Re: [9 Décembre 1597] Rencontre fortuite du novice et de la grande prêtresse [Terminé]

par **Irène d'Aubeville** Jeu 21 Jan - 14:21

[9 Décembre 1597] Rencontre fortuite du novice et de la grande prêtresse [Terminé] - Page 2 Bzolyl10

Bélyl Cassin, 16 ans

Bélyl déglutit alors que Cassandre continuait à rire. Mais qu'est-ce qu'elle avait ? Avait-elle quelque chose sur le visage ? Un bout de grain ? cette discussion la mettait surtout mal à l'aise au point qu'elle dut lisser une mèche de ses cheveux tant elle se trouvait mortifiée. Heureusement, Guillaume se défendit et elle crut la discussion close. Cependant, Cassandre la brima soudain. La jeune fille eut l'impression de recevoir un coup au cœur et baissa aussitôt les yeux. Elle aurait voulu répondre mais ne put que bredouiller.

Mais... c'était ainsi... Et puis sa mère et sa tante lui avaient promis qu'elles lui expliqueraient tout dès qu'elle serait fiancé afin qu'elle ne soit pas prise au dépourvu et qu'elle sache un minimum comment s'y prendre, surtout pour donner des héritiers à son futur mari, ce qui serait sans doute une question primordial si elle visait la noblesse. Elle resta silencieuse, incapable de décrocher un mot tant elle se sentait ignorante et tombée plus bas que terre. Heureusement, elle sentit le regard de Guillaume sur elle qui semblait vouloir la rassurer. Elle redressa le menton pour pouvoir le regarder alors qu'il la défendait. Elle sourit faiblement, soulagée qu'il ne la prenne pas pour une idiote. Ses mots étaient si emprunts de sagesse... En effet, il semblait en savoir bien plus long qu'elle... Mais elle ne trouvait pas ça plus mal, au contraire.

Elle hocha doucement la tête, la voix encore trop coupée pour parvenir à répondre un "Merci".

par **Cassandre Velasquez** Jeu 21 Jan - 14:50

Ses explications avaient semé un certain malaise dans al conversation. Pourtant, elles étaient normales. Elles devaient êtres dites. Cassandre ne voyait pas ce qu'elle aurait pu dire mal. Butée, elle haussa les épaules à la réponse de Guillaume.

"C'est parce qu'ici on considère la sexualité comme quelque chose d'intime. Mais dans d'autres pays, comme Zarkos, les gens en discutent librement, sans que ça heurte personne. C'est un ami qui me l'a dit et qui comprend pas lui non plus pourquoi les gens de Monbrina évitent le sujet ou rougissent quand on en parle. Il dit, lui, que c'est naturel et que chez lui les hommes et les femmes couchent un peu partout, pas que dans un lit."

Comme il pouvait être ridicule ce pays avec ses morales qui ne faisaient qu'asservir les gens, comme des esclaves, et les obligeaient à plier devant des règles stupides. Guillaume énonçait une phrase sérieuse qu'il lui semblait appartenir Hyriel. Elle l'avait entendu l'an dernier dans la cabane. Mais elle lui semblait pas pertinente dans la situation actuelle.

'Et quand un médecin doit sauver quelqu'un, il doit proposer ses services à une personne qui saigne et qui agonise ? Et si tu vois un gars se faire tabasser, tu lui demandes la permission avant de l'aider ? Quand il s'agit d'éducation à la sexualité, c'est pareil. Ca peut sauver des vies. T'as déjà entendu parler de filles-mères ? Des pauvres filles qui ne savaient rien justement et se font faites abuser par des hommes ! Si elles avaient entendues, elles auraient pu se méfier et ça serait pas arrivé !"

Elle resta renfrognée, boudeuse, les mains contre al poitrine. Pourquoi les gens refusaient de comprendre ? pourquoi ils étaient si bête ? C'était quand même logique ! Et simple ! Si une enfant comme elle, sans instruction, avait pu, ils devraient le faire eux aussi !

par **Hyriel Radgery** Jeu 21 Jan - 15:28

[9 Décembre 1597] Rencontre fortuite du novice et de la grande prêtresse [Terminé] - Page 2 557d

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Le regard de Guillaume faisait le va et vient entre ses deux amies, inquiet pour l’une et embêté par l’autre. Elle avait raison, certes, mais ce n’était pas une raison… Il sourit en retour à Bélyl, à son remerciement muet, comme pour lui dire « De rien. » ou « À votre service ». Il secoua la tête à la réponse de Cassandre.

« Ce n’est pas parce que quelque chose est normal dans un pays qu’il l’est aussi dans un autre, tout comme ce n’est pas parce que quelque chose est naturel ou agréable pour quelqu’un qu’il l’est aussi pour quelqu’un d’autre. Toutefois, si tu veux changer les mœurs d’ici, grand bien te fasse, mais si je peux te donner un conseil, c’est de ne pas y aller comme un taureau mais plutôt comme un filet d’eau qui creuse son lit petit à petit. »

Celle-là, il la tenait d’Eugène, quand il lui avait expliqué pourquoi Hyriel n’empoisonnait pas directement le roi et les Grands. À la suite, il soupira, tout en gardant son calme toutefois, pour expliciter à Cassandre son propos.

« Les situations que tu présentes ne sont pas comparables, non, car elles nécessitent une intervention rapide alors que l’éducation prend du temps. Ce dont tu parles, il faut en distiller l’enseignement mais le faire, je suis d’accord, mais, dans tous les cas, ce n’est ni le lieu, ni le moment, par respect pour notre amie qui n’a rien fait de mal mais que tu blesses par tes mots et pour ces gens autour de nous qui ne partagent pas forcément ta pensée. »

Ils n’avaient pas vraiment besoin d’un scandale sur le dos… À nouveau, il se retourna vers Bélyl pour lui poser une question muette, attentif à ses réaction, pour l’aider de tout son cœur.

par **Irène d'Aubeville** Jeu 21 Jan - 20:19

Bélyl Cassin, 16 ans

Bélyl commençait à avoir du coton dans les oreilles. ce n'était pas... normal de parler de cela au beau milieu du marché. Et elle se sentait idiote, si idiote par rapport à tout ce que lui disait sa cousine... le sourire de Guillaume ne suffisait plus. même s'il tentait de trouver un pont entre leurs avis, elle se sentait toujours mal. Elle serra un peu plus son panier et secoua la tête.

- Je... je dois partir... Tristan va s'inquiéter si je tarde trop... Au revoir à vous deux et... Excusez-moi

Elle fila presque aussitôt, sans se retourner, à petits pas rapides.

par **Cassandre Velasquez** Jeu 21 Jan - 21:19

Cassandre restait butée, agacée que même son ami ne puisse pas al comprendre. Il était à peine plus âgé qu'elle, originaire d'un autre pays annexé par Monbrina, et pourtant il répétait lui aussi ce discours typique. C'était déprimant. On dirait que les choses ne changeraient pas. Qu'elles resteraient à jamais figées. Alors, l'esclavage existerait sûrement toujours. Si personne ne voulait faire l'effort de remettre les choses en question, s'ils s'offusquaient tous à la moindre remarque constructive, rien n'évoluerait. Ce n'était tellement pas juste.

Elle releva la tête quand Béryl s'éloigna rapidement, songeant que Tristan allait s'inquiéter. Elle avait l'air triste. Pourquoi ? Parce qu'elle avait peut-être gâcher le moment avec Guillaume avec ses idées ? Elle songea que ça alalit effectivement contre son plan. Elle se força à redevenir joyeuse et bouscula Guillaume.

"Va près elle, idiot !"

Elle gloussa à nouveau puis fit un simulacre de baiser.

"Et si tu peux, embrasse-la !"

Sur cette petite provocation, Cassandre s'éloigna en riant, au pas de course.

par **Hyriel Radgery** Jeu 21 Jan - 21:25

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Guillaume voyait que Bélyl se sentait de plus en plus mal. Rha, pourquoi Cassandre était-elle aussi aveugle et butée ? Il s’effraya quand elle partit et, une fois passé l’instant de stupeur, au moment même où Cassandre venait vers lui, il courut à la suite de Bélyl. À son commentaire suivant, il rougit et s’arrêta pour la regarder avec les lèvres pincées et la main qui menaçait une tape, tout en se retenant de sourire, surtout en la voyant fuir. Quelle chipie ! Il repartit toutefois bien vite derrière son autre amie qui s’était éloignée entre temps.

« Attends ! »
Il passa devant-elle et, sans réfléchir, posa sa main sur son bras, avec une grande délicatesse.
« Ne pars pas, je t’en prie, je suis vraiment, vraiment navré de ce qui vient de se passer et j’aimerais… Enfin je n’aimerais pas que nous nous quittions là-dessus et que tu rentres triste ou mal à l’aise chez toi et… »
Sa bêtise le frappa soudain et il fit un pas en arrière, baissa la tête et rassembla ses mains devant lui.
« Pardonnez-moi, j’aurais dû continuer de vous vouvoyer et ne pas vous toucher. Je regrette. »

par **Irène d'Aubeville** Ven 22 Jan - 13:22

Bélyl Cassin, 16 ans

Bélyl s'éloigna à pas rapides et essuya une larme sur sa joue. Pourquoi se sentait-elle si mal ? Ce n'était qu'une discussion...

Elle sentit soudain une main sur son bras et se retourna en clignant des yeux. Elle rencontra de nouveau le regard de Guillaume et cligna des yeux avant de rosir de plus belle.

- Pardon, je ne voulais pas partir si vite...

Elle ne se rendit pas compte du tutoiement immédiatement mais se trouva mal en même temps que Guillaume. Est-ce qu'elle pouvait dire qu'elle appréciait ? Après tout, s'ils étaient amis...

- Non, je... Enfin, ça ne me dérange pas... Tu n'as pas à t'excuser.

par **Hyriel Radgery** Ven 22 Jan - 13:35

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Guillaume fut un instant déstabilisé en croisant le regard de son amie, humide. La pauvre... Il secoua doucement la tête à sa réponse.

« Ce n'est pas grave, c'est même compréhensible. »

Il se rassura à la suite et retrouva le sourire, le cœur réchauffé de se voir ainsi tutoyé à son tour.

« Tu me rassures. Je m'en serais voulu d'avoir fait une bêtise. »

Il se pinça les lèvres et reserra ses doigts, hésitant, autour de son poignet.

« Veux-tu que nous fassions un bout de chemin ensemble ? Enfin, si tu dois retrouver ton père ou... ton ami Tristan, je ne vais peut-être pas... Enfin je vais peut-être te laisser pour éviter les... malentendus... Enfin c'est comme tu veux... »

Comme elle voulait, bien sûr, mais si c'était un oui, il en serait enchanté...

par **Irène d'Aubeville** Ven 22 Jan - 15:39

Bélyl Cassin, 16 ans

Bélyl soupira et sourit.

- Tu es vraiment gentil...

Elle eut l'impression que le tutoiement lui faisait plaisir. A elle aussi. Et dans ce cas, elle continuerait, pour leur faire plaisir à tous deux. Elle sentit aussi sa douce prise sur son poignet. Elle rosit doucement mais ne s'en plaignit pas, bien au contraire. Était-ce correct ? Elle ne savait pas mais pour une fois, s'en interrogeait bien peu. Elle sourit plus largement quand il proposa de l'accompagner avant qu'elle ne s'interroge. Un malentendu. Il semblait gêné en parlant de Tristan. Elle mit une mèche de cheveux derrière son oreille.

- Je... oui je comprends mais je serais... ravie que tu viennes avec moi... ça ne gênera pas mon père je pense et... Tristan est mon chaperon...

Elle tâcha de sourire en s'engageant vers l'hôtel.

par **Hyriel Radgery** Ven 22 Jan - 15:49

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Guillaume esquissa un sourire timide au compliment.

« Merci... Toi aussi... »

Il se réjouit en voyant qu'elle ne semblait pas contre l'idée qu'il l'accompagne. Son sourire s'étira en un spasme attendri à son mouvement gêné. Il rougit à la réponse et s'illumina avant de rougir de nouveau. Son chaperon. Magnifique.

« Dans ce cas, c'est parfait... »

Il la suivit et se mordit la lèvre.

« Et maintenant, qu'est-ce que je dois faire ? Juste marcher à côté de toi ou... ou t'offrir mon bras ? Je t'avoue que je n'ai jamais encore raccompagné quelqu'un... »

Il se recoiffa nerveusement. Il n'avait surtout jamais raccompagné une fille qui ne le laissait pas indifférent...
« »

par **Irène d'Aubeville** Ven 22 Jan - 23:41

Bélyl Cassin, 16 ans

Bélyl lui rendit son sourire. Elle se sentit rosir mais c'était si agréable... Mais... mais à quoi pensait-elle ? Elle secoua la tête. Bélyl ne comprit pas vraiment le changement de couleur si rapide de Guillaume mais tâcha de rester aussi souriante et neutre au niveau des teintes que possible.

Sa question la laissa perplexe. Elle cligna des yeux, se demandant aussi quoi faire. Oh non, elle ne se souvenait plus... Mais... était-ce grave si on la voyait avec un garçon à son bras ? Peut-être cela la rendrait-il inaccessible et ainsi, la rendrait du même coup plus convoitable. Quoique, même si elle ne voulait pas vraiment de l'avouer, l'objectif était surtout que Guillaume lui prenne de nouveau le bras. Elle prit une grande inspiration.

- Je pense que tu peux me prendre le bras. C'est sans doute plus correct.

Elle ne put s'empêcher de trouve cela mignon, son petit recoiffage et lui présenta alors son bras.

par **Hyriel Radgery** Sam 23 Jan - 9:34

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Guillaume continuait de sourire en voyant ce doux rose sur les charmantes joues de son amie. Il la voyait troublée, toutefois, et s'inquiétait de savoir s'il en était la cause. Oh, il y a bien un certain trouble qu'il aurait voulu partager avec elle mais il ne s'imaginait pas que ce puisse être celui-ci. Il n'était sans doute pas assez bien pour elle...

Il s'effraya encore plus en la voyant incapable de répondre à sa question. Il fallait bien reconnaître qu'elle était osée mais il voulait simplement lui prendre de nouveau le bras et la sentir un peu plus proche de lui... Il craignit la sentence accompagnant l'inspiration mais fut au comble de la joie en l'entendant. Il s'illumina alors et glissa son bras sous le sien.

« Dans ce cas soyons corrects ! Je ne voudrais pas que l'on dise du mal de toi par ma faute. »

Et ils marchaient, au bras l'un de l'autre... Le cœur de Guillaume était en fête. Soudain, une inquiétude le pris. Il fallait faire la conversation, pas seulement sourire comme un benêt ! Il se mordit la lèvre dans son sourire. De quoi parlaient les filles, normalement ? Sans doute pas d'herboristerie, surtout que c'était un sujet dangereux...

« Il fait beau temps, n'est-ce pas ? »

Non. Non, non, non. Il fallait trouver mieux.

« Et donc... tu viens souvent ici pour... acheter des fruits ? »

C'était toujours idiot. Mais il ne pouvait plus revenir en arrière. Oh, pitié qu'elle ne le prenne pas pour un imbécile...

par **Irène d'Aubeville** Sam 23 Jan - 23:03

Bélyl Cassin, 16 ans

Le visage de Guillaume se para de nouveau d'un beau sourire. Il était si rayonnant... On aurait dit un rayon de soleil ! Elle rit à sa remarque. La jeune femme hocha la tête en serrant son bras avec plaisir.

- Absolument ! Soyons corrects !

Elle demeura à marcher près de lui alors qu'ils approchaient de l'hôtel. Elle appréciait rester simplement en sa présence, tranquille. Cependant, il brisa le silence. Elle rosit en se disant qu'effectivement, ils devraient sans doute parler... comme des... amis. Parlait-on du temps entre amis ? Elle prit une grande inspiration et sourit.

- Oui, un temps magnifique !

Elle se passa une main dans le cou ensuite. Il allait sûrement la prendre pour une fille superficielle mais... Elle n'allait pas mentir. Elle ouvrit la porte de l'hôtel, pour gagner du temps.

- Je... non, pas souvent. Je l'ai fait là pour les grenades...

Elle soupira.

- Nous habitons et soupons ici, alors... on n'a pas vraiment besoin de cuisiner.

Général Joseph Cassin, 33 ans

Joseph entendit ce qui lui semblait être la voix de sa fille. Il se frotta les mains. Ah ! Il y avait longtemps qu'il n'avait pas mangé une grenade de Drejdan ! Ça pourrait être bientôt plus quotidien, même s'il était réticent à cette idée. Un plaisir demeurait un plaisir s'il était épisodique... Il en allait de même pour un royaume. le croquer trop vite, voire le croquer tout cours était une bien grave erreur. Enfin bon ! Il sourit et entreprit de sortir de son bureau. Il fut alors surpris de voir sa fille accompagnée. Cette dernière rougit.

- Oh ! Père...

- Bélyl... Aurions-nous un invité ?

Elle déglutit, tâchant de paraître le plus naturelle possible.

- Je... Je vous présente un ami... Guillaume, qui m'a gentiment proposé de me raccompagner quand je l'ai rencontré au marché.

par **Hyriel Radgery** Sam 23 Jan - 23:30

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Guillaume sourit en entendant le doux rire de Bélyl. C’était un son si beau… Et la sentir, à côté de lui, contre lui, c’était si apaisant… Il s’étonna de la voir rosir à sa question. Avait-il commis un impair ? Mais elle sourit en répondant et il s’illumina de nouveau. Il s’inquiéta toutefois ensuite, en la voyant gênée, mais sourit de nouveau pour la rassurer, tout en la laissant ouvrir la porte.

« Je vois. C’est très bien aussi ! »

Mais il n’aurait pas souvent l’occasion de la voir, dans ce cas…
Il n’eut pas le temps de réfléchir qu’apparut un homme. Un certain Père. Pas bon. Pas bon, pas bon. Il déglutit en même temps que son amie et sourit en s’inclinant, tout aussi nerveux qu’elle.

« C’est cela, M…Monsieur. Nous nous sommes croisés et… et je n’allais pas laisser votre fille rentrer seule alors j’ai proposé de la… de la raccompagner. »

Il se redressa avec un immense sourire. Le père. Il rencontrait le père de son amie. Si tôt. Oh là là là là…

par **Irène d'Aubeville** Dim 24 Jan - 21:58

[9 Décembre 1597] Rencontre fortuite du novice et de la grande prêtresse [Terminé] - Page 2 Joseph10

Bélyl Cassin, 16 ans - Général Joseph Cassin, 33 ans

Bélyl fut ravie que Guillaume ne la juge pas. Il semblait sincèrement enjoué mais aussi un peu désolé. Elle se rendit soudain copte que, effectivement, si elle ne sortait pas beaucoup, il devait se dire qu'ils ne pourraient pas beaucoup se voir. Elle se reprit aussitôt.

- Mais, je me promène aussi souvent en ville ! Et je descend parfois pour le marché... Juste par curiosité.

Ou aussi pour des rubans ou des bijoux. Et pas si souvent. Mais elle ne voulait pas passer pour une fille frivole. Qu'est-ce qui lui prenait d'ailleurs ? Il lui semblait faire tout le contraire de son habitude... Sans doute parce qu'elle n'avait pas l'habitude des garçons et qu'elle ne voulait pas déjà perdre un nouvel ami...

Elle aussi se fit plus petite et timide en voyant son père arriver. Elle esquissa une grimace qui ressemblait à un sourire timide. Heureusement, Guillaume s'en sortit plutôt bien, lui aussi... Joseph pour sa part croisa les bras, le sourcil haussé.

- Oh, je vois... Eh bien, c'est très chevaleresque de votre part, jeune homme !

- Père !

Il haussa les épaules avec un petit sourire.

- Mais c'est juste, non ?

- Oui, eh bien...

- Et tu sais, ça ne me gêne pas que tu te fasses des amis, bien au contraire ! Tu n'avais que Tristan, Cassandre et tes cousins pour l'instant. C'est très bien si tu te lies aussi à d'autres personnes.

Bélyl poussa un petit soupir, légèrement soulagée.

- Oui, eh bien donc voilà... c'est Guillaume...

par **Le Cent-Visages** Mar 26 Jan - 14:06

[9 Décembre 1597] Rencontre fortuite du novice et de la grande prêtresse [Terminé] - Page 2 Trista13

Tristan, esclave, 15 ans

Par cette belle journée, Tristan se réjouissait de voir Bélyl sortir une nouvelle fois pour les petites emplettes qu'elle aimait tant. Il savait qu'elle éviterait comme d'habitude soigneusement la rue du commerce aux esclaves - encore plus lorsqu'il était avec elle - pour préférer en l'occurrence s'empresser de ramener les grenades dont elle avait besoin. Le petit invalide la vit revenir à l'hôtel en compagnie d'un charmant garçon aux cheveux roux, aux yeux bleu-vert qui plurent immédiatement à Tristan. Joseph salua le nouvel arrivant et lui-même abaissa la tête avant de lui adresser un timide :

-- Bonjour.

Il était plutôt singulier de voir Bélyl raccompagnée par cet inconnu - qui par ailleurs n'avait en rien l'air d'un Sieur de bonne famille ou d'une connaissance de la maison.

par **Cecilia Candore** Mar 26 Jan - 17:34

Cecilia était impatiente de voir revenir son amie Bélyl du marché, avec les grenades dont elle leur avait parlé. En l’entendant revenir, elle s’approcha avec Tristan et s’étonna de voir arriver un jeune homme avec elle, pour la raccompagner, semblait-il. Il était plutôt mignon, comme Tristan et Bélyl, et il avait l’air très gentil. Elle le salua donc d’un hochement de tête souriant.

« Bonjour à vous, Monsieur. »

par **Hyriel Radgery** Mar 26 Jan - 17:36

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Guillaume s’illumina en entendant que son amie sortait souvent, mine de rien. Il pourrait prétexter avois des courses à faire…

« Oh, je vois ! Je viens parfois au marché aussi pour… faire des courses, ce sera amusant de se recroiser ! »

Il la sentait toutefois un peu gênée… Il s’efforça de lui sourire pour la rassurer. Arriva alors son père et il s’efforça de se faire tout petit. Il soupira ensuite, très légèrement, aussi soulagé que son amie. Il avait l’air gentil… Il sourit sur la fin.

« Oui, voilà… c’est moi… »

Il se sentit idiot sur le coup. Mais c’était vraiment perturbant que l’homme en face de lui n’ait pas l’air beaucoup plus âgé qu’Hyriel ou Flo… Arriva alors un jeune garçon en fauteuil qui avait l’air tout gentil, accompagné d’une sœur. Il lui sourit en inclinant la tête.

« Bonjour ! »

Tant de gens... Alors qu'il n'était que simple domestique et tout juste rencontré... Tout allait bien...

par **Irène d'Aubeville** Mar 26 Jan - 23:01

Bélyl Cassin, 16 ans - Général Joseph Cassin, 33 ans

Bélyl ne put que hocher la tête à la réponse de Guillaume, espérant qu'il y reviendrait souvent et qu'elle pourrait le voir de sa fenêtre, pour aller le retrouver. Elle aimait discuter avec lui et souhaitait vivement recommencer.

A l'arrivée de son père, cependant, elle se fit toute petite et fut ravie que Guillaume réussisse à répondre. Elle vit alors avec soulagement les autres sortirent et venir à son secours. Déviant aussi vite de possible la conversation, elle leva son panier, triomphante.

- J'ai trouvé les grenades ! Je vous les ai rapporté, il y en a une pour tout le monde !

Elle se retourna vers Guillaume, tenant tout de même à ne pas trop l'exclure.

- Voici donc Tristan, mon chaperon, et Cecilia, l'apprentie de mon oncle cardinal qui vit près de nous.

Elle rosit doucement, sans savoir pourquoi.

- Voilà notre petite famille...

par **Le Cent-Visages** Mer 27 Jan - 10:34

Tristan, esclave, 15 ans

Bélyl rentrait donc avec ce panier garni des fameux fruits exotiques qu'elle tenait tant à leur faire goûter. Tristan sautilla d'impatience, rien qu'à la senteur qui émanait déjà des courses de la demoiselle. Auprès de lui, Sœur Cécilia et Joseph accueillaient ce nouvel arrivant. Le Général avec sa bonne humeur habituelle ; la religieuse avec ce doux sourire et cet entrain qui avaient déjà fait bonne impression au petit esclave. Elle ne lui servirait pas les discours austères du Cardinal ou de beaucoup d'autres nonnes rencontrées au cours de sa vie.
Des yeux déjà, Tristan picorait l'appétissant contenu qui se laissait entrevoir par la fine fente du panier. Puis son attention revint sur le jeune homme aux jolis yeux alors que Bélyl faisait les présentations. Chaperon. L'invalide commençait à se faire à cet titre - infiniment plus agréable qu'esclave, aussi agréable que son travail quotidien auprès de la demoiselle de la maison. La faire belle, lui inventer des coiffures raffinées, promener ses doigts fins dans ses cheveux et ses bijoux pour l'orner au gré de son imagination fertile. Le reste du temps, il l'accompagnait ici et là, faisait un peu de rangement, donnait un coup de main en cuisines, menait la conversation avec Bélyl. Sans compter que grâce à elle il progressait en lecture !

-- Vous v'nez de loin comme ça ? demanda Tristan à Guillaume.

Où travaillait-il ? Dans quelles circonstances avait-il bien pu rencontrer la demoiselle Cassin par ce si joli hasard ?

par **Cecilia Candore** Mer 27 Jan - 11:30

Cecilia s'illumina quand Bélyl présenta son panier, autant que Tristan. Elle avait hâte de découvrir ces fruits !

« C'est merveilleux ! C'est extrêmement gentil à toi, merci ! »

Elle se réintéressa toutefois au nouvel arrivant et inclina la tête à la mention de son nom. Elle sourit ensuite en voyant Bélyl un peu gênée, pour la rassurer, et releva la tête pour écouter la réponse du jeune homme, tout aussi curieuse.

« Oh oui, dites-nous donc ! Et comment avez-vous rencontré notre amie ? »

par **Hyriel Radgery** Mer 27 Jan - 11:31

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Guillaume sourit doucement, charmé, en voyant son amie s’illuminer et montrer ses grenades. Il s’éclaira quand elle se retourna vers lui et regarda les deux autres personnes qu’elle présentait, inclinant la tête vers chacune.

« Je suis honoré de vous rencontrer. »

C’était ce qu’on disait normalement, pour faire bien. Il se sentait tout de même tout petit… Le fameux chaperon, même s’il devait avoir leur âge, et, surtout, une apprentie du cardinal. Du cardinal qui était l’oncle de Bélyl. De l’oncle qui vivait non loin. Oh là là, s’il savait qu’il avait un apprenti herboriste sous son toit… Il retrouva un peu d’assurance, pour faire bonne figure et en voyant Bélyl rosir doucement. Il sourit alors à tous.

« Eh bien… vous avez tous l’air très sympathiques ! »

Là, vraiment, il ne savait pas quoi dire mais il rosit également en se rendant compte que ce n’était pas un trait de génie… Il entendit alors la question du jeune chaperon, puis la surenchère de la sœur, et prit une grande inspiration pour rassembler ses idées.

« Oh, euh, je viens de pas trop trop loin, non, mais en dehors de la ville et je venais pour faire une course chez l’apothicaire, pour mon… maître jardinier, qui s’est blessé, parce que je suis apprenti, comme vous, ma sœur, du coup, et donc… Voilà… Je suis passé par le marché et j’y ai vu une amie, Cassandre, que vous connaissez peut-être, et elle m’a présenté à Bélyl qui venait acheter des grenades et… voilà, voilà… »

Il étira son sourire, espérant ne pas s’être trop embrouillé les pinceaux, tout en sentant le rouge lui monter aux joues. Cela se faisait-il de dire qu’on était domestique quand on était l’ami d’une fille de général ? Il n’osait pas…

par **Irène d'Aubeville** Mer 27 Jan - 16:10

Bélyl Cassin, 16 ans - Général Joseph Cassin, 33 ans

Tous les regards, y compris celui de Joseph étaient sur eux. Le panier, quand bien même il fascinait Tristan ne suffit pas longtemps. Elle hocha la tête vers Cecilia à son remerciement mais elle comme son ami se mirent à lui poser des questions qui firent rougir Bélyl, sans qu'elle sache pourquoi. Joseph quant à lui tendit l'oreille, amusé. Cependant, Guillaume semblait pour le moment s'en sortir. Elle lui sourit, ravie qu'il semble au moins trouver ses amis sympathiques.

- Oui, ils le sont tous ! Ils sont très gentils, vraiment.

Mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Elle se répétait un peu... Mais elle devait trouver quelque chose, surtout que Guillaume se trouvait seul face à eux tous !

- Et tu savais que Cecilia venait d'Italie ? Elle vient d'un très beau couvent près de Rome et elle sait toujours parler de très beaux paysages !

Elle espérait que cela détournerait un peu l'attention. Cependant, Joseph, lui avait déjà retenu autre chose.

- Alors comme ça, tu es apprenti jardinier ? C'est un beau métier ! Tu travailles dans une maison en particulier ?

Bélyl rosit mais tendit l'oreille. Si elle pouvait savoir et ainsi aller le revoir, ce serait bon à prendre... Et puis, si son maître était blessé, elle pourrait aller porter des fruits à leur maison, pour lui souhaiter un bon rétablissement. Après tout, c'était le maître de son ami, elle pouvait bien le faire par politesse. Et pour aller voir où habitait Guillaume...

par **Le Cent-Visages** Jeu 28 Jan - 18:44

Tristan, esclave, 15 ans

La nonne renchérit sur ses propres questions. Le brouillis de mots avec lequel Guillaume y répondait était absolument à croquer. Un peu sans doute comme ces grenades auxquelles ils goûteraient sous peu. Tristan le trouvait déjà si attachant, si attendrissant dans cette timidité où il ne pouvait que se retrouver ! Ah, combien de fois se retrouvait-il à patiner dans un marais lexical, à s'emmêler les pinceaux dans des expressions plus amusantes et bizarres les unes que les autres... Le résultat fut un sourire amical et complice adressé à l'intéressé.
Il était donc apprenti jardinier ? Fantastique ! Un art que le petit esclave avait toujours admiré, comme tout ce qui se fait avec les mains ou dans la nature, meilleures amies à l'accomplissement de belles choses. Par l'art pour les uns, par la patience et le travail de la terre pour les autres. Il ne put donc qu'approuver la remarque de Joseph et attendit lui aussi la réponse quant à la maison ou à l'individu qui employait Guillaume.
Pendant que la conversation allait bon train, Tristan porta les mains aux roues de sa chariote et ne put s'empêcher, curieux, d'ondoyer en petits trajets félins jusqu'à Bélyl, de glisser le nez au-dessus de ses courses, de dérouler son bras telle la queue d'un chat entre les obstacles... pour ouvrir un peu plus encore le couvercle du panier.

par **Cecilia Candore** Jeu 28 Jan - 19:25

La jeune nonne sourit au compliment du jeune homme et à l’enchérissement de son amie, puis écouta ensuite ses explications… bien embrouillées. Elle fut touchée par la gentillesse de ce jeune homme envers son maître et par l’histoire de la rencontre de leurs deux amis. C’était adorable !

Elle ne masqua pas sa surprise quand son amie parla d’elle et souffla un petit rire gêné.

« En effet, oui, et je suis ravie que mes récits te plaisent ! »

Elle se tint ensuite attentive à la réponse qu’il fournirait au général, si attentive qu’elle ne vit pas Tristan s’approcher du panier.

par Contenu sponsorisé