[12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
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[12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
Kalisha ouvrit les yeux. Elle pouvait, enfin voir les timides rayons de l’aube ramper dans la grotte de Sylvère qui semblait encore parfaitement endormi. Ses traits étaient apaisés, d’un rare calme.
Elle, ne l’était pas du tout.
Son cœur se serrait dans sa poitrine. A croire que l’on venait d’y couler de l’acier.
Elle passa le manteau qu’elle avait choisi quelques jours plus tôt dans la fameuse garde-robe d’Ys.
Sourire fugace, rapidement rattrapé par l’anxiété qui la dévorait.
Cette nuit fut chaotique, agitée. Faites de longues heures à observer le plafond, les yeux écarquillés sur les ténèbres. Et quand la torsion de ses entrailles devenait insupportable au point qu’elle semblait en avaler ses poumons, elle finissait par se lever.
Discrètement, félinement, pour ne pas réveiller son petit singe doucement endormi.
Alors, elle se mettait à tourner en rond, silencieusement, pieds nus sur le sol humide et glacial de la grotte. Elle effectuait des calculs, envisageait différentes possibilités mais toutes sans exceptions s’achevaient sur le même constat.
Il était temps.
Temps de quitter la forêt.
Temps de rentrer à Monthoux.
Et surtout
Temps de faire ses adieux à Ysengrin d’Aiguemorte.
La Comtesse de Monthoux, Princesse de Djerdan et Reine de la Forêt avait ainsi passé la nuit. Une nuit aussi blanche que son teint inquiet le laissait présager. Elle inspira doucement. Depuis le premier jour de leur rencontre (leur vraie rencontre), elle avait redouté plus que tout cet inexorable moment, celui où elle devrait lui faire ses adieux.
Elle posa ses yeux souriants sur lui. son Roi charmant. Il était si beau tout endormi.
Elle n’avait pas envie de le réveiller mais… Ses lèvres la démangeaient.
Juste un petit baiser, là, sur son front.
Elle s’assit à côté de lui. Ses doigts jouaient nerveusement avec sa robe. Et s’il ouvrait les yeux ? Tant qu’il restait endormi, son séjour pouvait se poursuivre. Une fois éveillée, il n’y aurait plus de retour en arrière possible. Mais en même temps… Puisque cet instant arriverait forcément autant profiter une dernière fois, non ?
Elle s’approcha timidement et déposa un léger, très léger, baiser sur front.
Et il ouvrit grand les yeux.
Elle, ne l’était pas du tout.
Son cœur se serrait dans sa poitrine. A croire que l’on venait d’y couler de l’acier.
Elle passa le manteau qu’elle avait choisi quelques jours plus tôt dans la fameuse garde-robe d’Ys.
Sourire fugace, rapidement rattrapé par l’anxiété qui la dévorait.
Cette nuit fut chaotique, agitée. Faites de longues heures à observer le plafond, les yeux écarquillés sur les ténèbres. Et quand la torsion de ses entrailles devenait insupportable au point qu’elle semblait en avaler ses poumons, elle finissait par se lever.
Discrètement, félinement, pour ne pas réveiller son petit singe doucement endormi.
Alors, elle se mettait à tourner en rond, silencieusement, pieds nus sur le sol humide et glacial de la grotte. Elle effectuait des calculs, envisageait différentes possibilités mais toutes sans exceptions s’achevaient sur le même constat.
Il était temps.
Temps de quitter la forêt.
Temps de rentrer à Monthoux.
Et surtout
Temps de faire ses adieux à Ysengrin d’Aiguemorte.
La Comtesse de Monthoux, Princesse de Djerdan et Reine de la Forêt avait ainsi passé la nuit. Une nuit aussi blanche que son teint inquiet le laissait présager. Elle inspira doucement. Depuis le premier jour de leur rencontre (leur vraie rencontre), elle avait redouté plus que tout cet inexorable moment, celui où elle devrait lui faire ses adieux.
Elle posa ses yeux souriants sur lui. son Roi charmant. Il était si beau tout endormi.
Elle n’avait pas envie de le réveiller mais… Ses lèvres la démangeaient.
Juste un petit baiser, là, sur son front.
Elle s’assit à côté de lui. Ses doigts jouaient nerveusement avec sa robe. Et s’il ouvrait les yeux ? Tant qu’il restait endormi, son séjour pouvait se poursuivre. Une fois éveillée, il n’y aurait plus de retour en arrière possible. Mais en même temps… Puisque cet instant arriverait forcément autant profiter une dernière fois, non ?
Elle s’approcha timidement et déposa un léger, très léger, baiser sur front.
Et il ouvrit grand les yeux.
Raté.
Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
Sylvère avait dormi toute la nuit, sans interruption. Savoir sa belle Reine juste dans le lit voisin... rien n'aurait pu être plus merveilleux que cette idée.
Avec la saison hivernale qui arrivait, il avait dormi en se servant de son manteau comme couverture, en plus de celle - trop fine - qui y était déjà. Il faisait froid mais il s'était couché avec le sourire et il ne faisait pas l'ombre d'un doute qu'il se lèverait de même.
Ses rêves avaient été habités par la jeune femme et les derniers instants de la nuit s'étiraient quelques secondes supplémentaires comme l'aube se levait doucement. Sylvère, lui, n'avait aucune envie de se réveiller et d'ailleurs, il dormait encore. Profondément.
Pourtant, quand il devina la présence de Kalisha juste à côté, et qu'il perçut plus qu'il ne sentit la douce caresse de ses lèvres sur son front, cela eut le don de le réveiller. Il ouvrit les yeux avec un immense sourire. Quel plus beau réveil quand la première chose que vous voyiez était le beau visage de la jeune femme ? Malgré le brouillard épais et humide qui planait sur la forêt ce matin-là, il avait chaud.
Il s'étira langoureusement, comme un chat et s'assit dans le lit aussitôt. À peine réveillé, et il était déjà frais comme un gardon, prêt à vivre une nouvelle journée pleines de merveilles aux côtés de sa Reine adorée, dans les arbres ou au milieu des feuilles mortes, qu'importe.
Il passa de la position assise à celle accroupie en un petit saut félin, avec un petit sourire. En quelques enjambées, il se dirigea vers un coin de sa grotte. Son garde-manger quelque peu primaire était vide, à quelques chose près. Il fit la moue et haussa des épaules nonchalamment.
Rien n'aurait été capable d'entacher sa joie. Ni le mauvais temps, ni l'absence de provisions. Même l'air pâle de la jeune femme, même si inquiétant, n'aurait su y parvenir. Il suffisait de lui redonner le sourire, voilà tout ! Alors, il demanda avec plein de sollicitude, bien que toujours aussi heureux :
- Vous avez encore passé une mauvaise nuit ?
Elle était cernée et paraissait nerveuse. Sylvère lui sourit, de ce petit sourire dont il avait le secret, plein de douceur et d'attention :
- Venez. Faire un tour dans la forêt vous fera peut-être du bien ? Il y a encore plein d'endroits que je n'ai pas eu le temps de vous montrer ! Il faut que je vous emmène à mon préféré !
Il fit une pause, attrapa un couteau qu'il fit tourner dans sa main et ajouta :
- Et comme ça, je releverais mes collets en même temps et j'aurais de quoi vous offrir un petit déjeuner digne de vous, Ma Dame !
Avec la saison hivernale qui arrivait, il avait dormi en se servant de son manteau comme couverture, en plus de celle - trop fine - qui y était déjà. Il faisait froid mais il s'était couché avec le sourire et il ne faisait pas l'ombre d'un doute qu'il se lèverait de même.
Ses rêves avaient été habités par la jeune femme et les derniers instants de la nuit s'étiraient quelques secondes supplémentaires comme l'aube se levait doucement. Sylvère, lui, n'avait aucune envie de se réveiller et d'ailleurs, il dormait encore. Profondément.
Pourtant, quand il devina la présence de Kalisha juste à côté, et qu'il perçut plus qu'il ne sentit la douce caresse de ses lèvres sur son front, cela eut le don de le réveiller. Il ouvrit les yeux avec un immense sourire. Quel plus beau réveil quand la première chose que vous voyiez était le beau visage de la jeune femme ? Malgré le brouillard épais et humide qui planait sur la forêt ce matin-là, il avait chaud.
Il s'étira langoureusement, comme un chat et s'assit dans le lit aussitôt. À peine réveillé, et il était déjà frais comme un gardon, prêt à vivre une nouvelle journée pleines de merveilles aux côtés de sa Reine adorée, dans les arbres ou au milieu des feuilles mortes, qu'importe.
Il passa de la position assise à celle accroupie en un petit saut félin, avec un petit sourire. En quelques enjambées, il se dirigea vers un coin de sa grotte. Son garde-manger quelque peu primaire était vide, à quelques chose près. Il fit la moue et haussa des épaules nonchalamment.
Rien n'aurait été capable d'entacher sa joie. Ni le mauvais temps, ni l'absence de provisions. Même l'air pâle de la jeune femme, même si inquiétant, n'aurait su y parvenir. Il suffisait de lui redonner le sourire, voilà tout ! Alors, il demanda avec plein de sollicitude, bien que toujours aussi heureux :
- Vous avez encore passé une mauvaise nuit ?
Elle était cernée et paraissait nerveuse. Sylvère lui sourit, de ce petit sourire dont il avait le secret, plein de douceur et d'attention :
- Venez. Faire un tour dans la forêt vous fera peut-être du bien ? Il y a encore plein d'endroits que je n'ai pas eu le temps de vous montrer ! Il faut que je vous emmène à mon préféré !
Il fit une pause, attrapa un couteau qu'il fit tourner dans sa main et ajouta :
- Et comme ça, je releverais mes collets en même temps et j'aurais de quoi vous offrir un petit déjeuner digne de vous, Ma Dame !
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Alduis de Fromart / Victor Millard
Messages : 526
Date d'inscription : 17/03/2020
Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
- Spoiler:
- Distribution de mouchoirs gratuite
Ses paupières s'ouvrirent comme deux petits volets:
- Vous avez encore passé une mauvaise nuit ?
Il semblait si heureux... Non. Il était heureux. Kalisha ne put rien répondre. Elle tentait par tous les moyens de rattraper sa résolution qui paraissait tenter par tous les moyens de s'envoler, bien loin d'ici.
Mais Sylvère n'y prêta guère attention et sourit de plus belle en lui faisant part du programme de cette nouvelle matinée. Il était si enthousiaste, comment pouvait-elle lui faire part de sa décision.
Ses lèvres s'entrouvrirent, son regard se perdit dans le vide. Mais aucun son ne s'échappa.
Est-ce que son cœur allait finir par exploser à force d'être aussi comprimé. Ses petits poings se serrèrent et elle pivota pour ne pas avoir à affronter son regard.
C'était terriblement lâche. Mais elle ne voyait pas d'autres solutions.
Comment pouvait-elle lui annonçait cela? Elle y avait songé toute la nuit mais n'avait guère réussit à trouver de formulation adéquate.
-Mon bien aimé Roi... commença-t-elle avant que sa voix ne devienne chevrotante Je... je pense qu'il est temps pour moi de prendre congés.
La fin de sa phrase avait été quasi inaudible, sans doute noyée par les larmes qui venaient rouler le long de ses joues avant d'achever leur course sur le sol dans un petit ploc imperceptible.
Elle avait l'impression que le bourreau venait d'abaisser sa hache au dessus de sa nuque. A la différence près, qu'elle se sentait terriblement mal au point d'en avoir des hauts le cœur.
Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
Sylvère savait ce que c'était, d'être heureux. Il l'était, au sens le plus simple du terme, sans interruption. Et avec Kalisha à côté de lui, aussi improbable que cela semblait être, il l'était encore plus. Il avait envie de sauter partout, de la serrer dans ses bras, de la faire tourner dans les airs.
Seul son air mortifié le retenait de le faire.
À la place, il s'escrimait à lui rendre le sourire, en lui proposant de se balader... Ce qui ne semblait pas vraiment fonctionner. Alors, il se sentit obligé d'ajouter, pour ne pas avoir l'impression de la forcer à faire quelque chose dont elle n'avait aucune envie.
- Mais si vous ne voulez pas, on peut faire autre chose, je ne veux pas vous obliger, bien sûr.
Kalisha entrouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Elle resta muette, comme si les mots ne lui venaient plus. Son regard se perdit dans le vide. Sylvère lui jeta un regard. Il aurait tout donné pour savoir ce qui se passait dans sa tête, pour pouvoir la consoler. Voir les gens tristes, voilà quelque chose qui lui était insupportable. Pas alors que lui, il avait largement assez de joie pour deux.
Kalisha se détourna, comme pour le fuir. Sylvère sentit son ventre se tordre. Pourquoi... ? Avait-il fait ou dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? L'avait-il blessée ?
Mais il chassa ces doutes comme on éloigne un insect perturbateur. Si elle n'était pas heureuse, alors il se devait de l'être. Pour lui apporter de la légèreté. Au moins un peu. Sylvère allait sortir de sa grotte quand...
- Mon bien aimé Roi... Je... je pense qu'il est temps pour moi de prendre congé.
Rien n'aurait été capable d'entacher sa joie. Vraiment rien du tout. Sauf cela. Il s'arrêta en plein mouvement et se retourna vers elle lentement, le visage défait. Il aurait aimé croire qu'elle plaisantait mais son visage était beaucoup trop sérieux pour cela. Quant aux larmes qui coulaient sur ses joues et qui ruisselaient jusqu'à ses pieds... Il avala sa salive.
- Oh... fit-il d'une voix éteinte, avant de se râcler la gorge comme elle se brisait. Je... Oui, bien sûr... Vous devez partir. Je... Maintenant ?
Il hocha la tête pensivement et baissa les yeux. Il n'osait plus rien faire. Ni bouger, ni parler, l'air humide de sa grotte lui semblait soudain être écrasant, comme une chappe de plomb. Maintenant, oui, elle allait s'en aller maintenant.
Oh, il le savait bien, qu'elle devrait partir un jour. Elle était une comtesse, elle ne pouvait pas rester éternellement jouer aux reines avec lui dans sa forêt mais... mais il n'avait pas cru que cela viendrait aussi vite.
Il ne la regardait toujours pas quand il demanda d'une petite voix qui ne lui ressemblait absolument pas, lui qui était habituellement si volubile et si enjoué :
- Vous reviendrez me voir vite, hein ?
Et il savait déjà qu'il compterait chaque jour, chaque heure, en attendant qu'elle ne revienne. Il secoua la tête et se passa la main sur le visage, pour tenter de chasser ce soudain abattement qui venait de lui tomber dessus, sans y parvenir.
- Si vous vous en allez tout de suite alors... laissez-moi au moins... au moins vous racompagner... Je ne voudrais pas que... vous vous perdiez.
Il cherchait ses mots. Lui qui avait l'habitude de les manipuler à sa guise, qui n'avait jamais besoin de réfléchir à quoi dire... Voilà qu'il s'en trouvait dépourvu.
Il ne releva pas les yeux vers elle, de peur qu'elle n'y entrevoit sa propre déception de son départ. Elle n'était même pas encore partie mais...
Seul son air mortifié le retenait de le faire.
À la place, il s'escrimait à lui rendre le sourire, en lui proposant de se balader... Ce qui ne semblait pas vraiment fonctionner. Alors, il se sentit obligé d'ajouter, pour ne pas avoir l'impression de la forcer à faire quelque chose dont elle n'avait aucune envie.
- Mais si vous ne voulez pas, on peut faire autre chose, je ne veux pas vous obliger, bien sûr.
Kalisha entrouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Elle resta muette, comme si les mots ne lui venaient plus. Son regard se perdit dans le vide. Sylvère lui jeta un regard. Il aurait tout donné pour savoir ce qui se passait dans sa tête, pour pouvoir la consoler. Voir les gens tristes, voilà quelque chose qui lui était insupportable. Pas alors que lui, il avait largement assez de joie pour deux.
Kalisha se détourna, comme pour le fuir. Sylvère sentit son ventre se tordre. Pourquoi... ? Avait-il fait ou dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? L'avait-il blessée ?
Mais il chassa ces doutes comme on éloigne un insect perturbateur. Si elle n'était pas heureuse, alors il se devait de l'être. Pour lui apporter de la légèreté. Au moins un peu. Sylvère allait sortir de sa grotte quand...
- Mon bien aimé Roi... Je... je pense qu'il est temps pour moi de prendre congé.
Rien n'aurait été capable d'entacher sa joie. Vraiment rien du tout. Sauf cela. Il s'arrêta en plein mouvement et se retourna vers elle lentement, le visage défait. Il aurait aimé croire qu'elle plaisantait mais son visage était beaucoup trop sérieux pour cela. Quant aux larmes qui coulaient sur ses joues et qui ruisselaient jusqu'à ses pieds... Il avala sa salive.
- Oh... fit-il d'une voix éteinte, avant de se râcler la gorge comme elle se brisait. Je... Oui, bien sûr... Vous devez partir. Je... Maintenant ?
Il hocha la tête pensivement et baissa les yeux. Il n'osait plus rien faire. Ni bouger, ni parler, l'air humide de sa grotte lui semblait soudain être écrasant, comme une chappe de plomb. Maintenant, oui, elle allait s'en aller maintenant.
Oh, il le savait bien, qu'elle devrait partir un jour. Elle était une comtesse, elle ne pouvait pas rester éternellement jouer aux reines avec lui dans sa forêt mais... mais il n'avait pas cru que cela viendrait aussi vite.
Il ne la regardait toujours pas quand il demanda d'une petite voix qui ne lui ressemblait absolument pas, lui qui était habituellement si volubile et si enjoué :
- Vous reviendrez me voir vite, hein ?
Et il savait déjà qu'il compterait chaque jour, chaque heure, en attendant qu'elle ne revienne. Il secoua la tête et se passa la main sur le visage, pour tenter de chasser ce soudain abattement qui venait de lui tomber dessus, sans y parvenir.
- Si vous vous en allez tout de suite alors... laissez-moi au moins... au moins vous racompagner... Je ne voudrais pas que... vous vous perdiez.
Il cherchait ses mots. Lui qui avait l'habitude de les manipuler à sa guise, qui n'avait jamais besoin de réfléchir à quoi dire... Voilà qu'il s'en trouvait dépourvu.
Il ne releva pas les yeux vers elle, de peur qu'elle n'y entrevoit sa propre déception de son départ. Elle n'était même pas encore partie mais...
… elle lui manquait déjà …
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
Avait-elle vraiment prononcé ses paroles? Elle avait l'impression qu'il avait s'agit d'une autre personne. Tour cela lui semblait distant... C'était presque que comme être hors de son corps, à la différence près que son enveloppe charnelle ne se rappelait que bien trop à son mauvais souvenir.
Elle entendit les pas se stopper sur le sol de la grotte, mais ses yeux n'arrivaient pas à quitter les petites tâches de terre humide que ses larmes avaient formé sur le sol.
- Oh... Je... Oui, bien sûr... Vous devez partir. Je... Maintenant ?
Sa voix était si différente de celle enjouée qu'elle lui connaissait. Elle leva enfin son visage vers le sien sans pour autant bouger.
Et c'était tout? Tout ce qu'il disait ? Il n'essayait pas de la retenir? De la convaincre de rester?
A nouveau sa bouche s'ouvrit.
Leurs regards qui la veille encore se cherchaient et s'accrochaient sans cesse ne réussissaient désormais plus qu'à se fuir.
Elle devait donc partir maintenant ? Comme ça juste comme elle était venue?
C'était peut-être pour le mieux après tout. A quoi bon restait plus longtemps pour ne rendre la séparation que plus douloureuse encore?
Il s'inquiéta de sa prochaine visite. Elle répondit d'un hochement tête.
Entre le son de sa voix désormais éteinte de sa joie habituelle lui serrait le cœur, un peu plus qu'il ne l'était déjà. Comment pourrait-elle survivre à son absence si plus jamais elle ne pouvait respirer?
Ce serait si facile. Tellement moins douloureux. Et parfaitement impossible.
Si ces quelques jours avaient constitués une parenthèse paradisiaque il n'en demeurait pas moins qu'ils vivaient dans deux mondes bien différent
Lui, était un brigand, recherché pour une liste de crimes aussi longues que son bras.
Elle, une noble épouse étrangère qui devait honorer une alliance pour laquelle elle avait été le prix.
Ils n'auraient pas pu être plus différents et pourtant, ils avaient tissés en quelques jours une relation bien plus forte que si elle était restée des années avec quiconque d'autres.
Les dernières paroles du Roi de la forêt, furent celles de trop. Le ruisseau de larmes se transforma en torrent furieux et elle courrut se jeter dans ses bras.
Dans ses bras où elle était si bien.
Bercée par l'odeur d'humus et de fougère.
Contre ce manteau de fourrure parsemé qui rayonnait d'une douce chaleur.
Elle inonda son coup alors qu'elle tentait désespérément d'articuler une phrase intelligible.
- Je.. je ne... Pas partir... Je... N'ai pas... Le choix. Elle marqua un temps d'arrêt et essayant de se calmer mais tout reprit de plus de belle Ils vont venir... Ils viendront... Je ne veux pas... Vous arrive quelque chose...
Cette simple image de Sylvère capturé et emmené de force par la maréchaussée acheva de briser son cœur qui éclata sous la pression accumulée.
- Je vous aime tellement... Je refuse.. de vous perdre à jamais... J'aime encore mieux....Si c'est le seul moyen... Alors je préfère rentrer... Je n'ai jamais été aussi heureuse que ces quelques jours en votre compagnie....
Elle ne parvenait plus à retenir les sanglots qui la secouaient, pas plus qu'elle n'avait conscience de l'étendue de ses propos. Tout était flou. Aussi brouillé que sa vision lorsqu'elle parvenait à entrouvrir les paupières.
Elle entendit les pas se stopper sur le sol de la grotte, mais ses yeux n'arrivaient pas à quitter les petites tâches de terre humide que ses larmes avaient formé sur le sol.
- Oh... Je... Oui, bien sûr... Vous devez partir. Je... Maintenant ?
Sa voix était si différente de celle enjouée qu'elle lui connaissait. Elle leva enfin son visage vers le sien sans pour autant bouger.
Et c'était tout? Tout ce qu'il disait ? Il n'essayait pas de la retenir? De la convaincre de rester?
A nouveau sa bouche s'ouvrit.
Muette comme une carpe.
Leurs regards qui la veille encore se cherchaient et s'accrochaient sans cesse ne réussissaient désormais plus qu'à se fuir.
L'atmosphère était lourde. Étouffante. Accablante.
Elle devait donc partir maintenant ? Comme ça juste comme elle était venue?
C'était peut-être pour le mieux après tout. A quoi bon restait plus longtemps pour ne rendre la séparation que plus douloureuse encore?
Il s'inquiéta de sa prochaine visite. Elle répondit d'un hochement tête.
Entre le son de sa voix désormais éteinte de sa joie habituelle lui serrait le cœur, un peu plus qu'il ne l'était déjà. Comment pourrait-elle survivre à son absence si plus jamais elle ne pouvait respirer?
Tout oublier. Tout abandonner.
Rester ici. Pour l'éternité.
Rester ici. Pour l'éternité.
Ce serait si facile. Tellement moins douloureux. Et parfaitement impossible.
Si ces quelques jours avaient constitués une parenthèse paradisiaque il n'en demeurait pas moins qu'ils vivaient dans deux mondes bien différent
Lui, était un brigand, recherché pour une liste de crimes aussi longues que son bras.
Elle, une noble épouse étrangère qui devait honorer une alliance pour laquelle elle avait été le prix.
Ils n'auraient pas pu être plus différents et pourtant, ils avaient tissés en quelques jours une relation bien plus forte que si elle était restée des années avec quiconque d'autres.
Les dernières paroles du Roi de la forêt, furent celles de trop. Le ruisseau de larmes se transforma en torrent furieux et elle courrut se jeter dans ses bras.
Dans ses bras où elle était si bien.
Bercée par l'odeur d'humus et de fougère.
Contre ce manteau de fourrure parsemé qui rayonnait d'une douce chaleur.
Elle inonda son coup alors qu'elle tentait désespérément d'articuler une phrase intelligible.
- Je.. je ne... Pas partir... Je... N'ai pas... Le choix. Elle marqua un temps d'arrêt et essayant de se calmer mais tout reprit de plus de belle Ils vont venir... Ils viendront... Je ne veux pas... Vous arrive quelque chose...
Cette simple image de Sylvère capturé et emmené de force par la maréchaussée acheva de briser son cœur qui éclata sous la pression accumulée.
- Je vous aime tellement... Je refuse.. de vous perdre à jamais... J'aime encore mieux....Si c'est le seul moyen... Alors je préfère rentrer... Je n'ai jamais été aussi heureuse que ces quelques jours en votre compagnie....
Elle ne parvenait plus à retenir les sanglots qui la secouaient, pas plus qu'elle n'avait conscience de l'étendue de ses propos. Tout était flou. Aussi brouillé que sa vision lorsqu'elle parvenait à entrouvrir les paupières.
Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
Je pense qu'il est temps pour moi de prendre congés...
Sylvère ne parvenait pas à digérer la nouvelle. Il avait beau se repasser ses mots dans sa tête, pour essayer d'accepter, il n'arrivait pas à se dire qu'il avait bien compris. Peut-être qu'il avait loupé une partie ? Peut-être que ce n'était pas ce qu'elle avait dit ? Il voulait y croire de tout son coeur mais son espoir s'envolait petit à petit, un peu plus à chaque nouvelle larme qui glissait sur les joues de Kalisha et qui s'écrasait au sol. Il avait l'impression que chacune d'elle emmenait un petit bout du bonheur qu'ils avaient partagé ces derniers jours.
Je pense qu'il est temps pour moi de prendre congés...
Il n'osait plus bouger. Le silence l'oppressait, mais il avait beau chercher quelque chose à dire pour le briser, pour remplir ce vide qui venait doucement s'ouvrir, il ne trouvait rien qui soit adéquat. Les mots le fuyaient, autant que lui-même fuyait le regard de Kalisha. Tandis qu'elle levait la tête dans sa direction, Sylvère secoua la tête, comme pour chasser la tristesse qui le prenait soudainement. Une nouvelle fois, ce fut une tentative vaine.
Il s'était pourtant promis d'être toujours heureux. Toujours optimiste. Alors que lui arrivait-il ? Pourquoi avait-il l'impression que plus rien n'allait ? Kalisha ouvrit de nouveau la bouche. Elle ne dit rien, encore une fois. Ou alors Sylvère n'entendait-il pas ? Il n'aurait su dire.
Je pense qu'il est temps pour moi de prendre congés...
Quand elle hocha la tête pour lui dire qu'elle reviendrait, il ne réussit même pas à ressentir du soulagement. Elle reviendrait oui mais... combien de temps durerait son absence ? Et puis... s'il ne pouvait jamais plus la revoir ? C'est vrai, il pouvait se passer n'importe quoi, Cassandre avait raison. Et si les autorités finissaient par l'attraper et qu'il devait mourir sans jamais pouvoir la regarder une dernière fois ? Sans jamais entendre de nouveau son rire ou sans pouvoir sentir sa petite main chaude se glisser dans la sienne et la serrer ? Il ne le supporterait pas.
Je pense qu'il est temps pour moi de prendre congés...
Il avait cru que dans la forêt, rien ne pourrait jamais l'atteindre. Il s'était trompé. Les injustices de la société étendaient leurs griffes jusqu'ici, jusqu'entre les arbres. Même la paisibilité de la nature ne parvenait plus à combler l'écart entre leurs deux classes sociales. Et il avait plus que jamais conscience qu'il n'était qu'un petit brigand sans importance, qui finirait par être pris, quand elle était une comtesse. Elle n'avait pas sa place dans la forêt, comme il n'avait pas la sienne chez elle.
Et il continuait de bloquer, encore et encore, sur les mêmes mots.
Je pense qu'il est temps pour moi de prendre congés...
... temps pour moi …
… prendre congés …
… je pense …
... temps pour moi …
… prendre congés …
… je pense …
Elle se précipita soudainement dans ses bras, en larmes, et pleura là contre son épaule – tant et si bien qu'il s'en retrouva humide en quelques secondes. La sentir tremblante contre lui ainsi lui déchira le coeur. Il hésita une seconde et il la prit prudemment contre lui. Il avait le coeur lourd, la langue lourde, les bras lourds.
Et tandis qu'elle tentait de parler, que les mots se pressaient difficilement sur les lèvres de la jeune femme, Sylvère se mordait les lèvres pour ne pas pleurer aussi et la berçait elle, autant qu'il se berçait lui-même. Ses yeux le piquaient. Terriblement.
- Je vous aime tellement aussi.
Sylvère secoua la tête. Il fut incapable de répondre. Il aurait voulu dire quelque chose, lui dire à quel point il l'aimait aussi, mais les mots refusèrent même de se formuler dans son esprit.
- Je n'ai jamais été aussi heureuse que ces quelques jours en votre compagnie...
Et lui... Lui, il n'avait jamais été aussi malheureux que maintenant. Ses larmes contenues pesaient en lui. S'il ouvrait la bouche, il allait les échapper, il le savait, mais il ne pouvait pas rester silencieux alors que ses mots appeler à réponse. Il murmura simplement, d'une petite voix tremblante :
- Vous allez me manquer, Kalisha... Vraiment, vraiment, beaucoup...
Comme personne ne lui avait jamais manqué.
Et il échappa une larme, une seule, en la pressant un peu plus contre lui pour essayer d'ancrer ce souvenir en lui, de s'imprégner d'elle et de son odeur...
Pourquoi ?
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
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Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
Elle resta ainsi, bercée par le lent mouvement de ses mains dans son dos, secouée par d'intarissables sanglots. Elle avait tant de choses à lui dire mais les mots ne parvenaient pas à se former et ses phrases en ressortaient toutes hachées.
Hachées comme le vide qui s'étaient subitement formée en elle et qu'elle ne parvenait pas à combler. Quelque chose semblait fuir de son être et cela la rendait terriblement malheureuse.
- Vous allez me manquer, Kalisha... Vraiment, vraiment, beaucoup... souffla une petite voix dans le creux de son oreille.
Vous aussi, Sylvère, vous aussi. Je suis...
-... Tellement désolée murmura-t-elle à son tour
Tellement désolée de le rendre si malheureux quand tout ce qu'elle souhaitait était qu'il soit heureux. Un frisson la parcourut et elle le serra de plus belle dans ses frêles petits bras.
Elle refusait de le laisser partir.
Elle refusait de partir.
Elle aurait tant voulu, qu'il l'encourage à rentrer. Qu'il lui dise qu'elle n'était pas faite pour vivre ici. Que sa place était dans son château et non à jouer les Reines des brigands. Mais elle savait qu'il ne dirait rien de tel.
C'était bien pour cela qu'elle l'aimait tant.
Et c'était bien pour cela qu'elle en était si dévastée.
Combien de temps resta-t-elle ainsi dans ses bras? Elle l'ignorait complètement. Une minute? Dix minutes? Une heure?
Le temps semblait s'être suspendu. Même la forêt semblait s'être tue.
Une déferlante d'images de son futur l'assaillit:
Son réveil, seule dans son lit à baldaquin.
Sa journée d'oiseveté au palais.
Ses discussions vident de sens qu'on l'obligerait à tenir.
Son apparence et son image, toujours à soigner.
Son mari qui la réprimanderait peut-être. Ou l'ignorerait surement.
La diplomatie. Les devoirs. Les injonctions.
Le ressac heurta une dernière fois son coeur, arrachant sauvagement un morceau, trophée qu'il emporta aussitôt dans les abysses, laissant place à une profonde tristesse dans laquelle elle menaçait de se laissait noyer.
Je n'y arriverai jamais.
Comment pourrait-elle après tout cela, retourner à son ancienne vie?
Je ne peux pas.
La simple d'idée de devoir à nouveau partager la couche de son mari l'effrayait désormais.
Elle garda ses doutes et ses craintes pour elle, enfouie sous le reste. Il ne pouvait pas savoir. Il ne devait pas savoir. Cela n'en serait que plus douloureux encore.
-Nos retrouvailles n'en seront que meilleures... N'est-ce pas? finit-elle par demander autant que pour se convaincre du bien fondé de son affirmation
Hachées comme le vide qui s'étaient subitement formée en elle et qu'elle ne parvenait pas à combler. Quelque chose semblait fuir de son être et cela la rendait terriblement malheureuse.
- Vous allez me manquer, Kalisha... Vraiment, vraiment, beaucoup... souffla une petite voix dans le creux de son oreille.
Vous aussi, Sylvère, vous aussi. Je suis...
-... Tellement désolée murmura-t-elle à son tour
Tellement désolée de le rendre si malheureux quand tout ce qu'elle souhaitait était qu'il soit heureux. Un frisson la parcourut et elle le serra de plus belle dans ses frêles petits bras.
Elle refusait de le laisser partir.
Elle refusait de partir.
Elle aurait tant voulu, qu'il l'encourage à rentrer. Qu'il lui dise qu'elle n'était pas faite pour vivre ici. Que sa place était dans son château et non à jouer les Reines des brigands. Mais elle savait qu'il ne dirait rien de tel.
C'était bien pour cela qu'elle l'aimait tant.
Et c'était bien pour cela qu'elle en était si dévastée.
Combien de temps resta-t-elle ainsi dans ses bras? Elle l'ignorait complètement. Une minute? Dix minutes? Une heure?
Le temps semblait s'être suspendu. Même la forêt semblait s'être tue.
Une déferlante d'images de son futur l'assaillit:
Son réveil, seule dans son lit à baldaquin.
Sa journée d'oiseveté au palais.
Ses discussions vident de sens qu'on l'obligerait à tenir.
Son apparence et son image, toujours à soigner.
Son mari qui la réprimanderait peut-être. Ou l'ignorerait surement.
La diplomatie. Les devoirs. Les injonctions.
Le ressac heurta une dernière fois son coeur, arrachant sauvagement un morceau, trophée qu'il emporta aussitôt dans les abysses, laissant place à une profonde tristesse dans laquelle elle menaçait de se laissait noyer.
Je n'y arriverai jamais.
Comment pourrait-elle après tout cela, retourner à son ancienne vie?
Je ne peux pas.
La simple d'idée de devoir à nouveau partager la couche de son mari l'effrayait désormais.
Elle garda ses doutes et ses craintes pour elle, enfouie sous le reste. Il ne pouvait pas savoir. Il ne devait pas savoir. Cela n'en serait que plus douloureux encore.
-Nos retrouvailles n'en seront que meilleures... N'est-ce pas? finit-elle par demander autant que pour se convaincre du bien fondé de son affirmation
Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
Kalisha continuait de pleurer, sans interruption, comme si ses sanglots ne devaient jamais se tarir. Sylvère devait faire tous les efforts du monde pour contenir son propre chagrin. Cela ne l'aiderait certainement pas à se calmer. Elle semblait si malheureuse de revenir à sa vie de comtesse, et cela lui déchirait le coeur...
C'était ce qui lui faisait le plus mal, au fond. De savoir que là-bas, elle n'était pas heureuse. Que son mari s'occupait davantage de ses lévriers que d'elle. Il aurait voulu pouvoir glisser une touche de légèreté dans cette vie si guindée.
Il était en train de laisser repartir sa merveilleuse reine à une vie ennuyeuse et désenchantée. Il ne cherchait même pas à la retenir, et il s'en voulait terriblement. Il aurait dû. Il aurait dû essayer de la convaincre de rester avec lui ici, mais il savait que cela ne changerait rien à la décision de la jeune femme. Les choses n'en seraient que plus difficiles encore – et elles l'étaient déjà bien assez sans pour en plus en rajouter.
Mais... comment aurait-il pu accepter sereinement la situation en sachant à quel point elle était seule dans sa jolie cage dorée ? Comment aurait-il pu ne pas s'inquiéter pour elle ? Comment … ?
Et puis... aussi bizarre que cela pouvait sembler, elle avait réussi à se faire une place dans sa vie en moins de trois jours. Ne plus la voir dans le lit voisin au matin, ne plus entendre son rire ou voir ses yeux pétiller de joie... Cela allait lui manquer. Horriblement. Elle allait laisser un vide derrière elle, un vide effrayant. Sans sa Reine, sa forêt perdrait une partie d'elle. Mais il ne voulait pas qu'elle soit désolée.
Ce n'était pas sa faute. Et d'ailleurs, à bien y penser, ce n'était pas la sienne non plus. C'était celle de cette société gangrénée jusqu'à la moelle, avec ses convenances ridicules, ses classes sociales et ses règles qui enchaînaient ses sujets mieux que n'importe quels liens.
- Ne vous excusez pas... murmura-t-il doucement en secouant la tête, mais sans continuer parce qu'il ne savait pas quoi ajouter.
Ils restèrent ainsi longtemps, sans qu'aucun des deux ne soit capable de dire combien de temps exactement. Puis, finalement, Kalisha se détacha de lui. Lentement, tristement, comme si ce simple fait lui arrachait le coeur de la poitrine. Elle semblait si triste, si défaite, si abbatue à l'idée de le quitter... Alors il prit une décision à cette seconde-là.
Tant qu'elle serait là avec lui, alors il allait la faire rire. Et lui, il pleurerait plus tard. Alors, il repoussa son chagrin au fond de lui, l'enferma à double tour dans un coin de son esprit pour le ressortir plus tard et eut un immense sourire, qui semblait plus vrai que le vrai. Oui, leurs retrouvailles n'en seraient que meilleures. Il voulait le croire, en tout cas.
Mais en attendant ces retrouvailles...
Il empêcha ces pensées de revenir au-devant de son esprit et, avec son dynamisme habituel – bien que légèrement moins naturel -, bien décidé à lui tirer un dernier sourire. Il détacha son foulard autour de son cou et le lui tendit.
- Tenez. Je vous le donne, il est à vous maintenant. Comme ça... vous vous emmenerez un petit bout de la forêt avec vous !
Il prit une inspiration et escalada la paroi de sa grotte pour revenir à l'air libre. Il lui tendit la main pour l'aider à en sortir. Quand elle fut face à lui, il prit sa main dans la sienne, essuya les larmes qui coulaient sur ses joues :
- Je ne veux pas que vous pleuriez, je vous en prie... Si vous voulez, je peux demander aux cloportes de vous accompagner ?
Ce n'était sûrement pas la meilleure blague qu'il aurait pu faire mais c'était la seule qui lui était venue, et il espérait de tout son coeur que cela suffirait à lui redonner le sourire – même rien qu'une petite seconde, il s'en contenterait.
Parce que la lumière de sa joie illuminait ses journées mieux que le Soleil lui-même. Que le pétillement de ses yeux quand elle le regardait lui donnait confiance en lui.
Parce qu'il l'aimait. Tout simplement.
C'était ce qui lui faisait le plus mal, au fond. De savoir que là-bas, elle n'était pas heureuse. Que son mari s'occupait davantage de ses lévriers que d'elle. Il aurait voulu pouvoir glisser une touche de légèreté dans cette vie si guindée.
Il était en train de laisser repartir sa merveilleuse reine à une vie ennuyeuse et désenchantée. Il ne cherchait même pas à la retenir, et il s'en voulait terriblement. Il aurait dû. Il aurait dû essayer de la convaincre de rester avec lui ici, mais il savait que cela ne changerait rien à la décision de la jeune femme. Les choses n'en seraient que plus difficiles encore – et elles l'étaient déjà bien assez sans pour en plus en rajouter.
Mais... comment aurait-il pu accepter sereinement la situation en sachant à quel point elle était seule dans sa jolie cage dorée ? Comment aurait-il pu ne pas s'inquiéter pour elle ? Comment … ?
Et puis... aussi bizarre que cela pouvait sembler, elle avait réussi à se faire une place dans sa vie en moins de trois jours. Ne plus la voir dans le lit voisin au matin, ne plus entendre son rire ou voir ses yeux pétiller de joie... Cela allait lui manquer. Horriblement. Elle allait laisser un vide derrière elle, un vide effrayant. Sans sa Reine, sa forêt perdrait une partie d'elle. Mais il ne voulait pas qu'elle soit désolée.
Ce n'était pas sa faute. Et d'ailleurs, à bien y penser, ce n'était pas la sienne non plus. C'était celle de cette société gangrénée jusqu'à la moelle, avec ses convenances ridicules, ses classes sociales et ses règles qui enchaînaient ses sujets mieux que n'importe quels liens.
- Ne vous excusez pas... murmura-t-il doucement en secouant la tête, mais sans continuer parce qu'il ne savait pas quoi ajouter.
Ils restèrent ainsi longtemps, sans qu'aucun des deux ne soit capable de dire combien de temps exactement. Puis, finalement, Kalisha se détacha de lui. Lentement, tristement, comme si ce simple fait lui arrachait le coeur de la poitrine. Elle semblait si triste, si défaite, si abbatue à l'idée de le quitter... Alors il prit une décision à cette seconde-là.
Tant qu'elle serait là avec lui, alors il allait la faire rire. Et lui, il pleurerait plus tard. Alors, il repoussa son chagrin au fond de lui, l'enferma à double tour dans un coin de son esprit pour le ressortir plus tard et eut un immense sourire, qui semblait plus vrai que le vrai. Oui, leurs retrouvailles n'en seraient que meilleures. Il voulait le croire, en tout cas.
Mais en attendant ces retrouvailles...
Il empêcha ces pensées de revenir au-devant de son esprit et, avec son dynamisme habituel – bien que légèrement moins naturel -, bien décidé à lui tirer un dernier sourire. Il détacha son foulard autour de son cou et le lui tendit.
- Tenez. Je vous le donne, il est à vous maintenant. Comme ça... vous vous emmenerez un petit bout de la forêt avec vous !
Il prit une inspiration et escalada la paroi de sa grotte pour revenir à l'air libre. Il lui tendit la main pour l'aider à en sortir. Quand elle fut face à lui, il prit sa main dans la sienne, essuya les larmes qui coulaient sur ses joues :
- Je ne veux pas que vous pleuriez, je vous en prie... Si vous voulez, je peux demander aux cloportes de vous accompagner ?
Ce n'était sûrement pas la meilleure blague qu'il aurait pu faire mais c'était la seule qui lui était venue, et il espérait de tout son coeur que cela suffirait à lui redonner le sourire – même rien qu'une petite seconde, il s'en contenterait.
Parce que la lumière de sa joie illuminait ses journées mieux que le Soleil lui-même. Que le pétillement de ses yeux quand elle le regardait lui donnait confiance en lui.
Parce qu'il l'aimait. Tout simplement.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
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Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
Ne pas s'excuser? Comment aurait-elle pu ne pas s'excuser? C'était tout de même elle qui avait prononcé ces terribles paroles. Si elle n'avait rien dit, si elle s'était contentée de fermer les yeux et de vivre simplement une nouvelle journée pleine de légèreté et d'espièglerie en sa compagnie alors rien de tout cela ne serait arrivée. Ils seraient en train de rire et non en train de pleurer...
Et pourtant malgré tout cela il ne lui en voulait pas. Elle aurait tant voulu le remercier pour cela... Mais à la place un long silence s'installa.
Quand enfin elle trouva le courage de se détacher de son étreinte ce fut pour évoquer leurs retrouvailles, celles-là même qui constituaient la lumière dans les ténèbres qui venaient de s'abattre sur eux.
Elle avait fini par croire qu'elle était dotée d'un certain talent pour se faire confisquer toutes les choses auxquelles elle tenaient. La vie, le destin, peu importe comment on le nommait, semblait prendre un malin plaisir à s'accaparer sans arrêt chaque petite parcelle de bonheur qu'elle éprouvait. Mais cette fois-ci, elle était déterminée.
Comme dans ce conte qu'elle aimait tant, elle irait traverser les mondes pour le retrouver, peu importe où il se trouverait, elle savait qu'elle retrouverait.
Son Roi des brigands changea soudainement d'habitude, sa morosité s'envola comme par magie laissant apparaitre son sourire si charmeur. Elle sentit bien que ce n'était qu'une façade mais il avait raison, il fallait profiter de ces instants pour n'en retenir que le bonheur. Elle aurait tout le loisir de pleurer toutes les larmes de son corps, une fois de retour chez elle. Elle inspira profondément afin de se calmer tandis qu'il détachait son foulard.
- Tenez. Je vous le donne, il est à vous maintenant. Comme ça... vous vous emmènerez un petit bout de la forêt avec vous !
D'abord surprise, elle observa un instant le tissu qu'elle avait toujours vu autour de son cou, puis sans même réfléchir, alla enfouir son visage dedans, s’enivrant des effluves forestières et de son odeur. Un grand sourire inonda son visage tandis que les larmes continuez de couler malgré elle.
Elle inspira à nouveau et laissa cette senteur si rassurante faire son chemin dans le reste de son corps, apaisant les tensions qui s'y étaient accumulées. C'était un merveilleux présent. Elle le chérirait plus que n'importe quel bijou hors de prix. Ses yeux toujours humide, c'était désormais autant de joie que de tristesse qu'ils s'écoulaient sans qu'elle ne puisse rien faire. Tout en drapant son présent autour de son propre cou, elle le remercia.
- Merci. Merci beaucoup mon tendre Roi. finit-elle pas répondre alors qu'il escaladait déjà l'entrée de sa grotte pour lui tendre la main.
Elle posa sa main dans la sienne et le laissa la hisser jusqu'à ses côtés. Son doigt effleura sa joue, cueillant une petite goutte récalcitrante au passage.
- Je ne veux pas que vous pleuriez, je vous en prie... Si vous voulez, je peux demander aux cloportes de vous accompagner ?
Elle écarquilla les yeux et... ne put retenir un rire à l'évocation des cloportes et surtout, au souvenir de son ascension dans l'arbre. La rencontre avec ces drôles d'insectes enfin de mollusques et la tête qu'il avait fait en découvrant ses jambes.
Elle se jeta à son cou pour embrasser sa joue. Il n'y avait que lui pour la rendre aussi heureuse dans un moment aussi terrible.
- Je préfère que ce soit vous qui me raccompagniez. Les cloportes sont bien trop occupées à garder vos promontoires et je ne voudrais pas les déranger. s'amusa-t-elle.
Puis elle eut une idée. Elle passa la main dans ses cheveux, et tira sur le ruban qui maintenait tant bien que mal en place sa chevelure autrefois fort élégamment arrangée. Autour du poignet du brigand, elle noua ce petit lien de soie.
- Comme ça les cloportes aussi pourront avoir quelque chose pour se souvenir de leur Reine durant son absence.
Un discret sourire s'afficha sur son visage. Évidemment que ce n'était pas pour ces étranges petites bêtes mais pour lui. Pour qu'elle soit toujours... Un peu là.
Et pourtant malgré tout cela il ne lui en voulait pas. Elle aurait tant voulu le remercier pour cela... Mais à la place un long silence s'installa.
Quand enfin elle trouva le courage de se détacher de son étreinte ce fut pour évoquer leurs retrouvailles, celles-là même qui constituaient la lumière dans les ténèbres qui venaient de s'abattre sur eux.
Elle avait fini par croire qu'elle était dotée d'un certain talent pour se faire confisquer toutes les choses auxquelles elle tenaient. La vie, le destin, peu importe comment on le nommait, semblait prendre un malin plaisir à s'accaparer sans arrêt chaque petite parcelle de bonheur qu'elle éprouvait. Mais cette fois-ci, elle était déterminée.
Rien ni personne, ne lui enlèverait Sylvère.
Jamais.
Jamais.
Comme dans ce conte qu'elle aimait tant, elle irait traverser les mondes pour le retrouver, peu importe où il se trouverait, elle savait qu'elle retrouverait.
Son Roi des brigands changea soudainement d'habitude, sa morosité s'envola comme par magie laissant apparaitre son sourire si charmeur. Elle sentit bien que ce n'était qu'une façade mais il avait raison, il fallait profiter de ces instants pour n'en retenir que le bonheur. Elle aurait tout le loisir de pleurer toutes les larmes de son corps, une fois de retour chez elle. Elle inspira profondément afin de se calmer tandis qu'il détachait son foulard.
- Tenez. Je vous le donne, il est à vous maintenant. Comme ça... vous vous emmènerez un petit bout de la forêt avec vous !
D'abord surprise, elle observa un instant le tissu qu'elle avait toujours vu autour de son cou, puis sans même réfléchir, alla enfouir son visage dedans, s’enivrant des effluves forestières et de son odeur. Un grand sourire inonda son visage tandis que les larmes continuez de couler malgré elle.
Vous emmènerez un petit bout de la forêt avec vous...
Elle inspira à nouveau et laissa cette senteur si rassurante faire son chemin dans le reste de son corps, apaisant les tensions qui s'y étaient accumulées. C'était un merveilleux présent. Elle le chérirait plus que n'importe quel bijou hors de prix. Ses yeux toujours humide, c'était désormais autant de joie que de tristesse qu'ils s'écoulaient sans qu'elle ne puisse rien faire. Tout en drapant son présent autour de son propre cou, elle le remercia.
- Merci. Merci beaucoup mon tendre Roi. finit-elle pas répondre alors qu'il escaladait déjà l'entrée de sa grotte pour lui tendre la main.
Elle posa sa main dans la sienne et le laissa la hisser jusqu'à ses côtés. Son doigt effleura sa joue, cueillant une petite goutte récalcitrante au passage.
- Je ne veux pas que vous pleuriez, je vous en prie... Si vous voulez, je peux demander aux cloportes de vous accompagner ?
Elle écarquilla les yeux et... ne put retenir un rire à l'évocation des cloportes et surtout, au souvenir de son ascension dans l'arbre. La rencontre avec ces drôles d'insectes enfin de mollusques et la tête qu'il avait fait en découvrant ses jambes.
Elle se jeta à son cou pour embrasser sa joue. Il n'y avait que lui pour la rendre aussi heureuse dans un moment aussi terrible.
- Je préfère que ce soit vous qui me raccompagniez. Les cloportes sont bien trop occupées à garder vos promontoires et je ne voudrais pas les déranger. s'amusa-t-elle.
Puis elle eut une idée. Elle passa la main dans ses cheveux, et tira sur le ruban qui maintenait tant bien que mal en place sa chevelure autrefois fort élégamment arrangée. Autour du poignet du brigand, elle noua ce petit lien de soie.
- Comme ça les cloportes aussi pourront avoir quelque chose pour se souvenir de leur Reine durant son absence.
Un discret sourire s'afficha sur son visage. Évidemment que ce n'était pas pour ces étranges petites bêtes mais pour lui. Pour qu'elle soit toujours... Un peu là.
Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
Sylvère la regardait, sans bouger, en lui tendant toujours son foulard. Ce n'était certainement pas un cadeau qui était digne d'elle et de sa personne, rien qu'un vieux bout de tissu qui protégeait sa gorge des brises matinales de la forêt, mais c'était tout ce qu'il avait à lui donner. Et il le faisait volontiers.
S'il s'était attendu à cette réaction... A peine l'avait pris qu'elle enfouissait son visage dedans, comme s'il s'agissait là du plus merveilleux présent. Sylvère ne put réprimer un petit sourire, en la voyant le nouer autour de son cou à son tour. Il se perdit quelques secondes dans la contemplation de sa reine. De ses cheveux, de sa peau, de ses yeux. Oh, ses yeux, ses beaux yeux bruns tout humides d'émotions. Il aurait pu s'y perdre durant des heures, s'y oublier, qu'il ne s'en serait jamais lassé.
Sa voix le tira de ses pensées. Il s'inclina en souriant et répondit :
- Tout le plaisir est pour moi, ma belle Reine.
Tandis qu'elle glissait sa main dans la sienne pour qu'il l'aide à monter, il profita une nouvelle fois de ses doigts entre les siens. Quand pourrait-il le faire, la prochaine fois ? Combien de temps devrait-il se languir d'elle, avant de pouvoir la revoir ?
Entendre son rire était le plus beau des adieux qu'elle pouvait le faire, et il venait de réussir à le lui en voler un. Il fut surpris de la sentir se jeter dans ses bras une seconde fois. Cette fois, non pas pour pleurer mais pour embrasser sa joue. Durant une seconde, Sylvère en oublia le départ imminent de la jeune femme. Il en oublia même les arbres autour de lui. Une chaleur remonta dans ses veines, jusque dans ses joues. Il eut un sourire timide et, soudain, sans réfléchir, il la souleva de terre quelques secondes. Avant de la reposer rapidement.
Il croisa son regard et se perdit une nouvelle fois dans le fond de ses prunelles noisettes. Il dut se forcer à se remettre en mouvement et à lui répondre :
- Dans ce cas, je vous raccompagnerai jusqu'à l'orée de notre forêt et j'attendrai de vous revoir avec impatience.
Notre forêt. Elle en était la Reine, désormais, alors c'était la sienne aussi. Et ce n'était pas peu dire, pour Sylvère, que de partager sa forêt avec elle. Mais il était heureux de le faire.
Puis, Kalisha passa sa main dans les cheveux et défit le ruban qui maintenait ses mèches entre elles. Ses boucles vinrent caresser ses joues et Sylvère se sentit partir une nouvelle fois. Délicatement, ses doigts fins attrapèrent son poignet, aussi légers que des plumes tandis qu'il les regardait lier le petit ruban, pensivement. Et tout en faisant cela, elle disait :
- Comme ça les cloportes aussi pourront avoir quelque chose pour se souvenir de leur Reine durant son absence.
Sylvère eut un sourire. Ils savaient aussi bien l'un que l'autre que ce n'était pas un cadeau pour les cloportes, mais bel et bien pour lui. Elle lâcha son poignet et Sylvère passa ses doigts sur le petit lien avec beaucoup de délicatesse. Il croyait presque encore sentir ses doigts qui effleuraient sa peau à peine. Finalement, il releva les yeux vers elle et répondit, avec un sourire ému :
- Je leur transmettrai votre amitié, vous pouvez compter sur moi. Je suis sûr que... que ce cadeau les touchera beaucoup. Ils le garderont précieusement avec eux en... vous attendant.
Il ne savait pas pourquoi il s'entêtait à parler des cloportes. Peut-être parce que malgré ses bonnes résolutions, il sentait l'émotion monter et qu'il craignait qu'elle ne le déborde d'une seconde à l'autre.
Oh oui, elle allait lui manquer.
Mais il était temps de se mettre en route. Ils ne pouvaient rester éternellement ici. Cependant, ne pas profiter de ces derniers instants lui tordait le ventre. Alors il glissa sa main dans la sienne et murmura :
- Venez... Je vais vous ramener.
Maintenant, ils avaient moins de quinze minutes avant d'arriver à l'orée de la forêt. Quinze dernières minutes pour en profiter.
Le trajet ne lui avait jamais semblé aussi cours et pourtant... Pourtant, il le reconnaissait, il avait fait des tours et des détours pour perdre du temps. Pour rallonger le trajet. Kalisha ne connaissait pas la forêt par coeur, après tout. Sauf que malgré cela, la lisière arriva trop vite.
Beaucoup trop vite.
Il s'arrêta là et baissa les yeux vers le sol. Avec un soupir désespéré, il se tourna vers elle :
- Et voilà, je... Je ne peux pas vous accompagner plus loin. Je dois m'arrêter là mais... mais vous saurez retrouver votre chemin, à partir de maintenant, n'est-ce pas ?
S'il s'était attendu à cette réaction... A peine l'avait pris qu'elle enfouissait son visage dedans, comme s'il s'agissait là du plus merveilleux présent. Sylvère ne put réprimer un petit sourire, en la voyant le nouer autour de son cou à son tour. Il se perdit quelques secondes dans la contemplation de sa reine. De ses cheveux, de sa peau, de ses yeux. Oh, ses yeux, ses beaux yeux bruns tout humides d'émotions. Il aurait pu s'y perdre durant des heures, s'y oublier, qu'il ne s'en serait jamais lassé.
Sa voix le tira de ses pensées. Il s'inclina en souriant et répondit :
- Tout le plaisir est pour moi, ma belle Reine.
Tandis qu'elle glissait sa main dans la sienne pour qu'il l'aide à monter, il profita une nouvelle fois de ses doigts entre les siens. Quand pourrait-il le faire, la prochaine fois ? Combien de temps devrait-il se languir d'elle, avant de pouvoir la revoir ?
Entendre son rire était le plus beau des adieux qu'elle pouvait le faire, et il venait de réussir à le lui en voler un. Il fut surpris de la sentir se jeter dans ses bras une seconde fois. Cette fois, non pas pour pleurer mais pour embrasser sa joue. Durant une seconde, Sylvère en oublia le départ imminent de la jeune femme. Il en oublia même les arbres autour de lui. Une chaleur remonta dans ses veines, jusque dans ses joues. Il eut un sourire timide et, soudain, sans réfléchir, il la souleva de terre quelques secondes. Avant de la reposer rapidement.
Il croisa son regard et se perdit une nouvelle fois dans le fond de ses prunelles noisettes. Il dut se forcer à se remettre en mouvement et à lui répondre :
- Dans ce cas, je vous raccompagnerai jusqu'à l'orée de notre forêt et j'attendrai de vous revoir avec impatience.
Notre forêt. Elle en était la Reine, désormais, alors c'était la sienne aussi. Et ce n'était pas peu dire, pour Sylvère, que de partager sa forêt avec elle. Mais il était heureux de le faire.
Puis, Kalisha passa sa main dans les cheveux et défit le ruban qui maintenait ses mèches entre elles. Ses boucles vinrent caresser ses joues et Sylvère se sentit partir une nouvelle fois. Délicatement, ses doigts fins attrapèrent son poignet, aussi légers que des plumes tandis qu'il les regardait lier le petit ruban, pensivement. Et tout en faisant cela, elle disait :
- Comme ça les cloportes aussi pourront avoir quelque chose pour se souvenir de leur Reine durant son absence.
Sylvère eut un sourire. Ils savaient aussi bien l'un que l'autre que ce n'était pas un cadeau pour les cloportes, mais bel et bien pour lui. Elle lâcha son poignet et Sylvère passa ses doigts sur le petit lien avec beaucoup de délicatesse. Il croyait presque encore sentir ses doigts qui effleuraient sa peau à peine. Finalement, il releva les yeux vers elle et répondit, avec un sourire ému :
- Je leur transmettrai votre amitié, vous pouvez compter sur moi. Je suis sûr que... que ce cadeau les touchera beaucoup. Ils le garderont précieusement avec eux en... vous attendant.
Il ne savait pas pourquoi il s'entêtait à parler des cloportes. Peut-être parce que malgré ses bonnes résolutions, il sentait l'émotion monter et qu'il craignait qu'elle ne le déborde d'une seconde à l'autre.
Oh oui, elle allait lui manquer.
Mais il était temps de se mettre en route. Ils ne pouvaient rester éternellement ici. Cependant, ne pas profiter de ces derniers instants lui tordait le ventre. Alors il glissa sa main dans la sienne et murmura :
- Venez... Je vais vous ramener.
Maintenant, ils avaient moins de quinze minutes avant d'arriver à l'orée de la forêt. Quinze dernières minutes pour en profiter.
Le trajet ne lui avait jamais semblé aussi cours et pourtant... Pourtant, il le reconnaissait, il avait fait des tours et des détours pour perdre du temps. Pour rallonger le trajet. Kalisha ne connaissait pas la forêt par coeur, après tout. Sauf que malgré cela, la lisière arriva trop vite.
Beaucoup trop vite.
Il s'arrêta là et baissa les yeux vers le sol. Avec un soupir désespéré, il se tourna vers elle :
- Et voilà, je... Je ne peux pas vous accompagner plus loin. Je dois m'arrêter là mais... mais vous saurez retrouver votre chemin, à partir de maintenant, n'est-ce pas ?
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
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Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
Sentir Sylvère la soulever ne serait-ce qu’un instant et croiser son beau regard d’azur avait le don de lui alléger le cœur même si elle ne pouvait parvenir à se débarrasser de cet arrière-goût bileux. Et puis surtout… Il était tellement charmant lorsqu’il se teintait pivoine derrière son petit sourire malicieux.
Quand on connaissait Sylvère aussi bien qu’elle commençait à le faire, l’entendre dire notre Forêt valait tous les présents et toutes les déclarations du monde.
Et dire qu’elle allait bientôt quittait tout cela. Combien de temps devrait-elle patienter avant de pouvoir revenir dans leur foret ? Est-ce qu’il l’aimerait toujours autant à son retour ? Serait-il seulement là à son retour ?
A son tour, elle lui offrit un infime présent : le lien qui attachait ses cheveux. Elle lui noua autour du poignet.
La réponse de Sylvère la fit à nouveau sourire. Ni elle, ni lui n’était dupe mais il s'entêtait à évoquer les cloportes ce qui avait quelque chose de fort cocasse. Mais qui en même temps leur ressemblait plus que tout.
Il glissa finalement sa main dans la sien. Une ultime fois avant leurs adieux. Tout cela terriblement lui manquait… Elle inspira pour enterrer bien profondément un sanglot qui menaçait de jaillir.
Kalisha se laissa guider jusqu’à l’orée du bois par le maître des lieux. Elle avait parfois l’impression de tourner rond et de repasser devant les mêmes arbres, mais elle ne releva pas. Elle savourait chaque seconde supplémentaires grappillée pour prolonger cette ultime balade en forêt, sa petite main bien au chaud dans la sienne.
Déjà, elle apercevait les arbres s'espaçaient et la lumiere grise d'un jour maussade de novembre pénétrer la canopée.
Bien trop tôt…
Oh elle trébucha bien deux ou trois fois sur quelques racines imaginaires mais malgré tout, les planes prairies jaunâtres finirent par se dessiner.
- voilà, je... Je ne peux pas vous accompagner plus loin. Je dois m'arrêter là mais... mais vous saurez retrouver votre chemin, à partir de maintenant, n'est-ce pas ?
Alors qu’il baisser les yeux vers le sol, elle, détourna le regard vers les arbres. Elle savait qu'elle ne verrait désormais plus jamais les arbres de la même façon.
Elle savait qu’il ne pouvait guère quitter son refuge sans prendre de risques, elle acquiesça donc tristement. Elle resta ainsi de longues secondes, les yeux perdues vers les étendues herbeuses, avant de trouver enfin le courage de faire un pas pour se place face à lui.
Une main caressa sa joue. Son cœur s’était remis à battre plus fort que jamais. Elle l'entendait tambouriner dans le creux de sa poitrine alors que ses yeux ne quittait plus les siens, accrochés l'un à l'autre par une force qui les dépassait. Elle s'approcha et posa délicatement un petit baiser sur le bout de ses lèvres rosées.
Aussitôt, ses joues de porcelaine s'empourprèrent. Mais ce baiser avait été si doux...
Si son cœur devait finir par exploser alors autant que ce soit en l'embrassant.
Notre Forêt.
Quand on connaissait Sylvère aussi bien qu’elle commençait à le faire, l’entendre dire notre Forêt valait tous les présents et toutes les déclarations du monde.
Et dire qu’elle allait bientôt quittait tout cela. Combien de temps devrait-elle patienter avant de pouvoir revenir dans leur foret ? Est-ce qu’il l’aimerait toujours autant à son retour ? Serait-il seulement là à son retour ?
Tant de choses pouvaient se passer avant qu’elle ne puisse le revoir
.A son tour, elle lui offrit un infime présent : le lien qui attachait ses cheveux. Elle lui noua autour du poignet.
Un cadeau pour les cloportes…
La réponse de Sylvère la fit à nouveau sourire. Ni elle, ni lui n’était dupe mais il s'entêtait à évoquer les cloportes ce qui avait quelque chose de fort cocasse. Mais qui en même temps leur ressemblait plus que tout.
Il glissa finalement sa main dans la sien. Une ultime fois avant leurs adieux. Tout cela terriblement lui manquait… Elle inspira pour enterrer bien profondément un sanglot qui menaçait de jaillir.
Pas maintenant. Plus tard.
Kalisha se laissa guider jusqu’à l’orée du bois par le maître des lieux. Elle avait parfois l’impression de tourner rond et de repasser devant les mêmes arbres, mais elle ne releva pas. Elle savourait chaque seconde supplémentaires grappillée pour prolonger cette ultime balade en forêt, sa petite main bien au chaud dans la sienne.
Déjà, elle apercevait les arbres s'espaçaient et la lumiere grise d'un jour maussade de novembre pénétrer la canopée.
Bien trop tôt…
Oh elle trébucha bien deux ou trois fois sur quelques racines imaginaires mais malgré tout, les planes prairies jaunâtres finirent par se dessiner.
La frontière de deux royaumes.
- voilà, je... Je ne peux pas vous accompagner plus loin. Je dois m'arrêter là mais... mais vous saurez retrouver votre chemin, à partir de maintenant, n'est-ce pas ?
Alors qu’il baisser les yeux vers le sol, elle, détourna le regard vers les arbres. Elle savait qu'elle ne verrait désormais plus jamais les arbres de la même façon.
La forêt allait lui manquer. Mais surtout… Sylvère allait lui manquer. Lui manquer terriblement.
Elle savait qu’il ne pouvait guère quitter son refuge sans prendre de risques, elle acquiesça donc tristement. Elle resta ainsi de longues secondes, les yeux perdues vers les étendues herbeuses, avant de trouver enfin le courage de faire un pas pour se place face à lui.
Mémoriser chaque courbe de son visage, admirer ses yeux d'un bleu si profond, ses cheveux bruns aux ondulations. Se régaler de son sourire malicieux faisant écho à la lueur espiègle de ses prunelles.
Une main caressa sa joue. Son cœur s’était remis à battre plus fort que jamais. Elle l'entendait tambouriner dans le creux de sa poitrine alors que ses yeux ne quittait plus les siens, accrochés l'un à l'autre par une force qui les dépassait. Elle s'approcha et posa délicatement un petit baiser sur le bout de ses lèvres rosées.
Aussitôt, ses joues de porcelaine s'empourprèrent. Mais ce baiser avait été si doux...
Si son cœur devait finir par exploser alors autant que ce soit en l'embrassant.
Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
A chaque fois que Sylvère se retrouvait face aux prairies et que ses yeux se posaient sur les murailles de Braktenn, plus loin, il se demandait ce que les gens de la ville pouvaient bien leur trouver de si charmant. Ce n'étaient que des pierres, de grands murs qui vous enfermaient... et des murs qui enfermaient, on appelait cela une prison. À ses yeux, rien ne serait jamais aussi majestueux qu'un chêne.
Une fois de plus, c'était ce qu'il se disait tandis qu'il se perdait dans la contemplation du paysage. Ce paysage où Kalisha disparaîtrait bientôt. Alors oui, il avait cherché à gagner du temps, bien inutilement car il avait bien dû se résoudre à la ramener à la lisière. La simple idée de la quitter lui déchirait le coeur.
Il aurait voulu dire quelque chose, pour la retenir encore quelques secondes avec lui. Mais les choses avaient déjà suffisamment traîné en longueur de cette manière. Il tenait toujours sa main dans la sienne et il ne parvenait pas à la lâcher. Il le fallait pourtant. Qu'il la lâche, qu'il la laisse repartir dans son monde à elle. Elle lui avait dit qu'elle reviendrait vite. Une promesse qui avait toutes ses chances de ne pas se réaliser, mais c'était à cela qu'il allait devoir se raccrocher dans les jours prochains.
Soudainement, il la sentit se placer face à lui et il releva les yeux. Alors, il croisa son regard brun et il s'y perdit. Mais rien n'était plus agréable que de se perdre dans ces yeux-là en particulier. Le monde aurait pu se dérober sous ses pieds que Sylvère n'en aurait rien senti. Si la mort avait dû le cueillir à cet instant précisement, il serait mort heureux.
Kalisha leva la main et la passa sur sa joue. Sur leur passage, ses doigts laissèrent une traînée de chaleur. Il croyait presque encore les sentir glisser, léger comme une brise printanière, contre sa peau. Lui, il restait là, immobile, perdu dans son regard et il n'avait aucune envie de retrouver son chemin. Il n'existait plus rien au monde que Kalisha et ses yeux. Le temps s'était suspendu. Un bref instant de répis avant le moment fatidique.
Puis, doucement, elle s'approcha et déposa là, sur ses lèvres, un tout petit baiser timide. Le temps que Sylvère réalise ce qu'il venait de se passer, elle n'était déjà plus là. Revenue à sa place initiale, les joues toutes colorées, les yeux tout humides. Sylvère serra sa main plus fort, sans réfléchir, pour l'empêcher de reculer davantage :
- Non, attendez !
Il baissa les yeux, parce que lui aussi rougissait maintenant.
- Je vous en prie, je...
Il sentait encore l'infime caresse des lèvres de Kalisha sur les siennes. Ephémère. Elle n'avait duré qu'une seconde, à peine, et pourtant il savait dores et déjà que maintenant, sa vie ne serait plus jamais comme avant.
- Je vous aime, finit-il enfin par lâcher.
Il secoua la tête, désespéré et enchaîna :
- Je sais que je ne devrais pas mais... mais je vous aime fort, Kalisha.
Une fois de plus, c'était ce qu'il se disait tandis qu'il se perdait dans la contemplation du paysage. Ce paysage où Kalisha disparaîtrait bientôt. Alors oui, il avait cherché à gagner du temps, bien inutilement car il avait bien dû se résoudre à la ramener à la lisière. La simple idée de la quitter lui déchirait le coeur.
Il aurait voulu dire quelque chose, pour la retenir encore quelques secondes avec lui. Mais les choses avaient déjà suffisamment traîné en longueur de cette manière. Il tenait toujours sa main dans la sienne et il ne parvenait pas à la lâcher. Il le fallait pourtant. Qu'il la lâche, qu'il la laisse repartir dans son monde à elle. Elle lui avait dit qu'elle reviendrait vite. Une promesse qui avait toutes ses chances de ne pas se réaliser, mais c'était à cela qu'il allait devoir se raccrocher dans les jours prochains.
Soudainement, il la sentit se placer face à lui et il releva les yeux. Alors, il croisa son regard brun et il s'y perdit. Mais rien n'était plus agréable que de se perdre dans ces yeux-là en particulier. Le monde aurait pu se dérober sous ses pieds que Sylvère n'en aurait rien senti. Si la mort avait dû le cueillir à cet instant précisement, il serait mort heureux.
Kalisha leva la main et la passa sur sa joue. Sur leur passage, ses doigts laissèrent une traînée de chaleur. Il croyait presque encore les sentir glisser, léger comme une brise printanière, contre sa peau. Lui, il restait là, immobile, perdu dans son regard et il n'avait aucune envie de retrouver son chemin. Il n'existait plus rien au monde que Kalisha et ses yeux. Le temps s'était suspendu. Un bref instant de répis avant le moment fatidique.
Puis, doucement, elle s'approcha et déposa là, sur ses lèvres, un tout petit baiser timide. Le temps que Sylvère réalise ce qu'il venait de se passer, elle n'était déjà plus là. Revenue à sa place initiale, les joues toutes colorées, les yeux tout humides. Sylvère serra sa main plus fort, sans réfléchir, pour l'empêcher de reculer davantage :
- Non, attendez !
Il baissa les yeux, parce que lui aussi rougissait maintenant.
- Je vous en prie, je...
Il sentait encore l'infime caresse des lèvres de Kalisha sur les siennes. Ephémère. Elle n'avait duré qu'une seconde, à peine, et pourtant il savait dores et déjà que maintenant, sa vie ne serait plus jamais comme avant.
- Je vous aime, finit-il enfin par lâcher.
Il secoua la tête, désespéré et enchaîna :
- Je sais que je ne devrais pas mais... mais je vous aime fort, Kalisha.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
Bonus Dé : 5
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Localisation : Dans la forêt d'Aiguemorte
Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
Elle avait encore le picotement de ses lèvres sur les siennes. Un délicieux fourmillement. Elle porta ses doigts à sa bouche, rougissant de son geste guidé par le cœur plus que par la raison. La main de Sylvère resserra son étreinte autour de la sienne. Avait-il peur qu'elle parte? Comment le pourrait-elle, là, tout de suite maintenant?
- Non, attendez !
Son cœur sembla s'arrêta en même temps que les secondes cessèrent de s'écouler.
Elle ne voyait plus que lui. Elle n'entendait plus que lui.
- Je vous aime. Je sais que je ne devrais pas mais... mais je vous aime fort, Kalisha.
Elle ne respirait plus. Elle ne répondit rien. Elle semblait comme figée. Ses lèvres s'étaient entrouvertes. Ses yeux légèrement écarquillés.
Je vous aime.
Elle sentit les larmes commencer à picoter sous ses paupières.
Ne pas pleurer. Ne pas pleurer. Elle ne pouvait pas. Elle ne devait pas.
Je vous aime.
Elle lui avait promis. Tacitement promis. Que des sourires. Pas de larmes.
Comme un gong dont la vibration se propageait dans tout son être. De ses racines capillaires à l'extrémité de ses orteils.
- Au diable les devoirs. finit-elle par articuler du bout de ses lèvres sèches. Elle posa la main de son Roi contre sa poitrine.Vous êtes seul Maitre de mon cœur, Ysengrin d'Aiguemorte
Elle était venue ici avec un lourd fardeau et à la recherche d'un remède pour sauver son mariage, elle en repartait avec la saveur aigre-douce d'un amour impossible et le désir de brûler ses entraves. Plus rien ne serait comme avant et tout devrait désormais le paraitre. Elle puiserait sa vaillance dans la douceur de son amour pour Sylvère. Il serait la flamme de la bougie qui éclairera ses sombres journées. Elle se nourrirait de son optimisme permanent pour attendre leurs retrouvailles...
Elle trouva enfin la force de lui sourire malgré l'émotion qui la saisissait toujours.
- Je reviendrai dès que possible, je vous le promets. Mais je vous en conjure... Soyez prudent jusque là.
Elle baissa subitement les yeux sur le sol.
- Ne m'abandonnez pas... Je ne pourrais pas y survivre.
Son coeur se serra à l'idée de le perdre et elle chassa rapidement cette idée aussi loin que possible avant de relever ses sombres prunelles vers lui.
- C'est un ordre de votre Reine. conclut-elle, un vague sourire triste au bout des lèvres.
Elle inspira profondément. Il était temps. Temps de le quitter. Pourtant elle ne parviendrait pas à lâcher sa main. Pas plus qu'à se détacher de son regard. Elle voulait l'étreindre, encore, et encore, pour le reste des temps. Mais si elle faisait cela... Elle savait qu'elle ne réussirait jamais à trouver la force de faire demi-tour, de lui tourner le dos et d'affronter son retour.
- Non, attendez !
Son cœur sembla s'arrêta en même temps que les secondes cessèrent de s'écouler.
Elle ne voyait plus que lui. Elle n'entendait plus que lui.
- Je vous aime. Je sais que je ne devrais pas mais... mais je vous aime fort, Kalisha.
Elle ne respirait plus. Elle ne répondit rien. Elle semblait comme figée. Ses lèvres s'étaient entrouvertes. Ses yeux légèrement écarquillés.
Je vous aime.
Elle sentit les larmes commencer à picoter sous ses paupières.
Je vous aime.
Ne pas pleurer. Ne pas pleurer. Elle ne pouvait pas. Elle ne devait pas.
Je vous aime.
Elle lui avait promis. Tacitement promis. Que des sourires. Pas de larmes.
Je vous aime.
Comme un gong dont la vibration se propageait dans tout son être. De ses racines capillaires à l'extrémité de ses orteils.
Dong. Dong. Dong.
- Au diable les devoirs. finit-elle par articuler du bout de ses lèvres sèches. Elle posa la main de son Roi contre sa poitrine.Vous êtes seul Maitre de mon cœur, Ysengrin d'Aiguemorte
Elle était venue ici avec un lourd fardeau et à la recherche d'un remède pour sauver son mariage, elle en repartait avec la saveur aigre-douce d'un amour impossible et le désir de brûler ses entraves. Plus rien ne serait comme avant et tout devrait désormais le paraitre. Elle puiserait sa vaillance dans la douceur de son amour pour Sylvère. Il serait la flamme de la bougie qui éclairera ses sombres journées. Elle se nourrirait de son optimisme permanent pour attendre leurs retrouvailles...
Elle trouva enfin la force de lui sourire malgré l'émotion qui la saisissait toujours.
- Je reviendrai dès que possible, je vous le promets. Mais je vous en conjure... Soyez prudent jusque là.
Elle baissa subitement les yeux sur le sol.
- Ne m'abandonnez pas... Je ne pourrais pas y survivre.
Son coeur se serra à l'idée de le perdre et elle chassa rapidement cette idée aussi loin que possible avant de relever ses sombres prunelles vers lui.
- C'est un ordre de votre Reine. conclut-elle, un vague sourire triste au bout des lèvres.
Elle inspira profondément. Il était temps. Temps de le quitter. Pourtant elle ne parviendrait pas à lâcher sa main. Pas plus qu'à se détacher de son regard. Elle voulait l'étreindre, encore, et encore, pour le reste des temps. Mais si elle faisait cela... Elle savait qu'elle ne réussirait jamais à trouver la force de faire demi-tour, de lui tourner le dos et d'affronter son retour.
Re: [12 novembre 1597] Le temps des adieux [Terminé]
Il le lui avait dit. Il n'en revenait pas. Il lui avait dit qu'il l'aimait. Elle était comtesse et lui rien qu'un petit brigand recherché, tout juste bon à finir sur une roue. Qu'est-ce qu'il était en train d'espérer, au juste ? Que ces histoires allaient bien finir ? Mais malgré cela, il le lui avait dit parce que...
Parce qu'il l'aimait réellement. Il lui suffisait de poser les yeux sur elle pour que son coeur accélère. Qu'il entende son rire joyeux pour avoir l'impression de devenir quelqu'un de formidable. Que son regard croise le sien pour qu'il en perde les mots, lui qui savait toujours quoi dire en temps normal.
Alors il l'aimait. Et il savait qu'il était fou. Désespérément fou. Parce que le pire de tout cela, c'était bien qu'il avait envie de partager avec elle cette douce folie jusqu'au bout. Que maintenant qu'il avait senti ses lèvres sur les siennes, même un bref instant, il ne respirait plus que pour les sentir à nouveau.
Les larmes lui brûlaient les yeux. Mais il les retenait. Encore et encore. Il devait tenir. Rester heureux tant qu'elle était en face de lui. Il ne voulait pas gâcher ces derniers instants en sa compagnie. Il voulait la voir sourire encore une fois.
Et sous la main qu'elle venait de poser sur sa poitrine, il sentait son coeur battre. Ce petit coeur tambourinant qui diffusait la vie dans le corps de sa Reine. Qui semblait pulser à l'unisson du sien, comme s'ils étaient accordés.
Elle l'avait fait Maître de son coeur. Lui l'avait nommée déesse de son âme. Pour aujourd'hui et jusqu'à sa mort.
- Ysengrin Zellers, lâcha-t-il dans un souffle. Mon nom complet. C'est Ysengrin Zellers.
Kalisha lui adressa un sourire, et Sylvère le lui rendit. Comme si de rien n'était. Comme s'il n'avait pas eu envie de pleurer. Comme s'il n'avait pas eu envie de s'enterrer sous terre. Il aurait voulu pouvoir l'embrasser une nouvelle fois, mais plus ils attendaient plus ce serait difficile. Il le savait. Et les choses semblaient déjà insurmontables.
À présent, il n'avait plus qu'à attendre qu'elle revienne le voir. La seule lueur au bout du tunnel. Il ne put rien faire d'autre qu'hocher la tête à la suite de ses paroles. Il avait la gorge de plus en plus nouée, comme il sentait cet instant implaccable qui arrivait. Inexorable. Inévitable. Rien n'aurait pu l'empêcher.
- C'est un ordre de votre Reine.
Elle lui sourit tristement. Sylvère posa un genou à terre devant elle et pencha la tête, pour le lui promettre et lui dire adieux. Il ferma les yeux, comme si cela allait suffire à contenir les larmes qui allaient déborder. Et pour fuir la vision des feuilles mortes à ses pieds. Ternes et tristes. Éteintes comme son coeur.
Sa belle et douce Reine.
Il la laissa partir sans se redresser. Pour rendre les choses moins difficiles. Ce qui n'était pas si efficace que cela. Mais il finit par se relever.
Kalisha s'éloignait. Elle marchait sans se retourner. Sylvère observa ses cheveux onduler sous la petite brise, ses mouvements qui restaient dignes même ici, sa posture pleine de noblesse. Il la suivit des yeux jusqu'à qu'elle ne soit plus qu'un point à l'horizon. Et même alors, il ne parvint pas à faire demi-tour. Il resta les yeux fixés sur l'horizon, en y guettant un mouvement.
Il l'attendrait. Toute sa vie s'il le fallait. Mais quand elle reviendrait, il serait toujours là. Il ne supporterait pas l'idée qu'elle ne survive pas à sa disparition. Elle était devenue le soleil dans sa vie, et sans elle, comment aurait-il pu continuer à rire comme avant ?
Sa présence flottait encore autour de lui. Sur ses lèvres, sur son poignet... comme si elle n'était pas vraiment partie. Et pourtant, elle l'était bel et bien. Le petit point de sa silhouette disparut définitivement, comme avalé par l'ombre des murailles de la ville. Quant à lui... sa quiétude s'était envolée.
Il resta là, tout seul, au milieu des arbres, à espérer la voir faire demi-tour. Elle ne s'était retournée à aucun moment.
Les yeux toujours perdus au lointain, il laissa couler une larme. Puis une deuxième. Une troisième.
Et toutes les autres suivirent.
Parce qu'il l'aimait réellement. Il lui suffisait de poser les yeux sur elle pour que son coeur accélère. Qu'il entende son rire joyeux pour avoir l'impression de devenir quelqu'un de formidable. Que son regard croise le sien pour qu'il en perde les mots, lui qui savait toujours quoi dire en temps normal.
Alors il l'aimait. Et il savait qu'il était fou. Désespérément fou. Parce que le pire de tout cela, c'était bien qu'il avait envie de partager avec elle cette douce folie jusqu'au bout. Que maintenant qu'il avait senti ses lèvres sur les siennes, même un bref instant, il ne respirait plus que pour les sentir à nouveau.
Les larmes lui brûlaient les yeux. Mais il les retenait. Encore et encore. Il devait tenir. Rester heureux tant qu'elle était en face de lui. Il ne voulait pas gâcher ces derniers instants en sa compagnie. Il voulait la voir sourire encore une fois.
Et sous la main qu'elle venait de poser sur sa poitrine, il sentait son coeur battre. Ce petit coeur tambourinant qui diffusait la vie dans le corps de sa Reine. Qui semblait pulser à l'unisson du sien, comme s'ils étaient accordés.
Elle l'avait fait Maître de son coeur. Lui l'avait nommée déesse de son âme. Pour aujourd'hui et jusqu'à sa mort.
- Ysengrin Zellers, lâcha-t-il dans un souffle. Mon nom complet. C'est Ysengrin Zellers.
Kalisha lui adressa un sourire, et Sylvère le lui rendit. Comme si de rien n'était. Comme s'il n'avait pas eu envie de pleurer. Comme s'il n'avait pas eu envie de s'enterrer sous terre. Il aurait voulu pouvoir l'embrasser une nouvelle fois, mais plus ils attendaient plus ce serait difficile. Il le savait. Et les choses semblaient déjà insurmontables.
À présent, il n'avait plus qu'à attendre qu'elle revienne le voir. La seule lueur au bout du tunnel. Il ne put rien faire d'autre qu'hocher la tête à la suite de ses paroles. Il avait la gorge de plus en plus nouée, comme il sentait cet instant implaccable qui arrivait. Inexorable. Inévitable. Rien n'aurait pu l'empêcher.
- C'est un ordre de votre Reine.
Elle lui sourit tristement. Sylvère posa un genou à terre devant elle et pencha la tête, pour le lui promettre et lui dire adieux. Il ferma les yeux, comme si cela allait suffire à contenir les larmes qui allaient déborder. Et pour fuir la vision des feuilles mortes à ses pieds. Ternes et tristes. Éteintes comme son coeur.
Sa belle et douce Reine.
Il la laissa partir sans se redresser. Pour rendre les choses moins difficiles. Ce qui n'était pas si efficace que cela. Mais il finit par se relever.
Kalisha s'éloignait. Elle marchait sans se retourner. Sylvère observa ses cheveux onduler sous la petite brise, ses mouvements qui restaient dignes même ici, sa posture pleine de noblesse. Il la suivit des yeux jusqu'à qu'elle ne soit plus qu'un point à l'horizon. Et même alors, il ne parvint pas à faire demi-tour. Il resta les yeux fixés sur l'horizon, en y guettant un mouvement.
Il l'attendrait. Toute sa vie s'il le fallait. Mais quand elle reviendrait, il serait toujours là. Il ne supporterait pas l'idée qu'elle ne survive pas à sa disparition. Elle était devenue le soleil dans sa vie, et sans elle, comment aurait-il pu continuer à rire comme avant ?
Sa présence flottait encore autour de lui. Sur ses lèvres, sur son poignet... comme si elle n'était pas vraiment partie. Et pourtant, elle l'était bel et bien. Le petit point de sa silhouette disparut définitivement, comme avalé par l'ombre des murailles de la ville. Quant à lui... sa quiétude s'était envolée.
Il resta là, tout seul, au milieu des arbres, à espérer la voir faire demi-tour. Elle ne s'était retournée à aucun moment.
Les yeux toujours perdus au lointain, il laissa couler une larme. Puis une deuxième. Une troisième.
Et toutes les autres suivirent.
Sylvère d'Aiguemorte- Brigand et roi de la forêt
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Jeux forestiers.
Bonus Dé : 5
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