Re: [9 Décembre 1597] Rencontre fortuite du novice et de la grande prêtresse [Terminé]

par **Hyriel Radgery** Jeu 28 Jan - 19:40

[9 Décembre 1597] Rencontre fortuite du novice et de la grande prêtresse [Terminé] - Page 3 557d

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Guillaume sourit à la confirmation et au léger rougissement de son amie, toujours aussi adorable. Il capta le sourire de Tristan et en sourit, reconnaissant. Il se sentait tout de suite moins seul… Après son récit, il ouvrit des yeux émerveillés à la présentation de la jeune sœur. Il allait répondre son admiration quand le père de son amie revint à la charge avec une question. Il hocha la tête en souriant, bien droit, et fier, malgré tout, avant de rougir. Il passa nerveusement une main dans ses cheveux et chercha secours auprès de Bélyl et vit qu’elle semblait attendre sa réponse également. Il prit alors une grande inspiration mais baissa un peu les yeux.

« Mon maître, moi et deux compagnons avons été engagés par Dame Kalisha, de Monthoux, pour nous occuper de sa serre et nous travaillons donc pour elle, en ce moment. »
Il remarqua alors le mouvement du chaperon et se ragaillardit, pour détourner l’attention. Il lui était sympathique, ce chaperon, finalement.
« En revanche, avant, nous étions à notre compte mais… c’est plus avantageux de travailler pour Dame Kalisha, même si… nous ne sommes plus vraiment indépendants… »

Il espérait s’être assez rattrapé aux yeux du grand général…

par **Irène d'Aubeville** Jeu 28 Jan - 20:45

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[9 Décembre 1597] Rencontre fortuite du novice et de la grande prêtresse [Terminé] - Page 3 Joseph10

Bélyl Cassin, 16 ans - Général Joseph Cassin, 33 ans

Malgré les explications un peu flous de son ami, personne ne perdait son sourire, encore moins son père. Cela la rassurait quelque peu. Bélyl ne put que rosir à la réponse de Cecilia. Bien sûr que ses récits lui plaisaient ! Elle aimait beaucoup entendre parler de l'Italie si lointaine et ensoleillée... Malheureusement, cela ne suffit pas. son père écouta attentivement la réponse. Bélyl aussi même si la détresse qu'elle lut dans les yeux de son ami lui fit se mordre la lèvre. Mais elle désirait savoir aussi... Il avait été si évasif... Alors que pourtant, il y avait bien de quoi être fier ! Elle lui sourit, pour l'encourager. Joseph acquiesça.

- Je vois, c'est admirable ! On travail dans un serre, voilà qui plairait à Paul, n'est-ce pas Bélyl ?

Elle rosit en déglutissant.

- Ou... oui, en effet... Il sera peut-être content de rencontrer ton maître Guillaume, s'il vient un jour ici.

Joseph tendit l'oreille ensuite. Ils étaient indépendants auparavant ? Son maître devait être très bon dans ce cas, il fallait un nom pour travailler à son compte dans ce métier. Bélyl pour sa part cherchait quelque chose à dire, craignant une nouvelle question. Heureusement, l'oeil de Joseph fit le reste, en voyant Tristan rôder près du panier tel un félin gourmand. Il rit.

- Je crois que quelqu'un commence à avoir faim !

Bélyl baissa les yeux et sourit avant de prendre un air faussement réprobateur, les poings sur les hanches.

- Petit fripon ! Mais c'est toi qui a raison, nous devrions allez déguster ces belles grenades !

Elle sourit avant de se retourner vers Guillaume.

- Veux-tu rester avec nous ou est-ce que tu dois aller porter son remède à ton maître ?

par **Le Cent-Visages** Mer 3 Fév - 15:34

[9 Décembre 1597] Rencontre fortuite du novice et de la grande prêtresse [Terminé] - Page 3 Trista13

Tristan, esclave, 15 ans

Le regard de Tristan pétilla quand Cécilia parla de ses récits d'Italie. Elle n'était ici que depuis peu de temps et le petit esclave n'avait encore pas eu l'occasion de s'entretenir avec elle, mais il savait que tôt ou tard, il se ferait une joie de l'entendre parler de son pays d'origine, de ses arts, de sa cultive que l'on disait si rayonnante. Il se réjouit en revanche un peu moins en entendant que Guillaume travaillait chez cet odieux seigneur de Monthoux et se crispa même salement à certains mauvais souvenirs. Le garçon savait que c'était là-bas que Claire-Marie avait été maltraitée, humiliée, puis finalement revendue. Lui-même avait essuyé les foudres de l'intendante pète-sec du domaine alors qu'un soir, il s'était présenté aux grilles du château... ne faisant rien de mal, simplement pour prendre des nouvelles de Claire. Il entendait encore dans sa tête les vrombissements de Marthe le menaçant de le faire fouetter s'il ne déguerpissait pas sur le champ.

-- Oh ? Alors comme ça Madame Kalisha est une bonne patronne ? Je... j'avais bien entendu dire que le comte s'était remarié mais j'ai jamais rien trop su d'sa nouvelle femme. Lui par contre, et sa contremaître... y... y... (Il secoua la tête et déglutit. Inutile de rentrer dans les détails. Tristan dévia) Enfin, z'avez pas de soucis avec eux ?

On se mit à parler du maître dont Guillaume était l'apprenti. Comme Bélyl, Tristan serait immensément curieux de connaître un jour cet homme. Il approuva d'un vif hochement de tête avant de s'aventurer à jouer au petit chat, plongeant la mains dans le panier. Joseph le remarqua avec son habituel rire communicatif. Tristan vira au rouge tomate mais s'esclaffa lui aussi de bon cœur. A l'air faussement réprobateur de Bélyl, il croisa les mains devant lui, battit des cils et tourna lentement des épaules, espiègle dans sa fausse innocence.

-- Oh b'en oui alors ! J'ai jamais goûté des fruits d'aussi loin ! (Il battit des mains et espéra que Guillaume puisse rester encore un peu)

par **Cecilia Candore** Jeu 4 Fév - 15:49

Cecilia rosit en croisant les regards pétillants de Bélyl et Tristan. Elle écouta ensuite les explications du jeune homme avec un intérêt certain. Cela semblait une très bonne situation ! Mais pourquoi donc en semblait-il gêné ? Et Bélyl aussi, quand bien même son père semblait enchanté… C’était vraiment étrange.

Elle souffla discrètement de rire quand Tristan se fit surprendre et qu’il rougit avant de se faire faussement réprimander, et approuva Bélyl.

« En effet, goûtons-les donc tous ensemble ! »

Elle sourit ensuite à Guillaume, ravie qu’il reste pour pouvoir faire connaissance, ainsi qu’aux mimiques de Tristan, si amusantes.

par **Hyriel Radgery** Jeu 4 Fév - 15:51

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Guillaume, en s’expliquant, cherchait du secours dans le sourire de Bélyl. Il parvint au bout de sa réponse et attendit le verdict avant de s’illuminer en voyant que le général n’en semblait pas le moins du monde outré. Il passa outre l’identité exacte de ce fameux Paul et sourit à Bélyl pour l’encourager à son tour.

« Eh bien… Dans ce cas… oui, nous pourrons organiser une rencontre. »

Et ils pourraient se revoir, Bélyl et lui ! Il n’avait pas manqué la grimace du jeune chaperon. Il écouta sa question et hocha la tête au début avant de grimacer. Il se mordit toutefois la lèvre. Pouvait-il cracher comme il se devait tout le venin que méritait la vieille pie ? Non, ça ne se faisait pas… Mais il sentait que le jeune homme connaissait alors il comprendrait…

« Oui, Madame Kalisha et Mademoiselle Florentina sont de très bonnes patronnes. Le comte, on ne le voit pas beaucoup et la contremaître… Disons que moins elle voit mon maître, mieux elle se porte, et c’est amplement réciproque… »

Il haussa alors les épaules avec un regard entendu. C’était après tout à cause d’elle qu’il était là, venu acheter des herbes…
Il sourit ensuite quand on surprit Tristan mais ne put détacher son regard de la moue faussement réprobatrice de Bélyl, si charmante… Il mit un léger temps à comprendre que la question s’adressait à lui, vraiment à lui, et sourit en se recoiffant nerveusement.

« Oh, eh bien… je veux bien rester mais je ne veux surtout pas vous déranger… Puis pour le remède, j’ai la journée, mon maître a de quoi faire donc c’est… comme vous voulez… si vous voulez bien de moi… »

Il sourit de nouveau, timide et gêné, bien que rassuré par les regards de la sœur et du chaperon, mais intérieurement impatient de partager à nouveau une grenade avec son amie…

par **Irène d'Aubeville** Jeu 4 Fév - 22:38

Bélyl Cassin, 16 ans - Général Joseph Cassin, 33 ans

Bélyl encourageait toujours silencieusement son ami. Après tout, il était entouré d'étrangers, il y avait de quoi être paralysé et effrayé ! Elle battit des mains quand il approuva.

- Oh oui, il faudra absolument que tu le vois ! Mon oncle Paul est un grand savant en botanique, tu sais ? Je suis sûr qu'il s'entendrait très bien avec ton maître !

Et cela leur ferait une occasion de se voir pendant que les plus âgés parleraient de fleurs et de plantes... Elle remarqua cependant que Tristan comme Guillaume semblait avoir quelques réticences sur le domaine. Joseph aussi nota bien qu'il n'ait jamais mis les pieds là-bas. Après tout, il n'avait pas grand-chose à y faire. Bélyl interrogea un peu tristan du regard. Avait-il eu des problèmes avec ce qui ressemblait à un dragon pour qu'il hésite autant que Guillaume passe par autant de chemins dévoyés ? Elle crut comprendre à son regard qu'en effet, mieux valait ne pas la croiser. C'était bon à savoir si elle venait à s'aventurer là-bas...

Joseph rit quand Tristan rougit, la main dans le sac. Il lui ébouriffa un peu les cheveux.

- Pas d'inquiétude, garçon, je comprends cette impatience !

Sous l'approbation générale, Bélyl hocha la tête. son père ouvrit alors la porte de son appartement, là où il y avait le plus de place. Il sourit à Cecilia au passage.

- Dites-moi, Cecilia, iriez vous chercher mon ours de frère pour qu'il nous fasse le plaisir de goûter sa grenade, lui aussi ?

Bélyl pour sa part sourit à Tristan.

- Tu vas voir, je suis sûre que ça va te plaire !

Elle s'illumina à la réponse de Guillaume et lui prit le bras, toute enthousiaste.

- Mais bien sûr que tu peux rester, tu ne nous dérange pas du tout !

Joseph leur glissa un oeil en coin et ne put s'empêcher de sourire malicieusement. On dirait bien que sa fille avait trouvé un premier ami. Il se fit la réflexion que cela aurait dû l'inquiéter mais, étrangement, au contraire, cela l'amusait. Et puis, il ne savait pourquoi, mais il trouvait qu'ils formaient un bien joli couple.

par **Le Cent-Visages** Ven 12 Fév - 11:08

Tristan, esclave, 15 ans

Au moins, la petite facétie de Tristan ne heurta personne et fit même sourire Sœur Cécile. Il bondit sur son siège à l'idée d'aller s'installer pour gouter enfin ces fruits exotiques, mais se retint de grimacer quand Joseph proposa à la nonne d'aller inviter Matthieu à cette dégustation. Hm. Il s'en passerait bien, personnellement. Moins le petit esclave voyait le cardinal, mieux il s'en portait quand bien même ce ne soit pas sur ses deux jambes.
Tristan retrouva son entier sourire à l'invitation qui fut faite à Guillaume de rester avec eux. Cela allait être très intéressant et amusant en plus de cela ! L'invalide appréciait déjà l'énergie et l'espièglerie de ce visiteur. Par ailleurs, à certains regards échangés il commença à comprendre qu'une certaine autre avait l'air d'apprécier également. Et dire qu'il était censé être son chaperon. Allons ! Si Bélyl appréciait des personnes qui faisaient bonne impression ici-même sous le toit de son père, avait-il vraiment besoin de chaperonner quoi que ce soit ?

-- Oh... Oh b'en mince, grimaça Tristan à la réponse de Guillaume. C'te vieux corbeau s'en est pris à ton maître ? Décidément elle s'arrête jamais. Et ça m'étonne même pas. (Puis revenant à des considérations plus heureuses) C'est comment son nom d'ailleurs à ton professeur ? Et oui ! Ce serait tellement bien de le rencontrer ! Je... j'avoue que j'ai pas un souvenir fou du château d'Monthoux, mais si c'est avec toi que j'y vais, et avec Mademoiselle Bélyl, alors ça se passera bien j'en suis sûr. Surtout si Madame Kalisha et Mademoiselle Florentyna sont gentilles comme tu l'dis.

Si ces Dames aimaient les arts, Tristan commençait même à se dire qu'il pourrait leur offrir un de ses numéros de danse ou de tours de magie. Et puis de cette façon, Bélyl qui tenait tant à commencer à se nouer de bonnes relations dans le Beau Monde aurait l'occasion de sympathiser avec la comtesse de Monthoux en personne et sa belle-fille.

par **Cecilia Candore** Lun 15 Fév - 18:57

La jeune novice écouta avec intérêt les confidences de leur nouvel ami. Voilà qui était bien triste : pourquoi donc ne pas donner sa chance aux personnes sous ses ordres ? Cette contremaître ne devait pas avoir une vie très heureuse pour être aussi aigrie… Elle inclina légèrement la tête, curieuse, en se rendant compte que la gêne des deux jeunes gens semblait persister. Y aurait-il quelque chose entre eux ? Non, pas si tôt… Quoiqu’après tout, tout est possible…

Elle tourna la tête en s’entendant appeler et hocha la tête, ravie.

« J’y cours ! »

Elle salua tout le monde d’un signe de tête avant de monter. Le cardinal aimerait sans doute goûter ces fruits, lui aussi ! Elle frappa à la porte de sa chambre et lui présenta la situation. Toutefois, il déclina l’offre, trop occupé, et elle redescendit donc.

« Votre frère vous prie de l’excuser, il ne peut pas vous rejoindre pour l’instant à cause des affaires qui l’occupent. Il essayera de venir plus tard ! »

par **Hyriel Radgery** Lun 15 Fév - 18:58

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Le jeune homme s’éclaira à l’enthousiasme de son amie, si adorable. Il hocha la tête avec joie.

« Sans doute ! »

Il rit doucement, soulagé que le jeune chaperon ne se fasse pas gronder et rassuré par la gentillesse du général. Cet homme était décidément très sympathique ! Il sourit également à l’appellation qu’il avait pour son frère, s’imaginant quelqu’un comme Florentin, son ours de frère à lui, et il fut curieux de le rencontrer. Toutefois, la grimace de Tristan le fit modérer sa curiosité. Était-il si méchant que ça, le frère ? Il fut surpris quand Bélyl lui prit le bras mais s’en accommoda bien vite, le cœur tout en fête. Il recouvrit par réflexe la main de son amie de la sienne en se laissant entraîner. Il acquiesça avec une petite moue à la réponse du jeune homme mais n’alla pas plus loin, ne voulant pas non plus gâcher la bonne humeur. Et puis après tout, s’ils venaient les voir, ils s’en rendraient compte. Il sourit donc et n’eut aucun mal à mentir quant au nom.

« Il se nomme Louis, Louis Floret ! Et ne t’inquiète pas, en effet : ces deux dames sont très gentilles ! Je suis sûr qu’elles aimeraient aussi la compagnie de gens sympathiques comme vous ! »

La jeune sœur revint alors, bredouille. Tant pis… il le rencontrerait une autre fois…

par **Irène d'Aubeville** Lun 22 Fév - 18:35

Bélyl Cassin, 16 ans - Général Joseph Cassin, 33 ans

Bélyl sourit à Tristan quand il évoqua Monthoux et posa une main sur son épaule.

- Nous irons peut-être bien tous les deux, j'avais l'intention d'aller faire faire connaissance avec mademoiselle Florentyna justement.

Elle releva des yeux un peu timides vers Guillaume. Ils pourraient ainsi se revoir...

De son côté, Joseph hocha la tête vers Cecilia puis sourit en la voyant revenir. Il leva les yeux au ciel. Bien sûr, son frère, toujours dans ses papiers... Quel ours...

- Bien, dans ce cas, tant pis ! Allons manger tout cela ensemble, ce sera délicieux !

Il abattit ses lourdes mains sur l'épaule de Tristan et sur celle de Guillaume puis les engagea vers la pièce. Bélyl sourit, ravie en entendant le nom de son maître qu'elle retint. Elle hocha la tête et garda son bras en se dirigeant dans la chambre. Elle mena son ami vers un fauteuil, disposé là pour l'occasion. Joseph en offrit un autre à Cecilia, le tirant spécialement pour elle puis laissa Tristan s'installer à une place vide de chaise.

- Posez-vous, je vous en prie !

Bélyl laissa Guillaume s'installer et posa les panier au centre. Elle commença alors à distribuer puis rougit en constatant qu'il lui restait la grenade à peine entamée.

- Euh... eh bien... nous pouvons continuer à la partager Guillaume ? Ça te va ?

par **Le Cent-Visages** Sam 27 Mar - 19:16

Tristan, esclave, 15 ans

Par politesse, l'infirme ne montra rien de son soulagement quand Cécilia annonça l'impossibilité de Matthieu de se joindre aux réjouissances. Sa simple présence le crispait encore, même si depuis cette flagellation fin septembre il ne lui avait rien infligé d'autre. Demeurait toutefois sa raideur, sa sévérité, son regard comptable. Surtout sur les estropiés. Tristan redoutait de mal faire devant lui. Il mesurait chacun de ses gestes généralement inventifs - trop... - et le moindre de ses mots. C'était épuisant, surtout pour lui qui éprouvait déjà du mal avec le langage verbal - préférant le jeu des signes et expressions. Lui, il ne connaissait pas grand chose à la religion... Ardu lui était donc de redouter que le péché puisse être lu chaque initiative. Autant du reste ne pas non plus affoler Guillaume à parler du Cardinal, ni saboter ce goûter goûter. Au moins s'illumina-t-il quand un sujet plus réjouissant revint. Les dames de Monthoux et leur jardinier. Louis Floret.

-- En v'là un qu'était tout prédestiné par son nom ! s'amusa l'esclave. Et b'en j'me réjouis d'le rencontrer et aussi de voir les dames de Monthoux, si un jour Mad'moiselle Bélyl ou son père (regard enthousiaste vers Joseph) voulaient aller là-bas. En plus, on pourra admirer vot' beau travail !

Et justement, Bélyl confirma l'initiative et le large sourire de Tristan éclaira son visage pour la remercier. Ils semblaient s'être instinctivement compris - entre un chaperon et sa protégée, cela créé des intuitions... On se dirigea vers la table. L'invalide s'amusa du tableau que formaient le géant Joseph et les jeunots qu'étaient Guillaume et lui de chaque côté, dans son ombre réconfortante et sous le poids chaleureux de ses immenses mains. Le panier de grenades fut mis en évidence. Les prunelles de Tristan s'arrêtèrent tells deux oiseaux joueurs sur le fruit entamé, mettant en évidence son séduisant parterre d'arilles rouge vif luisant comme des perles. Une langue de jus en léchait encore la peau croquée. Il glissa, rieur :

-- Des gourmands nous ont précédés.

Quand le service fut demandé, Tristan eut une idée. Avec l'autorisation bien évidemment demandée à Bélyl et Joseph, et dès qu'il l'eut reçue, l'esclave dégaina l'une de ses lames. Il joua à en faire danser le tranchant devant les yeux de Guillaume, de Cécilia et des Cassin. Une perle de lumière blanche descendit le long de la lame, au gré du roulement de son bras fin en vague. Et d'un coup hop ! Il prit une première grenade, l'envoya en l'air. Elle retomba au creux de sa paume comme en un écrin, mais aussitôt, d'un habile volte-face, Tristan envoya le fruit sur le dos de sa main. En équilibre. Il le fit rouler à toute allure le long de ses bras, avant que son autre poing ne récupère la grenade. Comme il s'amusait à offrir ce genre de numéros ! Cela lui rappela avec un brin de nostalgie les tours de passe-passe dans les rues, pour des enfants aux yeux pétillants. L'infirme espéra que ses voisins de table s'amusaient autant. Enfin, son couteau tournoya entre ses doigts à un rythme fulgurant. Hop ! Hop ! Hop ! Cinq petites coupures parfaites dans la chair luisante du fruit, aussi délicates à voir qu'à entendre : petit bruissement de la coque fendue et du jus qui s'en échappa. Tristan termina sa mise en scène par une très subtile pression du pouce sous la grenade, qui ouvrit alors seulement le fruit en corolle suivant ce que sa dague venait de prédécouper.
Honneur à l'invité : il posa la petite fleur carmin devant Guillaume. Elle semblait lui offrir son goûteux ventre de graines. Y inviter sa bouche. Tristan enchaîna. Il ne reproduira pas le même numéro pour chacune des grenades, se contentant d'ouvrir les suivantes selon le même rapide cérémonial qui les transformait en fleur du bout de son couteau. Il fallait désormais servir les dames. Bélyl eut donc la deuxième. Puis Cécilia. Joseph, ensuite, reçut le fruit du bout des doigts-fuseaux de Tristan. Enfin, lui-même se servit.

-- Bon appétit !

par **Cecilia Candore** Dim 4 Avr - 18:20

Un sourire aussi timide qu’amusé ensoleilla le visage de la jeune religieuse à la réaction du général, quand il apprit pour son frère. Elle battit des mains en suivant le groupe, amusée par l’attitude paternelle de leur aîné, et inclina la tête, les joues rosées, quand il lui tira la chaise.

« Oh, merci ! »

Elle s’assit et s’illumina en voyant les jolis fruits, impatiente de les goûter. Elle rit derrière sa main à la remarque amusée de Tristan. Effectivement, ils ne les avaient pas attendus. Elle n’en demeura pas moins lumineuse.

« Rassurez-vous, nous ne vous en voulons pas ! »

Elle se demanda ensuite comment on procéderait pour le service et laissa faire Tristan quand il demanda. Elle ne put masquer son émerveillement quand il se lança dans une magnifique danse des couteaux et fixa les mouvements de sa lame et du fruit, jusqu’à le voir s’ouvrir en plusieurs quartiers étincelants. Elle battit aussitôt des mains.

« Félicitation, c’est merveilleux ! Tu es vraiment très doué ! »

Elle observa de nouveau ses mouvements, essayant de les reproduire avec ces mains, et rougit, toute contente, quand il lui servit sa grenade.

« Merci beaucoup ! »

Elle s’illumina ensuite en observant sa grenade et en en picorant quelques grains.

« C’est vraiment délicieux ! C’est vraiment très joli d’avoir voulu nous en faire profiter ! »

par **Hyriel Radgery** Dim 4 Avr - 18:21

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Ah ça, pour être prédestiné… Guillaume hocha simplement la tête en souriant au commentaire de Tristan sur le nom d’Hyriel. Il s’éclaira et s’inclina en une révérence à la suite.

« Ce serait avec grand plaisir que nous vous le montrerions ! »

Apprendre ensuite que son amie avait l’intention de passer à Monthoux réjouit Guillaume et sourit à ses yeux timides pour la rassurer. Il sentait bien qu’il avait gagné quelques teintes de rose mais ne s’en préoccupa pas vraiment.

Il allait acquiescer à l’injonction du général quand il se fit surprendre par sa main sur son épaule, qui lui rappela celle de son ours de frère. Il se laissa entraîner – il n’avait pas vraiment le choix, de toute manière –, tout en souriant à son amie qui demeurait attachée au sien. Il s’assit là où elle le guida tout en souriant aux autres qui s’installait et en remerciant leur hôte d’un timide signe de tête. Il observa les gestes de son amie et rosit à sa demande, un timide sourire aux lèvres.

« Oh, oui… Pourquoi pas ? »

Il gagna une teinte au commentaire de Tristan et à la surenchère de la jeune sœur.

« Oui, Bélyl a… a bien voulu nous faire goûter, à moi et à Cassandre… »

Il ouvrit de grands yeux en voyant ensuite le jeune homme dégainer une lame. Mais… où la cachait-il ? Il la suivit du regard, estomaqué, avant de suivre la grenade volante, qui semblait comme flotter grâce aux mouvements de l’artiste. De nouveau le couteau et il le fixa avec ébahissement percer les fruits avant d’être de nouveau stupéfait quand il ouvrit la grenade. Et elle était pour lui. Il la fixa, ébahi, avant de regarder de nouveau les mouvements de Tristan. Il lui fallut quelques secondes après le joyeux souhait du garçon et le remerciement de la religieuse pour retrouver un usage tout relatif de la parole.

« Wow… »

par **Irène d'Aubeville** Mar 6 Avr - 22:13

Bélyl Cassin, 16 ans - Général Joseph Cassin, 33 ans

Tout en se rendant à la salle, Joseph comme Bélyl sourirent, espérant comme Tristan pouvoir se rendre dans un si beau domaine. Bélyl espérait surtout ainsi pouvoir revoir son nouvel ami, notamment dans son espace de travail. Elle hocha la tête vers Guillaume avec un large sourire.

Heureusement pour eux, Joseph s'occupait davantage de Cecilia à qui il explicita par un geste que c'était naturel. Il observa avec un sourcil haussé sa fille qui rougissait, encore plus à son regard. Elle tâcha de garder tout de même un minimum la face en restant droite mais c'était difficile entre le commentaire de Tristan et l'hésitation de Guillaume. Elle déglutit en tâchant d'être sérieuse. Elle hocha la tête.

- Oui, Cassandre n'avait jamais testé alors... voilà...

Heureusement, Joseph se concentra surtout sur le service, impatiente de goûter. Il fit un petit signe à Tristan, l'engageant à servir comme il savait le faire. Il savait toujours y faire pour un service acrobatique et spectaculaire. Bélyl avait découvert ce talent quand Tristan s'était fait moins timide avec elle. Bélyl pour sa part eut des étoiles dans les yeux tout au long du spectacle que leur offrait Tristan. Elle admirait chaque fois sa manière d'ondoyer comme un félin et la lumière avec laquelle il semblait jouer, comme s'il avait le pouvoir de la faire apparaitre et disparaitre. Elle s'illumina en voyant se déployer les longues corolles des fleurs rouges. Elle battit des mains.

- Bravo, c'est magnifique !

Elle laissa Guillaume majoritairement se servir et goûta quelques grains par-ci par-là, tout en se tournant vers Cecilia, un large sourire aux lèvres.

- Je suis vraiment contente que cela vous plaise ! Cela m'a fait vraiment plaisir de vous le faire découvrir !

Joseph pour sa part ne boudait pas non plus son plaisir en goûtant aux grains acidulés.

- Ah, parbleu, c'est toujours aussi bon ma foi, il avait des lustres que je n'en avait plus goûter ! (A Tristan) Et toi, garçon, qu'en penses-tu ?

par **Le Cent-Visages** Mer 7 Avr - 17:06

Tristan, esclave, 15 ans

Il s'illumina d'avoir su générer autant de joie autour de lui par son numéro. Une nonne aux yeux pétillants et battant des mains, cela changeait tellement de certaines autres qu'il avait pu connaître enfant, la trique au poing. Vraiment, plus cela allait et plus il trouvait à la novice quelque chose d'un soleil versant tant de chaleur à donner. D'histoires à raconter aussi ! Il fut applaudi également par Bélyl et félicité par Guillaume - à sa timide mais adorable façon. Tant de bienveillance lui mit le rose aux joues. Il roula doucement de la tête, tout flatté, avant de dessiner une petite révérence en remerciement aux compliments.
Tristan fit donc le partage - bien heureux au passage que nul ne soit réprimandé d'avoir déjà entamé une grenade. Le garçon s'en serait voulu si sa plaisanterie avait amené des réactions de cette nature... mais quelque intuition lui avait bien soufflé que non : la bonne humeur et la légèreté régnaient céans. Le goûter fut donc engagé et de bon cœur, Tristan répondit à Joseph après avoir savouré ce goût si particulier, acidulé, un brin sucré :

-- C'est succulant ! On sent la chaleur d'un pays lointain et son soleil rouler dans la gorge ! Et toutes ces billes qui jouent sur la langue !

Il sourit de voir l'entrain avec lequel le Général se régalait, mais plus encore à la remarque de Cecilia pour l'intention de Bélyl et Guillaume d'avoir pensé à partager. "Joli" plutôt que "gentil"... Que voilà une intéressante façon de formuler les choses ! Le petit esclave haussa les sourcils, se tourna vers la nonne et demanda :

-- C'est d'chez vous, cette tournure ? "Joli" pour "aimable" ou ce genre de choses... En tout cas, j'l'aime beaucoup. C'est plein d'bon sens. L'enthousiasme, le partage, le bon cœur, c'est vrai qu'ça rend le monde joli, et comme le dit la Bible, le Seigneur est heureux quand "Il vit que cela était beau".

Lui aussi, il était heureux quand cela était beau. Or ce moment partagé, il l'était. Beau de réunir à une même table, autour des fruits d'amour aux goûts d'horizon carmins, autant de gens et castes si diverses. Une religieuse, un grand militaire, sa fille de bonne famille, un jardinier, un esclave. Beau comme une musique où il fallait de toutes les notes - des plus hautes, des plus basses - qui toutes ensembles sonnaient harmonieusement. Comment imaginer en cet instant que des gens comme Joseph prenaient des terres et faisaient prisonniers d'autres gens ? Tristan écarta la pensée aussitôt venue. Il profita. Oh qu'il était heureux de ces instants capturés ! Et comme il serait sûrement tout aussi enthousiaste de rencontrer les dames Kalisha et Florentyna, ou encore le jardinier Louis, si tous étaient aussi aimables que Guillaume l'avait décrit.

par **Cecilia Candore** Ven 9 Avr - 11:24

La jeune sœur se rassura au geste du général et suivit le petit groupe, impatiente de goûter et attendrie par les sourires de leurs jeunes gens. Elle se concentra ensuite sur le numéro de Tristan et en fut très admirative. Elle sourit à Tristan, qui semblait très content de son exploit. Il y avait de quoi : il était vraiment doué ! Elle rendit ensuite son sourire à son amie en hochant la tête, reconnaissante, avant de sourire au commentaire du général, toujours aussi joyeux. Quant à la réponse de Tristan, elle la trouva très belle, très poétique ! Elle rosit à sa question.

« Oh, oui, je ne m’étais pas rendu compte qu’on ne disait pas comme cela ici… Mais oui, chez nous, nous disons comme ça ! Et je suis tout à fait d’accord avec cette idée ! Notre Seigneur a voulu le monde beau et c’est à nous de le rendre beau pour lui, par nos actions et par nos paroles ! »

par **Hyriel Radgery** Ven 9 Avr - 11:25

Guillaume, 16 ans, apprenti herboriste

Le large sourire de Bélyl réjouit le cœur de Guillaume. Il avait déjà hâte qu’ils puissent se revoir ! Il rougit ensuite en voyant son amie tout aussi mal à l’aise que lui et approuva la suite de son explication d’un hochement de tête.

Vint alors le service qui le laissa sans voix. C’était… impressionnant… Il retrouva ses esprits en entendant la voix de Bélyl et sourit à la révérence de Tristan, l’esprit encore illuminé par sa danse des couteaux. Il prit de nouveau quelques grains, tout en écoutant les autres, tous aussi joyeux l’un que l’autre. Cette ambiance était vraiment très chaleureuse et les discussions, très intéressantes. Il aimait beaucoup les idées de Tristan, qui avait une vision de la religion très belle, de même que cette jeune sœur. Ils lui donneraient presque envie d’aller à la messe de bon cœur !

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