[12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
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[12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Le cheval a tranquillement marché une heure durant. Le garde tient Alexandre tout contre lui avec précaution, en guettant le moment où il ouvrirait les yeux. Le destrier au pas le bercerait peut-être. Si le garçon vient à ouvrir les yeux et à avoir une faiblesse, l'homme lui donnerait les sucreries confiées par le seigneur.
Bientôt, ils s'enfoncent dans la rue où se trouvait la boutique de la dame d'Aubeville. Les gens s'écartent avec déférence, sur les trottoirs, pour céder le passage au soldat portant les armoiries du seigneur de Frenn. Certaine regardent sûrement avec étonnement le garçon malingre, à demi conscient et en guenilles que transporte le garde. Le pauvre Alexandre porte les traces de ses nombreuses chutes et d'une journée d'errance.
Bientôt, ils s'enfoncent dans la rue où se trouvait la boutique de la dame d'Aubeville. Les gens s'écartent avec déférence, sur les trottoirs, pour céder le passage au soldat portant les armoiries du seigneur de Frenn. Certaine regardent sûrement avec étonnement le garçon malingre, à demi conscient et en guenilles que transporte le garde. Le pauvre Alexandre porte les traces de ses nombreuses chutes et d'une journée d'errance.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Dans les torpeurs étranges entre l'inconscience et la réalité, l'esprit d'Alexandre se perdait. Son corps le lançait de partout. Ses muscles le tiraient, épuisés par une longue journée sans le moindre ménagement. Il remuait à peine. Seuls les cahots de la route et les pas du cheval provoquaient un léger frémissement entre les mains du garde qui le maintenait dans une position sécurisée. Ses yeux finirent par s'ouvrirent. Lentement. il distingua un paysage urbain. Des habitations. Des commerces. Il ne voyait pas davantage. Sa concentration n'était pas assez bonne pour distinguer mieux les formes.
Sa position était inconfortable. Et il bougeait ! Sur quoi était-il ? Que lui était-il arrivé ? Sa tête se redressa et Alexandre aperçut la tête du garde qui le maintenait dans ses bras. Il se vit alors monté sur un cheval. Il lâcha un cri de surprise puis bégaya :
"Qui... Qui êtes-vous ? Que... Que voulez-vous ?"
Sa mémoire peinait à fonctionner. il se voyait encore au château, disant au revoir au seigneur de Frenn. Que s'était-il passé ensuite ?
Sa position était inconfortable. Et il bougeait ! Sur quoi était-il ? Que lui était-il arrivé ? Sa tête se redressa et Alexandre aperçut la tête du garde qui le maintenait dans ses bras. Il se vit alors monté sur un cheval. Il lâcha un cri de surprise puis bégaya :
"Qui... Qui êtes-vous ? Que... Que voulez-vous ?"
Sa mémoire peinait à fonctionner. il se voyait encore au château, disant au revoir au seigneur de Frenn. Que s'était-il passé ensuite ?
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Bastien venait d'arriver dans la rue et cherchait un endroit où s'établir sans attirer l'attention. il portait, comme la veille, cette perruque blonde qui dissimulait sa chevelure brune, et la pèlerine usée qui cachait ses vêtements. Son beau visage avait même été entaillé par l'effet miraculeux des fards. Il était fin prêt pour le rapt de l'infirme Tristan.
Faisant semblant de flâner, l'homme marchait d'un air tranquille, s'arrêtait devant les boutiques, observant distraitement par la vitrine. Son regard fixait cependant régulièrement le commerce de al Rose d'Azul. Bientôt, il lancerait l'attaque. Il y retournerait, annoncerait que ces dames avaient été enchanté de ses achats et en réclamaient davantage. Il chargerait alors un gros paquet d'articles puis se plaindrait de ne pouvoir le porter. Ses yeux se poseraient par hasard, un hasard calculé bien sur, et demanderait si ce petit infirme ne pourrait pas les prendre sur ses jambes et lui n'aurait qu'à pousser le fauteuil. Une fois cela fait, il repartirait avec le garçon, direction Lupanar ! Tout était parfait.
Brusquement, le bruit d'un cheval attira son attention. Il se retourna, comme bon nombre de passants, et aperçut le soldat de ce baron qui ramenait le béquilleux. Il était seul ? Bastien réfléchit un instant et songea qu'il aurait peut-être pu l'intercepter. Il secoua la tête. mauvais plan. Il n'était pas fait pour la confrontation physique. Son meilleur atout était son intelligence associée à une incroyable patience. Il contempla les gens se découvrir respectueusement sans les imiter. Ses yeux restaient fixés sur le garçon entre les mains du cavalier. La cible. Bientôt, lui aussi serait entre les mains de Blanche. Dès qu'il saurait l'infortune de son ami Tristan, il accourerait, la queue remuante, pour le sauver.
"Pauvre idiot..." lâcha t-il entre ses dents.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Le garde resserre la bride de son cheval pour se prémunir de tout mouvement trop brusque, quand Alexandre commence à ouvrir les yeux et s'éveiller entre ses bras. Ses yeux fiévreux semblent inquiets et son petit cri trahit le trouble du garçon.
"Je suis l'un des hommes du seigneur de Frenn. Je te ramène chez Dame Irène." (un temps) "Tiens, reprends des forces."
Il lui tend une sucrerie, puis une petite gourde. Il ne prête qu'à moitié attention aux gens le long du chemin, mais ses yeux s'arrêtent avec froideur sur l'homme à la tignasse blonde qui les regarde passer sans avoir le respect de s'écarter en même temps que les autres.
Une fois devant la boutique de la Rose Azùl, le soldat attache son destrier à un anneau tout proche, descend (avec Alexandre et ses béquilles toujours dans les bras) et frappe énergiquement à la porte.
"Je suis l'un des hommes du seigneur de Frenn. Je te ramène chez Dame Irène." (un temps) "Tiens, reprends des forces."
Il lui tend une sucrerie, puis une petite gourde. Il ne prête qu'à moitié attention aux gens le long du chemin, mais ses yeux s'arrêtent avec froideur sur l'homme à la tignasse blonde qui les regarde passer sans avoir le respect de s'écarter en même temps que les autres.
Une fois devant la boutique de la Rose Azùl, le soldat attache son destrier à un anneau tout proche, descend (avec Alexandre et ses béquilles toujours dans les bras) et frappe énergiquement à la porte.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Alexandre écarquilla les yeux quand l'homme lui révéla appartenir aux soldats du seigneur de Frenn, ceux-là même qui s'étaient montrés si durs à son arrivée. Ils avaient reçu des ordres de sa part, des ordres réclamant de prendre soin, de le ramener en sécurité. Des larmes d'émotions perlèrent à ses yeux et un sourire étira ses lèvres.
"Je le savais.. Il a beau vouloir le nier mais le seigneur de Frenn est un homme bon et généreux. J'espère qu'il saura s'en souvenir, qu'il reste... comme ça;"
Il saisit entre ses doigts la sucrerie et la dévora avec avidité. cela faisait plusieurs jours qu'il n'en avait pas mangé et se régalait. Quand il vivait chez ses parents, sa mère en faisait acheter deux fois par semaine et lui en donnait une à chaque fin d'après-midi, un peu avant que son père ne monte les rejoindre. Il savoura la douceur, se remémorant en même temps de l'odeur et de la douceur de sa mère.
"Hmm.. Maman m'en donnait avant, quand... ca me manquait."
Il prit ensuite la gourde et but l'eau pour faire passer la sucrerie. Alexandre se laissa ensuite porter par le garde quand ce dernier descendit. sa vision commençait à lui revenir et il distingua lui aussi l'étrange homme blond qui le fixait avec insistance. Son regard le dérangeait. Timidement, il tira la manche du soldat et dit :
"Je... Vous connaissez cette personne ? il.. Il nous regarde on dirait. C'est un de vos amis ?"
Alexandre voulait croire en cette seule possibilité. Autrement.... Autrement, cela signifiait que des ennuis allaient encore lui tomber dessus. il le pressentait.
"Je le savais.. Il a beau vouloir le nier mais le seigneur de Frenn est un homme bon et généreux. J'espère qu'il saura s'en souvenir, qu'il reste... comme ça;"
Il saisit entre ses doigts la sucrerie et la dévora avec avidité. cela faisait plusieurs jours qu'il n'en avait pas mangé et se régalait. Quand il vivait chez ses parents, sa mère en faisait acheter deux fois par semaine et lui en donnait une à chaque fin d'après-midi, un peu avant que son père ne monte les rejoindre. Il savoura la douceur, se remémorant en même temps de l'odeur et de la douceur de sa mère.
"Hmm.. Maman m'en donnait avant, quand... ca me manquait."
Il prit ensuite la gourde et but l'eau pour faire passer la sucrerie. Alexandre se laissa ensuite porter par le garde quand ce dernier descendit. sa vision commençait à lui revenir et il distingua lui aussi l'étrange homme blond qui le fixait avec insistance. Son regard le dérangeait. Timidement, il tira la manche du soldat et dit :
"Je... Vous connaissez cette personne ? il.. Il nous regarde on dirait. C'est un de vos amis ?"
Alexandre voulait croire en cette seule possibilité. Autrement.... Autrement, cela signifiait que des ennuis allaient encore lui tomber dessus. il le pressentait.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Irène n'avait pas dormi de la nuit. Elle s'inquiétait à se ronger les sangs pour Alexandre et le père Thierry. Qu'allait-il encore leur arriver ? Elle allait finir par croire à ces histoire de malédiction. Après avoir vainement tenté de s'endormir, elle était descendue pour ne pas éveiller Grâce ou Ludovic par son agitation. Elle avait également fait attention à Tristan en descendant. Elle s'était alors mise à coudre les queslques robes qu'elle avait trouvé dans le chargement de début de semaine. Juan ne changerait jamais. Elle s'inquiétait aussi pour lui. Il pensait arriver le 11 au soir dans sa dernière lettre. Avait-il été retardé ? De toute façon, le baptême devrait certainement être repoussé. Elle soupira, arrêtant son ouvrage. Antoine, quand le ferons-nous...
C'est alors qu'un coup résonna à la porte. Irène ne put s'empêcher de déglutir. Quand elle ouvrait, une fois sur deux c'était pour voir déferler une catastrophe. Mais tant pis... si Dieu le voulait ainsi...
Elle soupira avant d'ouvrir. Elle vit alors un homme. Avec... Alexandre. Elle écarquilla les yeux avant d'ouvrir grand la porte.
- Entrez donc ! Que s'est-il passé ? Qui êtes vous monsieur ? Pardon, bonjour d'abord...
C'est alors qu'un coup résonna à la porte. Irène ne put s'empêcher de déglutir. Quand elle ouvrait, une fois sur deux c'était pour voir déferler une catastrophe. Mais tant pis... si Dieu le voulait ainsi...
Elle soupira avant d'ouvrir. Elle vit alors un homme. Avec... Alexandre. Elle écarquilla les yeux avant d'ouvrir grand la porte.
- Entrez donc ! Que s'est-il passé ? Qui êtes vous monsieur ? Pardon, bonjour d'abord...
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Le garde adresse un sourire un peu gêné à Alexandre, quand il fait l'éloge du seigneur puis savoure la friandise qui lui rappelle de si doux souvenirs. Il a de nouveau un coup d’œil vers l'homme blond qui a l'air d'inquiéter l'esclave.
"Oh, un type un peu bizarre c'est tout." répond le soldat, qui ne sait pas vraiment quoi dire en réalité. "Tu n'as rien à craindre avec moi, et d'ici un tout petit instant, tu seras de nouveau avec ta protectrice."
La dame Irène arrive justement et ouvre la porte. Le soldat entre et dépose doucement Alexandre sur la première chaise qu'il trouve. Son regard détaille rapidement la boutique, pleine de robes, d'accessoires... Puis il salue d'un hochement de tête la petite fille qu'il y a aussi dans la pièce, et le petit esclave en fauteuil.
"Madame", salue-t-il poliment. "Je suis employé par le seigneur de Frenn. Il m'a commandé de vous ramener ce jeune homme, qui a fait un malaise ce matin devant le château après une longue route."
"Oh, un type un peu bizarre c'est tout." répond le soldat, qui ne sait pas vraiment quoi dire en réalité. "Tu n'as rien à craindre avec moi, et d'ici un tout petit instant, tu seras de nouveau avec ta protectrice."
La dame Irène arrive justement et ouvre la porte. Le soldat entre et dépose doucement Alexandre sur la première chaise qu'il trouve. Son regard détaille rapidement la boutique, pleine de robes, d'accessoires... Puis il salue d'un hochement de tête la petite fille qu'il y a aussi dans la pièce, et le petit esclave en fauteuil.
"Madame", salue-t-il poliment. "Je suis employé par le seigneur de Frenn. Il m'a commandé de vous ramener ce jeune homme, qui a fait un malaise ce matin devant le château après une longue route."
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Irène hoche la tête devant ce garde. Elle reste cependant un peu interloquée avec ce qu'il lui dit. Le Seigneur de Frenn. Elle regarde alors Alexandre.
- Grand Dieu... tu es retourné là-bas ? Mais pourquoi ?
Elle laisse cependant rapidement toutes ses questions pour prendre Alexandre dans ses bras. Sa voix est faible lorsqu'elle se penche vers lui.
- Ne pars plus jamais seul ainsi. je me suis tellement inquiété, si tu savais...
Elle se tourne ensuite vers le garde.
- Merci monsieur, je ne sais quoi faire pour vous remercier, vous et votre maître...
- Grand Dieu... tu es retourné là-bas ? Mais pourquoi ?
Elle laisse cependant rapidement toutes ses questions pour prendre Alexandre dans ses bras. Sa voix est faible lorsqu'elle se penche vers lui.
- Ne pars plus jamais seul ainsi. je me suis tellement inquiété, si tu savais...
Elle se tourne ensuite vers le garde.
- Merci monsieur, je ne sais quoi faire pour vous remercier, vous et votre maître...
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Alexandre se sentit rassuré par la réponse du garde et lui rendit un petit sourire. Devinait-il paranoïaque ? S'il se mettait à imaginer du danger et de mauvaises personnes sans arrêt, il allait finir vite fou ! Il devait apprendre à se détendre. Le garçon oublia l'homme étrange et tourna ailleurs son regard.
Quand la porte de la boutique s'ouvrit, Alexandre éprouva une forte gêne de revoir Irène, songeant à toutes ces horreurs sorties la veille. Il tourna la tête et l'enfouit contre l'épaule de son protecteur temporaire afin de ne pas croiser son regard. La honte était trop forte. Il se laissa mener puis installer jusqu'à la chaise. Penaud, Alexandre n'osait pas relever la tête. Il redoutait les reproches. il n'avait même pas aperçu le retour de son amant. iIl réussit toutefois à se redresser pour s tourner vers le garde.
Timidement, il dit :
"Remerciez bien le seigneur de sa prévenance et pour m'avoir pris le temps de m'écouter."
Brusquement, Irène le saisit dans ses bras et des sanglots lui vinrent. pourquoi ? Après toute son horrible de la veille, comment arrive t-elle à l'apprécier encore ? Serait-ce en égard pour son père ? Il lui répondit d'une voix misérable :
"Je vous ais envoyé une lettre pour pas vous inquiéter. tout allait bien. Et puis, vous voyez, le seigneur de Frenn est gentil."
A cet instant, en prononçant ce maigre argument, son intonation ressemblait à celle d'un petit enfant.
Quand la porte de la boutique s'ouvrit, Alexandre éprouva une forte gêne de revoir Irène, songeant à toutes ces horreurs sorties la veille. Il tourna la tête et l'enfouit contre l'épaule de son protecteur temporaire afin de ne pas croiser son regard. La honte était trop forte. Il se laissa mener puis installer jusqu'à la chaise. Penaud, Alexandre n'osait pas relever la tête. Il redoutait les reproches. il n'avait même pas aperçu le retour de son amant. iIl réussit toutefois à se redresser pour s tourner vers le garde.
Timidement, il dit :
"Remerciez bien le seigneur de sa prévenance et pour m'avoir pris le temps de m'écouter."
Brusquement, Irène le saisit dans ses bras et des sanglots lui vinrent. pourquoi ? Après toute son horrible de la veille, comment arrive t-elle à l'apprécier encore ? Serait-ce en égard pour son père ? Il lui répondit d'une voix misérable :
"Je vous ais envoyé une lettre pour pas vous inquiéter. tout allait bien. Et puis, vous voyez, le seigneur de Frenn est gentil."
A cet instant, en prononçant ce maigre argument, son intonation ressemblait à celle d'un petit enfant.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
La fin de la journée de la veille s'était passée en diversion : Tristan avait bercé Ludovic, donné au petit ses biberons, entre deux ateliers de magie et de bijoux par lesquels il avait occupé Grâce. La fillette et l'esclave s'étaient fort amusés et la petite se trouvait maintenant parée d'un collier tressé, orné de perles, qu'elle s'était appliquée à confectionner, guidée par les conseils du jeune invalide. Mais derrière cette façade réjouie et le plaisir pris à ces doux moments, Tristan se rongeait les sangs pour son amant... Où était encore passé Alexandre ? Quelle folle idée lui avait encore secoué l'esprit ?
A l'instar d'Irène, il avait passé une nuit très rude. Nuit sans lune et sans sommeil. Ou trop peu pour qu'il s'en rendit compte. Au matin, Tristan s'était levé sans entrain mais avait repris un peu d'espoir dans ses prières, puis au contact d'Irène et ses enfants. Les cruelles douleurs que lui causaient encore les longues marques du fouet, sous son bandage, n'étaient plus rien à côté de l'angoisse croissante causée par la disparition prolongée d'Alexandre.
Il nettoyait des assiettes quand on toqua à la porte. Tristan bondit comme un feu d'artifice et s'approcha, un large sourire aux lèvres, en voyant revenir Alexandre dans les bras du soldat. Des larmes de soulagement noyaient ses pupilles, au doré altéré par la fatigue. Il vint au plus près de son compagnon et lança :
-- Oh Alexandre ! Alexandre, t'es là... Dieu merci...
Il retint l'élan d'amour avec lequel il s'apprêtait à enlacer longuement son amant. Ses doigts fins passèrent sur ses yeux cernés pour en retenir les pleurs. Tristan se tourna vers le soldat et murmura, à la suite d'Alexandre :
-- Merci, M'sieur. De tout cœur.
L'esclave s'inclina bas. S'il n'oubliait pas les tortures que lui avait infligées le seigneur de Frenn, il devait cependant bien reconnaître pour le coup la délicate affection dont il venait de faire preuve. Tristan n'eut désormais plus qu'une hâte : le départ du garde, après lequel il demanderait à Alexandre de tout lui raconter. Et lui offrirait, un peu plus tard, lorsqu'ils ne seraient plus qu'eux deux, tous les câlins et baisers non donnés depuis la veille au matin.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Le garde reçoit avec un visage avenant les remerciements qui lui sont faits par Irène, et par les deux esclaves. Ils faisaient preuve de beaucoup d'honneur et de monté, se dit le soldat : tous savent très bien que le seigneur de Frenn a ad'abord été leur ennemi, à l'origine de l'asservissement des garçons et de la torture de l'un d'eux. L'homme reste neutre et conclut seulement, notamment vers Irène qui cherche comment remercier :
"Rien, Madame. Je vous en prie c'était bien naturel de ne pas laisser sans rien faire quelqu'un qui tombe épuisé."
Il tourne les talons après l'avoir saluée et en ayant ajouté :
"Prenez soin de vous."
Il quitte les lieux sans s'attarder davantage, sachant bien que le baron laisse ici un souvenir mitigé, malgré les paroles très attendrissantes que tient l'esclave au béquilles pour défendre le noble.
"Rien, Madame. Je vous en prie c'était bien naturel de ne pas laisser sans rien faire quelqu'un qui tombe épuisé."
Il tourne les talons après l'avoir saluée et en ayant ajouté :
"Prenez soin de vous."
Il quitte les lieux sans s'attarder davantage, sachant bien que le baron laisse ici un souvenir mitigé, malgré les paroles très attendrissantes que tient l'esclave au béquilles pour défendre le noble.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Irène se détacha d'Alexandre pour le regarder dans les yeux.
Ce n'est pas une lettre qui pouvait me rassurer... tu étais dehors, seul, avec ton père en prison. J'ai eu peur qu'il ne t'arrive malheur.
Elle retint de dire ce qu'elle pensait du seigneur de Frenn. Cela l'étonnait vraiment d'ailleurs qu'il l'ait laissé partir aussi facilement. Elle garde tout de même sa mine reconnaissante pour le garde. Lui n'a rien fait de mal et ne mérite certainement pas sa méfiance. Elle accueille avec un hochement de tête sa réponse quant à sa demande.
- Merci encore, dit-elle dans le sillage de son départ.
Elle se tourne ensuite vers Alexandre.
- Maintenant dis-moi... que s'est-il passé ? Qu'as-tu fait ?
Pendant qu'elle parlait, une petite silhouette observait la scène depuis les barreaux de l'escalier.
Ce n'est pas une lettre qui pouvait me rassurer... tu étais dehors, seul, avec ton père en prison. J'ai eu peur qu'il ne t'arrive malheur.
Elle retint de dire ce qu'elle pensait du seigneur de Frenn. Cela l'étonnait vraiment d'ailleurs qu'il l'ait laissé partir aussi facilement. Elle garde tout de même sa mine reconnaissante pour le garde. Lui n'a rien fait de mal et ne mérite certainement pas sa méfiance. Elle accueille avec un hochement de tête sa réponse quant à sa demande.
- Merci encore, dit-elle dans le sillage de son départ.
Elle se tourne ensuite vers Alexandre.
- Maintenant dis-moi... que s'est-il passé ? Qu'as-tu fait ?
Pendant qu'elle parlait, une petite silhouette observait la scène depuis les barreaux de l'escalier.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Entendre la voix de Tristan déclencha une vague d'apaisement en Alexandre. Il était revenu ? Il allait bien ? Sa tête se tourna et le jeune homme aperçut avec horreur des bandages qui dépassaient à certains endroits de la tuniques en haillons de son amant. Son cœur se révulsa. Le cardinal avait osé le violenter ? Quel monstre : il se retint difficilement de cracher par terre son mépris. Il lui prit cependant la main et effleura discrètement le dos.
Dans le même temps, Irène salua le garde qui prenait congé et lui rappelait que sa lettre n'avait pas été suffisante pour la rassurer. il se mordit les lèvres puis se décida à s'expliquer.
"Au départ, je voulais chercher une accoucheuse, pour vous, pour vérifier que le bébé allait bien. Je connaissais la vieille Maria, c'est elle qui a accouché ma mère et lui a sauvé la vie. Elle est la meilleure, vous savez ! Mais elle n'était pas chez elle. Ses voisins ont dit qu'elle devait être à une visite. je suis allé prendre des renseignements à la taverne et j'ai retrouvé, par pur hasard, mon père qui était justement là-bas avec Lénius. J'ai appris à mon père que la Sorcière était dans cette maison... La responsable de l'incendie, la tentatrice. Il fallait l'arrêter. Mon père est tombé d'accord là-dessus et il s'est précipité à la prévôté donner l'alerte. Pendant ce temps.... pendant ce temps, Lénius m'a présenté ma sœur qui se nomme Claire et qui elle aussi est une esclave."
A ce détail, Alexandre ne put réprimer une remarque cynique :
"Il est manifestement très mauvais d'être l'enfant de mon père, n'est-ce pas ?"
Il poursuivit d'un ton plus normal :
"J'ai fini par me rendre à la prévôté et appris que la Sorcière était bien sous les verrous et mon père avec. Je ne sais pas pourquoi. J'ai voulu l'aider, pour rendre tout ce qu'il m'a déjà donné. Je suis.. J'ai demandé un service à une tavernière qui doit témoigner prochainement en sa faveur puis j'ai voulu demander au seigneur de Frenn d'apporter son concours. J'ai essayé de négocier. Je lui ait exposé que la Sorcière devait être enfoncée, qu'il y gagnerait à le faire et serait ensuite sorti gagnant de montrer qu'il soutenait mon père après leur opposition au procès. Mais le seigneur de Frenn... il m'a annoncé qu'à partir de maintenant, il serait honnête, qu'il ne dérogerait plus à la loi et n'interviendrait ni en faveur de la Sorcière ni de mon père. Au moins... Au moins, lui n'aura plus d'ennuis."
Alexandre baissa la tête, sachant parfaitement combien personne ne comprendrait sa réaction, mais il souhaitait continuer à essayer de le défendre. Il releva la tête et ajouta :
"Je sais ce que vous pensez sur lui mais il mérite une seconde chance, qu'on ne le mette pas à l'écart. Hier, je me suis très mal comporté. Avec des amis. Des gens qui m'ont tant apporté. Pourtant, je me suis comporté avec ces personnes comme le dernier des salauds. Si vous êtes capable de me pardonner pour ça, alors le Seigneur de Frenn mérite le même pardon. Lui, dans tout ce qu'il a fait, il avait l'excuse de sa fonction : au départ, il pourchassait le responsable de l'incendie et a torturé Tristan pour connaitre cette vérité. Vous lui reprochez ça ? Tristan aurait subi exactement la même chose à la prévôté. En quoi est-ce plus blâmable ? Et quant à moi... moi, je me suis introduit illégalement dans son château, il m’avait vu précédemment arrêté à la bibliothèque. Même si sa réaction pourrait paraître disproportionnée, elle est légitime dans son droit de seigneur dans lequel il a été élevé. Au contraire de moi. C'est pourquoi, depuis hier, par rapport à mon odieux comportement, je lui pardonne plus que jamais."
Sur ces paroles, Alexandre se releva en silence, les jambes légèrement flageolantes. Il s'avança sans ses béquilles, restées appuyées à la chaise, et s'agenouilla près de la paillasse. Il récupéra l'esquisse commencé hier et eut un pâle sourire. Ses mains saisirent de la peinture et une grande feuille pliée en quatre qu'il déplia. Il était temps de réaliser le magnifique portrait de Grace.
Dans le même temps, Irène salua le garde qui prenait congé et lui rappelait que sa lettre n'avait pas été suffisante pour la rassurer. il se mordit les lèvres puis se décida à s'expliquer.
"Au départ, je voulais chercher une accoucheuse, pour vous, pour vérifier que le bébé allait bien. Je connaissais la vieille Maria, c'est elle qui a accouché ma mère et lui a sauvé la vie. Elle est la meilleure, vous savez ! Mais elle n'était pas chez elle. Ses voisins ont dit qu'elle devait être à une visite. je suis allé prendre des renseignements à la taverne et j'ai retrouvé, par pur hasard, mon père qui était justement là-bas avec Lénius. J'ai appris à mon père que la Sorcière était dans cette maison... La responsable de l'incendie, la tentatrice. Il fallait l'arrêter. Mon père est tombé d'accord là-dessus et il s'est précipité à la prévôté donner l'alerte. Pendant ce temps.... pendant ce temps, Lénius m'a présenté ma sœur qui se nomme Claire et qui elle aussi est une esclave."
A ce détail, Alexandre ne put réprimer une remarque cynique :
"Il est manifestement très mauvais d'être l'enfant de mon père, n'est-ce pas ?"
Il poursuivit d'un ton plus normal :
"J'ai fini par me rendre à la prévôté et appris que la Sorcière était bien sous les verrous et mon père avec. Je ne sais pas pourquoi. J'ai voulu l'aider, pour rendre tout ce qu'il m'a déjà donné. Je suis.. J'ai demandé un service à une tavernière qui doit témoigner prochainement en sa faveur puis j'ai voulu demander au seigneur de Frenn d'apporter son concours. J'ai essayé de négocier. Je lui ait exposé que la Sorcière devait être enfoncée, qu'il y gagnerait à le faire et serait ensuite sorti gagnant de montrer qu'il soutenait mon père après leur opposition au procès. Mais le seigneur de Frenn... il m'a annoncé qu'à partir de maintenant, il serait honnête, qu'il ne dérogerait plus à la loi et n'interviendrait ni en faveur de la Sorcière ni de mon père. Au moins... Au moins, lui n'aura plus d'ennuis."
Alexandre baissa la tête, sachant parfaitement combien personne ne comprendrait sa réaction, mais il souhaitait continuer à essayer de le défendre. Il releva la tête et ajouta :
"Je sais ce que vous pensez sur lui mais il mérite une seconde chance, qu'on ne le mette pas à l'écart. Hier, je me suis très mal comporté. Avec des amis. Des gens qui m'ont tant apporté. Pourtant, je me suis comporté avec ces personnes comme le dernier des salauds. Si vous êtes capable de me pardonner pour ça, alors le Seigneur de Frenn mérite le même pardon. Lui, dans tout ce qu'il a fait, il avait l'excuse de sa fonction : au départ, il pourchassait le responsable de l'incendie et a torturé Tristan pour connaitre cette vérité. Vous lui reprochez ça ? Tristan aurait subi exactement la même chose à la prévôté. En quoi est-ce plus blâmable ? Et quant à moi... moi, je me suis introduit illégalement dans son château, il m’avait vu précédemment arrêté à la bibliothèque. Même si sa réaction pourrait paraître disproportionnée, elle est légitime dans son droit de seigneur dans lequel il a été élevé. Au contraire de moi. C'est pourquoi, depuis hier, par rapport à mon odieux comportement, je lui pardonne plus que jamais."
Sur ces paroles, Alexandre se releva en silence, les jambes légèrement flageolantes. Il s'avança sans ses béquilles, restées appuyées à la chaise, et s'agenouilla près de la paillasse. Il récupéra l'esquisse commencé hier et eut un pâle sourire. Ses mains saisirent de la peinture et une grande feuille pliée en quatre qu'il déplia. Il était temps de réaliser le magnifique portrait de Grace.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Silencieux et la tête inclinée, l'esclave observa le départ du garde. Une fois la porte fermée derrière lui, il se redressa et offrit à Alexandre son plus beau sourire. Le mine horrifiée de son amant, qui devinait lui aussi immédiatement les tortures subies la vielle, atténuèrent la joie de Tristan. Il se reprit toutefois et noua les mains aux épaules de son compagnon, d'un geste amical en attendant de pouvoir se faire de nouveau plus proches.
Il écouta les longues réponses faites à ses inquiétudes et à celles d'Irène. L'honnêteté d'Alexandre lui fit chaud au cœur et il admira tout ce qu'il avait tenté la veille malgré la fatigue. Tristan écarquilla cependant les yeux et eut un sec recul en entendant le passage concernant le seigneur de Frenn :
-- C'est pas vrai, t'es retourné là bas ?! Chez celui à qui on doit d'être esclaves... Et s'il t'avait enfermé ? Ou maltraité...
La voix inquiète s'effilocha. Tristan se calma : après tout, Dyonis venait de faire ramener son amant sain et sauf, avec beaucoup de bienveillance même. Plus doux, il reprit :
-- Enfin... non... t'as p't'être raison. Si ça se trouve, le baron est bel et bien en train de changer. Voire de regretter ce qu'il a fait avec nous et la Sibylle. On verra bien.
Il préféra ne pas réagir à l'évocation de la torture subie quelques jours plus tôt au château de Frenn. Oh sans doute aurait-il, en effet, tout autant souffert si Dyonis l'avait livré à la prévôté. Cela justifiait-il pour autant de l'avoir tourmenté ? Et surtout, d'avoir condamné les deux garçons à la servitude pour des délits qui ne méritaient qu'une flagellation ? Tristan rentra la tête dans ses épaules et soupira : il ne devait plus y penser. Ruminer ainsi ne l'amènerait à rien et seul comptait maintenant ce qui allait être fait. Il accepta de prendre un pari : suivre les bonnes pensées de son amant au sujet du baron. L'avenir trancherait. Autant ne pas se disputer d'ici là.
Grâce apparut alors dans la volée d'escaliers. Tristan, qui l'avait entendue arriver, se retourna vivement vers elle. Il interpella Alexandre qui venait de se réinstaller sur sa paillasse pour dessiner :
-- Oh mais revoilà not' Lady ! (à Grâce, avec un pastiche de déférence envers une noble dame) Vot' talentueux artiste personnel vient de rentrer.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Devant l'air entêté de son amant, Alexandre préféra ne pas répondre. Lui refusait de pardonner au baron pour ses fautes et il ne souhaitait pas se quereller à ce sujet alors qu'ils se retrouvaient à peine. Se murant dans le silence, le jeune homme se concentra sur le portrait qu'il souhaitait finaliser. D'abord, par gestes lents, il reproduisait en une qualité encore plus impressionnante et magnifique le dessin de son esquisse puis fixait la couleur.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Irène écouta attentivement l'histoire d'Alexandre, pour être bien sûre de tout saisir. Elle ne put cependant s'empêcher d'e manifester une surprise à sa révélation.
- Tu as une sœur ? Eh bien...
Elle leva les yeux au ciel. Les prêtres feraient sans doute bien d'avoir droit de prendre femme... Quand elle voyait surtout l'amour que donnait le père Thierry à ses enfants... Il avait donc une fille. Irène se trouva bien curieuse de la rencontrer.
Elle se retrouva ensuite soucieuse. Elle savait déjà que le père Thierry était en prison, mais l'entendre encore la préoccupait. Elle ne put s'empêcher d'avoir un regard vers son bureau, où reposait la robe de baptême de Ludovic.
Irène fronça ensuite les sourcils à l'évocation du seigneur de Frenn. Elle soupira. Si Alexandre lui faisait vraiment confiance... mais inutile effectivement de lui demander son aide.
- Écoute Alexandre, je sais que toi tu trouves ça normal et je peux le comprendre, mais je trouve cette punition exagérée, surtout après ce procès...
Elle préférait ne pas repenser au moment où Frenn avait réclamé la sentence. Elle en frissonnait encore. Quand il s'en retourna, elle se décida à le laisser tranquille. Finalement, ce serait peut-être une journée ordinaire. Elle jeta un regard à Tristan avant de remarquer Grâce. Elle sourit, mais ne dit rien. Elle sortirait quand elle serait prête.
Grâce rentra les épaules quand elle entendit Tristan l'appeler. Elle resta encore un instant accrochée aux barreaux avant de glisser dans l'escalier. Elle arriva au pied des marches puis resta silencieuse, à regarder Alexandre.
- Tu as une sœur ? Eh bien...
Elle leva les yeux au ciel. Les prêtres feraient sans doute bien d'avoir droit de prendre femme... Quand elle voyait surtout l'amour que donnait le père Thierry à ses enfants... Il avait donc une fille. Irène se trouva bien curieuse de la rencontrer.
Elle se retrouva ensuite soucieuse. Elle savait déjà que le père Thierry était en prison, mais l'entendre encore la préoccupait. Elle ne put s'empêcher d'avoir un regard vers son bureau, où reposait la robe de baptême de Ludovic.
Irène fronça ensuite les sourcils à l'évocation du seigneur de Frenn. Elle soupira. Si Alexandre lui faisait vraiment confiance... mais inutile effectivement de lui demander son aide.
- Écoute Alexandre, je sais que toi tu trouves ça normal et je peux le comprendre, mais je trouve cette punition exagérée, surtout après ce procès...
Elle préférait ne pas repenser au moment où Frenn avait réclamé la sentence. Elle en frissonnait encore. Quand il s'en retourna, elle se décida à le laisser tranquille. Finalement, ce serait peut-être une journée ordinaire. Elle jeta un regard à Tristan avant de remarquer Grâce. Elle sourit, mais ne dit rien. Elle sortirait quand elle serait prête.
Grâce rentra les épaules quand elle entendit Tristan l'appeler. Elle resta encore un instant accrochée aux barreaux avant de glisser dans l'escalier. Elle arriva au pied des marches puis resta silencieuse, à regarder Alexandre.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Alexandre sentait les regards posés sur lui mais faisait semblant de ne pas faire attention. Il se concentrait sur le portrait, sur son monde intérieur. C'était une façon de fuir la réalité. Il le savait. Mais il avait besoin de ce moment. Retrouver le contact du crayons et des pigments de couleurs était une authentique source de joie. Une libération. C'était cela, sa réalité à lui. Dessiner, peindre, c'était s'échapper de ce monde sinistre, de ses règles absurdes, et entrer dans un monde où il devenait enfin le maître absolu.
Le jeune homme demeura un long moment, penché sur son ouvrage, le dos tourné à ignorer les outres derrière lui. Que faisaient-ils ? Il l'ignorait et ne souhaitait pas le savoir. Il voulait garder ce moment de paix et de plaisir. Le portrait progressait. La silhouette de Grace, assise sur son petit tabouret, le regard pétillant de malice, était superbe. il terminait de poser les couleurs, la rendant à jamais merveilleuse.
Lorsque son œuvre fut enfin terminée, Alexandre se retourna enfin, toujours sur les genoux, la mine basse, et déploya la grande feuille sur laquelle il avait peint. Il exposait le portrait à leur sagacité mais il évita de croiser le regard de la fillette, ressentant encore de la honte pour toutes ces mauvaises paroles prononcées :
"Tiens, Grace, je... J'avais promis que je le terminerai. C'est fait."
Le jeune homme demeura un long moment, penché sur son ouvrage, le dos tourné à ignorer les outres derrière lui. Que faisaient-ils ? Il l'ignorait et ne souhaitait pas le savoir. Il voulait garder ce moment de paix et de plaisir. Le portrait progressait. La silhouette de Grace, assise sur son petit tabouret, le regard pétillant de malice, était superbe. il terminait de poser les couleurs, la rendant à jamais merveilleuse.
Lorsque son œuvre fut enfin terminée, Alexandre se retourna enfin, toujours sur les genoux, la mine basse, et déploya la grande feuille sur laquelle il avait peint. Il exposait le portrait à leur sagacité mais il évita de croiser le regard de la fillette, ressentant encore de la honte pour toutes ces mauvaises paroles prononcées :
"Tiens, Grace, je... J'avais promis que je le terminerai. C'est fait."
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Il haussa un sourcil à la mention d'une esclave qui serait sa sœur : Claire-Marie, probablement. Elle aussi serait donc du père Thierry ? Quelque chose troublait Tristan et bloquait ce sentiment. Une vision brumeuse de trois silhouettes semblant se méconnaître lui laissait l'intuition d'une reconstruction pas tout à fait naturelle, dans cette fratrie si soudainement réunie par un gros hasard. Il y avait autre chose. Un attachement d'un autre genre.
Les sensations gênantes de l'infirme persistaient du reste alors qu'il se sentait pris par le jeu d'ombres dans la pièce. Cela bougeait et tournait comme le temps dans un mouvement de manège grinçant. Était-ce le passé ou le futur qu'il ressentait en tourniquet ? Tant de mauvais événements ces derniers jours... Habitaient-ils encore Tristan ou d'autres allaient-ils bientôt venir ? Ses yeux se perdirent un instant en morne mouvement de pendule.
La réalité le rattrapa avec les mots fermes d'Irène, quoique prononcés avec douceur. Il acquiesça : ce procès délirant avait été disproportionné. Mais autant ne pas ruminer davantage et aborder plutôt un autre sujet, amené par un nom qu'Alexandre avait prononcé dans son long discours :
-- Lénius ? Alors comme ça t'as vu Lénius à la taverne ? Comment il va dis ? Vous vous êtes raconté quoi ?
Il rosit et s'interrompit en s'apercevant que ses questions pressaient le pauvre Alexandre, alors même qu'il terminait son portrait. D'ailleurs, quand l'artiste présenta enfin le fruit de son travail, les yeux de son amant s'écarquillèrent, soudain luisants, et il applaudit.
-- C'est... c'est somptueux, Alexandre. Comme il y a son âme et ses jeux dans ce portrait ! (à Grâce) T'en penses quoi ?
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Grâce avança doucement, presque timidement. Elle regarda le dessin longtemps. Elle ne savait pas quoi dire. C'était beau, mais ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle prit le dessin, comme pour mieux le regarder, mais le posa vite sur la vitrine et sauta au cou d'Alexandre. Elle s'était mise à pleurer.
- Je ne veux plus jamais que tu t'en ailles...
Irène regarda la scène avec tendresse, Ludovic dans les bras.
- Je ne veux plus jamais que tu t'en ailles...
Irène regarda la scène avec tendresse, Ludovic dans les bras.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Alexandre guetta avec nervosité le verdict de la fillette et s'imagina qu'elle allait bouder son œuvre pour le punir de son comportement de la veille. Il fut tout autant plus surpris quand elle se jeta à son cou. Il l'étreignit à son tour puis posa un baiser à son cou. Il baissa la tête cependant quand elle lui demanda de promettre de ne plus partir. Son regard évita de croiser celui de Grace. il la lâcha, timidement, puis murmura :
"Non, je ne peux pas faire ça. Je... Je suis esclave, Grace. je dépend de ton oncle. S'il décidait que j'aille ailleurs, je ne sais où, je serais forcé de le suivre."
Peiné de lui apprendre une telle information, Alexandre retourna vers ses feuilles et entreprit de commencer un nouveau dessin. I voulait reproduire les traits de sa sœur tant que ceux-ci restaient encore dans son esprit. Il discuta en me^me temps avec Tristan et répondit à ses questions.
"Oui, Lénius allait bien. Je l'ai rencontré à la taverne de l'Ours noir. il y était apparemment avec mon père. Tu crois que ces deux-là ont bu toute la nuit ensemble pour oublier le résultat du procès ? C'est bien le genre de papa ! Mais Lénius.. il a l'air plus... Non, je ne vois pas du tout trainer dans une taverne et s'enivrer ! C'est lui qui m'a raconté que Claire était ma sœur, ou presque. Mon père, en partant pour al prévôté m'a lâché de veiller sur ma sœur et Lénius s'est chargé de m'expliquer le sens de ces paroles. Ensuite, j'ai essayé de lui expliquer que le seigneur de Frenn était bon, qu'il avait été abusé, influencé, comme moi, qu'il ne fallait pas autant lui en vouloir.. Lénius parlait de vengeance. J'ai tenté de le dissuader, de lui faire comprendre que ce serait ridicule et inutile, que même si ça semblait juste, une vengeance revenait à s’abaisser à celui qui avait nui, que c'était mieux de pardonner, plus sain, ou au moins de se détacher de cela, de poursuivre sa vie sans s'arrêter à cette idée de vengeance. Mais je crois que Lénius ne m'a beaucoup écouté sur ce sujet. Ensuite, nous avons discuté de l'infirmité, j'ai essayé d'expliquer les thèses et les idées que je peux avoir sur les origines des infirmités."
Alexandre discourut sans presque prendre de temps de pause. Il dessinait en même temps et traçait les traits de sa sœur. sa main passa tendrement sur le visage de la jeune femme.
"C'est ma sœur. Claire. Elle m'a dit... Elle m'a offerte de l'eau quand j'étais au pilori. Sans me connaitre. Elle est si gentille. Et belle, tu vois ça, Tristan ? Regarde, comme elle est mignonne ma sœur ! Quand je la renverrai, je lui offrirai ce portrait ! J'ai hâte de voir son regard admirer sa propre beauté ! Tu sais quoi ? c'est grâce à moi, en quelque sorte, qu'elle a revu papa ! Papa a connu une femme un peu avant de prononcer ses vœux mais elle est morte en couches, lui laissant un bébé. Claire. Papa ne savait pas quoi faire, apparemment, et il l'a confié à des gens qu'il croyait être de confiance mais ils ne l'étaient pas et elle a fini par se retrouver esclave. Et au pilori l'autre soir, elle a retrouvé grâce à moi papa ! Incroyable, le destin, non ?"
Tout excité, Alexandre continuait à dessiner et à affiner les traits de la silhouette.
"Non, je ne peux pas faire ça. Je... Je suis esclave, Grace. je dépend de ton oncle. S'il décidait que j'aille ailleurs, je ne sais où, je serais forcé de le suivre."
Peiné de lui apprendre une telle information, Alexandre retourna vers ses feuilles et entreprit de commencer un nouveau dessin. I voulait reproduire les traits de sa sœur tant que ceux-ci restaient encore dans son esprit. Il discuta en me^me temps avec Tristan et répondit à ses questions.
"Oui, Lénius allait bien. Je l'ai rencontré à la taverne de l'Ours noir. il y était apparemment avec mon père. Tu crois que ces deux-là ont bu toute la nuit ensemble pour oublier le résultat du procès ? C'est bien le genre de papa ! Mais Lénius.. il a l'air plus... Non, je ne vois pas du tout trainer dans une taverne et s'enivrer ! C'est lui qui m'a raconté que Claire était ma sœur, ou presque. Mon père, en partant pour al prévôté m'a lâché de veiller sur ma sœur et Lénius s'est chargé de m'expliquer le sens de ces paroles. Ensuite, j'ai essayé de lui expliquer que le seigneur de Frenn était bon, qu'il avait été abusé, influencé, comme moi, qu'il ne fallait pas autant lui en vouloir.. Lénius parlait de vengeance. J'ai tenté de le dissuader, de lui faire comprendre que ce serait ridicule et inutile, que même si ça semblait juste, une vengeance revenait à s’abaisser à celui qui avait nui, que c'était mieux de pardonner, plus sain, ou au moins de se détacher de cela, de poursuivre sa vie sans s'arrêter à cette idée de vengeance. Mais je crois que Lénius ne m'a beaucoup écouté sur ce sujet. Ensuite, nous avons discuté de l'infirmité, j'ai essayé d'expliquer les thèses et les idées que je peux avoir sur les origines des infirmités."
Alexandre discourut sans presque prendre de temps de pause. Il dessinait en même temps et traçait les traits de sa sœur. sa main passa tendrement sur le visage de la jeune femme.
"C'est ma sœur. Claire. Elle m'a dit... Elle m'a offerte de l'eau quand j'étais au pilori. Sans me connaitre. Elle est si gentille. Et belle, tu vois ça, Tristan ? Regarde, comme elle est mignonne ma sœur ! Quand je la renverrai, je lui offrirai ce portrait ! J'ai hâte de voir son regard admirer sa propre beauté ! Tu sais quoi ? c'est grâce à moi, en quelque sorte, qu'elle a revu papa ! Papa a connu une femme un peu avant de prononcer ses vœux mais elle est morte en couches, lui laissant un bébé. Claire. Papa ne savait pas quoi faire, apparemment, et il l'a confié à des gens qu'il croyait être de confiance mais ils ne l'étaient pas et elle a fini par se retrouver esclave. Et au pilori l'autre soir, elle a retrouvé grâce à moi papa ! Incroyable, le destin, non ?"
Tout excité, Alexandre continuait à dessiner et à affiner les traits de la silhouette.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Grâce se retira, affichant une mine à la fois triste et en colère mais elle ne savait pas bien contre qui. Elle se recula un peu d'Alexandre. Elle garda la tête baissée puis réfléchit. Elle ne devrait peut-être pas lui faire la tête. Après tout, ce n'était pas sa faute. Et puis, s'il devait partir encore, elle devait profiter qu'il soit à la maison. Elle se rapprocha alors qu'il commençait un nouveau dessin. Elle ne comprit pas tout à ce qu'elle disait à Tristan mais comprit qu'il avait une soeur.
- Ah bon, t'as une soeur ? Grande ou petite ? Et comment elle est ? Elle est gentille ?
Grâce observa le dessin. Elle avait l'air plus jolie qu'elle. La fillette se renfrogna un peu mais restait curieuse.
- Elle viendra un jour à la maison ?
Irène vint aussi voir avec Ludovic. Elle berçait le petit garçon en admirant les talents de dessinateur du garçon.
- Ah bon, t'as une soeur ? Grande ou petite ? Et comment elle est ? Elle est gentille ?
Grâce observa le dessin. Elle avait l'air plus jolie qu'elle. La fillette se renfrogna un peu mais restait curieuse.
- Elle viendra un jour à la maison ?
Irène vint aussi voir avec Ludovic. Elle berçait le petit garçon en admirant les talents de dessinateur du garçon.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Alexandre resta penché sur son dessin, concentré à reproduire les traits de sa sœur, essayant de bien se rappeler des détails qu'il avait pu observer à al taverne pendant cette rencontre étonnante. Il releva la tête vers Grace quand elle l’interrogea :
'"Grande, apparemment. Mon père l'a eu, apparemment, avant de prononcer ses vœux. D'ailleurs, pour cette naissance-là, il n'a techniquement rien à se reprocher."
Il continua à esquisser des détails du visage, à peaufiner un trait au niveau des joues, lorsque la fillette le rendit triste malgré triste. Il poussa un soupir.
"Je ne sais pas. Claire... Claire aussi est une esclave. Je ne sais même pas si je pourrais la revoir."
Son cœur se serra à l'idée de ne pas pouvoir mieux connaitre cette sœur que le Ciel lui offrait. Pendant son enfance, il avait toujours regretté l'absence d'un frère ou d'une sœur pour partager son triste quotidien. Avoir quelqu'un avec qui confier ses peines et ses doutes. Aujourd'hui, son souhait se réalisait mais il ne pouvait pas en profiter. Quelle cruelle ironie !
Reportant son attention sur son dessin, sa main se posa vers les yeux. De quelle couleur étaient-ils ? Il ne se souvenait pas. il soupira.
"Je me souviens même pas de ses yeux.. Je suis vraiment nul comme frère...."
'"Grande, apparemment. Mon père l'a eu, apparemment, avant de prononcer ses vœux. D'ailleurs, pour cette naissance-là, il n'a techniquement rien à se reprocher."
Il continua à esquisser des détails du visage, à peaufiner un trait au niveau des joues, lorsque la fillette le rendit triste malgré triste. Il poussa un soupir.
"Je ne sais pas. Claire... Claire aussi est une esclave. Je ne sais même pas si je pourrais la revoir."
Son cœur se serra à l'idée de ne pas pouvoir mieux connaitre cette sœur que le Ciel lui offrait. Pendant son enfance, il avait toujours regretté l'absence d'un frère ou d'une sœur pour partager son triste quotidien. Avoir quelqu'un avec qui confier ses peines et ses doutes. Aujourd'hui, son souhait se réalisait mais il ne pouvait pas en profiter. Quelle cruelle ironie !
Reportant son attention sur son dessin, sa main se posa vers les yeux. De quelle couleur étaient-ils ? Il ne se souvenait pas. il soupira.
"Je me souviens même pas de ses yeux.. Je suis vraiment nul comme frère...."
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Les larmes montaient aux yeux de Tristan, devant l'affection que portait Grâce à Alexandre, si désireuse qu'il ne parte plus - et surtout devant la sinistre réalité qu'il rappelait : ils étaient les esclaves de ce cardinal qui pouvait disposer d'eux comme bon lui semblait, légalement, sans qu'Irène puisse s'y opposer.
Il l'écouta parler de Claire-Marie avec tellement d'amour, tellement d'attachement que son absence totale de famille lui prit alors la gorge : aucun père, aucun frère ou sœur ne se soucierait jamais de lui, et Tristan ne pouvait pas les choyer au moins autant. Au moins il avait Alexandre qu'il aimait maintenant de tout son cœur. Lénius également, et cette maison qui l'hébergeait.
Un sourire amusé étira les lèvres du garçon quand Alexandre projeta de montrer son dessin à Claire. Comment lui dire poliment et sans le heurter... Il passa son bras à l'épaule de l'artiste et souffla :
-- C'est très gentil de ta part, mais... mais j'crois pas que Claire pourra jamais s'voir. (Il ajouta aussitôt, pour terminer sur une note positive et ne pas gêner son amant) J'suis sûr par contre qu'elle ressentira quand même comment qu'tu la trouves belle. Elle aimera.
Désormais plus calme, Tristan admit sans rien dire ses explications au sujet de la vengeance. Ah ça... Il ne connaissait pas Lénius. L'idéal héroïque, le code d'honneur et de revanche faisait partie de son éducation. Cela le faisait vivre et le raccrochait à son ancienne vie comme la dernière corde à ne surtout pas rompre. L'esclave gardera un silence neutre. Il précisera cependant pour apaiser son amant :
-- D'accord. Eh bien... si ça t'tient à cœur, j'veux bien oublier c'que le seigneur de Frenn a fait et lui laisser une autre chance. On verra bien ce qu'y fait, à partir de maint'nant.
En parlant, il serra discrètement sa main, avant d'y déposer du pouce une lente caresse. Les yeux de Tristan le regardaient, calmes et tendres.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Alexandre ressentit une vive émotion à l'instant où la main de Tristan se posa sur son épaule. Discrètement, la sienne saisit celle de son amant et l'amena à ses lèvres pour l'embrasser. Il murmura très bas :
"Tu m'as manqué."
Il releva la tête et dévisage Tristan, intrigué. Pourquoi sa sœur ne verrait pas dessin, le ressentirait juste ? Il croyait qu'ils n'allaient plus se revoir.
"Tu... Tu crois que Claire et moi, on.. on se verra plus ? parce qu'on est esclaves, qu'on a juste eu un gros coup de chance de se voir à cette taverne et ça se reproduira plus ?"
Il baissa la tête, ressentant une grande peine à cette éventualité pas si impossible. Pourquoi Claire devait-elle partager son sort ? Elle était bien née, elle. Son père l'avait conçu avant de prononcer ses vœux. Sa naissance ne relevait donc pas du péché et ne devait pas être punie. Alors... pourquoi ?
Quand Tristan confia accepter de croire enfin lui aussi en le Seigneur de Frenn, en une possible rédemption, le sourire lui revint. Spontanément, il lui sauta dessus et le plaqua au sol, se retenant difficilement de ne pas lui prendre le visage pour l'embrasser fougueusement.
"C'est le bon choix ça, oui. La vengeance... la vengeance et la haine, ça n'apporte rien de bon. Ça nous enferme dans une spirale où finalement on se fait plus de mal à soi qu'à celui qu'on veut blesser."
Sa tête se posa alors contre le torse de son amant, savourant le sentir à nouveau contre lui.
"Tu m'as manqué."
Il releva la tête et dévisage Tristan, intrigué. Pourquoi sa sœur ne verrait pas dessin, le ressentirait juste ? Il croyait qu'ils n'allaient plus se revoir.
"Tu... Tu crois que Claire et moi, on.. on se verra plus ? parce qu'on est esclaves, qu'on a juste eu un gros coup de chance de se voir à cette taverne et ça se reproduira plus ?"
Il baissa la tête, ressentant une grande peine à cette éventualité pas si impossible. Pourquoi Claire devait-elle partager son sort ? Elle était bien née, elle. Son père l'avait conçu avant de prononcer ses vœux. Sa naissance ne relevait donc pas du péché et ne devait pas être punie. Alors... pourquoi ?
Quand Tristan confia accepter de croire enfin lui aussi en le Seigneur de Frenn, en une possible rédemption, le sourire lui revint. Spontanément, il lui sauta dessus et le plaqua au sol, se retenant difficilement de ne pas lui prendre le visage pour l'embrasser fougueusement.
"C'est le bon choix ça, oui. La vengeance... la vengeance et la haine, ça n'apporte rien de bon. Ça nous enferme dans une spirale où finalement on se fait plus de mal à soi qu'à celui qu'on veut blesser."
Sa tête se posa alors contre le torse de son amant, savourant le sentir à nouveau contre lui.
Re: [12 septembre] A la Rose Azùl [Terminé]
Tristan se laissa étreindre et mettre au sol dans un bel éclat de rire. Pris par l'élan, il serra ses bras dans un geste chaleureux - mais pas assez équivoque - autour du corps fragile d'Alexandre.
-- Alors oui, j'espère qu'on va-t-y sortir de cette spirale !
Il laissa tinter un léger rire, puis regarda Grâce qui observait le dessin tout près d'eux. Tristan ajouta :
-- On est de vrais p'tits enfants nous aussi, pas vrai demoiselle ?
Il fit une petite roulade sur le côté, rampa jusqu'à son fauteuil roulant pour s'y replacer, grâce aux contorsions véloces dont il avait coutume.
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