[11 Février 1598] Pendant une attende interminable
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[11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Combien de temps allait-il attendre avant que Cassandre ne ressorte de la prévôté ? Nicolas commençait à se désespérer, assis là sur le muret à fixer la porte d'entrée que son amie ne soit amenée pour être conduite au pilori. L'instrument n'avait même pas été encore installé. Est-ce qu'il y avait eu un changement ? Il patientait là depuis hier matin et ne s'était absenté qu'à la tombée de la nuit pour aller souper et dormir chez Irène. Elle lui faisait de la peine à s'inquiéter elle aussi pour Cassandre mais le garçon s'était appliqué de son mieux pour trouver des sujets légers afin d'égayer un peu l'atmosphère. Aujourd'hui, Nicolas ne se sentait pas aussi en forme que la veille. La tête entre les mains, il s'impatientait et angoissait même. Qu'est-ce qui arrivait en ce moment à Cassandre ? S'il pouvait savoir... S'il pouvait être auprès d'elle...
Un long soupir résigné s'échappa soudain de sa gorge.
"Cassandre..."
Re: [11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Alors là, cela n'allait pas du tout du tout du tout ! Après plus d'une journée à attendre devant chez Cassandre sans la voir sortir - ni manger -, Mésange était partie chercher après Nico. Elle l'avait appelée comme il le lui avait demandé sans qu'il n'arrive. Elle était allée dans la cabane du sorcier, avait attendu toute la journée, toujours rien. Et il ne se trouvait pas non plus au palais-grotte ! Piécette, Festin, Pierraille et elle avaient fait tout ce chemin pour rien.
La petite troupe avait fini par retourner en ville ce matin. Tant pis, c'était toujours comme ça les humains. Puis, de toute façon, ce n'était pas important. Mais quand même, ils étaient durs à trouver !
Mésange progressait, deux rats somnolents blottis dans sa nuque, une autre cachée dans ses bras. Un autre garçon avait vu Nico de ce côté. Elle ne lui faisait pas réellement confiance, mais force était de constater qu'elle l'y trouva.
— Mais qu'est-ce tu fais-là ?! l'interpela-t-elle en arrivant à sa hauteur. J't'ai cherché dans la forêt, t'étais pas ! Et puis, j'trouve pas Cassandre !
Elle fronça les sourcils. Nico n'avait pas l'air très heureux.
— Qu'chose va pas ? s'inquiéta-t-elle.
Re: [11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Nicolas releva la tête pour observer avec tristesse les murs sinistres de la prévôté qui retenaient Cassandre. Que pensait-elle en ce moment ? Se laissait-elle abattre ? S'impatientait ? Il redoutait que celle-ci, frustrée, ne laisse éclater sa colère. Ce serait si mauvais pour elle. Le jeune garçon sursauta brusquement en entendant une voix plus que familière l'appeler pour lui faire des reproches. Il tourna la tête et pâlit en découvrant Mésange. Mésange... Il l'avait complètement oublié ces dernier jours. Il avait été si occupé. Comment allait-il pouvoir lui annoncer la nouvelle? Elle allait être si inquiète. Bon... Elle l'était déjà. Ce ne pouvait être si pire.
"Je... Je suis désolé, Mésange. J'ai eu beaucoup de choses à faire ces derniers jours. Et Cassandre..."
Nicolas soupira et pointa la prévôté non loin de là.
"Elle est là-bas. Cette idiote n'a rien de trouvé de plus malin que d'insulter une noble. En plus, la fille du ministre des affaires étrangères. Tu sais, celui qu'on raconte qu'il se baigne dans le sang des jeunes filles vierges."
Il redressa la tête et tenta d'avoir un air sûr.
"Mais ça va, hein ! Il y a trois jours, je suis allé parler à la femme que Cassandre a insulté pour la défendre et expliquer que Cassandre c'était une fille gentille. Qu'elle avait juste un mauvais caractère. Et la dame, elle était très gentille et elle a écouté mes arguments. Et même qu'elle m'adonné des gâteaux qui étaient trop bons ! Et qu'après même j'en ai rapporté à Sylvère ! Euh.. Enfin, Cassandre elle va juste être exposée deux jours au pilori, du coup.."
Le jeune garçon observa Mésange, un peu gêné, ayant conscience que l'expliquait moyennement confiance.
"Enfin, moi, j'attends qu'elle sorte maintenant. Et je compte rester à ses côtés tout le temps qu'elle resteras au pilori !"
Re: [11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Beaucoup de choses à faire ? La fillette fronça les sourcils, car elle trouvait qu'il le disait étrangement. Elle écarquilla les yeux lorsque Nico annonça qu'ils avaient attrapé Cassandre, manquant bien de laisser tomber Festin de ses bras. Alors ils avaient encore attrapé Cassandre ? Ils allaient la tuer aussi ? Non, ça elle n'était pas d'accord ! Vraiment pas d'accord
Elle écouta la suite à moitié, reportant son appui d'un pied à autre, comme prise d'une envie pressante, se cacha les yeux d'une main pour ne pas savoir. Nico affirma que tout allait bien, mais c'était faux, car ils avaient attrapé Cassandre !
Alors… alors il avait arrangé les choses ? L'information mit un certain temps à percuter. Ils n'allaient pas tuer Cassandre. Ils n'allaient pas tuer Cassandre. Se souciant à peine de ses rongeurs qui s'inquiétaient, Mésange se laissa tomber pour étreindre le garçonnet.
— Tu l'as sauvée ! s'exclama-t-elle, soulagée.
Elle le lâcha pour rassurer ses petits camarades et s'excuser de son agitation. Elle n'avait pas voulu leur dire peur mais… c'était Cassandre, ils savaient bien.
— On reste aussi ! décréta-t-elle soudain pour l'être humain. Moi j'reste avec toi et j'laisse pas Cassandre, voilà !
Re: [11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Mésange était véritablement inquiète par toutes ces nouvelles et il y avait de quoi. Apprendre qu'une de ses amies avaient insulté une noble, c'était pas anodin. Il n'y avait que Cassandre pour accomplir des bêtises d'une envergure pas possible. La fillette le prit dans ses bras quand il lui raconta avoir permis d'adoucir la sanction et le garçon l'étreignit à son tour, lui aussi soulagé d'avoir pu intervenir dans une situation aussi difficile et périlleuse.
"Bah... c'est normal entre amis. Puis, Cassandre, elle ferait n'importe quoi pour nous. Alors, faut bien rendre la pareille !"
Elle le lâcha pour rassurer ses petits amis à fourrure et Nicolas lui apprit son intention à attendre Cassandre. Il sourit de la réponse que lui aussitôt Mésange.
"Oh oui ! On sera mieux à deux pour se tenir compagnie ! Et puis... Le soir, je vais manger et dormir chez Irène ! Tu m'accompagneras ? Allez, allez ! Irène, elle est très gentille ! Elle ne refusera pas de venir ! Puis, elle est triste en ce moment avec ce qui arrive à Cassandre ! Si on était à deux, ça serait plus facile pour lui remonter le moral !"
Nicolas devina sans mal l'argument qui l'aiderait à persuader son amie.
"En plus, elle cuisine trop bien ! Ou alors c'est Ingrid ? Enfin, je sais pas trop ! Mais bon, ce qui compte, c'est qu'on mange trop bien ! Hier, elle avait préparé du lapin avec des carottes ! Et il y avait même du fromage et un dessert ! C'était une tarte aux myrtilles trop bonne ! Franchement, Mésange, t'as pas envie de manger au moins une fois dans ta vie un repas comme ça ?"
Re: [11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Nico avait sauvé Cassandre, c'était trop fort ! En plus, les nobles étaient dangereux, souvent ! Il avait pris de gros risques. Si cela avait échoué, elle aurait sans doute trouvé qu'il avait été bête, mais comme il avait réussi et allait bien, elle le trouvait drôlement courageux ! Même si elle, elle n'avait jamais peur de rien.
C'était vrai que Cassandre avait fait beaucoup pour les aider. Elle était très gentille pour une humaine, et la fillette lui portait une grande affection et une grande confiance. Et Mésange voyait bien que son amie était encore plus proche de Nico, alors elle aurait sans doute aussi fait des choses dangereuses pour lui.
Elle lui offrit un grand sourire avant de rassurer sa petite troupe, qu'elle engagea à rester dès lors que Nico affirma le faire. Spontanément, sans que son esprit d'enfant ne songe au moindre aspect pratique.
Mésange fronça les sourcils. Alors… alors Nico vivait chez la dame qui gardait Cassandre ? Ah non, elle, elle ne pouvait pas y aller, enfin ! C'était dangereux, les bourgeois ! Et puis, elle ne savait pas comment on remontait le moral de quelqu'un, de toute façon !
Nico fit alors appel à son estomac, et il était vrai que tout cela semblait drôlement alléchant même si elle ne connaissait pas réellement cela. À vrai dire, l'idée de quelque chose de chaud et de plus consistant était tout ce qu'elle pouvait en imaginer. Le reste, ce n'étaient que des chipotages de riches. Des choses dont elle n'avait jamais dans sa vie eutl'occasion de se préoccuper. Tout, plus ou moins, représentait un festin.
— Bah quand chuis v'nue au palais-grotte, c'tait d'jà un sacré r'pas. Et c'tait y'a pas très beaucoup d'temps.
Il y avait même eu de la viande. C'était triste, la viande, parce que c'était quelque chose de mort, mais après cela rendait plus forte. Mais c'était très difficile d'avoir quelque chose qui y ressemblait, si bien qu'elle ne se rappelait même plus à quand remontait la dernière fois. Elle avait quand même de la chance, parfois. Un prêtre lui avait un jour dit que le Bon Dieu la protégeait, mais c'était une idée compliquée, ça aussi. Et puis, dans la rue, c'était surtout ses cama-rat-des qui l'aidaient. Puis ses amis un peu.
— Pis, si t'dame e'm'voit avec Pierraille, Piécette et Festin, 'va avoir peur et app'ler l'garde pour qu'm'enferme, ajouta-t-elle, un peu déçue tout de même.
Re: [11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Nicolas se sentait heureux d'avoir ou rassurer son amie sur le sort de Cassandre et que celle-ci ne risquait rien grâce à son intervention. Maintenant, il s'agissait de persuader Mésange de l'accompagner le soir chez Irène. Il n'allait quand même pas la laisser seule sur la grande place alors que lui profiterait d'un repas chaud et d'un lit confortable. Le garçon soupira de son argument. C'était pas si mal le repas partagé dans le palais ? C'était y a une semaine ! Elle méritait de manger tous les jours ! Tout le monde le méritait ! Il reprit doucement :
"C'était il y a une semaine, Mésange. Tu as besoin de manger un bon repas plus souvent. Tout le monde devrait y avoir le droit !"
Le jeune garçon lui saisit la main, désireux de lui donner confiance.
"Allez, viens avec moi !"
Nicolas soupira en entendant l'argument suivant. Irène ? Faire arêter quelqu'un ? Un enfant, qui plus est ? C'en était risible, ça. Qu'est-ce qu'elles avaient ces deux filles agaçantes à toujours voir le côté négatif des choses ? Parfois, ça se passait mal mais il y a avait des gentilles personnes dans ce monde aussi.
"Tu veux bien arrêter de faire ta Cassandre, Mésange ? Irène.. Irène, il n'existe pas de personne plus gentille à Braktenn. Elle adore les enfants et elle ne ferait rien. A part de taire un câlin si tu en as envie ! Et te nourrir jusqu'à ton estomac en puisse plus !"
Cela dit, les rats, Irène et Grâce seraient peut-être effrayées. Les femmes, elles avaient souvent peur de ces petits animaux. L'enfant réfléchit et eut une idée.
"Et puis, pour tes amis, t'as qu'à la grader sous tes vêtements ! Comme ça, Irène les verra pas ! Moi, à table, je chiperai discrètement de la nourriture et on nourrira tes crains dans la chambre !"
Re: [11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Manger ce genre de repas plus souvent ? Ah ! On voyait qu'il avait oublié la rue, pour dire de telles idioties !
— Bah ! Pense un peu ! Si qu'je mange comme ça trop souvent, qu'j'm'hab'tue, s'ra encore plus dur après, quand ç'retournera comme avant ! T'commence d'avoir des idées d'riches, 'tention.
Manger chaud et avec de la viande tous les jours. N'importe quoi. Elle était dans la vraie vie, elle. La vie de dehors. Elle n'avait pas un roi et un palais. Elle avait quelques abris pour se cacher - dont un où elle dissimulait ce vieux linge qui composait son plus grand trésor -, du pain noir qu'elle partageait avec ses petits camarades, parfois pas assez, alors elle entendait son ventre faire du bruit et le sentait se plaindre, mais c'était tout. C'était comme ça que cela fonctionnait, jour après jour, avec pour seul projet à long terme de ne pas se faire capturer.
C'était là tout le danger d'approcher des bourgeois. Parfois, on avait de quoi se nourrir, d'autres fois, c'était juste dangereux. Et Nico pouvait bien soupirer autant qu'il voulait s'il l'avait oublié. Bon, d'accord, admettons - puisque Nico allait bien - que celle-là ne soit pas dangereuse. Bon, d'accord, elle pouvait garder ses amis cachés, comme ils n'étaient plus que trois… mais bon, il restait tout de même une énorme idiotie dans son histoire.
— N'chambr pourquoi ?
Re: [11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Nicolas soupira devant le raisonnement de Mésange. Elle se contentait de peu alors qu'elle méritait beaucoup mieux. Manger un bon repas chaque jour, c'était quelque chose qui devrait être normal pour tout le monde. Pas seulement les bourgeois ou les nobles. Et ceux du peuple qui acceptaient de ne pas avaler quelque chose chaque jour avait tort. Le jeune garçon ne laissa pas montrer sa frustration t sourit doucement à la fillette.
"Tu n'as pas à avoir peur, Mésange. Des repas comme celui-là, je peux t'en offrir tous les jours. Tu peux venir tous les jours manger avec nous. Je serais toujours heureux de t'accueillir. Et Sylvère aussi."
L'enfant prit ses mains entre les siennes en croisant son regard.
"Et si tu ne veux pas venir, alors je t'apporterais à manger. Mais je ne te laisserai pas ! Alors.. Alors ne te contente du peu que tu peux avoir, s'il te plaît."
Sur cela, Nicolas expliqua facilement comment cacher les amis rats aux yeux d'Irène et de sa famille. Vraiment... Il ne fallait pas se prendre la tête pour si peu. Mésange tiqua ensuite sur la chambre. Le garçon lui sourit, légèrement amusé.
"Ben, Irène, elle nous laisse pas coucher sur le plancher ! Quand je dors chez elle, je me couche dans la chambre de sa fille, sur le vit à côté ! Tu verras, il est très confortable ! On est trop bien dedans ! Et même qu'on pourra faire une bataille avec les oreillers avec Grâce avant d'aller coucher ! Ca va être trop bien !"
Re: [11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Elle ? Peur ? Jamais de la vie ! Elle savait juste comment était la vraie vie, et que l'on ne pouvait pas toujours avoir ce que l'on voulait. Une chose que Nico semblait avoir bien vite oublié. Qu'était-elle censée faire d'autre, d'abord ? Passer son temps à se plaindre ? Ah, ça non ! Elle se laissa prendre les mains de mauvaise grâce, retenant les larmes qui brûlaient derrière ses paupières. Ce n'était même pas vrai, d'abord ! Bien sûr que lui aussi allait finir par la laisser toute seule. C'était ce que tous les humains faisaient, et de toute façon, au final, elle se débrouillait toujours toute seule !
Pour ses petits, au moins, Nico trouva une solution. Mais Mésange fronça les sourcils. Un lit, maintenant… ça aussi, c'était bien une idée de riches. Avait-elle, à une époque, eu un lit ? Elle ne le savait même pas, tout cela remontait à trop loin. Elle finit par hausser les épaule.
— T'façon t'vas dire des trucs jusqu'à quand j'dis oui, soupira-t-elle, comme une reddition.
Re: [11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Nicolas arbora un large sourire triomphant, ravi d'entendre que Mésange pliait enfin. Qu'elles pouvaient être têtues les filles ! Entre elle et Cassandre, il y en avait pas une pour racheter l'autre. Pourtant, il leur demandait jamais des exigences si énormes, mais on aurait dit que celle-ci s'imaginaient qu'il parlait de décrocher la lune. Le garçon reprit dans un haussement des épaules.
]]"Eh, c'est que j'ai l'habitude de raisonner contre Cassandre !"
Le jeune garçon se rappela d'ailleurs ce qu'il avait réussi à lui faire comprendre sur les couples et ses insinuations. Il rougit, un peu gêné d'aborder le sujet avec Mésange.
]]"Tu sais, eux, l'autre jour, avec le théâtre.. Euh... J'ai réussi à convaincre Cassandre que c'était mal ce qu'elle avait fait. Et elle a dit qu'elle le ferait plus.
Re: [11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Bah oui ! À force de fréquenter Cassandre, Nico faisait sa Cassandre. Logique. La fillette échangea un regard complice avec Festin. C'était logique, hein ? Convaincre Cassandre de quelque chose était en revanche bien plus surprenant. Mésange se gratta la tête, cherchant ce que Cassandre avait bien pu faire ce jour-là. Ah, oui, ça.
— T'façon, l'avait pas raison, hein ? On est pas amoureux, c'pas elle qui décide. Mais j'l'aime bien quand même même si l'est embêtante.
Re: [11 Février 1598] Pendant une attende interminable
Nicolas se sentait mal à l'aise à l'idée de ces moqueries gênantes que Cassandre avait insinué à propos de lui et Mésange. Non, ils n'avaient rien d'un couple. Ils n'étaient que des enfants. Or, les enfants, ça tombait pas amoureux. L'amour, c'était pour les adultes. Pour quand ils avaient l'âge de se marier. Puis, après, ils faisaient des bébés. C'était comme ça que les choses fonctionnaient. Le garçon baissa la tête vers ses souliers et remonta sur le muret.
"Euh... ouais."
Mal à l'aise, le garçon l'invita à s'asseoir en détournant le regard. Que pourraient-ils parler ? Il eut ensuite l'idée d'une partie de corbillon, un jeu que Cassandre lui avait appris l'année dernière, avec lequel les deux enfants s'amusèrent afin de passer le temps dans l'espoir de voir bientôt sortir leur précieuse amie.
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