Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
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Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
[Note MJ. Peuvent participer à cet event tous ceux qui le souhaite. L'affaire va se dérouler en plusieurs temps en collant le plus possible au déroulement des procédures de l'époque (à quelques détails près nécessités par le format RP ^^) et donc les éventuels témoins et membres de l'accusation et de la défense seront invités par les PNJ à prendre la parole quand il le faudra. Le sort des deux chatons est entre vos mains ]
10 septembre, fin de matinée
Les lourdes portes du tribunal laissaient entrer la population désireuse d'assister à l'audience. L'on avait par ailleurs, depuis la veille, placardé des monitoires appelant d'éventuels témoins à charge ou à décharge à venir se manifester pour l'instruction de ce procès. Très vite, les bancs commencèrent à se remplir et des chuchotements empesèrent la salle autant que les odeurs de transpiration de tous ces braves travailleurs que l'événement ramenait. Le juge instructeur n'était pas encore là. Pour l'heure, seuls des agents gardaient la salle et faisaient s'installer l'assistance dans le calme. Quand chacune et chacun se serait posé, un signe du préfet commandera à quatre gardes d'aller chercher les deux prisonniers.
Un garde poussa le fauteuil roulant du prisonnier. L'ouverture de la porte jeta une lumière agressive aux yeux de Tristan, encore empêtré dans la froide obscurité du cachot. Ses pupilles embuées restaient baissées vers ses mains jointes entre ses menottes. Il se concentrait pour ne pas trembler et ne rien montrer à tous ces gens qui eut put leur laisser penser qu'il se sentait coupable. Il n'osa pas regarder un seul visage de l'assistance et leurs chuchotis faisaient comme des coups déjà trop rudes à l'enclume de ses tempes. L'invalide travaillait à dompter les tremblements de sa respiration. Avant d'être installé à la place des accusés, tourné en direction du bureau derrière lequel allaient apparaître les juges, Tristan adressa une brève et tendre attention à Alexandre. Assez, espéra-t-il, pour lui donner autant de courage que possible.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Malgré les résolutions auxquelles il s'était intérieurement engagé, Alexandre sentait désormais la terreur l'envahir. La mine basse, ses mains serrées autour de ses béquilles, il avançait lentement vers le banc des accusés, à côté de Tristan. Il tremblait d'une nervosité qui ne connaissait d'aucun précédent. Il n'avait jamais eu aussi peur de sa vie. Sa tête resta ployée, incapable de la relever, et ne sut apercevoir le regard complice de son ami.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Au petit matin, Blanche avait connu la déception de ne pas croiser son frère bien-aimé mais comprenait que celui-ci était naturellement fort occupé à ce moment si proche du procès qui déciderait de l'avenir des d'Anjou. Elle-même avait travaillé entre temps pour imaginer un moyen qui empêcherait la partie adverse d'utiliser un stratagème contre Thierry. Il lui avait parlé d'un incident, une agression sur cette cette femme qui avait manipulé le cœur d'Alexandre, l'héritier. Elle devait le protéger contre ce témoignage et avait vite trouvé une parade. Son plan était parfait. de toute manière, si celle qu'elle utilisait pour cela la trahissait ou échouait, l'enfant paierait pour les erreurs de sa mère.
Confiante, Blanche s'avançait dans la salle et alla s'asseoir. Tout se passerait. Ils sauveraient le garçon porteur de leur sang. Dieu y pourvoirait. Il ne pourrait être contre eux, Lui qui l'avait enfin réuni avec son frère.
Confiante, Blanche s'avançait dans la salle et alla s'asseoir. Tout se passerait. Ils sauveraient le garçon porteur de leur sang. Dieu y pourvoirait. Il ne pourrait être contre eux, Lui qui l'avait enfin réuni avec son frère.
Mal à l'aise, Marguerite pénétra dans la salle plusieurs instants après Blanche qui lui avait bien expliqué qu'elles ne devaient pas être vu ensemble. Elle se mélangea ainsi à un autre groupes de femmes tout en répétant les consignes de sa mission : faire un faux témoignage pour le père Thierry si on l'incriminait d'une agression survenu le 4 Septembre. Elle n'avait pas le choix. Au matin, Blanche était venue al trouver dans sa chambre pour lui demander si elle désirait revoir sa chère petite fille qui venait d'avoir trois ans et qui grandissait loin d'elle dans une auberge à la campagne. Blanche avait promis assez d'argent pour payer une nourrice qui élèverait sa chère enfant. Elle pourrait enfin la voir chaque jour ! Néanmoins, Blanche avait également émis une menace : si elle ne remplissait pas le contrat, si elle la trahissait, sa toute petite Rose... La malheureuse femme frémit à cette pensée. Elle ne pouvait laisser courir un éventuel risque à son enfant. Par ailleurs, si cela lui permettait de la voir... Elle accomplirait cette mission.
Nerveuse, Marguerite observait l'assistance et fixait les deux pauvres garçons au banc des accusés. Quels crimes avaient-ils comis ? Quel lien avait-il avec le père Thierry et sa mission ?
Nerveuse, Marguerite observait l'assistance et fixait les deux pauvres garçons au banc des accusés. Quels crimes avaient-ils comis ? Quel lien avait-il avec le père Thierry et sa mission ?
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Depuis hier soir, M. Bellanger était ulcéré par la nouvelle que le garçon qu'il avait élevé était assigné dans un procès qui risquait de mettre en porte-en-faux son commerce. Depuis quatre générations, leur famille œuvrait à bien le faire prospérer et ce misérable avorton allait tout flanquer au sol. Comment osait-il ? Alors que celui-ci n'était pas de sang, malgré l'infirmité, il l'avait éduqué, nourri, lui avait appris un métier. Était-ce ainsi sa manière de le remercier pour tous ces excellents soins ? Quel ingrat ! Quel affreux petit ingrat !
Avant de partir, sa garce d'épouse le suppliait de défendre leur fils. Il l'avait corrigée comme il se devait, cette sale putain ! Il ne lèverait pas le doigt pour ce garçon méprisable. Bien au contraire.
D'une mine austère, il se leva et proclama :
"Ce garçon Bellanger n'est point mon fils. Ce n'est qu’un ignoble bâtard que j'ai eu la faiblesse de vouloir élever. Mon épouse avait quitté le domicile conjugal, m'a trompé... J'ai voulu cependant être bon chrétien et me montrer charitable envers un enfant qui me semblait innocent de tous ces vices. Mais c'était une erreur ! De par conception dégoûtante, ce garçon est le fils du Démon ! Il est le mal !"
Avant de partir, sa garce d'épouse le suppliait de défendre leur fils. Il l'avait corrigée comme il se devait, cette sale putain ! Il ne lèverait pas le doigt pour ce garçon méprisable. Bien au contraire.
D'une mine austère, il se leva et proclama :
"Ce garçon Bellanger n'est point mon fils. Ce n'est qu’un ignoble bâtard que j'ai eu la faiblesse de vouloir élever. Mon épouse avait quitté le domicile conjugal, m'a trompé... J'ai voulu cependant être bon chrétien et me montrer charitable envers un enfant qui me semblait innocent de tous ces vices. Mais c'était une erreur ! De par conception dégoûtante, ce garçon est le fils du Démon ! Il est le mal !"
En entendant les cris et les accusations de son père adoptif, Alexandre s'effondra un peu plus sur son siège et fondit en larmes. La situation devenait à chaque minute écoulée plus dramatique et épouvantable.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Dyonis est arrivé avec une petite suite d'hommes. On lui a fait respectueusement le passage, ainsi qu'aux éventuels autres nobles présents à cette audience. Sa mine est grave, il est concentré sur ses arguments et ce qui va se jouer. Mais il n'oublie pas pour autant de saluer avec déférence les agents et quelques personnes connues de lui ici et là. Le noble est invité à rejoindre la barre de l'accusation. Il scrute la salle. Hommes, femmes, marchands, bourgeoises, libraire, il y a un peu de tout. Le prêtre n'est pas encore arrivé. Il ne manquera pas son entrée. Enfin, Dyonis considère les deux prisonniers, aussi intimidés l'un que l'autre. Songeur, il s'arrête un instant sur leurs mines ployées et repense à l'étrange conversation eut plus tôt avec Alexandre. Son attention est aussi accrochée par les mains fines de Tristan, jointes en prière.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
L'estomac noué, Thierry pénétra dans la salle en précédant depuis quelques mètres seulement Irène. Depuis leur départ de sa maison, ils avaient déposé les petits à l'église au bon soin de la dame qui venait justement donner les leçons de catéchisme. Elle avait été ravi de les accueillir et même de devoir s'occuper du bébé. ils s'étaient ensuite pressés de rejoindre la prévôté, aidant au passage Irène à se repérer dans cette grande ville qui lui était encore inconnue.
A peine entré, tout en s'avançant vers un banc au premier rang, son regard se posa sur la silhouette recroquevillée de son fils Alexandre. son cœur se serra devant cette vision pathétique. Au nom de quoi devait-il endurer pareille épreuve ? Sa main se porta à sa croix pendue à sa poitrine et la caressa. Dieu se montrerait-il réellement si cruel ? Pourquoi son fils, Seigneur ? Pourquoi ? Dyonis... Ce maudit Dyonis ! Il chercha son ennemi dans l'assistance et le repéra au milieu de la foule, avec ses gens, et le foudroya immédiatement du regard. Ses poings se serrèrent. Il paierait. Cher. Mais en attendant, il allait travailler à sauver Alex.
La mine résolue, il s'installa sur le banc et se mit à prier dans l'attente du commencement. Dans cette situation désespérée, toute aide était bonne à prendre et celle de Dieu serait la bienvenue.
A peine entré, tout en s'avançant vers un banc au premier rang, son regard se posa sur la silhouette recroquevillée de son fils Alexandre. son cœur se serra devant cette vision pathétique. Au nom de quoi devait-il endurer pareille épreuve ? Sa main se porta à sa croix pendue à sa poitrine et la caressa. Dieu se montrerait-il réellement si cruel ? Pourquoi son fils, Seigneur ? Pourquoi ? Dyonis... Ce maudit Dyonis ! Il chercha son ennemi dans l'assistance et le repéra au milieu de la foule, avec ses gens, et le foudroya immédiatement du regard. Ses poings se serrèrent. Il paierait. Cher. Mais en attendant, il allait travailler à sauver Alex.
La mine résolue, il s'installa sur le banc et se mit à prier dans l'attente du commencement. Dans cette situation désespérée, toute aide était bonne à prendre et celle de Dieu serait la bienvenue.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Irène songeait encore à ses enfants. Grâce n'aimait pas rester enfermée, encore moins dans une église. Heureusement, la servante leur avait promis une balade dans la ville. Au moins, ils pourraient la découvrir eux. Cela ferait sans doute très plaisir à Grâce. Elle n'avait pas vraiment fait attention à leur trajet jusqu'à la prévôté, trop concentrée sur Alexandre.
D'ailleurs, il était là. Et le fameux Tristan aussi. Elle les devina épuisés. Elle explora la foule, repérant également Blanche. Elle ne vit pas Hilde. Au moins, il y avait quelques personnes... Elle vit alors Thierry jeter un regard noir à un homme qui possédait des crochets. Sur le banc des accusateurs. Lui ? Elle fronça les sourcils. Elle connaissait ce genre de personne. Il devait avoir un intérêt non négligeable dans cette affaire. Il le perdrait, elle s'en fit la promesse.
Irène s’assoit près de Thierry. En le voyant prier, elle porte également sa main à son cou, là où une médaille de la Vierge est accrochée. Puisse-t-elle leur venir en aide.
D'ailleurs, il était là. Et le fameux Tristan aussi. Elle les devina épuisés. Elle explora la foule, repérant également Blanche. Elle ne vit pas Hilde. Au moins, il y avait quelques personnes... Elle vit alors Thierry jeter un regard noir à un homme qui possédait des crochets. Sur le banc des accusateurs. Lui ? Elle fronça les sourcils. Elle connaissait ce genre de personne. Il devait avoir un intérêt non négligeable dans cette affaire. Il le perdrait, elle s'en fit la promesse.
Irène s’assoit près de Thierry. En le voyant prier, elle porte également sa main à son cou, là où une médaille de la Vierge est accrochée. Puisse-t-elle leur venir en aide.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Des coups frappés au sol par une lance invitèrent l'assistance à se taire, puis à se lever respectueusement quand un huissier annonça :
-- La Cour !
Deux gens d'armes saisirent Alexandre aux dessous de bras pour le faire se lever, tandis que Tristan pencha profondément la tête. Le premier juge et ses auxiliaires de justice entrèrent. Ils prirent place. Ce juge "instructeur" était chargé de l'ensemble des documents remis comme pièces d'instruction de l'accusation, et il mènerait à présent l'entente de témoins ainsi que d'un potentiel défenseur. Muni de tous les documents que contenait le sac du procès pour cette affaire, il s'installa. On autorisera alors les gens à se rasseoir, et Tristan redressera humblement son visage inquiet. Le juge parcourut les feuillets remis par ses auxiliaires. Il frappa un coup de marteau et engagea :
-- La séance de ce 10 Septembre 1597 est ouverte. Puisse Dieu et la justice du Roy nous éclairer dans cette affaire. La Cour de Braktenn juge en ce jour lesdits Alexandre Bellanger, apprenti libraire, et Tristan...
Il s'interrompit, ne connaissant pas son nom de famille ni sa profession. Sans doute un vagabond aux activités illégales et le mépris se décelait dans sa voix. Le juge instructeur poursuivit :
-- Ils sont accusés par le seigneur Dyonis Enguerrand Aurèle, baron Hawksley de Frenn et membre de la noblesse de robe engagé dans notre justice. Ayant été vues les pièces d'instruction par lui remises, nous devons faire la lumière sur les faits suivants. Contre Alexandre Bellanger : récidive d'intrusion, dans le domaine du baron, après une première entrée illégale dans les archives interdites de la bibliothèque et pour laquelle il a reçu châtiment ; passation d'un message à l'incendiaire du presbytère depuis l'une de nos prisons, donc complicité ; insultes, désobéissances et insolences répétées envers le seigneur, envers des employés du sire de Frenn et des agents de la prévôté en fonction. Contre Tristan : d'avoir retenu le père d'Anjou à l'entrée de son presbytère et de s'être par là rendu complice de l'incendie, comme il l'a lui même reconnu sous la question ; d'avoir amené à destination la lettre d'Alexandre Bellanger.
Il retint une grimace avant de poursuivre :
-- Enfin contre les deux accusés : d'avoir été vus s'embrassant dans les geôles du château de Frenn, se rendant ainsi suspects d'attraits entre deux hommes.
Des remous de voix et réactions brouillées parcourent la salle. Dans l'assistance, un certain Monsieur Darcy, tanneur, se tourna vers son voisin, le sieur Bellanger qui s'était plus tôt appliqué à invectiver son fils. Le tanneur lui fit un signe d'approbation et lui glissa :
-- J'ai le malheur d'avoir été le père du deuxième... suppôt de Satan. Probablement un péché de ma femme aussi. Vous avez été trop bon, je ne m'en suis pas encombré pour ma part et l'ai confié aux bons soins d'un orphelinat, qui apparemment n'ont pas suffi pour le faire se repentir.
Le juge acheva, à l'attention des deux garçons :
-- Accusés, pour commencer, vous reconnaissez-vous coupable ou non coupable de chacun des faits énoncés ? Et avez-vous céans quelqu'un qui puisse assurer la défense à laquelle vous avez droit ?
-- La Cour !
Deux gens d'armes saisirent Alexandre aux dessous de bras pour le faire se lever, tandis que Tristan pencha profondément la tête. Le premier juge et ses auxiliaires de justice entrèrent. Ils prirent place. Ce juge "instructeur" était chargé de l'ensemble des documents remis comme pièces d'instruction de l'accusation, et il mènerait à présent l'entente de témoins ainsi que d'un potentiel défenseur. Muni de tous les documents que contenait le sac du procès pour cette affaire, il s'installa. On autorisera alors les gens à se rasseoir, et Tristan redressera humblement son visage inquiet. Le juge parcourut les feuillets remis par ses auxiliaires. Il frappa un coup de marteau et engagea :
-- La séance de ce 10 Septembre 1597 est ouverte. Puisse Dieu et la justice du Roy nous éclairer dans cette affaire. La Cour de Braktenn juge en ce jour lesdits Alexandre Bellanger, apprenti libraire, et Tristan...
Il s'interrompit, ne connaissant pas son nom de famille ni sa profession. Sans doute un vagabond aux activités illégales et le mépris se décelait dans sa voix. Le juge instructeur poursuivit :
-- Ils sont accusés par le seigneur Dyonis Enguerrand Aurèle, baron Hawksley de Frenn et membre de la noblesse de robe engagé dans notre justice. Ayant été vues les pièces d'instruction par lui remises, nous devons faire la lumière sur les faits suivants. Contre Alexandre Bellanger : récidive d'intrusion, dans le domaine du baron, après une première entrée illégale dans les archives interdites de la bibliothèque et pour laquelle il a reçu châtiment ; passation d'un message à l'incendiaire du presbytère depuis l'une de nos prisons, donc complicité ; insultes, désobéissances et insolences répétées envers le seigneur, envers des employés du sire de Frenn et des agents de la prévôté en fonction. Contre Tristan : d'avoir retenu le père d'Anjou à l'entrée de son presbytère et de s'être par là rendu complice de l'incendie, comme il l'a lui même reconnu sous la question ; d'avoir amené à destination la lettre d'Alexandre Bellanger.
Il retint une grimace avant de poursuivre :
-- Enfin contre les deux accusés : d'avoir été vus s'embrassant dans les geôles du château de Frenn, se rendant ainsi suspects d'attraits entre deux hommes.
Des remous de voix et réactions brouillées parcourent la salle. Dans l'assistance, un certain Monsieur Darcy, tanneur, se tourna vers son voisin, le sieur Bellanger qui s'était plus tôt appliqué à invectiver son fils. Le tanneur lui fit un signe d'approbation et lui glissa :
-- J'ai le malheur d'avoir été le père du deuxième... suppôt de Satan. Probablement un péché de ma femme aussi. Vous avez été trop bon, je ne m'en suis pas encombré pour ma part et l'ai confié aux bons soins d'un orphelinat, qui apparemment n'ont pas suffi pour le faire se repentir.
Le juge acheva, à l'attention des deux garçons :
-- Accusés, pour commencer, vous reconnaissez-vous coupable ou non coupable de chacun des faits énoncés ? Et avez-vous céans quelqu'un qui puisse assurer la défense à laquelle vous avez droit ?
- Spoiler:
- Je ferai réagir Tristan après en fonction de ce qu'aura dit et fait Alexandre
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
A l'entrée des gens de la Cour, Alexandre se laissa lever sans être capable de bouger lui-même. Tout ceci le dépassait. Il se rassit ensuite avec fatalisme, toujours défait, écoutait la liste des chefs de l'accusation. Se tête se baissa au long de l'exposé, reconnaissant douloureusement chacun des faits. Pourvu que Tristan ne subisse pas pour lui. Lui, il se moquait de son sort. Mais pas Tristan ! Soudain surgit l’accusation d'homosexualité qui lui fit relever la tête, blême.
"Non !"
En état de choc, il laissa échapper ceci, ayant du mal à retrouver l'usage de la parole.
"Non !"
En état de choc, il laissa échapper ceci, ayant du mal à retrouver l'usage de la parole.
A l'arrivée de la Cour, M. Bellanger se découvrit et courba la tête. Il écouta les chefs d’accusation, se signant en même temps, horrifié de la réputation que cela pourrait avoir sur son commerce. A ce moment, un homme vint lui parler.
"Ah ? Vous êtes le père de celui-là ? Je comprends votre position, oui, vus mes ennuis actuellement, j'aurai mieux fait d'agir comme vous. Mais que voulez-vous ? Je suis la générosité même, la charité chrétienne est une valeur à laquelle j'attache grande importance.. Je croyais pouvoir l'éduquer, sauver cette âme pervertie à la naissance.. Au moins, j'ai ma conscience pour moi."
Brusquement, l'accusation d'homosexualité le fit littéralement sortir de ses gonds. Il se leva, blême, et se signa.
"Objection ! Objection ! Mon fils ne l'est pas ! J'ai élevé ce garçon ! Je me suis assuré de sa bonne éducation ! De sa moralité ! Je vous assure qu'il n'est point attiré par les hommes ! Je l'ai vu avec les filles ! Tout ça est mensonge !"
Horrifié par cette accusation plus que honteuse et stigmatisante, il préféra le parjure au déshonneur.
"Ah ? Vous êtes le père de celui-là ? Je comprends votre position, oui, vus mes ennuis actuellement, j'aurai mieux fait d'agir comme vous. Mais que voulez-vous ? Je suis la générosité même, la charité chrétienne est une valeur à laquelle j'attache grande importance.. Je croyais pouvoir l'éduquer, sauver cette âme pervertie à la naissance.. Au moins, j'ai ma conscience pour moi."
Brusquement, l'accusation d'homosexualité le fit littéralement sortir de ses gonds. Il se leva, blême, et se signa.
"Objection ! Objection ! Mon fils ne l'est pas ! J'ai élevé ce garçon ! Je me suis assuré de sa bonne éducation ! De sa moralité ! Je vous assure qu'il n'est point attiré par les hommes ! Je l'ai vu avec les filles ! Tout ça est mensonge !"
Horrifié par cette accusation plus que honteuse et stigmatisante, il préféra le parjure au déshonneur.
Le cri d'horreur de son père adoptif sortir Alexandre de l'hébétude dans laquelle il était tombé suite à l'accusation pour laquelle on venait d'associer son nom et celui de Tristan. Commenta avait-on su ? Des gardes du seigneur de Frenn l'auraient vu ? Il était horrifié pour Tristan. Si lui n'avait pas été là, il se serait laissé charger et serait monté sur le bûcher. Son père adoptif ne méritait pas mieux que d'avoir son précieux nom souillé par l'infamie d'un fils homosexuel. Mais Tristan était là. Tristan passait avant tout le reste.
Relevant la tête, rassemblant son courage, il répondit au juge avec humilité :
"Je reconnais les faits pour lesquels je suis accusé, oui. J'ai bien pénétré dans la propriété du seigneur de Frenn, je me suis introduit dans les archives de la bibliothèque, crime pour lequel j'ai été préalablement condamné, j'ai fait passer un message à ma complice pour indiquer où se trouvait le grimoire qu'elle cherchait et j'ai également eu des propos déplacés envers divers agents. Je reconnais tout ceci. Cependant.... Cependant je n'ai passé en aucune façon le message à Tristan. Il aura confondu sous la torture. Le lendemain de mon exposition, je lui ai conté mes mésaventures. je ne sais à qui j'ai donné le message pour ma complice. De ma cellule, je n'ai pas bien vu. Mais il semblait être un homme grand, trapu, si je me rappelle bien."
Il marqua une pause, devant s'attaquer à la partie sur sa nature perverse. il baissa la tête, honteux.
"Mais... mais je rejette l'accusation de penchant pour les hommes. Jamais... non, jamais je ne ferai jamais. Je ne sais pourquoi vous dites ça... A moins que... Hier soir, en cellule, oui, j'ai voulu boire de l'eau mais j'étais fatigué, mon corps est si faible... Je me suis écroulé sur Tristan et... et mes lèvres... mes lèvres sont tombées sur celles de Tristan... je... je ne voulais vraiment pas. Je vous assure !"
Alexandre transpirait, le cœur tambourinait à toute allure. Croirait-on son mensonge ? Le juge demandait maintenant s'il voulait un défenseur. Immédiatement, il se tourna vers Thierry et lui adressa un regard suppliant, avec une lueur d'amour de le revoir, s'excusant intérieurement pour toutes ces bêtises.
"Père Thierry... père Thierry, vous devez être lassé de moi, de toutes mes bêtises... Mais accepteriez-vous de me défendre ?"
Relevant la tête, rassemblant son courage, il répondit au juge avec humilité :
"Je reconnais les faits pour lesquels je suis accusé, oui. J'ai bien pénétré dans la propriété du seigneur de Frenn, je me suis introduit dans les archives de la bibliothèque, crime pour lequel j'ai été préalablement condamné, j'ai fait passer un message à ma complice pour indiquer où se trouvait le grimoire qu'elle cherchait et j'ai également eu des propos déplacés envers divers agents. Je reconnais tout ceci. Cependant.... Cependant je n'ai passé en aucune façon le message à Tristan. Il aura confondu sous la torture. Le lendemain de mon exposition, je lui ai conté mes mésaventures. je ne sais à qui j'ai donné le message pour ma complice. De ma cellule, je n'ai pas bien vu. Mais il semblait être un homme grand, trapu, si je me rappelle bien."
Il marqua une pause, devant s'attaquer à la partie sur sa nature perverse. il baissa la tête, honteux.
"Mais... mais je rejette l'accusation de penchant pour les hommes. Jamais... non, jamais je ne ferai jamais. Je ne sais pourquoi vous dites ça... A moins que... Hier soir, en cellule, oui, j'ai voulu boire de l'eau mais j'étais fatigué, mon corps est si faible... Je me suis écroulé sur Tristan et... et mes lèvres... mes lèvres sont tombées sur celles de Tristan... je... je ne voulais vraiment pas. Je vous assure !"
Alexandre transpirait, le cœur tambourinait à toute allure. Croirait-on son mensonge ? Le juge demandait maintenant s'il voulait un défenseur. Immédiatement, il se tourna vers Thierry et lui adressa un regard suppliant, avec une lueur d'amour de le revoir, s'excusant intérieurement pour toutes ces bêtises.
"Père Thierry... père Thierry, vous devez être lassé de moi, de toutes mes bêtises... Mais accepteriez-vous de me défendre ?"
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
L'expression sévère du juge rapporteur s'accrut quand Alexandre s'écria, alors qu'il avait à peine achevé l'exposition des chefs d'accusation. L'intervention du sieur Bellanger agaça également le magistrat, qui frappa un coup de marteau et héla le libraire :
-- Monsieur ! Nous notifions ce que vous venez de dire, mais nous vous rappelons que vous devez attendre que nous donnions la parole aux témoins pour intervenir. Faute de quoi l'on vous fera sortir de la salle.
Des greffiers prenaient en note tout ce qui se disait. Ils consignèrent la reconnaissance de quasiment tous les chefs d'accusation par Alexandre. Le juge rebondit cependant sur ses deux dénégations :
-- Ainsi, jeune homme, vous confiriez vos messages illégaux ainsi à n'importe qui ? J'ai du mal à le croire ! Par ailleurs vous avez crié tout à l'heure en prison que votre complice ici présent était, je cite, "pas très intelligent d'avoir été porter mon message". Pour ce qui est de votre... chute sur Tristan dans la prison, elle semble quand même avoir duré plusieurs secondes et vous avoir procuré un certain... contentement. C'est ce qu'affirme le témoignage remis par le seigneur de Frenn.
Il acquiesça quand le garçon appela le père Thierry, puis se tourna vers Tristan.
-- Monsieur ! Nous notifions ce que vous venez de dire, mais nous vous rappelons que vous devez attendre que nous donnions la parole aux témoins pour intervenir. Faute de quoi l'on vous fera sortir de la salle.
Des greffiers prenaient en note tout ce qui se disait. Ils consignèrent la reconnaissance de quasiment tous les chefs d'accusation par Alexandre. Le juge rebondit cependant sur ses deux dénégations :
-- Ainsi, jeune homme, vous confiriez vos messages illégaux ainsi à n'importe qui ? J'ai du mal à le croire ! Par ailleurs vous avez crié tout à l'heure en prison que votre complice ici présent était, je cite, "pas très intelligent d'avoir été porter mon message". Pour ce qui est de votre... chute sur Tristan dans la prison, elle semble quand même avoir duré plusieurs secondes et vous avoir procuré un certain... contentement. C'est ce qu'affirme le témoignage remis par le seigneur de Frenn.
Il acquiesça quand le garçon appela le père Thierry, puis se tourna vers Tristan.
Le sinistre déroulé des chefs d'accusation mortifiait le jeune infirme. Des larmes roulèrent le long de ses joues quand il entendit Alexandre tout reconnaître, mais aussi tenter de le protéger en le lavant de la complicité dans la transmission du message et en rejetant l'accusation de penchants homosexuels. Il ne devait pas entrer en contradiction avec son ami et répondit à son tour, d'une voix brisée :
-- Oui... Je reconnais être resté devant le presbytère. Pour... cette femme qui voulait son livre. J'sais même pas son nom. Juste que c'est une femme blonde. (plus fort : ) Et que l'seigneur de Frenn la protège ! (il se calma : ) Et j'savais pas que le feu serait mis. J'pensais qu'elle voulait ce livre pour un truc bien, j'ai été naïf, j'vous demande pardon.
Il ne dit rien mais se rendait bien compte que l'argumentaire d'Alexandre ne tenait pas : Tristan ne serait pas allé de lui-même aider la femme sans le mot donné par son ami, sans raisons. Les juges n'y croyaient pas d'ailleurs. Tristan tenta de sauver les meubles au moins sur la dernière accusation :
-- On n'a jamais voulu s'embrasser. Ni ça ni rien d'autre de cet ordre.
-- Oui... Je reconnais être resté devant le presbytère. Pour... cette femme qui voulait son livre. J'sais même pas son nom. Juste que c'est une femme blonde. (plus fort : ) Et que l'seigneur de Frenn la protège ! (il se calma : ) Et j'savais pas que le feu serait mis. J'pensais qu'elle voulait ce livre pour un truc bien, j'ai été naïf, j'vous demande pardon.
Il ne dit rien mais se rendait bien compte que l'argumentaire d'Alexandre ne tenait pas : Tristan ne serait pas allé de lui-même aider la femme sans le mot donné par son ami, sans raisons. Les juges n'y croyaient pas d'ailleurs. Tristan tenta de sauver les meubles au moins sur la dernière accusation :
-- On n'a jamais voulu s'embrasser. Ni ça ni rien d'autre de cet ordre.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Irène se leva à l'annonce de la Cour. Un sentiment inquiet commença à s'emparer d'elle. Est-ce que c'était identique lors du procès de Thomas ? Au moins, cette fois, elle aurait le courage de rester. Elle refusait de ne pas saisir sa chance de les aider.
Ils se rassirent tous. Irène tendit l'oreille lors de l'accusation. Elle se passa une main sur le visage lorsqu'on évoqua l'insolence d'Alexandre. Il allait falloir qu'ils aient une sérieuse discussion à ce propos. Quand ce fut leur baiser qui fut évoqué, elle blanchit. Non... c'était un odieux mensonge. Alex n'était certainement pas comme ça. Elle se refusait d'y croire. Elle entendit alors le sieur Bellanger se lever avec inquiétude. Elle se retourna un instant, le dévisageant avec une pointe de dégoût. Un homme qui battait sa femme, son enfant... Elle finit par se détourner. Alex ne méritait pas d'être condamné, mais cet homme avec sa belle réputation pouvait aller en Enfer. Irène entendit aussi un autre homme, apparemment le père de Tristan et qui l'avait abandonné sans remords. Si le père Jacques avait été là, il les aurait vivement corrigé.
Au moment de se juger coupable ou non, elle reconnut l'honnêteté d'Alex, même si elle perçut qu'il essayait de mentir. Pour protéger son ami, mais quel idiot ! Le mensonge n'aidait en rien ! Au contraire, ce serait encore pire. Rapidement, elle composa son propre argumentaire pour défendre Alex, en espérant que son état le lui permettrait. Elle se sentait à nouveau nauséeuse. Le mélange de toutes ces émotions ne l'aidait sans doute pas.
Le juge semblait avoir toutes les preuves avec lui. C'était vraiment mal parti. Irène jeta un œil au jeune Tristan. Il paraissait terrorisé. Heureusement Thierry fut appelé à la barre. Elle l'encouragea d'un hochement de tête. Il fallait qu'il donne le meilleur de lui-même ; pour l'instant, la balance ne penchait pas en leur faveur...
Ils se rassirent tous. Irène tendit l'oreille lors de l'accusation. Elle se passa une main sur le visage lorsqu'on évoqua l'insolence d'Alexandre. Il allait falloir qu'ils aient une sérieuse discussion à ce propos. Quand ce fut leur baiser qui fut évoqué, elle blanchit. Non... c'était un odieux mensonge. Alex n'était certainement pas comme ça. Elle se refusait d'y croire. Elle entendit alors le sieur Bellanger se lever avec inquiétude. Elle se retourna un instant, le dévisageant avec une pointe de dégoût. Un homme qui battait sa femme, son enfant... Elle finit par se détourner. Alex ne méritait pas d'être condamné, mais cet homme avec sa belle réputation pouvait aller en Enfer. Irène entendit aussi un autre homme, apparemment le père de Tristan et qui l'avait abandonné sans remords. Si le père Jacques avait été là, il les aurait vivement corrigé.
Au moment de se juger coupable ou non, elle reconnut l'honnêteté d'Alex, même si elle perçut qu'il essayait de mentir. Pour protéger son ami, mais quel idiot ! Le mensonge n'aidait en rien ! Au contraire, ce serait encore pire. Rapidement, elle composa son propre argumentaire pour défendre Alex, en espérant que son état le lui permettrait. Elle se sentait à nouveau nauséeuse. Le mélange de toutes ces émotions ne l'aidait sans doute pas.
Le juge semblait avoir toutes les preuves avec lui. C'était vraiment mal parti. Irène jeta un œil au jeune Tristan. Il paraissait terrorisé. Heureusement Thierry fut appelé à la barre. Elle l'encouragea d'un hochement de tête. Il fallait qu'il donne le meilleur de lui-même ; pour l'instant, la balance ne penchait pas en leur faveur...
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
A l'énoncé des divers chefs d'accusation, Thierry sembla ne pas réagir, concentré à paraitre intègre et inaccessible, dévoué à son rôle de prêtre. Puis arriva le grand moment : quand on chargea les garçons du crime d'homosexualité. Son teint pâlit affreusement. Instinctivement, son regard se porta vers Dyonis confortablement installé à sa place. Ses poings se serrèrent avec rage entre ses cuisses. Il se rêva à imaginer le cou de ce vil personnage entre ses mains, à le serrer à mort, à l'étouffer... Quel ignoble homme ! Pour se débarrasser de ces garçons qui ne méritaient que la flagellation pour l’intrusion, il les chargeait d'un crime capital et blasphématoire.
D'une voix blanche et heureusement inaudible, il marmonna tous les jurons qui lui passaient par l'esprit. Seule Irène, à ses côtés, pouvaient en entendre quelques uns.
"Saligaud... Ordure... Tu finiras sur le billot, je le jure devant Dieu."
Finalement, il vit avec soulagement Alexandre se reprendre. L'accusation d'aimer des hommes et le cri de son père adoptif l'avaient ranimé. Il se défendait. Il l'appelait à l'aide. Immédiatement, le prêtre se leva et s'avança vers le banc des accusés. Sa main se posa avec tendresse sur l'épaule de son fils.
"Tu es un inconscient et un insouciant mais tu n'as jamais eu le cœur à nuire, je le sais bien. C'est pourquoi j'accepte d'assurer ta défense, mon garçon."
Méditant aux diverses accusations formulées, Thierry s’accorda un temps de réflexion. Comment défendre efficacement ? Par quel point commencer ? A ce moment, Tristan intervint et porta en premier un coup en direction du seigneur de Frenn. il retint un sourire. Ce devait être là le signe de Dieu. Sa main se posa sur la croix, priant le Seigneur de ne pas les lâcher. Il s'avança ensuite vers Tristan puis se tourna vers les juges.
"Comme je viens de l'exposer, le jeune Alexandre est un cœur pur, qui cherche à tout prendre sur lui pour n'incriminer personne. Comme vous l'exposez, oui, il a passé ce message à cette femme qui l'a entraîné de par sa naïveté navrante dans cette mésaventure tragique. Cela est indéniable que celui qui a reçu ce dit message n'est autre que le dénommé Tristan. Tout cela est incontestable. Mais ce mensonge de la part d'Alexandre Bellanger est à mettre sur son honneur, messieurs ! Songez-y ! Ce garçon se charge de tous les crimes pour dédouaner son ami ! Quel accusé ordinaire agirait ainsi ? N'est-ce pas la volonté pour un accusé d'essayer de soustraire un maximum des griffes de la justice ? Au contraire, Alexandre Bellanger s'y soumet, accepte l'accusation et même des charges supplémentaires. Il y a la preuves d'une honnêteté admirables en dépit de ces erreurs commises pour lesquelles nous nous trouvons réunies ici."
Thierry marqua une pause et espéra avoir débuté une plaidoirie intéressante, qui retiendrait l'attention. Il posa ensuite le regard vers Tristan.
"Ce garçon-ci... je le connais depuis quelques temps. Un mendiant, comme il y en a tant, malheureusement dans notre bonne cité. Mais c'est un mendiant honnête, courageux et honteux de sa position et de son infirmité. Pour être également son confesseur, je sais que le seul vrai désir de ce garçon est de pouvoir un jour trouver un bon emploi et une femme qui l'aiderait à construire un foyer chrétien honorable, afin de rendre au royaume qui l'a nourri toutes ces années, en dépit de son infirmité, ce qu'il lui doit. Comme il a été dit par l'accusation, oui, j'ai bien vu le dénommé Tristan près du presbytère alors que je rentrais rapidement de la grande place où Alexandre Bellanger était exposé pour l'infraction dans la bibliothèque. Nous avons beaucoup parlé d'Alexandre, sa condamnation. Puis il a choisi de me suivre pour soutenir son ami à son supplice. A aucun moment, il n'aurait eu le temps d'allumer le feu."
Après cette explication, il convenait à présent d'attaquer. un sourire carnassier lui vint que le prêtre réprima cependant. Conserver une image digne et intègre. Néanmoins, intérieurement, il ressentait une jubilation de pouvoir porter une accusation sur cet homme méprisable qui osait souiller le nom de son fils.
"Puis-je me permettre d'ailleurs de rebondir sur les propos de Tristan ? A ce sujet, j'ai déposé hier une accusation similaire : lors d'une visite amicale au château de Frenn, j'étais témoin d'y apercevoir l'incendiaire ! Cette femme perverse et manipulatrice. A l'origine, je ne l'avais vue que rôder autour du presbytère plusieurs jours avant l'incendie sans bien la voir. Mais cette femme aperçue y hier, c'était elle, j'en suis sûr ! Et Alexandre Bellanger, hier au château, a aussi certifié que cette femme était celle lui ayant demandé d'apporter le grimoire détenu dans les réserves de la bibliothèque ! Oui, j’accuse le Seigneur de Frenn de se servir de l'enquête pour dissimuler la véritable responsable de l'incendie !"
A ces paroles, le prêtre tendit un doigt accusateur, menaçant même, vers Dyonis , le regard ferme qui dissimulait tout le mépris et la rancune qu'il nourrissait à son égard.
"Cela explique par conséquent ces accusations d'homosexualité. Ce serait sacrément pratique comme charge, n'est-ce pas ? Comme par hasard, cela surgit dans l'affaire ! Je trouve cette accusation, mélangées aux précédentes, étonnamment suspectes. Quelle est la valeur de ce témoignage ? Au mieux, il s'agit du récit de gardes enivrés qui ne savent plus ce qu'ils voient. Au pire, une manipulation éhontée !"
D'une voix blanche et heureusement inaudible, il marmonna tous les jurons qui lui passaient par l'esprit. Seule Irène, à ses côtés, pouvaient en entendre quelques uns.
"Saligaud... Ordure... Tu finiras sur le billot, je le jure devant Dieu."
Finalement, il vit avec soulagement Alexandre se reprendre. L'accusation d'aimer des hommes et le cri de son père adoptif l'avaient ranimé. Il se défendait. Il l'appelait à l'aide. Immédiatement, le prêtre se leva et s'avança vers le banc des accusés. Sa main se posa avec tendresse sur l'épaule de son fils.
"Tu es un inconscient et un insouciant mais tu n'as jamais eu le cœur à nuire, je le sais bien. C'est pourquoi j'accepte d'assurer ta défense, mon garçon."
Méditant aux diverses accusations formulées, Thierry s’accorda un temps de réflexion. Comment défendre efficacement ? Par quel point commencer ? A ce moment, Tristan intervint et porta en premier un coup en direction du seigneur de Frenn. il retint un sourire. Ce devait être là le signe de Dieu. Sa main se posa sur la croix, priant le Seigneur de ne pas les lâcher. Il s'avança ensuite vers Tristan puis se tourna vers les juges.
"Comme je viens de l'exposer, le jeune Alexandre est un cœur pur, qui cherche à tout prendre sur lui pour n'incriminer personne. Comme vous l'exposez, oui, il a passé ce message à cette femme qui l'a entraîné de par sa naïveté navrante dans cette mésaventure tragique. Cela est indéniable que celui qui a reçu ce dit message n'est autre que le dénommé Tristan. Tout cela est incontestable. Mais ce mensonge de la part d'Alexandre Bellanger est à mettre sur son honneur, messieurs ! Songez-y ! Ce garçon se charge de tous les crimes pour dédouaner son ami ! Quel accusé ordinaire agirait ainsi ? N'est-ce pas la volonté pour un accusé d'essayer de soustraire un maximum des griffes de la justice ? Au contraire, Alexandre Bellanger s'y soumet, accepte l'accusation et même des charges supplémentaires. Il y a la preuves d'une honnêteté admirables en dépit de ces erreurs commises pour lesquelles nous nous trouvons réunies ici."
Thierry marqua une pause et espéra avoir débuté une plaidoirie intéressante, qui retiendrait l'attention. Il posa ensuite le regard vers Tristan.
"Ce garçon-ci... je le connais depuis quelques temps. Un mendiant, comme il y en a tant, malheureusement dans notre bonne cité. Mais c'est un mendiant honnête, courageux et honteux de sa position et de son infirmité. Pour être également son confesseur, je sais que le seul vrai désir de ce garçon est de pouvoir un jour trouver un bon emploi et une femme qui l'aiderait à construire un foyer chrétien honorable, afin de rendre au royaume qui l'a nourri toutes ces années, en dépit de son infirmité, ce qu'il lui doit. Comme il a été dit par l'accusation, oui, j'ai bien vu le dénommé Tristan près du presbytère alors que je rentrais rapidement de la grande place où Alexandre Bellanger était exposé pour l'infraction dans la bibliothèque. Nous avons beaucoup parlé d'Alexandre, sa condamnation. Puis il a choisi de me suivre pour soutenir son ami à son supplice. A aucun moment, il n'aurait eu le temps d'allumer le feu."
Après cette explication, il convenait à présent d'attaquer. un sourire carnassier lui vint que le prêtre réprima cependant. Conserver une image digne et intègre. Néanmoins, intérieurement, il ressentait une jubilation de pouvoir porter une accusation sur cet homme méprisable qui osait souiller le nom de son fils.
"Puis-je me permettre d'ailleurs de rebondir sur les propos de Tristan ? A ce sujet, j'ai déposé hier une accusation similaire : lors d'une visite amicale au château de Frenn, j'étais témoin d'y apercevoir l'incendiaire ! Cette femme perverse et manipulatrice. A l'origine, je ne l'avais vue que rôder autour du presbytère plusieurs jours avant l'incendie sans bien la voir. Mais cette femme aperçue y hier, c'était elle, j'en suis sûr ! Et Alexandre Bellanger, hier au château, a aussi certifié que cette femme était celle lui ayant demandé d'apporter le grimoire détenu dans les réserves de la bibliothèque ! Oui, j’accuse le Seigneur de Frenn de se servir de l'enquête pour dissimuler la véritable responsable de l'incendie !"
A ces paroles, le prêtre tendit un doigt accusateur, menaçant même, vers Dyonis , le regard ferme qui dissimulait tout le mépris et la rancune qu'il nourrissait à son égard.
"Cela explique par conséquent ces accusations d'homosexualité. Ce serait sacrément pratique comme charge, n'est-ce pas ? Comme par hasard, cela surgit dans l'affaire ! Je trouve cette accusation, mélangées aux précédentes, étonnamment suspectes. Quelle est la valeur de ce témoignage ? Au mieux, il s'agit du récit de gardes enivrés qui ne savent plus ce qu'ils voient. Au pire, une manipulation éhontée !"
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Alexandre baissa la tête devant le rappel sévère des juges et n'osa répondre. Il croyait pouvoir sauver son ami et cela se retournait une fois de plus contre eux. Il se résolut à ne plus rien faire et à laisser son père agir. Son silence serait leur protection à Tristan et lui. Avec plaisir, il accueillit la main de Thierry si chaude serrer son épaule. A ce contact, il sentit que celui-ci lui pardonnait encore pour ses fautes. Quel bonheur ! Quelle bénédiction !
Silencieusement, la mine basse, Alexandre prêta attention aux moindres paroles du prêtre qui louait son honnêteté et son cœur. Cela l'étouffait tous ces sentiments pour lui qui ne faisait qu'embarrasser les gens. Thierry les défendait bien et savait comment exposer les faits à leur avantage. Ils auraient peut-être une chance... Soudan, il se figea et redressa la tête : Tristan attaquait le seigneur de Frenn. Thierry rebondissait sur l'accusation et portait un autre coup. Alexandre comprenait la stratégie mise en œuvre mais elle le dérangeait. Le Seigneur de Frenn... Il était sous influence de la manipulatrice, n'arrivait à s'en défaire. Exactement il avait été lui-même. Or, si les juges se mettaient à y croire, Tristan et lui pourraient être relâchés sans grande infortune mais le seigneur de Frenn, du fait de sa position, de ses charges, serait sans aucun doute mis à mort. Il refusait d'être responsable de son exécution. Après tout, il avait connu la manipulatrice par sa faute, car il cherchait l'incendiaire qui n'en aurait jamais été une s'il n’avait pas choisi préalablement de l'aider. Tristan et le seigneur De Frenn étaient à ses yeux aussi importants l'un que l'autre. il ne renoncerait pas au désir de les savoir en vie et libre et tant pis si cela devait le perdre, lui !
Avec fermeté, Alexandre se leva et se tourna à la fois vers le père Thierry, mais aussi en direction du Seigneur :
"Votre plaidoirie est très belle, mon père, mais elle comporte une erreur de taille. Une erreur que j'ai malheureusement commise hier. Quand vous avez eu la bonté de m'inviter pour cette visite au château du seigneur de Frenn, j'ai effectivement cru apercevoir cette femme qui a réussi à me persuader à voler le livre interdit.. Cela m'a fait oublier la prudence et mes devoirs. Je voulais la trouver, la confronter ! Et ensuite... Ensuite..."
Il s'adressa en direction du seigneur de Frenn, arborant son doux sourire compatissant lui conférant l'expression d'un ange.
"Je m'excuse, seigneur, pour cette intrusion, dans votre domaine, pour ces accusations ignominieuses... Mais à ce moment, j'étais persuadé de retrouver cette femme qui m'avait utilisé et qui avait causé cet incendie. J'étais hors de moi. J'ai cru... Pardon pour toutes ces mauvaises que j'ai ou vous dire. Mais ma colère est passée depuis et j'y vois enfin clair. Non, cette femme aperçue hier au château, certes, elle présentait une ressemblance mais ce n'était pas elle. Je suis désormais formel : la véritable coupable, elle est sûrement loin... Mais le seigneur de Frenn est un homme bon. Malgré notre situation, malgré mes crimes, il nous a bien traités, nourris correctement et protégés de certains gardes qui ont pu nous rudoyer. Oui, c'est un homme entièrement bon qui ne pourrait n'avoir rien à faire avec cette abominable incendiaire à laquelle j'ai eu le tort effroyable de m'associer."
En même temps que son discours, Alexandre continuait à observer avec douceur le seigneur de Frenn, espérant que celui-ci se rappelle de le conversation de tout à l'heure, que sa bonté s'éveille à nouveau. Il voulait croire en lui. De cette manière, ils sortiraient tous ensemble vainqueurs de ce procès qui pourrait avoir des conséquences terribles.
Silencieusement, la mine basse, Alexandre prêta attention aux moindres paroles du prêtre qui louait son honnêteté et son cœur. Cela l'étouffait tous ces sentiments pour lui qui ne faisait qu'embarrasser les gens. Thierry les défendait bien et savait comment exposer les faits à leur avantage. Ils auraient peut-être une chance... Soudan, il se figea et redressa la tête : Tristan attaquait le seigneur de Frenn. Thierry rebondissait sur l'accusation et portait un autre coup. Alexandre comprenait la stratégie mise en œuvre mais elle le dérangeait. Le Seigneur de Frenn... Il était sous influence de la manipulatrice, n'arrivait à s'en défaire. Exactement il avait été lui-même. Or, si les juges se mettaient à y croire, Tristan et lui pourraient être relâchés sans grande infortune mais le seigneur de Frenn, du fait de sa position, de ses charges, serait sans aucun doute mis à mort. Il refusait d'être responsable de son exécution. Après tout, il avait connu la manipulatrice par sa faute, car il cherchait l'incendiaire qui n'en aurait jamais été une s'il n’avait pas choisi préalablement de l'aider. Tristan et le seigneur De Frenn étaient à ses yeux aussi importants l'un que l'autre. il ne renoncerait pas au désir de les savoir en vie et libre et tant pis si cela devait le perdre, lui !
Avec fermeté, Alexandre se leva et se tourna à la fois vers le père Thierry, mais aussi en direction du Seigneur :
"Votre plaidoirie est très belle, mon père, mais elle comporte une erreur de taille. Une erreur que j'ai malheureusement commise hier. Quand vous avez eu la bonté de m'inviter pour cette visite au château du seigneur de Frenn, j'ai effectivement cru apercevoir cette femme qui a réussi à me persuader à voler le livre interdit.. Cela m'a fait oublier la prudence et mes devoirs. Je voulais la trouver, la confronter ! Et ensuite... Ensuite..."
Il s'adressa en direction du seigneur de Frenn, arborant son doux sourire compatissant lui conférant l'expression d'un ange.
"Je m'excuse, seigneur, pour cette intrusion, dans votre domaine, pour ces accusations ignominieuses... Mais à ce moment, j'étais persuadé de retrouver cette femme qui m'avait utilisé et qui avait causé cet incendie. J'étais hors de moi. J'ai cru... Pardon pour toutes ces mauvaises que j'ai ou vous dire. Mais ma colère est passée depuis et j'y vois enfin clair. Non, cette femme aperçue hier au château, certes, elle présentait une ressemblance mais ce n'était pas elle. Je suis désormais formel : la véritable coupable, elle est sûrement loin... Mais le seigneur de Frenn est un homme bon. Malgré notre situation, malgré mes crimes, il nous a bien traités, nourris correctement et protégés de certains gardes qui ont pu nous rudoyer. Oui, c'est un homme entièrement bon qui ne pourrait n'avoir rien à faire avec cette abominable incendiaire à laquelle j'ai eu le tort effroyable de m'associer."
En même temps que son discours, Alexandre continuait à observer avec douceur le seigneur de Frenn, espérant que celui-ci se rappelle de le conversation de tout à l'heure, que sa bonté s'éveille à nouveau. Il voulait croire en lui. De cette manière, ils sortiraient tous ensemble vainqueurs de ce procès qui pourrait avoir des conséquences terribles.
- Spoiler:
- HS : Comment fiston démonte la belle plaidoirie de papa
et au passge il doit à nouveau faire bugger Dyonis
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Les magistrats écoutèrent avec attention les dires de Tristan, corroborés par Thierry d'Anjou. Tandis que les scribes prenaient en note toutes les déclarations du prêtre et du petit infirme, le juge sortit de sa pochette la plainte déposée la veille par le curé et affirma :
-- En effet. Nous avons reçu hier la plainte du père Thierry d'Anjou, affirmant la complicité entre le seigneur de Frenn et l'incendiaire. Il s'agit aujourd'hui de juger ces deux garçons mais, dans un soucis de clarté, la justice du Roy a déjà mis en branle une investigation quant au baron ici présent.
En parlant ainsi, le juge espéra se montrer équitable. Il garda en outre en tête la possibilité que ce motif soit à l'origine de l'accusation des deux invalides. Cela entrait en faveur d'une peine moins sévère que celle qui serait réclamée. Le magistrat murmura quelques mots à son auxiliaire de justice qui les prit en note. Soudain, les déclarations d'Alexandre Bellanger firent prendre un tournant très étrange à l'affaire : il lavait son accusateur de la suspicion contre lui ! Le juge instructeur fronça les sourcils et toute la cour s'échangea des coups d'yeux déconcertés. Ils parlèrent bas entre eux quelques instants. Si ce prisonnier disait vrai, il était d'une honnêteté tout à fait déconcertante. Ou bien n'était-ce là qu'une ruse pour se donner un bon rôle ? La stratégie était tout de même risquée !
Quoi qu'il en fut, des bons points entraient en faveur des deux accusés. Il fallait maintenant donner la parole à l'accusation. Ceux qui souhaitaient témoigner le feraient dans un troisième temps. Le magistrat déclara :
-- La parole est à l'accusation.
-- En effet. Nous avons reçu hier la plainte du père Thierry d'Anjou, affirmant la complicité entre le seigneur de Frenn et l'incendiaire. Il s'agit aujourd'hui de juger ces deux garçons mais, dans un soucis de clarté, la justice du Roy a déjà mis en branle une investigation quant au baron ici présent.
En parlant ainsi, le juge espéra se montrer équitable. Il garda en outre en tête la possibilité que ce motif soit à l'origine de l'accusation des deux invalides. Cela entrait en faveur d'une peine moins sévère que celle qui serait réclamée. Le magistrat murmura quelques mots à son auxiliaire de justice qui les prit en note. Soudain, les déclarations d'Alexandre Bellanger firent prendre un tournant très étrange à l'affaire : il lavait son accusateur de la suspicion contre lui ! Le juge instructeur fronça les sourcils et toute la cour s'échangea des coups d'yeux déconcertés. Ils parlèrent bas entre eux quelques instants. Si ce prisonnier disait vrai, il était d'une honnêteté tout à fait déconcertante. Ou bien n'était-ce là qu'une ruse pour se donner un bon rôle ? La stratégie était tout de même risquée !
Quoi qu'il en fut, des bons points entraient en faveur des deux accusés. Il fallait maintenant donner la parole à l'accusation. Ceux qui souhaitaient témoigner le feraient dans un troisième temps. Le magistrat déclara :
-- La parole est à l'accusation.
L'intervention de Thierry toucha Tristan et lui rendit même un léger sourire. Le prêtre avait très bien parlé et, aux expressions des juges, Tristan comprit que leur cause marquait des points ! Il leva les yeux au Ciel dans une prière de reconnaissance, quand Alexandre reprit alors la parole. Tristan manqua de bondir d'angoisse sur son siège et dévisagea son ami. Mais que faisait-il ? Il lavait encore Dyonis de sa culpabilité... et tout allait leur retomber dessus. A moins qu'Alexandre ne souhaite par là attendrir tellement le seigneur de Frenn qu'il retrouverait le sens de la justice et abandonnerait ses plans. Pari audacieux. Ses pupilles tâtonnèrent en direction de Dyonis quand on lui donna la parole et ses mains se serrèrent plus encore en s'efforçant de ne pas trembler.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Irène entendit Thierry maudire le seigneur. Elle posa une main sur la sienne.
- Pas encore mon père. Concentrons-nous sur les garçons pour le moment.
Elle hocha la tête durant tout l'argumentaire. On dirait que le prêtre a fait cela toute sa vie. Peut-être serait-il devenu avocat si on ne l'avait forcé dans sa voie. Seulement, ce qu'elle ne comprit pas fut la réponse d'Alexandre. Pourquoi diable dédouanait-il son accusateur ? Elle vit surtout les juges murmurer. La candeur d'Alexandre risquait bien de le perdre. On ne gagnait pas ainsi, surtout si ce seigneur le retournait contre lui. Elle soupira, cherchant les meilleurs mots quand viendrait son tour.
Avec anxiété, elle observa l'accusation se mettre en place. Elle respira autant qu'elle le pouvait, une main sur son ventre.
- Pas encore mon père. Concentrons-nous sur les garçons pour le moment.
Elle hocha la tête durant tout l'argumentaire. On dirait que le prêtre a fait cela toute sa vie. Peut-être serait-il devenu avocat si on ne l'avait forcé dans sa voie. Seulement, ce qu'elle ne comprit pas fut la réponse d'Alexandre. Pourquoi diable dédouanait-il son accusateur ? Elle vit surtout les juges murmurer. La candeur d'Alexandre risquait bien de le perdre. On ne gagnait pas ainsi, surtout si ce seigneur le retournait contre lui. Elle soupira, cherchant les meilleurs mots quand viendrait son tour.
Avec anxiété, elle observa l'accusation se mettre en place. Elle respira autant qu'elle le pouvait, une main sur son ventre.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Dyonis a suivi sans un mot le début des échanges. Il a soutenu sans sourciller le regard foudroyant de Thierry d'Anjou et la mine froide de la femme en bleu qui le soutient, juste à côté de lui. Concentré, le noble a écouté les chefs d'accusation qu'il a largement contribué à nourrir avec les témoignages des gardes et les aveux de Tristan sous la torture. C'est avec un fond de mépris que le baron entend les effusions hypocrites du père Bellanger, alors que celui-ci a sûrement fait de mauvais traitements à son fils en lien à son handicap.
Arrive la parole des accusés. Encore une fois, l'honnêteté et le courage de ces deux garçons frappent le seigneur : ils reconnaissent sans discuter leurs torts. Hormis la passation d'une lettre sur laquelle Alexandre ment clairement, et les dénégations sur le baiser qu'il a plus que pris plaisir à voler à Tristan. Le juge fait d'ailleurs remarquer que les défenses ne tiennent pas vraiment.
Quand le père Thierry intervient, Dyonis l'écoute avec une grande neutralité : il s'attendait tout à fait à l'ensemble de ce qu'il dit, ainsi qu'à l'accusation contre lui formulée par Tristan et le prêtre. Dyonis doit reconnaître la grande habileté oratoire de l'homme d'Eglise. Pas étonnant : ils faut bien cela pour que tout le peuple place sa confiance en Dieu et en un pouvoir bon pour lui. L'homme ne manque d'ailleurs pas d'audace : il ne fléchit pas, il pointe le doigt comme une flèche sur le baron et l'inculpe pour manipulation. Dyonis doit reconnaître qu'il a raison : il doit protéger sa complice, et empêcher les deux garçons d'avoir l'envie par la suite de fournir des preuves les machinations entre le seigneur de Frenn et l'incendiaire.
Rien ne surprend le noble jusqu'à présent... Du moins jusqu'à la prise de parole d'Alexandre. Qu'est-ce donc que ce garçon ? Cet accusé qui prend la défense de celui qui s'apprête à être son bourreau ? Le regard angélique que le jeune Bellanger pose sur lui, loin de le calmer et de l'attendrir, le met très mal à l'aise. Mais il ne faut rien en montrer. Dyonis ne bouge pas d'un pouce. Aucun pli de son visage ne trahit alors les questions qui secouent son esprit et perturbent son souffle. Alexandre souhaite-t-il le voir s'amender ? Pourquoi est-il à ce point prêt à se sacrifier pour lui ? Ou bien il est complètement fou, ou bien complètement masochiste, à donner les verges pour se faire battre. Une nouvelle fois, son attitude rappelle à Dyonis qu'il est en train de tenir un rôle complètement délirant et qu'il s'est emballé plus que de raison dans une affaire absurde. Ou alors se présenter sous un jour aussi saint et honnête relève d'une stratégie par laquelle Alexandre veut gagner la sympathie, et sortir libre d'ici pour ensuite mieux retrouver un moyen de faire éclater la vérité sur le marché entre le seigneur de Frenn et la Sibylle. Et si c'était ainsi qu'Alexandre voulait lui ouvrir les yeux...
Mais il y a tout de monde qui le regarde. Et la machine est en route, c'est trop tard. Il ne faut ni faiblir, ni avoir l'air de changer d'avis au risque de saper à l'avenir toute son autorité. Et puis peut-être bien que sa complice aura réussi à lui donner ce qu'il voulait. Il veut continuer à y croire et voit l'ascension qu'il peut bientôt toucher du doigt. Et c'est justement à lui de prendre la parole. Il se lève.
"Votre Honneur. Je tiens tout d'abord à me laver de l'accusation dont on vient de tenter de me charger. Je me soumettrai bien entendu à toute enquête de votre part me concernant. Elle a déjà commencé et rien de suspect n'a été saisi dans mon domaine. Cependant je répondrai quand vous le voudrez à toutes les interrogations que vous pourriez avoir." (Il regarde Alexandre) "Ainsi que ce garçon le signifie, nulle criminelle n'est en mes murs."
Il cherche Thierry du regard et son attention passe rapidement sur les deux accusés.
"Je ne reviendrai pas sur le détail de leurs délits puisque eux même se sont reconnus coupables des chefs d'accusation. Au moins, l'honnêteté ne peut pas leur être enlevée. Toutefois, je maintiens, et les geôliers qui les avait en charge aussi, le doute réel sur les penchants peu catholiques de ces garçons. Il y a eu ce baiser. Et voici le genre de symboles impies, et quelque peu féminins, avec lesquels le jeune Tristan se promenait quand je l'ai intercepté."
Un de ses hommes sort et présente les breloques retirées à Tristan.
"Il dira sans doute que ce ne sont que des accessoires de danse. Mais ces amulettes peuvent laisser sceptique quant à un éventuel goût de la provocation, et ses orientations spirituelles entre autres."
Enfin, ironiquement, Dyonis remercie intérieurement Alexandre d'avoir lui même sapé la défense de Thierry. Il va être très aisé de finir de le décrédibiliser :
"Ce messire préposé à la défense est fort peu digne de confiance en termes de moralité. Je prends les devants : le jeune Alexandre est son fils. Le vœu de chasteté est rompu. Et apparemment pas qu'une fois. Diverses femmes ont à se plaindre des agissements de ce prêtre. Entre cela et sa fausse accusation, vous êtes juge de la fiabilité de ses témoignages."
Il se rassoit. Malgré son discours accablant, il n'arrive maintenant plus à se débarrasser des scrupules distillés par l'attitude surréaliste d'Alexandre. Mais la cédibilité du seigneur devant cette assistance est en jeu. Alors il se promet de simplement garder ces deux témoins gênants sous la main, sous sa coupe, mais qu'il les traitera bien si les garçons lui reviennent. Aussi, que ce sera son premier et son dernier dérapage devant la loi.
Arrive la parole des accusés. Encore une fois, l'honnêteté et le courage de ces deux garçons frappent le seigneur : ils reconnaissent sans discuter leurs torts. Hormis la passation d'une lettre sur laquelle Alexandre ment clairement, et les dénégations sur le baiser qu'il a plus que pris plaisir à voler à Tristan. Le juge fait d'ailleurs remarquer que les défenses ne tiennent pas vraiment.
Quand le père Thierry intervient, Dyonis l'écoute avec une grande neutralité : il s'attendait tout à fait à l'ensemble de ce qu'il dit, ainsi qu'à l'accusation contre lui formulée par Tristan et le prêtre. Dyonis doit reconnaître la grande habileté oratoire de l'homme d'Eglise. Pas étonnant : ils faut bien cela pour que tout le peuple place sa confiance en Dieu et en un pouvoir bon pour lui. L'homme ne manque d'ailleurs pas d'audace : il ne fléchit pas, il pointe le doigt comme une flèche sur le baron et l'inculpe pour manipulation. Dyonis doit reconnaître qu'il a raison : il doit protéger sa complice, et empêcher les deux garçons d'avoir l'envie par la suite de fournir des preuves les machinations entre le seigneur de Frenn et l'incendiaire.
Rien ne surprend le noble jusqu'à présent... Du moins jusqu'à la prise de parole d'Alexandre. Qu'est-ce donc que ce garçon ? Cet accusé qui prend la défense de celui qui s'apprête à être son bourreau ? Le regard angélique que le jeune Bellanger pose sur lui, loin de le calmer et de l'attendrir, le met très mal à l'aise. Mais il ne faut rien en montrer. Dyonis ne bouge pas d'un pouce. Aucun pli de son visage ne trahit alors les questions qui secouent son esprit et perturbent son souffle. Alexandre souhaite-t-il le voir s'amender ? Pourquoi est-il à ce point prêt à se sacrifier pour lui ? Ou bien il est complètement fou, ou bien complètement masochiste, à donner les verges pour se faire battre. Une nouvelle fois, son attitude rappelle à Dyonis qu'il est en train de tenir un rôle complètement délirant et qu'il s'est emballé plus que de raison dans une affaire absurde. Ou alors se présenter sous un jour aussi saint et honnête relève d'une stratégie par laquelle Alexandre veut gagner la sympathie, et sortir libre d'ici pour ensuite mieux retrouver un moyen de faire éclater la vérité sur le marché entre le seigneur de Frenn et la Sibylle. Et si c'était ainsi qu'Alexandre voulait lui ouvrir les yeux...
Mais il y a tout de monde qui le regarde. Et la machine est en route, c'est trop tard. Il ne faut ni faiblir, ni avoir l'air de changer d'avis au risque de saper à l'avenir toute son autorité. Et puis peut-être bien que sa complice aura réussi à lui donner ce qu'il voulait. Il veut continuer à y croire et voit l'ascension qu'il peut bientôt toucher du doigt. Et c'est justement à lui de prendre la parole. Il se lève.
"Votre Honneur. Je tiens tout d'abord à me laver de l'accusation dont on vient de tenter de me charger. Je me soumettrai bien entendu à toute enquête de votre part me concernant. Elle a déjà commencé et rien de suspect n'a été saisi dans mon domaine. Cependant je répondrai quand vous le voudrez à toutes les interrogations que vous pourriez avoir." (Il regarde Alexandre) "Ainsi que ce garçon le signifie, nulle criminelle n'est en mes murs."
Il cherche Thierry du regard et son attention passe rapidement sur les deux accusés.
"Je ne reviendrai pas sur le détail de leurs délits puisque eux même se sont reconnus coupables des chefs d'accusation. Au moins, l'honnêteté ne peut pas leur être enlevée. Toutefois, je maintiens, et les geôliers qui les avait en charge aussi, le doute réel sur les penchants peu catholiques de ces garçons. Il y a eu ce baiser. Et voici le genre de symboles impies, et quelque peu féminins, avec lesquels le jeune Tristan se promenait quand je l'ai intercepté."
Un de ses hommes sort et présente les breloques retirées à Tristan.
"Il dira sans doute que ce ne sont que des accessoires de danse. Mais ces amulettes peuvent laisser sceptique quant à un éventuel goût de la provocation, et ses orientations spirituelles entre autres."
Enfin, ironiquement, Dyonis remercie intérieurement Alexandre d'avoir lui même sapé la défense de Thierry. Il va être très aisé de finir de le décrédibiliser :
"Ce messire préposé à la défense est fort peu digne de confiance en termes de moralité. Je prends les devants : le jeune Alexandre est son fils. Le vœu de chasteté est rompu. Et apparemment pas qu'une fois. Diverses femmes ont à se plaindre des agissements de ce prêtre. Entre cela et sa fausse accusation, vous êtes juge de la fiabilité de ses témoignages."
Il se rassoit. Malgré son discours accablant, il n'arrive maintenant plus à se débarrasser des scrupules distillés par l'attitude surréaliste d'Alexandre. Mais la cédibilité du seigneur devant cette assistance est en jeu. Alors il se promet de simplement garder ces deux témoins gênants sous la main, sous sa coupe, mais qu'il les traitera bien si les garçons lui reviennent. Aussi, que ce sera son premier et son dernier dérapage devant la loi.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Tristan pâlit au réquisitoire de Dyonis. Alexandre lui avait voulu du bien, mais les jetait tous deux ainsi dans la gueule du loup... Le garçon manqua de s'évanouir au maintien des accusations de mauvaises mœurs et à la vue de ses petits bijoux, exposés là comme s'il s'agissait d'affreux symboles démoniaques. Quand le juge lui donnera la parole pour une éventuelle défense, Tristan dira d'une voix meurtrie :
-- Comme le seigneur l'a dit, ce sont juste des accessoires d'art. Des jolies choses comme j'aime tout simplement m'en fabriquer, pour danser... Et puis, c'est un hommage à des femmes très pieuses qui m'ont aidé autrefois. En plus, je suis bon chrétien.
Ses yeux ambrés tombèrent, comme en démonstration, sur l'humble croix en bois que le seigneur de Frenn lui avait laissée au cou. Des larmes envahirent ses pupilles, ses joues rougirent. Pourvu que ces insignifiantes amulettes ne portent pas préjudice ni à lui, ni à Alexandre. Tristan adressa d'ailleurs une mine toute frêle à son compagnon d'infortune et tenta de chercher du courage dans son regard.
Les auxiliaires de justice avaient tout noté. Le juge s'adressa maintenant à l'assistance et au père Thierry :
-- Que celles et ceux qui ont des témoignages à charge ou à décharge à apporter le fassent à présent.
-- Comme le seigneur l'a dit, ce sont juste des accessoires d'art. Des jolies choses comme j'aime tout simplement m'en fabriquer, pour danser... Et puis, c'est un hommage à des femmes très pieuses qui m'ont aidé autrefois. En plus, je suis bon chrétien.
Ses yeux ambrés tombèrent, comme en démonstration, sur l'humble croix en bois que le seigneur de Frenn lui avait laissée au cou. Des larmes envahirent ses pupilles, ses joues rougirent. Pourvu que ces insignifiantes amulettes ne portent pas préjudice ni à lui, ni à Alexandre. Tristan adressa d'ailleurs une mine toute frêle à son compagnon d'infortune et tenta de chercher du courage dans son regard.
Les auxiliaires de justice avaient tout noté. Le juge s'adressa maintenant à l'assistance et au père Thierry :
-- Que celles et ceux qui ont des témoignages à charge ou à décharge à apporter le fassent à présent.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Pendant plusieurs instants, Thierry demeura muet, le visage livide. Sa tête se tourna vers Irène, cherchant un soutien dans son regard à défaut de pouvoir sentir sa main apaisante et rassurante comme elle avait pu le faire quand il s'énervait contre ce diable de Seigneur. Sa splendide défense trahie par son propre fils ! Il caressa la croix pendue à son cou. Serait-ce là la réponse de Dieu ? Quelle ironie cruelle ! Qu'essayait-Il donc de lui dire ? Il tenta de se reprendre. Se calmer. Réfléchir. Pourquoi Alexandre prenait-il ainsi la défense contre son propre accusateur ? Par peur ? Ce dernier aurait-il promis une quelconque contrepartie ? Au moins... Il retint un soupir, à la fois agacé et désespéré. Son imbécile de fils était assez naïf et sensible pour considérer que Dyonis serait une victime, comme Alexandre, influencée par la femme manipulatrice. Voilà un coup auquel il n'avait pas songé, venant non pas de l'ennemi, mais de son propre camp. Son regard se porta vers Dyonis, qui gardait une expression de neutralité, et le soupçonna d'être au moins aussi sidéré que lui.
Naturellement, Dyonis utilisa cette faille dans la défense à son avenante. Cela était bien normal. Thierry se pencha vers Alexandre et lui chuchota, exaspéré :
"Toi.. Maintenant, tu ne parles plus sans y être autorisé. Sinon je le jure devant Dieu que j'implore tes juges qu'on te coupe la langue."
Relevant la tête vers Dyonis , Thierry décida malgré lui de faire amende honorable en se ralliant à l'intervention inattendue de son fils bien que l'effort lui coûta énormément. Il obligea son corps à se courber dans une position d'excuse.
"Je voues prie de m'excuser, seigneur, mais j'ai retenu les accusations d'hier après-midi à votre château. Il semblait si sûr de lui, affirmatif, je connaissait l'histoire... Ceci paraissait plausible. Néanmoins, puisque ce garçon le dément désormais et affirme se tromper, je retire mon accusation. Veuillez m'excuser encore d'avoir souillé votre honneur, messire, et d'avoir associé votre nom à de tels crimes."
Thierry bouillait intérieurement de rage de cette humiliation. Ce diable ne perdrait rien pour attendre. Tôt ou tard, il l'emporterait sur lui ! Il le jurait à nouveau devant Dieu : sa tête tomberait sur le billot ! Il canalisa sa colère et se décida à tenter de contrer les accusations. D'abord, se défaire de ces épouvantables charges hérétiques. Il pâlit devant les bijoux confisqués de Tristan. A ce moment, le petit infirme tentait vainement de se défendre mais ces tentatives étaient si faibles. Comment procéder ? Thierry se sentait faiblir devant une accusation si terrible et si compromettante.
"Je le rappelle : je suis le confesseur de Tristan. En tant qu'infirme, ce garçon a été élevé dans une bonne institution qui a su prendre soin de lui malgré ses problèmes. Depuis, il angoisse à l'idée de ne pas être utile à ce royaume, cette société, qui lui a permis de survivre. Son plus cher désir est de trouver un emploi et de fonder un foyer qui soit parfaitement chrétien. Rien de nos entretiens n'a jamais révélé le moindre penchant que vous prêtez à ce garçon. Quant à ces bijoux... Oui, ces bijoux, je lui ai demandé plus d'une fois de ne pas les garder mais une habitude de son enfance dont il n'arrive pas à se déprendre. C'est certes embarrassant, oui, mais en rien condamnable."
Il marqua une pause puis songea à ce baiser. Quelle était l'histoire derrière cela ? Alexandre et Tristan auraient.. ? Non ! Pas dans les cellules de l'ennemi ! Alexandre n'était quand même pas assez stupide pour se laisser aller à un tel geste !
"Quand au baiser.. Non, cela me parait toujours grossier. Alexandre dit avoir glissé, son corps était fatigué... C'est sans doute la vérité. Ce garçon est très fragile et vu les efforts et les émotions de la journée, il devait être incapable de se relever. Quand à ces gardes qui les ont vu ainsi... Je suppose que leur imagination a surinterprété ce que leurs yeux ont vu."
Après cette accusation, le réquisitoire s'orienta désormais sur sa propre personne. Thierry esquissa un léger sourire qu'il ne sut pas dissimuler. il s'y attendait et avait déjà anticipé la révélation auprès de la prévôté. Pour son rapport aux femmes, sa sœur lui avait assuré une défense parfaite si cela venait sur le tapis. Il ignorait de quoi il s'agirait mais lui faisait une entière confiance. Il fallait attaque. ne pas céder.
D'un rictus moqueur, il reprit :
"Vraiment, messire ? Vous pensez avoir pris les devants mais en réalité vous êtes derrière ! Lorsque j'ai quitté votre château hier soir, je me doutais que vous chercheriez à me décrédibiliser en révélant mon lien avec l'un des accusés. La prévôté est donc déjà informé de cette révélation dont vous vous plaisiez à nous révéler."
Le prêtre reprit une mine plus avenante, tentant de paraître tourmentée.
"C'est vrai, je le reconnais, malgré mes vœux, malgré ma situation, oui, j'ai péché... Souvent, j'ai cédé face à la tentation et je me blâme moi-même chaque joue pour cela. En effet, d'une de ces liaisons m'est né un enfant qui n'est autre que ce malheureux garçon assis là."
Son bras s'étendit pour caresser affectueusement la tête d'Alexandre. Il se pencha et l'embrassa.
"Néanmoins, j'ai tiré de cette naissance que Dieu me mettait à l'épreuve, qu'Il m'exhortait à assumer cette paternité. A ma manière, en tentant de concilier ma pratique et son éducation, j'ai veillé à distance sur Alexandre, m'est assuré qu'il vive correctement, puisse avoir un avenir décent. Je ne suis pas Abraham qui accepte docilement de sacrifier son précieux fils ! Non ! Mon fils... mon cher fils, malgré le péché, malgré la faute, demeure la plus belle chose qui me soit arrivée, celle dont je suis le plus fier ! C'est pourquoi je suis ici, prêt à le défendre envers contre tous, à assumer devant ce tribunal les conséquences de la rupture de mes vœux !"
Thierry prit un moment pour reprendre son souffle, exalté par cette tirade passionnée qui sortait de ses tripes seules. Il se tourna ensuite vers Dyonis et le toisa avec sévérité.
"Vos autres accusations sont cependant terribles, messire. Je faute, c'est vrai, avec les femmes, ma chair est faible, mais je ne force pas. Ou alors il faudra le prouver !"
Sa déclaration présentait un risque terrible au vu de ces longues années à profiter du plaisir qu'apportait le sexe sans grand respect pour les femmes. Néanmoins, il avait toujours prêté attention à les attirer dans des recoins. Une de ses victimes allait-elle se manifester ? Son regard ne cilla pas. Impénétrable, il porta la main à sa croix, se vouant désormais uniquement à Dieu et à sa sœur.
Naturellement, Dyonis utilisa cette faille dans la défense à son avenante. Cela était bien normal. Thierry se pencha vers Alexandre et lui chuchota, exaspéré :
"Toi.. Maintenant, tu ne parles plus sans y être autorisé. Sinon je le jure devant Dieu que j'implore tes juges qu'on te coupe la langue."
Relevant la tête vers Dyonis , Thierry décida malgré lui de faire amende honorable en se ralliant à l'intervention inattendue de son fils bien que l'effort lui coûta énormément. Il obligea son corps à se courber dans une position d'excuse.
"Je voues prie de m'excuser, seigneur, mais j'ai retenu les accusations d'hier après-midi à votre château. Il semblait si sûr de lui, affirmatif, je connaissait l'histoire... Ceci paraissait plausible. Néanmoins, puisque ce garçon le dément désormais et affirme se tromper, je retire mon accusation. Veuillez m'excuser encore d'avoir souillé votre honneur, messire, et d'avoir associé votre nom à de tels crimes."
Thierry bouillait intérieurement de rage de cette humiliation. Ce diable ne perdrait rien pour attendre. Tôt ou tard, il l'emporterait sur lui ! Il le jurait à nouveau devant Dieu : sa tête tomberait sur le billot ! Il canalisa sa colère et se décida à tenter de contrer les accusations. D'abord, se défaire de ces épouvantables charges hérétiques. Il pâlit devant les bijoux confisqués de Tristan. A ce moment, le petit infirme tentait vainement de se défendre mais ces tentatives étaient si faibles. Comment procéder ? Thierry se sentait faiblir devant une accusation si terrible et si compromettante.
"Je le rappelle : je suis le confesseur de Tristan. En tant qu'infirme, ce garçon a été élevé dans une bonne institution qui a su prendre soin de lui malgré ses problèmes. Depuis, il angoisse à l'idée de ne pas être utile à ce royaume, cette société, qui lui a permis de survivre. Son plus cher désir est de trouver un emploi et de fonder un foyer qui soit parfaitement chrétien. Rien de nos entretiens n'a jamais révélé le moindre penchant que vous prêtez à ce garçon. Quant à ces bijoux... Oui, ces bijoux, je lui ai demandé plus d'une fois de ne pas les garder mais une habitude de son enfance dont il n'arrive pas à se déprendre. C'est certes embarrassant, oui, mais en rien condamnable."
Il marqua une pause puis songea à ce baiser. Quelle était l'histoire derrière cela ? Alexandre et Tristan auraient.. ? Non ! Pas dans les cellules de l'ennemi ! Alexandre n'était quand même pas assez stupide pour se laisser aller à un tel geste !
"Quand au baiser.. Non, cela me parait toujours grossier. Alexandre dit avoir glissé, son corps était fatigué... C'est sans doute la vérité. Ce garçon est très fragile et vu les efforts et les émotions de la journée, il devait être incapable de se relever. Quand à ces gardes qui les ont vu ainsi... Je suppose que leur imagination a surinterprété ce que leurs yeux ont vu."
Après cette accusation, le réquisitoire s'orienta désormais sur sa propre personne. Thierry esquissa un léger sourire qu'il ne sut pas dissimuler. il s'y attendait et avait déjà anticipé la révélation auprès de la prévôté. Pour son rapport aux femmes, sa sœur lui avait assuré une défense parfaite si cela venait sur le tapis. Il ignorait de quoi il s'agirait mais lui faisait une entière confiance. Il fallait attaque. ne pas céder.
D'un rictus moqueur, il reprit :
"Vraiment, messire ? Vous pensez avoir pris les devants mais en réalité vous êtes derrière ! Lorsque j'ai quitté votre château hier soir, je me doutais que vous chercheriez à me décrédibiliser en révélant mon lien avec l'un des accusés. La prévôté est donc déjà informé de cette révélation dont vous vous plaisiez à nous révéler."
Le prêtre reprit une mine plus avenante, tentant de paraître tourmentée.
"C'est vrai, je le reconnais, malgré mes vœux, malgré ma situation, oui, j'ai péché... Souvent, j'ai cédé face à la tentation et je me blâme moi-même chaque joue pour cela. En effet, d'une de ces liaisons m'est né un enfant qui n'est autre que ce malheureux garçon assis là."
Son bras s'étendit pour caresser affectueusement la tête d'Alexandre. Il se pencha et l'embrassa.
"Néanmoins, j'ai tiré de cette naissance que Dieu me mettait à l'épreuve, qu'Il m'exhortait à assumer cette paternité. A ma manière, en tentant de concilier ma pratique et son éducation, j'ai veillé à distance sur Alexandre, m'est assuré qu'il vive correctement, puisse avoir un avenir décent. Je ne suis pas Abraham qui accepte docilement de sacrifier son précieux fils ! Non ! Mon fils... mon cher fils, malgré le péché, malgré la faute, demeure la plus belle chose qui me soit arrivée, celle dont je suis le plus fier ! C'est pourquoi je suis ici, prêt à le défendre envers contre tous, à assumer devant ce tribunal les conséquences de la rupture de mes vœux !"
Thierry prit un moment pour reprendre son souffle, exalté par cette tirade passionnée qui sortait de ses tripes seules. Il se tourna ensuite vers Dyonis et le toisa avec sévérité.
"Vos autres accusations sont cependant terribles, messire. Je faute, c'est vrai, avec les femmes, ma chair est faible, mais je ne force pas. Ou alors il faudra le prouver !"
Sa déclaration présentait un risque terrible au vu de ces longues années à profiter du plaisir qu'apportait le sexe sans grand respect pour les femmes. Néanmoins, il avait toujours prêté attention à les attirer dans des recoins. Une de ses victimes allait-elle se manifester ? Son regard ne cilla pas. Impénétrable, il porta la main à sa croix, se vouant désormais uniquement à Dieu et à sa sœur.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Blanche écoutait avec émerveillement les qualités oratoires de son frère. Comme il bataillait bien, efficacement, maniant le verbe aussi bien, que le duelliste usait de son épée ! Avec une telle virtuosité, le procès serait gagné sans son aide. Il se passa soudain une chose des plus étranges : Alexandre Bellanger se levait pour prendre la défense de l'homme responsable de sa situation. Comment... Pourquoi ce garçon manifestait-il une telle preuve de faiblesse ? Après cette épreuve, il faudrait l'éduquer et que celui-ci ait conscience du rang auquel sa naissance prestigieuse le destinait.
Naturellement, l'ennemi rebondissait sur l'argumentation et en profitait pour porter une nouvelle attaque. Blanche se cacha derrière un éventail pour ne pas laisser apparaître la colère de ses traits. Elle fulminait ! Le sang... Le précieux sang ne devait pas être condamné, ne devait pas être perdu. Il en allait de l'avenir des d'Anjou ! A cet instant, elle crut défaillir quand le seigneur accusa désormais les garçons d'être homosexuels. Il révéla des objets appartenant à l'infirme misérable. des objets vulgaires. Obscènes. Quelles fréquentations avait donc son neveu ? Il était vraiment temps de l’éduquer ! S'il le fallait, elle le ferait battre, comme son frère et elle-même avant lui, pour le corriger de ses erreurs. C'était la seule et unique manière pour un enfant d'apprendre les règles de la vie. Elle intériorisa sa colère mais cela lui coûta beaucoup.
Ainsi, dès la fin de la nouvelle plaidoirie de son frère, puisque le juge autorisait les gens à témoigner, elle se leva rapidement :
"Pour ce garçon Bellanger, j'ai moi-même eu l’occasion de le déniaiser, si vous voyez ce que je veux dire. Son père, je veux dire le sieur Bellanger, là-bas, l'avait emmené pour lui apprendre les rudiments de al vie. Je puis assumer qu'il a pris grand plaisir à mes leçons !"
Il était certes dégoûtant de s'imaginer coucher avec son neveu mais tous ignoraient leurs liens. Il fallait impérativement le protéger. Protéger le précieux sang.
"Par contre, cet autre garçon... Sa seule vision, pour moi, confirme l'hérésie ! Observez donc sa figure, sa silhouette ! C'est quoi donc cette chose ? Un garçon ? Une fille ? On ne sait même pas ! Et toutes ces breloques vulgaires dont il refuse de se débarrasser, c'est la preuve de plus de son hérésie ! Dans ce témoignage de ce baiser, il est certain qu'il aura envoûté le pauvre Alexandre et voulu le soumettre à ses pratiques douteuses ! N'oublions pas que ce garçon Bellanger est fils de prêtre, ayant grandi dans une bonne famille chrétienne qui a su lui apprendre les bonnes valeurs chrétiennes... Et cet autre-là, cet autre n'est qu'un mendiant qui ne vit que de générosité, aux crochets de l’Etat !"
Naturellement, l'ennemi rebondissait sur l'argumentation et en profitait pour porter une nouvelle attaque. Blanche se cacha derrière un éventail pour ne pas laisser apparaître la colère de ses traits. Elle fulminait ! Le sang... Le précieux sang ne devait pas être condamné, ne devait pas être perdu. Il en allait de l'avenir des d'Anjou ! A cet instant, elle crut défaillir quand le seigneur accusa désormais les garçons d'être homosexuels. Il révéla des objets appartenant à l'infirme misérable. des objets vulgaires. Obscènes. Quelles fréquentations avait donc son neveu ? Il était vraiment temps de l’éduquer ! S'il le fallait, elle le ferait battre, comme son frère et elle-même avant lui, pour le corriger de ses erreurs. C'était la seule et unique manière pour un enfant d'apprendre les règles de la vie. Elle intériorisa sa colère mais cela lui coûta beaucoup.
Ainsi, dès la fin de la nouvelle plaidoirie de son frère, puisque le juge autorisait les gens à témoigner, elle se leva rapidement :
"Pour ce garçon Bellanger, j'ai moi-même eu l’occasion de le déniaiser, si vous voyez ce que je veux dire. Son père, je veux dire le sieur Bellanger, là-bas, l'avait emmené pour lui apprendre les rudiments de al vie. Je puis assumer qu'il a pris grand plaisir à mes leçons !"
Il était certes dégoûtant de s'imaginer coucher avec son neveu mais tous ignoraient leurs liens. Il fallait impérativement le protéger. Protéger le précieux sang.
"Par contre, cet autre garçon... Sa seule vision, pour moi, confirme l'hérésie ! Observez donc sa figure, sa silhouette ! C'est quoi donc cette chose ? Un garçon ? Une fille ? On ne sait même pas ! Et toutes ces breloques vulgaires dont il refuse de se débarrasser, c'est la preuve de plus de son hérésie ! Dans ce témoignage de ce baiser, il est certain qu'il aura envoûté le pauvre Alexandre et voulu le soumettre à ses pratiques douteuses ! N'oublions pas que ce garçon Bellanger est fils de prêtre, ayant grandi dans une bonne famille chrétienne qui a su lui apprendre les bonnes valeurs chrétiennes... Et cet autre-là, cet autre n'est qu'un mendiant qui ne vit que de générosité, aux crochets de l’Etat !"
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
M. Bellanger suivait le déroulement du procès d'un vif intérêt, soucieux de la réputation de son établissement après un pareil déballage de son intimité. Les accusations d'homosexualité le laissaient toujours aussi livide. Comment ce garçon pouvait-il avoir été aussi pervers ? Pourquoi l'avait-il gardé ? Quitte à avoir un enfant pas de son sang, il aurait été plus inspiré de l'échanger à l'orphelinat contre un garçon solide et en bonne santé. Il ne cessa de se signer, fébrile.
Soudain, la révélation se fit : le seigneur annonçait que ce garçon était en réalité le fils illégitime de ce prêtre. Tout en lui s'éclaira : cette volonté de son épouse à aller chaque jour à l'église, soi-disant prier pour le salut de leur fils. Quelle garce ! Elle allait se faire sauter, cette putain ! Ses poings se serrèrent. A son retour, elle subirait une juste leçon pour cet affront et cette humiliation. Elle allait danser, pour son plaisir à lui !
Alors que son esprit tentait peu à peu de se calmer, les juges invitèrent à témoigner. Très vite une dame prit la parole pour attester de l'honneur morale du garçon Bellanger. Une catin, à ses dires. il esquissa un pâle sourire. Ironique. Mais voilà une bonne occasion de rattraper la réputation de son commerce. Il se leva et intervint à son tour :
"Je confirme. j'ai bien payé cette dame, quand mon fils, du moins celui que je croyais être mon fils, a eu ses quatorze ans. Quand j'ai vu dans sont lit qu'il n'était plus enfant. Je l'ai amené au bordel et confié ainsi cette suite de son éducation. Depuis, il n'a eu de cesse de me réclamer constamment de l'argent pour y retourner ! Ah ça, il y prenait grand plaisir aux filles ! Apparemment, il a l'air de tenir ça de son père !"
A cette dernière phrase, il porta un regard sévère au père Thierry.
"Ainsi, si y a eu acte homosexuel, c'est forcément la cause de l'autre dégénéré assis à côté de lui. Comme dit cette dame, ça se voit, tout en lui crie au démon !"
Soudain, la révélation se fit : le seigneur annonçait que ce garçon était en réalité le fils illégitime de ce prêtre. Tout en lui s'éclaira : cette volonté de son épouse à aller chaque jour à l'église, soi-disant prier pour le salut de leur fils. Quelle garce ! Elle allait se faire sauter, cette putain ! Ses poings se serrèrent. A son retour, elle subirait une juste leçon pour cet affront et cette humiliation. Elle allait danser, pour son plaisir à lui !
Alors que son esprit tentait peu à peu de se calmer, les juges invitèrent à témoigner. Très vite une dame prit la parole pour attester de l'honneur morale du garçon Bellanger. Une catin, à ses dires. il esquissa un pâle sourire. Ironique. Mais voilà une bonne occasion de rattraper la réputation de son commerce. Il se leva et intervint à son tour :
"Je confirme. j'ai bien payé cette dame, quand mon fils, du moins celui que je croyais être mon fils, a eu ses quatorze ans. Quand j'ai vu dans sont lit qu'il n'était plus enfant. Je l'ai amené au bordel et confié ainsi cette suite de son éducation. Depuis, il n'a eu de cesse de me réclamer constamment de l'argent pour y retourner ! Ah ça, il y prenait grand plaisir aux filles ! Apparemment, il a l'air de tenir ça de son père !"
A cette dernière phrase, il porta un regard sévère au père Thierry.
"Ainsi, si y a eu acte homosexuel, c'est forcément la cause de l'autre dégénéré assis à côté de lui. Comme dit cette dame, ça se voit, tout en lui crie au démon !"
La tête basse, Alexandre suivait les délibérations en silence ne voulant plus déplaire à son père qui s'évertuait à prendre sa défense. L'aveu de sa paternité, la déclaration de son amour pour lui le bouleversa. Il en essuya des larmes, ému. Peu après, il entendit avec horreur une dame de l'assistance mettre plus bas que terre son ami. Tristan... A cela se rajoutaient les propos de son père adoptif qui confirmait les déclarations. Comment allait se relever Tristan de telles accusations injustifiées ? Il leva un regard timide vers son père. Mais comment ce dernier pourrait l'aider ? Il avait déjà tant donné... Tendant le bras, ayant besoin d'un soutien, il glissa la main dans celle rassurante de son père.
"Papa..."
Son intonation n'était plus qu'un misérable filet de voix.
"Papa..."
Son intonation n'était plus qu'un misérable filet de voix.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
-- Votre Honneur... Est-ce que vous m’autorisez à parler ? bafouilla l'infirme au bord des larmes.
Le juge instructeur terminait d'examiner les témoignages que ses assistants notaient. Ceci fait, son visage froissé par ses réflexions se tourna vers l'accusé. Il consentit à lui laisser le droit de réponse. Tristan déglutit péniblement son chagrin devant tant d'insultes. Il engagea, englué dans sa terreur et sa timidité :
-- Oui... J'veux bien reconnaître que ces breloques, elles sont pas d'bon goût. L'père Thierry me l'disait. Je regrette de pas l'avoir écouté. Je jure de ne garder, maintenant, que c'que la morale exige. (Un temps, puis se tournant vers Blanche : ) A propos d'morale... Madame... Je comprends pas c'que je vous ai fait...
Il tremblait et gardait la tête humblement baissée. Tristan poursuivit, sans aucune animosité, mais au contraire avec une volonté de comprendre Blanche et de témoigner d'un esprit pacifique :
-- J'y peux rien, pour c'que j'ai l'air... Et j'y peux rien non plus, si tous les gens que je sollicite refusent de m'embaucher à cause des superstitions... J'demande qu'à travailler honnêtement, comme a dit le père Thierry. Et... Vous... Vous plus que quiconque, je pensais que vous comprendriez... Après tout, les dames qui font votre profession, est-ce qu'elles subissent pas souvent le mépris, les remarques injustes, l'incompréhension... Pitié, madame. Je suis sûr que tout ça vous parle...
Son regard était implorant. Il ne prit cependant même pas la peine de répondre aux injures du père Bellanger et préféra regarder le doux visage de son fils. Le juge rebondit sur les remarques de Tristan et interpella Blanche :
-- Madame, un tel souci de rigueur m'étonne en effet de la part de quelqu'un qui a choisi votre métier. Nous notons en revanche votre témoignage quant à la fréquentation charnelle d'Alexandre. Pour ce qui est des affaires de mœurs du père Thierry, ce n'est aujourd'hui pas son procès. Si victimes il y a, qu'elles viennent. La non validité de son accusation contre le seigneur de Frenn a été assez prouvée.
Le juge instructeur terminait d'examiner les témoignages que ses assistants notaient. Ceci fait, son visage froissé par ses réflexions se tourna vers l'accusé. Il consentit à lui laisser le droit de réponse. Tristan déglutit péniblement son chagrin devant tant d'insultes. Il engagea, englué dans sa terreur et sa timidité :
-- Oui... J'veux bien reconnaître que ces breloques, elles sont pas d'bon goût. L'père Thierry me l'disait. Je regrette de pas l'avoir écouté. Je jure de ne garder, maintenant, que c'que la morale exige. (Un temps, puis se tournant vers Blanche : ) A propos d'morale... Madame... Je comprends pas c'que je vous ai fait...
Il tremblait et gardait la tête humblement baissée. Tristan poursuivit, sans aucune animosité, mais au contraire avec une volonté de comprendre Blanche et de témoigner d'un esprit pacifique :
-- J'y peux rien, pour c'que j'ai l'air... Et j'y peux rien non plus, si tous les gens que je sollicite refusent de m'embaucher à cause des superstitions... J'demande qu'à travailler honnêtement, comme a dit le père Thierry. Et... Vous... Vous plus que quiconque, je pensais que vous comprendriez... Après tout, les dames qui font votre profession, est-ce qu'elles subissent pas souvent le mépris, les remarques injustes, l'incompréhension... Pitié, madame. Je suis sûr que tout ça vous parle...
Son regard était implorant. Il ne prit cependant même pas la peine de répondre aux injures du père Bellanger et préféra regarder le doux visage de son fils. Le juge rebondit sur les remarques de Tristan et interpella Blanche :
-- Madame, un tel souci de rigueur m'étonne en effet de la part de quelqu'un qui a choisi votre métier. Nous notons en revanche votre témoignage quant à la fréquentation charnelle d'Alexandre. Pour ce qui est des affaires de mœurs du père Thierry, ce n'est aujourd'hui pas son procès. Si victimes il y a, qu'elles viennent. La non validité de son accusation contre le seigneur de Frenn a été assez prouvée.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Refusant de se défaire de son expression austère, Banche continuait à toiser le vermisseau infirme qui osait prendre al parole. Il le troublait, la déstabilisait... Son visage anormalement beau et envoûtant retenait son attention. Son regard implorait la pitié et la miséricorde. Il la mettait mal à l'aise. Elle serra les dents, se mordant la lèvre inférieure. Sa main serra aussi son éventail. Ne pas faiblir. Ce garçon n'était rien. Un cloporte ! Il n'était qu'un sacrifice, sans aucune valeur, pour sauver le précieux sang. Pourtant, ses paroles sur son métier, sur les humiliations subies, les actes non consentis... Tout ceci lui parlait. Elle durcit son cœur, se laissa avaler par la colère. Ce misérable ne faisait pas le poids.
Elle répondit d'une voix glaciale :
"Silence, manant ! Tu n'es rien ! Absolument rien ! Je suis une prostituée oui. Et alors ? C'est un travail comme un autre, avec ses atouts et ses inconvénients, comme pour tout emploi. Mais toi, toi, misérable, que sais-tu du travail ? Rien ! Tu ne vis que de charité et de rapines ! Parasite ! Vulgaire parasite !"
Sévère, elle reporta son attention vers les juges :
"Voyez combien ce parasite est terrorisé : il a conscience de son état, de sa moralité perverse ! Il cherche à attendrir, à émouvoir ! Au contraire, voyez l'autre, ce garçon qu'il cherchait à envoûter. Il ne réclame rien, ne supplie pas. Il a confiance la bonne justice de Dieu et du Roy !"
Blanche était mal à l'aise de son intervention mais n'en montra rien. Son regard se détourna vite de Tristan, se concentrant sur son frère et son neveu.
Elle répondit d'une voix glaciale :
"Silence, manant ! Tu n'es rien ! Absolument rien ! Je suis une prostituée oui. Et alors ? C'est un travail comme un autre, avec ses atouts et ses inconvénients, comme pour tout emploi. Mais toi, toi, misérable, que sais-tu du travail ? Rien ! Tu ne vis que de charité et de rapines ! Parasite ! Vulgaire parasite !"
Sévère, elle reporta son attention vers les juges :
"Voyez combien ce parasite est terrorisé : il a conscience de son état, de sa moralité perverse ! Il cherche à attendrir, à émouvoir ! Au contraire, voyez l'autre, ce garçon qu'il cherchait à envoûter. Il ne réclame rien, ne supplie pas. Il a confiance la bonne justice de Dieu et du Roy !"
Blanche était mal à l'aise de son intervention mais n'en montra rien. Son regard se détourna vite de Tristan, se concentrant sur son frère et son neveu.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
-- J'vous critiquais pas sur vot' métier. Au contraire, j'sais qu'il fait l'objet des attaques de beaucoup d'gens trop sûrs de connaître le bien, mais qui connaissent rien aux femmes qu'y ont devant eux. J'suis sûr que vous avez subi des trucs comme ça... que vous pouvez comprendre qu'y a des jugements injustes... C'est tout c'que je voulais dire. Et... j'veux faire confiance moi aussi au ciel.
Malgré l'interdiction de Blanche, Tristan avait osé répondre. Sa voix était restée aussi tranquille et polie que possible. Dès qu'il se tut, il baissa à nouveau les yeux et serra les mains.
Malgré l'interdiction de Blanche, Tristan avait osé répondre. Sa voix était restée aussi tranquille et polie que possible. Dès qu'il se tut, il baissa à nouveau les yeux et serra les mains.
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Avec stupeur, Thierry dévisageait le spectacle que montait sa sœur sans bien comprendre ce qu'il prenait. Pourquoi s'acharnait ainsi sur Tristan ? Qu'elle défende Alex en disant l'avoir initié aux jeux amoureux, avoir été témoin de ses fréquentations des filles. Cela aurait largement suffi à rejeter l'accusation d'homosexualité. Il baissa le regard vers le petit infirme, peiné par sa voix incrédule devant une telle violence. Il continua à vouloir la raisonner, à paraître intègre et bon chrétien.
Touché, le prêtre lâcha la main de son fils et alla toucher brièvement la joue de Tristan, le cœur serré par sa détresse de sa situation. Il murmura :
"Je vais essayer au mieux de te défendre, je promets. Je ferai ce que je peux. Mais en attendant, s'il te plait, ne dis rien. Tu ne feras qu'aggraver la situation."
Touché, le prêtre lâcha la main de son fils et alla toucher brièvement la joue de Tristan, le cœur serré par sa détresse de sa situation. Il murmura :
"Je vais essayer au mieux de te défendre, je promets. Je ferai ce que je peux. Mais en attendant, s'il te plait, ne dis rien. Tu ne feras qu'aggraver la situation."
Re: Event 3 ¤ Procès d'Alexandre et Tristan - 10 septembre [Terminé]
Le misérable petit infirme continuait à jacasser et se débattre. Blanche serra les dents et se dissimula derrière l'éventail. Ne rien montrer. Ne pas faiblir. Il allait de l'avenir du précieux sang. Elle devait se rappeler de l'importance de sa mission. le poids écrasant de sa lignée reposait sur ses épaules. Elle ne faiblirait pas.
Derrière l'éventail, Blanche se cachait et plus personne ne pouvait apercevoir son visage troublé. Les mots de Tristan résonnaient certes à son cœur mais ils n'auraient pas de suite. Ils ne devaient pas en avoir.
Derrière l'éventail, Blanche se cachait et plus personne ne pouvait apercevoir son visage troublé. Les mots de Tristan résonnaient certes à son cœur mais ils n'auraient pas de suite. Ils ne devaient pas en avoir.
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