[EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
La Pourpre et la roue :: Puissants sur terre et sur les eaux :: Domaine royal :: Salle de bal et grands salons
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Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
La vapor remplissait tout l'endroit. Les tentures, les armes, les vases se déformèrent, comme entraînés dans le tourbillon rouge et mort, au fond duquel les protagonistes submergés s'abîmèrent. Mais l'impression de chuter ravageait l'esprit, car lui-même, au-dessus du vortex, regardait le corps se rapetisser tout au fond d'un cercle de brumes sales, avant de saisir la vérité : le corps ne bougeait pas ; l'esprit le quittait tout en s'élevant, à une vitesse alarmante, en direction non du ciel, mais de l'espace de confrontation.
Tous ressentirent l'impression d'une déchirure. Il leur sembla qu'ils s'arrachaient l'esprit au prix définitif de la rupture d'un tendon fait de matière et d'idée. Il leur sembla qu'ils s'éloignaient de l'existence terrestre, et c'était vrai ; il leur sembla qu'ils accédaient à la dimension mystérieuse du vide et de la vérité. Les esprits se donnèrent l'apparence et la consistance des corps qu'ils avaient perdu : leur maîtrise de leur propre image, en quittant leur corps, n'était pas moins rudimentaire ; et il fallait longtemps vivre en-dehors pour reconnaître l'esprit tel qu'il est réellement.
Au fond de la chute en direction du haut, ils prirent pied sur un territoire de glace et de poussière. Ils sentirent le cataclysme et l'insignifiance de leur arrivée : ils se firent l'effet de météores s'abîmant dans l'océan infini d'un monde inhabité. Des roches se déchiquetaient bizarrement sur la toile d'une nuit limpide et dépourvue d'étoiles. Les vents soufflaient très fort. Comme ils étaient des esprits, ils se cramponnèrent à la force intérieure. Et Lucrezia, heureuse et folle d'avoir réussi à ouvrir l'espace d'Alfrédic, constata la démesure de sa puissance en ces lieux. L'ivresse lui fit hurler des rires suraigus sur le crépuscule interminable. Ils s'amplifiaient d'un écho dont les infidélités se comprenaient mal.
Lucrezia agrippa le roi par la cape et le traîna à travers l'immensité de la plaine, dont les roches nues s'effritaient à vue d'œil. On avait toujours le parfum de la vapor dans les narines ; mais les effluves retomberaient, les esprits seraient tirés en arrière et Lucrezia diminuerait à nouveau. Il fallait agir. Les deux autres semblaient la suivre : elle ne s'en préoccupait pas.
Le promontoire, encerclé de tempêtes mauves, se détachait sur le rebord de la falaise. Autour de lui, les pyramides naturelles tendaient à la lune inexistante leurs plates-formes sacrificielles. Les vents semblaient vivants : tout à coup, une bourrasque, en repliant les brouillards sur eux-mêmes, accouchait du spectre d'un homme ou d'une forme de loup puis s'éteignait ; l'homme et l'animal marchaient toujours, mais sur un plan invisible. On n'était jamais seul dans l'espace du Troisième.
– Alfrédic fut le premier homme à fouler l'espace de confrontation, dit tout à coup la voix forte et rauque de Lucrezia. Il devint le Troisième. En effet, le Second y a toujours vécu. Seul le Second peut investir la Chambre du Premier !
Elle monta les degrés du promontoire. Avec l'esprit, si l'on se plaçait en surplomb de l'anneau, les obélisques semblaient les crocs d'une bouche de monstre, à l'intérieur de laquelle Lucrezia avait jeté le roi. Il se recroquevilla au fond de la fosse. Alors Lucrezia, depuis l'anneau du promontoire, émit des sifflements incantatoires, puis s'adressa à lui :
– Der Ragascorn, clama Lucrezia, toi qui fus souverain victorieux, maître du continent, soutien de la justice et bras de Dieu, ici tu n'es rien !
Il sembla rapetisser : roulé en boule et tremblant, il avait l'air d'un animal chétif noyé dans l'ombre d'un ultime prédateur. Cette ombre (et il n'y avait aucun soleil) s'étalait de la silhouette de la folle, en surplomb, jusqu'à lui. C'était au départ l'ombre d'une femme, frêle et démente ; elle devenait l'ombre biscornue, fourchue, crochue, invraisemblable et fantasmatique d'un monstre de fond de volcan, mangeur de matière et dévoreur d'âmes. Agitant les mains, Lucrezia dirigeait l'ombre : il s'agit d'une marionnette d'effroi. Le monstre tourna autour du roi, puis s'approcha de lui : il avait deux yeux vides d'outre-monde et Der Ragascorn tomba à l'intérieur. Puis il s'attaqua à l'esprit réincorporé du monarque, en lui plantant d'abord les crocs dans la jambe, ensuite dans le bras, enfin dans le torse. À chaque attaque, les cris redoublaient d'intensité. Puis se fut la curée : le monstre d'ombre fondit sur l'esprit du roi, lui arracha les entrailles, les étira à travers la fosse et revint à la charge. L'abomination du mal fit sauter les yeux du roi de leurs orbites. Les douleurs spirituelles s'accumulèrent jusqu'au moment où, tout au fond de l'horreur, il n'y eut plus qu'un murmure.
Était-ce enfin le murmure infini de la mort ? Les voix de l'autre rivage ? Elles faisaient accueil au roi dans l'hospitalité du tombeau !
NON ! C'était la voix de la muette.
Elle tâcha d'abord de lui insuffler sa ligne de conduite envers le peintre et le baron de Frenn [lancer n°1]. Puis sa voix infecta l'esprit brisé du monarque en lui parlant de sa vengeance [lancer n°2]. Enfin Lucrezia lui intima une attitude envers ses compagnons et elle-même [lancer n°3].
Tous ressentirent l'impression d'une déchirure. Il leur sembla qu'ils s'arrachaient l'esprit au prix définitif de la rupture d'un tendon fait de matière et d'idée. Il leur sembla qu'ils s'éloignaient de l'existence terrestre, et c'était vrai ; il leur sembla qu'ils accédaient à la dimension mystérieuse du vide et de la vérité. Les esprits se donnèrent l'apparence et la consistance des corps qu'ils avaient perdu : leur maîtrise de leur propre image, en quittant leur corps, n'était pas moins rudimentaire ; et il fallait longtemps vivre en-dehors pour reconnaître l'esprit tel qu'il est réellement.
Au fond de la chute en direction du haut, ils prirent pied sur un territoire de glace et de poussière. Ils sentirent le cataclysme et l'insignifiance de leur arrivée : ils se firent l'effet de météores s'abîmant dans l'océan infini d'un monde inhabité. Des roches se déchiquetaient bizarrement sur la toile d'une nuit limpide et dépourvue d'étoiles. Les vents soufflaient très fort. Comme ils étaient des esprits, ils se cramponnèrent à la force intérieure. Et Lucrezia, heureuse et folle d'avoir réussi à ouvrir l'espace d'Alfrédic, constata la démesure de sa puissance en ces lieux. L'ivresse lui fit hurler des rires suraigus sur le crépuscule interminable. Ils s'amplifiaient d'un écho dont les infidélités se comprenaient mal.
Lucrezia agrippa le roi par la cape et le traîna à travers l'immensité de la plaine, dont les roches nues s'effritaient à vue d'œil. On avait toujours le parfum de la vapor dans les narines ; mais les effluves retomberaient, les esprits seraient tirés en arrière et Lucrezia diminuerait à nouveau. Il fallait agir. Les deux autres semblaient la suivre : elle ne s'en préoccupait pas.
Le promontoire, encerclé de tempêtes mauves, se détachait sur le rebord de la falaise. Autour de lui, les pyramides naturelles tendaient à la lune inexistante leurs plates-formes sacrificielles. Les vents semblaient vivants : tout à coup, une bourrasque, en repliant les brouillards sur eux-mêmes, accouchait du spectre d'un homme ou d'une forme de loup puis s'éteignait ; l'homme et l'animal marchaient toujours, mais sur un plan invisible. On n'était jamais seul dans l'espace du Troisième.
– Alfrédic fut le premier homme à fouler l'espace de confrontation, dit tout à coup la voix forte et rauque de Lucrezia. Il devint le Troisième. En effet, le Second y a toujours vécu. Seul le Second peut investir la Chambre du Premier !
Elle monta les degrés du promontoire. Avec l'esprit, si l'on se plaçait en surplomb de l'anneau, les obélisques semblaient les crocs d'une bouche de monstre, à l'intérieur de laquelle Lucrezia avait jeté le roi. Il se recroquevilla au fond de la fosse. Alors Lucrezia, depuis l'anneau du promontoire, émit des sifflements incantatoires, puis s'adressa à lui :
– Der Ragascorn, clama Lucrezia, toi qui fus souverain victorieux, maître du continent, soutien de la justice et bras de Dieu, ici tu n'es rien !
Il sembla rapetisser : roulé en boule et tremblant, il avait l'air d'un animal chétif noyé dans l'ombre d'un ultime prédateur. Cette ombre (et il n'y avait aucun soleil) s'étalait de la silhouette de la folle, en surplomb, jusqu'à lui. C'était au départ l'ombre d'une femme, frêle et démente ; elle devenait l'ombre biscornue, fourchue, crochue, invraisemblable et fantasmatique d'un monstre de fond de volcan, mangeur de matière et dévoreur d'âmes. Agitant les mains, Lucrezia dirigeait l'ombre : il s'agit d'une marionnette d'effroi. Le monstre tourna autour du roi, puis s'approcha de lui : il avait deux yeux vides d'outre-monde et Der Ragascorn tomba à l'intérieur. Puis il s'attaqua à l'esprit réincorporé du monarque, en lui plantant d'abord les crocs dans la jambe, ensuite dans le bras, enfin dans le torse. À chaque attaque, les cris redoublaient d'intensité. Puis se fut la curée : le monstre d'ombre fondit sur l'esprit du roi, lui arracha les entrailles, les étira à travers la fosse et revint à la charge. L'abomination du mal fit sauter les yeux du roi de leurs orbites. Les douleurs spirituelles s'accumulèrent jusqu'au moment où, tout au fond de l'horreur, il n'y eut plus qu'un murmure.
Était-ce enfin le murmure infini de la mort ? Les voix de l'autre rivage ? Elles faisaient accueil au roi dans l'hospitalité du tombeau !
NON ! C'était la voix de la muette.
Elle tâcha d'abord de lui insuffler sa ligne de conduite envers le peintre et le baron de Frenn [lancer n°1]. Puis sa voix infecta l'esprit brisé du monarque en lui parlant de sa vengeance [lancer n°2]. Enfin Lucrezia lui intima une attitude envers ses compagnons et elle-même [lancer n°3].
Lucrezia di Subiaco- Fiche perso : www.
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Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Le membre 'Lucrezia di Subiaco' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
#1 'Acte avec point fort' :
--------------------------------
#2 'Acte avec point fort' :
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#3 'Acte avec point fort' :
#1 'Acte avec point fort' :
--------------------------------
#2 'Acte avec point fort' :
--------------------------------
#3 'Acte avec point fort' :
Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
[Lancer de dommage collatéral pour Siloé-Sémélé : "réussite" = elles sont touchées et participent aux actions distillées par Lucrezia]
Invité- Invité
Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Le membre 'Siloé-Sémélé' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Audace' :
'Audace' :
Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Que se passe-t-il ? Les esprits des deux sœurs se démettent complètement et elles ont l'impression d'une chute infinie qui leur bouffe le foie, leur recroqueville les entrailles. Sémélé pousse un cri. Siloé s'agrippe à la table de ses deux mains comme des serres. Arrive un décor d'enfer, avec des pyramides et des socles de sacrifices, sur un ciel ouvert comme un gouffre. Des voix étranges prennent de l'ampleur. Elles, elles restent là à écouter, soûles et incapables de parler. Le roi de Monbrina est là, humilié comme un petit enfant qu'on tire par l'habit pour le faire obéir.
Devant cette vision, Siloé éclate d'une hilarité compulsive mais sent la prudente sévérité de sa sœur sur elle. Des ordres sont donnés, des noms rentrent dans leurs esprits comme dans celui du roi : le baron Dyonis, un peintre, des compagnons... C'est une vois qui semble appartenir à la muette, si puissante dans ce monde parallèle ! Les jumelles se sentent séduites et elles aussi obéiront à cette volonté. Tout se secoue en elle et leurs âmes se raccrochent aux commandements prononcés. Ils se fixent en elles, elles y participeront : c'est pour l'instant leur seule certitude.
Les choses et la danse des ombres s'accélèrent. Les têtes leur tournent et après s'être résolues sans bien comprendre à servir cette voix, elles s'effondrent. Dans le monde parallèle comme dans la pièce du palais royal. Les siamoises halètent et leurs fronts ruissellent. Elles n'arrivent pas à se relever et le peu de conscience qui leur reste demeure pendue à la voic qui commande.
Devant cette vision, Siloé éclate d'une hilarité compulsive mais sent la prudente sévérité de sa sœur sur elle. Des ordres sont donnés, des noms rentrent dans leurs esprits comme dans celui du roi : le baron Dyonis, un peintre, des compagnons... C'est une vois qui semble appartenir à la muette, si puissante dans ce monde parallèle ! Les jumelles se sentent séduites et elles aussi obéiront à cette volonté. Tout se secoue en elle et leurs âmes se raccrochent aux commandements prononcés. Ils se fixent en elles, elles y participeront : c'est pour l'instant leur seule certitude.
Les choses et la danse des ombres s'accélèrent. Les têtes leur tournent et après s'être résolues sans bien comprendre à servir cette voix, elles s'effondrent. Dans le monde parallèle comme dans la pièce du palais royal. Les siamoises halètent et leurs fronts ruissellent. Elles n'arrivent pas à se relever et le peu de conscience qui leur reste demeure pendue à la voic qui commande.
Invité- Invité
Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
[Dommage collatéral pour Lénius : si "réussite", Lénius ira dans le sens de Lucrezia]
Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Le membre 'Le Cent-Visages' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Audace' :
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Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
La gargouille avait lâché sa lyre avant de s'écrouler. Son esprit en chute libre entra dans un tourillon comme le ventre cruel d'un océan. L'infirme se débattait, pantin désarticulé au milieu de la danse macabre. Il haletait plus fort qu'un noyé dans le vortex, pour atterrir au milieu d'un ciel brumeux. Des ombres glissaient alentour. Lénius bondit dans un sursaut de démence. Curieusement, il ne sentait ici ni son fauteuil ni le poids de son corps. Son âme parlait, son âme seule visitait le lieu secret. Une arène se dessinait de toutes parts. Pyramides et pylônes volaient au-dessus d'une gueule béante et une femme apparaissait dans sa toute puissance.
Elle ! La servante muette. Elle ouvrit la bouche sur des cascades de rires déments qui glacèrent Lénius, pourtant lui-même habitué aux monstruosités et aux hilarités les plus sataniques. De la glace semblait vouloir lui faire éclater les veines. Il ne pouvait plus bouger ni rien dire. Les paroles qui d'ordinaire étaient ses armes ne passaient plus ses lèvres. La muette en revanche les avait volés et elle, en cet instant, parlait bel et bien ! Elle ordonnait au roi du continent, soumis à elle comme un enfant. La silhouette de la femme poussa, coula, dévora le temple de ses désirs et avec lui ses victimes. La gargouille ploya la tête sans même le vouloir mais elle ne pouvait pas résister. Il sut alors qu'il aiderait à la servir.
Elle ! La servante muette. Elle ouvrit la bouche sur des cascades de rires déments qui glacèrent Lénius, pourtant lui-même habitué aux monstruosités et aux hilarités les plus sataniques. De la glace semblait vouloir lui faire éclater les veines. Il ne pouvait plus bouger ni rien dire. Les paroles qui d'ordinaire étaient ses armes ne passaient plus ses lèvres. La muette en revanche les avait volés et elle, en cet instant, parlait bel et bien ! Elle ordonnait au roi du continent, soumis à elle comme un enfant. La silhouette de la femme poussa, coula, dévora le temple de ses désirs et avec lui ses victimes. La gargouille ploya la tête sans même le vouloir mais elle ne pouvait pas résister. Il sut alors qu'il aiderait à la servir.
Le roi eut à peine le temps de frissonner devant le sanctuaire infernal qu'une main l'avait saisi par la cape. Il voulut attraper son épée : celle-ci fondit entre ses doigts. Il hurla à la garde : ses hommes coulaient comme cire au soleil. Un soleil qui pourtant n'était nulle part en ce lieu et encore moins sous ses pieds ! Lui, souverain de ce vaste Empire, réduit là à une marionnette entre les mains de la folle ! Il voulut hurler mais les spectres le maintenaient impuissant. Insupportablement impuissant. Un sceptre cassé et des ordres vains dans cet autre monde. Le monarque déchu à l'état de pauvre homme n'eut d'autre choix que de subir l'humiliation.
Dès son réveil, aux yeux de tous ils seraient encore Sa Majesté omnipotente. Aux tréfonds de son esprit néanmoins, une chaîne s'installait qui le lierait aux désirs de la démone. Une lueur, soudain : une part de lui tenait bond. Dans le flux et le reflux de la vague noire, certaines de ses décisions ne lui appartenaient plus, et d'autres volontés de la femme seraient amoindries par sa résistance.
Dès son réveil, aux yeux de tous ils seraient encore Sa Majesté omnipotente. Aux tréfonds de son esprit néanmoins, une chaîne s'installait qui le lierait aux désirs de la démone. Une lueur, soudain : une part de lui tenait bond. Dans le flux et le reflux de la vague noire, certaines de ses décisions ne lui appartenaient plus, et d'autres volontés de la femme seraient amoindries par sa résistance.
Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Les esprits se ployaient.
Lucrezia avait eu le dessus sur l'esprit du roi ; incidemment, la persuasion monstrueuse enterra aussi son germe au tréfonds de l'esprit des deux autres. Lucrezia avait senti, non sans énervement, une résistance, au sujet de sa vengeance : elle avait trop voulu, trop réclamé du pantin royal ; les forces spirituelles s'étaient rassemblées, l'empêchant de modifier son destin, même s'il lui fut accordé d'influencer celui des autres.
Mais tout autour l'espace de confrontation tombait en ruines. Les rochers lunaires se désagrégeaient. Le ciel d'encre en rouleaux obliques s'effondrait au milieu des bourrasques sépulcrales. Les pyramides s'abattaient les unes sur les autres. Des crevasses s'ouvraient sous les pieds de Lucrezia.
Soudain l'ombre d'un homme immense enveloppa le petit groupe. En levant les yeux, Lucrezia aperçut, très au loin, un individu de sa taille, ou légèrement plus petit ; mais son ombre, à l'instar de celle de Lucrezia lorsqu'elle torturait le roi, avait acquis une proportion inimaginable.
– Voilà le Second ! cria Lucrezia.
Mais l'espace de confrontation devenait inhabitable. Elle sautait d'un bloc de roche à un autre, au fur et à mesure qu'ils s'abîmaient dans le vide. Autour d'elle, les siamoises, le monarque et l'infirme faisaient le plongeon. Lucrezia voulait voir le visage du Second !
– Votre nom ! hurla-t-elle. MONTREZ-VOUS ! NOMMEZ-VOUS !
Puis le piton rocheux sur lequel se tenait Lucrezia abîma sa stalactite au fond du tourbillon. Les anneaux verts se succédèrent à un rythme effréné. Le vertige et les nausées submergèrent les esprits. Les crânes semblaient sur le point d'éclater. Il y eut une chute et ils crurent tous tomber du ciel dans leur propre enveloppe. À leur réveil, les autres se rappelleraient-ils de l'espace de confrontation ? Lucrezia avait l'intuition qu'ils l'oblitéreraient, qu'ils souffriraient tout simplement d'un mal de tête incroyable et qu'ils entendraient une voix intérieure, à la façon d'une fausse conscience, leur indiquer leur devoir. Sans savoir pourquoi, ils lui associeraient la voix intime, et, sans doute, ils la regarderaient d'un œil bizarre : ils connaissaient tous son mutisme.
Elle aurait besoin d'un temps plus long qu'eux pour rouvrir les yeux : son esprit avait beaucoup puisé dans sa force. Évanouie au milieu d'eux, Lucrezia focalisait toujours sa pensée sur l'ombre du Second, dont elle ignorait l'identité.
Lucrezia avait eu le dessus sur l'esprit du roi ; incidemment, la persuasion monstrueuse enterra aussi son germe au tréfonds de l'esprit des deux autres. Lucrezia avait senti, non sans énervement, une résistance, au sujet de sa vengeance : elle avait trop voulu, trop réclamé du pantin royal ; les forces spirituelles s'étaient rassemblées, l'empêchant de modifier son destin, même s'il lui fut accordé d'influencer celui des autres.
Mais tout autour l'espace de confrontation tombait en ruines. Les rochers lunaires se désagrégeaient. Le ciel d'encre en rouleaux obliques s'effondrait au milieu des bourrasques sépulcrales. Les pyramides s'abattaient les unes sur les autres. Des crevasses s'ouvraient sous les pieds de Lucrezia.
Soudain l'ombre d'un homme immense enveloppa le petit groupe. En levant les yeux, Lucrezia aperçut, très au loin, un individu de sa taille, ou légèrement plus petit ; mais son ombre, à l'instar de celle de Lucrezia lorsqu'elle torturait le roi, avait acquis une proportion inimaginable.
– Voilà le Second ! cria Lucrezia.
Mais l'espace de confrontation devenait inhabitable. Elle sautait d'un bloc de roche à un autre, au fur et à mesure qu'ils s'abîmaient dans le vide. Autour d'elle, les siamoises, le monarque et l'infirme faisaient le plongeon. Lucrezia voulait voir le visage du Second !
– Votre nom ! hurla-t-elle. MONTREZ-VOUS ! NOMMEZ-VOUS !
Puis le piton rocheux sur lequel se tenait Lucrezia abîma sa stalactite au fond du tourbillon. Les anneaux verts se succédèrent à un rythme effréné. Le vertige et les nausées submergèrent les esprits. Les crânes semblaient sur le point d'éclater. Il y eut une chute et ils crurent tous tomber du ciel dans leur propre enveloppe. À leur réveil, les autres se rappelleraient-ils de l'espace de confrontation ? Lucrezia avait l'intuition qu'ils l'oblitéreraient, qu'ils souffriraient tout simplement d'un mal de tête incroyable et qu'ils entendraient une voix intérieure, à la façon d'une fausse conscience, leur indiquer leur devoir. Sans savoir pourquoi, ils lui associeraient la voix intime, et, sans doute, ils la regarderaient d'un œil bizarre : ils connaissaient tous son mutisme.
Elle aurait besoin d'un temps plus long qu'eux pour rouvrir les yeux : son esprit avait beaucoup puisé dans sa force. Évanouie au milieu d'eux, Lucrezia focalisait toujours sa pensée sur l'ombre du Second, dont elle ignorait l'identité.
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Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
La voix de femme criait après l'ombre d'un homme gigantesque. L'esprit de Lénius était là, resserré sur lui même en gargouille mal recomposée après le fracas. Son souffle se précipitait et il cracha de tonitruants "Qui êtes-vous ?" Mais déjà l'arène se disloquait et l'homme difforme flotta un moment dans les abîmes avant que de se retrouver là, écrasé au sol de la petite salle du palais. Il était tombé de son fauteuil roulant et avait perdu ses lunettes. Ses yeux encore pleins de folie fouillèrent l'endroit que possible. Près de lui, une tache écrasée à terre semblait être la robe de la servante. Dans sa démence, Lénius crachota :
-- Vous.... Vous... Vous ? Vous avez parlé ? N'est-il point vrai ? Où avez-vous oublié votre voix ? Vous !
Elle ne bougeait pas, sans doute encore inconsciente.
-- Vous.... Vous... Vous ? Vous avez parlé ? N'est-il point vrai ? Où avez-vous oublié votre voix ? Vous !
Elle ne bougeait pas, sans doute encore inconsciente.
Le roi chuta lui aussi de nouveau dans la gueule du vide qui se referma sur lui. Un ventre noir le garda captif il ne sut combien de temps, avant qu'il ne reprît conscience de son corps. La tête renversée en arrière, affaissé sur son ample siège, il ne fut pas capable de bouger encore et de laisser ses yeux quitter le plafond. Ses pupilles clouées dans une immobilité ne verra rien de la servante et des deux monstres gisant au sol.
Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Lucrezia, allongée au sol, rouvrit l'œil.
La fiole de la vapor réduite en mille morceaux devant elle empestait toujours le cadavre et le bon miel ; l'odeur disparaîtrait toutefois, si l'on ouvrait un peu. Lucrezia fit un geste en direction de la fenêtre, espérant qu'il soit noté par l'infirme, et, rassemblant les forces qu'il lui restait, frappa du plat de la main sur le pied du guéridon. Le verre en cristal, laissé tout au bord, tomba au sol, mêlant son parfum, son liquide et ses débris à ceux de la vapor.
C'était tout. L'esprit de Lucrezia, trop sollicité, s'éteignit. Il lui faudrait un long moment pour revenir.
La fiole de la vapor réduite en mille morceaux devant elle empestait toujours le cadavre et le bon miel ; l'odeur disparaîtrait toutefois, si l'on ouvrait un peu. Lucrezia fit un geste en direction de la fenêtre, espérant qu'il soit noté par l'infirme, et, rassemblant les forces qu'il lui restait, frappa du plat de la main sur le pied du guéridon. Le verre en cristal, laissé tout au bord, tomba au sol, mêlant son parfum, son liquide et ses débris à ceux de la vapor.
C'était tout. L'esprit de Lucrezia, trop sollicité, s'éteignit. Il lui faudrait un long moment pour revenir.
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Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Les sœurs ressentent une migraine pas possible en sortant de ce délire. Leur vision floue passe sur Lénius, le roi et la servante tous les trois inconscients. Le décor tourne autour d'elles et bien qu'au sol, elles se sentent encore aspirées. Au moins, elles sont les premières réveillées et à peu près conscientes. L'effroi se lit dans le regard de Siloé et Sémélé pour un long soupir tremblant pour éviter de paniquer.
Siloé (consternée, chuchotant) "Mais putaiiiiiiiiiiin... qu'est-ce qu'il s'est Dieu passé......"
Elles essaient de se redresser mais cela va être compliqué. Aucune accroche à portée de main, leurs jambes qui s'entremêlent dans leurs mouvements perdus. Il faut se cadencer pour bouger comme il faut, au moins jusqu'à un pilier de la table pour tenter de s'asseoir. Elles n'osent rien faire de plus tant que les autres (et surtout le roi) ne sont pas réveillés. Siloé se signe. Est-ce qu'un démon est passé par là ?
Siloé (consternée, chuchotant) "Mais putaiiiiiiiiiiin... qu'est-ce qu'il s'est Dieu passé......"
Elles essaient de se redresser mais cela va être compliqué. Aucune accroche à portée de main, leurs jambes qui s'entremêlent dans leurs mouvements perdus. Il faut se cadencer pour bouger comme il faut, au moins jusqu'à un pilier de la table pour tenter de s'asseoir. Elles n'osent rien faire de plus tant que les autres (et surtout le roi) ne sont pas réveillés. Siloé se signe. Est-ce qu'un démon est passé par là ?
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Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Dans sa panique, Lénius vit le geste de la muette. Il battit du bras jusqu'à ouvrir une fenêtre comme elle le lui indiquait, mais sans être capable de poser la moindre question. Son esprit ne le pouvait même pas. Il lâcha de nouveau prises et retomba dans un sec fracas, de nouveau abandonné par ses sens et sa conscience.
Les royales pupilles se murent enfin. Lourd comme un sac, il parvint malgré tout à redresser son crâne endolori et à décoller ses bras des accotoirs. Ses paupières se plissèrent. Il cilla. Presque aussitôt, la conscience de son rang lui revint et il carra les épaules avant d'adopter sa mine sévère et impénétrable. Pourtant, ce qu'il vit lui donna de violentes secousses qu'il s'employa à dissimuler : les siamoises gigotent à essayer de se redresser, le montre difforme est inconscient, tout autant que la servante muette gisant à terre.
-- Qu'est-il arrivé ? demande-t-il aux jumelles, les seules éveillées.
Sans perdre de temps et quelle que sera leur réponse, il appela :
-- Gardes !
A peine quelques secondes plus tard, des hommes parurent et Gérald Der Ragascorn ajouta :
-- Veillez à allonger confortablement cette jeune femme et l'infirme. Qu'ils retrouvent prestement leurs esprits et me puissent donner leur version de ce qui est arrivé.
Une fois les corps retirés et installés comme il se devait sur des sofas des pièces voisines, le roi fixa une nouvelle fois les jumelles avec une rudesse déguisant sa consternation. Il lui semblait avoir fait un rêve si prégnant qu'une voix résonnait encore au fond de lui. Cette voix lui insufflait des idées auxquelles, pour une obscure raison, il ne saurait résister. Dès le lendemain, il prendrait à cœur de faire exécuter ce que son orgueil voulut croire être des décisions de sa propre volonté.
-- Qu'est-il arrivé ? demande-t-il aux jumelles, les seules éveillées.
Sans perdre de temps et quelle que sera leur réponse, il appela :
-- Gardes !
A peine quelques secondes plus tard, des hommes parurent et Gérald Der Ragascorn ajouta :
-- Veillez à allonger confortablement cette jeune femme et l'infirme. Qu'ils retrouvent prestement leurs esprits et me puissent donner leur version de ce qui est arrivé.
Une fois les corps retirés et installés comme il se devait sur des sofas des pièces voisines, le roi fixa une nouvelle fois les jumelles avec une rudesse déguisant sa consternation. Il lui semblait avoir fait un rêve si prégnant qu'une voix résonnait encore au fond de lui. Cette voix lui insufflait des idées auxquelles, pour une obscure raison, il ne saurait résister. Dès le lendemain, il prendrait à cœur de faire exécuter ce que son orgueil voulut croire être des décisions de sa propre volonté.
Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Très tard dans la nuit, Lucrezia reprit conscience. On l'avait allongée sur une bergère. Elle ne reconnut pas l'endroit.
Lucrezia s'assit très brusquement ; puis son corps ne bougea plus. Au bout d'un moment, l'esprit déraillant, elle se balança très légèrement d'avant en arrière.
Lucrezia s'assit très brusquement ; puis son corps ne bougea plus. Au bout d'un moment, l'esprit déraillant, elle se balança très légèrement d'avant en arrière.
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Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Les sœurs cessent de gigoter quand le roi les interpelle. Elles ploient la tête quan le regard du roi se pose sur elle et qu'il es interroge.
Siloé. "B'en... Hum... On sait pas trop, Votre Majesté. Vraiment, c'est..."
Elle préfère en rester là plutôt que de se perdre en paroles imbéciles et décousues. Les jumelles remarquent la fenêtre ouverte, puis les gardes qui emmènent Lénius et la muette encore inconscients. Elles mêmes s'agrippent à la table et finissent par réussir à se relever. Leur souffle est encore encombré.
Avec la permission du monarque, elles iront voir Lénius et la servante dans la salle d'à côté. Cette dernière semble encore sous le choc, à se balancer fébrilement. Sémélé lui adresse un regard amical mais complètement perdu. Son esprit se sent étrangement relié aux ordres que la voix a donné dans cet autre monde dans lequel elles ont erré.
Siloé (un peu à tout le monde et personne, larguée) "Vous... savez vous ce qu'y a eu ?"
Siloé. "B'en... Hum... On sait pas trop, Votre Majesté. Vraiment, c'est..."
Elle préfère en rester là plutôt que de se perdre en paroles imbéciles et décousues. Les jumelles remarquent la fenêtre ouverte, puis les gardes qui emmènent Lénius et la muette encore inconscients. Elles mêmes s'agrippent à la table et finissent par réussir à se relever. Leur souffle est encore encombré.
Avec la permission du monarque, elles iront voir Lénius et la servante dans la salle d'à côté. Cette dernière semble encore sous le choc, à se balancer fébrilement. Sémélé lui adresse un regard amical mais complètement perdu. Son esprit se sent étrangement relié aux ordres que la voix a donné dans cet autre monde dans lequel elles ont erré.
Siloé (un peu à tout le monde et personne, larguée) "Vous... savez vous ce qu'y a eu ?"
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Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Lucrezia ne répondit rien.
Son esprit, toujours obnubilé, dériva du Second vers le monarque, eut tout à coup de l'impatience (on n'avait toujours pas statué sur leur sort), puis s'égara vers la nomination du baron de Frenn. Quand l'esprit tourmenté rencontra le souvenir de la troisième fiole, Lucrezia bondit sur ses pieds, s'immobilisa une minute et, tout d'un coup, retourna dans l'autre chambre, en jouant la servante. Le roi s'y trouvait-il toujours ?
Son esprit, toujours obnubilé, dériva du Second vers le monarque, eut tout à coup de l'impatience (on n'avait toujours pas statué sur leur sort), puis s'égara vers la nomination du baron de Frenn. Quand l'esprit tourmenté rencontra le souvenir de la troisième fiole, Lucrezia bondit sur ses pieds, s'immobilisa une minute et, tout d'un coup, retourna dans l'autre chambre, en jouant la servante. Le roi s'y trouvait-il toujours ?
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Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Lénius ouvrit enfin l’œil. Il entendit la question égarée des siamoises mais, incapable de leur répondre quoi que ce fut, il bafouilla quelques mots incompréhensibles. Son verbiage décousu tenait presque du gargouillis et, à peut eut-il finit, qu'il vit la muette les quitter pour retourner dans la salle où se tenait encore le roi.
Le roi récupérait enfin ses esprits. Il espéra faire disparaître les dernière vapeurs avec un bon verre d'au fraîche puis un léger craquement de ses mains l'une dans l'autre. Des pas pressés lui firent tourner la tête vers la porte : la servante revenait vers lui. Il eut pour elle un regard interrogateur. Il envoya des gardes quérir de quoi écrire et lui demanda :
-- Qu'est-il arrivé ?
Il y avait là une fenêtre ouverte et le parterre encore secoué de la chute des siamoises, et de celle de Lénius dont l'instrument gisait à terre, à côté de son fauteuil vide.
-- Qu'est-il arrivé ?
Il y avait là une fenêtre ouverte et le parterre encore secoué de la chute des siamoises, et de celle de Lénius dont l'instrument gisait à terre, à côté de son fauteuil vide.
Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Penchée sur le guéridon, Lucrezia rédigea : Je l'ignore. Le tourbillon de la danse et les vapeurs de vin m'ont causé un vertige et je me suis évanouie. J'en demande humblement pardon à sa Majesté. Dois-je entraîner les invités à l'extérieur ?
Lucrezia avait l'air de dissimuler le besoin d'air frais sous sa demande ; en fait, elle dissimulait le besoin de quitter le palais sous son besoin d'air frais. Il fallait d'urgence envoyer chez le baron.
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Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Les jumelles voient Lénius remuer lourdement et revenir à lui. L'homme ne dit rien. Il grogne. Elles ne voient pas trop comment l'aider et, ayant entendu ce dont il est verbalement capable, il saura bien appeler à l'aide pour retourner dans son fauteuil quand il le voudra. Siloé-Sémélé suivent le retour de la muette vers le roi et, sans trop savoir pourquoi elle se sentent liées à elle, les jumelles la suivent. Elles préfèrent entendre aussi ce que va décider le roi et, si nécessaire, revenir vers Lénius selon la tournure qu'allaient prendre les choses. Sémélé la première passe timidement la tête par la porte entrouverte et, si le monarque les aperçoit, elles entreront et, après les politesses d'usage, essaieront de suivre le cours de cette soirée dont elles ont complètement perdu le fil depuis déjà un certain temps.
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Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
Le regard scrutateur du monarque, enfin complètement revenu à lui, décortiqua les mots puis le visage de la muette. Tout criait un événement des plus suspects, car l'entièreté d'une salle ne tombait pas ainsi telles des mouches à cause de simples parfums d'alcools. Et cependant la voix entendue dans l'autre monde tambourinait encore dans son crâne et lui insufflait malgré lui l'idée de ne pas mener d'enquête. Encore obéissant malgré lui, et déjà occupé aux grands changements politiques qu'il envisageait pour les semaines prochaines, il hocha la tête.
Sa massive silhouette se tourna d'un coup vers la porte derrière laquelle apparaissait le visage inquiet d'une des siamoises. Der Ragascorn n'avait plus envie de poursuivre plus avant l'étude des monstres à laquelle il se serait livré en temps ordinaire. Il ordonna à ses gardes :
-- Allez récupérer la gargouille dans la pièce attenante. (puis, aux siamoises) Entrez.
Il croisa les doigts sur la table et haussa son imposant menton carré. Sa curiosité trouverait bien un autre moment plus tard pour convoquer à nouveau les curiosités. Il ajouta :
-- Vous allez vous en retourner pour ce soir.
Sa massive silhouette se tourna d'un coup vers la porte derrière laquelle apparaissait le visage inquiet d'une des siamoises. Der Ragascorn n'avait plus envie de poursuivre plus avant l'étude des monstres à laquelle il se serait livré en temps ordinaire. Il ordonna à ses gardes :
-- Allez récupérer la gargouille dans la pièce attenante. (puis, aux siamoises) Entrez.
Il croisa les doigts sur la table et haussa son imposant menton carré. Sa curiosité trouverait bien un autre moment plus tard pour convoquer à nouveau les curiosités. Il ajouta :
-- Vous allez vous en retourner pour ce soir.
Le monstre ne fut pas mécontent de voir arriver des soldats qui s'échinèrent à réinstaller sa lourde personne dégringolante dans son fauteuil. Lénius grogna aux contorsions de ses membres encore engourdis. Il poussa un soupir d'aise en sentant sous ses fesses la solide assise de la chariote. On lui fit signe de rejoindre le roi. L'homme se recomposa une face gaillarde qu'on aurait su dire drôle ou inquiétante. Il ne manqua pas de s'incliner, de retour devant le roi, mais osa aussitôt après :
-- Je vous manquais pour la délicatesse de cette soirée, Sire ?
Le roi ne rit pas. Il ne se fâcha pas non plus cependant. Sa distance valait presque approbation. L'horrible sourire de Lénius s'élargit.
-- Je vous manquais pour la délicatesse de cette soirée, Sire ?
Le roi ne rit pas. Il ne se fâcha pas non plus cependant. Sa distance valait presque approbation. L'horrible sourire de Lénius s'élargit.
Re: [EVENT] Tératologie ~ 9 septembre, soir [Terminé]
En s'inclinant, Lucrezia accompagna au-dehors la garde et les monstres. Dans les couloirs de l'hôtel, elle rédigea un mot, qu'elle confia à un saute-ruisseau, en lui fourrant une pièce en main. Ce n'était pas nécessaire ; mais il fallait s'assurer de son zèle. Il détala à vive allure et Lucrezia rejoignit, plus lentement, la grand'place. Elle s'abîma dans ses absurdités.
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