[14 sept, fin de journée] Visite de courtoisie [Terminé]
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Re: [14 sept, fin de journée] Visite de courtoisie [Terminé]
- Spoiler:
- Hey hey !
Encore bien joué Eldred pour le porc Comme ils ont l'air d'arriver au bout de ce repas, est-ce que vous voulez clore sous peu ? Par exemple avec encore un dernier post chacun, on termine le tour ?
Son ventre ne pouvait plus digérer des morceaux supplémentaires de ce cochon pourtant délicieux. Du moins, s'il voulait se montrer poli et garder encore une petite place pour le dessert. Prosper laissa donc la viande de côté et cela n'échappa guère à l'esclave qui vint aussitôt proposer de débarrasser les restes de la venaison - à donner aux chiens - pour enchaîner sur les mets de clôture de ce délicieux dîner.
Il écarta donc son assiette, laissa le serviteur s'en charger et revint sur le long exposé que venait de lui faire le seigneur de Frenn. Passant deux doigts autour des arrondis de ses moustaches, il répondit :
-- Bien entendu, bien entendu... Oui, la connaissance de l'ensemble. Mais que ne déléguez-vous cela à de bons informateurs pour ne vous consacrer entièrement qu'à la rédaction des lois ? A la partie visible de l'oeuvre ? Les subordonnés sont là pour s'acquitter des tâches les plus ingrates. Et il ne vous irait pas mal, cher Messire, de prendre un peu plus de bon temps aux salons.
Dyonis le reprenait alors sur un soi-disant faux dilemme. Le comte cessa de tripoter sa moustache et sa voix se fit moins avenante pour rétorquer :
-- En attendant que, comme vous dites, il y ait davantage de praticiens... quand bien même on puisse croire à cela... le problème reste là : peu d'effectifs, à employer donc auprès des priorités. Mais soit. Vous avez de beaux projets et j'espère vivre assez vieux pour les voir concrétisés.
Les arguments économiques puis religieux ne laissèrent pas au Monthoux la possibilité d'y répondre. Il devait admettre la logique de ceux-ci et leur accord avec les Écritures. Il hochera donc la tête à contre-cœur et prit le parti de se dire qu'en effet, la piété exigeait peut-être au fond ce que préconisait le Premier Conseiller. Frustré, Prosper le fut aussi en notant que Dyonis ne lui dirait décidément pas le nom du noble incriminé. Il se résolut à écouter son prêche au sujet des mauvais payeurs, de l'argent dormant et non réinjecté dans l'économie, ou encore du train de vie qui d'après l'austère baron devrait être plus modéré. Si c'était pour tous finir comme lui, non merci !
-- Au sujet des finances, je crois pour ma part aux vertus de la spéculation et de l'argent laissé en les banques. Tout ne doit pas être ainsi investi aussi directement, surtout quand de grands groupes financiers sont les alliés de l'Empire et nous prêtent. (Un temps) Je suis toutefois d'accord avec vous sur la nécessité de lutter contre les abus (ajouta-t-il pour la politesse de la concession dans un débat) en gardant néanmoins à l'esprit qu'aux dirigeants, il faut du faste. De même qu'au roi il faut un trône. La plèbe a besoin de ces symboles. Et cela a de quoi encourager à travailler pour devenir riche à son tour et se pouvoir offrir du luxe. Un peu de stimulation.
Re: [14 sept, fin de journée] Visite de courtoisie [Terminé]
- Spoiler:
- Merci merci uhuhu ok pour moi je ferai le dernier poste alors
Re: [14 sept, fin de journée] Visite de courtoisie [Terminé]
- Spoiler:
- Ça me va aussi, bouclons cette délicieuse soirée !
Dyonis observe les coups de fourchette de son hôte, qui avale goulûment le cochon mais ne va pas au bout. C'est sûrement pour pouvoir apprécier encore le dessert qui arrive derrière. Eldred le remarque aussi et approche du baron pour demander à débarrasser le plat. "Balancer le porc". La formule amuse le noble alors qu'il entend ça tout en ayant les yeux posés sur son hôte. Oui, il balancerait bien aussi celui-là hors de chez lui : heureusement la soirée se termine bientôt. En réponse au Zakrotien, Dyonis hoche la tête et ordonne à voix basse :
"Fais donc." Un très léger sourire amusé aura étiré un coin de ses lèvres. Rictus qui disparaît cependant aussitôt.
On amènera donc le dessert et c'est en dégustant celui-là que le Premier Conseiller écoute les derniers arguments de son invité. Apparemment, il a au moins réussi à lui faire entendre la nécessité de connaître tous les tenants et aboutissants d'une situation pour en juger convenablement... et à lui rappeler les exigences étiques qui devraient tenir les politiciens. Peu importe ce qui se passe en réalité dans la tête du personnage, il sait au moins désormais à quelle sauce les nobles abusif vont être mangés si Dyonis arrive à faire passer ses mesures auprès de Sa Majesté.
Le baron n'a même pas envie de relever la petite pique selon laquelle Prosper devra vivre très vieux pour vois appliquées les directives que le nouveau Premier Conseiller entend porter. Il verra bien ! Dyonis espère sincèrement qu'il n'aura pas à attendre des décennies pour voir des effets concrets et bénéfiques ! Le seigneur répond seulement sur les derniers arguments :
"Les banques, cher Messire, doivent se plier au pouvoir étatique et non l'inverse. Il est évident qu'elles doivent être prises en compte dans l'équation, mais leurs activités spéculatives ne doivent certainement pas avoir plus de poids que l'économie réelle. Il faut donc réguler leur activité comme on régule les autres corporations et métiers. Et il en va de même pour les fastes dont vous parlez : bien sûr que oui, l'Histoire et les gens ont besoin de symboles à retenir, mais ceux-ci peuvent tout à fait garder une certaine sobriété décente. J'y veillerai. Et rassurez-vous toute la noblesse ne finira pas pour autant en cellule de monastère."
Après quelques autres banalités qu'ils vont encore sûrement échanger, Dyonis raccompagnera son invité vers la sortie pour récupérer son carrosse. Une poignée de main, un chapeau poliment baissé pour un salut, et le comte de Monthoux repartira en laissant à Dyonis une impression bien aigre. Au moins, le seigneur de Frenn a appris ce soir qu'il allait devoir composer avec des personnages aussi inintéressants que celui-ci... et qu'en revanche l'individu représente un certain danger : le Monthoux ne va sûrement pas oublier ce qui à ses yeux est de la complaisance avec les colonisés... et cela n'étonnerait même pas non plus Dyonis que le comte pense y mêler le diable et des idées douteuses autour de son invalidité. Vraiment, il allait falloir se méfier des gens qui paraissent les plus sots et inoffensifs.
Sur le chemin du retour, après avoir raccompagné le seigneur au portail, Dyonis affiche clairement sa mauvaise humeur. En repassant dans la pièce principale pour gagner ses appartements à grandes enjambées grincheuses, il grommelle, peut-être entendu par quelque esclave :
"Je lui en ficherai de sa hiérarchie."
Quelle sale journée ! Et celle du lendemain ne va pas être mieux : une perquisition chez le Rottenberg. Et avec tout ça, la gorge de Dyonis brûle encore de sa blessure au duel. Heureusement, le docteur a dit qu'il n'y avait rien de grave et que la plaie cicatriserait vite et bien.
Re: [14 sept, fin de journée] Visite de courtoisie [Terminé]
Eldred ne put s'empêcher de noter le discret rictus qui s'était évanoui aussi vite qu'il était né, signe que le zakrotien avait vu juste. Dire cela à un autre aurait sans doute pu lui valoir des coups de fouets. Les esclaves n'étaient pas censés penser et encore moins agir de leur plein gré.
Après s'être profondément incliné, il se retira en emportant les restes du cochons qu'il apporta aux chiens, non sans en avaler quelques bouchées une fois hors de vue. Quel gâchis de donner un si bon cochon aux limiers! Mais était-ce vraiment pire que de l'offrir à un individu aussi abjecte que le Comte?
Il se perdit ainsi dans ses propres pensées un long moment, l'assistant de fait, pas à la fin du repas. Lorsqu'il quitta le chenil, il aperçut le baron venant de raccompagner son hôte. Il n'entendit pas vu qu'il marmonna de là où il se trouvait mais pouvait avoir son expression qu'il s'agissait sans doute de quelques paroles désagréables.
- Je vous souhaite la bonne nuit, Messire conclut Eldred en s'inclinant de nouveau.
Il y avait définitivement quelque chose de fascinant chez ce noble monbrinien.
Après s'être profondément incliné, il se retira en emportant les restes du cochons qu'il apporta aux chiens, non sans en avaler quelques bouchées une fois hors de vue. Quel gâchis de donner un si bon cochon aux limiers! Mais était-ce vraiment pire que de l'offrir à un individu aussi abjecte que le Comte?
Il se perdit ainsi dans ses propres pensées un long moment, l'assistant de fait, pas à la fin du repas. Lorsqu'il quitta le chenil, il aperçut le baron venant de raccompagner son hôte. Il n'entendit pas vu qu'il marmonna de là où il se trouvait mais pouvait avoir son expression qu'il s'agissait sans doute de quelques paroles désagréables.
- Je vous souhaite la bonne nuit, Messire conclut Eldred en s'inclinant de nouveau.
Il y avait définitivement quelque chose de fascinant chez ce noble monbrinien.
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