-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

[RP solo ] [29 Janvier 1598] L'aide vient de la main que l'on s'attend le moins...

Aller en bas

[RP solo ] [29 Janvier 1598]  L'aide vient de la main que l'on s'attend le moins... Empty [RP solo ] [29 Janvier 1598] L'aide vient de la main que l'on s'attend le moins...

Message par William Wagner Mar 19 Oct - 17:42

[RP solo ] [29 Janvier 1598]  L'aide vient de la main que l'on s'attend le moins... Fond_n11

[RP solo ] [29 Janvier 1598]  L'aide vient de la main que l'on s'attend le moins... Fadi11
Fadi Bellani, 38 ans, rebelle en fuite

Pourquoi se trouvait-il dans ce pays maudit ?

Allongé dans la neige, trop affaibli pour bouger, Fadi se posait cette douloureuse interrogation. Son esprit se remémorait son enfance paisible dans son village, à partager les jeux insouciants des autres enfants. Puis, il était devenu homme, avait été marié à une femme merveilleuse qui lui avait donné trois superbes enfants. Sa vie avait été parfaite jusqu'au jour où Monbrina décida de les envahir. Il se revit lever de premières troupes pour partir à l'assaut, puis sa blessure vint ensuite. Une maudite blessure qui le paralysa pendant des mois. Alors que les siens se faisaient allégrement massacrer, lui se reposait confortable dans une grange. Une grange monbrinienne ! Son poing se serra à cette pensée. Pourquoi n'était-il pas mort lui aussi ? C'était un supplice de l'avoir éloigné pour lui apprendre ensuite l'innombrable.  Sa gorge se serra en songeant à ses malheureux enfants assassinés par des soldats sans pitié. Et Amina... Amina qui commençait à devenir femme... Quels sévices avait-elle pu connaître avant de s'éteindre ? Il aurait aimé croire que celle-ci avait péri rapidement, sans souffrir, mais Fadi savait comment les hommes se comportaient lors des guerres. Il savait ce qui était arrivé à sa malheureuse petite fille et cette certitude le rendait malade.

Le froid enveloppait ses os. Quel pays maudit pour connaître des températures aussi effroyables ! Fadi mourait bientôt s'il ne réussissait pas à se relever. Pourquoi avait-il quitté le confort de la grotte ? Il aspirait aider Aslan en contribuant à rapporter lui aussi des vivres. A nouveau, il échouerait. Et il laisserait le jeune garçon seul dans une contrée hostile,

Il n'était qu'un échec.
Un échec pitoyable.

Sa main remua faiblement la neige. la mort venait l'entement l'emporter. Il la sentait.


***

Resserrant son manteau, William soupira en contemplant la morne campagne qui l'entourait et songea s'être perdu en croyant prendre un raccourci supposé le ramener vers Frenn.  Il reconnaissait toutefois le chemin et savait Braktenn proche. C'était plus rassurer que de s'imaginer perdu sur les routes au milieu de nulle part. La chaleur du salon de Fromart lui manquait et il tardait de revenir à celui du Premier Conseiller. Quelle épreuve que de devoir sortir en plein hiver !  Eldred affirmerait que cela ne lui faisait mais ce dernier devait mentir ou atténuer les faits. Ce ne pouvait être possible de s'accommoder à des températures aussi extrêmes. Un jour, il étudierait son cas plus sérieusement et chercherait le moyen de le protéger contre sa trop grande générosité.

Une forme sur le bas-côté attira son attention. William ralentit l'allure de son cheval et observa la neige pour apercevoir un corps. Il sauta immédiatement à terre, pressé de porter secours au malheureusement qui gisait dans de si médiocres conditions. Le malheureux était peut-être décédé. Il l'emporterait et demanderait à un prêtre de lui témoigner les sacrements. Néanmoins, alors qu'il s'agenouillait au sol, sans crainte du froid, le poing se tendit. l'homme releva la tête faiblement et le regard haineux que celui-ci jeta à William prit l'intendant de court.


"Je... je ne vous veux pas de mal."

La main gratta la neige et réussit à prendre un couteau. Il le pointa vers William qui recula légèrement.

"Je ne compte pas vous détrousser, monsieur. Quel est votre nom ? Je m'appelle William Wagner, intendant au château de Frenn. Puis-je-vous aider à quelque chose ?"

L'homme s'accrocha à son couteau toujours menaçant. William nota à cet instant la couleau de sa peau sombre qui contrastait avec la neige immaculée. Il eut un pâle sourire compatissant.

"Je vois. Vous êtes esclave, n'est-ce pas ? Vous avez fui ? Attendez."

William se releva pour retourner à on cheval et prit de la sacoche de la brioche et la gourde emportée dans l'idée de se sustenter s'il perdait justement Tant pis pour lui. quelques privations ne lui feraient pas de mal alors que le malheureux aurait bien plus besoin de ces vivres. Il déposa les provisions devant l'homme et se recula ensuite pour laisser un périmètre entre eux et montrer à l'i connu que celui-ci se trouvait en parfaite sécurité.

"Prenez. C'est pour vous."

L'homme scruta avec attention William, indécis, puis ouvrit avec prudence le torchon contenant la brioche. Il hésita, mais la faim se fit trop pressante et il arracha un bout pour le porter à sa  bouche. Il fixa ensuite l'intendant en se redressant. William s'avança de quelques pas et lui offrit son manteau.

"Tenez. Vous en avez bien plus besoin que moi."

Il le fixa, sceptique.

"Pour... quoi ...?"

La voix faible trahissait la sidération et l'incompréhension. William soupira intérieurement en constatant qu'une fois plus la générosité et l'altruisme étaient nés. Il répondit d'un sourire bienveillant.

"Faut-il une raison pour aider une personne ?"

"Je... tu es... monbrinien. Toi.."

"Je suis peut-être monbrinien, mais je ne cautionne pas tout ce mon pays fait, monsieur. Notamment ce qui concerne sa politique avec l'extérieure?"

"Tu... tu es une bonne personne. Mais tous ceux de ta race sont des chiens."

"Non, bien sûr que non ! Je comprends, monsieur, que vous soyez en colère contre le pays qui vous a causé tant de tort, mais la colère et le ressentiment ne vous feront que plus mal encore. Préservez plutôt votre vie et cherchez un endroit sûr où poursuivre votre existence."

L'homme se releva en chancelant et toisa William.

"Ma famille, mon village... Tout le monde est mort. Je ne peux plus vivre."

Cet aveu fit écho dans le coeur de l'intendant.

"Je ne puis qu'imaginer la douleur assourdissante de votre âme, monsieur, mais la colère et la destruction, ne les ramèneront pas. Vivez. Vivez pour eux. En vivant, vous gardez leurs souvenirs en vous et vous les honorez."

L'homme garda un regard sec et haussa les épaules.

"Adieu !"

Sur ce mot sec, il s'éloigna aussi vite que ses pas le lui permettaient. William préféra le laisser partir tout en jurant de ne répéter à quiconque cette rencontre.

***

[RP solo ] [29 Janvier 1598]  L'aide vient de la main que l'on s'attend le moins... Hrotte10

[RP solo ] [29 Janvier 1598]  L'aide vient de la main que l'on s'attend le moins... Fadi12[RP solo ] [29 Janvier 1598]  L'aide vient de la main que l'on s'attend le moins... Enfant11
Fadi Bellani, 38 ans
Aslan Bellani, 13 ans

De retour de la chasse, Aslan s'attelait à dépecer les peaux qu'il avait réussit à abattre grâce à ses capacités de chasseur. Il s'améliorait d jour en jour et ça sonnait comme une excellence pour leurs futurs projets. Lors du printemps, son esprit s'imaginait déjà pratiquer un nouvel exercice, comme la chasse aux nobles. Avec le retour des beaux jours, ils viendraient sûrement dans le bois et il serait facile de les abattre d'une flèche dans la tête ou le coeur. Correction : le coeur, c'était impossible. Ils n'en possédaient pas. Autrement, ils n'auraient pas organisé ces massacres ignobles à Mornoy.

Un bruit retint son attention à l'entrée de la grotte. Aslan se tendit et attrapa son arc, prêt à bander. Quelques instants plus tard, son père apparut en tenant quelque chose dans ses mains. Il s'apaisa. C'était son père. Il était enfin revenu. Son coeur serra alors. Non, ce n'était pas son père. Ils n'étaient plus que cousins. Elle ne pouvait plus le nommer papa comme avant. La guerre avait changé ça aussi.

Fadi s'avança et déposa de la brioche et un pichet d'eau sur une roche.


"T'as eu ça où ?"

"Un homme me l'a offert. Par générosité."

"Les monbriniens ne connaissent pas ce mot."

Il cracha en prononçant cette phrase.

"Il avait l'air d'un missionnaire, comme ceux venus au village. Avant. Ce doit être un prêtre."

"Ah... Leur foutue religion d'amour ?"

"Je pense que les prêtres ne doivent pas avoir beaucoup de pouvoir. Tu l'as vu quand nous avons travesé le pays. Dans les villages, ils vivent si pauvrement."

"C'est vrai... C'est les nobles le problème. Et au printemps, on les abattra. Comme ces loups !"

Aslan montra les trois cadavres ramenés de sa chasse avec fierté.

"T'as vu comme je m'améliore ? Bientôt, c'est des monbriniens que je tuerais ! Des monbrinien en masse !"

Fadi ne lui répondit et préféra s'asseoir contre un rocher, épuisé, et s'écroula quelques instants de fatigue.


FIN













William Wagner
William Wagner
Domestique

Fiche perso : www.
Liens et RPs : ~
Bonus Dé : 3
Multi-comptes ? : Alexandre / Cassandre Velasquez / Thierry d'Anjou
Messages : 419
Date d'inscription : 31/03/2019
Age : 33
Localisation : Château de Frenn

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum