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[le 17 octobre 1597] - Joyeux anniversaire

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Message par Alduis de Fromart Dim 17 Mai - 16:54

Alduis tremblait.

De rage.

La colère obstruait sa gorge, jusqu'à en bloquer sa respiration. S'il avait pu... S'il avait pu, il l'aurait étripé. Il l'aurait regardé se vider de son sang à ses pieds et le supplier. Il lui aurait arraché les ongles un par un et il l'aurait regardé crier. Il... Alduis serra les dents et les poings. Si fort qu'il en avait mal jusque dans la mâchoire et que ses ongles dessinèrent des croissants de lune sur ses paumes.

Comme un flux brûlant, la fureur s'infiltrait dans son coeur, dans ses poumons, dans ses veines, et pulsait sous son crâne avec la force d'un marteau sur une enclume. Il avait un goût de bile dans la bouche. Un goût aigre.

La haine avait un goût, et il le connaissait pas coeur.  

Se marier.

Se ma-ri-er !

Ses pensées fusaient de toutes parts, noyées les unes dans les autres, insolubles et il était parfaitement incapable de réfléchir normalement. Pour apaiser son esprit, il donna un grand coup de poing dans le mur. Les cadres tremblèrent mais le choc qui se répercuta jusque dans son épaule lui fit un bien fou et apaisa la tempête d'émotions qui faisait rage en lui. Alors, il martela le mur de toutes ses forces. Jusqu'à en avoir les jointures explosées.

En fait, surtout jusqu'à ce que la porte s'ouvre sur une domestique tremblante qui regardait par terre.

- Messire ... balbutia-t-elle d'une petite voix à peine audible.

Alduis fit volte-face et il fondit vers elle, comme un rapace sur sa proie. La pauvre eut un mouvement de recul mais elle resta courageusement face à lui, alors qu'il attrapait entre ses doigts tremblants une boucle de cheveux.

- Messire, c'est l'anniversaire de Dame Emmelia ...

Alduis fit une pause et il enroula les cheveux autour de ses phalanges meurtries. Mais la rage restait blottie au creux de son ventre, à lui tordre les entrailles à chaque mouvement. Il fallait qu'il évacue, qu'il pense à autre chose, par tous les moyens. Il avait besoin de se sentir puissant, de briser quelque chose. Quelqu'un. N'importe qui. Cette gamine aurait fait l'affaire mais elle venait de lui donner une idée bien meilleure.

Emmelia.

Sa main lâcha les cheveux. La petite ne perdit pas de temps : elle fila en quelques secondes. Alduis se redressa. Il prit une grande et longue inspiration pour remplir ses poumons puis il passa ses mains dans ses cheveux pour chasser les tremblements.

Concentration, Alduis. Calme-toi.

Puis, il sortit. Le trajet jusqu'à la porte en question lui permit de reprendre le contrôle de lui-même. Au moins en partie. En arrivant, il ne tremblait plus et respirait de nouveau normalement.

Il posa la main sur la poignée et son sourire si particulier revint presque instantanément fendre son visage à l'idée de ce qui l'attendait à l'intérieur. Il poussa la porte et entra. Sans surprise, elle était ici. C'était la première fois qu'Alduis venait depuis qu'elle avait été sequestrée.

Il repoussa doucement la porte derrière lui et fit mine de s'intéresser particulièrement à un biblot qui se trouvait là, un vase sur lequel il passa le doigt pour en retirer une poussière inexistante, sans chercher à cacher ses doigts ensanglantés.

Puis, il se retourna et plongea son regard dans le sien.

- Alors ainsi, c'est votre anniversaire ? J'aurais été fort déçu de le manquer, vous savez... Je me devais bien de passer vous souhaiter une bonne journée, c'est ce que fait un bon hôte. J'espère que vous me pardonnerez de n'avoir guère de cadeau pour vous.
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Message par Améllésia Estera Dim 17 Mai - 18:10



Emmelia Estera
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Voilà environ deux mois qu'Emmelia est enfermée dans cette chambre, certes elle s'ennuie un peu mais la nourriture est succulente et c'est la première fois depuis longtemps qu'elle a suffisamment de temps à elle pour pouvoir lire. Elle dévore littéralement les romans à l'eau de rose que les domestiques lui apportent en douce. Elle s'est arrangé avec Wils et Heric deux de ses gardes pour qu'ils ferment l’œil quand les bonnes lui apportent des livres. Ces deux garçons sont de véritable amours sous leurs airs de brute épaisse. Elle tente de leurs apprendre à lire avec ses romans et les deux garçons se débrouille pas si mal elle a bon espoir qu'ils finissent par savoir parfaitement lire.

Emmelia était perdue dans ses pensés quand elle entend trois rapides coup contre la porte, le signal de Wils pour l'informer qu'un visiteur imprévu approche. Emmelia attrape le dernier roman que lui a remis la petite Marie-Rose et le cache sous le lit. Quelque seconde plus tard entre... Alduis de Fromart le maître des lieux en chair et en os, elle l'avait à peine entrevu à son arrivée, elle se demande bien ce qu'il vient faire ici lui qui n'est jamais venu avant. Elle le regarde attendant qu'il ouvre la bouche, puis soudain elle remarque la blessure du Vicomte. Elle attrape un mouchoir et verse de l'eau, on lui avait apporté une carafe et quelque gâteaux.
Puis Alduis se retourne pour lui parler de son anniversaire. Emmelia réalise que c'est effectivement le cas. Elle avait un peu oublié, prise dans ses réflexions.

- Bonjour à toi aussi Alduis, tu a bien grandit depuis la dernière fois.

Elle s'approche du combattant et attrape la main blesser de l'homme qu'elle nettoie avec le linge mouillé.

- Tu devrais faire plus attention à toi, surtout que tu a besoins de tes mains pour te battre, tu imagines si tu perds une main à cause d'une infection ? Ce serait un peu idiot non ? Et oui effectivement c'est mon anniversaire, je viens tout juste d'avoir 39 ans. D’ailleurs ça te fait quel age Alduis ? 25-26 ans non ? Bha t’inquiète pas pour les cadeaux, le lit et la nourriture son bien meilleurs que chez moi, tu m'a déjà fait un cadeau d'un certain point de vu mon petit.

Emmelia retire le linge qui a pris une teinte rouge-rosâtre de la blessure du maître des lieux.

-Il va falloir faire un bandage pour s'assurer que la blessure ne s'infecte pas. Assied toi.

Elle laisse Alduis et va a la porte qu'elle ouvre.

- Messieurs, vous pouvez demander à une domestique de m’apporter de quoi soigner une blessure ? Parfait, merci, vous êtes des anges.

Puis elle referme la porte et va s’asseoir. Elle attrape un biscuit et croque dedans.

- Mmmm vraiment succulent.

Elle pose son regard bienveillant sur le cruel Vicomte.

- Je t'en prie Alduis, sers toi... Ils sont vraiment bons. Dis moi, comment va Améllésia ? Je ne l'ai pas vue depuis que je suis ici.
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Message par Alduis de Fromart Dim 17 Mai - 21:39

Alduis souriait. De ce sourire particulier qui effrayait tout le monde, qui faisait plier le plus coriace des soldats devant lui, qui lui conférait cette aura et qui était en grande partie responsable de sa réputation - justifiée - de sanguinaire.

Et pourtant, Emmelia quant à elle, ne plia pas une seule seconde. Au contraire. Mais tant mieux, elle n'en serait que plus drôle à briser. Et c'était ce dont il avait besoin pour apaiser la tempête au fond de lui, à cet instant. Une proie avec qui jouer. Il l'avait choisie comme proie.

Et pourtant...

- Bonjour à toi aussi Alduis, tu as bien grandi depuis la dernière fois.

Alduis allait ricaner et passer à nouveau son doigt sur le vase - pour faire durer son effet avant de répondre - quand soudain... il eut tout juste le temps de la voir près de lui qu'elle avait déjà attrapé sa main dans la sienne. Alduis releva les yeux vers elle et se figea. Il sentit un linge mouillé passer doucement sur ses phalanges meurtries et une voix douce qui sonna à ses oreilles comme... une alarme. Et plus que tout le reste, cela eut le don de le déstabiliser.

Mais surtout, bien plus que cela, cette voix fit remonter des images. Les souvenirs d'une voix, d'une main chaude et d'une certaine douceur.

En fait, la revoir tout court lui fit plus d'effet qu'il ne l'avait prévu. Il se rappelait bien, avec sa vision d'enfant, la main de cette femme - de cette adolescente, à cette époque - qui ébourriffait ses cheveux presque... affectueusement.

- Tu devrais faire plus attention à toi, surtout que tu as besoin de tes mains pour te battre, tu imagines si tu perds une main à cause d'une infection ?

Alduis secoua la tête et retira sa main, en même temps qu'il repoussa loin, très loin, au fond de son esprit toutes ces choses inutiles. Se reprendre. Il la foudroya du regard et siffla entre ses dents :

- Je ne suis pas venu pour parler de moi et je me fiche de savoir quel âge vous avez, sale catin. 39 ou 60 ans, qu'est-ce que ça change ?

Pour ce qu'il était venu faire, rien du tout. Il voulait juste oublier cette histoire de violence. Faire redescendre cette pression qui refusait désespérément de disparaître. Ce noeud qui entravait ses entrailles.

- Qu'est-ce que vous avez à faire de ma santé ? reprit-il aussitôt. Que je perde ma main. Ça en réjouirait plus d'un.

Alduis avait retrouvé un semblant de sa superbe et il fit un pas vers elle, avec dignité et un brin d'arrogance. Ça, non, ce n'était pas elle qui pourrait faire le poids face à lui ! Il la voulait, et il allait l'avoir puisqu'il l'avait décidé ainsi.

Mais bien au contraire de trembler, elle alla ouvrir la porte. Puis, sans s'inquiéter davantage, elle vient s'asseoir à côté de Alduis qui la dévisageait comme on regarde une folle. Quant au coup d'oeil qu'elle lui retourna... Il était rempli de bienveillance. Il ne fit pas un geste. Il posa la main sur la garde de son couteau pour retrouver son assurance. Il ne devait surtout pas laisser paraître ce qui se passait en lui.

- L'endroit où se trouve Améllésia ne vous regarde pas, rétorqua-t-il durement.

Mais il baissa les yeux, presque piteusement. Incapable de soutenir son regard trop doux. Et à cet instant, il n'avait plus qu'une envie : sortir. Qu'est-ce qui lui avait pris de venir ici ? Il n'aurait jamais dû y mettre les pieds.
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Message par Améllésia Estera Lun 18 Mai - 14:14


Emmelia_Estera.jpg
Emmelia Estera
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Emmelia digère ce qu'Alduis lui a dit et certains mots se répètent en boucle dans sa tête. Elle n'y avais pas prêté attention sur le coup, mais maintenant elle en réalise toute la portée. Elle commence à paniquer, elle se répète que c'est impossible, que c'est faux. Emmelia se lève et court vers la fenêtre pour... Se regarder dans le reflet. Soudain elle est soulagé, pas l'ombre d'une ride, elle a eu peur quand Alduis lui a dit "39 ou 60 ans, qu'est-ce que ça change".

- Ouf, il ne faut pas me faire de frayeurs pareilles Alduis. J'ai cru que je commençais à avoir des rides.

Puis comme si rien ne s’était passé elle revient s’asseoir.

- Mais ta santé me tient à cœur mon petit ! Certains serais heureux que tu perde ta main ?!

Dit elle d'un air effaré.

- Mais c'est horrible de se réjouir de ce genre d’événement !

Emmelia regarde Alduis avec... pitié, elle est triste que certaines personnes puissent se réjouir de son malheur. Pas qu'elle ne comprenne pas qu'on puisse en vouloir à Alduis, ce dernier a enchaîné les erreurs et les mauvaises actions (et elle lui en veut de l'avoir séparée de sa fille). Mais en soi, elle est persuadée que c'est justement ça le problème, Alduis est enfermé dans un cycle de haine perpétuelle. Ses actions engendrent la haine à son égard et Alduis y répond par la haine et ainsi de suite. Alduis est sa propre prison, son propre ennemi... et pour Emmelia, elle, elle est celle qui lui tend les clefs pour sortir de sa cage, maintenant à lui de voir si il les prend ou non.

- Alduis, je ne peux pas dire que je ne t'en veux pas de m'avoir enlevé, ni que je t'en veux pas de m'avoir séparée de ma fille. Sur ce point je t'en veux énormément, mais bon... j'imagine que si tu te faisais enlevé toit même tu ne serais pas très heureux. Mais malgré tout je ne te déteste pas.

Elle lui attrape le visage pour l'obliger à la regarder dans les yeux.

- Et toi Alduis. est ce que tu te détestes ?

Car elle est persuadée que la personne qui nourrit le plus de haine envers Alduis n'est autre... qu'Alduis lui même. Elle est persuadée qu’inconsciemment il a des regrets, mais pour qu'il s'en rende compte il va falloir du temps. Et surtout de la bonne volonté de la part de ce grand dadais blond. Ce qui sera surement le plus dure a obtenir.
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Message par Alduis de Fromart Lun 18 Mai - 23:21

Enfin, Emmelia sembla comprendre qu'elle ne se trouvait pas en bonne posture. Il lisait la panique s'installer doucement dans ses yeux. Une panique qu'il connaissait bien pour la voir tous les jours sur les visages. Celle-ci même qui le faisait se sentir invulnérable. Celle qu'il avait voulu trouver en venant ici. Celle qui s'inscrivait sur le visage de la dame en face de lui. Mais...

Soudain, elle se précipita vers une fenêtre - puisque tous les miroirs avaient été retirés - pour se pencher et regarder son reflet dedans. Avant de se redresser vers Alduis avec un air soulagé. Ce fut au tour d'Alduis de sentir une panique s'infiltrait en lui. Une panique différente, mais une panique tout de même. Elle avait eu peur de... d'avoir des rides ? Sérieusement ?!

Puis, comme si de rien, alors que le coeur d'Alduis martelait contre ses côtes comme s'il voulait sortir, elle revint s'asseoir. En face d'elle, incapable de faire quoi que ce soit, il resta debout. Sa santé lui tenait à coeur ? Vraiment ? Il ouvrit la bouche comme un poisson que l'on venait de sortir de l'eau.

Mais pour rien au monde il n'aurait perdu la face alors il rétorqua avec un sourire ironique aux lèvres :

- Tout le monde aimerait me voir perdre une main, vieille femme. Et si tu n'en fais pas partie, alors tu es bien naïve.

Elle le tutoyait, autant en faire de même. Cela mettait les choses à plat entre eux. Quant à la vieillesse, il avait bien compris qu'il s'agissait l'un d'un sujet sensible. Alduis savait appuyer là où c'était douloureux. Alors pourquoi se priver de le lui faire remarquer, si cela pouvait lui redonner sa position de force initiale ?

Il se redressa pour retrouver la posture du soldat et releva les yeux vers elle, plus sûr de lui que quelques secondes mais ce qu'il trouva dans son regard à cet instant... De la pitié. Il se perdit une seconde dans ses yeux puis sa voix résonna de nouveau.

- Mais malgré tout, je ne te déteste pas.

Ces mots se répercutèrent dans son cerveau et il les repassa en boucle. Je ne te déteste pas, je ne te déteste pas, je ne te déteste pas.

Je ne te déteste pas.

Si elle ne le détestait pas, alors qu'est-ce qu'elle ressentait ? Devant lui, les gens hurlaient, pleuraient, saignaient, souffraient. Mais jamais aucun d'eux ne lui parlait aussi calmement. Alduis se sentait perdu, en terre inconnue. Cette voix faisait remonter des choses en lui, des choses qu'il avait enfouies et qu'il ne voulait pas déterrer. Il n'aimait pas cela.

- Tu ne me déteste pas, n'est-ce pas ? releva-t-il avec un petit air condescendant, une assurance qui s'effritait petit à petit mais qu'il s'obstinait à conserver quoi qu'elle lui dise. Cela pourrait bien finir par arriver, vieille femme. Tu connais ma réputation, tu sais aussi qu'elle n'est pas basée sur des faits inventés. Alors tu as sûrement entendu de quoi je suis capable.

Mais pour seule et unique réponse, elle attrapa son visage entre ses mains, absolument pas effrayée et plongea ses yeux dans les siens.

- Et toi Alduis ? Est-ce que tu te détestes ?

Quelque chose se brisa en Alduis. Quelque chose qui laissa un vide considérable entrer dans son ventre. Un vide glacial qui lui brûla les veines. Il était là, face à elle, avec ses mains sur ses joues – la dernière personne qui s'était permise de le faire était morte – et Alduis n'arrivait pas à détourner son regard du sien. Est-ce que tu te détestes ?

Un mot lui vint aux lèvres. Un mot que jamais il n'aurait avoué et qu'il musela solidement sous sa carapace de haine. Il se dégagea des mains d'Emmelia et lui tourna le dos. Une manière de fuir sa douceur et sa compassion. De se reprendre. Mais le vide était toujours là en lui. Un trou béant.

Il ricana méchamment, mais même lui trouva que cela sonnait faux. Cela ne l'empêcha pas de rétorquer sans que sa voix ne tremble :

- Et pourquoi est-ce que je me détesterais, au juste ? Vous n'avez aucune idée de ce que je pense vraiment. Ne vous laissez pas aller aux préjugés.

Il n'avait pas fait exprès de repasser au vouvoiement. Et il le regretta aussitôt. Il aurait aimé faire demi-tour mais ses pieds refusaient de bouger...
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Message par Améllésia Estera Mar 19 Mai - 14:56


Emmelia_Estera.jpg
Emmelia Estera
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Les "vieille femme" que lui donne Alduis ne lui font pas plaisir, loin de là. Emmelia a toujours été particulièrement fière de son apparence, elle se souvient avoir été choquée quand elle a vu pour la première fois qu'elle commençait à avoir des cheveux blancs. Améllésia avait dû la consolé pendant des heures avant qu'elle ne s'en remette. Mais Emmelia tient bon elle résiste à la provocation. "Vieille femme", "sale catin" sont des preuves qu'Emmelia a vu juste, Alduis n'en est peut être pas conscient mais le fait qu'il utilise ces termes prouve qu'il est sur la défensive et qu'il cherche à dérouter Emmelia. Il se protège d'elle car elle commence peu à peu à le sortir de sa zone de confort, elle l'oblige à s'exposer... lui qui est habituellement solidement protégé par ses remparts de haine.

Emmelia fait abstraction des insultes, enfin du mieux qu'elle le peut. Elle lui fera payer ça plus tard. Elle prend une inspiration et repose ses yeux sur son "patient" actuellement la seule chose qui doit occuper son esprit, c'est de trouver comment le forcer à ce confier, l'obliger à se libéré de ses fardeaux d'ont il n'a même pas conscience.

- Pourquoi fais-tu ça, Alduis ? Pourquoi te caches-tu derrière ta réputation ? Pour quoi cherches-tu à être haï ? Pourquoi...

Elle se rapproche de lui et tente de poser une main sur la joue de grand blond. Elle le regarde avec toute la bonté et l'amour maternel qu'elle possède.

- ...Refuse-tu d’être aimé ?
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Message par Alduis de Fromart Dim 24 Mai - 15:34


Emmelia ne s'offusqua pas des insultes le moins du monde. Elle ne tiqua pas une seule seconde, comme si cela ne lui faisait rien. Elle n'aurait pas dû être un minimum... énervée ? Ou à défaut, au moins un peu blessée ? Elle était en face de lui, à lui parler doucement et calmement. Tout naturellement, sans le moindre tremblement dans la voix.

A la place, c'était lui qui tremblait. Il aurait aimé le cacher mais il en était incapable. Ses mains étaient prises de soubresauts incontrôlables et il ne savait plus que faire pour les diminuer. Il attrapa les gardes de ses armes et serra de toutes ses forces – si fort que ses jointures éclatées en devinrent blanches. Cela n'y fit rien.

- Pourquoi fais-tu ça, Alduis ? Pourquoi te caches-tu derrière ta réputation ? Pour quoi cherches-tu à être haï ? Pourquoi...

Alduis la regarda approcher et tendre la main vers lui, presque effarouché. Elle n'allait quand même pas le toucher ?! Mais si, puisque deux secondes plus tard, ses doigts chauds rencontraient sa joue. Il aurait aimé reculer, rompre ce contact déstabilisant, quitter cette chambre et claquer la porte mais c'était comme si son cerveau ne savait soudainement plus communiquer avec son corps. Il ne pouvait pas. Ses muscles refusaient de se soulever. Son esprit était vide. Il ne se passait rien, sinon son instinct conservateur qui lui hurlait de faire demi-tour. Immédiatement. De ne pas se laisser prendre dans ces filets.

La lueur dans ses yeux, cette bonté et cet amour dans sa voix. Pourquoi cela trouvait-il une telle résonnance en lui ? Il se sentait terriblement vulnérable et les choses qui remontaient en lui, ces choses qu'il avait mis des années à enterrer pour les oublier, l'affolaient.

Sa réputation. Il en avait besoin. C'était ce qui faisait de lui Alduis de Fromart, ce qui lui conférait cette aura de peur, avec laquelle il se sentait puissant. Et il avait besoin de se sentir puissant ! D'être intouchable. De ne plus avoir peur. Il avait besoin de cette réputation ! Sans elle, il n'était personne.

Mais Emmelia n'en avait pas terminé et la suite tomba comme une condamnation. S'il était sur un échafaud, alors la hache était tombée et il était mort. Pourquoi refuses-tu d'être aimé ?

Alduis avait l'impression de suffoquer. Enfin, il parvint à s'arracher à son regard et à faire un pas en arrière. A fuir cette douceur qui l'effrayait. A fuir tout cet amour. A fuir cette main.

- Je n'ai besoin ni de votre compassion, ni de votre pitié. Je ne sais pas ce que vous essayer de faire mais ça ne fonctionnera pas.

Alors pourquoi tout son corps lui hurlait le contraire ? Que sa raison le poussait à faire demi-tour mais que son coeur lui murmurait de rester encore un peu, qu'il y avait ici peut-être quelques surprises dont il aurait bien besoin sans pouvoir définir avec certitude desquelles il s'agissait, ni s'il avait envie de les connaître.

Il la dévisagea quelques secondes, sans savoir que dire, hésitant entre partir et rester. Pourquoi refuses-tu d'être aimé ? Ces mots revinrent s'infiltrer comme un poison entre ses pensées. Ce fut bien malgré lui qu'il se rappela d'elle, plusieurs années plus tôt, quand il n'était encore qu'un enfant et elle, une simple conquête de son père. L'avait-elle aimé pour de vrai ? Il secoua la tête, perdu, mais il ne réussit pas à se défaire de cette question. Il releva la tête vers elle et demanda, presque piteusement, comme un enfant qu'on allait fâcher quand il savait qu'il allait dire une bêtise :

- Est-ce que vous l'avez aimé ?

Il ne précisa pas de qui il parlait. Cela lui semblait comme une évidence.

Lui. Coldris. Son père – qui n'avait de père que le nom.
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Message par Améllésia Estera Jeu 28 Mai - 17:38



Emmelia Estera
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"- Je n'ai besoin ni de votre compassion, ni de votre pitié. Je ne sais pas ce que vous essayez de faire mais ça ne fonctionnera pas."

Encore des mots boucliers, Alduis tente de s'auto persuader, mais Emmelia n'est pas dupe. Malgré ce qu'il dit les mots de l’orfèvre font au contraire mouche à chaque fois. Soudain Alduis lui posa une question. LA question. Emmelia en est surprise, puis elle s'enfonce dans son siège pour être bien calée. Un silence s’installe pendant qu'Emmelia, le visage fermé, regarde dans le vide. Au bout d'interminable secondes, elle ouvre la bouche.

- Non. Je ne l'ai jamais aimé, j'ai cru aimer le masque qu'il m'avait présenté, je me suis fais avoir par sa façade, par ses jolie mots, par son charisme. Mais l'homme en lui même... Non je ne l'aime et ne l'ai jamais aimé. Il a profité de ma jeunesse et de ma naïveté, il m'a fait tourner la tête jusqu’à ce que je lui tombe dans les bras. La seule chose qu'il voulait de moi était mon corps et rien d'autre. Il n'avais aucun respect pour moi, tout était faux chez lui.

Puis ses yeux qui était dans le vague se pose sur Alduis, on peux apercevoir une étincelle de colère au fond de ses prunelles, une colère qui n’était pas adresser a Alduis mais bien a son père.

- Ton père est un monstre Alduis et il veut faire de toi son reflet. Tous tes crimes, tes mauvais choix ne sont pas de ton fait, mais bel est bien dus à ton père et de ce qu'il a fait de toi. Ne sois pas son esclave Alduis, trouve un moyen de tracer ta propre route, montre lui que tu n'es pas sa créature mais bel et bien le maître de tes choix et de ton destin. Cesse de danser dans sa paume au rythme de ses ordres ! Sois toi-même et pas l'ombre d'un autre. Tu vaux mieux que ça.

Emmelia s'est lâchée, elle a mis toute sa passion, sa sincérité, sa foi en Alduis et sa colère envers Coldris dans ses mots.
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[le 17 octobre 1597] - Joyeux anniversaire Empty Re: [le 17 octobre 1597] - Joyeux anniversaire

Message par Alduis de Fromart Ven 29 Mai - 11:14

Sa question fut suivi d'un long, immense, silence. Puis, enfin, Emmelia ouvrit la bouche.

- Non.

Ce fut tout ce qu'Alduis avait besoin d'entendre. Non, elle ne l'avait jamais aimé. C'était fou de voir comme cela le soulagea sans raison apparente. Comme il avait eu besoin de l'entendre. Et plus que le reste, ce fut ce qui acheva ses défenses pour de bon. Il se laissa tomber sur le lit d'Emmelia, comme si soudain, ses jambes ne pouvaient plus le soutenir.

Il avala sa salive sans vraiment écouter la suite. Il avait eu sa réponse. Non. Y avait-il seulement une personne dans ce bas monde qui aimait Coldris ? Sûrement pas lui.

Emmelia s'énervait. Pas contre lui, mais bien contre son père. Une autre question lui brûlait les lèvres. Une autre question bien plus importante à ses yeux que tout le reste.

- Et...

Il se tut pour se reprendre, sans le moindre succès et quand il reprit quelques secondes plus tard, sa voix tremblait toujours autant – sinon plus.

- Est-ce que... est-ce que je suis comme lui ?

Elle continuait. Sois toi-même. C'était facile à dire. Il jeta un regard éperdu à Emmelia. Il avait fui son contact tout à l'heure et pourtant, maintenant, son corps réclamait sa présence. Quelque chose à quoi se raccrocher pour ne pas se noyer dans l'océan de panique et de désespoir qui le submergeait.

- Mais qui est-ce que je suis, au juste ?

Il secoua la tête et fut incapable d'endiguer le flot de paroles qui jaillit soudain de sa bouche.

- Il veut que je me marie.

Et à la manière dont il le disait, on aurait pu aisément criore que cela représentait la fin du monde. Et puis, quoiqu'elle en dise, Alduis le savait : il était incapable de tenir tête à son père. A chaque nouvelle entrevue, il ressortait plus haineux – mais aussi plus apeuré – que la précédente.

Son courage n'était qu'une couverture, puisque devant son propre père, il ne pouvait rien faire d'autre que baisser les yeux piteusement et répondre docilement : Oui père.
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Message par Améllésia Estera Sam 30 Mai - 20:23



Emmelia Estera
39 ans
Orfèvre ¤ Mornoyenne


"- Est-ce que... est-ce que je suis comme lui ?"

Emmelia se calme et prend un longue inspiration. Elle rassemble ses émotions et met le dégoût et la colère que lui inspire Coldris en arrière plan. Elle pose ses yeux sur Alduis, il abandonnait ses défenses, actuellement il est face a elle, aussi désarmé qu'un enfant, il montre enfin son vrai visage.

- Non Alduis tu n'es pas comme lui...

La suite ne va pas forcément lui plaire mais Emmelia n'a pas pour but de le rassurer, mais de lui faire réaliser ses erreurs.

- ...Pas encore du moins. Mais si tu continue sur cette voie : tu deviendra comme lui, tu seras véritablement un homme sans cœur. Actuellement il reste de l’espoir pour toi, la preuve tu m'a écouté et tu a était atteint par ce que je t'ai dit. Crois-tu que lui serais capable de se remettre en question ? Crois-tu qu'il m'aurais laisser parler ? Croit tu que je serais toujours en vie en se moment? Mais toi tu est différent Alduis.

"Mais qui est-ce que je suis au juste?" Emmelia continue de le regarder avec douceur.

- Tu es... Alduis, après qui est tu vraiment au fond de toi ? Toi seul peut trouver les réponses. Si je répond à ta place je t'imposerais la vision que j'ai de toi, et je fausserais ton jugement. Toi seul peux réellement te définir. Personne ne te connais a part toi. Chaque personne a une vision différente des autres, et tu t'es tellement dissimuler derrière ta réputation que la plupart des gens ne voit que ça en toi.

Elle fait une pause et bois un verre d'eau.

- Pour savoir qui tu es, regarde toi dans un miroir et oblige toi à te rappeler de tout ce que tu as vécu, de tout ce que tu as fait. Essaye de te souvenir ce qui t'a réellement plut et ce qui ta vraiment révulsé. Fait le tris dans ce que tu est vraiment et ce que ton père a tenter de faire de toi. Cela ne sera pas facile... Mais soit tu réussi... Soit il aura gagner.

Emmelia revient ensuit sur le "mariage" un sujet qui semble compliqué pour Alduis.

- Pour ce qui est du mariage... Je peux pas vraiment t'aider, étant donné que j'ai toujours voulus me marier. Mais comme j'avais déjà une fille né hors mariage aux yeux vairons... Les prétendants ne se bousculais pas. Un autre cadeau qu'il ma fait. Je ne regrette pas Améllésia, mais je regrette d'avoir passer une nuit avec lui...

Emmelia pousse un soupir douloureux, ses yeux son humides face aux émotions contradictoires, elle aime ça fille, elle est sincèrement fier d'elle. Mais en même temps c'est le rappel de ce qu'il lui a pris, de ce qu'elle ne pourra jamais avoir. Elle s'exprima avec une voix étrangler ou elle tente tant bien que mal de ne pas pleurer.

- Mais je vois bien que toi tu ne veux pas te marier. Tu a surement tes raisons, que je ne connais pas. Mais sache que tu peux utiliser un mariage comme soutient. Coldris a beaucoup d'ennemis qui rêve de le voir tomber du piédestal qu'il s'est construit. Imagine un mariage avec une femme qui lui en veux autant que toi. Cela te permettra de lui obéir tout en trouvant un moyen de le contré lui et son influence. Parfois on ne peut pas tout faire seul.

En parlant de se marier a une femme qui en veut autant à Coldris qu'Alduis, Emmelia ne s'est pas rendue compte qu'elle était une très bonne candidate et ça se voit à sa manière de s'exprimer ; elle n'a pas du tout l'air de se compté dans cette équations.
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Message par Alduis de Fromart Mar 2 Juin - 16:26

Alduis releva la tête vers elle. Il n'était pas comme lui. Elle le pensait vraiment ? Elle devait être folle. Bien sûr qu'il était comme lui. Ne disait-on pas tel père, tel fils après tout ? N'était-ce pas une expression justifiée ?

Et pourtant, même s'il était sûr du contraire, il avait besoin d'entendre cela. Qu'il pouvait être différent. Mais comment savoir qui il était quand il n'était même pas certain de savoir ce qu'il voulait ?

Il ne voulait pas lui ressembler et en même temps... en même temps, il en avait terriblement envie. Provoquer sa fierté, être digne d'hériter et de pouvoir porter – un jour – fièrement ce nom. Ce prénom aussi. Obtenir sa reconnaissance, qu'importe la manière.

Il ne voulait pas se souvenir de tout cela. Pourtant, les images revenaient inexorablement lui brûler les rétines pour se rappeler à lui, malgré tous ses efforts pour les chasser au fond de son esprit. Loin, très loin, où elles ne pourraient plus resurgir.

Il ne voulait pas de cette douceur, de cette pitié qu'il lisait sur le visage de son interlocutrice. Il devait la fuir immédiatement. Mais il n'y arrivait pas. Son corps refusait de bouger comme si soudainement, il ne lui appartenait plus.

Je suis... Alduis, répéta la voix en écho aux paroles d'Emmelia. Mais qui était Alduis exactement ? Un monstre. C'était ce que tout le monde s'accordait à dire sans une hésitation. Et s'il n'avait pas la réponse exacte à sa question, ces mots le raffermirent un peu et diminuèrent sensiblement l'océan dans lequel il se noyait. Elle avait raison. Il était Alduis.

Il était un militaire gradé qui n'avait pas peur de mourir. Qui n'avait pas peur d'aller au combat, ni de saigner. Alduis était sûr de lui, et il n'avait pas le droit à l'erreur. Alors que faisait-il là, lui, à pleurnicher sur le lit de cette femme ?

Il ne se laissait pas monter sur les pieds. Tous les obstacles qui se présentaient servaient à rendre plus fort. De cela, il en était persuadé. Emmelia avait raison : il pouvait retourner ce mariage à son avantage. En faire une force.


Pour ne pas laisser de prises aux adversaires, sur le champ de bataille, il fallait faire de ses faiblesses des forces. Laissiez-vous abattre, et l'ennemi vous plantait une dague dans le dos sans la moindre hésitation. Il ne fallait pas abandonner.

A la guerre, tant qu'un homme respirait, il y avait une chance de le sauver. La vie n'était rien de moins qu'un champ de bataille géant. Et une fois de plus, Emmelia avait raison.

Un homme seul ne pouvait pas remporter une bataille. C'était l'armée, l'unité, qui remportait. Toujours. Il se redressa, beaucoup plus assuré que quelques secondes plus tôt. Il réussit même à sourire.

- Et vous connaissez vraiment une personne qui serait candidate pour être ma femme ? Laissez-moi rire quelques instants.
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