[RP flashback - 14 octobre 1593] "Je t'aime. Moi non plus." [Terminé]
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[RP flashback - 14 octobre 1593] "Je t'aime. Moi non plus." [Terminé]
La nuit était un temps paisible et silencieux où tous êtres sur cette Terre se vouaient au sommeil, il était favori de Joris. Mais ce n'était pas la principal source de sa joie. Il était amoureux et venait de passer l'un des plus beaux moments qu'il puisse connaître avec un amant. Sans dire un mot, il resta dans le lit à regarder tendrement celui dont il avait jeter son dévolu, tout bonnement endormit.
Alduis de Fromart, son propre lieutenant. Alors que le roux n'était encore que caporal. Même lui n'y croyait pas encore que cela est put arriver. Malgré son impulsivité et sa moquerie qui en blessait plus qu'un, Joris avait par il ne savait quel moyen à avoir des sentiments pour cet homme. Mais il était vrai qu'il admirait ce sourire provocateur qu'il était capable de garder même face à ses supérieurs et aux plus grands de ce monde, quelque chose que Joris n'oserait en aucun cas lui-même. Son courage était également une autre marque de son caractère que le soldat appréciait en particulier. Et puis, il était certain qu'il y avait d'autres points qu'il aimait chez lui mais qui lui échappaient encore.
Mais Joris se retira lui-même de ses pensées pour revenir dans la réalité. Il se leva doucement en faisant attention de ne pas brusquer l'endormi. Puis il se rhabilla silencieusement, loin de vouloir laisser sans même dire au revoir à la personne avec qui il venait juste de passer une nuit mais il devait partir avant l'aube. Disons que la société où ils vivaient ne tolérait point les relations amoureuses avec n'importe qui, dont celle entre deux hommes... Alors, un soldat se réveillant et sortant de la même tente que son lieutenant mettait rapidement la puce à l'oreille pour même les moins curieux d'entre eux. Et Dieu sait que les rumeurs vont vites.
En boutonnant sa chemise, il vit du coin de son oeil le beau être qui était encore assoupit jusqu'à maintenant ouvrir enfin les yeux. Il eut un sourire en coin, admirant le réveil de son nouvel amant. Il tourna la tête pour ne pas paraitre trop observateur et sans même plus le regarder, finit par lui dire :
- Bonjour, mon Lieutenant. Avez-vous bien dormi ?
Alduis de Fromart, son propre lieutenant. Alors que le roux n'était encore que caporal. Même lui n'y croyait pas encore que cela est put arriver. Malgré son impulsivité et sa moquerie qui en blessait plus qu'un, Joris avait par il ne savait quel moyen à avoir des sentiments pour cet homme. Mais il était vrai qu'il admirait ce sourire provocateur qu'il était capable de garder même face à ses supérieurs et aux plus grands de ce monde, quelque chose que Joris n'oserait en aucun cas lui-même. Son courage était également une autre marque de son caractère que le soldat appréciait en particulier. Et puis, il était certain qu'il y avait d'autres points qu'il aimait chez lui mais qui lui échappaient encore.
Mais Joris se retira lui-même de ses pensées pour revenir dans la réalité. Il se leva doucement en faisant attention de ne pas brusquer l'endormi. Puis il se rhabilla silencieusement, loin de vouloir laisser sans même dire au revoir à la personne avec qui il venait juste de passer une nuit mais il devait partir avant l'aube. Disons que la société où ils vivaient ne tolérait point les relations amoureuses avec n'importe qui, dont celle entre deux hommes... Alors, un soldat se réveillant et sortant de la même tente que son lieutenant mettait rapidement la puce à l'oreille pour même les moins curieux d'entre eux. Et Dieu sait que les rumeurs vont vites.
En boutonnant sa chemise, il vit du coin de son oeil le beau être qui était encore assoupit jusqu'à maintenant ouvrir enfin les yeux. Il eut un sourire en coin, admirant le réveil de son nouvel amant. Il tourna la tête pour ne pas paraitre trop observateur et sans même plus le regarder, finit par lui dire :
- Bonjour, mon Lieutenant. Avez-vous bien dormi ?
Joris Rodicand- Multi-comptes ? : Leyria de Phietom
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Re: [RP flashback - 14 octobre 1593] "Je t'aime. Moi non plus." [Terminé]
-- A 24 ans --
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Il y avait certains jours où Alduis se demandait ce qui lui prenait. Ou plutôt, certaines nuits. Parce que ce qu’il venait de faire… C’était tout, sauf prudent. Tout, sauf raisonnable. Il n’aurait su dire ce qu’il se passait en lui. Il n’était pas toujours certain de pouvoir expliquer.
En fait, non. Il savait très bien. Trop bien. Ce qu’il savait moins, en revanche, c’était ce qu’il devait en penser. Et pourtant, quand il ouvrait les yeux, ce n’était pas la première chose qui lui venait à l’esprit. Cela venait ensuite. Quand il réalisait. Quand les reproches se réveillaient dans sa tête.
Non, la première chose à laquelle il pensait, quand il ouvrait les yeux, c’était qu’il dormait rarement aussi bien. Et cette fois ne faisait pas exception aux autres. Et cela malgré la couche sommaire dont il fallait se contenter en campagne.
Ce fut du mouvement qui le réveilla.
Le mouvement de quelqu’un qui se rhabillait. Et ce quelqu’un-là n’était, ni plus ni moins, que Joris.
Alduis s’étira comme un chat et s’assit, sans un mot - et sans parvenir non plus à retenir le regard qui effleura une seconde l’homme. Il y avait quelque chose en lui, quelque chose qu’il admirait, quelque chose qui lui rappelait Soffrey. Et ce quelque chose là l’attirait, sans qu’il ne puisse poser des mots dessus.
Parfois, il se demandait ce qu’il se serait passé, si Soffrey avait survécu, ce 20 juillet 1588. Mais il savait bien que rien ne pouvait changer cet état de fait et que contester la réalité de la guerre ne servait à rien. Bien au contraire. Le capitaine de Rochencourt avait eu une mort digne, une mort telle qu’un guerrier se devait d’avoir. Une guerre faisait des morts, c’était ainsi.
- Bonjour, mon Lieutenant. Avez-vous bien dormi ?
Alduis chercha ce regard qui semblait l’éviter. Il répondit, un sourire provocant - qui semblait toujours accroché à son visage - en coin :
- Comme un loir. Et toi ?
Joris avait beau le vouvoyer, ce n’était pas pour autant qu’Alduis en ferait de même. Il était ainsi.
Alduis de Fromart- Aristocratie
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Re: [RP flashback - 14 octobre 1593] "Je t'aime. Moi non plus." [Terminé]
Sous son euphorie intérieur, Joris ne pouvait s'empêcher d'avoir un brin de regret. Il venait de coucher avec son propre Lieutenant. Rien que cela était pour Joris un fait qui était à la limite de l'acceptable. Passer une nuit avec un simple caporal comme lui mettait en danger l'honneur d'Alduis de Fromart, surtout que cette relation entre hommes pouvait aggraver les conséquences de ce risque. Joris avait l'impression que ses sentiments étaient plus forts que ses valeurs. Il désirait reprendre le dessus mais comme à chaque fois avec ses anciens amants/es, il savait que c'était peine perdu. Pourtant, le roux allait trouver le parfait équilibre entre ces deux voies.
Son Lieutenant le tutoyait ce qui pouvait facilement s'expliquer mais Joris restait sur le vouvoiement car Alduis de Fromart était, certes depuis maintenant son amant, mais il était son supérieur. Il devait donner lui donner respect, alors il lui adressait en bonne et due forme.
Il eut un petit rire rien qu'en pensant au sourire que le gradé devait avoir en ce moment, toujours dos à son interlocuteur :
- Moi de même.
Il aurait aimé continuer cette conversation qui partait sur un agréable ton, cependant ce serait se voiler la face sur la vrai situation. Et puis, ils n'étaient plus dans "cette phase de débauche entre amoureux" comme hier soir et cette nuit, Joris pensait qu'il devait reprendre son sang froid en passant à autre chose. Même si c'était plutôt facile à dire qu'à faire car au fond il avait encore cette braise brûlante dans son âme.
Il finit par enfin se retourner, habillé vers le blond. Avec son visage terne qui était quant à lui sa signature :
- Pensez-vous qu'aujourd'hui sera une journée remplie de bonnes nouvelles pour l'armée de Monbrina ?
Son Lieutenant le tutoyait ce qui pouvait facilement s'expliquer mais Joris restait sur le vouvoiement car Alduis de Fromart était, certes depuis maintenant son amant, mais il était son supérieur. Il devait donner lui donner respect, alors il lui adressait en bonne et due forme.
Il eut un petit rire rien qu'en pensant au sourire que le gradé devait avoir en ce moment, toujours dos à son interlocuteur :
- Moi de même.
Il aurait aimé continuer cette conversation qui partait sur un agréable ton, cependant ce serait se voiler la face sur la vrai situation. Et puis, ils n'étaient plus dans "cette phase de débauche entre amoureux" comme hier soir et cette nuit, Joris pensait qu'il devait reprendre son sang froid en passant à autre chose. Même si c'était plutôt facile à dire qu'à faire car au fond il avait encore cette braise brûlante dans son âme.
Il finit par enfin se retourner, habillé vers le blond. Avec son visage terne qui était quant à lui sa signature :
- Pensez-vous qu'aujourd'hui sera une journée remplie de bonnes nouvelles pour l'armée de Monbrina ?
Joris Rodicand- Multi-comptes ? : Leyria de Phietom
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Re: [RP flashback - 14 octobre 1593] "Je t'aime. Moi non plus." [Terminé]
Alduis ne voyait pas exactement à quoi servait de s’accrocher à la bienséance. C’était idiot. Il n’y avait que deux personnes au monde qu’Alduis n’aurait jamais pensé à tutoyer : son père et Soffrey de Rochencourt. Le deuxième avait beau être mort, Alduis avait toujours le même respect inconditionnel pour lui. Quant au premier, il ne savait pas pourquoi, mais il ne pouvait pas. Simplement. Même si Bérénice le faisait avec une facilité invraisemblable qu’il ne parvenait pas à mesurer tant cela le laissait sans voix à chaque fois. Il chassa ses pensées de son esprit.
Joris se retourna vers lui, habillé et le visage neutre. Alduis se laissa retomber un bref instant en arrière. Ses yeux se perdirent vers le plafond de toile. Mais c’était trop tard. Malgré lui, son cœur venait déjà d’accélérer.
— Pensez-vous qu’aujourd’hui sera une journée remplie de bonnes nouvelles pour l’armée de Monbrina ?
Alduis n’en savait rien, et d’ailleurs, il se fichait de la réponse. Les affaires de conquêtes de l’Empire, c’étaient leurs histoires. Lui, il était là pour combattre. Pour saigner. Pour mourir sur le champ de bataille, et rien d’autre. Les raisons du pourquoi et du comment, il n’en voulait pas. Il haussa des épaules :
— Je m’en fiche pas mal.
Ce fut sa seule réponse.
Finalement, il roula sur le côté et se leva enfin. Il s’habilla à son tour, enfila sa chemise, passa sa ceinture, bardée de ses couteaux - celui qu’il avait pris sur le corps de Soffrey et le deuxième, celui que Camille lui avait offert.
Il toucha machinalement, sans s’en rendre compte, les galons qu’il avait autour du cou depuis le 20 juillet 1588. Avant de se retourner, et de remarquer :
— Si on te voit sortir, tu n’auras qu’à dire que tu étais venu me faire un rapport.
Joris se retourna vers lui, habillé et le visage neutre. Alduis se laissa retomber un bref instant en arrière. Ses yeux se perdirent vers le plafond de toile. Mais c’était trop tard. Malgré lui, son cœur venait déjà d’accélérer.
— Pensez-vous qu’aujourd’hui sera une journée remplie de bonnes nouvelles pour l’armée de Monbrina ?
Alduis n’en savait rien, et d’ailleurs, il se fichait de la réponse. Les affaires de conquêtes de l’Empire, c’étaient leurs histoires. Lui, il était là pour combattre. Pour saigner. Pour mourir sur le champ de bataille, et rien d’autre. Les raisons du pourquoi et du comment, il n’en voulait pas. Il haussa des épaules :
— Je m’en fiche pas mal.
Ce fut sa seule réponse.
Finalement, il roula sur le côté et se leva enfin. Il s’habilla à son tour, enfila sa chemise, passa sa ceinture, bardée de ses couteaux - celui qu’il avait pris sur le corps de Soffrey et le deuxième, celui que Camille lui avait offert.
Il toucha machinalement, sans s’en rendre compte, les galons qu’il avait autour du cou depuis le 20 juillet 1588. Avant de se retourner, et de remarquer :
— Si on te voit sortir, tu n’auras qu’à dire que tu étais venu me faire un rapport.
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Re: [RP flashback - 14 octobre 1593] "Je t'aime. Moi non plus." [Terminé]
"Je m'en fiche pas mal."
Lui aussi s'en fichait. Tout ce que voulait Joris maintenant, c'était de sentir une nouvelle fois les lèvres d'Alduis de Fromart sur les siennes et oublier tout ce qu'il se passait autour et leurs obligations dans cette guerre. Dans ces moments là il se battait contre ses sentiments. Sa pensée essayait de revenir sur ces devoirs qui étaient en soi bien plus importantes que le reste. Mais il savait qu'en sortant de la tente, il devrait reprendre tout la constance d'un sergent-chef devait avoir sur le front.
- Très bien.
Il n'appréciait point mentir. C'est pour cela, qu'en sortant d'ici, il fera tout son possible pour que personne ne le voie et qu'il soit obligé à utiliser cette option. Mais si malheureusement il devrait l'utiliser, alors il le ferait sans hésiter. Il en touchait à la dignité du Lieutenant. Dieu sait que Joris était le dernier des Hommes à souhaiter ternir l'honneur de quelqu'un d'autre.
Il souhaitait lui dire. Une dernière fois. Avant de partir. Avant que sa pensée revienne dans les paysages lugubres de ces combats.
Il se plaça juste devant lui, leva son regard afin de le plonger dans le sien et lui déclara sans y aller par quatre chemins.
- Je vous aime, Alduis.
Lui aussi s'en fichait. Tout ce que voulait Joris maintenant, c'était de sentir une nouvelle fois les lèvres d'Alduis de Fromart sur les siennes et oublier tout ce qu'il se passait autour et leurs obligations dans cette guerre. Dans ces moments là il se battait contre ses sentiments. Sa pensée essayait de revenir sur ces devoirs qui étaient en soi bien plus importantes que le reste. Mais il savait qu'en sortant de la tente, il devrait reprendre tout la constance d'un sergent-chef devait avoir sur le front.
- Très bien.
Il n'appréciait point mentir. C'est pour cela, qu'en sortant d'ici, il fera tout son possible pour que personne ne le voie et qu'il soit obligé à utiliser cette option. Mais si malheureusement il devrait l'utiliser, alors il le ferait sans hésiter. Il en touchait à la dignité du Lieutenant. Dieu sait que Joris était le dernier des Hommes à souhaiter ternir l'honneur de quelqu'un d'autre.
Il souhaitait lui dire. Une dernière fois. Avant de partir. Avant que sa pensée revienne dans les paysages lugubres de ces combats.
Il se plaça juste devant lui, leva son regard afin de le plonger dans le sien et lui déclara sans y aller par quatre chemins.
- Je vous aime, Alduis.
Joris Rodicand- Multi-comptes ? : Leyria de Phietom
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Re: [RP flashback - 14 octobre 1593] "Je t'aime. Moi non plus." [Terminé]
Alduis détestait mentir. Mais il y avait des occasions où cela était indispensable. Et cette occasion-là en faisait partie. Il n'avait pas le choix. Ils n'avaient pas le choix, aucun d'eux deux. C'était — littéralement — une question de vie ou de mort. Et pouvaient en témoigner de nombreux hommes…
… ainsi que Mathurin. Mathurin et les rochers. Il pouvait témoigner, lui, mieux que quiconque, à quel point le manque de discrétion pouvait coûter cher dans ce monde. Alduis ne pouvait pas s'empêcher de penser à lui. Comment faire autrement ?
Les nuits éclipsaient bien entendu ces pensées sombres. Mais seulement l'espace de quelques heures. L'aube se levait invariablement et il fallait retourner aux véritables considérations. S'accrocher à des chimères était ridiculement inutile. L'ivresse de l'obscurité s'évanouissait et laissait place à une conscience accrue de la situation. Aux regrets, d'une certaine manière.
Regrets d'avoir cédé une fois de plus… ou ceux de ne pas l'avoir fait plus tôt ? Il était incapable de répondre. Il aimait cela, et c'était même cette idée qui le répugnait.
Alduis jeta un court regard à Joris. Ce dernier était toujours là. Que faisait-il encore ? Qu'attendait-il pour sortir, pour ranger tout ça dans un coin de son esprit ? Pour oublier ? Il ne devrait pas tant rester. Alduis secoua la tête. Il y avait quelque chose… Quelque chose d'autre et… Il allait lui jeter une réplique cinglante pour lui dire de foutre le camp quand… Il s'arrêta dans son élan. Tout autour de lui se figea. Il ne resta que ses mots qui bourdonnaient dans ses oreilles, pour résonner encore et encore.
Je vous aime.
Joris avait toujours le regard fixé dans le sien mais Alduis ne le voyait plus. La tente militaire avait disparu. Il ne restait rien que les mots.
Je vous aime.
Quoi ? Non. Ce n'était pas possible. Il n'y avait rien de tout cela ici. C'était idiot. Bien sûr que c'était idiot.
Je vous aime.
Alduis avait soudain le cœur au bord des lèvres. Pourquoi ne partait-il pas loin ? Pourquoi ne faisait-il pas comme tous les autres ?
Je t'aime quoi qu'il arrive, Alduis. Tu verras, tout ira bien, fais-moi confiance.
La dernière fois que quelqu'un lui avait dit qu'il l'aimait, les choses s'étaient très mal finies. Trop mal fini. Il n'était pas prêt à recommencer. Un corps désarticulé suffisait à hanter ses nuits.
Il secoua la tête. Non. Il ne voulait rien de tout cela. Le désarroi dans ses yeux disparut. Alduis l'écrasa sauvagement. Il fit un pas en arrière pour imposer une distance de sécurité entre eux. Et s'il ne laissait rien paraître, il avait la sensation que quelqu'un était en train de lui marcher sur l'estomac.
Quoi qu'il arrive. Je t'aime. Ça ira. Tu verras. Alduis serra les dents. Ça n'irait pas. Mathurin était mort. Sa confiance ne servait à rien.
Il répondit d'une voix glaciale. Bien trop froide, subitement, pour qu'elle ne soit pas la porte-parole d'une douleur muselée.
— Je ne veux pas le savoir. Tu ne te rends pas compte de ce que tu dis.
Il fit une brève pause. Secoua encore la tête. Il était perdu. Pourquoi s'acharnaient-ils tous à tomber amoureux ?
— Tu ne te rends pas compte, répéta-t-il, mais cette fois, davantage pour lui-même.
… ainsi que Mathurin. Mathurin et les rochers. Il pouvait témoigner, lui, mieux que quiconque, à quel point le manque de discrétion pouvait coûter cher dans ce monde. Alduis ne pouvait pas s'empêcher de penser à lui. Comment faire autrement ?
Les nuits éclipsaient bien entendu ces pensées sombres. Mais seulement l'espace de quelques heures. L'aube se levait invariablement et il fallait retourner aux véritables considérations. S'accrocher à des chimères était ridiculement inutile. L'ivresse de l'obscurité s'évanouissait et laissait place à une conscience accrue de la situation. Aux regrets, d'une certaine manière.
Regrets d'avoir cédé une fois de plus… ou ceux de ne pas l'avoir fait plus tôt ? Il était incapable de répondre. Il aimait cela, et c'était même cette idée qui le répugnait.
Alduis jeta un court regard à Joris. Ce dernier était toujours là. Que faisait-il encore ? Qu'attendait-il pour sortir, pour ranger tout ça dans un coin de son esprit ? Pour oublier ? Il ne devrait pas tant rester. Alduis secoua la tête. Il y avait quelque chose… Quelque chose d'autre et… Il allait lui jeter une réplique cinglante pour lui dire de foutre le camp quand… Il s'arrêta dans son élan. Tout autour de lui se figea. Il ne resta que ses mots qui bourdonnaient dans ses oreilles, pour résonner encore et encore.
Je vous aime.
Joris avait toujours le regard fixé dans le sien mais Alduis ne le voyait plus. La tente militaire avait disparu. Il ne restait rien que les mots.
Je vous aime.
Quoi ? Non. Ce n'était pas possible. Il n'y avait rien de tout cela ici. C'était idiot. Bien sûr que c'était idiot.
Je vous aime.
Alduis avait soudain le cœur au bord des lèvres. Pourquoi ne partait-il pas loin ? Pourquoi ne faisait-il pas comme tous les autres ?
Je t'aime quoi qu'il arrive, Alduis. Tu verras, tout ira bien, fais-moi confiance.
La dernière fois que quelqu'un lui avait dit qu'il l'aimait, les choses s'étaient très mal finies. Trop mal fini. Il n'était pas prêt à recommencer. Un corps désarticulé suffisait à hanter ses nuits.
Il secoua la tête. Non. Il ne voulait rien de tout cela. Le désarroi dans ses yeux disparut. Alduis l'écrasa sauvagement. Il fit un pas en arrière pour imposer une distance de sécurité entre eux. Et s'il ne laissait rien paraître, il avait la sensation que quelqu'un était en train de lui marcher sur l'estomac.
Quoi qu'il arrive. Je t'aime. Ça ira. Tu verras. Alduis serra les dents. Ça n'irait pas. Mathurin était mort. Sa confiance ne servait à rien.
Il répondit d'une voix glaciale. Bien trop froide, subitement, pour qu'elle ne soit pas la porte-parole d'une douleur muselée.
— Je ne veux pas le savoir. Tu ne te rends pas compte de ce que tu dis.
Il fit une brève pause. Secoua encore la tête. Il était perdu. Pourquoi s'acharnaient-ils tous à tomber amoureux ?
— Tu ne te rends pas compte, répéta-t-il, mais cette fois, davantage pour lui-même.
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Re: [RP flashback - 14 octobre 1593] "Je t'aime. Moi non plus." [Terminé]
Voilà. Il l'avait avouer. Il aimait Alduis et il se connaissait assez pour savoir que ses sentiments étaient bien réels. Cependant un long silence s'en suivit. Joris resta devant l'homme attendant sa réaction mais celle-ci ne fut pas à ce qu'il pensait... En effet, son lieutenant fit un pas en arrière et secoua la tête comme pour essayer de réaliser ce qu'il se passait. Puis, il lui répondit enfin d'une voix glaciale.
- Je ne veux pas le savoir. Tu ne te rends pas compte de ce que tu dis.
Joris plongea son regard dans celui de son interlocuteur. Quoi ?... Bien sûr que si, il savait parfaitement ce qu'il disait et ressentait. Il aurait même pu citer toutes les raisons qui faisaient qu'il l'aimait à ce point. De plus, ses baisers et même cette nuit n'étaient-elles pas elles-mêmes des preuves ? Il ne comprenait pas pourquoi il pensait à cela. A moins que ce ne fut une autre forme de réponse pour refuser sa déclaration... Le rouquin ne savait juste pas ce qu'il cherchait vraiment à lui dire. Mais une chose était claire dans son esprit : c'était que son supérieur ne voulait plus l'entendre parler de n'importe quels sentiments amoureux à son égard. Joris l'avait bien comprit et ce fut pour cela qu'il ne chercha pas à essayer de trouver des explications à cette réponse si froide.
Cependant, il en venait maintenant à se poser plusieurs questions. Une en particulier qui était : Cela signifiait-il qu'Alduis avait passer cette nuit avec lui juste pour le plaisir de coucher avec quelqu'un ? Rien qu'en pensant à cette idée, le coeur de Joris se serrait encore plus. Pendant toute la nuit, son amour n'a été à aucun moment réciproque...
Mais, le soldat garda contenance comme il savait bien le faire lorsque il était plus ou moins bouleversé par une quelconque émotion. Même si ces paroles étaient plus que transperçantes, il resta le plus possible de marbre. Ici ce ne fut pas son honneur qui fut endommager mais bien son coeur... Après un court moment, Joris reprit ses esprits et la morale reprit place aux troubles sentimentales. Il venait de froisser son propre lieutenant et cela était inacceptable. Il n'aurait simplement pas dû l'embêter avec ses stupides états d'âmes comme celles de ses sentiments amoureux. De plus, il devait être parti depuis un bon bout de temps. La faut lui revenait donc. Il n'avait plus rien à faire ici.
Joris, avec la bouche légèrement ouverte, ne sut quoi répondre, toujours bouleversé intérieurement par la situation. Après de longues secondes, il finit par souffler.
- Excusez moi...
Joris baissa sa tête comme pour saluer une dernière fois son lieutenant et sortit enfin de la tente pour y rejoindre les autres troupes de l'armée.
- Je ne veux pas le savoir. Tu ne te rends pas compte de ce que tu dis.
Joris plongea son regard dans celui de son interlocuteur. Quoi ?... Bien sûr que si, il savait parfaitement ce qu'il disait et ressentait. Il aurait même pu citer toutes les raisons qui faisaient qu'il l'aimait à ce point. De plus, ses baisers et même cette nuit n'étaient-elles pas elles-mêmes des preuves ? Il ne comprenait pas pourquoi il pensait à cela. A moins que ce ne fut une autre forme de réponse pour refuser sa déclaration... Le rouquin ne savait juste pas ce qu'il cherchait vraiment à lui dire. Mais une chose était claire dans son esprit : c'était que son supérieur ne voulait plus l'entendre parler de n'importe quels sentiments amoureux à son égard. Joris l'avait bien comprit et ce fut pour cela qu'il ne chercha pas à essayer de trouver des explications à cette réponse si froide.
Cependant, il en venait maintenant à se poser plusieurs questions. Une en particulier qui était : Cela signifiait-il qu'Alduis avait passer cette nuit avec lui juste pour le plaisir de coucher avec quelqu'un ? Rien qu'en pensant à cette idée, le coeur de Joris se serrait encore plus. Pendant toute la nuit, son amour n'a été à aucun moment réciproque...
Mais, le soldat garda contenance comme il savait bien le faire lorsque il était plus ou moins bouleversé par une quelconque émotion. Même si ces paroles étaient plus que transperçantes, il resta le plus possible de marbre. Ici ce ne fut pas son honneur qui fut endommager mais bien son coeur... Après un court moment, Joris reprit ses esprits et la morale reprit place aux troubles sentimentales. Il venait de froisser son propre lieutenant et cela était inacceptable. Il n'aurait simplement pas dû l'embêter avec ses stupides états d'âmes comme celles de ses sentiments amoureux. De plus, il devait être parti depuis un bon bout de temps. La faut lui revenait donc. Il n'avait plus rien à faire ici.
Joris, avec la bouche légèrement ouverte, ne sut quoi répondre, toujours bouleversé intérieurement par la situation. Après de longues secondes, il finit par souffler.
- Excusez moi...
Joris baissa sa tête comme pour saluer une dernière fois son lieutenant et sortit enfin de la tente pour y rejoindre les autres troupes de l'armée.
Joris Rodicand- Multi-comptes ? : Leyria de Phietom
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Re: [RP flashback - 14 octobre 1593] "Je t'aime. Moi non plus." [Terminé]
Je vous aime. Alduis n’arrivait plus à se sortir ces mots de la tête. Ils tournaient, tournaient, tournaient à l’infini. Je vous aime, je vous aime, je vous aime.
Alduis ne regardait plus Joris. Ses yeux se raccrochaient à des détails, là où le soldat n’était pas. Habituellement, il n’avait pas peur de plonger son regard au fond du sien. À l’heure actuelle, il en était tout bonnement incapable. Un soldat, pourtant, ce n’était qu’un soldat comme un autre. Alors pourquoi ?
Joris ne comprenait pas… Il ne comprenait pas que la dernière personne à lui avoir dit une telle chose était morte. Que tous ceux qui étaient restés pour partager quelques heures en intimité l’étaient aussi. S’il disait cela, c’était qu’il n’avait pas compris.
Alduis avait la sensation que ses poumons allaient imploser. Depuis combien de temps retenait-il son inspiration ? Il ne s’était même pas rendu compte qu’il avait arrêté de respirer. Il devait se reprendre. Ou les choses allaient finir par se voir. Et il ne voulait pas que ce soit le cas. Il ne voulait pas laisser le fantôme de Mathurin ressortir des limbes de son esprit.
Pourtant, c’était trop tard. Il entendait sa voix dans sa tête, qui répétait encore et encore les mêmes mots, lui aussi. Il revoyait son corps désarticulé sur les rochers.
Joris baissa la tête et sortit enfin de la tente, en disant quelque chose qu’Alduis n’entendit qu’à-demi. Il n’écoutait pas. Tout ce qu’il voulait, c’était qu’il sorte. Qu’il parte ! Qu’il emmène le fantôme de Mathurin dans son sillage !
Mais non… Mathurin et la flaque de sang qui entourait son corps restèrent là. Dans la tente. Dans sa mémoire. Il secoua la tête et posa ses mains contre ses yeux. Il sortit à son tour de la tente pour aller prendre une goulée d’air frais. Sauf que Joris n’était pas aussi loin qu’il ne l’avait cru. Une brusque torsion retourna son estomac, un goût de bile lui remonta en bouche.
Alduis vit volte-face sur ses talons et alla dans la direction opposée. Quand il fut hors de vue, il accéléra le pas, comme s’il cherchait à fuir quelque chose. Mais quand on avait une mémoire comme la sienne, rien ne servait de fuir le passé. Il finissait toujours par vous rattraper.
Je vous aime.
Quoi qu’il arrive, je t’aime.
Alduis aurait eu envie de casser quelque chose pour passer ses nerfs. À la place, il ne put rien faire d’autre que de vomir.
Alduis ne regardait plus Joris. Ses yeux se raccrochaient à des détails, là où le soldat n’était pas. Habituellement, il n’avait pas peur de plonger son regard au fond du sien. À l’heure actuelle, il en était tout bonnement incapable. Un soldat, pourtant, ce n’était qu’un soldat comme un autre. Alors pourquoi ?
Joris ne comprenait pas… Il ne comprenait pas que la dernière personne à lui avoir dit une telle chose était morte. Que tous ceux qui étaient restés pour partager quelques heures en intimité l’étaient aussi. S’il disait cela, c’était qu’il n’avait pas compris.
Alduis avait la sensation que ses poumons allaient imploser. Depuis combien de temps retenait-il son inspiration ? Il ne s’était même pas rendu compte qu’il avait arrêté de respirer. Il devait se reprendre. Ou les choses allaient finir par se voir. Et il ne voulait pas que ce soit le cas. Il ne voulait pas laisser le fantôme de Mathurin ressortir des limbes de son esprit.
Pourtant, c’était trop tard. Il entendait sa voix dans sa tête, qui répétait encore et encore les mêmes mots, lui aussi. Il revoyait son corps désarticulé sur les rochers.
Joris baissa la tête et sortit enfin de la tente, en disant quelque chose qu’Alduis n’entendit qu’à-demi. Il n’écoutait pas. Tout ce qu’il voulait, c’était qu’il sorte. Qu’il parte ! Qu’il emmène le fantôme de Mathurin dans son sillage !
Mais non… Mathurin et la flaque de sang qui entourait son corps restèrent là. Dans la tente. Dans sa mémoire. Il secoua la tête et posa ses mains contre ses yeux. Il sortit à son tour de la tente pour aller prendre une goulée d’air frais. Sauf que Joris n’était pas aussi loin qu’il ne l’avait cru. Une brusque torsion retourna son estomac, un goût de bile lui remonta en bouche.
Alduis vit volte-face sur ses talons et alla dans la direction opposée. Quand il fut hors de vue, il accéléra le pas, comme s’il cherchait à fuir quelque chose. Mais quand on avait une mémoire comme la sienne, rien ne servait de fuir le passé. Il finissait toujours par vous rattraper.
Je vous aime.
Quoi qu’il arrive, je t’aime.
Alduis aurait eu envie de casser quelque chose pour passer ses nerfs. À la place, il ne put rien faire d’autre que de vomir.
Alduis de Fromart- Aristocratie
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