Éléonore de Tianidre

par **Éléonore de Fromart** Dim 18 Oct - 15:23

Eléonore de Tianidre

21 ans
Une petite citation cool ?

DATE, LIEU DE NAISSANCE : le 12 février 1576 à Tianidre ▽ ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle ▽ CLASSE SOCIALE : Noble (héritière d’un comte) ▽ NATIONALITÉ : Monbrinienne ▽ RÉFÉRENCE AVATAR : Anne-Marie d'Orléans, par Louis Ferdinand Elle

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Qui es-tu ?

▽ Apparence ▽

Eléonore est de taille moyenne, plutôt mince. Il y a quelques mois, elle était plus musclée que la moyenne des femmes de son milieu, mais sa stature athlétique n’a pas résisté au mois d’inactivités. Son teint, aussi, était plus ensoleillé, avant… Ne pas voir le moindre rayon de soleil l’été dernier lui a rendu cette pâleur d’ivoire qui sied si bien aux dames de son rang.

Elle est jolie, oui - le contraire serait impossible, puisqu’elle ressemble très fort à son cousin qu’elle tient en tous points pour l’incarnation de la perfection - mais il n’y a sans doute pas de quoi en faire toute une histoire non plus. Yeux et cheveux marrons. Ces derniers, bouclés, sont généralement lâchés. Elle préfère. Elle ne les attache que pour des raisons pratique, quand cela le nécéssite, mais n’a jamais été adepte des coiffures compliquées - bien qu’elle fasse l’effort lorsque la bienséance le demande.

Aussi, elle porte rarement les nombreux bijoux qu’elle a accumulés. Il n’y en a qu’un qu’elle apprécie vraiment : un pendentif représentant une couronne de laurier en jade et argent qui lui a été offerte pas son cousin Ariste. Elle a fait arranger la majorité de ses robes pour pouvoir y dissimuler une arme. Celles qu’elle porte en général permettent une certaine liberté de mouvement… Néanmoins, pour grimper, elle a toujours préféré les vêtements d’hommes.

Grimper… Comme s’amuser avec un poignard, c’est le genre d’activité qui laisse des traces. Eléonore a donc pas mal de cicatrices - trop pour une femme convenable. Principalement sur ses mains. Sa gouvernante le lui répète tellement qu’elle en complexe. Ce qui fait qu’elle porte presque systématiquement des gants même si elle a horreur de ça.

▽ Caractère ▽

Eléonore est la définition même d’adorable. D’une bienveillance énorme, elle est incapable de laisser quiconque en difficulté. Elle est d’une grande empathie et ne rechigne jamais à apporter son soutient quand on a besoin d’elle.

Même si elle ne s’en rend pas compte, c’est quelqu’un à qui on peut se fier. Même mise sous pression, même menacée, elle ne renonce pas à ses principes, ni ne laisserait tomber ceux qui comptent sur elle. Peut-être parce qu’elle a trop tendance à faire passer les autres avant elle-même.

Elle est également très compréhensive - parfois même quand il ne faudrait pas. Il est très difficile de commettre une erreur qu’elle ne saurait pas pardonner ou de s’attirer une réelle animosité de sa part… Et pourtant, on n’est pas à l’abri d’emportements violents et de réactions très vives.

Un peu impulsive, oui… Mais elle réfléchit énormément. Son esprit bouillonne sans cesse d’idées. Elle canalise tout cela en le nourrissant beaucoup, et en élaborant des stratagèmes pour s’amuser - et échapper à ses cerbères. Espiègle, aussi. Ne la tenez pas à l’écart d’une bonne plaisanterie si celle-ci ne nuit à personne. Fut un temps ou n’importe quoi, pour elle, se transformait en jeu.

Elle n’a qu’une parole… Mais faites toujours attention aux termes en lesquels elle vous la livre. Son grand paradoxe est bien cette dualité entre la perle de sincérité et l’arrangeuse de vérité joueuse et trompeuse - et extrèmement talentueuse - qu’elle devient. La sincérité, c’est d’ailleurs un élément auquel elle est très sensible. Autant qu’à l’hypocrisie ou aux mauvaises intentions. Elle repère très facilement la duplicité, ou, du moins, sait quand il n’y en a aucune.

On peut toutefois pointer qu'elle n'est pas une jeune femme noble modèle. Faut dire que ses activités ne sont pas très conventionnelle, et que par-dessus le marché, elle ne tient pas les exigences sociales pour priorité. Elle se tient bien par respect pour sa famille, mais cela s'arrête là. Elle aime la folie, elle aime le frisson de danger, elle aime contourner les interdits. Elle prête très peu d'attention aux notions de hiérarchies sociales et préfère les relations réciproques. Elle n'aime pas se faire servir : si elle a soif ou voit que le feu a besoin d'être entretenu, elle s'en charge seule. Lorsqu'elle est en confiance, elle a très peu de tabous. A l'époque d'Ariste, en tout cas, c'était le cas. Parce qu'il était le seul dont l'avis comptait vraiment et qu'il était plutôt du genre à l'encourager à vivre sa vie et à expérimenter tout ce qui lui plaisait. Plus encore en voyant que son oncle la surprotégeait à l'en étouffer.

Son plus grand défaut ? Il n’y a pas que du côté religieux qu’elle a perdu la foi. Elle manque cruellement de confiance en elle, particulièrement depuis le décès de son cousin Ariste. Elle ne se sent pas à l’aise en société si elle n’a pas quelqu’un pour la soutenir (et avoir confiance “à sa place”) Elle se dévalorise constamment. Elle a d’ailleurs un don pour tourner les évènements de manière à s’accabler, et à trouver n’importe quelle excuse pour se trouver médiocre (quitte à se contredire elle-même). Elle se sent terriblement mal (au point de songer quotidiennement au suicide) et ce n’est pas prêt de s’arranger.

▽ Formation, talents, activités ▽

Elle a acquis des tas de petites compétences toutes circonstancielles. Elle sait parfaitement serrer elle-même son corset dans son dos – ou atteindre un point qui la démange. De longues années d'entraînement lui ont appris à manger sans gaffe en jetant à peine un regard sur son assiette en la recevant. Peu de serrures lui résistent. Elle repère facilement toute trace de présence humaine – plus encore si cette présence la suit – et a appris à se faire discrète et semer les importuns. Elle simule parfaitement le sommeil profond. Elle passe d'ailleurs plus de temps à le simuler qu'à l'expérimenter réellement.

Elle a une culture importante - nourrir son esprit, ça occupe. On notera notamment une grande culture littéraire et la maitrise - approximative - de plusieurs langues étrangères. Elle joue assez bien aux échecs - même si Tante Anne demeure incontestablement la meilleure de la famille. Elle a aussi un don pour monter des plans d’évasion - retour discret inclu, zéro soupçon presque garantis - et de mauvais tours. Parce que les mauvais tours - qui ne traduisaient en réalité aucune méchanceté - et les excursions clandestines, elle adore ça ! Surtout les planifier et se creuser la tête pour que tout fonctionne. Et bien sûr, c’est encore mieux quand on peut - gentiment - se payer la tête de quelqu’un.

Elle tient sur un cheval sans problèmes, mais elle n’a pas vraiment l’habitude des terrains accidentés (on remercie son oncle qui la surprotège). Côté défense… Le maniement des armes, ce n’est clairement pas son fort. Elle a d’assez bons rélfexes avec son poignard - qui se révèlent surtout dangereux quand on s’avise de la surprendre - et, comme Ariste, manque rarement sa cible quand elle le lance.

▽ Votre histoire ▽

La fille de Charles et Léontine de Tianidre n'avait même pas une heure de vie à son actif lorsque sa mère, la mit dans les bras de son cousin Ariste, alors âgé de cinq ans, en lui assurant qu'elle serait comme sa petite sœur, et que leur complicité serait la plus sincère et la plus constante qu'on puisse envisager. Qu'ils seraient l'un pour l'autre la plus grande source de bonheur et de réconfort, et qu'ils se protègeraient toujours.

La garçonnet prit immédiatement sa mission très au sérieux. Il passait un temps considérable avec celle qu'il appelait à l'époque "bébé Éléonore". Il se montrait alors un garçon très bavard, emplissait perpétuellement les oreilles de sa cousine avec tout ce qu'il savait, tout ce qu'il ignorait, toutes les questions qu'il se posait, toutes les bêtises qu'il projetait, tous les jeux merveilleux qu'ils pourraient partager quand elle aurait un peu grandi, et toutes les paroles gentilles qu'il connaissait. Ariste avait très vite su que sa tante avait eu raison, et que bébé Éléonore était la plus belle chose ne qui lui était jamais arrivée. D'ailleurs, plus tard, lorsqu'il serait un homme, il affirmerait encore, tout à fait sérieusement et le plus sincèrement du monde, que sa vie avait commencé à l'instant où il avait tenu sa cousine pour la première fois.

Bébé Éléonore ne demeura évidemment pas éternellement un bébé. Elle et son frère de lait – Bébé Louis, qui était un gentil bébé qu'Ariste aimait bien, mais moins que son Éléonore – commencèrent à grandir, à marcher et à parler. La fillette fut d'ailleurs plutôt précoce, sur ce point.

Ils grandissaient lentement, apprenaient lentement… et ce fut d'ailleurs l'époque où Ariste fut longtemps consigné à ses premières leçons. Leçons qu'il répétait évidemment à sa cousine adorée et à Bébé Louis. Nourrice Eltinne – la meilleure amie de Léontine, et la maman de bébé Louis – finissait toujours par lui dire qu'il était temps de les laisser tranquille, mais Ariste n'aimait pas être séparé de bébé Éléonore. Il disait déjà à l'époque qu'elle portait une part de lui, et n'était plus entier quand ils n'étaient pas ensemble. Alors, la nuit, il s'échappait de sa chambre pour aller raconter des histoires à bébé Éléonore. Il savait toujours la rassurer quand elle pleurait, et il savait toujours ce dont elle avait besoin.

Léontine mourrut le 2 mars 1579. Petite Eléonore avait 3 ans. Pendant une semaine, elle est restée presque en permanence dans les bras d’Ariste. Au fond, il devait être plus triste qu’elle, à ce moment-là, car il comprenait vraiment de quoi il retournait.

C’est aux funérailles de sa mère qu’Eléonore vit son père pour la première et unique fois - c’est aussi l’un de ses seuls voyages à Braktenn. Elle s’en souvient encore, parce qu’elle n’a jamais vraiment cessé de se le remémorer. Son père était distant, comme s’il n’avait pas envie de la voir. Tante Anne - la mère d’Ariste - lui avait alors dit que son papa était trop triste pour lui parler. Heureusement, Ariste et elle était ensemble. Ensemble, rien ne pouvait les blesser.

Eléonore était donc retournée à Tianidre, avec tante Anne et oncle Eineld, qui n’ont jamais fait de différence entre elle et leur fils. Eineld ne fut que plus protecteur après le décès de son frère, dont la nouvelle leur parvint peu avant le sixième anniversaire de la fillette.

Mais tout, fort heureusement, n’empêchait pas Eléonore de s’épanouir. Avec Ariste et Louis, ils multipliaient déjà les plaisanteries. On remarque, déjà à l’époque, qu’Eléonore avait du mal à accepter la solitude, et s’arrangeait toujours pour rester avec au moins l’un d’eux - quitte à ne pas dormir dans la bonne chambre, pour être certaine qu’ils ne disparaîtraient pas pendant la nuit comme papa et maman.

Malheureusement, cela ne peut pas toujours suffir. Quand ils avaient huit ans, ce fut à Louis de l’abandonner. Il avait eu beaucoup de fièvre, on ne l’avait pas laissé le voir… Ariste et elle avaient alors dû s’introduire en cachette dans sa chambre pour parler une dernière fois. Eléonore fut inconsolable. Pendant plusieurs semaines, elle s’accrocha désespérément à son cousin comme si lui aussi risquait de disparaître. Ariste non plus n’osait plus la lâcher.

Mais il n’y avait pas de risque : ils étaient un tout. Indissociable. Personne n’aurait pu briser cela. L’idée même que l’un d’eux puisse mourir seul devint inconcevable. Et cette idée ne fit que se conforter au fil des ans.

C’est quand Eléonore avait neuf ans que les l’élaboration de plaisanteries ou l’exploration occasionnelle des passages secrets de Tianidre se transforma en stratagèmes plus élaborés. D’abord dans l’optique de pouvoir escalader - ce qu’oncle Eineld n’aurait évidemment jamais accepté. Louis les avait défiés, un jours, d’escalader la Tourelle du Lion, et ils comptaient bien le faire ensemble. Ils mettaient à profit la moindre opportunité de se familiariser à l’exercice, et ne manquaient pas une occasion de s’éclipser pour s’entrainer plus sérieusement.

Avant même d’atteindre le sommet de la Tourelle de Lion, ils avaient déjà tous les deux appris à descendre du balcon d’Eléonore à la caverne des Nutons, qui perçait la falaise une dizaine de mètres plus bas. D’abord attachés puis… Puis, une fois, Eléonore avait simplement oublié et y était tout de même parvenue sans peine. Ariste lui avait alors fait remarquer qu’il avait repéré l’oubli très vite. “Mais je savais que tu ne risquais rien”, avait-il précisé. Il avait craint de l’inquiéter s’il lui faisait remarquer en plein milieu du mur.

Parce qu’Eléonore était aussi de celles qui s’inquiétaient facilement. Surtout en public. Toute seule, elle n’était vraiment pas rassurée. La première fois, elle s’était même mise à paniquer. Ce qui n’avait fait que conforter son oncle dans l’idée qu’elle était fragile - lui qui n’aimait déjà pas la voir s’exposer au moindre danger. Toutefois, avec Ariste, cela se passait beaucoup plus facilement, car elle savait qu’elle pouvait compter sur lui, et qu’il avait confiance en elle. Ariste ne pouvait pas se tromper, alors s’il lui faisait confiance, c’était qu’elle ne risquait pas de provoquer une catastrophe.

L’année difficile fut celle des douze ans d’Eléonore. Elle sentait qu’il lui cachait quelque chose, elle sentait que cela n’allait pas sans pouvoir mettre de mots de le problème. Elle le sentait depuis cette sortie au théâtre, le 18 mai 1588, au cours de laquelle Ariste s’était mystérieusement éclipsé et n’était réapparu que bien plus tard. Elle n’aurait le fin mot de l’histoire que le 24 mars suivant, lorsqu’elle le surprendrait au lit avec un autre jeune homme - Gabirel d’Irtéon - qui manqua de peu de lui ficher sa dague dans le crâne.

Ce fut aussi l’occasion de rappeler à Ariste que rien ne pouvait les séparer, et certainement pas ça. Et ce même si, il faut l’avouer, il lui fallut quelques semaines pour accepter qu’il lui ait menti… Qu’il ait pu croire un seul instant qu’elle l’aimerait moins en sachant qu’il était attiré par les hommes, et pire encore : qu’il se soit enfermé dans ses tourments sans lui en parler.

Soit. Même cela ne pouvait pas les fâcher bien longtemps. Pas plus qu’un mauvais réflexe ne pouvait affecter la bonne entente qui s’installa bien vite entre Eléonore et Gabriel, dont elle avait bien vu qu’Ariste était vraiment amoureux. Et bien sûr, elle se fit une joie de les aider à se voir - ses grands plans d’évasions n’en avaient que plus de sens.

A l’automne suivant, chassé du domaine familial par son frère, le jeune homme fut accueilli à Tianidre. Il gagna assez rapidement l’estime et la confiance du comte - qui n’était évidemment par informé de sa relation avec son fils, qu’Eléonore couvrait toujours.

Ariste et Gabriel se rendirent peu à peu compte que leurs sentiments avaient changé, et décidèrent de mettre un terme à leur relation. Gabriel n’en resta pas moins un ami très proche, autant pour lui que pour Eléonore. C’était à trois qu’ils planifiaient tout. Les escapades amoureuses des uns - pour lesquels Eléonore ne cessait de recommander une extrème prudence - et… Evidemment, Eléonore ne se priva pas de les mettre à contribution pour l’aider à échapper à la surveillance d’Eltinne et à la sécurité du château. Les gardes de Tianidre seraient vraiment passés pour des incapables si le dixième des escapades du trio avait pu remonter aux oreilles du comte…

Dehors, elle avait deux identités : Anne, une gamine de rue charpardeuse, et Charles, un jeune bourgeois se faisant passer pour un apprenti rémouleur quand il sortait boire un verre. Un hommage inavoué à ce père si inconnu et à sa tante - et marraine - si aimante.

Décembre 1591 : Ariste recontra Antoine Rinthe. Très vite, Eléonore et Gabriel se rendirent compte qu’il ne s’agissait pas d’un amant comme les autres… Ariste en aurait presque été prêt à dire qu’il était vraiment amoureux - ce n’était pas seulement “il y a quelque chose”.

L’ennui, c’est que le fameux Antoine se montra vite jaloux. Particulièrement envers Eléonore dont il fit une rivale. La jeune femme ne s’en soucia pas immédiatemment. Elle ne cherchait pas à se montrer hostile - de toute façon, Ariste la ferait toujours passer en premier quoi qu’il advienne, et ce n’était pas une amourette qui changerait cela. Elle ne comprenait d’ailleurs pas en quoi cela était si dérangeant, puisqu’elle n’avait aucune intention d’entraver leur relation… Gabriel ne s’en était jamais plaint, lui…

Oui… Seulement, son opinion changea quand elle sentit qu’Antoine cherchait à l’éloigner de son cousin. La diplomatie n’ayant pas l’air de fonctionné - et pourtant elle n’avait pas tari d’efforts - elle fit remarquer à Ariste ce qu’elle s’efforçait jusqu’alors de lui cacher pour ne pas l’affecter. Ariste acquiesça gravement : il s’en voulait d’avoir été aveugle. Mais quoi qu’il arrive, elle resterait toujours la première, la question ne se posait même pas.

Après qu’il eut clarifié ce point avec Antoine, ce dernier vint trouver la jeune femme pour l’accabler de tous les maux. Elle avait tout gâché, elle n’était qu’une sale petite égoïste et elle gâchait la vie d’Ariste qui méritait bien mieux que de la supporter à longueur de temps. Sur le coup de la colère, elle dirait elle-même certaines choses qu’elle ne manquerait pas de regretter. Certaines choses qui les en firent venir aux mains, certaines choses qui les rapprochèrent un peu trop de la rembarde du balcon par dessus laquelle il manqua de la faire basculer. Son regard était si empli de haine…

Tout se passa très vite. Ariste fit son entrée dans la pièce, le fit lâcher prise… Antoine s’enfuit sans demander son reste sous son regard assassin. Non, là, c’était vraiment terminé. Ce qui venait de se passer, il n’aurait jamais pu le tolérer. Il serait sans doute lui-même tombé du balcon s’il n’avait pas été beaucoup plus urgent de rassurer Eléonore. Ce fut un exploit de la remettre dans les bras de Gabriel - qui n’avait pas tardé à venir les soutenir - pour aller voir de quoi il retournait quand on trouva le corps désarticulé d’Antoine au bas des remparts. Un suicide, apparemment. Dont Eléonore se sentit affreusement coupable.

En avril 1592, Ariste décida de s’engager dans l’armée. Besoin de prendre du recul, de s’éloigner un moment de Tianidre… Autant pour faire son deuil que parce qu’il s’était rendu compte que ce jour-là, Eléonore aurait pu mourir. Ce qu’il avait naïvement cru invincible ne l’était peut-être pas tant que ça, et sa cousine semblait toujours persuadée du contraire. Il fallait lui donner une chance d’exister même sans lui. De survivre s’il lui arrivait quelque chose. Il n’avait pas trouvé mieux. Cela témoignait aussi d’une sorte de provocation envers son père, anti-colonialiste convaincu.

Sachant qu’il en avait besoin - et absolument persuadée qu’il reviendrait - Eléonore accepta son départ. Malgré les efforts de Gabriel pour la distraire - il s’était donné pour mission de trouver un homme qui saurait vraiment lui plaire -, elle enferma son bonheur dans une espèce d’hibernation. Quand Ariste reviendrait, elle pourrait de nouveau être aussi heureuse qu’avant… En attendant, elle attendait. Et elle apprenait. C’est sur cette période qu’elle s’instruisit le plus. C’était tout ce qu’elle pouvait faire. Pour être brillante quand Ariste reviendrait. Parce que tout ce temps qui passait, c’était du temps qu’il fallait bien utiliser. Elle continuait à escalader, et à aider Gabriel dans ses sorties - juste ce qu’il fallait pour ne pas rouiller, pour être prête quand Ariste reviendrait.

Mais quand il revint, en mai 1595 - juste après le décès de Tante Anne, nouveau choc -, ce ne fut que pour mieux repartir. Pour terminer la campagne de Mornoy. Et après cela, c’était promis : l’armée, ce serait terminé.

Les seuls moments ou on la voyait vraiment heureuse, c’est quand elle lisait ses lettres - effroyablement nombreuses, à se demander quand il pouvait bien avoir lle temps d’écrire tout ça - ou lui répondait. Lui-même s’était mis à lui donner des défis, par crainte qu’elle ne finisse par trop déprimer… De toute façon, il rentrerait bientôt, et tout irait mieux.

Ou pas. Ce “ou pas”, c’est ce qu’elle ccommença à craindre début avril 1597. Un mauvais pressentiment. Ou bien étaient-ils trop proches pour qu’elle ne le sente pas, selon ce que l’on veut bien croire. Toujours fut-il que deux semaines plus tard, on vint leur annoncer son décès. Le typhus l’avait emporté.

Ce coup-là était de trop. Et, fatalement, cette fois, Ariste n’était même pas là pour la consoler. Ni Gabriel, ni Eltinne, ni Oncle Eineld… Personne ne pouvait rien y faire. Lorsqu’elle finit par accepter d’avoir un minimum d’hygiène et de s’alimenter correctement, ce fut juste parce qu’elle était trop lasse pour protester. La seule chose qui l’empêchait d’en finir, c’étaient les dernières volontés d’Ariste. Mais elle n’avait pas non plus la force de vivre. Ses seules activités devinrent de lire en boucle toutes les lettres qu’elle avait soigneusement conservées, de jouer avec le poignard d’Ariste et d’aller regarder le vide sous son balcon surplombant les falaises.

Puis, après un peu plus de sept mois sans grande évolution, elle trouva la force de se lever et de sortir de sa chambre. Ariste lui avait ordonné de vivre. Elle devait essayer. Alors, elle décida de faire comme lui : s’éloigner de Tianidre. Elle alla trouver son oncle et lui demanda de la laisser passer quelques temps dans leur résidence Braktennoise. Il fut tellement surpris - et surtout soulagé - de la voir manifester un peu de volonté qu’il n’osa pas refuser.

Elle invoqua comme prétexte la nécéssité d’envisage de se marier, maintenant qu’elle était l’unique héritière de Tianidre - excuse qu’il accepta surtout parce qu’il savait fort bien qu’elle n’y croyait pas elle-même et qu’elle n’apparaitrait pas trop en public. Il déciderait d’ailleurs, quelques jours à peine après son départ, que le mieux était de la marier à Gabriel, en qui il avait tout confiance. Celui-ci le convainquit tout de même de lui laisser un délai de trois mois à la capitale, en espérant que son état s’améliorerait.

Et l’y voilà !

▽ Quelles envies de jeu ? ▽

Honnêtement ? Je suis toujours très ouverte aux idées que vous pourriez proposer… En prenant en compte que ma petite chérie doit se marier d’ici peu et qu'elle aura très à cœur d'être parfaite.

▽ 5 points forts ▽

*Elle porte – presque – toujours une dague et a des réflexes (particulièrement pour l'employer en tant qu'arme de jet, mais elle se débrouille assez bien pour vous la mettre sous la gorge)
*Un véritable lézard des murailles, qui sait également se faufiler discrètement. Dans une autre vie, elle aurait été une excellente cambrioleuse.
*Une grande empathie, très sensible à la sincérité : bonne chance pour la leurrer
*Dégage une douceur et une bienveillance qui ont tendance à inspirer une confiance méritée, ainsi que la sympathie
*Possède une culture générale assez étendue. Elle a notamment un bon niveau dans plusieurs langues étrangères et une culture littéraire vaste.

▽ 5 points faibles ▽

*Elle manque cruellement de confiance en elle. Son plus grand talent est de se dévaloriser. Elle nie aisément toute qualité qu'on pourrait lui prêter et s'accable de tous les défauts du monde.
*Sous le coup d'un deuil vraiment très lourd. Il lui a fallu huit mois pour trouver la force de sortir de son lit, et elle est loin d'être au bout de ses peines.
*Elle n'est pas vraiment ce qu'on peut appeler une demoiselle modèle... Des idées fort décalés par rapport à la société. Entre sa version toute personnelle de la religion, son gros différend avec l'esclavage et sa tendance à désobéir...
*Beaucoup trop gentille, beaucoup trop empathique… Cela finit par la ronger
*Trop dépendante des autres : elle ne sait pas avoir confiance toute seule et a besoin de se raccrocher à quelqu'un... L'ennui c'est que (la peur de l'abandon n'arrangeant rien) cela la rend très influençable par cette personne, et qu'elle risquerait de trop s'oublier.

:copyright:️

️ DABEILLE

Derrière l'écran...

ge ?
Une petite citation cool ?

PSEUDO : Écrire ici. ▽ FAIRE CONNAISSANCE ? : Ici, racontez-nous vraiment ce que vous voulez ~ Des hobbies ? Ce que vous aimez faire, lire, écouter ? As you want !

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par **Alduis de Fromart** Dim 18 Oct - 16:09

Hello et bienvenue :inlove:

Déjà, je tiens à dire... J'adore le nom de ton personnage ! Éléonore, c'est un prénom que j'adore :biglove:

Ensuite, j'aime beaucoup ton personnage.

Elle est un peu gourde quand il s’agit de séduction. Ou plutôt, vraiment gourde. En fait, elle ne sait pas du tout comment s’y prendre, est un peu timide sur les bords

Mouahaha, faut pas croiser Alduis :xD:

Il va se faire un malin plaisir de la mettre mal à l'aise !

En tout cas, je serai ravie de pouvoir rp avec toi si l'envie t'en prend un jour ! Je suis sûre qu'on peut trouver des choses sympathiques à faire !
Je joue donc, Alduis, un petit lapin blanc tout gentil :angel:

et Sylvère, le roi de la forêt actuellement déguisé en dame de compagnie à Monthoux (et c'est à ce moment que tu te rends compte que les choses semblent totalement absurdes vues de l'extérieur).

En tout cas, re-bienvenue ! :coeurrose:

Au plaisir de te croiser ! :coeurrose:

~~Je sens que je vais encore m'entendre dire que plein de petits coeurs avec Alduis, c'est étrange.~~

par **Le Cent-Visages** Dim 18 Oct - 16:36

Officiellement bienvenue sur le forum :petitcoeur:

J'ai entamé la lecture de ta fiche, demain j'aurai le temps de terminer ça et de valider ton personnage pour que tu puisses entrer en jeu

En attendant n'hésite pas à te promener et, si tu le souhaites, trouver de premiers liens avec d'autres personnages pour tes futurs RPs - je vois que notre cher Alduis a déjà présenté ses hommages

Ah et aurais-tu une image de château / vieille maison que tu apprécies ? Puisque tu joues une noble, je vais t'ouvrir le sous-forum qui correspondra au château de ta famille dans "Fiefs des Grands" où tu peux voir toutes les autres résidences aristocrates ¤

Pour ma part je suis l'admin' du fofo, ici je suis sous le compte avec lequel je RP un certain nombre de personnages - et je passerai sans doute demain sous la tête de "Fatum" ~
A très vite ! :mouton:

par **Éléonore de Fromart** Dim 18 Oct - 16:52

Alors... Alduis, je ne suis pas contre. J'avoue que je ne maîtrise pas encore tout à fait l'univers (en même temps c'est difficile de ne pas être un peu perdu au début

) mais d'un autre côté c'est assez tentant de mettre Eléonore mal à l'aise (je suis méchante avec mes personnage... Je finis toujours par les détruire... vice d'auteur)

Alors... En ce qui concerne les photos de château, je n'en ai fichtrement aucune idée. Je peux toujours chercher, mais sinon ça m'est égal.

par **Le Cent-Visages** Dim 18 Oct - 17:03

D'accord ! Dans ce cas je peux te proposer quelques images par MP pour que tu fasses ton choix si tu veux

Passionnée d'architecture et de monuments anciens, j'ai un certain nombre de photos de châteaux dans mon ordi ¤

par **Eldred Kjaersen** Dim 18 Oct - 17:50

Coucou!
Bienvenue par chez nous!

Je joue Kalisha de Monthoux, épouse du Comte et Princesse de Djerdanne. Elle est arrivée à Monbrina en février.

Le roi des intrigues politiques c'est mon autre personnage Coldris de Fromart, le papa d'Alduis. Il est Ministre des Affaires Étrangères. Il est sans moral et accro au pouvoir ~~un peu à l'opium aussi.~~

Enfin j'ai Eldred, zakrotien, esclave de Dyonis H. De Frenn. Un homme d'un grand calme et de beaucoup d'honneur. Il a juré de protéger son maître qu'il respecte énormément mais prépare une révolte contre le pouvoir en place. Il a récemment retrouvé Alduis, qu'il a affronté à Zakros 9 ans plus tôt et il s'est lié d'amitié avec lui. Autant dire qu'il a le cul entre deux chaises au moins.

A bientôt :bonjour:

par **Nehalan De Torienel** Lun 19 Oct - 12:21

Bonjour ! Encore bienvenue sur le site, même si je suis pas beaucoup plus ancienne que toi haha. :sante:

J'aime beaucoup ton personnage et si tu veux, *instant pub* je joue Nehalan de Torienel (Halan pour les intimes), une sorte de Candide absolument beaucoup trop naïf et maladroit qui aime la musique. Il a 17 ans et n'a strictement aucune idée de ce qu'il fera de sa vie.

par **Fatum** Lun 19 Oct - 21:08

Hey me revoici :minirose:

Eléonore est une jeune fille attachante et dont je suis bien curieuse du parcours !

Va-t-elle se battre pour une grande cause ou devenir manipulatrice ? :twisted:

Trouvera-t-elle l'amour ? En tout cas c'est nickel pour ta fiche

Te voici donc validée, félicitations, et je vais de ce pas t'ajouter la couleur bleue et le groupe adéquat

Tu peux dès à présent te lancer en jeu ! :bouncee:

N'hésite pas à aller zyeuter les fiches des autres personnages, et à contacter les membres dont les personnages t'intéressent pour des RP, par exemple à la suite de leur fiche personnage, ou sur Discord, ou à la suite de leur fiche de lien si le perso en a une... ou encore en les taggant dans Demander un RP.

Il y a aussi la section des RP "parallèles" qui propose des situations alternatives complètement en mode freestyle, si tu souhaites y lancer avec d'autres joueurs des aventures comme bon vous semble - et qui ne sont pas affectées par la temporalité et le besoin de cohérence du reste du jeu. Cette section accueille aussi des RP "solo" et des RP "flashbacks" s'il te venait l'envie d'écrire des morceaux du passé d'Eléonore.

Enfin, tu as la possibilité d'ouvrir, dans cette section, le journal de RPs et de rencontres de ton personnage ¤ Pratique pour recenser tes liens, la chronologie de tes RPs, ceux que tu prévois de faire... et les autres membres peuvent ainsi passer sous ton sujet "liens" pour proposer des idées ^^
Sans oublier les zones de flood qui proposent plein de jeux et divers sujets pour papoter de tout et de rien, se marrer, se partager des références :catdance:

Et dernière petite chose, comme je te disais : je vais ouvrir un sous-forum au nom de ta famille dans "Fiefs des Grands" et pour ce faire je vais te contacter en MP ou sur Discord pour te proposer quelques images de château :grenouillesaut