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[15 septembre] Quand le rideau se déchire [Terminé]

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Message par Le Cent-Visages Lun 6 Avr - 12:44

Spoiler:

[15 septembre] Quand le rideau se déchire [Terminé] Agent_10

Agents du guet royal

Le ciel crayeux plombait Braktenn et ses environs. Un vent de glace accompagnait les événements de cette date qui resterait marquée comme grave. Pour une journée de fin d'été, le temps avait de quoi surprendre et semblait vouloir souligner la pesante procédure en marche. Un silence de mort environnait l'hôtel particulier de Rottenberg.
Seuls résonnaient les fracas de trois charrettes et d'une quinzaine de chevaux montés par les gens d'armes : il n'en fallait pas moins pour mener la perquisition au domaine de l'usurpateur. Beaucoup de choses seraient sûrement à emporter comme pièces à conviction et tout un cordon de soldats serait nécessaire pour sécuriser les lieux, contenir les éventuels mouvements de panique, rassembler les esclaves et tous les domestiques du domaine, les tenir calmes.
Le commandant de la brigade, à la tête de l'opération, gardait une mine austère et observait de temps en temps le seigneur de Frenn qui, en tant qu'inspecteur - l'une de ses fonctions de Premier Conseiller - accompagnait le grave cortège. On les avait prévenus qu'ils risquaient de pénétrer dans un palais des horreurs.
Enfin parvenus au seuil de la bâtisse, les agents firent cesser les claquements de roues et de sabots. Le chef quitta sa monture et empoigna le heurtoir pour frapper de toutes ses forces.

-- Guet royal ! Au nom de Sa Majesté ouvrez ! Immédiatement !

Quand un domestique approchera pour accueillir le cortège, le commandant déroulera un document soigneusement rédigé et énoncera d'une voix polaire exigée par la fonction :

-- Par ordre du roi et du Parlement de la ville de Braktenn, nous venons céans saisir les biens injustement détenus par l'esclave Martin - et inspecter sa résidence, afin de perquisitionner toutes les preuves nécessaires à l'instruction de son procès. L'accusé ayant pris la fuite, l'élaboration des chefs d'accusation et l'inspection de sa demeure se feront en son absence. Seront enfin réquisitionnés tous ses esclaves, et remerciés tous les membres de son personnel avec chacun 1 000 rilchs d'indemnités ponctionnés sur les biens de l'usurpateur.

La feuille de nouveau enroulée puis rangée, ils attendront de pouvoir commencer la sale besogne.
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Message par William Wagner Lun 6 Avr - 14:36

[15 septembre] Quand le rideau se déchire [Terminé] Willia14
William Wagner, 28 ans, domestique

L'effrayant cortège s'était vu de loin depuis les fenêtres de l'hôtel particulier. Un vent de panique soufflait dans les couloirs et les ailes. Seuls les esclaves, rompus à la servitude, poursuivaient inlassablement leurs tâches. Qu'aurait-il pu arriver de pire ? Après Ulysse, même la mort serait presque réjouissante. Les contremaîtres, eux, s'affolaient. La visite des gens d'armes ne laissaient rien présager de bon. Ils savaient que les actes qui se passaient ici n'avaient rien de légal mais l'appât du gain était si fort. Le maître versait de bons gages et à cela se rajoutaient certaines primes. Le vent semblait cependant tourner aujourd'hui. Qu'allait-il arriver ?

Depuis une des fenêtres, William contempla la progression des soldas d'un sourire bienheureux. Les choses revenaient à leur bonne place. La justice triomphait. Seule la vue des cages l'assombrissaient. Les esclaves repartiraient dans ce système inique mais ils ne pourraient tomber dans pire maison. Lorsque le cortège franchit les grilles du portail, l'intendant descendit lentement vers les grandes portes de l'entrée. Sur son passage, son sourire s'étira d'apercevoir les regards inquiets des contremaîtres. La peur avait changé de camp.

Dès le premier coup du heurtoir, William ouvrit et salua dignement les hommes.

Je suis au regret de vous accueillir en pareilles circonstances et pourtan ravi de vous voir céans. Enfin, la justice vient sur ces erres sombres !

Il écouta les consignes que lisait le chef puis les invita à le suivre.

Je suis à votre entière disposition pour cette visite... particulière. par quoi souhaiterez-vous commencer ? Si vous le permettez, je recommande la cour à l'arrière où vous découvriez un spectacle... Je préfère vous laisser seul juge de l'appréciation que vous en ferai. J'ose espérer cependant que vous n'avez pas mangé.

Depuis le temps, William blindait son cœur quand il devait évoquer cette partie infâme de la propriété. Une protection de l’esprit. Il devait cependant paraître bien froid et cynique auprès de ces gardes.
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Mar 7 Avr - 9:11

Dyonis a à peine dormi cette nuit. La journée de la veille a été horrible : le duel où il a frôlé la mort, puis toutes ces révélations... Il a lentement réalisé à quel point cette affaire va être une bombe. Que va faire la noblesse en apprenant qu'un esclave zakrotien l'a si longtemps dupée ? Est-ce que cela ne risque pas d'augmenter encore sa dureté envers les gens de Zakros déjà considérés par beaucoup comme des sauvages ? Et malheureusement, l'usurpateur en est bel et bien un, de sauvage... avec sa liste de crimes longue comme le bras. Dyonis a une brève pensée pour Aud et Eldred alors qu'il avance vers le domaine de Rottenberg : eux deux et tous les autres zakrotiens, leur compatriote criminel les souille et leur fait honte.

L'infâme a pris la fuite. Cette seule information glace Dyonis : quelles abominations a-t-il encore le temps de commettre avant que la police le retrouve ? Le Premier Conseiller a longuement prié pour que les autorités lui mettent la main dessus, pour qu'un procès en bonne et due forme lui soit fait, mais aussi pour que tous les esclaves de Monbrina ne subissent pas à l'avenir une sévérité redoublée à cause des méfaits d'un seul détraqué.
Il est encore plongé dans une prière semblable quand la troupe est arrivée et que le capitaine de police frappe vigoureusement à la porte. Droit et imperturbable, Dyonis le rejoint à l'entrée après avoir quitté son cheval. Avec une gravité solennelle, il écoute la lecture des instructions, puis voit arriver William.
Le Premier Conseiller doit pour l'instant rester dans le cadre de sa fonction, aussi ne dit-il pas un mot au domestique et ne réagit-il pas à ses phrases d'accueil pleines de cynisme. Il parlera au sieur Wagner plus tard, une fois la besogne terminée. En attendant : neutralité professionnelle. Mais au fond de lui, Dyonis comprend William et ses saillies ironiques : depuis tant de temps qu'il doit guetter une justice dans ce domaine ! Et qu'il s'épuise à y maintenir un minimum d'humanité. Aujourd'hui, même si les circonstances sont terribles, il doit y avoir une forme de relâchement bien normale chez Messire Wagner.

Sur les suggestions du domestique, la délégation militaire entre enfin à l'intérieur de l'hôtel particulier et commence à se répandre à travers les différentes pièces. Dyonis est en compagnie d'un secrétaire : ce dernier va tout noter tandis que le baron est prêt à tout observer. On prend la direction de cette fameuse "cour arrière". Le noble serre les dents : qu'est-ce que William souhaite tant leur montrer là-bas ?
Le long du chemin vers la cour, Dyonis regarde scrupuleusement à sa gauche, à sa droite, arpentant les couloirs des yeux. Il essaie de repérer les mouvements, notamment des employés du domaine et des esclaves. Où est la jeune Aud ? Sait-elle que le Premier Conseiller a promis à William de repartir avec elle ?
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Message par Aud Mar 7 Avr - 12:33

Il y avait beaucoup de bruit aujourd’hui, dans la demeure de Rottenberg. Il n’y avait pas si longtemps que William l’avait libérée de son cachot humide et sombre, mais elle commençait à s’habituer au silence qui régnait normalement ici. En-dehors des cris. Ces cris la poursuivraient, elle en était certaine. Ils se gravaient au fond de ses oreilles, si terribles, si douloureux… Cela ne faisait que trois jours, mais pour elle, ça semblait plutôt être des semaines entières ou des mois.

Alors ces bruits de pas sur le carrelage, ces ordres, les portes ouvertes sans ménagement… Quelque chose n’allait pas. Quittant la chambre qu’elle s’occupait de nettoyer – une chambre qui n’avait pas vu le moindre hôte depuis au moins des années, mais quelqu’un devait bien la protéger de la poussière – la jeune fille se retrouva dans le couloir, où des gardes étaient là. Ouvraient chaque pièce. L’un d’eux la vit.

« Halte. Tous les esclaves du propriétaire des lieux doivent se regrouper dans le hall. »

Un rassemblement ? Par des gardes ? Elle en restait sans voix. Est-ce qu’elle rêvait ? Non, son imagination avait tendance à s’éteindre, en ce moment. Alors…

William, c’était forcément lui ! Il avait promis qu’il ferait quelque chose, mais elle n’avait pas pensé qu’il préviendrait la garde. Le maître allait enfin être découvert, malgré sa fuite. Oh cet homme, il tenait ses promesses ! Elle avait eu raison de croire en lui, elle le savait ! Tandis qu’elle serrait le chiffon entre ses mains, prise par ce mélange d’incompréhension et d’espoir, un des hommes en armure vint la prendre par le bras, pour lui faire quitter la pièce. Ce ne fut pas bien compliqué, elle n’avait pas une carrure qui laissait supposer qu’elle allait résister. Elle avait toujours été menue, mais là… Après avoir si peu mangé, aucun vrai repas depuis son arrivée ici, après avoir si peu dormi, après avoir passé une journée entière dans le noir et le froid… sans compter les traces violacées sur ses bras… Il était évident qu’elle n’opposerait aucune résistance.

Et tandis qu’on la raccompagna à l’entrée, laissant en plan son travail, descendant l’escalier, elle finit par voir plus loin la silhouette de William. Un faible sourire s’afficha sur son visage. Il semblait accompagner deux autres hommes, qui… Oh. C’était… ? Non… Cette stature noire, droite, le baron de Frenn ? Ici ?

Elle n’osait pas l’appeler. Ni même ouvrir la bouche. Elle était juste… surprise de le voir. Et définitivement pas prête. Elle avait si honte, d’un coup. De tout ce qui s’était passé, de tout ce qu’il allait voir, comme si… elle en portait une part de responsabilité.
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Message par Le Cent-Visages Jeu 9 Avr - 14:30

[15 septembre] Quand le rideau se déchire [Terminé] Agent_10

Agents du guet royal

Le chef de la brigade saluera William à son arrivée et répondra d'un bref hochement de tête, accompagné d'un respectueux claquement de bottes militaire, à ses paroles. A l'instar du Premier Conseiller dont le visage restait de marbre, l'agent et ses hommes préférèrent ne pas répondre aux paroles en demi-teinte du domestique. Ils n'en pensaient cependant pas moins : toute la juste révolte de l'homme semblait résonner à travers ses mots et il paraissait soulagé de voir la justice arriver enfin en ces lieux de perdition.

-- Messieurs. Entrez ! Au travail ! commande-t-il.

A peine arrivées au sein de vestibule que les troupes se séparèrent et se déployèrent. Chacune devait répondre à une exigence précise et le fracas de leurs armes inonda la propriété, recouvrant même les paroles stupéfaites des employés qui déjà se rassemblaient, tous plus ou moins effrayés. Résignés, les esclaves continuaient leur travail. Il fallut les interrompre et les rassembler dans un coin du hall. Le commandant distribuait ses instructions :

-- Vous ! Dressez l'inventaire de tous les biens de valeur qui seront à revendre ! Les indemnités de départ des domestiques seront prélevées dessus.

Il adressa un regard rapide à ces derniers alors que la première troupe se mettait à l'action. A un second groupe de soldats, le chef ordonna :

-- Vous ! Restez céans et surveillez domestiques et esclaves. Pas d’interférences dans les opérations !

La dernière troupe de gens d'armes se mit dans les pas de William et du Premier Conseiller. Le chef se joignit à eux après avoir indiqué :

-- Quant à nous... Récolte de toutes les pièces à charge contre l'esclave Martin. Inspection de la propriété de fonds en combles...

Sa voix venait de faiblir, se faisant moins autoritaire. Il savait qu'ils allaient accomplir là la plus douloureuse partie de la mission : sortir les cadavres des placards. D'ailleurs, le sieur Wagner semblait déjà impatient de les amener vers la première partie de cette visite. Que pouvaient bien contenir cette arrière-cour et ces jardins ? La troupe se mit en marche sans plus tarder.
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Message par William Wagner Jeu 9 Avr - 14:57

[15 septembre] Quand le rideau se déchire [Terminé] Willia14
William Wagner, 28 ans, domestique

William suivait avec détachement les opérations, essayant de rester imperméable aux événements. C'était le dernier acte avant le relâchement total. Seule le surgissement de Aud, intercepté par un des soldas fendit son armure. Son cœur se serra. Quelle malheureuse enfant ! Au moins, elle ne repartira pas dans une cage cruelle mais en compagnie du bon baron.

La tête haute, le pas lent, il conduisit le petit cortège vers l'arrière du domaine. Sous les yeux éberlués, tous contempleraient le sable souillé de l'arène. Un baraquement se dressait non loin de là. Trois hommes y étaient enchainés, vêtus d'un simple pagne, le corps couvert de quelques blessures, heureusement non vitale. Des armes de gladiateurs antiques attendaient dans les coffres. William s'avança et l'ouvrit tristement pour dévoiler un filet de rétiaire ou des gladius. Il soupira.

Ce fou s'amusait quotidiennement à admirer combattre ses esclaves les plus forts. Puis il leur demandait de tuer le perdant. Ou le faisait lui-même.

Son regard se porta ensuite avec douleur vers le mur macabre où séchaient les innombrables dépouilles au sol. Quelques unes commençaient à tomber en décomposition.

Quant à ceux qui sont tués, ils ne sont jamais enterrés Ils sont là, exposés, pour montrer aux nouveaux venus leur sort prochain. Il n'y a pas de registre sur eux. en même temps, il ne savait ni lire ni écrire ce fourbe. Mais ma mémoire se rappelle, elle.

William, la voix brisée, égrena une longue liste de noms et retraça le détail de tous ces esclaves ayant échoué dans ce domaine maudit. Ses yeux revivaient en même temps les supplices en même temps que lui les décrivait. Il donnait toutes les précisons, sans se soucier de froisser la sensibilité des soldats ou du baron. Son seul désir était de crier l'identité et le vécu de ces êtres jugés infâmes.
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Ven 10 Avr - 9:59

Dyonis se tient à côté des groupes de gardes et écoute la supervision méthodique de leur supérieur. En ordre, les uns commencent l'inventaire des biens de l'usurpateur ; les autres partent à la visite du domaine dans la suite de William. C'est à eux que le Premier Conseiller doit se joindre, mais avant ça il s'arrête un court instant vers le dernier groupe de soldats... et surtout vers la troupe complète des domestiques et esclaves qu'ils ont rassemblé.
De loin, à distance respectable, Dyonis scrute leurs mouvements et visages. Les employés chuchotent entre eux, se posent des questions, certains sont très tendus. Les esclaves, eux... font peine à voir. Ils ont l'air complètement amorphes et presque insensibles à ce qui se déroule là : un indice bien sordide... Si ils n'ont même pas peur de ce qu'i va leur arriver désormais, c'est qu'ils doivent quitter un endroit tellement infernal qu'à côté rien ne peut plus les terroriser. Dyonis fronce les sourcils et sent la colère le prendre, même si toujours contenue derrière la glace de son attitude : presque tous ces esclaves sont estropiés. Parfois c'est une jambe cassée, parfois un bras en écharpe, ou encore le visage à moitié brûlé comme si on l'avait appuyé dans la cendre. Sans parler des bleus, des coups de canne comme ceux que Dyonis a vus infligés à la petite esclave au panier, quelques jours auparavant au marché. Quelle abomination !
Le Premier Conseiller essaie de quitter l'émotionnel pour revenir au rationnel et fait une déduction de ce spectacle : il n'y a aucune velléité de révolte sociale chez ledit Martin. Ce n'est pas comme si il avait usurpé la place d'un noble pour défendre les esclaves, mieux traiter les gens de sa condition ou quelque chose comme cela. Non. Pas de revendication politique mais de la folie pure. Cruelle et égoïste.

La vue d'une petite silhouette fragile et d'un visage familier le sort de ses réflexions. C'est la jeune Aud, au milieu de ses comparses. Dieu merci, elle n'a rien de cassé. Mais elle a l'air épuisé et son corps est couvert de bleus. De loin, Dyonis capte son regard et surprend même un fragile petit sourire aux lèvres de l'adolescente. Il affiche une expression sereine, quelque chose qui essaie de la rassurer et de lui faire comprendre que son calvaire est terminé.
Mais le temps manque pour le moment. Il ne peut pas approcher et lui parler. Dyonis est attendu pour la terrible visite des lieux. Avant de s'éloigner de là, il s'avance vers le garde en charge de ce groupe de gens d'armes et de la surveillance des esclaves. Il lui glisse :

"Je vais vous faire transmettre l'argent nécessaire ainsi qu'un ordre écrit, par moi signé, afin qu'un médecin de la capitale reçoive en priorité ce groupe d'esclaves et fasse de son mieux pour les guérir. Et qu'on ne les refuse pas sous prétexte que ce sont des esclaves et qu'il y a des patients plus prestigieux en priorité. Ce sera un ordre officiel."

Sur ces mots, son regard va brièvement sur Aud. Elle, elle va repartir avec lui. Il la présentera au médecin personnel qu'il fait venir à son domaine, et de toute façon elle n'a pas l'air trop meurtrie... en tout cas par rapport à d'autre de ses camarades d'infortune car chez Ulysse de Rottenberg tout est relatif. Dyonis ne juge pas opportun de dire tout cela maintenant et il est vivement attendu pour la visite.

Là-dessus, il rejoint d'un pas très pressé William et le détachement de militaires. On se rend dans la cour arrière. Le spectacle qui les y attend dépasse l'entendement. Dyonis en reste cloué, sidéré, comme hors de la réalité même pendant un moment. Les choses qu'il découvre sont tellement inimaginables qu'elles mettent un petit temps à s'imprimer dans son esprit. Ses yeux contemplent donc avec un genre d'hébétude et les éléments s'enregistrent un à un en lui. L'arène. Le sable. Les esclaves déguisés en gladiateurs... Et surtout ces cadavres suspendus, en décomposition. Le Premier Conseiller est livide. La pestilence des cadavres le prend au tripes. Mais il se tient. Son seul réflexe d'effroi sera de porter sa main métallique devant sa bouche, le temps d'une déglutition.
Alors, il essaie de se raccrocher à une réaction d'autorité. N'importe laquelle. En revoyant les captifs encore enchaînés au mur et en pagne, Dyonis ordonne :

"Détachez-les pour l'amour du Ciel. Menez-les avec les autres et donnez-leur une tenue décente. Tout de suite."

Sans s'en rendre compte, sa voix a été extrêmement sévère, agressive. Ce n'est pas une colère contre quelqu'un en particulier, mais une violence de réaction... pour ne pas montrer à quel point il est révulsé et complètement retourné par ce qu'il découvre.
Là-dessus, William a le geste très noble de réciter en détail les noms de tous les morts et leurs histoires. Ce sont des prisonniers, des esclaves, certes, mais ils ne méritaient pas tant d'abjection et donc Dyonis écoute en silence et avec beaucoup de respect les paroles du sieur Wagner. Comme on le fait lors d'un enterrement. A côté du Premier Conseiller, son secrétaire a tout pris en note. Maintenant, lui aussi s'est arrêté d'écrire et écoute.
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Message par Aud Mar 14 Avr - 12:31

Tous ces gardes, partout. Menés en partie par William et le baron de Frenn, en l’absence du maître… Certes on parlait de la disparition du propriétaire, de sa fuite, mais pour Aud, c’était comme si elle sentait constamment sa présence. Prête à surgir, à abattre sa canne sur quelqu’un jusqu’à ce qu’il ne se relève plus. Ce n’était que dans sa tête, mais ne pas savoir où il était, ça le rendait… plus facile à sortir d’un coup des ombres, avec son sourire affreux.

Et puis elle surprit les regards de William, puis du baron, sur elle. Et elle détourna rapidement le regard, les mains sur ses bras. Cachant du mieux qu’elle pouvait les traces des coups qu’elle avait reçus. Ce n’était pas vraiment utile : certaines traces étaient bien trop grosses pour être couvertes par ses petites et fines mains. Oh elle se sentait si honteuse ! Si… responsable de ce qui s’était passé. Comme si d’une certaine façon, elle en portait la culpabilité. Peut-être pas sur tout, mais des hommes avaient été battus à cause d’elle. Exécutés à cause d’elle. Si elle avait ravalé sa fierté au moment où elle aurait dû, alors rien de tout ça ne serait arrivé. Certainement…

Alors elle entendit à peine les mots de Dyonis, qui n’étaient de toute façon pas adressés aux esclaves mais au garde chargé de ce groupe. Elle restait simplement là, au milieu des autres esclaves, à se faire petite et oubliée. Après tout, elle ne méritait certainement pas de traitement de faveur.
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Message par Le Cent-Visages Mer 15 Avr - 16:52

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Le sous-chef écouta les directives du Premier Conseiller dans le vestibule de la demeure. Il pencha solennellement la tête et assura au baron de Frenn :

-- Soyez remercié, Seigneur, de votre générosité. Vos ordres seront exécutés sans tarder et un médecin de la capitale soignera ces esclaves en priorité.

Sur ce, il vit le noble s’éloigner en compagnie de l'autre détachement militaire en vue de visiter la demeure. Il s'agissait à présent de surveiller les esclaves. Ceux-ci ne semblaient absolument pas en état d'opposer la moindre résistance. La plupart affichait d'insoutenables blessures. Certains se cachaient, se recroquevillaient, comme s'ils étaient les coupables de ce qui arrivaient céans. Le supérieur retint un soupir : ainsi que tout un chacun, il jugeait l'esclavage normal, mais en l'occurrence ces gens n'étaient pas tombés sur un maître... mais sur un monstre.

Avec un silence et une immobilité solennels, les gardes et le commandent écoutèrent la liste de noms que le Sieur Wagner égrenait. Pour certains soldats, ces victimes n'étaient somme toute que des esclaves - cependant la plupart demeuraient révulsés par les abominations commises par l'usurpateur et affichaient un certain respect pour les victimes. Après la longue exposition des identités des défunts, le secrétaire présent avec le chef militaire prit en note tout ce que décrivait William. Beaucoup d'hommes se signèrent à la vue de l'épouvantable spectacle. Quelques-uns même en vomirent, avant de relever leur visage livide et leurs yeux désolés vers le seigneur de Frenn.
Dyonis à ce moment là ordonna qu'on détache les simili-gladiateurs et qu'on les conduise avec les autres esclaves dans le vestibule du domaine. Le commandant observa, avec une certaine admiration, le Premier Conseiller qui avait su se tenir devant l'abjection étalée sous ses yeux. Il gardait son autorité même en ce moment. Sans perdre un instant, des hommes d'armes se mirent en branle pour délivrer les malheureux encore accrochés au mur. On les reconduisit à l'intérieur de l'hôtel particulier. Ils se démenèrent pour trouver rapidement les premières guenilles disponibles pour rhabiller les esclaves. Enfin, ceux-ci furent ajoutés à la troupe de ceux qui attendaient sous la surveillance d'un autre détachement militaire.

La visite de poursuivra par les lieux où William voudra bien les mener. Après avoir fait le tour de la demeure, l'escadron reviendra au point de départ - dans le vestibule où se tenaient leurs collègues et les esclaves. L'homme en charge de l'inventaire remit la liste des biens au chef de l'opération - non sans avoir permis au passage au Premier Conseiller de l'observer. D'un ton grave, encore retourné par les abominations découvertes, il déroula son rapport :

-- Il a été listé des biens de luxe en tous genres dont la somme s'élève à 1 560 000 rilchs. Il en sera disposé selon les bons souhaits de Sa Majesté et du Parlement de Braktenn. L'évaluation des esclaves est plus difficile attendu le triste état de la plupart d'entre eux. Voici cependant les actes de propriété de chacun d'eux, pourvus de leur prix initial, détailla-t-il en tendant vers le Premier Conseiller une liasse de documents : les feuilles de route de tous les esclaves de Rottenberg. Une fois soignés, que doit-il être fait d'eux ?

Pendant ce temps, dans la cour du domaine, un grand chariot fut approché du mur sur lequel pourrissaient les cadavres. Ceux-ci furent détachés, enveloppés dans des linceuls, entassés au fond du véhicule. D'ici moins d'une heure ils seraient enterrés dans la fosse commune sur les extérieurs de Braktenn. On fit signe à William de revenir vers le hall de l'hôtel en vue de mettre fin à cette pénible procédure. Tous étaient à présent éclairés quant à la personnalité de l'usurpateur. La liste des éléments à charge se faisait longue, pesante aux esprits et aux estomacs de chacun.
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Message par William Wagner Jeu 16 Avr - 0:29

[15 septembre] Quand le rideau se déchire [Terminé] Willia14
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William esquissa un sourire attendri en surprenant la réaction spontanée du Premier Conseiller en découvrant le sort des malheureux esclaves déguisés en gladiateurs. Il réclamait que l'on les détache immédiatement et qu'on leur fournisse des vêtements décents. L'intendant inclina la tête en sa direction. Il avait déjà été touché par son offre généreuse de soigner sans condition, en priorité, toutes les victimes présentes.

Que Dieu vous ait en sa sainte garde, messire. Vous êtes un homme infiniment bon.

Le Premier Conseiller écoutait également avec respect et dignité son éloge à toutes les victimes péries des mains du fou sanguinaire. Sans se soucier du fait que ce ne soit que des esclaves. Le récit choqua plusieurs soldats et leur donnait la nausée. Il le comprenait fort bien. Toutes ces exactions n'avaient rien d'humaines. Elles étaient... diaboliques.

Après ce récit, William continua de leur faire le tour de la demeure. Il n'y avait plus tant à montrer. l'essentiel dans tâches fut de révéler les exactions commises dans telle salle. Ils revinrent finalement dans la pièce près de l'entrée où patiemment nerveusement les esclaves, soumis, sous la surveillance de deux soldats. aucun ne faisait cependant le moindre geste, dompté par la main perverse du maître sadique. Dans un coin attendaient eux aussi les contremaîtres, espérant sortir librement. Un sentiment d'injustice saisit William. Eux, il ne les épargnerait pas.

Patiemment, William attendit la fin du résumé du soldat à son supérieur. savoir que tous ces esclaves allaient repartir dans le système le peinaient. Mais ils seraient au moins mieux qu'ici. son regard se posa un instant vers Aud. Il lui sourit doucement. Elle, elle repartirait normalement avec le Premier Conseiller. C'était un homme de parole et de valeurs. Il tiendrait sa promesse. Elle n'aurait pas à subir une nouvelle fois la cruelle épreuve du marché.

Lorsque le soldat eut achevé le récapitulatif, William prit la parole :

Il me faut aussi préciser que différents employés sont passés par ce domaine. Beaucoup ont fui, préférant de loin chercher une meilleure place. Moi, je suis resté par solidarité envers les esclaves opprimés. Pour les protéger comme je le pouvais. mais d'autres... ceux que vous remarquerez dans le fond... Ils auraient pu se contenter de juste accomplir leurs tâches. Mais... Mais le maître faisait tourner les têtes. Il offrait plusieurs pièces d'or à celui qui venait lui apporter le doigt d'un esclave. Il encourageait ainsi à la cruauté gratuite. Et ils ont cédé lâchement à ce sinistre appât du gain.

En terminant cela, William jeta un regard noir à ses collègues qui le foudroyèrent, eux, de ces révélations dangereuses.
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Ven 17 Avr - 15:36

Le cœur de Dyonis s'est soulevé à la vue des esclaves en si mauvais état. Comme il connaît déjà Aud, c'est naturellement vers elle que son regard s'est le plus dirigé. Elle est couverte de bleus. Quel révoltant spectacle. Elle essaie de se faire minuscule, presque comme une coupable... chose insupportable quand le seul responsable est l'usurpateur.
Dyonis n'aura pas décoléré dans la suite de la visite, à l'arène d'abord, puis dans les autres salles où la perquisition se poursuit. Satisfait le Pemier Conseiller constate qu'il est vite obéi : les gardes détachent les esclaves qui étaient restés au mur et on leur fournir des vêtements, avant de les envoyer rejoindre leurs camarades. Grave, le baron note aussi l'arrivée de la carriole où on charge un amoncellement de cadavres en putréfaction plus ou moins avancée. Par dessus tout, c'est cette image qui reste et se grave dans l'esprit de Dyonis, comme symbole de toutes les exactions qui vont être à punir.

Pris par l'horreur, il note à peine le compliment que lui adresse William et y répond d'un vague hochement de tête : Dyonis est peu habitué aux compliments et son âpreté ne sait jamais bien comment y réagir. Mais son estime est réciproque envers le sieur Wagner.

Se contenir... Prendre encore un peu sur soi pour achever ce pèlerinage dans la mort. Il continue d'un pas lent à suivre la troupe militaire dans les salles que présente William. Enfin, tout le monde revient à son point de départ, dans le hall où les esclaves attendent encore. C'est alors qu'un des hommes d'armes dresse le bilan des biens de l'usurpateur et qu'il va falloir revendre.

"1 560 000 rilchs. Bien. De quoi recouvrir tous les frais de poursuite, indemniser les domestiques qui vont perdre leur travail ici, et offrir une cérémonie à la mémoire du véritable Feu-Ulysse qui n'y a jamais eu droit. Prenez toutes les dispositions nécessaires en vue de l'application de ces consignes avec la somme."

Dyonis consulte ensuite la liste qu'on lui présente, avec le détail des biens saisis, puis la liasse contenant les actes de propriété de tous les esclaves. A la question du commandant, il répond :

"Qu'ils soient revendus. J'ai en tête le nom de quelques maisons qui auront besoin d'acquérir des esclaves très prochainement. Ce sont de bonnes maisons. Je vais vous les communiquer. Pour que la transaction se fasse sans passer par le marché. En attendant, faites emmener ces esclaves dans les locaux du prévôt et qu'ils y soient bien traités." Dyonis veut ainsi éviter le retour par le marché, pour ces esclaves non seulement estropiés, mais en plus très probablement traumatisés. Il veut les envoyer vers des maîtres qu'il sait de confiance. Cela vaut mieux que de les remettre au hasard d'une nouvelle vente, avec le risque de tomber sur d'autres brutes épaisses, ou de se retrouver dans les invendus pour être finalement déportés aux mines ou aux galères.

Il parcourt la liste des actes de propriété, les vérifie, puis les remet au commandant de la garde. Il garde seulement une feuille avec lui, qu'il aura retirée de la liasse avec les gestes un peu maladroits (et aussi habiles que cela lui est permis) de ses prothèses : c'est celle d'Aud. Il la remet à son secrétaire, puis se tourne vers la jeune fille :

"Aud. Tu viens avec moi. Il a été convenu avec Messire Wagner que tu entres à mon service." La violence de cette perquisition lui pèse encore sur les nerfs et sa voix aura été plus rude qu'il ne l'aurait souhaité. Aussitôt, il paraît vouloir tenter de la compenser par un regard rassurant, qui s'arrête de nouveau un instant sur la Zakrotienne. Un regard ferme mais qu'il souhaite apaisent, comme une promesse désormais de sécurité pour elle. Puis il s'en revient au commandant de l'opération et ordonne en désignant Aud d'un petit geste du bras : "Qu'elle sorte du groupe, après avoir fait ses au-revoir."

William intervient alors pour donner des renseignements supplémentaires sur le comportement des domestique dans ce domaine des horreurs. Dyonis croise les bras et réfléchit en même temps à la portée de tout ce qu'il entend. Messire Wagner est décidément admirable, dans son sens de l'observation et le soin qu'il a pris toutes ces années à faire de son mieux au milieu de l'inhumain. Et il donne même une justification aux comportements de certains domestiques (auquel Dyonis hausse à peine un sourcil : il n'est plus à une horreur près).

"Il y a de quoi comprendre la fuite des domestiques entrés dans une maison pareille." Puis il observe, très désapprobateur malgré tout, les employés au fond de la salle et que William lui désigne comme ayant obéi à des ordres de cruauté gratuite sur les esclaves. "Je vois. Cela dit, comme vous l'expliquez bien, c'est encore une fois le criminel qui a soumis ses gens à des marchandages immoraux. Nous ne tiendrons donc pas rigueur à ces serviteurs de ces mauvais traitements. Pas de châtiment physique. En revanche, que chacun de ceux qui ont participé à ces horreurs verse une petite somme, proportionnelle à leur revenu, pour le soin des esclaves." Ce n'est pas grand chose, se dit Dyonis, mais cela fera au moins symbole et maquera l'esprit des concernés. Enfin il se tourne vers William : "Quant à vous, Monsieur Wagner. Il est temps de parler de votre situation. Avez-vous un plan professionnel de secours pour vous retourner ? Si non, y a-t-il un lieu, un domaine de travail, une branche de ré-orientation que vous avez en tête ? J'appuierai vos demandes si nécessaire. Vous méritez d'être soutenu, pour avoir été le dernier rempart d'humanité en ces lieux."
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Message par Aud Sam 18 Avr - 23:30

La voix de Dyonis, évoquant son nom, sortit la jeune fille de sa torpeur et de ses pensées coupables. Il semblait si dur, si rude, que sa respiration se bloqua un instant tandis qu’elle blêmit légèrement. Qu’avait-elle cru ? Que c’était une mauvaise chose ? Qu’elle était maintenant en danger ? Tout le monde n’était pas Ulysse de Rottenberg, ou Martin de son vrai nom… À peine avait-elle eut cette pensée qu’elle s’en voulut. Ce n’était pas comme si elle avait oublié ce qu’elle avait pensé du sieur Dyonis de Frenn. Cet homme juste et droit. Il ne méritait pas d’être comparé à un criminel.

Le baron ne s’attarda pas sur elle. Maintenant qu’il avait donné ses instructions, il avait encore beaucoup à faire avec William et la garde. Et pendant un long moment, Aud resta immobile. Accusant maintenant la surprise de la nouvelle.

Elle avait été si effrayée qu’elle n’avait pas bien écouté sur le coup, mais… elle allait partir avec le baron ? Elle allait vraiment entrer à son service ? C’était l’idée de William ? Son regard se posa alors sur ce dernier, aussi surprise qu’interrogative, mais il était en train de parler.

Dire au revoir à ses semblables fut rapide : elle ne les connaissait que trop peu. En trois jours ici, elle avait passé la moitié du temps en isolement, et le reste du temps n’était pas réellement propice aux rencontres. Malgré tout, la jeune fille reconnaissait les visages qu’elle croisait, et les remercia. Discrètement, mais sincèrement. Ils n’étaient pas beaucoup plus réveillés qu’elle au début de cette perquisition, songeant très probablement à leur avenir flou, mais qu’elle espérait meilleur. Tout pouvait être mieux qu’ici, certes. Mais après cet enfer, on ne pouvait qu’espérer trouver une famille paisible à servir.

Une fois qu’elle semblait avoir fini, le garde chargé du groupe voulut l’emmener vers l’entrée, conformément aux autres du conseiller.

« Je… J’aimerais m’adresser à messire Wagner, avant… s’il vous plaît… » lui demanda-t-elle, d’une petite voix qu’elle n’osait pas élever, ce qui força le garde à réellement se concentrer pour pouvoir l’entendre.

« Il est occupé. »

« Je vous en prie… C’est important… »

Elle avait tant de choses à lui dire… et si peu de temps. Tout s’était passé si vite, après tout. Un peu comme si rien de cette perquisition n’était réel. C’était le monde qui venait de changer de direction ! Alors… si elle doit partir, elle ne pouvait pas ne pas voir William. Au moins une dernière fois.
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Message par Le Cent-Visages Mer 22 Avr - 10:59

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La garde demeura en retrait pour laisser William présenter ses honneurs au seigneur de Frenn et le recommander à la bonne grâce de Dieu. Les plus dévots des hommes d'armes se signèrent à cette évocation. Une pause de piété au milieu de ce voyage d'horreur. Ils eurent comme le sentiment de naviguer de Paradis à Enfer, n'ayant que la hâte d'achever la mission pour quitter enfin cet endroit damné. Certains des soldats se demandaient si les cruautés qu'ils avaient sous les yeux s'expliquaient par la prétendue sauvagerie des Zakrotiens - puisque l'usurpateur et criminel était l'un d'entre eux, fauve au milieu des nobles des années durant. D'autres militaires ne pensaient rien. Il était trop tôt pour cela, trop tôt pour admettre l'inhumanité sans borne. Ils contemplaient l'oeuvre d'un fou.
La visite s'acheva dans la pesanteur : celle des esclaves silencieux et terrorisés, celle du secrétaire consignant patiemment les crimes et les biens à saisir dont les listes s'allongeaient, celle du seigneur de Frenn - toujours aussi rigide et imperturbable dans sa fonction. Le commandant lui laissa le soin de répondre aux indications de William quant au comportement de certains domestiques. Il trouva les décisions du Premier Conseiller très justes. Ne pas mutiler, mais ne pas non plus laisser ces actes impunis - même si la sanction tenait davantage du symbole. Il inclina aussi la tête pour signifier au baron que tout serait fait selon ses désirs : soigner les esclaves, les héberger correctement à un des étages de la prévôté, les vendre aux gens de confiance qu'il indiquerait.

Le chef suivit alors les mouvements de Dyonis et s'étonna de la voir s'enquérir d'une esclave en particulier. L'adolescente blonde, la plus jeune. Apparemment, il la connaissait déjà - pour souhaiter ainsi la prendre à son service, et pour qu'un tel marché ait été passé entre lui et le sieur Wagner. Eh bien ! Cette esclave-là était sous de bons hospices en ce jour !
D'un petit signe, il ordonna à ses homme de faire quitter le rang des esclaves à Aud, après l'avoir laissée adresser des au-revoir un peu maladroits et flous à ses pairs : elle devait somme-toute ne les connaître que fort peu et ses gestes envers eux tenaient davantage d'une simple manière de leur souhaiter bonne chance, sans doute.
Elle demanda alors à adresser quelques mots au sieur Wagner. Le commandant acquiesça et aussitôt les deux soldats de part et d'autre de l'adolescente s'écartèrent pour lui ouvrir un passage vers le domestique.

Les laissant à leur dialogue, les militaires récupérèrent tous les documents à présent remplis ainsi que la liasse des actes de propriété du groupe d'esclave - excepté celui d'Aud qui resta en la possession de Dyonis. Sans tarder, on fit sortir du domaine de Rottenberg la première voiture désormais chargée de cadavres - leur puanteur embauma la pièce ; puis une série de trois autres contenant une première partie du luxueux mobilier réquisitionné et que des bras solides s'étaient occupés à charger ; un dernier véhicule, enfin, où montèrent les esclaves. Les hommes d'armes se firent précautionneux avec eux, leur laissant le temps, surtout aux plus fragiles dont les corps portaient tous les stigmates laissés par leur maître.
Dès que Dyonis le souhaiterait, on viderait les lieux : y compris les domestiques allaient sortir. Ce domaine damné serait mis sous scellé et encerclé de gardes jusqu'à nouvel ordre. Le temps que des transporteurs viennent achever de le vider. Les serviteurs allaient avoir à rejoindre le logis de leurs familles en attendant de trouver un nouveau travail.
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Message par William Wagner Mer 22 Avr - 11:35

[15 septembre] Quand le rideau se déchire [Terminé] Willia14
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Après la longue visite du domaine, William resta en retrait à écouter la suite de la procédure. Il prêta en particulier attention au Premier Conseiller dont chaque intervention l’émerveillait. Il eut un sourire d'apprendre que le véritable Ulysse recevrait enfin un hommage à son nom. Son cœur bondit ensuite de joie dans sa poitrine quand il fut question du sort des esclaves. Certes, ils seraient revendus. Cela était inévitable. Mais ce serait directement à des maisons reconnues dont le baron savait gré de la bonne réputation. Ils éviteraient la cruelle exposition du marché et le risque de tomber sur de nouvelles personnes. Quel homme bon et soucieux du détail !

Le Premier Conseiller appela ensuite Aud qui parut toute confuse de l'annonce de la prendre à son service. il l'avait pourtant expliqué hier après-midi. Mais avec toutes ces horreurs subies, il y avait de quoi de ne plus croire aux miracles. Il la laissa saluer ses compagnons d'infortune et reporta son attention le baron qui louait sa vertu.

Je n'ai fait que ce qui me semblait juste, messire. Laisser des gens souffrir, observer la maltraitance... Je regrette de n'avoir pu en faire plus. Laissez-moi d'ailleurs encore vous dire combien vous êtes un homme bon pour toutes les attentions que vous avez eu ici pour ces esclaves.

Derrière eux, la tension se dissipa parmi les employés, soulagés qu'aucune poursuite ne soit retenue contre eux. William tressaillit quand son interlocuteur évoqua son avenir.

Ce que je vais faire dans un domaine professionnel ? Je... Je ne sais pas. Je n'ai jamais réfléchi plus loin que trouver un moyen de sauver les esclaves du domaine. Et ce domaine... J'ai passé ma vie. D'abord, comme enfant de domestique, à jouer avec les deux aînés de feu le duc de Rottenberg, puis comme domestique moi-même. Je n'ai jamais vu autre chose. Ce que je voudrais faire... Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas.

William était confus et savait difficilement parler. Aucun Grand ne s'était jamais soucié de son sort. A par, feu le duc de Rottenberg qui aimait de temps en temps converser avec lui. Sans doute car il était avec Ulysse et arrivait à avoir une bonne influence sur son fils parfois rebelles sur les conventions sociales. Il perçut soudain la voix d'Aud et se retourna aussitôt d'un sourire tendre.

Aud... Non, je peux lui parler. Elle a le droit... Elle a tant souffert.Oui, Aud ?

Il la contempla d'un regard doux et timide.

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Lun 27 Avr - 11:14

"Vous avez fait de votre mieux mais dans ces circonstances c'est déjà beaucoup." répond Dyonis à l'intervention de William. Au sujet de sa propre bonté, il hoche la tête, un peu froid, jamais très expansif quand il reçoit un compliment. Surtout que pour le coup, sa bonté envers les esclaves.... Si William savait.... Le Premier Conseiller en a fait faire deux injustement, des esclaves : les pauvres Tristan et Alexandre. Les délits des deux garçons ne méritaient que quelques coups de fouet, pas l'asservissement. Mais il a fallu les réduire à l'état d'inaudibilité par la justice, pour masquer la manigance grâce à laquelle il a obtenu son poste. Dyonis se promet une nouvelle fois de se racheter : il serait un excellent Premier Conseiller et ferait bien pour les lois de ce pays...

Soudain, William a l'air décontenancé par la demande du noble : vraiment ? Il n'a absolument aucune idée de ce qu'il voudrait faire maintenant de sa vie ? Quelque part, c'est un signe de dévotion absolue à ce domaine, aux esclaves qui y vivaient et à la mémoire du vrai Ulysse. Dyonis est touché et un peu attristé de ce qu'il entend.

"Je vois... Eh bien... Une place à Frenn vous intéresserait-elle ? J'ai déjà un intendant. Mais la supervision des travaux de cuisine et des journées des esclaves pourrait-il être quelque chose qui vous irait ?"

Dyonis réfléchit : ce qu'il va payer dans le salaire de William, il ne le dépensera pas à acheter de nouveaux esclaves le cas échéant. Et d'ailleurs, comme il est question de service, le baron tourne rapidement son regard vers Aud. La Zakrotienne est si pâle tout d'un coup... Alors que Dyonis lui a simplement adressé rapidement la parole. Il faut dire que ce qu'elle doit venir de vivre chez le Rottenberg a dû complètement la traumatiser. Misère... Le baron récupérait une servante complètement apeurée. Pourvu qu'elle n'ait pas désormais une terreur de tous les autres nobles. Il va falloir la rassurer, lui apprendre (ou lui ré-apprendre) qu'avec des personnes équilibrées et juste, les choses se passeraient bien.

Mais pour l'instant, Aud demande à s'adresser à William. Les gardes s'écartent pour la laisser approcher de l'homme. Ce dernier s'intéresse enfin à elle et l'écoute. Dyonis reste donc sur le côté, et il s'occupe à inspecter la bonne sortie de la série de voitures. Celle avec les cadavres d'abord, devant laquelle le Premier Conseiller se fait un signe de croix de la pointe de son crochet. Puis les carrioles remplies des premiers meubles à réquisitionner, et enfin celle des esclaves qui partaient vers la prévôté selon ses ordres.

Quand Aud et William auraient terminé, tous les trois pourraient rejoindre son attelage (si William acceptait sa proposition). Pour le moment, Dyonis est à distance respectable pour les laisser à leur échange.
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Message par Aud Mer 29 Avr - 0:01

Aud n’irait jamais s’imposer si on ne lui en donnait pas la permission. Si ce soldat n’avait pas accepté sa requête, ou si William avait été trop occupé, elle n’aurait pas insisté davantage que ce qu’elle avait déjà fait. Elle s’avança alors timidement vers lui, les lèvres légèrement pincées de nervosité. Cependant, la jeune esclave surprit la fin de leur conversation : est-ce que le baron venait d’offrir une place en sa demeure pour William ? Un battement de cœur se fit dans sa poitrine. Érudit et libre comme était l’ancien intentant de Rottenberg, elle aurait cru qu’il avait déjà un plan pour la suite. Tout s’était passé comme il l’avait dit jusqu’ici, alors pourquoi ne pas anticiper l’avenir ? Et s’il venait au domaine de Frenn, alors… alors ce n’était pas un au-revoir !

Le baron s’écarta quand Aud arriva, comme pour avoir la décence de les laisser discuter. Il alla superviser d’autres choses, et mêmes les gardes n’étaient plus intéressés par ce que la zakrotienne faisait. Ils s’occupaient des autres esclaves, ou assistaient le maître de Frenn…

Timidement, le regard d’Aud se releva vers William, se prenant maintenant à se triturer les doigts. C’était comme si elle perdait ses mots, maintenant. Tout à l’heure, elle avait eu tellement de choses à lui dire, mais maintenant qu’il était devant elle… qu’elle pouvait lui parler… ses phrases s’échappaient.

« Je souhaitais… » dit-elle avant de s’interrompre, et de déglutir pour faire une nouvelle tentative. « J’espérais avoir le temps de… venir vous parler. »

Bien que les gardes et son futur maître s’occupaient de leurs affaires, elle ne voulait pas mettre William dans une position inconfortable en le tutoyant comme elle le faisait en privé.

« Je voulais vous remercier. Pour… tout ce que vous avez fait. Vraiment tout. Si messire de Frenn vous propose un poste en son domaine, je vous supplie d’accepter. C’est une opportunité ! Vous… vous ne méritez pas de vous retrouver à la rue. Et, je… vous… me manqueriez… si vous partez ailleurs. »
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Message par Le Cent-Visages Jeu 7 Mai - 9:53

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Le triste cortège des véhicules quittait le domaine de Rotterberg. Avec eux allaient disparaître à l'horizon tous les esclaves du domaine, conduits vers un destin incertain mais qui ne serait jamais pire que celui qu'ils laissaient derrière eux. La soldatesque conduirait aussi sous peu aux grandes réserves du royaume le mobilier réquisitionné. Tous les ordres du seigneur de Frenn étaient consignés sur leurs tablettes. Les gardes restèrent en retrait, n'attendant plus que le départ de William, du Premier Conseiller et de la petite esclave, pour verrouiller et encercler définitivement le domaine maudit jusqu'à nouvel ordre.

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Message par William Wagner Sam 9 Mai - 22:46

[15 septembre] Quand le rideau se déchire [Terminé] Willia14
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William opina en silence au compliment que lui adressait Dyonis. il écoutait à présent surpris la proposition. il ne s'attendait en aucun cas à une offre sérieux d'emploi. Aud avait bien raison : ce noble méritait que l'on se souvienne lui.

Je suppose que ce serait assez stupide de décliner une pareille offre, messire, qui vous honore. Il faut manger et se loger en ce monde. Or, je ne sais si je saurai trouver vite une place correcte. Votre poste me convient parfaitement. superviser le travail des esclaves... Il semble avoir prouvé mes capacités en cette matière et j’imagine que vos êtes avec eux bien meilleur maître que le dernier dont j'ai eu le déplaisir de servir.

Le domestique formula un remerciement poli puis observer le baron s'éloigner. il se tourna alors vers Aud et lui adressa u sourire tendre.

Tu vois, Aud ? tout s'est bien fini.

Il souriait en l'entendant le remercier puis essayer de le convaincre d’accepter l'offre du baron.

Je n'ai fait que mon devoir, ma chère Aud. Quant à cette proposition, je vais accepter, oui. Tu seras heureuse de devoir me supporter encore ?

Pendant leur discussion, les soldats étaient reparties, s'en retournant à un rapport de al perquisition qui promettait d'être effroyables.

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Message par Dyonis Howksley de Frenn Mar 19 Mai - 21:42

Même Aud a l'air un peu étonnée d'entendre que William n'a rien prévu pour la suite, comme si toute sa vie a toujours été intégralement vouée au domaine de Rottenberg et à la famille à laquelle il n'a eu de cesse d'être si attachée. Dyonis les laisse s'échanger quelques mots, pendant qu'il est occupé à regarder les soldats prévôtaux vider les lieux avec les esclaves et tous les meubles déjà saisis. Le baron se rapproche de la Zakrotienne et du domestique seulement quand ils semblent avoir fini et il est, alors, satisfait d'entendre que le sieur Wagner accepte sa proposition.
Le Premier Conseiller se permet même un léger sourire. William sera sûrement un bon contremaître. Il hoche la tête et porte ses prothèses derrière son dos, dans un geste un peu raide, gêné une fois encore par le compliment.

"C'est en effet le moins que l'on puisse dire, quand je vois la manière dont vous vous êtes toujours efforcé de limiter la casse dans ce domaine infernal. Croyez bien qu'il en va autrement chez moi et que les esclaves ne sont pas, à Frenn, des morceaux de chair à disposition pour se passer les nefs. J'espère avoir démontré qu'à mes yeux, toute haute fonction implique de fortes responsabilités. Je me sens responsable de la bonne tenue de mon fief et de tous ceux qui y vivent."

Son sourire s'étire à la petite plaisanterie que Messire Wagner adresse en passant à Aud. Le supporter ne sera sans doute pas très difficile. Ils ont l'air complice. En remarquant cela, cependant, Dyonis se fait alors la réflexion qu'il ne faudra pas que William s'autorise non plus trop de proximité et de laxisme avec les esclaves... Un juste milieu devra être observé et le baron espère que son nouvel employé en a conscience. L'avenir le dira.

"Si l'affaire est entendue, c'est donc à trois que nous allons retourner en mon domaine. En route." ordonne-t-il en prenant le chemin inverse pour regagner la cour où son attelage l'attend. Des valets descendent le marchepied et ouvrent les portes. Dyonis monte, puis il fait signe à William et à Aud de s'installer eux aussi dans la voiture, en face de lui. Quand ils auront pris place sur les banquettes, les portes seront refermées. Puis un fouet qui claque, une secousse et les sabots des chevaux qui résonnent annoncent le départ.

Exceptionnellement, le Premier Conseiller ne se replonge pas dans sa paperasse et tout son travail aussitôt réinstallé dans son véhicule. D'habitude, il ne perd pas un instant et les voyages sont l'occasion de lire son courrier, de traiter divers comptes et autres formalités. Mais aujourd'hui, l'heure est grave et il tient à marquer le coup : devant lui se tiennent deux personnes certainement traumatisées par ce qu'elles ont vu et vécu dans l'affreuse maison de Rottenberg. Il ne peut décemment pas les ignorer et replonger dans son administratif dans le plus grand des calmes, comme si de rien n'était. Alors le baron reste droit et les regardes, avec ses "mains" croisées sur ses jambes. Il aura fait signe à son secrétaire de ne pas lui passer ses documents alors que ce dernier les lui tendait, habitué aux us et coutumes du seigneur de Frenn.
Le visage de Dyonis est calme, un peu moins dur qu'à l'accoutumée et il se veut rassurant. Il plonge ses yeux tantôt dans ceux de William, tantôt dans ceux d'Aud, avec à la fois une certaine gravité et de la prévenance qui s'en dégage. Ainsi, il se montre tout à disposition et engage :

"J'ai une vague idée des abominations que vous avez pu voir et subir. Je ne peux pas dire que je les comprends car je pense que cela dépasse l'imagination. Mais si vous avez besoin de parler de certaines choses, ou de me confier des éléments que vous pensez qu'il soit bon que je sache... alors je vous écoute." Sa voix a été très tranquille, presque douce comme ça lui arrive bien rarement. Il aura surtout regardé Aud en parlant de la sorte, car c'est elle l'esclave, et c'était sur ses esclaves que l'usurpateur se déchargeait. Alors, le baron veut rassurer la jeune fille et lui laisser un espace d'attention de sa part le temps de ce trajet. Dyonis n'est pas un grand bavard, mais pusiqu'il paraît que parler peut faire du bien, alors la jeune Zakrotienne en a la possibilité ici. "N'aie pas peur. Sens-toi libre." Il veut savoir comment elle va. Et si possible qu'elle verbalise ce qui la hanterait le plus, si ça peut aider à conjurer au moins un peu pour commencer.
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Message par Aud Sam 23 Mai - 12:42

Le supporter… William utilisait un ton si léger de plaisanterie, mais la jeune femme pouvait percevoir la tendresse derrière ses mots, à tel point qu’elle ne put s’empêcher d’esquisser un faible sourire. Le savoir apprécié à l’étendue de son mérite, le savoir encore un peu à ses côtés, ça la rassurait. Et ça lui faisait plaisir.

Elle se surprit même à penser qu’elle aurait voulu lui prendre la main.

Juste comme ça, parce qu’elle aimait son contact. Qu’elle le trouvait apaisant. Mais le seigneur de Frenn était là, de même que d’autres soldats, et le secrétaire, et elle se retint alors de toute familiarité. Obéissante, elle suivit sans un mot son nouveau maître à l’intérieur de la voiture.

Elle n’aimait plus être assise. Elle n’aimait plus être observée. Elle ne pouvait pas être sereine ici, même si à travers la vitre elle pouvait voir le domaine de Rottenberg s’éloigner de plus en plus. De l’extérieur, il semblait être une demeure d’aristocrate très ordinaire, quoiqu’un peu tape-à-l’œil. On ne voyait pas d’ici tout ce qui se trouvait à l’intérieur, le château du Diable.

Si tant est que le Diable existe.

De ce qu’elle en avait vu, le Diable était humain, et il vêtait la peau d’un innocent. Il ne connaissait ni la pitié, ni la décence, juste la colère et la joie. Juste ces deux sentiments-là.

Même si William lui avait assuré sa mort, Aud avait encore du mal à y croire. De ce qu’elle savait, Ulysse pourrait tout aussi bien surgir de n’importe où, avec son grand sourire d’immense satisfaction. Même ici, dans cette voiture, pourtant entourée d’un maître important et de William, elle ne se sentait pas à l’abri.

La voix du seigneur de Frenn vint alors briser le silence. Il n’était pas dur comme tout à l’heure, mais il était toujours aussi profond, et peut-être aussi… sincère. Il leur demandait s’ils voulaient parler de quelque chose… Mais comment le pourrait-elle ? Les images revenaient, comme des gifles ou des coups de bâton.

La tête de cet homme tranchée. Par sa faute.

Le visage horrifié de son bourreau.

Le sang de la hache.

Le sang sur ses cuisses.

Le sang qui coule.

Le sang.

Les bras de la jeune fille se serrèrent l’un contre l’autre, autant que ses jambes, ne serait-ce pour ne plus sentir cette sensation fantôme d’avoir une tête sur elle qui, peu à peu, l’envahissait de son liquide rouge et chaud.

« Seigneur, par pitié… » commença-t-elle du bout des lèvres, en peinant à articuler le moindre de ses mots. « Il n’y a rien qui soit bon… que vous sachiez… »

Rien de bon. Rien du tout.

Et de toute façon, comment aurait-elle pu en parler ? Avec des mots ? Il n’en existait pas dans son esprit pour parler de quoi que ce soit.
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Message par William Wagner Jeu 28 Mai - 15:43

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Cette offre d'emploi tombait à un point inespéré et William eut conscience que la laisser tomber serait parfaitement idiot. Il s'inclina devant son tout nouvel employeur.

Vous avez en effet de grandes qualités, messire, et je serai ravi de vous servir.

Il répondit de manière sobre, sans trop en dire. Il ne servait à rien de faire du verbiage inutile quand une phrase seule suffisait à exprimer un message simple. Il sourit à Aud puis suivit avec calme le mouvement imprimé par le seigneur de Frenn en montant derrière lui dans son véhicule. Il aida la jeune fille à s’installer puis s'assit sur la même banquette mais à distance parfaitement respectable. Il s'agissait de respecter les convenances, surtout face à un tout nouvel employeur.

Durant le trajet, le baron essayait de parler avec une gentillesse attachante à Aud et de comprendre les sévices vécu dans ce maudit domaine dont ils s'éloignaient. Il la fixa, le cœur serré. Devait-il raconter pour elle les traumatismes ? Peut-être. Mais pas ici, pas devant elle. Il entretiendrait Dyonis demain ou après-demain, quand celui-ci serait dans un bon moment, un peu plus apaisé.  Pour le moment, il fallait respecter le rang et la distance.
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Dim 7 Juin - 15:02

Par la fenêtre, le domaine de Rottenberg finit par disparaître. Il y a à la place la route, quelques arbres le long du chemin qui secoue un peu la voiture, et des collines. On va bientôt contourner l'Est de la capitale pour prendre la direction du château de Frenn. Mais Dyonis sent bien que dans l'esprit d'Aud, c'est loin de disparaître aussi facilement. Il a de la peine à la voire toute contrite, bras serrés le long de son corps, tête sans ses épaules, complètement ramassée et prête à trembler comme un enfant terrorisé ou comme si c'est elle qui avait fait des bêtises. Navrant. Quelles horreurs a-t-elle subi dans cette propriété aux mains d'un fou dangereux ? Le Premier Conseiller ravale un soupir. Il écarte un peu les yeux pour ne pas avoir l'air trop intrusif, trop perçant de ses pupilles bleues trop posées sur elle.
La réponse de la Zakrotienne est tout aussi désespérante par ce qu'elle sous-entend : l'incapacité à verbaliser des choses tellement énormes et violentes... Et... elle le suppliait ? Il voulait la rassurer, mais Dyonis s'aperçoit alors que sa tentative a été un peu maladroite et qu'évidemment non, ce ne serait pas de dire quelques mots dans ce carrosse qui réparerait tout ça tout de suite. Que, même, c'est difficile de mettre des mots encore à ce moment. Alors il n'insiste pas.
William aussi reste silencieux. Cependant, sa seule présence est un soutien pour la jeune fille, Dyonis le voit bien. Tant mieux. Comme ça, elle n'arrive pas dans son domaine complètement seule et perdue, sans l'attache bienveillante de quelqu'un qui a veillé sur elle au milieu des délires sanglants d'Ulysse.

Alors, le baron cherche une dernière chose un peu rassurante à dire. Et sincère. Tout ce qu'il trouve pour l'instant, mais qui vient bien de son cœur et à quoi il veut qu'Aud croit pleinement, c'est : "Sache en tout cas, Aud, que chez moi rien d'injuste et de cruel ne se pratique. Tu n'auras jamais, jamais à avoir peur de moi si ton attitude et ton travail ne donnent rien à redire. Et je suis sûr que tel est le cas. Un suzerain digne de ce nom doit protection et tranquillité à qui travaille pour lui. J'estime qu'il en va de même pour un maître. N'oublie pas non plus que tu peux demander à venir me parler dès que tu en as besoin." Il a été doux comme il l'est rarement en parlant ainsi. Le visage un peu détendu, moins rigide, et presque paternel dans l'attitude.

Le voyage va encore durer une petite heure avant de voir se dessiner les tours austères et le murs épais de la forteresse de Frenn. Du dehors, c'est le contraire de la demeure de Rottenberg : sec, pierreux (même un peu froid malheureusement entre ces énormes pierres), mais qui dégage les valeurs chères à Dyonis et à la période chevaleresque dont date ce domaine, la droiture et la protection donnée. Cela vaut plus que toutes les décorations du monde.

Une fois arrivés, le seigneur présentera William et Aud à son intendant Guillaume, et chargera ce dernier de leur faire visiter les lieux. William découvrirait le quartier des domestiques, et Aud les petits bâtisses où dormaient les esclaves à l'arrière de la propriété, hommes et femmes séparés. Puis tous deux allaient faire un premier tour du château et de ses différents quartiers (avec toutes les explications nécessaires le long de l'itinéraire), avant d'être emmenés vers les cuisines et la salle d'eaux. Là, on leur proposera une collation et le temps d'une toilette s'ils le veulent. Pour Aud, on amène un tablier, des souliers et une robe toute simple, grise, mais chaude et largement digne de ce nom... alors que le Rottenberg laissait ses esclaves dans des haillons pas possible.
Comme les deux nouveaux arrivants allaient avoir beaucoup à assimiler sur la fin de la journée (leurs affectations respectives), et aussi à prendre le temps de s'installer, leurs offices ne commenceraient donc que le lendemain. Sur la fin de cette journée, les membres du personnel de Frenn et même le groupe des esclaves rencontreraient au compte-goutte Aud et William après leurs travaux aux uns et aux autres, pour leur faire bon accueil. Pendant les temps de pause, ici, la conversation est autorisée entre les esclaves et Dyonis a demandé à Guillaume de vraiment veiller qu'Aud se sente accueillie et rassurée.

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Message par William Wagner Dim 7 Juin - 21:33

[15 septembre] Quand le rideau se déchire [Terminé] Willia14
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La voiture du baron, son tout nouvel employeur, effectuait de très légers sursauts sur la routes, presque imperceptibles. William observa par la fenêtre le château de Rottenberg disparaitre. Une page se tournait. Il avait connu l'endroit enfant avec ses amis Ulysse et Morgane. Il l'avait redécouvert adulte aux prises d'un monstre. Son histoire s'arrêtait là. Une nouvelle lignée viendrait tôt ou tard s'y installer. L'histoire continuerait.

Pendant le reste du voyage, William se perdit dans ses pensées, aspiré par les souvenirs avec le jeune Ulysse et sa sœur aînée. De temps en temps, il sortait de sa transe pour observer avec tristesse Aud qui demeurait prostrée. Dyonis essayait de la réconforter par des paroles qui sortaient du cœur, emplies de maladresse et de bons sentiments. Les prochaines semaines au château seraient difficiles.

Lorsque le château du nouveau maître se profila, William tourna la tête et admira qui allait être son nouvel environnement. Un décor digne des romans de chevalerie, à l'image du propriétaire qui semblait issu lui-même de ce temps ancien. Il descendit derrière Dyonis puis aida Aud à sortir.

Mets bien ton pied sur le marchepied. Comme cela, oui. C'est un peu haut.

Il sourit à la jeune fille puis se détacha d'elle, soucieux de respecter l'étiquette. Il ne fallait être trop proche d'un esclave. Le domestique suivit le maître qui les présenta à l'intendant prénommé Guillaume et salua poliment. Ce serait à présent auprès de lui de répondre de ses prochains actes.

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Message par Aud Mar 9 Juin - 17:57

Les dernières paroles de son nouveau maître fit relever le regard d’Aud vers lui. Il lui avait déjà adressé la parole avec un ton doux, mais là, il l’était encore davantage. Plus que les mots, elle sentait la sincérité dans ses paroles. Rien d’injuste, rien de cruel. Pas de peur. Oui, cela ressemblait bien à l’image qu’elle avait de lui, et elle ne doutait pas un seul instant de sa sincérité. Tous les maîtres n’étaient pas comme Ulysse de Rottenberg. Elle en avait rencontré assez pour savoir que ce n’était pas le cas. Aucun mot ne réussit pourtant à franchir sa gorge, alors elle hocha timidement la tête.

Au bout d’un moment, à l’horizon commençait à se dessiner les lignes de la demeure de Frenn. Un château de pierres, aux fines et petites fenêtres. Rien à voir avec ce qu’elle avait connu. Pour l’instant elle n’en pensait pas grand-chose, ses pensées étaient bien loin. C’était comme si tout se passait et qu’elle restait passive à tout ça. La voiture qui s’arrêtait, le maître qui descendit… Les mouvements de William la réveillait, lui tendant ses mains pour l’aider à descendre. Après ses longues heures dans le cachot, ses membres étaient encore engourdis et elle serra alors ses doigts dans ceux de William, et lui adressa un bref sourire pour le remercier. Il était toujours si attentionné, si doux avec elle, malgré tout ce qui s’était passé. S’il ne s’était pas dégagé d’elle rapidement, elle aurait gardé ses doigts entre les siens un peu plus longtemps. Mais voilà, la visite commençait. La rencontre de l’intendant de la maison, Guillaume, qui lui fit alors visiter les bâtisses des esclaves. Là où elle dormirait, où elle se laverait, où elle commencerait et finirait ses journées. L’endroit était propre, les lits sommaires mais respectables, hommes et femmes séparés… Ce n’était pas le cas partout. Le Seigneur de Rottenberg – non, Martin – se moquait bien de tout cela. Et on proposa même à Aud de nouveaux vêtements. Certes sobres mais chauds. Et propres. Alors elle se changea, avant de rejoindre l’intendant et William… Aud eut un regard vers lui.

Ici débutait un autre chapitre. Au fond d’elle, elle espérait pouvoir clôturer le précédent. Ne plus y penser.

Même si elle y repensait déjà.

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