[12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]

Thierry se sentait de trop dans cette pièce à la suite de son altercation avec le cardinal. Irène devait le juger si sévèrement. Il préféra se retirer et les laisser en famille. Ils seraient sans mieux sans lui pour se rendre à l'église. par ailleurs, en partant seul, accompagné des soldats, l'ambiance serait plus légère pour eux.

"Oui, il est temps d'y aller. Je m'en vais en premier pour me préparer la cérémonie. A tout à l'heure."

Il s'inclina poliment puis quitta la boutique, pressé de disparaitre, comme si cette fuite lui aurait permis d'effacer sa honte.

Les premiers mots de Thierry laissèrent Tristan distant et muet. Puis il parla d'abandonner Alexandre. A ces paroles, l'infirme compris qu'il ne le pourrait jamais. Non. Il était quelque peu en colère, mais sentit à cet instant qu'il l'aimait en réalité assez pour ne jamais le quitter. Il voulut rassurer le père d'Anjou :

-- J'ai pas prévu d'le laisser.

Un seul regard ombrageux accueillit l'allusion à la pauvre Madame Bellanger, qui souffrait bien des maux à l'heure actuelle pour la lâcheté d'un homme.

Il se retourna ensuite vers Juan, Grâce et Irène, qui se préparaient au départ. Tristan eut pour la père de famille un regard mêlant la reconnaissance et l'envie de la soutenir du mieux qu'il pouvait, dans ces frictions familiales. Thierry les quitta, toujours suivi de près par les soldats. Le garçon retrouva un large sourire à la venue de la fillette, toute enjouée à l'idée de faire le chemin avec lui.

-- Mais bien sûr, j't'accompagne jolie dame ! J'peux même faire carrosse.

Tristan tapota ses cuisses et adressa un clin d’œil à l'enfant : si cela l'amusait de faire un bout de chemin en fauteuil roulant, sur ses jambes, il y était tout enclin.

Spoiler: