[16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
[16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
Grâce se tenait avec sérieux sur son petit tabouret, derrière le comptoir. Elle tenait la boutique et pour ça, elle devait être très sage. Cassandre était partie aux courses et sa mère dormait à l'étage, comme tous les jours, avec Ludovic. Elle avait réorganisé les mannequins, avait placé de beaux bijoux bien en évidence et avait lissé les jupes des belles robes sur la devanture.
Elle se tenait bien droite, prête à accueillir les potentiels clients. La veille, sa mère l'avait félicité pour avoir vendu deux robes. Et à un bon prix ! Elle ne se laissait plus avoir par les demoiselles qui faisaient une petites moues ou par les dames qui expliquaient avoir oublié des pièces chez elles. Elle demeurait sérieuse et inflexible. Elle argumentait même très doctement pour ne pas baisser le prix. Cela faisait rire les dames qui parfois donnaient même un peu plus pour une petite fille aussi sage et sérieuse. Elles lui demandaient quand même parfois si ça ne l'ennuyait pas de ne pas pouvoir aller jouer dehors. Grâce disait que non. Elle trouvait ça amusant. C'était comme jouer à la marchande mais en vrai ! Et puis elle aidait sa maman et ça, c'était très bien ! Et puis en ce moment, il faisait froid dehors alors même si c'était rigolo la neige, elle préférait demeurer à l'intérieur, au chaud !
Alors qu'elle attendait les clients, Grâce se mit à rêver un peu en grattant un nœud de bois. Elle repensa aux enfants qu'elles voyaient parfois dehors, qui se retrouvaient à la croisée des maisons pour aller courir et rire ensemble. Ce serait bien quand même, une amie, pour pouvoir jouer...
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-- Jacinthe Millard, 5 ans --
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Jacinthe mettait les pieds dans la capitale pour la première fois de sa vie. C'était quand même une très grande ville ! avec beaucoup de monde ! et aussi beaucoup de maisons, et de rues, et de boutiques ! La fillette ne savait plus où donner de la tête, tant il y avait de choses à voir. Elle observait un détail, mais déjà, ce dernier passait et elle n'avait plus qu'à en chercher un nouveau à toute allure.
Au sommet des épaules de son père — il l'avait autorisée à venir s'y percher, puisqu'elle était grandement fatiguée par la route et que ses jambes étaient encore petites — elle avait le loisir de tout observer, de ses yeux grands ouverts et pétillants. Et elle commentait tout ce qu'elle voyait à son père avec sérieux :
— Il est beau ce cheval ! C'est drôle, la neige est un peu marron là où marche les gens. Et tu as vu le monsieur, Papa ? Il marchait bizarrement, on aurait dit qu'il était tout bancal !
Victor acquiesçait à tout ce qu'elle disait.
— Tu penses que je vais pouvoir me faire des amis, dis, Papa ? Est-ce qu'on va rester ici, maintenant, et avoir une maison ?
Elle caressait en même temps le rouge-gorge en bois qu'il avait fini de sculpter le matin, et le faisait de temps à autre sautiller sur la tête de son père. Victor répondit alors :
— Nous allons rester un peu, tu trouveras certainement des amies. Mais d'abord, nous allons essayer de te trouver une nouvelle robe.
Il fallait dire que la sienne commençait à être un peu courte sur ses bras. L'idée d'avoir une robe pour remplacer la sienne, très belle et toute neuve, la réjouissait grandement. Elle sentait que cette ville recelait plein de trésors secrets qu'elle aurait adoré explorer avec Maman.
Mais justement, une enseigne se profilait. Victor la descendit de ses épaules et ils entrèrent dans la petite boutique. Elle présentait bien. À l'intérieur, il ne vit personne. Ou plus exactement, juste la silhouette d'une enfant sur un tabouret derrière le comptoir. Jacinthe leva les yeux vers son père, pleine d'espoir. N'apercevant personne d'autre aux alentours, Victor se résolut à s'enquérir auprès de la petite vendeuse :
— Bonjour, mademoiselle. Voudrais-tu bien nous aider ?
— On cherche une nouvelle robe pour moi, ajouta aussitôt Jacinthe.
Victor Millard- Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Alduis de Fromart
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Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
Grâce fut soudain tiré de sa rêverie par des pas et des voix, ainsi que la clochette de la porte. Elle sourit aussitôt, comme sa mère le lui avait appris et encore plus sincèrement quand elle vit une fillette de son âge. Elle ne l'avait jamais vu avant ! eut-être qu'elle était nouvelle ! Cependant, elle se retint de poser la question. Ce ne serait pas polie et elle devait rester professu... professo... enfin, elle devait faire comme Cassandre et sa maman ! Elle mit sage ses mains dans son dos en levant les yeux vers le graaand monsieur.
- Bonjour monsieur et mademoiselle ! Bienvenue à la Rose Azúl ! Je me ferai un plaisir de vous aider.
Elle se tourna vers Jacinthe en souriant. C'était encore plus chouette. Mais il fallait rester professissu... professionali... Enfin, comme maman !
- Très bien, mademoiselle ! Dans ce cas, suivez-moi !
Elle les guida vers le lieu où elles rangeaient les robes pour fillette. Elle montra la penderie avec de très belles robes de toutes les couleurs, réalisées à la main, avec soin. Certaines étaient toutes simples et unies tandis que d'autres arboraient des silhouettes d'oiseaux, de fleurs ou des dessins exotiques. Il y en avait pour tous les goûts. Grâce en montra certaines, suivant son instinct, pour leur montrer à quel point sa maman était très douée. Elle sourit en sortant une belle robe rouge cendré avec des motifs de rose.
- Voici un exemple de nos meilleurs modèles. C'est ma maman qui les coud elle-même ! Si aucune ne vous convient, la maison propose aussi de faire des robes sur mesure, selon l'envie, avec des tissus que je peux vous montrer si vous le désirez. Le temps de conception et de couture est généralement de deux jours.
Grâce se doutait que c'était une option que les clients ne prenaient pas souvent, parce que c'était plus cher. Cependant, il était toujours bon de l'évoquer et puis ça faisait souvent envie et ça, c'était bien !
Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
-- Jacinthe Millard, 5 ans --
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Jacinthe observait l’intérieur de la boutique, les yeux brillants. Il y avait de nombreuses robes, toutes plus belles les unes que les autres, et toutes si différentes ! Elle avait toujours rêvé d’en avoir des comme ça, d’ailleurs !
Celle qui tenait la boutique avait son âge. Et elle semblait très gentille, d’ailleurs ! Peut-être qu’elles pourraient bien s’entendre ? Peut-être qu’elle allait pouvoir se faire une amie dès le premier jour ? Oh oui alors, ça serait fantastique ! Qu’est-ce qu’elle aimerait !
La Rose Azúl, c’était tout de même un sacrément joli nom de boutique, en tout cas ! Mais elle n’en dit rien pour le moment, souriant simplement. Il fallait rester sage et sérieuse. Alors elle suivit la petite vendeuse aux côtés de son père. Cette dernière les guida vers un coin de la boutique, avec des robes qui seraient plus adaptées à sa petite taille. Il y en avait tellement ! Et toutes si belles ! Ce serait dur de choisir ! Des tissus unis aux motifs bien plus complexes. Pas facile, pas facile du tout. Ses préférées restaient tout de même celles aux jolis motifs de fleurs.
Sa peut-être future amie en sortit une en particulier. Une robe rouge, avec de jolies roses. Alors c’était sa Maman qui les cousait elle-même ? Elle avait de la chance alors ! Elle gratouilla le bois de la petite sculpture de rouge-gorge qu’elle tenait toujours à la main.
Quant à une robe sur mesure… Oh oui, oh oui, oh oui ! Elle n’avait jamais eu de robes sur mesure ! Ce serait si bien !
Mais Papa, lui, semblait moins emballé. C’était normal, il pensait d’abord aux sous, lui. Parce qu’il était un adulte. Alors Jacinthe resta les mains croisées devant elle, en contrôlant au mieux ses petits sautillements discrets d’impatience.
— Tu fais une vendeuse très sérieuse, la complimenta-t-il alors. Ta maman a beaucoup de chance de pouvoir compter sur toi pour tenir la boutique.
Jacinthe sourit, en laissant promener son regard sur les jolies robes, rêveuse de pouvoir en essayer, tandis que Victor posait la question épineuse :
— Mais avant tout, pourrais-tu nous renseigner sur le prix de ces jolies créations ?
Victor Millard- Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Alduis de Fromart
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Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
La boutique avait l'air de plaire à la fillette. Chouette ! Ça voulait dire qu'elle avait bien fait son travail ! Maman serait contente et Cassandre aussi, sûrement ! Elle sourit à sa nouvelle connaissance qui semblait décidément bien gentille. Peut-être la nouvelle amie qu'elle avait demandé ! Peut-être que la Sainte Vierge l'avait entendu et qu'elle avait répondu à ses prières. Qu'est-ce qu'elle était gentille ! Grâce leva les yeux au ciel un bref instant et lui adressa une prière silencieuse pour lui dire déjà un bref "merci". Elle recommencerait plus en détail ce soir, en racontant tout à sa maman !
Alors qu'elle montrait les robes, elle voyait bien que ça plaisait beaucoup à sa nouvelle connaissance. Tant mieux, c'était le principal ! Cependant, en relevant le menton, elle vit que le père était moins emballé et plus pragmatique. C'était normal, c'était un adulte et un papa... Ça devait sûrement être comme ça un papa, n'est-ce pas ? Sage, pragmatique, mesuré... Le sien avait sûrement été comme ça... Elle baissa les yeux un moment. Elle aurait bien voulu être sûre et savoir un peu mieux... Mais c'était comme ça... Elle prit une bonne inspiration et redressa la tête en souriant.
Le monsieur était gentil, il la complimentait. Elle rosit.
- Merci monsieur ! C'est important que je sache faire, parce qu'elle doit se reposer pour avoir mon petit frère ou ma petite sœur !
Il demanda ensuite les prix. Elle hocha alors la tête.
- Les robes unies les plus simples sont à 20 rilchs. Celles les plus travaillées sont à 40 rilchs. La rouge que je tiens est à 35 rilchs ! Pour ce qui est du sur-mesure, bien sûr c'est plus cher, car ça demande du temps et du matériel. C'est à partir de 45 rilchs. Cependant, il faut que vous sachiez que pour cinq ou dix rilchs, vous pouvez faire ajouter des motifs sur les robes unis !
C'était plus avantageux et moins cher mais ça permettait d'augmenter le prix pour eux et de faire plaisir eu client en même temps.C'était un truc de sa mère et ça marchait plutôt bien !
Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
-- Jacinthe Millard, 5 ans --
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Elle avait l’air drôlement gentille. Et elle avait même une très jolie robe ! Peut-être qu’elle pourrait en avoir une comme ça aussi ? Mais une nouvelle robe, toute neuve - même si elle était toute simple - ce serait déjà très bien ! Elle avait grand hâte de pouvoir choisir !
La fillette qui leur vendait les robes était devenue toute rose aux compliments de son père. Mais ils étaient mérités, Jacinthe était bien d’accord avec lui ! Plutôt deux fois qu’une - Maman disait toujours cette expression, avant. La réponse lui tira un immense sourire et malgré la retenue dont elle s’astreignait, elle ne put résister à la brusque envie de poser la question qui lui brûla les lèvres :
— Oh ! Tu vas avoir un petit frère ou une petite soeur !
Elle en avait de la chance ! Beaucoup de chance ! Ses yeux s’étaient illuminés. Oh, elle espérait vraiment pouvoir devenir son amie… Mais venait la question importante des prix.
Jacinthe savait bien que l’argent était important, et qu’il fallait économiser. Elle avait l’habitude, maintenant, et elle s’en contentait bien ! Elle avait pas souvent de nouvelles robes, ni de nouvelles choses, mais c’était aussi bien ainsi. Papa restait sérieux, lui, alors il répondit :
— Très bien. Dans ce cas...
Il hocha la tête, observa le rayon des robes pour enfants, et reprit :
— Nous resterons dans les plus simples, je te prie, petite vendeuse. Peux-tu nous en faire la présentation ?
Il lui adressa un sourire. Jacinthe retint à petit bond de joie en demandant :
— C’est bon alors ? Je vais pouvoir choisir et essayer ?
Victor Millard- Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Alduis de Fromart
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Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
Grâce souriait à la jeune fille autant qu'elle lui souriait à elle. Alors qu'elle explosa d'enthousiasme, elle aussi le fit en retour et très fièrement.
- Oui ! Ma mère va avoir un bébé bientôt !
Grâce espérait d'ailleurs qu'elle reviendrait, pour qu'elle puisse lui présenter fièrement sa famille ! Quel dommage que Ludovic dorme en haut, elle aurait pu le lui montrer déjà... Tant pis, la clientèle d'abord, après elle songerait à se faire des copains !
Grâce voyait bien que le monsieur était très sérieux et économe. Bon, ça n'arrangeait pas leur affaire mais il plairait à maman ! Elle aimait les gens économes, elle disait que c'étaient les plus raisonnables et les plus gentils. Elle hocha consciencieusement la tête à la demande du monsieur et prit quelques robes pour les étaler sur le bancs.
- Oui ! Voilà donc les modèles les moins oni... onérini... enfin les moins chers.
Elle se tourna vers Jacinthe avec un grand sourire.
- Tu peux choisir ! Quelle couleur te ferait plaisir ? Et ensuite, tu pourras aller les essayer là, dans la cabine. Puis si c'est trop grand, ma maman pourra te l'ajuster !
Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
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Un bébé bientôt ? Alors ça, c'était vraiment, vraiment, trop bien ! Parce que c'était mignon, les bébés, même si ça pleurait tout le temps et qu'on ne pouvait pas vraiment être ami avec eux, parce qu'ils ne comprenaient pas grand-chose. Mais bon ! C'était petit, et ce qui était petit, Jacinthe trouvait cela mignon. Elle adressa un sourire encore plus grand à l'attention de sa peut-être future nouvelle amie.
Et même s'ils ne pourraient pas acheter l'une des belles robes à motifs, cela n'entamait en rien la joie de Jacinthe. Une nouvelle robe, pour remplacer la sienne, c'était déjà très bien !
La petite vendeuse sortait toutes sortes de robes unies des rayons en les étalant sur le banc. Elles étaient toutes si belles ! En tout cas, onéréneux — enfin, elle croyait que ça se disait comme ça — c'était un mot drôlement compliqué et pas facile à dire ! Comme plein d'autres mots ! Par exemple, somptueux, mais ça, Jacinthe savait bien le prononcer grâce à Maman !
Son attention fut vite détournée des mots compliqués. Elle pouvait choisir une robe maintenant, et allait l'essayer ! Elle réfléchit quelques instants sur la couleur. Il y avait du rouge comme les coquelicots. Du violet comme les violettes, ou alors comme les iris. Du rose comme les roses ou comme les pivoines… Ou alors…
— Du bleu comme les myosotis ! s'exclama-t-elle d'un coup. C'était la couleur préférée de ma Maman.
Myosotis, encore un mot compliqué mais qu'elle savait correctement prononcer !
Victor Millard- Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Alduis de Fromart
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Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
Grâce continuait de sourire à Jacinthe. Elle aussi avait l'air de penser qu'un bébé, c'était bien ! Bon, sa maman devrait sans doute plus s'occuper d'eux mais comme ça, elle pourrait encore s'occuper de la boutique ! Elle fut contente qu'on ne la reprenne pas sur le mot qu'elle n'avait pas réussi à prononcer. Tant mieux si ce n'était pas grave !
Elle laissa Jacinthe observer les robes en souriant, suivant son regard pour voir laquelle elle choisirait. Quand elle énonça sa couleur, Grâce hocha aussitôt la tête.
- Parfait ! Et puis c'est très joli le myosostis ! Ta maman a très bon goût !
Elle devait sûrement être à la maison, en train de s'occuper du repas ou du ménage ou alors elle était partie aux courses pendant que le père et sa fille allait à la chasse aux robes. Grâce s'illumina. Peut-être une copine pour sa maman ! Cependant, elle ne dit rien pour le moment, s'occupant d'abord de sa cliente.
Grâce lui présenta la robe en souriant.
- Voilà ! Elle devrait être à ta taille ! Tu peux aller l'essayer dans la cabine qui est là, si tu veux.
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Une robe bleue comme les myosotis. Voilà ce qui lui ferait réellement plaisir. Parce que Maman adorait les myosotis avant, et ce serait un peu comme la porter en permanence avec elle.
La petite vendeuse approuva son choix, joyeusement, … mais ses propos suivants destabilisèrent Jacinthe. De même que son père, à en voir comme son visage devint subitement aussi blanc qu’un linge.
Ta Maman a très bon goût. Le sourire de Jacinthe, jusque là immense, s’éteignit progressivement. Elle frotta ses mains l’une contre l’autre.
Les images que Jacinthe conservait d’elle devenaient de plus en plus flous à mesure que le temps passait. Elle se rappelait surtout qu’elle aimait beaucoup les fleurs, et qu’elle était très belle - vraiment très belle. Ses traits se brouillaient dans son esprit d’enfant et elle finirait par l’oublier totalement. Malgré son père qui tentait d’entretenir le plus de souvenirs possible.
Heureusement, la présentation de la robe fit momentanément oublier sa tristesse à Jacinthe. Retrouvant l’instant d’après sa joie, elle prit la robe que la fillette lui tendit et se dirigea vers la cabine indiquée. Là, elle se changea, du mieux qu’elle put, en se débrouillant autant que possible avec les couches de tissus. Mais elle finit par appeler à l’aide néanmoins :
— Quelqu’un peut venir m’aider, dites ?
Victor Millard- Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Alduis de Fromart
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Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
Alors qu'elle restait toute contente, elle vit soudain ses clients s'attrister. Elle aussi prit peur, craignant d'avoir dit une bêtise. Mais pourquoi ? Elle baissa les yeux par réflexe et réfléchit. Pourquoi la fillette perdait soudain son sourire ? Grâce pensa alors à quelque chose. Et si... Elle cligna les yeux. Oh non... Elle se mordit la lèvre. Peut-être qu'elle avait perdu sa maman comme elle avait perdu son papa... Et si elle était au ciel, elle devait beaucoup lui manquer...
Elle n'avait pas beaucoup de souvenir de son papa. Juste un, très vague, où il la prenait sur ses genoux et la cajolait en souriant. Elle se rappelait surtout son sourire et ses yeux rieurs, bleus, comme les siens. Mais elle était triste de ne pas se rappeler son visage... Maman le lui montrait juste parfois sur le tableau, le seul qu'elle ait conservé de la maison.
Elle aurait voulu s'excuser mais ne sut pas quoi dire. Elle préféra donner la robe à Jacinthe. Cela lui rendit le sourire. Ah, c'était mieux ! Elle tâcha de le faire aussi, en espérant qu'elle ne soit plus triste.
Elle la laissa partir et continua à se tordre un peu les mains. Elle espérait quand même ne pas trop avoir fait de bêtises. Elle soupira avant de relever la tête. Elle approcha de la cabine.
- Oh, oui, je peux venir !
Elle trottina jusque dans la cabine et sourit en venant l'aider. Elle retroussa alors la robe puis aida la fillette à la passer avec les manches d'abord.
- Et voilà ! Tu peux sortir pour voir comme tu es jolie !
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Elle avait quand même un peu besoin d'aide pour mettre cette robe. C'était compliqué. Alors elle appela à la rescousse. Elle avait secrètement espéré que ce serait sa peut-être future nouvelle amie qui viendrait. Parce que c'était bien beau, mais Papa ne portait pas de robe, lui. Il ne pouvait pas comprendre.
À sa plus grande joie, ce qui lui tira un immense sourire, ce fut la fillette qui s'approcha de la cabine pour entrer. Elle retroussa la robe, Jacinthe passa ses jambes à l'intérieur, puis elle enfila les manches avec son aide.
— Comment tu t'appelles ? s'enquit-elle pendant ce temps. Moi, c'est Jacinthe. Jacinthe Millard.
La robe fut bientôt en place. Elle était exactement à la bonne taille. Joyeusement, Jacinthe en releva les coins pour saluer comme une noble dame. Avant de sortir et de tournoyer sous les yeux de Victor.
— C'est cette robe dont j'ai envie, Papa !
Alors elle allait pouvoir l'avoir ? Vraiment, vraiment, vraiment ? Elle avait très envie d'avoir une nouvelle robe, de ce bleu semblable à celui des myosotis. Maman la trouvait certainement très belle de là où elle était. C'était sûr !
Et spontanément, elle alla prendre la jeune vendeuse dans ses bras. Comme un remerciement.
— Elles sont très belles les robes de ta Maman. Je les aime beaucoup.
Et puis, aussi…
— Dis, ça te dirait qu'on soit amies, toi et moi ?
Victor Millard- Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Alduis de Fromart
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Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
A elles deux, elles parvinrent à mettre correctement la robe. Grâce était absolument ravie de pouvoir aider sa presque-amie ! Et puis cette robe lui allait très bien ! Elle l'ajusta avec un sourire puis s'illumina à sa question.
- Jacinthe c'est trop joli ! Moi je m'appelle Grâce, Grâce d'Aubeville.
Quand elle sortit et fit tournoyer la robe, Jacinthe applaudit.
- Bravo, elle est parfaite pour toi !
Elle fut un peu surprise au câlin mais le rendit joyeusement. Comme elle était contente ! Et Maman serait sans doute très fière d'elle ! Elle approuva.
- Je le dirais à Maman, elle sera très contente !
Elle s'éclaira davantage à la suite et sautilla un peu.
- Pour de vrai, de vraie, de vrai ? Oh oui alors ! Oui, oui !
Et elle lui refit un câlin sur ces entrefaites.
Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
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Jacinthe eut un large sourire aux compliments de la fillette, très heureuse qu’elle aime son prénom. Elle aussi, elle l’aimait beaucoup ! C’étaient des jolies fleurs, les jacinthes, elle était fière de porter ce prénom !
— Oh oui ! Grâce ! C’est joli, Grâce ! C’est comme gracieuse ! Ma Maman adorait ce mot !
Mais Maman aimait beaucoup de mots différents. Et elle aurait adoré sa nouvelle robe, elle en était sûre. Elle aurait beaucoup aimé lui montrer, tournoyer devant elle pour en faire s’envoler les volants. Spontanément, elle prit sa -future- amie pour la serrer dans ses bras pour la remercier. Oh oui, qu’elle était contente ! Et encore plus qu’elle accepte de devenir son amie ! C’était merveilleux, elles pourraient s’amuser ensemble pendant des heures et jouer à plein de choses différentes et aussi… et aussi, plein de choses !
Grâce lui refit un câlin et Jacinthe le lui rendit joyeusement. Avant de reculer très sérieusement pour déclarer, avec un air solennel :
— Il faut nous faire un cadeau en gage de notre amitié ! Parce que c’est ce que font les amies.
Elle réfléchit quelques instants, peu de temps à vrai dire, car elle eut bientôt une idée. Elle fit jaillir le rouge-gorge en bois qu’avait sculpté son père dans la matinée et qu’il lui avait donné en guis de nouveau jouet. Elle s’en séparait bien volontiers pour sa nouvelle amie !
— Tiens, c’est pour toi ! C’est mon Papa qui l’a fait ! Il est beau, hein, il est beau ?
Victor Millard- Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Alduis de Fromart
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Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
Grâce sourit puis rosit au compliment de Jacinthe.
-Tu es très gentille. Nos mamans ont toutes les deux très bien choisi nos prénoms alors !
Elle se tut en portant ses doigts à ses lèvres, craignant d’avoir dit une bêtise en lui rappelant sa maman. Elle se mordit la lèvre, constatant malgré tout qu’elle aimait la robe. Ça, c’était l’essentiel. Grâce rendit son étreinte avec enthousiasme et fut encore plus enthousiaste et joyeuse quand elles furent officiellement amies. Sa première vraie amie ! C’était si bien ! Qu’elle était contente… Et maman serait sans doute enchantée, elle disait que c’était très important d’avoir des amis ! Elle avait eu Cassandre mais ce n’était pas pareil, c’était sa grande sœur…
Alors qu’elle se reculait, Grâce hocha la tête. Elle avait raison, c’était très important ! Elle réfléchissait aussi quand Jacinthe lui tendit son rouge-gorge ses yeux s’arrondirent.
-Comme c’est beau ! Mais tu es sûre ? Vraiment sûre ? Parce qu’il est vraiment, très joli et si c’est ton Papa qui l’a fait…
Elle réfléchissait en même temps et, un peu avant d’avoir la réponse, elle se hissa sur la pointe des pieds et attrapa un des petits bracelets exposés, ceux avec de belles perles et de jolis petits nœuds. Elle le tendit à son amie.
-Tiens, ça c’est pour toi ! C’est moi qui l’ai fait et c’est un des plus beaux !
Elle espérait que cela lui plairait et que ça leur permettrait de sceller une belle amitié.
Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
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Jacinthe hocha la tête vivement à l'exclamation de sa nouvelle amie. Oh oui, leurs prénoms étaient tous les deux très jolis ! Elle espérait qu'elle allait pouvoir voir sa Maman, pour la remercier elle-même de la belle robe. Parce qu'elle devait être gentille ! Comme la sienne, avant. Même si elle ne s'en rappelait pas très bien. Dommage, elle aurait bien aimé la présenter à Grâce en disant : « regarde, c'est ma Maman ! »
Elles se firent un câlin, ce qui détourna instantanément ses pensées de sa Maman. Elle avait une nouvelle amie ! C'était merveilleux ! Elle aimait déjà beaucoup cette ville, immense, avec plein de maisons et de nouvelles personnes à rencontrer.
Mais pour être amies, il fallait quelque chose pour signer cela. Un cadeau, bien entendu ! Réfléchissant toutes deux à ce qu'elles pourraient offrir à l'autre, Jacinthe trouva la première. Alors qu'elle tendait son rouge-gorge, la fillette en face d'elle ouvrait de grands yeux. Mais Jacinthe ne se démonta pas, bien loin de là.
Mais avant qu'elle n'ait pu ouvrir la bouche pour donner une réponse, Grâce avait à son tour trouver son cadeau. Un bracelet qu'elle avait elle-même fait. Les yeux de Jacinthe s'illuminèrent.
— Waouh ! Il est trop beau ce bracelet !
Elle le mit aussitôt — une fois que Grâce se fut finalement saisi du rouge-gorge — et tourna son poignet pour le regarder. C'était très joli !
— Oh merci, merci, merci ! s'exclama-t-elle sans pouvoir s'empêcher de sautiller. Quand on me demandera, je dirai que c'est mon gage d'amitié avec ma nouvelle amie !
Elle était si contente ! Elles allaient pouvoir faire plein de choses maintenant qu'elles étaient amies pour de vrai ! Elle avait hâte de pouvoir commencer.
Victor Millard- Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Alduis de Fromart
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Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
Grâce ne cessait de sourire, même si elle avait l’impression que son amie était soudain un peu triste. Mais avec leur câlin, elle ne fut bien vite plus triste du tout ! Et il n’y avait pas de quoi après tout ! Elles étaient amies, toutes les deux ! Elle s’était fait une nouvelle amie toute seule, comme une grande, comme Maman et Madame Marie !
Grâce finit par accepter le rouge-gorge, en espérant que son cadeau à elle soit à la hauteur. Il semblait que oui et ça la comblait de joie. Elle aimait ! Grâce rayonna et battit des mains.
-Je suis très contente qu’il te plaise ! Et tu es très jolie avec et avec ta nouvelle robe !
Elle regarda le rouge-gorge et tourna une figure souriante vers le grand Papa de Jacinthe.
-Vous faites de très jolies choses, monsieur !
Elle rosit au compliment de Jacinthe.
-Merci à toi aussi ! Je le garderai tout le temps avec moi ton oiseau ! Je le montrerai à Maman et ça lui plaira sûrement !
Elle aussi avait hâte de pouvoir jouer. Mais peut-être qu’elle avait d’autres choses à faire… Et puis elle ne devait pas être étourdie !
-Alors du coup, pour la robe, c’est 20 rilchs !
Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
-- Jacinthe Millard, 5 ans --
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Une nouvelle robe. Un nouveau bracelet. Et par-dessus tout : une nouvelle amie ! Qui lui disait qu'elle était très belle avec sa tenue. Jacinthe rougit un peu, flattée.
— Merci ! Toi aussi, tu es très jolie !
Grâce se tourna ensuite vers Victor qui observait les deux enfants sans intervenir. Qu'aurait-il pu dire ou faire ? Il allait de soi que cette scène se passait de toute remarque extérieure à celle des deux fillettes.
— Cela ne permet pas de gagner notre vie, malheureusement, mais c'est un plaisir que cette humble sculpture te plaise, répondit Victor en inclinant la tête en direction de la fillette, en guise de remerciement.
Les fillettes revinrent à leur conversation. Jacinthe sourit.
— Alors dans ce cas, je garderai toujours ton bracelet avec moi, moi aussi ! Et je penserai à toi à chaque fois que je le regarderai !
Elle hocha la tête comme Grâce rappelait le prix de la robe. Jacinthe se disait quand même un peu, inquiète, que ce n'était peut-être pas si important, une nouvelle robe, au fond. Elle savait qu'il fallait économiser l'argent. C'était précieux. C'était un peu comme les boissons pour adultes : il ne fallait pas en abuser. Mais Papa semblait décidé à payer, malgré la dépense que cela représentait pour leur maigre bourse. Il sortit l'argent et le donna à Grâce, en comptant soigneusement.
Il était temps de partir … déjà ? Elle n'avait pas envie ! Elle venait juste de se faire une nouvelle amie ! Mais contre attente, ce ne fut pas pour dire au revoir que Victor reprit la parole. Pour que quelque chose de bien meilleur.
— Dis-moi, jeune Grâce, que dirais-tu de pouvoir vous amuser ensemble le reste de la journée ?
Victor Millard- Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Alduis de Fromart
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Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
Grâce rosit de nouveau avant de battre des mains. Elle observa ensuite le grand-monsieur-papa-de-Jacinthe et sourit.
-Mais quand même ! Vous êtes un artiste comme dit Maman !
Elle garda son air illuminé pour hocher la tête vers Jacinthe.
-Moi aussi, je ferai pareil !
Grâce reçut alors l’argent au creux de ses petites mains et ne recompta pas. Le papa de Jacinthe avait déjà bien compté et il avait l’air sérieux. Et puis elle aussi, elle avait compté en même temps, elle était sûre qu’il y avait le tout !
Cependant, elle se trouva plus triste en constatant qu’ils allaient sans doute de nouveau passer la porte. Grâce ne voulait pas non plus que sa si gentille nouvelle amie s’en aille mais peut-être qu’ils avaient d’autre chose à faire. Et dans ce cas, elle, elle ne voulait pas les retenir. Elle soupira mais le papa de Jacinthe dit alors quelque chose qu’elle l’étonna beaucoup. Elle cligna des yeux avant d’éclater de joie.
-Oh oui ! Pour de vrai, monsieur ? Elle peut rester ? On peut jouer ?
Elle oubliait les bonnes manières mais était bien trop heureuse pour le faire.
Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
-- Jacinthe Millard, 5 ans --
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Elle était d’accord ! Les sculptures de son père étaient très belles ! C’était le principal ! Et l’autre chose vraiment importante, c’était qu’elle avait une nouvelle amie, désormais. La toute première !
Elle avait déjà joué avec d’autres enfants, mais elle n’était jamais restée assez longtemps à un endroit pour pouvoir créer des liens. Quand ils passaient dans les villes de campagne avec son père, elle était considérée comme une étrangère… Mais dans la ville, tout le monde ne se connaissait pas, alors elle n’était pas une étrangère !
C’était vraiment merveilleux, la ville ! Et en plus, il y avait plein de choses et de personnes différentes à voir !
C’était dommage de devoir partir si vite… Elle espérait qu’elles allaient pouvoir se revoir souvent et apprendre à faire connaissance. Pourtant, il y eut une surprise inattendue. Une surprise qui illumina son visage de bonheur, en même temps que Grâce qui exprimait dores et déjà tout son enthousiasme. Jacinthe bondit, d’un petit bond joyeux, et attendit, pleine d’espoir que son père confirme. Ce qu’il fit sans tarder.
— Oui, bien sûr. Ce sera plus intéressant pour elle de rester que de venir avec moi, et elle sera en bonne compagnie.
— Oh oui, merci, merci, merci ! s’exclama Jacinthe en faisant de nouveaux petits sauts d’impatience.
Victor ajouta cependant à l’intention de Grâce :
— Cependant… j’espère que ta Maman ne trouvera pas cela gênant ?
Victor Millard- Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Alduis de Fromart
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Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
Grâce battit de nouveau des mains. Et sa nouvelle amie avait l’air contente aussi. Sa nouvelle amie ! Elle qui ne connaissait pas grand-monde en dehors de ses cousins… Bon, parfois il y avait des enfants avec qui jouer dans les salons de maman mais rarement et pas toujours très sympathiques… Alors c’était génial !
La proposition du père de Jacinthe lui fit vraiment très plaisir. Elle sautait presque de joie.
-Oh mais c’est vraiment une super idée ça ! C’est très, très bien !
Elle fit aussi des petits sauts en imitant son amie mais se calma un peu quand le papa de Jacinthe posa sa question. Elle plissa les lèvres.
-Ah, oui… Ben… je ne pense pas, si on est sage. Elle se repose à l’étage et elle a juste besoin d’être tranquille. Mais je pense qu’elle sera contente si j’ai une amie ! Et puis il faudra juste qu’on veille sur la boutique ! Ce n’est pas trop compliqué et tu pourras voir comment je fais, Jacinthe !
Tout ça lui semblait une très très bonne idée même si, dans le fond, elle n’en savait rien. Mais après tout, maman avait aussi eu des amis, comme Madame Marie ou Madame Hilda et elles lui manquaient… Alors elle ne dirait sûrement pas non !
Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
-- Jacinthe Millard, 5 ans --
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Elle allait pouvoir rester jouer avec sa nouvelle - et gracieuse - amie ! … à condition que sa Maman soit d’accord, bien entendu, si elle allait avoir un nouveau bébé, il ne fallait pas la fatiguer. Elle espérait quand même que ce serait le cas parce qu’elle serait si déçue de ne pas pouvoir rester un peu !
Mais heureusement, Grâce annonça que sa Maman ne serait pas gênée. Oh oui, alors ! C’était vraiment merveilleux ! Elle fit un petit tour sur elle-même.
Victor, de son côté, hocha la tête avec un léger sourire. Il tapota la tête de sa fille, avec un regard approbateur et déclara alors :
— Dans ce cas, mesdemoiselles, amusez-vous bien pendant que je cherche un logement.
Jacinthe hocha la tête vivement. Elle regarda son père quittait la boutique. Elles avaient plein de temps devant elles, maintenant. Elle était impatiente de pouvoir commencer à jouer, vraiment très impatiente. Elle serra ses mains l’une contre l’autre en demandant :
— Alors, on joue à quoi, maintenant ?
Il y avait tellement de possibilités ! Comment choisir ? Elle reprit un air plus sérieux pour réfléchir à sa propre question avant de remarquer :
— On aura sûrement le temps de faire plusieurs jeux, qu’est-ce que tu en dis ? Comme ça, pas besoin de choisir ! C’est pratique, non ?
Victor Millard- Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Alduis de Fromart
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Re: [16 décembre 1597, après-midi] Dans le beau tissu se taille parfois une amitié
Grâce était absolument ravie. Elle battit elle aussi des mains. Jacinthe aussi tournait même sur elle-même. Comme c’était joli avec sa robe !
Elle sourit au papa de Jacinthe en acquiesçant.
-Nous serons très sages ! Au revoir !
Elle le regarda aussi partir avant de se rapprocher de Jacinthe. Comme elle avait l’air un peu plus grande elle lui laissait la préci… précicience… Enfin elle la laissait lui dire ce qu’elle voulait faire ! Et puis elle était invitée, alors elle voulait lui faire plaisir, comme sa maman quand elle recevait ses mais dans son beau salon ! Elle prit la main de Jacinthe, tout aussi impatiente puis réfléchit aussi. Avant qu’elle ait pu répondre, Jacinthe proposa de faire pleiiiins de jeux.
-Oh oui ! Oui ! Alors par quoi on commence ? De la corde ? Des chansons ? Un cache-cache ?
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