Rp flashback - Le 20 mai 1585 || Un visiteur nocturne [terminé]

Les bruits avaient enfin cessé du côté de la chambre de ses parents. Ils étaient enfin couchés. Lui, depuis les deux heures qu’on lui avait dit d’aller dormir, faisait semblant. Sa mère était venue vérifier plusieurs fois, par acquis de conscience, qu’il était toujours là. A chaque fois, il avait fait semblant de ronfler, et la porte s’était refermée sans plus de cérémonie.

Maintenant, Yselda et Lohan dormaient et lui était libre. Il se leva sans bruit et sentit le parquet frais sous ses pieds. Il mit quelque chose de chaud pour sortir, ses chaussures, attrapa les deux parts de gâteau qu’il avait chapardé dans l’après-midi -  au grand damn de sa mère qui n’avait pas compris pourquoi il ne restait plus qu’une seule part quand elle était sûre d’en avoir vu trois - et descendit sans bruit les escaliers, sur la point des pieds.

En bas, il prit la clef de la boutique et ouvrit la porte. Ses parents passaient leur temps à changer la cachette, mais c’était sans compter sur la ténacité de leur fils… qui finissait toujours par les trouver.

Il avait promis, d’ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière de ne pas ressortir de nuit… mais aujourd’hui, c’était spécial. On était le 20 mai, aujourd’hui, et cela voulait dire qu’Alexandre allait avoir huit ans. Alors il fallait qu’il lui rende visite. Avec les deux parts de gâteau en guise de cadeau.

De toute manière, ils n’habitaient pas très loin et la route était facile. Il suffisait de se faufiler prudemment. En quelques minutes, il était arrivé au bas de la fenêtre d’Alexandre. Elle était fermée, bien sûr, mais ce n’était pas un problème. Il enleva l’épaisseur supplémentaire, en fit une sorte de baluchon pour envelopper les deux parts de gâteau et l’accrocha autour de son cou. Puis, il ramassa un petit caillou entre les pavés. Il ne cadra pas assez bien le tir et le caillou n’effleura pas la fenêtre. Il manqua même de lui retomber sur la tête. Loin de désespérer, il le ramassa et refit une tentative.

Tentative plus fructueuse. Il toucha la fenêtre et reprit le caillou quand il retomba. Il attendit. Trente secondes. Puis une minute. Puis une autre. Décidant qu’Alexandre n’avait pas dû entendre, il le jeta de nouveau. Cette fois-ci, le clong fut clairement audible. Peu de temps après, la fenêtre s’ouvrait.

Alors, Ysengrin prit appui sur le rebord du mur et se hissa jusqu’au premier étage. Il escalada le rebord de la fenêtre pour s’y accroupir pour y entrer d’un petit salto avant. Il aurait pu s’en passer, bien sûr, mais il était tout de même fier de montrer ce qu’il savait faire. Puis, il brandit son baluchon de fortune et clama, pas trop fort pour ne pas attirer l’attention :

— Bon anniversaire !

Couché dans son lit, Alexandre revivait l'excellente journée qu'il venait de vivre, incapable de trouver le sommeil.

Alexandre adorait les journées d'anniversaire. C'étaient les meilleures. Pourquoi ne pouvait-on pas les fêter une fois par mois ? Ce serait bien plus drôle et plus excitant ! Certes, on ne pouvait pas changer d'âge chaque fois. Ce ne serait pas un anniversaire. Mais quand même c'était si magique une journée d'anniversaire. Dès le matin, au réveil, sa maman lui avait préparé toutes les pâtisseries qu'il préférait et l'avait embrassé pour lui souhaiter un bon anniversaire. Papa était resté plus distant mais il lui avait dit aussi. Il a avait aussi dit qu'il était libre de faire ce qu'il voulait aujourd'hui. Sans faire de bêtises, bien sûr. Puis, après le petit-déjeuner, il avait offert un cadeau. Un superbe tambour ! Le garçon tourna la tête et observa l'instrument, si formidable, posé au sol. Il n'en revenait pas de posséder un objet comme celui-là. Il se sentait si important. Alexandre se souvint avoir tenu à remercier papa mais celui-ci avait repoussé ses embrassades, bourru, et affirmé devoir descendre ouvrir la librairie.

Durant toute la journée, Alexandre s'était promené, le tambour accroché autour de sa taille, dans la ville, et s'arrêtait dans chaque rue, calant ses béquilles sous ses épaules pour conserver son équilibre précaire, puis il se mettait à jouer en annonçant des nouvelles. Souvent, l'enfant faisait la publicité pour la librairie familiale, mais à d'autres moments il reproduisait des annonces entendues de temps en temps de vrais crieurs. C'était trop drôle.

Puis, dans l'après-midi, sur la grande place, un soldat, de la prévôté qui terminait son service semblait avoir été amusé de ce petit gamin qui jouait du tambour et lui avait proposé de lui enseigner une marche militaire. Cela avait été formidable. Alexandre avait écouté avec attention ses conseils puis, peu à peu, avait su reproduire la mélode. Le long du chemin de retour, il n'avait eu de cesse de la jouer.

Puis, au souper, ce soir-là, avait préparé que ses plats favoris et ses parents ne s'étaient pas disputés. c'était vraiment une ornée parfaite.

Soudain, un bruit caractéristique frappa au carreau de la fenêtre et Alexandre sursauta, fou de joie, de reconnaître la signature de son ami Ysengrin. Quelle journée incroyable ! Avec que de bonnes surprises ! Il se pressa de se relever, d'attraper ses béquille et d'aller lui ouvrir. Son visage s'illumina de voir l'aîné entrer et le jeune garçon l'enlaça aussitôt.

"C'est trop bien que tu sois ! C'est vraiment la journée la plus parfaite qui soit !"

À peine entré que le visage d’Alexandre s’illuminait déjà et qu’il le serrait dans ses bras. Ysengrin lui rendit son étreinte. Il était attachant, le presque-bébé, au final. Il semblait heureux de sa journée, en tout cas.

Ysengrin ébouriffa les cheveux de son jeune ami. Avant de s’asseoir en tailleur sur le lit, en retirant ses chaussures avant, pour ne pas salir les draps d’Alexandre. Il déplia son baluchon de fortune et l’étala soigneusement, en disposant les deux parts de gâteau.

— Tiens, prends la plus grosse ! dit-il. C’est ton anniversaire, alors tu es le roi !

Il s’allongea de travers sur le lit, la tête dans le vide, et reprit :

— Et comme c’est ton anniversaire, aujourd’hui, c’est toi le commandant et moi le soldat ! Alors tu peux me demander de faire ce que tu veux !

Il se redressa d’un bond, mordit dans sa part de gâteau à belle dent, avant de demander :

— Alors, je commence par quoi, Commandant Alex ?

Il mordit une nouvelle fois dans le gâteau. Maman cuisinait quand même très bien ! C’était excellent. Il se lécha les doigts soigneusement et attendit les demandes de son commandant du jour.

Ysngrin était à peine entré dans la chambre que celui-ci s'installait confortablement sur le lit. Alexandre prit le temps de fermer la fenêtre pour que le vent et le froid ne rentrent pas avant de le joindre. Il découvrit un superbe gâteau au chocolat et sa langue passa aussitôt sur ses lèvres. Comme il avait l'air délicieux !

"Hum.... Il sent trop bon ! C'est ta amman, qui l'a fait ? Tu la remerciera pour moi."

Le garçon prit la grosse part et mordit rapidement dedans. Quelle merveille ! C'était si bon !

"Mon papa, il m'a offert un tambour au matin. Il est trop bien. Et j'ai eu la permission de jouer dehors toute l'après-midi. Je me suis bien amusé. Et il y a un soldat qui m'a même appris une marche militaire."

Il tourna la tête vers le centre de la pièce et soupira.

"Mais j'ai pas le droit de l'utiliser dans la maison. Papa a dit que s'il l'entendant, il me le confisquerait."

Alors que les deux garçons terminaient leur part de gâteau, Alexandre s'illumina d'entendre que c'était à lui de commander.

"Euh... On joue avec mes soldats alors ?"

Alexandre descendit du lit et avança à quatre pattes, une manière d'avancer pour lui plus facile que marcher mais que sa maman détestait et alla chercher sa boîte. il l'ouvrit et commença à sortir un à un ses petits soldats de bois. Chacun était tous différent, vêtu d'un bel uniforme coloré, avec chaque fois une arme différente. Il possédait même des figurines de chevalier pour lesquels le petit garçon ressentait une grande fierté.

"Elle est chouette ma collection, hein ? Un jour, je serais chevalier !"

Le garçon commença à jouer avec une de ses figurines, tout heureux.

"Je serais le premier chevalier infirme. Oui, bon, je ne suis pas noble, c'est vrai, mais ça se réalisera quand même. Parce que j'aurais accompli de grands exploits. Comme Lancelot ! Euh non, pas lui. Comme Galaad ! Et je vais trouver le Graal, du coup, peu importe si je suis noble ou pas, tout le monde me respectera et m'honorera."

L'enfant rampa vers une autre de ses boîtes et sortit un superbe modèle de catapulte.

"Et tu sais quoi ? Elle peut vraiment des trucs. Regarde !"

Alexandre prit une boulette de papier et la plaça dans la nacelle et visa le lit avant d'armer.

"Catapulte ! Catapulte !"

Le gâteau était délicieux ! Il avait bien fait de le chiper. Il hocha la tête vivement quand Alexandre félicita sa mère. Oh oui, elle était merveilleuse cuisinière. Cependant, il ne pourrait pas la remercier de la part de son jeune ami. Cela serait avouer qu’il avait volé les parts de gâteau réservées pour leur voisine, en guise de remerciements à il ne savait quoi, et qu’il était sorti de nuit sans autorisation.

Ils dégustèrent ensemble le merveilleux gâteau, et quand il eut finit, Ysengrin se lécha les doigts proprement pour ne pas en perdre une miette.

— Un tambour ? Wouahou ! s’exclama-t-il.

Il bondit du lit en direction du tambour pour aller l’observer de plus près. Dommage que c’était la nuit et qu’ils ne pouvaient pas sortir pour l’essayer ! Il aurait beaucoup aimé voir quel bruit il faisait. Mais aujourd’hui, il était le Soldat Ysengrin et Alexandre était le commandant, alors c’était à lui de donner les ordres. Il était prêt à les exécuter !

Alexandre descendit du lit pour aller chercher une boîte de petits soldats, à quatre pattes. Il la ramena et l’ouvrit, pour en déballer sa collection. Les yeux d’Ysengrin se mirent à pétiller, et tandis que le Presque-Bébé-Commandant les déballait pour les alignaient, il les prenait une par une pour les examiner. Elles étaient si belles ! Il n’en avait jamais vu de pareil ! Il en choisit une, sa préférée, pour jouer avec, tandis qu’Alexandre expliquait qu’il serait un jour chevalier.

— Tu seras chevalier, et je serai acrobate, et on pourra voyager ensemble ! déclara-t-il.

Et déjà, Alexandre allait chercher une catapulte. Ysengrin bondit sur ses pieds et se précipita à ses côtés. Qui pouvait vraiment catapulter des choses !

— Oh, elle est trop belle ! beaucoup trop belle ! s’écria-t-il, ravi de découvrir une telle chose. Je peux essayer ?

Il n’avait encore jamais eu l’occasion de s’amuser avec un tel modèle. Quoi qu’il faisait régulièrement des catapultes… avec sa cuillère.

Alexandre s'amusait follement à aligner les figurines de soldats sur le plancher et à organiser une évitable armée. Il fallait que cela ressemble à un vrai corps. Les cavalier d'un côté, attendant de venir au secours de l'infanterie dans la plaine. Il installait ensuite d'autres militaires à pied en retrait, prêts à venir en aide si l'armée principale se faisait massacrer.

Il releva la tête et observa, tout sourire, Ysengrin qui s'émerveillait devant sa magnifique catapulte.

"T'as vu ça ? Elle est trop bien, hein ? Mon père me l'a offert l'an dernier pour mon anniversaire."

Une idée lui travers aussitôt la tête. Elle allait être trop amusante !

"Ysengrin tu vas être Monbrina qui essaie d'envahir un autre autre pays ! Euh... on va dire Iswyz. C'est le plus proche. Et moi, je joue les soldats qui essaient de résister bravement. Et puis, toi, tu dois tous les mettre à terre ! T's d'accord ?"

Le jeune garçon se pencha et fit bouger deux figurines.

"Vous ne passerez pas ! Nous nous battrons jusqu'à la mort !"

Alexandre installait les petits soldats. Les cavaliers, l’infanterie… Pendant ce temps, Ysengrin regardait avec grande attention la catapulte miniature qui avait été offerte au presque-bébé. Elle était vraiment belle ! Lui, il n’avait pas de jouets comme ça ! Et en plus, elle tirait vraiment !

Il l’observait sous toutes les coutures - un petit bijou ! - quand Alexandre proposa un jeu. Envahir Iswyliz. C’était pas très gentil mais comme c’était un jeu… il n’y aurait pas de conséquences !

— T’es d’accord ?

Il se redressa d’un saut, délaissant la catapulte, et se mit au garde-à-vous pour répondre :

— Oui, mon capitaine !

Comme Alexandre se penchait pour récupérer des soldats et annoncer que la version miniature de l’armée monbrinienne ne passerait pas, Ysengrin attrapa quelques figurines et les plaça en face des pions d’Alexandre. Il n’avait pas encore de plan pour passer les défenses du pays, mais il allait trouver.

— Vous ne passerez pas ! Nous nous battrons jusqu’à la mort !

Ysengrin sauta sur ses jambes pour se mettre accroupi et attraper à son tour deux des soldats. Les Iswylans ne voulaient pas se rendre ? Qu’à cela ne tienne.

— À l’attaaaque ! s’exclama-t-il en faisant avancer, rapidement, les deux figurines.

Les armées se faisaient face. Les deux enfants aussi. L’espace de quelques temps, ils se déclaraient la guerre au même titre que les petites figurines, correctement alignées - mais pas pour longtemps - le faisaient. Même si ce n’était que pour jouer.

Ysengrin réfléchissait à une stratégie pour passer les défenses iswylannes quand Alexandre lança la première offensive.

— Chargez !!!!

Ysengrin fit tomber quelques soldats, ceux des premières lignes, parce que c’était toujours comme cela. Les soldats qui se situaient sur le devant mourraient les premiers. Quand on réfléchissait, c’était bête, la guerre, au fond. À quoi cela pouvait bien servir ? C’était amusant d’y jouer mais Ysengrin n’aurait pas aimé le faire en vrai. Et il était sûr que c’était le cas de tout le monde. Même s’il devait y avoir des gens à qui cela servait. Le roi peut-être ?

Ce fut à son tour de lancer une offensive, droit vers les figurines adverses. En en prenant plusieurs dans ses mains, il le faisait avancer.

Une idée s’allume dans son esprit. Il fouilla dans ses poches, pour récupérer quelques petits graviers et, un par un, les jeta sur les soldats d’Alexandre, comme de gros boulets. Il s’exclama, comme un avertissement :

— Armée ! Rendez-vous ! Ou nous serons obligés de raser le pays !

L'armée ennemie semblait inépuisable. Ce n'était pas tout à fait vrai, mais pour une histoire, ça faisait plus dramatique et ça sonnait mieux. Et Ysengrin aimait raconter des histoires, à lui-même et aux autres. Mais surtout aux autres, parce que comme ça, il pouvait voir leurs réactions.

Tandis qu'Alexandre sortait de nouveaux soldats pour remplacés les hommes morts au combat, dans la gloire, Ysengrin continuait de les bombarder en lançant des avertissements pour les inciter à se rendre. En vain. Ils résistaient. Et ses provisions en petits cailloux s'amenuisaient : ses poches n'étaient pas extensibles.

À chaque homme perdu, Alexandre se signait respectueusement. Comme les ennemis ne voulaient toujours pas se rendre, Ysengrin lança une nouvelle attaque. Il découpa son armée en deux, dans l'optique d'entourer celle de son ami presque-bébé. Il installa ses soldats de parts et d'autres, avant de se porter porte-parole de ses hommes.

— Rendez-vous, vous êtes encerclés, vous n'avez plus de moyen de repli !

Et pour faire bonne mesure, il jeta de nouveaux missiles sur les positions ennemies, ce qui fait tomber trois nouvelles figurines.

[quote="Alexandre"]
Alexandre continuait à déployer de nouveaux soldats, tirés de sa superbe boîte, sur laquelle avait été gravée des représentations militaires et des épées. Son corps s'engourdissait. Il entait la fatigue. Il lutta. Il ne pouvait pas dormir. Pas maintenant ! Il voulait encore jouer avec Ysengrin ! Il dormirait plus tard. Il pouvait encore encore. Il le pouvait. Son corps le trahissait de plus en plus. Un bâillement lui échappa. Le garçon se retourna aussitôt vers son ami.

"Non, je suis pas fatigué !"

Le petit garçon se voulait fort. Comme tous ses braves soldats monbriniens qui partaient au front pour défendre la grandeur de l'empire. Il continua à disposer ses belles figurines sur le plancher alors que son ami tirait toujours sur les premières lignes. Brusquement, toute parcelle d'énergie cessa de l'animer et l'enfant s'écrasa de tout son poids au sol, sur ses beaux jouets.

Le temps passait vite quand on jouait avec un ami, même si c'était un presque-bébé. Ça restait amusant. Et en plus, c'était lui qui gagnait ! Normal, il avait des projectiles graviers, rien ne pouvait vaincre ses boulets de canon !

La nuit progressait, tout comme la fatigue dans les yeux d'Alexandre. Ysengrin, lui, se sentait en forme. Sa mère disait toujours que pour venir à bout de son énergie, il fallait se lever tôt et se coucher tard.

L'affirmation du petit garçon l'amusa. Ça se voyait qu'il était fatigué ! D'autant plus que quelques secondes plus tard, il s'écroulait sur ses propres figurines. Il dormait. Ysengrin se redressa alors et fit un semblant de salut militaire.

— Au capitaine Alexandre, mort au combat !

Il pouffa tout seul et décida néanmoins de terminer l'offensive. Pour prendre une nation, il fallait faire ça bien. Une fois la victoire définitivement signée, il regarda autour de lui. Bon. Il rangea rapidement les petits soldats dans les boîtes et les empila. Et puis... il ne pouvait pas le laisser dormir par terre...

Ysengrin prit Alexandre à bras le corps et le porta jusqu'au lit. Ça ne le réveilla même pas, malgré le transport un peu chaotique. C'était facile de le porter quand il se tenait mais il était beaucoup plus lourd quand il dormait. Tout se passa sans encombre. Il se posta au pied du lit et déclara :

— Mission accomplie ! Rompez soldat !

Et il quitta la chambre d'Alexandre, par l'endroit par lequel il était arrivé. Le trajet jusque chez lui dura peu de temps. Il ouvrit discrètement la porte, s'attendait presque à voir des visages sévères dans l'obscurité qui l'attendaient mais... non. Rien ni personne.

Opération furtive réussie ! furent les derniers mots qu'il se dit quand il se coucha et que, peu de temps après, il s'endormait. Cette escapade nocturne serait leur secret, à lui et à Alexandre.