferai que me révolter à nouveau jusqu'à me faire tuer ou capturer. Car c'est désormais la seule chose qui m'importe.

Ils débouchèrent du boyau pour se retrouver dans la cavité initiale. Eldred appuya l'échelle contre la paroi tandis qu'elle lui demandait son nom

- Eldred Kjaersen et vous? Si vous avez besoin d'aide, prévenez Sylvère, je viendrais vous aider dès que je le pourrais.

il marqua une pause avant d'ajouter un brin taquin

- Enfin si je retrouve mon chemin!

Comment expliquer son don quand on n'en connais pas vraiment le fonctionnement ?

-Oui mon don. Comment l'expliquer… Je peux aider les gens en les touchants, atténuer la douleur, accélérer la guérison de petite blessure, soigner des problème de peaux. Des petites choses comme ça. Par contre il ne faut pas croire les rumeurs, je ne revient pas d'entre les morts a chaque fois qu'on me tue ça c'est l'église qui en rajoute pour me faire passer pour un monstre. Oui j'avais entendue que vous avez vos propre croyance a Zarkos.

D'ailleurs elle est plutôt intéressée par cette culture "païenne" qui se rapproche de ses propres croyance sur le pouvoirs des pierres. Elle se parle a elle même.

-Rajouter des runes sur mes amulettes pourrais peux être renforcer leurs effets…

Elle garde cette idée dans un coin de sa tête, utiliser des techniques étrangères pourrais peux être améliorer son art. Du coup maintenant elle n'est plus très sur de ne plus vouloirs revoir le Zakrosien. Il pourrais lui apprendre des tas de choses. Puis l'homme lui parla un peux de lui et de ses objectifs.

-Je vois. J'espère que vous réussirais sans mourir, il y'a déjà eu tant de sang verser ses dernière années. Entre les traques de mes semblables et les guerres qui se succède. Je n'ai pas envie que des personnes que j'apprécie… ou commence a apprécier rejoigne leurs aïeux trop tôt.

Oui, Keshalgër signifiait a Eldred qu'elle l'aimais bien tout compte fait.

-Keshalgër Whyshel, Sylvère il faut déjà réussir a l'attraper, (ce qui n'est pas une mince affaire) si je doit bien lui reconnaitre une qualité c'est qu'il sait s'y prendre pour se cacher.

Puis il rajoute un commentaire taquin auquel Keshalgër lui adresse un sourire en coin.

-Bizarrement je ne me fait pas trop de soucie sur se point. Etrange ne ce pas?

Elle en est persuadé, Eldred n'est pas du genre a se perdre, surtout que de ce qu'elle sait les terres de Zakros sont bien plus fourbe que celle de Monbrina.

Eldred écouta attentivement ses explications. Tout cela le ramener à sa petite Aud et ses cauchemars, ce traumatisme dont elle n'arrivait pas à se défaire. Il eut un petit rire à la mention des rumeurs la concernant. Décidément entre celles sur Sylvère et sur elle, les monbriniens avaient décidément l'esprit fertile.

- Vous pourriez faire quelque chose contre des cauchemars récurrents par exemple ? demanda-t-il à tout hasard.

Si c'était le cas, il emmènerait Aud la voir dès que possible. Elle ne pouvait pas rester ainsi avec ses fantômes. Il évoqua un peu Zakros et à demi-mots ses envies de révolte. Il ne s'était pas vraiment attendu à cette réaction de sa part et haussa autant les sourcils qu'il en écarquilla les yeux. Était-elle vraiment en train de lui dire qu'elle appréciait finalement sa compagnie? Alors qu'elle avait tenté de le poignarder quelques minutes plus tôt ? Il resta coi et déposa l'échelle contre la paroi rocheuse.

- C'est un plaisir de vous rencontrer Keshalgër. Enfin quand vous n'essayez pas de me tuer répondit-il avec humour

Il était temps pour lui de retourner dans le monde du dessus, celui qui était le sien et de la laisser à sa solitude qu'elle semblait apprécier. Enfin de tout évidence, elle n'était pas contre le revoir alors...

- Qui sais je me perdrais peut-être au même endroit...

Il posa ses mains sur l'échelle et se retourna une dernière fois  avant de quitter les lieux

- Et bien à bientôt j'imagine répondit-il avec le sourire.

-Les cauchemars... Je peux créer une amulette ou un attrape rêve, je peux aussi aider a se détendre mais je n'est aucun remède miracle. Je suis plus doué avec les problèmes physique.

Elle ne lui demande pas pour qui il demande ça, car quand on lui pause une question aussi ciblé c'est forcement pour quelqu'un, que se soit sois même ou un proche.
Elle a un sourire quand Eldred fit une pointe d'humour son leurs rencontre.

-Et bien vous n'avez plus a vous en faire a l'avenir il y'aura que du plaisir a me rencontrer.

Puis elle réalisa que la phrase qu'elle venais de prononcer pouvais facilement être interpréter bien différemment que le sens qu'elle comptait lui donner a la base. Mais elle décida de ne pas se reprendre car après tout, pourquoi pas prendre un peux de plaisir ?

-Si vous vous perdez, regardez ou vous mettez les pieds.

Apres un moment de réflexion.

-Sauf si vous voulez expérimenter mes dons contres les blessures.

Elle lui souris

-A bientôt oui.

Eldred acquiesça à ses propos sur le problème d’Aud.

- Je comprends. J’ai besoin de tous les moyens possibles pour l’aider… Je viendrais vous revoir en sa compagnie dans ce cas. Vous verrez bien ce que vous pouvez faire à ce moment là.

Enfin… Si Eldred arrivait à convaincre Aud de le suivre dans la forêt pour elle a rencontré des sorciers… Et ça, ce n’était pas gagné d’avance, loin de là.

La remarque de Keshalgër lui fit hausser un sourcil. Il n’était pas sûr du sens réel de la phrase. Est-ce qu’elle serait simplement heureuse de discuter avec lui… Ou plus ? Il lui répondit par un sourire et acquiesça.


- Je n’ai pas de doute sur vos capacités mais je préfère éviter de me blesser trop sérieusement, si vous ne m’en voulez pas !

Il lui adressa un sourire et commença à grimper quelques barreaux de l’échelle avant de se retourner à mi-hauteur.

- A bientôt. N’attrapez un torticolis à force d’observer l’entrée dans l’espoir d’y voir tomber un zakrotien égaré.

Sur cette dernière point d’humour il remonta enfin à la surface et disparut -non sans prendre quelques repères mentaux-