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Message par Fatum Jeu 14 Nov - 22:43

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Message par Le Cent-Visages Jeu 14 Nov - 23:39

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Avt_lo11

Prosper, comte de Monthoux

La réponse nébuleuse du Premier Conseiller laissa Prosper de Monthoux quelque peu frustré même si, par bonne éducation, il n'en montra rien. Comme toujours, son petit sourire regonflant le gras de ses joues fera office de réponse courtoise, avant qu'il ne porte à sa bouche un nouveau morceau de gâteau. Il osera malgré tout :

-- Ainsi donc, pour vous certains d'entre nous abuseraient ?

La question était essentiellement rhétorique, prononcée sur un ton sceptique, presque grinçant, prompt à faire comprendre au seigneur de Frenn qu'il risquait de ne pas faire long feu s'il s'en prenait aux intérêts de sa propre classe. Après tout, l'opulence faisait partie de l'attirail bien nécessaire par lequel les Grands devaient imposer leur autorité à la plèbe... de la même façon qu'il faut un trône au derrière d'un roi, des encensoirs lors des fêtes religieuses, des dorures dans les églises. Quant aux éventuels excès fiscaux... l'on ne faisait pas d'omelette sans casser quelques œufs.
Le comte se détourna cependant du sujet quand est abordé le cas de l'esclave aux béquilles, par lequel sa fille promettait n'avoir pas été incommodée. Il se détendit et recula sa canne avec laquelle il s'apprêtait à battre le garçon, puis écouta d'une oreille distraite les explications et les excuses de ce dernier. Une légère grimace plissa néanmoins ses traits : un esclave doté d'instruction... Celui-là n'était un de ces gueux incultes ramenés des pays colonisés - parmi lesquels aucun ne pouvait être lettré - mais un condamné ayant été éduqué dans une vie antérieure. Aux paroles du sieur de Rottenberg sur ce sujet, Prosper ajouta seulement :

-- Alors je ne peux que recommander d'être doublement vigilant. Ce type d'esclave-là doit être surveillé de très près et empêché de nuire. Non point que l'instruction soit dangereuse... (simula-t-il, alors que c'était bel et bien ce qu'il pensait) ...mais dangereuses sont les créatures qui voudraient se donner de l'importance et saper la hiérarchie en s'en servant de façon sournoise.

L'homme haussera les épaules cependant au sujet des invalides. Le sujet l'intéressait peu, et si après tout l'on trouvait aux estropiés une utilité pour qu'ils travaillent eux aussi et ne soient pas que des parasites, alors où était le mal ?
Soudain, Prosper vit Alexandre adresser de brèves paroles à son esclave et il comprit facilement que ces dernières n'étaient pas flatteuses du tout... Son ouïe fine surprit même une injure. Le visage du comte de Monthoux se fit polaire et, bousculant Alexandre d'un coup de pied pour le désigner, il demanda en se tournant vers Dyonis :

-- Monsieur le Premier Conseiller. Cette vermine se permet de m'insulter. Peut-être n'avez-vous pas entendu mais il vient de se montrer plus qu'impertinent. J'ose espérer, cher ami, que cette fois-ci vous ne laisserez pas passer cela ! Je vous en serai reconnaissant. (Un temps) Et effectivement, je me rappelle à présent de lui dans la boutique de son père. Il semblait déjà à l'époque ne pas donner satisfaction. Vous êtes bien bon, Messire, de vous coltiner cet animal. Lui qui aime tant chuchoter à droite à gauche, il mériterait d'avoir la langue tranchée.

Il ne s'abaissera même pas à demander à l'esclave la raison de son insulte.

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Florentyna acquiesça aux sages paroles de Dyonis et lui souhaita intérieurement la plus grande réussite possible dans sa pieuse entreprise. Cet homme ferait un honorable Premier Conseiller, osa-t-elle espérer. Là-dessus, elle entendit Alexandre rappeler son passé et elle adressa un clin d’œil discret et tendre à Jérémie : son aimé lui avait effectivement raconté sa rencontre avec le garçon aux béquilles de la librairie Bellanger. Le jeune femme se sentit toute émue alors pour le malheureux tombé dans la servitude... Et décidément, elle commençait à en connaître, des esclaves érudits ! A la différence que Jérémie, lui, cachait son instruction pour que Prosper de Monthoux ne lui ôte pas tout accès possible aux bibliothèques... voire qu'il ne lui vienne pas l'idée de le revendre.
Enthousiaste, Florentyna commenta, espérant rassurer de la sorte le garçon aux béquille et clore définitivement l'incident - qui n'en était pas vraiment un :

-- Oh ! C'est donc toi le jeune Bellanger ! Toi qui as conseillé mon père sur le choix de plusieurs de mes lectures ? Eh bien je te félicite, tu as bon goût et il appar...

Elle ne put continuer : son père fulminait à côté d'elle. Apparemment, Alexandre venait de l'insulter. Le petit imprudent ! La demoiselle retint un profond soupir et leva les yeux au ciel. Puis elle glissa tout bas à Prosper :

-- Père, je vous en prie...

Une bien vaine supplique cependant et qu'elle ne poursuivit pas. Son paternel avait de nombreux défauts, mais elle ne pouvait décemment pas cautionner en public qu'on l'insulte ainsi. Ses doigts se crispèrent sous la table et il ne lui resta plus qu'à diriger un regard suppliant vers Dyonis, à qui reviendrait le devoir de sanctionner et qui, espéra-t-elle, ne serait pas trop dur... Devant la douloureuse scène qui se préparait, la jeune de Monthoux préféra répondre à Ulysse au sujet de l'invalidité, souhaitant ainsi déclencher une diversion :

-- Monsieur le duc, je comprends votre raisonnement. Mais il n'est qu'une seule facette de la médaille. Sans doute êtes-vous bon chrétien. Alors je ne puis que vous rappeler ce que Saint Augustin dit au sujet des êtres marqués par l'infirmité. Qu'ils ont la même dignité que nous, qu'ils sont tout autant que nous des fils d'Adam... et que donc ils ne sont pas davantage susceptibles que les valides à être pervers. D'ailleurs, la mythologie est pleine de figures infirmes qui sont par ailleurs des êtres géniaux et lumineux !

Elle orna ce plaidoyer d'un sourire aussi poli que possible, luttant contre la crispation de ses traits, inspirée par les propos du duc et par le sort du malheureux Alexandre. Quelle honte, par ailleurs, de tenir un pareil discours en présence de Dyonis, lui-même invalide !

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave, 19 ans

L'esclave aura suivi d'une oreille distraite les stupidités d'Ulysse concernant l'infirmité. Oh il n'en était même pas étonné... ce discours avait le vent en poupe. Pourtant, du point de vue purement scientifique, les invalidités s'expliquaient simplement par quelque accident de la Nature, quelque mauvais hasard ou encore par les défauts de semences. Pour le coup, Aristote avait brillamment démontré cela. Des médecins du début du siècle avaient quant à eux développé des théories logiques intéressantes. Jérémie esquissa un léger sourire à la réponse habile de Florentyna : après tout, n'importe quoi pouvait si facilement être interprété comme signe de Dieu ou signe du Diable. Les maladies n'y faisaient pas exception. Par ailleurs, dans sa bouillie intellectuelle, le duc amalgamait des argument religieux - à base de perversion - avec une pure logique utilitaire et de préservation des qualités de la race comme en avaient les Spartiates.
L'envie le démangea de répondre point par point à Ulysse mais l'esclave demeura neutre, le visage imperturbable. L'espace d'une seconde seulement, il aura un regard consterné, dépité, pour Alexandre et pour le seigneur de Frenn aussi ouvertement insultés. Pourquoi donc le duc de Rottenberg provoquait-il le Premier Conseiller avec autant de grossièreté ?
En revanche, Jérémie s'amusa presque des paroles d'Ulysse quant aux esclaves instruits. Précisément, ils étaient un danger et le fils Torrès ne le savait que trop bien. C'était sa force ! Celle par laquelle un jour, il se ferait remarquer, il donnerait un violent coup de pied dans la fourmilière de ce système. Les Grands avaient raison d'avoir peur du savoir. Jérémie en aura une rapide expression de fierté cynique.
Alexandre fit alors l'éloge de son maître. Même si le ton ampoulé et lèche-pompes de la déclaration agaça quelque peu Jérémie, la béquilleux n'avait pas tort : au moins, le Frenn paraissait droit et intègre, aussi bien dans sa considération des lois que dans ses dépenses. Un homme de devoir. Le fils Torrès murmura à son compagnon d'infortune :

-- Disons qu'il fait partie des moins pire. Tu as en effet de la chance. Puisse-t-il ne pas faire que prononcer que de belles paroles... et effectuer au Conseil du Roi ce qu'il promet.

Il sera interrompu par l'insulte d'Alexandre contre son maître et les effusions enragées de ce dernier. Jérémie serra la mâchoire et les poings. Ce pauvre invalide ferait bien de se montrer plus prudent. Craignant ce qui va être décidé à son sujet, il siffla entre ses dents un :

-- Seigneur Dieu...

Cela serait du reste l'occasion de voir un peu l'étendue de la bonté du seigneur de Frenn, qu'Alexandre était justement en train de lui vanter. Jérémie se surprit à prier pour le garçon. Son ventre se noua.
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Ven 15 Nov - 9:51

Spoiler:

Dyonis laisse Alexandre prendre à son tour la parole et rappeler avoir travaillé à la librairie. Le Premier Conseiller en a un court pincement au cœur, imaginant l'avenir professionnel auquel aurait pu se consacrer le garçon au milieu des livres. Un rapide sourire traverse son visage quand la jeune Florentyna salue les bons choix littéraires d'Alexandre et les recommandions qu'il lui avait faites.
La question faussement naïve de son père en revanche laisse le baron froid et il choisit de ne pas y répondre autrement que d'un vague hochement de tête. L'inverse serait rentrer dans son jeu, et le Monthoux verrait bien en temps et en heure ce qu'il en sera de certains hauts personnages abusifs. C'est plutôt l'intervention du duc de Rottenberg qui retient toute l'attention (et la tension de Dyonis). Il hausse les épaules au sujet de l'érudition des esclaves et :

"Les esclaves instruits sont très, très rares, mais pourquoi ne pas voir cela comme une qualité supplémentaire ? Pour vous répondre, non, je n'achète pas spécifiquement des esclaves de ce genre, mais il se trouve que celui-ci, par la force des choses et de son passé, est lettré. Encore une fois, si ces serviteurs sont correctement traités, pourquoi leur savoir devrait-il se retourner contre nous ? Les grandes maisons romaines possédaient bien, elles aussi, des esclaves parfois fort cultivés."

Cependant, très vite, le sujet change et glisse vers des propos qui laissent Dyonis quelque part entre le désespoir... et la lassitude de l'habitude. Ah, comme il se les est farcis toute sa vie, ces paroles sur les invalides ! Des camarades jaloux de sa réussite au collège, puis quelques autres imbéciles qu'il a eu à côtoyer lors de son entrée dans le Grand Monde. Jamais il ne s'est laissé déstabiliser. Et ce n'est pas maintenant que ça va commencer. C'est donc avec une expression particulièrement avenante, étonnamment légère (comme si Ulysse parlait du temps qu'il fait) que le seigneur de Frenn répond ce qu'il commence à avoir l'habitude de dire :

"Sparte est Sparte. Les coutumes changent, c'est ainsi." (Il entend avec une grande satisfaction les arguments de Florentyna qui étirent son sourire) "Eh bien ! Je n'aurai pas mieux dit que Mademoiselle de Monthoux !" (il lui adresse un regard plein de reconnaissance) "J'ajouterai seulement qu'il faut bien n'avoir jamais été confrontés de près ou de loin à l'invalidité... pour se croire à l'abri de tout malheureux accident et imaginer que ce n'est que pour les autres. Dites-moi, cher Monsieur le duc, si demain une chute de cheval ou n'importe quoi d'autre vous estropiait, seriez-vous tout d'un coup un être pervers ?"

Derrière le naturel léger de son ton (armure qu'il s'est forgé avec le temps), Dyonis se demande tout de même si cet Ulysse est particulièrement bête (pour tenir ces propos sans avoir remarqué que le seigneur de Frenn est lui-même infirme) ou bien particulièrement sournois. Il penche pour la deuxième hypothèse : Ulysse a sas aucun doute remarqué les prothèses du baron, elles sont bien assez voyantes comme cela ! C'est donc de la pure provocation. Dyonis préfère ne pas en chercher la raison.

Là-dessus, il voit d'un œil méfiant les deux esclave échanger encore quelques mots et les sent sur une pente très dangereuse.... Surtout quand Alexandre a un mauvais regard vers Prosper de Monthoux en prononçant des mots que le seigneur de Frenn n'entend pas bien. Il n'en aura malheureusement pas besoin : aussitôt, le comte qui, lui, a entendu les paroles du petit invalide, s'insurge et se plaint d'avoir été insulté. Désespéré, Dyonis se retint de fourrer son visage entre ses prothèses et de pousser un soupir. Imprudent Alexandre...
Déjà, le Monthoux réclame un châtiment et sa fille elle-même comprend bien qu'elle ne peut pas s'y opposer : il y a eu une insulte. En très mauvaise posture, Dyonis songe d'abord à réclamer des comptes à Alexandre pour lui permettre de se défendre, mais ça ne ferait qu'envenimer les choses : ou bien le garçon mentirait et ça se sentirait, ou bien il essayerait d'expliquer les motifs de son injure et ce serait encore pire... Dyonis serre les dents et son regard se voile. Il n'ose pas regarder Alexandre et se concentre exclusivement sur Prosper de Monthoux pour réagir (bien à contre-cœur devant l'inconséquence du personnage) :

"Je suis navré de cet incident, mon ami. Soyez assuré qu'une fois de retour à mon domaine, cet esclave recevra une punition appropriée. Je vous en donne ma parole."

Et comme il est un homme de parole, Dyonis se promet qu'effectivement il sanctionnera Alexandre en rentrant. Mais pas trop lourdement. Le priver de ration un jour suffira. Pourvu que l'affaire en reste là.
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Message par William Wagner Ven 15 Nov - 12:18

Spoiler:

Ulysse écouta avec intérêt les réponses sur la polémique qu'il venait de lancer sur l'infirmité. Comme il s'y attendait, à part le comte de Monthoux qui ne prêta pas une grande attention au débat, les deux autres se conduisaient en bons élèves qui réfutaient les thèses discriminatoires. Sa main se tendit en même temps vers un bol de pâtisseries pour en avaler deux en une seule bouchée, sans la moindre élégance. Il vit le comte manger lui aussi, plus digne, et approuver ses paroles sur l'esclavage et l'instruction.

N’est-il pas, monsieur ? Je suis ravi de vous entendre approuver mon opinion. L'éducation chez les êtres inférieurs est ce qu'il y a pire. Elle leur donne un espoir chimérique. Il faut être sot pour accepter un esclave instruit.

Son regard cibla Dyonis à cette déclaration, sans insister plus que cela. La petite insulte discrète suffirait. Il se décida à répondre à présent à Florentyna qui usait de l'Antiquité et des mythes pour invalider ses propos.

Je suis effectivement chrétien et à ce titre que je préconise la destruction des infirmes dès leur naissance ou peu après un accident qui les amputerait. La vie est cruelle, madame. Ne le savez-vous ? Non, sans doute. Vous êtes une femme. Votre honorable père aura eu à votre égards toutes les vertus dont on peut s'attendre de sa part en vous préservant des douleurs terribles que causent le monde. D'ailleurs, vous citez les mythes des Anciens ? Il s'agit bien là des faiblesses de votre éducation. Allons, allons, madame, ces choses ont écrites par des païens ! Vous ne pouvez les utiliser pour notre civilisation bâtie sur le modèle de Dieu et du Christ. Excusez-moi d'être un peu dur, madame, mais il me faut malheureusement expliquer ces choses sans doute trop complexe pour vous. Voyez-vous, un valide endure déjà tant alors un être invalide, stigmatisé par le regard des autres sur sa condition, qui se sent lui-même diminué... C'est lui rendre service que de le tuer. Une vie sans souffrances... Leurs âmes rejoindraient leur Créateur. Je serai même envieux d'un pareil traitement.

Ulysse prit sa coupe et but une gorgée de vin. Sa tête se tourna vers Prosper de Monthoux.

L'éducation de votre fille est très bien faite, monsieur. Mes compliments.

Dyonis prenait à son tour la parole pour défendre son point de vue sur l'invalidité. Son visage demeurait neutre. Indifférent en apparence aux paroles qui venaient d'être dites. Il avait sans doute trop l'habitude de les entendre. Le duc chercha un moyen de rompre ce masque. il allait falloir le pousser à bout.

Les coutumes changent, c'est ainsi, réellement ? Baron... Mon cher baron, vous aviez précédemment pris exemple sur les grandes maisons romaines qui possédaient des esclaves lettrés pour justifier le fait que nous pouvions en avoir nous-mêmes. De ce fait, si on accepte ce postulat antique, pourquoi l'exemple de Sparte ne saurait être valable ? Il y a une contradiction. Quant à une mauvaise chute qui pourrait m'arriver... Non, je ne vois pas comment cela pourrait être possible. J'agis dans la bonne justesse des choses et des commandements divins. Il n'y aurait alors aucune raison pour que Dieu me punisse.

Durant le temps de leur échange, Florentyna louait le petit Alexandre pour sa culture et la recommandation des ouvrages proposés. Il roula des yeux. Pourquoi le sort semblait si favorable à cet avorton ? Dans une vie lointaine, avant la nuit du miracle, il aurait essuyé, lui, de sévères bastonnades pour moins que cela. Il entendit alors l'accusation du comte. Un appel du destin pour corriger la situation injuste. Ulysse s'empressa de s'engouffrer dans cette brèche
ouverte.
Quelle honte ! Comme je le disais, les esclaves doivent être surveillés de près et dressés. Autrement, il arrive ceci : ils prennent de dangereuses liberté. Voyez, monsieur le comte, vous payez là la navrante faiblesse du baron.

Dyonis accusait le coup de cet incident mais son désespoir se sentait. Il promettait une punition dès son retour au domaine. Ulysse se refusa à le laisser s'en tirer à si bon compte et le comte de Monthoux l'assisterait certainement dans ses projets.

Je considère que tout esclave pris en faute doit être puni sur le champ. Autrement, il ne comprendra pas. Il pensera avoir eu un traitement de faveur. Il faut agir avec eux comme ces chiots qui pissent partout et auxquels il faut tremper la truffe dedans immédiatement, pour leur enseigner le bon ordre. D'ailleurs...

Ulysse se leva du fauteuil et s'avança pour toiser le petit esclave d'une suffisance écrasante.

Le comte de Monthoux suggérait de lui couper la langue. Et si je nous rendait à tous service en accomplissant cette sentence ?

Sa main se posa sur le pommeau de sa canne qui se sépara en deux parties. Une fine lame se dégagea, le prolongement naturel de son bras. S'il portait une rapière à la ceinture, celle-ci ne servait que de décor et d'arme de rechange. Sa véritable épée, elle, devait toujours restée accrochée à son être. Il pointa le bout du sabre vers le visage d'Alexandre.

Me donnez-vous la permission, baron ?
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Message par Alexandre Ven 15 Nov - 13:23

Spoiler:

Alexandre redressa la tête aux compliments qui lui faisait Florentyna et il lui adressa son doux sourire. Il existait enfin aux yeux des nobles et on lui reconnaissait ses qualités intellectuelles. Le petit esclave souhaita que ce moment se prolonge, qu'on l'interroge sur d'autres choses, qu'il évoque sa capacité à réaliser des illustrations... Tant de possibilités séduisantes. Il fallait entretenir au mieux l'espoir.

"Oh ! Je suis bien content, madame, que mes conseils ont été judicieux et vous aient plu. Par ailleurs, la poésie est une valeur sûre. Comment peut-on être déçu d'un vers ?"

Il improvisa de nouveau à haute voix un vers de qualité au sujet de la musique et agréable. Sa composition plaira t-elle encore ? Son visage se crispa à l'évocation de son ancien patronyme et de l'ombre paternelle menaçante.

"Je.. Je ne porte plus ce nom, madame. J'ai été déchu. Mon père n'est pas celui qu'on croit. Ce Bellanger que vous citez n'aura été qu'un maître d'apprentissage si je puis m'exprimer ainsi."

Alexandre garda la tête penchée, la mine très humble, à la fois dérangé par ce rappel des liens et désireux de montrer une image parfaitement soumise. La bulle de bonheur éclata brusquement trop tôt à son goût. Il entendit à sa sainte honneur que le comte de Monthoux avait surpris ses paroles à Jérémie, et surtout l'insulte glissée à son encontre. Son teint en devint livide. Son regard apeuré se dirigea vers son maître qui semblait au moins aussi embarrassé que lui. Il s'accorda un temps de réflexion et promit de faire punir son esclave fautif. Alexandre se soumettait à sa décision. Il savait que celle-ci serait sévère mais juste. Ses yeux se relevèrent vers le comte. Allait-il réclamer lui-même un châtiment ? Alexandre se sentait perdu mais songea qu'en pareille situation seule l'honnêteté le sauverait.

"Pardon, monsieur le comte. J'ai eu... Je suis un être impulsif, incapable de bon jugement. Cela a été dit. J'ai été condamné pour ça. J'ai besoin d'un maître pour me guider vers la bonne voie. Je suis désolé de vous voir manqué de respect."

Ses yeux se remplissaient de larmes tout en prononçant cette excuse sincère. Il ne calculait pas. Alexandre regardait avec anxiété et tristesse le comte. Ce dernier évoqua alors leur rencontre à la librairie et cette terrible scène où il pensait flatter un bon client et lui avait révélé un dysfonctionnement chez un de ses esclaves. Malgré sa peur de paraître inconvenant, le garçon se sentait obligé de défendre son honneur. Ainsi il ouvrit à nouveau la bouche et laissa échapper d'une petite voix timide :

"Je n’avais fait que répéter les paroles de votre esclave Jérémie, monsieur, ici présent. C'est lui qui m'a abordé en premier et dit des titres que vous aimeriez éventuellement commander. Ainsi... Ainsi quand vous vous êtes présenté, je croyais que votre démarche était le prolongement naturel de la visite de votre esclave."

Alexandre baissa la tête, terrifié d'avoir pris le risque peut-être de contrarier davantage le comte. Il ne pouvait toutefois pas laisser son honneur être bafoué. Il évita cependant de regarder en direction de Jérémie. Ce dernier n'allait certainement pas apprécié d'être mêlé à ces accusations. Mais entre deux peaux à sauver, le petit esclave choisissait de loin la sienne. Et puis, cet idiot de Jérémie n'avait qu'à pas à tant dissimuler. C'était davantage sa faute que la sienne.

Soudain, le comte eut une saillie en déclarant qu'il faudrait mieux lui couper la langue. Alexandre sembla se décomposer sur place et trembla de tous ses membres. Il tourna la tête vers son maître, le regard suppliant. il n'autorisera jamais cela. Il se répéta cela. Jamais sa droiture et sa noblesse ne pourraient cautionner un acte aussi barbare. Des larmes de désespoir noyaient son visage. Il sursauta alors quand le duc de Rottenberg abattit sa lame devant lui et menaçait d’exécuter la sentence. Terrorisé, le pauvre esclave se tourna vers son maître et chercha à capter son regard, les mains croisées, essayant d'implorer sa clémence.


"Maître, pitié !"
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Message par Le Cent-Visages Ven 15 Nov - 16:28

[Jet de dé : Prosper accepte-t-il que Dyonis punisse Alexandre chez lui ?
Réussite : oui. Échec : Non, il ne se contente pas de cette dérobade.]
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Message par Fatum Ven 15 Nov - 16:28

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Message par Le Cent-Visages Ven 15 Nov - 17:27

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Avt_lo11

Prosper, comte de Monthoux

Toujours désintéressé par la question des origines et conséquences de l'invalidité, Prosper de Monthoux accorda un bref regard de fierté à Florentyna quand les deux hommes louèrent son savoir et sa bonne éducation. Même si les raisons de leurs éloges sont bien différentes : pour Dyonis, il s'agissait de ses connaissances et pour Ulysse, du fait qu'elle ait pu être protégée de choses "trop ardues à comprendre". Un compliment quelque peu boiteux que le comte préférera ne pas relever, toutefois, bien plus préoccupé qu'il était par le sort du petit insolent.
Le Premier conseiller donnait sa parole d'honneur qu'il punirait son esclave une fois de retour à son domicile. Et dans la foulée, le petit impertinent s'apercevait de son erreur et présentait ses excuses. Prosper se sentit dans un jour d'indulgence et estima qu'il serait plus sage de ne pas se mettre en mauvais termes avec un personnage désormais aussi important. Aussi approuva-t-il la décision d'un léger hochement de tête.

-- Puisse-t-il alors retenir la leçon. (Regardant Alexandre) Et que ce soit la dernière de ses incartades.

Là-dessus, il s'arrêta sur la mention des impairs de Jérémie à la librairie Bellanger. L'incident s'avérait également gênant pour la réputation de la maison de Monthoux mais il estimait l'avoir déjà réglé. L'homme prit soin de réaffirmer, à la suite de la déclaration du béquilleux :

-- J'étais déjà informé de tout cela. Et ai corrigé celui-ci (pointe Jérémie) comme il se doit. Il n'aura voulu que faire le malin avec quelques références entendues allez savoir où... mais sa duperie n'aura en rien fonctionné.

Derrière cette affirmation visant à protéger l'image de bonne moralité de sa famille, le comte se doute que son esclave cache des choses qu'il n'a pas encore su percer. Il saura le faire, se promit-il. Quant aux serviteurs érudits, il ne pouvait que trop aller dans le sens de l'affirmation d'Ulysse.

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Une nouvelle fois, Florentyna apprécia les justes réactions de Dyonis, aussi bien envers son esclave que dans sa manière détachée de répondre à des paroles aussi ouvertement provocatrices au sujet de son infirmité. Seul son argumentaire autour de la tradition claudiquait, comme le duc lui-même le soulignait... Le demoiselle de Monthoux remercia secrètement le Ciel d'avoir inspiré de la pitié à son père, lequel n'insistait pas pour voir le malheureux Alexandre puni ici même sous leurs yeux. Le fautif eut même la bonne idée d'aplanir les heurs en présentant de lui même ses excuses, déjà tout contrit et terrorisé.
Son soulagement fera place à une sourde colère - mais demeurant bien souterraine, sous les apparences de la douceur attendue d'une femme de son rang - lorsque le duc en remit une couche au sujet de l'infirmité... et entreprenait de démonter son argumentaire en se référant aux prétendues faiblesses de son sexe et de son éducation. Elle ne pouvait pas ne pas répondre. Pour sa crédibilité autant que pour la fierté de son père.

-- Monsieur le duc. Diriez-vous à tous les brillants auteurs des douzième, treizième et quatorzième siècles, qui ont opéré de magistrales synthèses entre certains enseignements de la mythologie antique et ceux de la chrétienté... qu'ils ont été stupides ? Relisez par ailleurs les Évangiles : le Christ invite ses disciples à la bienveillance quand ils croisent un infirme, et il réfute justement leur théorie selon laquelle cet aveugle ou bien ses parents ont péché. Quant à reprendre la vie des créatures de Dieu même les plus contrefaites... Dieu seul peut rappeler à lui ses créatures. Le suicide d'ailleurs est interdit pour cette raison. L'unique dérogation est la condamnation à mort s'il y a eu crime. L'on ne saurait avoir l'orgueil de décider à la place de Dieu de la vie d'un invalide, ne croyez-vous pas ?

Elle avait répondu avec beaucoup de douceur et de patience, pour ne pas sortir de l'image sereine attendue d'elle. Elle n'avait du reste rien à se reprocher : ses paroles étaient sincères, et celles d'une bonne chrétienne.
Soudain, le duc se leva pour proposer de trancher la langue du pauvre Alexandre. D'horreur, Florentyna en aura elle-même un petit bond et son visage pâlira sous son maquillage. Au moins, son père venait de rejeter l'idée. La demoiselle se rassit avec un soupir de soulagement. Elle n'osera pas croiser du regard le visage en larmes de l'esclave, préférant garder de lui les vers qu'il avait une fois encore récités juste avant l'incident. Si seulement, en revanche, il pouvait être plus prudent dans les démonstrations de son savoir... Aujourd'hui, elle était là, de son côté... mais qui savait comment réagiraient d'autres Grands devant un esclave prenant la liberté de déclamer en public ? Alexandre devrait apprendre à être patient, à ruser, à saisir les occasions. Elle en savait quelque chose, dans sa passion pour Jérémie qui lui avait révélé son talent en secret et aux moments opportuns. Pas le choix, d'ailleurs : son père ne supportait pas l'instruction et les raisonnements de Jérémie au grand jour.

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave, 19 ans

Jérémie nota la bonne décision du baron concernant la sanction d'Alexandre et, pour une fois, la rare magnanimité de son propre maître. Il en aura même un début de sourire soulagé en regardant brièvement Alexandre. Et dire qu'Ulysse était déjà prêt à le mutiler... Prosper refusait. Bien fait.
L'échange d'arguments autour de l'infirmité se poursuivait, avec une maladresse argumentative de la part du baron, mais derrière laquelle Jérémie saisissait la logique : certaines coutumes sont bonnes à garder, d'autres non... toute la question était à chaque fois de bien décider lesquelles ranger dans chacune de ces catégories. Ulysse avait sauté sur l'occasion trop belle tendue par cette proposition peu assurée de la part de Dyonis. Pour le reste, c'était bien argumenté de la part du Premier Conseiller et l'esclave s'étonna de voir le duc si buté à se croire à l'abri de n'importe quel coup du sort. Quant à ses paroles sur l'éducation de Florentyna... il devait manquer cruellement de femmes intelligentes dans son entourage !
Et pourquoi parlait-il d'une part de la "faiblesse" de l'éducation de la demoiselle... pour ensuite féliciter son père sur cette même éducation ? Même cet imbécile de Monthoux n'était manifestement pas à l'aise à un compliment si mal troussé. Frustré toujours de ne pas pouvoir se joindre au raisonnement, Jérémie en reporta son attention sur son confrère d'infortune.
Le voilà qui rejetait la faute sur lui ! Mais il n'apprenait rien de nouveau au Monthoux. Jérémie poussa un petit sifflement très sec par le nez. Lequel d'entre eux deux venait d'être en passe de se faire mutiler ? Il n'y avait pas de quoi se croire malin. Jérémie demeura en place et silencieux tel un monolithe à attendre la résolution de l'affaire autour d'Alexandre, priant malgré tout pour que le Rottenberg rengaina vite son épée - et si possible sa grossièreté crasse par la même occasion en se faisant un peu oublier. Malgré la tentative d'Alexandre de se décharger sur Jérémie, ce dernier ressentait de la pitié pour lui à la vue de son visage baigné de larmes. Il méritait bien mieux que cela et le fils Torrès éprouvait de la sympathie pour les pairs érudits comme lui-même l'était.
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Ven 15 Nov - 19:50

Le seigneur de Frenn décide de laisser couler les remarques d'Ulysse quant à sa prétendue "sottise" à accepter l'instruction d'Alexandre. S'il a peur de ses esclaves, c'est son problème. Il est bien davantage préoccupé par les aberrations qu'il continue à soutenir au sujet du handicap et une fois encore, Florentyna répond à merveille quand Ulysse ose recourir à son éducation de femme pour discréditer ses arguments. Même Propser de Monthoux n'est pas dupe et sent l'arnaque derrière les compliments que le duc adresse quant à l'éducation de sa fille : qu'y a-t-il de louable à donner une éducation "faible" ? Le baron veut bien entendre qu'il faut une éducation pieuse et rigoureuse aux femmes, surtout à celles de la noblesse, et qu'elles doivent remplir certaines exigences au même titre qu'on en demande à leurs homologues masculins. Cependant ce qu'en fait Ulysse est bancal et il manque cruellement de culture biblique et littéraire... pour un noble et un bon chrétien !
Dyonis se rend néanmoins bien compte qu'il a mal argumenté au sujet des traditions. Là-dessus, il plaide coupable et a donné une porte d'attaque toute trouvée au duc. Le seigneur de Frenn choisit une fois de plus le silence : Mademoiselle de Monthoux a magistralement contré les nouveaux postulats du sieur de Rottenberg et il serait peu courtois d'en remettre une couche.

D'autant que très rapidement, il n'est même plus question de tout cela : la situation dégénère quand Ulysse se lève et se propose de lui-même trancher la langue de son esclave ! D'un coup, Dyonis pâlit. Il se lève et s'approche au plus près d'Ulysse, dont décidément le comportement va bien au-delà de la punition et relève d'une profonde cruauté. Les tremblements de l'esclave et ses sanglots, au milieu desquels se noient ses supplications, ne laissent pas Dyonis insensible bien qu'il n'en montre rien et reste concentré sur le Rottenberg. En s'adressant à ce dernier, la voix du baron est à présent d'une grande dureté, sans aucune légère courtoisie :

"Je vous prie d'écarter votre épée, Monsieur. Je le répète : cet esclave sera puni. Une journée sans nourriture lui apprendra à tenir sa place. Mais en aucun cas je ne vous autoriserai à le mutiler et suis persuadé que le comte de Monthoux ne souhaite en vérité pas un tel châtiment."

A ces mots, il se tourne vers Prosper, priant pour que sa réaction soit modérée. Et à l'étonnement soulagé de Dyonis, l'homme fait effectivement preuve de clémence et décide d'en rester là. Peut-être que le fait de ne pas vouloir des ennuis avec le Premier Conseiller n'y est pas étranger, surtout après la conversation de plus tôt. Ainsi le baron prend-il la peine d'adresser sincèrement à Prosper un :

"Merci, mon ami. Il n'y a pas à douter que le Seigneur appréciera votre miséricorde. Et cet esclave a, je crois bien, enregistré la leçon."

Ces derniers mots sont adressés sévèrement à Alexandre, qui doit comprendre qu'il a eu de la chance cette fois-ci mais qu'il n'en sera certainement pas de même la prochaine fois. Le petit infirme a, d'ailleurs, pris soin de présenter ses excuses au comte de Monthoux. Non sans ajouter habilement qu'il avait conscience de ses torts à redresser. Dyonis trouve, en revanche, un peu petit sa tentative de blanchiment en attirant l'attention sur Jérémie, mais dans un tel moment de peur il y a de quoi comprendre cette réaction. Le concerné d'ailleurs est toujours aussi froid, immobile et statuaire, comme hermétique. Cela rend ce Jérémie presque effrayant, pour un esclave... Que peut-il bien se passer dans sa tête ? Le seigneur de Frenn se surprend à être curieux de l'homme si austère sous ses vieux habits de service.
Dyonis est toujours debout, en face à face avec Ulysse, attendant qu'il aille gentiment se rasseoir.
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Message par Alexandre Ven 15 Nov - 21:14

Alexandre ressentit un profond soulagement lorsque son maître refusa d'accéder à la requête perverse du duc de Rottenberg. Il entendit à peine l'annonce de sa privation de nourriture pour une journée entière. Le fait de savoir qu sa langue resterait dans sa bouche, qu'on ne le mutilerait... Il accepterait en échange n'importe quel châtiment, même des coups de bâton ou de fouet. Un étourdissement le prit à la vive terreur qu'avait causé l'allusion du comte puis la menace du duc. Un vertige commença à lui tourner la tête. Il chancela sur ses jambes flageolantes et acheva de perdre l'équilibre : il s'écroula au sol, aux pieds de Dyonis.
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Message par William Wagner Ven 15 Nov - 22:46

Ulysse fut déçu d'entendre le comte de Monthoux refuser d'assister au châtiment. Naturellement, ce maudit Dyonis sauta sur l'occasion et refusa de voir la langue du petit esclave taillée par ses soins. Le baron eut cependant un changement de couleur qui l'amusa beaucoup. Enfin, une réaction ! Son sourire se change en rictus. Ce garçon importerait donc au Premier Conseiller ? Ulysse nota cela et se promit d'exploiter au mieux l'information.

Je ne chercherais qu'à rendre service, baron. Excusez l’ingérence !

Sur ces paroles mielleuses, Ulysse remit son épée dans le fourreau de sa canne et reprit confortablement la paume autour du pommeau. La lame ne quittait jamais un guerrier.  Durant cet intermède, Alexandre en profita pour avoir un malaise et s'écrouler aux pieds de son maître.

Oh oh ! Baron, votre esclave nous prépare une bonne compote de pommes !

Ulysse éclata d'un rire tonitruant, fier de sa plaisanterie, sans aucune retenue. Il décida ensuite de revenir vers Florentyna qui avait précédemment répondu assez fermement à sa diatribe sur les invalides. Ces références citées l'ennuyaient. Il avait dû en entendre parler au collège mais rien ne lui était resté. Lui étudiait à l'oreille, sans possibilité de lire seul. Il n'avait retenu de ces cours que l'histoire, en particulier les faits de l'antiquité si impressionnants, et la géographie. Ulysse choisit de feindre en adoptant un ton détaché :

Rappelez-moi un peu les thèses de ces auteurs ? Mes études remontent à loin, savez-vous. Rafraîchissez-moi un peu la mémoire ! Néanmoins, si vous souhaitez manier les évangiles, soyez prudente. Pour ma part, j'oriente ma foi et ma pratique religieuse selon les positions du respectable cardinal Matthieu Cassain. Un saint homme ! Je vous invite à le rencontrer, madame, vous n'en reviendrez pas.

Ulysse dissimula un sourire naissant. La mention du cardinal qui avait possédé un temps Alexandre déplairait à Dyonis. Il lui tardait de surprendre une réaction. Pourvu que celui-ci montre encore une faiblesse !

Or, ce saint homme, comme je vous dis, affirme que tout invalide provient du Diable. Il tire cette discipline et ces idées du Pape. En personne. Il aurait reçu de lui une mission. Du Pape ! Le Pape, entendez-vous ? Qui sommes-nous pour nier les enseignements d'un émissaire du Saint-Siège ? Autrement, quant au sort des infirmes et de leur élimination... Vous avez fourni vous-mêmes la solution :  les criminels subissent la peine de mort. Il suffit par conséquent à un tribunal de prononcer la peine capitale et le tour est joué. Mieux : notre bon Roi statuerait lui-même que tout infirme est criminel. Ce sera la loi.

Tout en proposant cette solution utopique qui ne serait jamais envisageable, Ulysse prit plaisir à contempler Dyonis. Comment allait-il répondre à ces nouvelles provocations ? Dans son excitation, il en oublia de garder le masque impassible et son visage trahissait ses émotions de joie sauvage. Le spectacle en était dérangeant.
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Message par Le Cent-Visages Sam 16 Nov - 11:11

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Prosper, comte de Monthoux

Prosper hocha la tête aux remerciements du Premier Conseiller, pour avoir épargné son esclave. Il tombait d'accord avec lui sur le fait que le mutiler comme souhaitait le faire Ulysse était excessif, et qu'il n'avait fait cette allusion que sous le coup de la colère et pour espérer faire peur. Sous le coup de la retombée brutale de sa terreur, le béquilleux s'effondra. Navré, le comte détourna le regard et laissera Dyonis gérer son esclave. Voilà qui gâchait leur après-midi... Quand aux provocations supplémentaires d'Ulysse, Prosper les trouva de plus en plus outrancières et même lui s'en sentit gêné. Ou bien Dyonis ferait preuve d'un admirable stoïcisme, ou bien les choses allaient dégénérer.
Il patientera en grignotant quelques gâteaux, lassé de l'ambiance devenue soudain si pesante.

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

La demoiselle sourit ouvertement à Dyonis autant qu'à son père pour leur clémence. Le seigneur de Frenn survolait de loin Ulysse et même le comte en matière de distinction et de qualité de conversation. Pourvu qu'il ne se laisse pas aller à quelque dérapage devant ce que Florentyna espéra être de la provocation de très mauvais goût : suggérer une condamnation à mort automatique des invalides en préjugeant de leur péché, c'était scandaleux ! Même le fameux Cardinal Cassin - dont elle avait en effet entendu parler et connaissait la dureté - attendrait sans doute qu'un concerné ait commis effectivement un délit pour le condamner, elle en était certaine.
Florentyna prit sur elle pour répondre très patiemment à Ulysse, même si son manque d'instruction lui paraissait au mieux troublant, au pire suspect :

-- Regardez donc toute la "matière de Rome", autrement dit tous ces romans médiévaux qui, tout en étant chrétiens, reprennent les grandes histoires de la mythologie Gréco-Latine. L'on peut très bien les concilier. Quant aux invalides, Saint-Augustin écrit à leur sujet dans la Cité de Dieu. Il écrit que nous ne pouvons pas les considérer comme des monstres, car c'est notre regard à nous qui est limité et ne voit pas l'immensité des formes que Dieu admet dans son univers. Leur âme n'est pas de moindre qualité.

Elle ne répondra rien cependant au sujet du Cardinal Cassin, elle-même prise en tenaille. En effet elle reconnaissait l'autorité du Pape et des représentants de Dieu. Alors, elle devrait suivre les enseignements de cet émissaire. Et pourtant, quelque chose la dérange. Serait-ce elle qui se trouvait dans l'erreur ?
En proie à ce doute, elle en fut soudain tirée par l'évanouissement d'Alexandre. Immédiatement, les yeux tristes de la demoiselle se tournent vers Dyonis. Il fallait aider ce malheureux...

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave, 19 ans

Soulagé pour Alexandre, Jérémie avait levé les yeux au ciel... d'abord de reconnaissance, puis de consternation devant la nouvelle couche de stupidités proférée par le duc. A ce stade là, c'était purement et simplement de la méchanceté gratuite, de la haine contre Dyonis, car aussi bête fût-il, Ulysse même ne pouvait pas croire que Der Ragascorn prononcerait une condamnation d'office contre des malades.
Et Florentyna qui, d'une patience évangélique, lui répondait encore... L'idéal serait que cet imbécile de duc fiche le camp. Si le seigneur de Frenn pouvait l'y inciter, ce serait la bonne nouvelle du jour. Mais Dyonis allait se voir sollicité par un autre problème : sous la pression, Alexandre venait de perdre connaissance. Le premier mouvement d'humeur de Jérémie fut d'approcher du garçon, de se baisser avec l'intention de l'installer dans une position susceptible de l'aider à revenir à lui. Mais il devait pour cela attendre un ordre, un signe de Dyonis. Aussi se permit-il de regarder avec insistance le Premier Conseiller qui, il en était certain, agirait rapidement. Il avait prouvé qu'il était juste et prenait soin de ses esclaves.
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Sam 16 Nov - 12:09

Submergé par l'émotion et le reflux soudain de la terreur causée par Ulysse, Alexandre s'évanouit. Son maître approche aussitôt de lui, effrayé par son état, et en ignorant souverainement la plaisanterie que le duc se permet par dessus le marché. Dyonis croise les regards inquiets de Florentyna et surtout de Jérémie. Aussitôt, il saute sur l'occasion et ordonne à l'esclave de Prosper, en pointant Alexandre :

"Installe-le au mieux. Va chercher de l'eau. Éponge-lui le front et prends de cet alcool sur la desserte pour le remmener à lui. Je ferai appeler un médecin dans le palais si cela ne suffit guère."

Il suivra d'un œil inquiet les opérations, tout en écoutant d'une oreille l'argumentaire de Florentyna qui une fois de plus fait preuve d'une grande patience. De qui réconforter un peu Dyonis (dans cette joyeuse bande il n'y a semble-t-il que cette dame pour avoir une conversation posée et raffinée) et lui permettre de ne pas péter un plomb aux nouveaux propos du duc de Rottenberg. Il passe sur la mention du Cardinal Cassin, en effet représentant du pape et de Dieu, ce qui met le seigneur de Frenn (très croyant et respectueux de la hiérarchie) dans l'embarras. Pour les derniers ajouts d'Ulysse, à ce stade, ça touche à l'absurde.
Aussi contre toute attente, Dyonis éclatera d'un rire bref... ce sera même la première fois sans doute que l'on pourra l'entendre rire. Une hilarité nerveuse et car il n'y a guère que cela à faire. Toujours avec un sourire "jaune" devant l'énormité des paroles d'Ulysse, le baron réagit d'un ton étonnamment détaché et peu préoccupé :

"Eh bien, eh bien ! Vous me feriez donc condamner d'office, pour le simple crime d'avoir été frappé à mes sept ans par l'effondrement d'une des granges du domaine familial ? Je vous en prie Monsieur, ce fut très amusant mais redevenons sérieux."

Derrière cette défense par la légèreté et le rire, Dyonis commence à avoir envie de se retirer. Il attendra le rétablissement d'Alexandre pour présenter ses hommages à Mademoiselle Florentyna (la seule qu'il aura été content de rencontrer) et prendre congé. A moins que la suite de cette après-midi ne retrouve un peu de décence. Ou à moins qu'Ulysse lui-même s'en aille. Ce serait bien.
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Message par Le Cent-Visages Sam 16 Nov - 13:37

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave, 19 ans

Sur ordre de Dyonis et avec l'accord - quoique lassé - de son maître, Jérémie se précipita au secours d'Alexandre. Il l'allongea au mieux, pulsa quelques coups contre sa poitrine pour essayer de le ramener à lui. Courant ici et là, il saisit de l'eau, un chiffon, de l'alcool, pour tamponner le front du garçon, puis lui faire inhaler les fortes fragrances susceptibles de la ramener à lui. Jérémie guettait d'un œil inquiet le moindre tremblement de lèvre, chaque battement de cil de son compagnon d'infortune. Son attention se porta régulièrement sur les mouvements de sa poitrine.
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Message par Alexandre Sam 16 Nov - 13:57

Les émanations de l'alcool chatouillèrent les narines d'Alexandre et le ramenèrent à la vie.

Plongé dans une confusion totale, il observa les anges peints au plafond. Leurs corps nus étaient parfaits. la couleur blanche de la peau paraissait tendre. Ils tendaient les mains vers lui pour l'accueillir. Serait-il mort ? Comment ? En tous les cas, la mort était agréable. Il ne ressentait ni douleur ni tourment. Ses yeux se fermèrent. Il avait atteint le Paradis. Tout était fini. Son existence pénible touchait à son terme et Dieu récompensait ses efforts en l'accueillant dans son royaume. Béni soit-Il !

Lorsque ses yeux s'ouvrirent à nouveau, Alexandre sursauta en en apercevant une tête brûlée penchée sur lui. Ce n'était pas un ange ! Il fixa Jérémie qui l'observait d'un regard que le garçon peinait à reconnaitre. Qu'était-ce ? Aurait-il finalement atterri au Purgatoire ? Jérémie... Cet être aux traits de Jérémie... Ce devait être son châtiment pour avoir dénoncé injustement un compagnon d'infortune. Ses yeux se remplirent de larmes.


"Pardon. je confesse avoir été lâche. J'ai dénoncé un camarade par peur des représailles. Pour sauver ma peau. Sans songer à celle de mon prochain. Je demande pardon, Seigneur. Je ne suis qu'un pauvre pêcheur bien loin de mériter la Vie Éternelle."

Tout en prononçant ce recueillement, Alexandre croisa les mains contre sa poitrine et pria.
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Message par William Wagner Sam 16 Nov - 15:10

Spoiler:

Au milieu de ce salon confortable, l'ambiance était pesante. La tension les rongeait tous. Sauf lui. Ulysse n'était jamais plus heureux quad il assistait au désordre, spécialement quand il eh avait semé le graines. Il remarquait cependant la gêne du comte de Monthoux, l'agacement de Florentyna et le désabusement de Dyonis. Tous se liguaient contre lui. Cela pourrait se retourner tôt ou tard en sa défaveur. Il choisit de stopper son jeu. Revenir en arrière. Souffler le chaud et le froid pouvait aussi être amusant.

Toutes les références balancées par cette Florentyna ne lui disaient rien. Il ne pouvait y répondre intelligent sans risquer de perdre la face. Ulysse lui tourna donc le dos, impoliment, et ignora sa parole. Son attention se focalisa vers Dyonis. Son rire inattendu lui décrocha un sourire. Une nouvelle réaction inattendue de sa part. Quelle belle victoire à son actif ! A la répartie du baron, il répondit d'un haussement des épaules et s'autorisa un sourire qu'il voulut facétieux :

Allons, allons, allons, tout ceci n'est que farce, oui ! Qu'est-ce que la vie ? Sinon une période longue, remplie de souffrance diverses, parfois horribles, parfois juste incommodantes, que nous devons égayer par quelques pirouettes. Il n'y a rien jamais rien dans mes paroles, sinon le désir de chasser l'ennui.

Afin de rajouter de la crédibilité à cet aveu dans lequel il souhaitait transmettre de la sincérité, Ulysse marcha lentement vers une banquette et s'y laissa soir. Il promena un regard faussement triste et l'arrêta sur l'orchestre qui jouait dans le fond.

Si vous connaissiez ces ombres qui rôdent dans cet esprit... Cette musique... Je crois qu'elle jouait le soir où...


Ulysse étouffa intérieurement un rire. La comédie du pauvre orphelin hanté par la tragédie, cela fonctionnait toujours. Les gens se sentaient gênés et oubliaient - ou feignaient d'oublier - ces récents excès. Il tourna la tête d'un air lent et observa l'esclave solide des Monthoux courir partout dans le but de réveiller le béquilleux. S'il pouvait... Ulysse se serait bien levé pour enfoncer le bout de sa canne quelque part contre Alexandre. Il adorait pratiquer ce supplice sur ses propres esclaves quand un d'eux perdait connaissance. Malheureusement, ce n'était pas sa propriété ici. Il devait se contenir.

Soudain, le petit esclave reprit connaissance. Des mots lâchés sans substance s'échappaient. Il reconnut une dévotion sincère. Le garçon priait et se recueillait. Sous son maquillage, Ulysse blêmit. Il se signa spontanément. Les esclaves qui faisaient montre d'une pratique religieuse sincère le troublait toujours. Par chance, sur ces terres, les siens n'avaient pas le temps d'y avoir recours. Ou au moins il ne les voyait pas.

Contrarié à la perspective de laisser un croyant sans assistance, Ulysse ouvrit la bouche et s'adressa pour une fois au baron sans une arrière-pensée :

Votre esclave aurait peut-être besoin d'un prêtre ?
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Message par Invité Mar 19 Nov - 13:45

Soudain, on annonça l'arrivée de Monsieur Antoine de Kergemont.
Antoine entra alors que l'annonce était à peine terminée, et se dirigeant d'un pas énergique, tout droit vers Dyonis :

Ah mon chère Dyonis ! Comme je suis fort aise de vous revoir !

Il sembla presque ignorer la présence des autres membres de l'assemblée, mais, après une fraternelle accolade à Dyonis, il se tourna vers Florentyna, à qui il baisa la main en s'inclinant :

Mes hommages, madame. Et pardonnez-moi de n'être venu vers vous en premier. C'est que j'ai aperçu Dyonis que je n'avais pas vu depuis si longtemps, et mon enthousiasme l'a importé sur la bienséance !

Il resta ainsi quelques instant le regard plongé dans celui de la demoiselle, avant d'accorder un coup d'oeil au prêtre.

Monsieur de Rottenberg

Dans une légère inclinaison de la tête

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Message par Le Cent-Visages Mar 19 Nov - 21:13

Antoine:

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Avt_lo11

Prosper, comte de Monthoux

Le comte de Monthoux laissait Dyonis à la gestion de son esclave mal en point, et se désintéressa de Jérémie qui recevait les ordres pour soigner le gamin. Tant que l'un des deux pouvait ensuite continuer d'assurer le service. Il ne cacha pas son soulagement de voir le sieur de Rottenberg casser ses énormes provocations envers le baron et choisit de compatir à la remarque mélancolique d'Ulysse quant à la musique :

-- Je suis désolé pour vous, cher duc... Si cette mélodie vous tourmente trop par les souvenirs qu'elle véhicule, ce qui peut se comprendre, nous demanderons à en faire changer.

Là-dessus, un autre seigneur qui était apparemment un proche du baron de Frenn fit une entrée aussi remarquée que détendue. Le comte de Monthoux lui adressa son sourire le plus courtois et attend l'intervention de Dyonis, qui ne manquera sans doute pas de leur présenter celui qui semblait être un très bon ami.

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

-- Dieu Merci, souffla Florentyna au ciel en constatant le retour à la raison du seigneur de Rottenberg.

Elle acquiesça aux paroles de compassion de son père, tout en suivant d'un œil inquiet le réveil du petit esclave, entre les mains de Jérémie qui s'occupait bien de lui. Heureusement, Alexandre était sauf. De loin, elle ne comprit pas bien ce qu'il soufflait à Jérémie et préféra se détacher de leur échange... pour accueillir plutôt l'élégant Sieur qui faisait à présent son entrée. Un homme brun d'une prestance certaine, qui lui présenta ses hommages et lui fit le base-main.
La jeune dame lui sourit, inclina légèrement la tête en politesse protocolaire de retour et sa voix claire lui adressa des paroles de bon accueil :

-- Messire. C'est un plaisir. Et n'ayez crainte, il semble que votre amitié avec le seigneur de Frenn soit bien suffisante à justifier votre enthousiasme. Assoyez-vous donc parmi-nous ! acheva-t-elle en désignant un siège.

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave, 19 ans

Jérémie poussa du nez un discret sifflement ironique mais satisfait en entendant le duc de Rottenberg faire enfin machine arrière, comprenant sans doute qu'il lui serait fâcheux d'aller plus loin dans les stupidités et les provocations. S'il pouvait se calmer, ce ne serait pas trop tôt.
Sous la masse de ses cheveux charbonneux, l'esclave suivit avec inquiétude - puis soulagement - le réveil d'Alexandre. Le compagnon d'infortune était tiré d'affaire... Mais il semblait délirer, se croire au Purgatoire... et le Torrès ne fut pas mécontent de ses paroles de regret pour l'avoir dénoncé un peu plus tôt. Quelle religiosité ! D'une voix certes sombre et distante, Jérémie tenta de le rassurer :

-- Tu es vivant. Tout va bien. (ironique) Il te reste encore du temps ici-bas pour mériter ta vie éternelle.

Toujours penché sur son camarade, il ne verra qu'à peine l'entrée d'un autre seigneur. L'esclave se contentera de se courber sur son passage, ainsi que l'édictait le protocole pour les esclaves à l'entrée de supérieurs. Apparemment, l'individu était un ami de Dyonis. Jérémie esquissa un sourire : sans doute allait-il remonter le niveau intellectuel de la rencontre, en compagnie de la fille de son maître et du baron de Frenn.
Tout à ses pensées, il accorda cependant assez d'attention à Alexandre encore à terre, pour lui donner un verre d'eau. Il l'aidera à se redresser quand le garçon ira mieux.
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Jeu 21 Nov - 12:38

Tout inquiet du rétablissement de son esclave, Dyonis n'écoute même pas le revirement d'Ulysse. Il observe les gestes secs mais précis et efficaces de Jérémie, en même temps que le maître de ce dernier. Alexandre rouvre les yeux et adresse à son compère des paroles faibles que le baron n'entend pas. Au moins, il commence à se remettre. Dyonis réagit d'un reconnaissant signe de croix, tracé de la pointe de son crochet.
L'arrivée d'une silhouette bien connue chasse alors toute son anxiété et sa mauvaise humeur. Antoine se dirige droit vers lui et le seigneur de Frenn lui rend avec plaisir son accolade, prenant soin comme de coutume à ne pas resserrer complètement ses bras (afin de ne pas faire mal ni de son crochet, ni de la main métallique au bout de son autre bras). Il sourit.

"Cher Antoine, je suis ravi de vous voir ici ! C'est une heureuse surprise." (se tournant vers les autres nobles) "Permettez-moi de vous présenter Messire Antoine de Kergemont, mon très bon ami... et plus que cela : mon gendre depuis peu."

Il apprécie de voir Florentyna de Monthoux lui proposer déjà un siège. Maintenant les présentations faites, Dyonis n'attend pas pour se tourner vers le nouvel arrivé et demander :

"Quelles sont les nouvelles de vos affaires ? Comment se porte Lavinia ? Nous avons je crois beaucoup à nous raconter."

Il ne dissimule pas son plaisir de cette venue : enfin les conversations devraient tourner vers des choses moins sordides, et Ulysse aurait sans doute le bon goût de ne pas revenir sur ce qu'il pense du châtiment des esclaves et du caractère démoniaque des gens invalides...
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Message par William Wagner Jeu 21 Nov - 13:18

Spoiler:

Ulysse continuait à feindre cette comédie de l'enfant traumatisé par un souvenir impossible à oublier. Le comte de Monthoux s'adressa en premier à lui et proposait de faire changer la musique. Il eut un sourire désabusé.

Merci, monsieur. Vous êtes bien bon.

Le baron de Frenn, tout comme Florentyna, ne s'occupaient plus de lui. Il renifla du nez, vexé. Il remarqua à cette occasion l'entrée d'un nouveau personnage et ne le reconnut pas, alors que ce dernier le nomma. Ulysse releva la tête et demanda d'une voix distante :

Pourrais-je connaitre votre nom, monsieur ? Vous savez le mien mais il ne me semble pas vous avoir été présenté. Néanmoins, si je comprends vos liens, vous êtes un ami de notre cher baron, c'est cela ? Quelle bonne nouvelle ! Je le considère comme un de mes amis intimes et j'ose espérer qu'il en sera bientôt de même pour vous.

Ulysse n’accorda aucun regard à Dyonis mais savoura intérieurement cette nouvelle provocation. Après toutes ces piques, ce dernier allait s'étouffer en l'entendant prétendre à présent qu'ils sont amis. Il poursuivit :

Ainsi vous êtes marié à la fille du baron ? Cela me fait songer que nous savons peu de choses sur votre famille, baron. Dites-moi, Antoine, vous permettez que je vous nomme si familièrement ? Entre amis, tolérons cette petite inconvenance ! Eh bien, Antoine, parlez-nous des enfants du baron vous qui connaissez si intimement sa famille.

Spoiler:
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Message par Invité Jeu 21 Nov - 18:19

Antoine ne put décemment trop ignorer Ulysse qui avait, il faut bien le reconnaître, le talent d'attirer l'attention à lui.
Il se tourna donc vers lui pour lui répondre :

Vous, un ami de Dyonis ? Et nous trois, entre amis ?

Il prit un sourire en coin pour continuer :

Il semble que mes voyages et mes fréquentations d'autres cultures m'aient fait un peu oublier le vocabulaire. De fait je n'ai pas du tout le même souvenir que vous de la définition de l'amitié.

Après une pause brève, il continua :

Pour sûr, je connais votre nom, mais qui ne le connait pas ici ?

Il tourna la tête de droite à gauche comme pour parcourir l'assemblée du regard, avant de revenir sur celui d'Ulysse.

De fait, puisque vous ne connaissez ni le mien, ni qui je suis vraiment, vous semblez faire preuve d'une bien dissidente attitude à m'appeler si promptement par mon prénom.
Ou bien est-ce peut-être simplement un manque d'éducation... ?


Son sourire s'arqua un peu plus.

Quoiqu'il en soit, vous permettrez donc que je réponde à mon "ami", qui lui, est avéré, avant que nous fassions ensemble plus ample connaissance.

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Message par Alexandre Jeu 21 Nov - 18:52

Spoiler:

Alex fixa Jérémie qui continuait à prendre soin de lui et le réconfortait. Il l'assurait de sa présence terrestre et entendit en déglutissant le commentaire ironique. Sa tête se baissa.

"Pardon pour tout à l'heure. Je ne voulais pas dénoncer. J'ai paniqué. Je suis désolé."

Derrière eux continuaient à s'agiter les nobles. il entrevit une silhouette inconnue qui vint saluer avec enthousiasme son mitre qui lui rendit cela avec un sentiment partagé. Il le présenta. Antoine de Kergemont.

"Alors c'est lui l'époux de Lavinia dont mon maître m'a plusieurs fois parlé."

Curieux, Alexandre se redressa et suivit le nouveau venu du regard. Ulysse tentait d'entrer en contact avec Antoine et déclarait ouvertement être ami avec le baron de Frenn. Le petit esclave faillit s'étouffer et dut tousser fort pour reprendre une respiration normale. Quel culot ! Il faillit dire encore une insulte mais se rappela in extremis du savon essuyé précédemment et plaqua ses mains contre sa bouche pour l'étouffer :


"Quel connard."

Néanmoins, cet Antoine de Kergemont ne s'en laissa pas conter et renvoya Ulysse dans les cordes, bien mouché. La qualité de ses réparties enchanta Alexandre qui applaudit spontanément, sans réfléchir. Il dit à Jérémie, tout joyeux :

"Wow...  Mon maître a trouvé un sacré bon gendre pour sa fille aînée."
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Message par Le Cent-Visages Mar 26 Nov - 9:02

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Avt_lo11

Prosper, comte de Monthoux

Le comte resta en retrait durant les présentations entre Dyonis et le sieur de Kergemont, ne gardant que son sourire de politesse conventionnelle. Un discret rictus ourla l'angle de ses lèvres et sa moustache aux pointes d'Antoines envers Ulysse, qui décidément n'était guère parti aujourd'hui pour être apprécié. Il entreprit un genre de défense n'ayant que pour but de maintenir la stabilité et, désignant Ulysse :

-- Messire est d'une... grande spontanéité voyez-vous.

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Floren10

Florentyna de Monthoux, 18 ans

Une légère tension plissa le front de Florentyna devant l'échange tendu entre le duc et le sieur de Kergemont. Pourvu qu'Ulysse ne piquât pas une nouvelle crise, et la demoiselle fut pour le coup reconnaissante à la ronde silhouette de son père d'arrondir les angles comme l'étaient les boucles de sa moustache.
Elle entreprit de rebondir sur la mention de la fille du baron - et femme du sieur Antoine :

-- Nous nous ferions un plaisir de rencontrer Madame de Kergemont. Êtes-vous souvent visibles dans le Monde ? Aimez-vous vous rendre au théâtre ou à l'opéra ?

Elle entendit avec amusement le bref échange entre les deux esclaves, notamment la remarque admirative d'Alexandre à l'égard du sieur de Kergemont. Dyonis avait là un serviteur plus que zélé !

Conversation au sommet de l'Empire - Page 2 Jzorzo11

Jérémie Torrès, esclave, 19 ans

L'esclave aura gloussé un léger et discret rire devant les réparties d'Antoine. Cet homme-là ne prenait aucune pincette, il devait sans aucun doute se faire remarquer dans le monde et donner lieu à des échanges... remuants ! Jérémie redouta la réaction d'Ulysse, qu'il guettait du coin des yeux, et répondit d'un bref hochement de tête aux excuses d'Alexandre. Il ne savait pas bien s'il s'agissait de lard ou de cochon - et quand bien même elles fussent sincères... le garçon impulsif semblait prêt à commettre une nouvelle bêtise aussitôt présentées ses excuses pour la bêtise précédente...
Laissant Alexandre se reposer encore un peu, Jérémie se redressa et s'occupa de la desserte pour assurer le versement des boissons et la réponse à diverses autres demandes du groupe noble. Il plissa la lèvre à la nouvelle insulte - très discrète cette fois-ci - prononcée par son camarade d'infortune et hocha la tête. Puis Jérémie s'intéressera à ce que racontera Antoine de Kergemont, curieux de se faire une opinion sur celui qu'Alexandre estimait être un excellent choix de son maître - ce que le garçon ne se privait pas de faire remarquer à voix haute ! Le Torrès s'en demanda si les interventions si spontanées et flatteuses du garçon émanaient d'une naïveté toute bienveillante et confondante, mues par la sincérité... ou d'une propension agaçante à la flatterie.
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Message par Dyonis Howksley de Frenn Sam 30 Nov - 12:21

Ulysse est bien culotté d'aborder aussi familièrement le sieur de Kergemont ! Heureusement, ce dernier le remet en place avec des mots bien sentis. Dyonis se retient de sourire aux paroles de son ami, par sa seule volonté de ne pas faire exploser la situation déjà bien tendue et de ne pas risquer une nouvelle exaction de la part d'Ulysse. En cela, Prosper de Monthoux a raison aussi de calmer le jeu. Cependant, le baron adresse un discret regard complice à Antoine, avant que Florentyna ne l'invite à prendre place et commence à s'enquérir de ses activités.

Le seigneur de Frenn s'amuse au passage de la remarque spontanée de son esclave, même si celle-ci peut difficilement être mise ou bien sur le compte de la pensée véritable, ou bien d'une tentative de fayotterie. Dans le doute, Dyonis ne répond rien. Il écoutera plutôt, curieux, les réponses d'Antoine aux questions de la demoiselle de Monthoux, avant de s’enquérir de Lavinia.

"Oh, de mon côté cher Antoine j'aurai tellement de choses à évoquer pour ce qui est des dernières nouvelles ! Me voici Premier Conseiller du roi et en charge des questions financières, ainsi que je l'expliquais au seigneur de Monthoux. Mais parlez-moi plutôt de vous, de vos récents voyages, et de notre bien-aimée Lavinia..."

Il se rassied et tend son verre, ordonnant implicitement à l'un des deux esclaves de venir le resservir. Puis Dyonis demandera que l'on donne aussi à Antoine de quoi se désaltérer.
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Message par William Wagner Sam 30 Nov - 17:19

Spoiler:

Sous son épais maquillage, Ulysse blêmit. Il ne s'attendait pas à une riposte si véhémente de la part de cet Antoine de Kergemont. Ses sourcils se froncèrent. Ils trahissaient son ennui et son agacement. il haussa les épaules et répondit avec lassitude :

Je disais cela pour être agréable, pour entretenir un début de conversation. Il ne faut pas sauter sur vos grands chevaux comme ça!
Je pense que vos fréquentations vous ont été peu profitables si vous revenez ici pour agresser les gens.


Il eut un sourire quand Antoine déclara que personne n'ignorait son nom. Son triomphe était total. Il déchantait cependant rapidement quand le vicomte le remit à nouveau à terre en déplorant son éducation puis l'ignorant au profit du maudit baron. Cet affront l'indigna et provoqua une colère intérieure. S'était-il élevé de la boue pour être à nouveau méprisé ? Non ! Il reporta son attention vers les deux esclaves. Le petit Alexandre se remettait de sa perte de connaissance. Il l'entendit ensuite vanter les mérites de son maître et lâcha involontairement un soupir. Quel imbécile !

Pendant que Florentyna se présentait à Antoine et souhaitait débuter une conversation, Ulysse se leva en donnant l'impression de seulement vouloir changer de place. Elle discourait de l'opéra. Une moue sceptique se dessina. Comment pourrait-il parler à une pareille femme ? Elle aurait tôt fait de dissiper son inculture. Pour le reste, une idée de vengeance l'obsédait. L'humiliation qu'il venait de subir était si cuisante. Il devait s'en laver.

Non loin de lui, le second esclave, Jérémie circulait pour les servir en gâteaux et vin. Une idée germa dans son cerveau. A l'abri des regards, il se donna volontairement un coup au mollet du bout de sa canne pointue. La douleur le fit grimacer mais il réussit à se contenir. Il attendit de rencontrer l'infortuné Jérémie, qui n'allait rien comprendre, ce qui serait encore plus jouissif, pour le bousculer. Ulysse poussa un cri.

Ah ! Cet esclave m'a donné un coup !

Lentement, il montra le bas de son pantalon, au mollet, qui présenta à n'en pas douter une marque de coup.

Quelle plaie ! Quelle plaie que ces esclaves ! Ils sont ingérables !
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