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[le 23 novembre 1597] Adieux braves morts [Terminé]

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Message par Sylvère d'Aiguemorte Lun 13 Juil - 16:27

Quand Cassandre était arrivée quelques temps plus tôt, Sylvère était en train de redescendre des branches, en repensant à la bonne farce jouée la veille. Il s'était comporté comme d'habitude, jusqu'à qu'il prenne conscience à quel point elle avait l'air grave. Elle n'avait pas été longue à lui expliquer la raison de son visage sombre.

On les avait dénoncé. Lui et Hyriel. C'était du propre, tiens. Ils aidaient la justice, et tout ce qu'on trouvait à faire, c'était renforcer les procédures de recherches contre eux. Oh, il connaissait un baron qui n'avait pas dû être heureux de découvrir qu'il s'était trouvé à quelques mètres de lui sans avoir été capable de la reconnaître. Vexé d'avoir était trompé, le petit conseiller. C'est que les nobles étaient susceptibles !

On avait donc refait tous les portraits de lui. Plus ressemblants. Cassandre lui en avait amené un. Et comme il avait été parfaitement hors de question de s'inquiéter de la menace – ne jamais désespérer – il n'avait rien trouvé de mieux que de s'émerveiller sur le dessin. C'était tout de même mieux ! Et plus ressemblant ! Plus flatteur aussi. Au moins, il ressemblerait à quelque chose aux yeux des gens maintenant.

Autant dire que la fillette n'avait pas vraiment été enthousiaste qu'il s'extasie dessus et elle en avait profité pour lâcher une nouvelle série d'insultes. Il avait eu beau lui dire qu'il préférait cette représentation, et qu'il assumait parfaitement les conséquences d'être ainsi recherché – après tout, qui avait été livré un poulet déguisé en paysanne ? Il connaissait les risques en le faisant... – elle n'avait rien voulu entendre. Il ne lui avait rien reproché sur son vocabulaire, cela n'aurait fait qu'enfoncer le couteau dans la plaie mais ses oreilles saignaient encore sous la douleur infligée de devoir toutes les écouter.

Elle avait conclu l'entrevue en lui demandant d'aller avertir Hyriel – ce qu'il avait fait sans tarder – et en ajoutant à son attention d'être prudent.

Prévenir Hyriel, il l'avait fait aussitôt. C'était simple.

Être prudent, c'était une autre histoire. La notion de prudence était relative. Et puis, qu'est-ce qui pourrait lui arriver dans la forêt en quelques heures tout juste ? Il avait eu le temps de réfléchir à tout cela et de nombreuses idées avaient germé dans son esprit. Si Sylvia et Hyacinthe Galtym étaient repérés, alors il fallait leur faire des adieux en bonne et due forme.

Ainsi, il ne fut donc pas long à faire un joli petit monticule de terre, très soigneusement, pour imiter l'emplacement d'une tombe. Tout cela, pas très loin de l'orée de la forêt, pour qu'on ne puisse pas le louper. Et comme écrire dans l'écorce des arbres était beaucoup plus rapide que de tracer dans la pierre, il fit l'épitaphe sur le pied d'un grand chêne.


Ici reposent Sylvia et Hyacinthe Galtym, honnêtes éleveurs de poulets, nés le 15 septembre 1597 et morts le 22 novembre de la même année. Paix à leurs âmes.

Quand il eut fini, il recula pour contempler son oeuvre, très satisfait, en remettant son couteau à sa ceinture. Et puis, il s'installa à même le sol, prit la dernière feuille chapardée par Cassandre pour écrire quelques vers qui lui trottaient dans la tête depuis quelques jours. Et qui étaient désormais fort appopriés.




Hommage à un poulet,


Mon histoire a lieu en forêt ;
Nous y verrons un baron dupe,
Une poule au cul doré,
Ainsi qu'un scélérat en jupe.
Nous sommes plein mois des semences,
Mais voici que je la commence.

Il était une fois monbrinienne,
Deux paysans honnêtes et droits,
Habitant au pied d'un grand chêne,
Dans une petite masure au bord du bois,
Qui, revenant de la cueillette,
Virent une certaine bête.

Il s'agissait d'un poulet,
Réfugié ici sans hasard,
Qui fut rapidement plumé,
Pour le dîner de nos veinards.
Mais attendez ! ici arrive,
L'action finale et décisive.

Désireux d'aider la justice,
Séduits par des propos charmants,
Nos héros quittent leur bâtisse,
Pour faire don de leur présent.
"Vous avez bien aidé l'Empire,"
dit-on ; mais ce n'est pas le pire !

De là tomba entre leurs mains,
Une belle somme clinquante.
Qui assura leurs jours prochains.
Quel plaisir, que ces pièces sonnantes !
"Merci seigneur," souffla l'époux,
En retenant un rire fou.

On les raccompagna ensuite,
Sans davantage de questions,
Et nos paysans prirent la fuite,
Laissant leur cuisine au baron.
Ils redevinrent malandrins,
Pour partager leur beau butin.

C'est là que mon récit termine,
Avec un baron en colère,
Nos héros loin de la famine,
Ainsi qu'une volaille aux fers.
Quel dommage que notre ami,
N'ait su remettre le bandit !

On dit qu'à l'heure où nous parlons,
Deux hommes rient de ce baron...

Quelqu'un qui vous salue bien bas.



:copyright: sobade.


Puis, il le cala sous une pierre, se redressa et s'essuya les mains pour observer son oeuvre. Il eut un sourire amusé. Il en connaissait un qui n'apprécierait que moyennement. Mais qu'importe ? Mort pour mort, pourquoi se priver de le faire ?

Spoiler:
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Message par Cassandre Velasquez Lun 13 Juil - 22:40

[le 23 novembre 1597] Adieux braves morts [Terminé] Louise11
Louise, 41 ans, co-gérante du Lupanar

Après une matinée chargée au Lupanar, Louise avait décidé de profiter du relâchement de l'après-midi pour partir faire ses courses spéciales dans la forêt. Alors qu'elle dépassait l'orée, elle eut la surprise de découvrir ce qui s’apparentait à une tombe. Par réflexe, elle se signa puis approcha. L'épigraphe gravée sur le tronc la ft sursauter. Hyacinthe et Sylvia Galtym ? C'étaient les noms colportées par les rumeurs sur ces braves paysans qui auraient livrées au Premier Conseiller l'homme qui se faisait passer pour le duc de Rottenberg.  Elle reporta le regard sur les dates et comprit qu'il s'agissait là de fausses identités. Mais pourquoi donc ? Elle remarqua la présence d'une feuille contre une pierre. intriguée, elle pencha et lut le poème écrit dessus puis éclata de rire. Quel bon tour que voilà ! Duper le rigide Dyonis de Frenn, si calculateur, si rigoriste ? Elle féliciterait bien les auteurs de cette farce extraordinaire !

Les mains toujours autour de la feuille, Louise lut plusieurs fois les vers un à un et s'obligea à les mémoriser. Il le fallait ! Dès ce soir, elle les réciterait pendant la soirée et le ferait un moment pendant quelques semaines. Les clients apprécieraient beaucoup un spectacle qui se moquait du Premier Conseiller. Qui pourrait la soupçonner de l'avoir apporter en ville ? Si on l'interrogeait, elle prétendait avoir entendu le poème d'un troubadour quelque part en ville. Bon courage aux soldats si le baron de Frenn, vexé, se décidait à les envoyer courir interroger tous les musiciens de la capitale ! De toute manière, un pareil texte littéraire, si magnifiquement écrit, ne pouvait se perdre. Il se devait d'être connu de toutes les oreilles.

Le poème se révélait cependant long et il allait prendre du temps à être mémorisé. Louise se souvenait avoir du papier et une plume pour écrire les comptes et s'accroupit pour copier rapidement les phrases. Au soir, elle le recopierait de manière bien plus propre. Pour le moment, il s'agissait de conserver la trace de cette belle œuvre.

Lorsqu'elle se releva, Louise rangea le précieux papier puis reprit son chemin. Elle remarqua alors une forme endormie dans un buisson et en s'approcha reconnut l'homme rencontré chez Hyriel, celui qui formait un si beau couple avec la belle dame. La femme tourna la tête vers la fausse tombe puis la personne qui s'accordait une sieste. Un soupçon lui vint.  Si cela était vrai, il méritait récompense pour la bonne farce jouée et le superbe poème.

Avant de s'éloigner vers la cabane d'Hyriel, Louise déposa ainsi près de l'homme une petite pièce son fichu en soie rouge.


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Message par Kalisha Howksley de Frenn Mar 14 Juil - 0:06

Quand Cassandre l'avait informé du danger imminent qui menaçait Sylvère et Hyriel, elle avait paniqué. Son sang n'avait fait qu'un tour et elle avait arpenté furieusement ses appartements de long en large. La seule idée qui lui apparût était franchement folle. Franchement digne de lui au fond et il allait certainement adoré. Hyriel sans doute un peu moins.
Pourtant où pourraient-ils être plus en sécurité qu'à Monthoux, cachés aux yeux de son mari et du Premier Conseiller ?
Car il était absolument certain que jamais le baron de Frenn ne viendrait ici de son plein gré, lui, qui détestait tant son porcin mari.

Elle avait donc noué le foulard de Sylvère autour de son cou puis courru dans les écuries et ordonné qu'on attelle immédiatement un cheval qu'elle comptait conduire elle même jusqu'au couvent. Ce fut du moins la version qu'elle donna car elle avait une idée bien différente en tête : sauver son Roi.

Sans plus attendre, elle se dirigea vers la forêt et profita du trajet pour peaufiner son plan. Le plus difficile serait de faire accepter Hyriel et son infirmité mais Florentyna serait sans doute ravie de l'aider dans cette tâche.

oOo

Elle arriva dans la fin d'après-midi à l'orée du bois. Où était-il? Elle s'avança au pas, jusqu'à apercevoir un petit monticule. Son sang se glaça et elle tira sur les rênes avant de sauter à terre.

Arrivait-elle trop tard? Non c'était impossible. Ça ne pouvait pas être lui. Ils l'auraient emmené... Elle surmonta sa terreur et osa lire les noms gravés avant de pousser Un petit cri de souris apeuré en lisant les noms. Ce ne fut qu'après, en voyant les dates qu'elle comprit que tout n'était qu'une farce. Elle aperçut alors le poème qu'elle lut d'un air amusé et admiratif.

Elle l'aimait tellement ! Et c'est également ce grain de folie dont elle était éperdument amoureuse.  Cependant, il n'allait pas lui faciliter la tâche... Le baron serait réellement furieux et lui faire entendre raison aller s'avérer extrêmement compliqué.

C'est à ce moment là qu'elle entendit un bruissement de feuille dans un fourré. Son cœur s'arrêta. Pourquoi n'était-il toujours pas là d'ailleurs ?
Malgré tout, elle s'approcha, poussa doucement les branches.
Il était là.
Endormi paisiblement.

Il était si proche après ces jours interminables... Il était là. Oh elle l'avait vu la veille mais dans d'autres circonstances.. Elle se baissa à ses côtés et caressa doucement sa joue avant d'embrasser ses lèvres carmins, si douces, si chaudes


Mon Roi, vous pouvez prévenir les cloportes.
Je suis de retour.
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Mar 14 Juil - 12:16

Sylvère s'était endormi. Satisfait d'avoir terminé sa farce, il s'était calé contre un buisson pour patienter, puisque Cassandre lui avait dit revenir vite, et il s'était endormi. Le chant des oiseaux et le vent qui faisaient bruisser les feuilles mortes étaient apaisants. Bien plus que n'importe laquelle des berceuses à ses yeux.

Il s'était à peine réveillé quand les feuilles avaient craqué à côté de lui et que quelqu'un s'était arrêté au-dessus de sa tombe, sûrement intrigué par ce monticule de terre. Il avait ouvert les yeux brièvement, juste pour vérifier que ce n'était là rien de dangereux. Il avait été rapidement rassuré en reconnaissant la femme qu'Hyriel et lui avaient volée au triomphe et qu'il avait croisée chez le sorcier quelques temps plus tôt. Elle était en train de lire le poème d'un air amusé alors il avait refermé les yeux pour se rendormir de nouveau, sans y faire plus attention que cela. Il ne l'avait même pas entendue repartir.

Puis, il y avait eu de nouveaux craquements de feuille. Plus légers. Presque timides. Qui, ceux-là, ne lui avaient même pas fait ouvrir les yeux.

Ce fut des doigts fins sur sa joue qui le réveillèrent, et aussitôt après des lèvres. Légères comme des plumes sur les siennes. Tellement douces qu'il eut l'impression d'être encore en train de rêver.

Sauf que quand il trouva la force d'ouvrir les yeux pour quitter ce doux rêve... son coeur s'arrêta. De bonheur. Ce n'était pas un rêve. C'était mieux, mille fois mieux, qu'un rêve.

Elle était là. Le soleil de ses jours, silencieuse, accroupie à côté de lui avec ses cheveux si fins et ses yeux magnifiques, à attendre qu'il se réveille. Et dès lors, il ne fut pas long à le faire. Une seconde plus tard, sans même penser à se demander ce qu'elle faisait ici, il bondissait sur ses pieds, manquant de la faire chavirer en arrière au passage.


C'était elle.
Elle était là.
Vraiment là.

Toute proche.
Il pouvait la prendre dans ses bras librement.
Il pouvait lui parler librement.
Sans avoir besoin de peser tous ses faits et gestes pour conserver sa converture de prêtre.

Alors il la serra contre lui sans plus attendre.
Fort, très fort.
Comme s'il cherchait en une seule fois à rattraper les douze derniers jours passés loin d'elle, à ne pas pouvoir le faire.

Elle était revenue.

- Vous êtes encore plus belle que la dernière fois, souffla-t-il avant de fermer les yeux pour la serrer encore plus fort. Vous m'avez tellement manqué Kalisha...
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Message par Cassandre Velasquez Mar 14 Juil - 13:18

Après cette visite terrible à Kalisha, Cassandre était repartie tristement pour prier dans une église et demander de l'aide. Seul le Ciel et les Saints pourraient les protéger efficacement dans cette situation complexe. Elle était ensuite retournée une petite heure chez Dame Irène pour demander la permission de passer la nuit en forêt avec son grand frère qui avait organisé un jeu. Dame Irène avait heureusement posé peu de questions.

Cassandre revint dans la forêt vers la fin de l'après-midi et à peine passé l'orée entendit des éclats de voix. Elle tourna la tête et découvrit les retrouvailles tendres entre les amoureux. Au moins, la dénonciation de cette crotte d'Alexandre aurait apporté un petit élément positif. la fillette souriait de voir le couple se dévorer du regard, tous deux presque surpris. Ils étaient mignons.

L'enfant choisit de s'écarter pour leur laisser de l'intimité à ces retrouvailles. Elle marcha au hasard et tomba sur un petit monticule fraichement remué. Elle s'accroupit pour l'examiner et estima que ce ne pouvait être l’œuvre d'un animal. Cela avait été fait par un humain. On aurait dit... une tombe. une tombe ? Dans la forêt ? Pourtant, ce n'était pas tout à l'heure. Elle en était certaine. Eldred et elle avaient discuté là, en arrosant au passage ce caca qu'était Alexandre de nombreuses insultes, de leur situation désastreuse. Que s'était-il passé en son absence ?

Perplexe, elle se releva et distingua des lettres gravées dans l'écorce du chêne tout proche. Elles formaient une phrase. Et si c'était l’épitaphe pour cette personne enfouie dans cette tombe mystérieuse ? Cassandre ne savait pas véritablement encore lire mais elle arriverait peut-être au moins à déchiffrer un nom. Elle s'approcha et vit rapidement les nombres. cette information-là, allait être facile à saisir. En plus, elle savait l'écriture des mois de l'année et des jours de la semaine. Sylvère les lui avait écrit lors de leur dernière leçon et elle s'était exercé ensuite pendant plusieurs jours à les réécrire pour les mémoriser. Les mots nés et morts ne lui posèrent pas non plus de problème. Il étaient simples.

Alors vint la compréhension de cet extrait de la phrase : "nés le 15 septembre 1597 et morts le 22 novembre". Cassandre baissa la tête devant la date de cette année et comprit que cette tombe était celle d'un nourrisson qui n'avait pu survivre, faute à la faim ou aux maladies. Elle chercha à évacuer sa peine en essayant de déchiffrer le reste de ala phrase. Si elle arrivait à la dire tout à l'heure, Sylvère serait si fier.

Cassandre chercha un mot qui serait facile à comprendre et en remarqua un nom qui rappelait le nom de Suyvère. les lettres étaient commune : S Y L V I A. aux deux dernières lettres, la fillette s'immobilisa et se rappela aussitôt de ce nom utilisé pour duper le baron de Frenn. Les dates... les dates concordaient à celle de la livraison du poulet et de al dénonciation d'Alexandre.

Sylvère...

Sylvère avait...

Cet imbécile lui avait pourtant promis d'être prudent.

La colère monta et Cassandre hurla :


"SILVÈRE !"

Elle se tourna, mains sur les hanches, furieuse, vers le buisson aux amoureux.


"Sylvère, qu'est-ce que ton cerveau de piaf ne comprend pas dans cette phrase : sois prudent ?"
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Mar 14 Juil - 22:49

Il ouvrit les yeux.
Son coeur s'arrêta
Ses yeux d'un bleu si profond.
Elle était si proche de lui qu'elle pouvait distinguer chaque détails de ses iris.

Une seconde.

C'était le temps qu'il avait mis avant de bondir sur ses pieds et de la déséquilibrer.
Elle n'eut pas le temps de tomber. Elle était déjà dans ses bras.
Ses bras si réconfortants.
Ses bras qui lui avaient tant manqués.

Il était là.
Il était vraiment là.
Il était vraiment en train de l'étreindre.

L'inquiétude intense de ces dernières heures se mêla à la joie infini qui la submergeait dans un mélange qui s'avérait explosif.
Elle avait autant envie de rire aux éclats que de pleurer.
Son cœur battait si fort... Est-ce qu'il pouvait le sentir en la serrant si fort?

- Quand j'ai su... Quand j'ai appris ce qu'il se passait... J'ai eu tellement peur qu'il vous soit arriver quelque chose.

Elle alla enfouir sa tête dans son cou pour masquer les quelques larmes qui s'étaient échappées devant toutes ces émotions.

Il était vraiment là.
La senteur boisée de son manteau.
La chaleur de son cou.

- Quand j'ai aperçu la tombe... J'ai... J'ai...

Mais elle ne put achever sa phrase, Cassandre les avait rejoint et elle était visiblement très en colère de cette petite farce. Elle ne pouvait que la comprendre. Il était réellement inconscient  pour piquer un peu plus la colère d'un taureau fou de rage.

Elle regarda Sylvère dans les yeux et en profita pour finir sa phrase:

- J'ai cru que vous étiez mort. Le baron va être furieux. Je ne pourrais jamais réussir à plaider votre cas ainsi. Si vous ne le faites pas pour vous... Faites-le pour moi, je vous en conjure.

Elle avait pris ses mains dans les siennes et le regarder d'un air implorant. Elle ferait tout ce qu'elle pourrait pour les tirer de ce mauvais pas. Après tout si sa position pouvait avoir au moins un avantage... Mais elle ne pouvait pas accepter de le voir jouer ainsi avec sa propre mort.
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Mer 15 Juil - 15:45

Il sentait le coeur de Kalisha – à moins que ce ne soit le sien ? - battre comme il la serrait contre lui. C'était merveilleux. Le signe indéniable qu'elle était vraiment là et pas juste une invention de son esprit. Qu'elle était revenue. Il ne s'était jamais écoulé qu'une grosse semaine depuis son départ mais pourtant, ces jours avaient été les plus longs de sa vie.

Il n'avait pas envie de la lâcher. Comme si, s'il reculait, elle risquait de disparaître de nouveau. Et pourtant, quand il la sentit enfouir sa tête dans son cou, il s'écarta quelque peu en comprenant que c'était pour cacher quelques larmes.

- Oh non non non, s'exclama-t-il alors en secouant la tête. Ne pleurez pas, ma reine, je vous en prie. Regardez, je vais bien !

Au contraire même ! Il se sentait merveilleusement bien ! Le danger lui semblait loin, très loin. Comment aurait-il pu laisser ce dernier gâcher ce moment qu'il attendait depuis des jours ? Il prit son visage entre ses mains et plongea ses yeux dans les siens.

- Souriez-moi. S'il vous plaît.

Il en mourrait d'envie, de revoir son sourire. Ses yeux pétillants de joie. Ce fut alors qu'une voix furieuse déchira le calme de la forêt, sans lui laisser le temps à Kalisha de lui sourire effectivement. Il se tourna vers Cassandre qui arrivait pour le toiser. Pas besoin de savoir de quoi elle parlait pour le comprendre. Elle faisait référence à la petite tombe à quelques arbres de là. Sylvère ne broncha pas. Jusqu'à que Kalisha termine sa phrase.

- J'ai cru que vous étiez mort.

Cette idée l'attrista et lui tira un sourire tout à la fois. L'attrista parce qu'il n'aurait jamais voulu rendre sa belle reine inquiète et le fit sourire parce qu'il doutait fortement qu'il aurait le droit à la moindre tombe à sa mort. Même pas un petit tas de pierres. Comme elle continuait, il ne la coupa pas :

- Le baron va être furieux. Je ne pourrais jamais réussir à plaider votre cas ainsi.

Sylvère garda sa surprise pour lui. Plaider son cas. Y avait-il réellement quelque chose à plaider ? Les atteintes à la société étaient nombreuses, alors une de plus ou une de moins, il n'était pas persuadé que cela change réellement quelque chose. Il savait bien que tout ceci était dangereux mais il avait dépassé le stade de non-retour depuis longtemps. Alors en attendant qu'on l'attrape, il en profitait, voilà tout. Et construire cette tombe l'avait amusé.

Pourtant...

- Si vous ne le faites pas pour vous... faites-le pour moi, je vous en conjure.

Elle glissa ses petites mains entre les siennes. Son regard était devenu implorant. Il ne sut que répondre pendant quelques instants puis... il soupira.

- D'accord, très bien, je vais la détruire si cela vous tient tant à coeur.

Il ne voulait pas la voir malheureuse. Surtout pas. Il entrelaça ses doigts plus étroitement avec les siens.

- Mais avant, souriez-moi, s'il vous plaît. Je veux un vrai sourire...
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Message par Cassandre Velasquez Jeu 16 Juil - 19:39

Les mains sur les hanches, Cassandre s'approchait, furieuse, et s'apprêtait à fait la leçon, une fois de plus à son grand frère. Quel idiot celui-là ! Ils étaient dans la vase jusqu'au cou et il essayait de leur enfoncer volontairement la tête dans le marécage. Finalement, ce n'était pas qu'il réfléchissait seulement les jours impairs. Non, il réfléchissait seulement le jour où le mois de Février comptait vingt-neuf jours ! Quel idiot ! Mas quel idiot !

Cassandre allait dire ses premiers mots de colère mais Kalisha la devança et supplia Sylvère de renoncer à cette folie de tombe. A son intervention, il paraissait troublé. elle eut un sourire narquois. Parfait ! Elles ne seraient pas trop de deux pour persuader cet imbécile de revenir à la raison. Ses arguments étaient bons. Et puis, la pauvre aurait déjà du mal à persuader le baron aux crochets de se calmer mais si Sylvère le provoquait encore, c'était mission impossible.

D'ailleurs, le gamin de cinq ans trainait en longueur.

Cassandre eut une idée diabolique pour le persuader d’accélérer le pas. Elle se tourna vers Kalisha et adopta une intonation innocente :


"Dis, grande sœur, tu sais quoi ? La semaine dernière, Ys parlait de toi ! Tout le temps ! Ce qu'il est bavard, mais bavard, quand il parle de toi ! Et il a dit... il a dit que quand tu reviendrais, il exaucerait le premier vœu que tu prnoncerai, quel que soit sa nature."

Son sourire s'étira et elle reprit :

"Et ton vœu, c'est bien qu'il détruise la tombe, heeein, grande sœur ?"

Elle se tourna à présent vers Sylvère et le regarda cette fois avec une lueur d'insolence :

"Tu vas pas décevoir ton amoureuse, heeen, grand frère ?"
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Jeu 16 Juil - 20:36

Elle avait eu si peur… Tellement peur de le perdre. Lui était peut-être habitué à jouer avec la mort mais elle, ne pouvait s’imaginer perdre celui qui était sa vie. Dix jours lui avait suffi pour qu’elle n’ait pas envie de prolonger l’expérience pour le restant de l’éternité.
Arrivée avec l’euphorie des retrouvailles, son cœur s’était arrêté en lisant les lettres  S-Y-L-V gravées sur l’arbre. Automatiquement, son esprit avait lu SYLVERE. Elle avait bien cru l’avoir perdu à tout jamais et il lui avait fallu quelques secondes avant de réussir à déchiffrer correctement l’épitaphe. Alors oui, elle pleurait dans son cou alors qu’elle s’était imaginée des retrouvailles pleines de joie.
Elle en avait honte, elle culpabilisait même. Et cela ne fit qu’augmentait, lorsqu’il comprit et posa ses mains autour de son visage. Un frisson la parcourut. Il lui suffisait de croiser ce regard pour ne plus pouvoir faire autre chose que sourire. Il n’avait pas même pas besoin de lui demander, il lui suffisait de plonger ses yeux dans les siens.

Si vous saviez comme vous m’avez manqué…

Elle ne put cependant se retenir d'extérioriser cette crainte qui s’était emparée d’elle, de ces dernières heures jusqu’à ces dernières secondes. Il fallait qu’il sache, qu’il comprenne que ce n’était que parce qu’il était devenu sa raison de vivre qu’il ne pouvait plus jouer à mourir.

Entre temps Cassandre, était arrivée, visiblement en colère de cette farce, alors Kalisha en profita pour l’implorer d’abandonner cette idée. Le silence s’installa. A quoi pensait-il ? Avait-elle demandé l’impossible ? Mais finalement, il resserra son emprise autour de ses doigts alors même que sa petite sœur tenter d'user d'un stratagème qui l'amusa. Cette petite chipie avait décidément plus d'un tour dans son sac ! Elle allait renchérir lorsqu’il accepta finalement sa requête.
Folle de joie -et de soulagement-, elle se jeta à son cou, un sourire rayonnant sur le visage et se laissa emporter par son élan. Elle embrassa sa joue avant d’annoncer dans la foulée la suite des festivités :

- J’espère que vous mourrez toujours d’envie de visiter mon domaine car vous allez rentrer à Monthoux avec moi ! De même que notre médecin royal !

Elle marqua un petit temps d’arrêt, avant d’expliquer, pleine d’enthousiasme les détails de son plan aussi improbable que genial :

- Vous vous souvenez de ce que je vous avais dit lors de mon séjour ? Et bien, mon Roi, vous serez désormais ma nouvelle Dame de Compagnie ! J’ose espérer que notre médecin à la main verte car je compte sur ses bons soins pour me créer un jardin digne de ce nom !

Kalisha riait presque à l’idée absolument absurde et folle et qu’elle venait de proposer. Le simple fait de savoir qu’il resterait à ses côtés au domaine la comblait d’une félicité retrouvée.

- Je sais, cela parait quelque peu insensé et pourtant, c’est là la meilleure solution. Le baron de Frenn déteste cordialement mon mari et ne viendra jamais au domaine. Quant à la maréchaussée, l’idée que des hors-la-loi puissent être cachés par des nobles ne lui effleurera même pas l’idée. Cela nous laissera suffisamment de temps pour que les recherches se tassent et que je puisse tenter de raisonner le baron.


Elle observa Sylvère tout sourire attendant son verdict.

Il allait rester avec elle. Il sera là, tout près d'elle au domaine…

La Reine de la forêt jeta un regard inquiet à sa petite soeur qui n'avait pas été particulièrement emballée par cette idée à l'origine...
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Ven 17 Juil - 11:40

Cassandre s'était quelque peu calmée, sûrement en voyant que Kalisha était de son côté et elle avait repris un temps plus innocent. Mais Sylvère ne s'y trompa pas, loin de là. Il ne savait pas ce qu'elle complotait, mais elle avait une idée derrière la tête. Il commençait à la connaître, la petite chipie. Et il ne fut pas déçu...

- La semaine dernière, Ys parlait de toi ! Tout le temps ! Ce qu'il est bavard, mais bavard, quand il parle de toi !

Sylvère lui jeta un regard noir, mais il n'aurait pu cacher le rouge qui lui était venu aux joues. Elle n'était quand même pas obligée de dire tout ce qu'il lui avait dit pendant ces dix jours ! Mais Cassandre ne semblait pas vouloir s'arrêter là. Elle en avait encore à dire, et il craignait le pire. Il aurait aimé se rappeler de ce qu'il avait pu bien dire à propos de la jeune femme, ces derniers jours. Beaucoup plus que ce qu'il pouvait retenir.

- Il a dit que quand tu reviendrais, il exaucerait le premier voeu que tu prononcerais, quel que soit sa nature.

- Eh ! J'ai jamais dit ça !

Ou peut-être que si... Comment le savoir ? Il avait dit tellement de choses. Il avait dû en oublier. Ce dont il était sûr, c'était qu'il ne voulait pas la voir malheureuse – et encore moins la décevoir. Cassandre avait une langue acérée quand elle le voulait. Ce n'était pas la première fois qu'il en faisait l'expérience.

Alors il accepta.

Sans prévenir, Kalisha se jeta contre lui. Et comme il était en équilibre, il ne put rester droit. Elle le renversa et se laissa elle-même aller à son élan. Elle embrassa sa joue et Sylvère sourit. Voilà, elle souriait, enfin ! Elle était si belle quand elle souriait. Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, Kalisha enchaînait déjà. Mais... s'il s'était attendu à cette annonce !

Retourner avec elle à Monthoux ? Avec Hyriel ? Se faire passer pour sa dame de compagnie, pour se cacher aux yeux des autorités ? Mais c'était une idée totalement loufoque ! Complètement folle ! Son regard s'illumina et il la serra dans ses bras, fou de joie.

Il adorait ! C'était aussi fou que ce qu'il aurait pu faire ! Aussi fou que de se faire passer pour une paysanne ou de se déguiser en curé. Comment aurait-il pu ne pas l'aimer ?

- Et comment comptez-vous faire ?

Il eut un nouveau grand sourire. Il n'en revenait pas. Voir de ses propres yeux dans quels lieux vivaient sa belle reine. Pouvoir passer les prochains jours avec elle. Filer au nez et à la barbe de tous ces gens qui le cherchaient et qui ne rêvaient que de mettre la main sur lui.

Mais la jeune femme ne s'était toujours pas redressée et il était toujours coincée sous elle. Alors il lui adressa un sourire en coin, une lueur d'amusement dans les yeux, et remarqua :

- Si vous voulez que je détruise cette tombe, jolie reine, il va falloir vous relever...
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Message par Cassandre Velasquez Sam 18 Juil - 11:20

Cassandre riait intérieurement de la tête que faisait son grand frère. C'était trop facile de le manipuler. Beaucoup trop facile. Elle se souvint un court instant de ses ruses quand elle se trouvait encore au Lupanar pour qu'une des filles la laisse prendre un peu de nourriture. Là, c'était un défi stimulant. Mais face à Sylvère, si simple d'esprit, il n'y avait aucun mérite. L'enfant se contenta de continuer de sourire gentiment et de feindre la surprise.

"Ben quoi ? Tu te souviens pas, Ys ? Si, si tu l'as dit. Enfin, tu disais un tas de choses !"

Elle rit et se tourna vers Kalisha, moqueuse

"C'était vraiment un moulin de paroles ! Tu veux que je te le répète, grande sœur ?

Elle ne se rappelait pas grand chose en réalité. Mais ce ne serait pas si difficile d'improviser.

Kalisha passa finalement au développement de son plan et l’entendit exposer que Sylvère serait sa nouvelle dame de compagnie. Un fou rire la saisit. Que c'était drôle d'imaginer Sylvère en robe toute la journée au milieu de nobles, à respecter des convenances guidées. Elle reprit cependant sonar sévère rapidement et ajouta :


"Et tu ne devras pas faire de bêtises. Être sage. Les dames de compagnie se doivent d'être irréprochables. D'ailleurs.. pour t'aider à te souvenir d'être prudent, eh bien, tu diras te nommer Prudence ! Si tu entends ça à longueur de journée, ça t'aidera peut-être à te souvenir de l'être."

Cassandre rit à nouveau, amusée de son affront insolent. Kalisha évoqua ensuite Hyriel qui serait occupé à créer un jardin. Elle battit des mains.

"Oh oui ! Il va adorer ! Et il va être trop beau ton jardin, grande sœur ! HYyiel, c'est le meilleur ! Il fait tout bien !"

Kalisha continuait d’exposer son plan et même ses incertitudes puis rappelait que leurs ennemis ne pourraient jamais les chercher au milieu de la noblesse. Son regard se posa sur elle qui avait douté lors que l'idée était venue dans sa chambre. Cassandre sourit, soucieuse d'éloigner les mauvaises pensées qui pourraient embêter sa grande sœur.

"Mais oui. Ca va marcher. Du moment que Sylvère est prudent. Enfin, pourquoi, je dis Sylvère encore ? Prudence, qu'est-ce que tu en penses ? Prudence va bien être prudente, hein ?"

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Message par Kalisha Howksley de Frenn Sam 18 Juil - 14:14

Kalisha avait regardé d’un air amusé la petite scène. Oh elle avait bien vu ses joues s’empourprer à la mention des nombreuses choses dites sur son sujet. Parlait-il tant que cela d’elle à la fillette espiègle ? Elle mourrait d’envie d’en savoir plus. Et puis comme ça, son beau Roi était également un Djinn ? Si elle avait su, elle aurait demandé une toute autre chose, comme premier vœu ! Comme par exemple, de ne plus jamais être séparée de lui. Cassandre se proposa pour révéler ses secrets mais malgré la curiosité qui la rongeait, elle déclina l'offre.

- J’attendrai que mon Roi accepte de les partager, si le cœur lui en dit. Ce qui t'as été dit doit rester entre vous jusque là.

Étonnamment, il accepta sa requête. Comme ça. Aussi simplement que cela. Peut-être qu’il exauçait réellement son premier souhait tout compte fait ? Il n’en fallut guère plus pour la submerger de joie et la propulser à son cou avant d’achever leur course sur le sol au milieu des feuilles mortes et des branchages. Tout semblait enfin s’annoncer pour le mieux ! Alors elle ne perdit pas de temps pour lui faire part de cette idée complètement insensée qu’il allait adorer : venir à Monthoux déguiser en Dame de Compagnie. Il n’y avait qu’à voir son regard pétiller pour se convaincre qu’Aristote avait raison : les folies étaient belles et biens les seules choses qu’on ne regrettait pas. Encore plus lorsque cette folie était doublée d’amour et vous serrez fort dans ses bras.

Elle exposa son idée et à son soulagement, Cassandre trouvait désormais l’idée parfaitement à son goût. Elle acquiesça à ses remarques.

- Prudence, c'est une excellente idée !

Elle n’aurait pas pu trouver meilleure prénom. C’était quelque peu ironique de le nommer ainsi, lorsque l'on savait les risques qu’il pouvait prendre.  Certes ils étaient mesurés, comme la veille, sura Grande Place, mais à Monthoux tout pourrait si vite dégénérer…

Sans surprise, son bien-aimé débordé d'enthousiasme et voulut connaitre tous les détails de ce délicat tour de passe-passe.

- Oh et bien cela est fort simple mon Roi. Je suis certaine que notre bon médecin royal doit être en mesure réaliser quelques  exploits capillaires afin que nul n’est l’idée saugrenue de faire le lien avec vos nouveaux portraits. Pour le reste, vous serez ravissante dans une robe inconfortable et surtout… elle se pencha à son oreille pour murmurer d’un ton amusé Vous avez fait vœu de silence ma belle Prudence.

Une question la taraudait cependant et c’était indubitablement la plus grande faille de ce projet fou : pourrait-il rester de marbre face au Comte ? Quand on savait que la baron de Frenn avait lui-même perdu patience, la question méritait d’être posé.
Elle se tourne alors vers Cassandre pour lui demander son avis :
- Qu’est-ce que tu en penses ? Tu crois que Prudence pourra garder son vœu de silence.

Parce que si elle avait été des plus heureuses de le voir sur le marché, elle n’avait pas oublié les risques qu’il avait pris, alors même que le baron était en train de faire dessiner de nouveaux portraits dans son austère château. Se cacher à Monthoux serait l’endroit le plus sûr de Monbrina… Tant qu’ils réussiraient à conserver leur couverture.

Elle reposa alors son regard taquin sur Sylvère, songeant à ce qu’il lui avait dit déguisé alors en curé. Un sourire amusé se dessina alors qu'elle ajouta :
- C'est toujours mieux qu'un vœu de chasteté, n'est-ce pas mon Père ?

Elle reprit ensuite le cours de ses explications après ce petit aparté.
- Je me chargerai ensuite de convaincre mon mari de vous accepter. Cela ne devrait pas poser de difficultés particulières, hormis pour Hyriel. Le Comte a une sainte horreur des infirmes. Mais nous pourrons compter sur son irrépressible envie d’impressionner son prochain ainsi que sur ma belle-fille pour cela. Elle fit une moue malicieuse, notre médecin se fera jardinier. Je l’ai fait mander spécialement pour qu’il nous crée le plus beau jardin botanique de Monbrina ! Il pourra faire son choix parmi toutes les espèces exotiques… Je suis certaine qu’il sera ravi d’avoir une telle réserve à disposition, qu’en dites-vous ?

Elle regarda Sylvère, puis Cassandre. Le thym c’était bien. Mais on pouvait trouver tellement plus exotique ! Kalisha songeait à ces quelques plantes qui avaient bercées son enfance dans les patios du palais : lauriers, jasmins, datura, palmiers… Et toute ces belles fontaines ! Elle enviait le si charmant palais de son amie djerdanne.

Tandis qu’elle précisait les détails de son stratagème, elle en avait complètement oublié de se relever. Et pourquoi l’aurait-elle fait ? Elle était si bien, là, contre lui, entre ses bras, après dix jours d’une interminable attente ! Elle ne put donc s’empêcher de virer au rouge au pivoine lorsqu’il lui en fit la remarque, tout en détournant le regard sur le petit monticule de terre.
Oui, mieux valait sans doute le laisser détruire cette fausse tombe avant qu’il ne change d’avis. Elle se releva donc et épousseta sa robe des feuilles qui s’y étaient accrochées – comme elle l’avait fait le jour de leur rencontre- sans jamais poser ses yeux sur lui. C’était seulement maintenant qu’elle réalisait le comportement quelque peu licencieux dont elle venait de faire preuve, bien loin de l’éducation qu’on lui avait inculqué et des mœurs qu’on lui imposait. Elle avait beau savoir qu’il ne lui en tenait nullement rigueur, cette simple boutade suffisait à faire rejaillir les années d’instructions qu’elle avait reçu.
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Sam 18 Juil - 17:08

Bon, peut-être qu'il avait dit une telle chose, après tout. Allez savoir. Peut-être que cela lui avait échappé ? Entre deux propos... Il en doutait mais... Cassandre semblait tout de même très sûre d'elle. Admettons. De toute manière, il préférait la détruire que de savoir sa reine inquiète. Il le faisait bel et bien pour elle, pas pour lui ni pour Dyonis.

Mais quand Cassandre se tourna vers Kalisha pour lui demander si elle voulait savoir ce qu'il avait dit sur elle, il lui jeta un regard choqué :

- Non, eh ! Mais tu ne vas pas tout dire, Cassy !

Elle ne pouvait pas ! Elle n'avait pas le droit ! Certes, le ridicule ne tuait pas, mais tout de même. Il aurait très envie de s'enterrer pour disparaître si elle se mettait à tout déballer. Ce serait terriblement gênant si... Heureusement, Kalisha intervint et interrompit la fillette qui semblait déjà réfléchir à ce qu'elle allait dévoiler. Il en fut soulagé. Au moins, son honneur serait préservé quelque temps avant d'être saccagé sans pitié par une petite bouche de douze ans.

Le ton de la conversation redevint pourtant bien vite sérieux et bien que Kalisha était toujours par dessus lui, il adressa un sourire provocateur à Cassandre, pour voir s'il arrivait à la faire s'énerver :

- Mais enfin, Cassy, je suis toujours sage comme une image.

Il ne doutait pas que Cassandre avait des choses à dire là-dessus. Surtout qu'elle déclarait aussitôt, visiblement très fière de sa trouvaille, qu'il s'appelerait Prudence. Ce que Kalisha semblait sembler très drôle. Bon. Il ferait avec, comme elles semblaient d'accord toutes les deux. Il ne parvenait déjà pas à faire le poids contre l'une des deux, alors les deux en même temps... c'était peine perdue. Il se rendait.

Cette idée était terriblement folle. Très osée. Tout autant que de faire les yeux doux aux marchands pour faire baisser les prix ou que de livrer un poulet en paysanne. Mais jusqu'à preuve du contraire, les deux avaient fonctionné. Alors celle-ci aussi, il n'y avait pas de raison. Surtout s'il pouvait passer ses journées avec sa belle reine.

- Prudence va être prudent, hein ?

Sylvère ne releva pas la pique et il répliqua avec un haussement d'épaules :

- Tu penses vraiment que si je ne savais pas tenir mes déguisements, je serais encore là ?

Après tout, il s'était déjà déguisé en tout et n'importe quoi. Et encore personne n'avait compris la vérité assez tôt pour le rattraper. Ce fut au tour de Kalisha d'expliciter les détails de son plan. Un plan plutôt simple, au final. Il ne manqua pas de remarquer, cependant, pour la charrier un peu :

- Mais enfin, ma reine, vous avez une manière d'annoncer ça ! Vous pourriez dire, je sais pas moi, une jolie robe, par exemple. C'est plus attrayant !

Puis, elle se pencha à son oreille pour poursuivre. Voeu de silence. Il faudrait bien le tenir, de toute manière. Il n'aurait certainement pas vraiment le choix. Même s'il aurait eu beaucoup de choses à dire au mari de sa chère Kalisha. Il passerait ses nerfs sur autre chose. Après avoir interrogé Cassandre, elle revint vers lui, avec un air taquin.

- C'est toujours mieux qu'un voeu de chasteté, n'est-ce pas, mon père ?

Ah oui. C'est vrai qu'il avait dit cela, la veille. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle lui ressorte maintenant. Mais il n'allait pas se démonter si facilement. Il lui rendit son sourire malicieux :

- Mais le voeu de chasteté n'était valable que pour hier, ma reine, je vous rassure !

De toute manière, pour aujourd'hui, c'était déjà trop tard si on en jugeait la manière dont elle s'était jetée à son cou et par laquelle elle ne s'était toujours pas redresser. D'un autre côté, il n'en plaignait pas. Elle n'était pas très lourde de toute manière et il n'était pas si coincé que cela. Il aurait tout à fait pu se dégager tout seul s'il l'avait voulu. C'était simplement plus amusant que de la faire rougir.

Il avait tout à fait confiance en elle pour réussir à les faire engager. Il était certain qu'elle pouvait se montrer pleine d'arguments convaincants quand il le fallait. Finalement, elle se redressa, rouge comme une pivoine. Alors, il se remit debout, épousseta son manteau comme elle frottait sa robe et il lui lança un regard par en dessous. Ça oui, elle était jolie quand elle devenait toute rouge.

Mais pour l'heure, il devait détruire cette tombe. Alors, il s'en approcha en dégainant son couteau. Il commença par étaler le tas de terre avec le pied et quand il estima que c'était assez plat, il jeta quelques feuilles mortes et branchages par dessus pour dissimuler la terre nue. La forêt reprendrait ses droits bien assez vite. Quand à l'épitaphe, il repoussa les pans de son manteau et s'accroupit devant et avec grande application, il traça de grands traits dans le tronc de l'arbre, pour rendre les premiers mots illisibles. On se rendait encore compte que quelque chose avait été écrit mais impossible de dire quoi.

Quand il fut satisfait, il se redressa, se tourna vers Cassandre et Kalisha et demanda :

- Mes dames d'Aiguemorte sont contentes ?
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Message par Cassandre Velasquez Sam 18 Juil - 19:01

Cassandre contemplait les regards gênés qu'arboraient Sylvère et Kalisha à la mention de l'entendre raconter leurs aveux sur l'autre. C'était trop facile. Beaucoup trop facile. Elle fit un sourire à la jeune femme.

"Ah oui ! Je comprends? Alors je garderai tout ça pour moi ! Promis !"

En son for intérieur, elle rit. Tout avait aussi disparu de sa mémoire. Mais ça, ils ne pouvaient pas le savoir.

Kalisha continuait à développer son projet et appréciait beaucoup le nouveau nom de baptême qu'elle venait de trouver à Sylvère. Lui semblait un peu agacé de ses paroles. Elle répondit avec une légère effronterie.

"Ah ouais ? Et c'est qui qui a creusé une tombe pour narguer le baron en colère alors ? C'était Hyriel peut-être ?"

Kalisha évoquait à présent la tenue et Cassandre approuva la réponse de Sylvère.

"C'est vrai. Il est apparu au baron en robe, muet. Il a tenu ! Il tiendra."

Un sourire un peu grivois lui vint quand les deux adultes évoquèrent le vœu de chasteté.

"Ah ben non ! Pardi, Ys, tu peu pas faire ça ! Tu dois faire des enfants à Kalisha si tu veux que j'ai un tas de neveux et nièces !"

Fière de cette belle répartie qui allait les laisser un petit temps inertes, Cassandre s’éloigna, apparemment nonchalante, et alla s'adosser contre le tronc d'un hêtre. Ils allaient être marrant à observer de loin. Ou à entendre. Elle attendit un peu puis Sylvère partit pour dégager al tombe. la fillette se décida à l'aider pour défaire le monticule de la fausse tombe. Ses petites mains se salissaient et et s'efforçaient à ce que la terre paraisse normal. On ferait certainement que ça a été remué mais on penserait alors à un animal. Qui irait creuser si près de l'orée ?

"Quand j'y pense, Ys, tu connais tout de la forêt, t'es un peu comme le docteur de la forêt ! Un docteur qui connait pas beaucoup les humains mais plein de choses sur les animaux.. oh t'es comme un vétérinaire alors ! Tu sais c'est quoi ? Un vétérinaire c'est un docteur pour les animaux !"

L'air d'une mélodie entrainante et répétitif lui revenait au mot vétérinaire. Elle se leva, toute excitée, et battit des mains :

"Je connais une chanson drôle sur un vétérinaire ! Vous voulez l'entendre ?"

Sans tatendre leur répondre, la fillette entonna gaiement :


Mon frère était vétérinaire...
Et il soufflait dans le cul des chevaux...
Afin de les rendre plus beaux...

A la fin du troisième vers, Cassandre baissa la voix puis reprit :

Un jour le cheval à fait ce qu'il faut...
Mon frère est mort par asphyxie...

A ce moment, elle se laissa tomber dans l'herbe en riant puis continua de chanter :

On l'enterra au cimetière...
Au cimetière des chevaux...

Elle se releva rapidement puis courut vers al tombe et fit semblant de creuser.

Et sur ça tombe de pierre
On écrivit ces quelques mots...

Elle se releva et se tourna vers Sylvère et Kalisha, battant des mains, toute joyeuse :


"Allez avec moi ! C'est un chœur !"

Mon frère était vétérinaire !
Et il soufflait dans le cul des chevaux!.


Cassandre répéta trois trois le refrain et riait follement que les phrases en devenaient presque incompréhensibles.
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Message par Kalisha Howksley de Frenn Dim 19 Juil - 10:33

Kalisha fut satisfaite des réponses de Sylvère et Cassandre. Elle n'en attendait pas moins de lui. Après l'avoir surpris la veille à prêcher la bonne parole au milieu de la foule, elle avait la certitude qu'il saurait parfaitement jouer son rôle en sa compagnie. Non ce qui la chiffonnait c'était plus de savoir combien de temps il y parviendrait, notamment en compagnie de Prosper qui pouvait se montrer oh combien agaçant. Car contrairement à la veille ou encore à son excursion chez le baron, il devrait cette fois-ci tenir son rôle plusieurs jours durant. Pour combien de temps? Elle l'ignorait. Cela dépendrait des recherches et de sa capacités à convaincre le Premier Conseiller d'abandonner les recherches.

Le beau brigand ne manqua de lui faire remarquer que la présentation de son déguisement manquait d'attrait. Ses joues rosirent légèrement le temps qu'elle lui rétorque tout aussi moqueusement

- Et bien c'est ce que vous pensez n'est-ce pas? Mais soyez sans crainte, j'avais promis de vous livrer tous mes secrets et votre première leçon commence dès demain! Et, s'il n'y a que cela pour vous contenter, je vous ferai essayer une belle et légère robe djerdanne, qu'en ditez-vous?

Elle leur fit part alors de ce petit détail -le voeu de silence- qu'il devrait également tenir. Cassandre lui affirma qu'il le tiendrait et rassurée, elle ne put s'empêcher de le taquiner, lui rappelant ses paroles de la veille. Elle se pencha en avant pour voler un baiser à son Roi lorsque la remarque de Cassandre la stoppa nette. Elle leva des yeux interrogateurs vers Sylvère, cherchant par la même son secours avant même qu'elle ne finisse réellement écrevisse face à l'image qui s'imposait d'elle même sous ses yeux. Puis reposa sa tête contre la fourrure élimée de de son manteau alors que sa main cherchait le contact réconfortant de la sienne.

Avoir des enfants ? Avec Sylvère ?
Était-ce même possible ?

Après tout c'était bien la raison qui l'avait poussée dans cette forêt initialement. Elle poussa un long soupir.  Les problèmes finissaient toujours inlassablement par la rattraper.

Lorsque finalement elle se releva pour le libérer, elle avait de nouveau fini bien rouge. Elle n'avait pas manqué d'apercevoir ce petit regard -cet irrésistible petit regard- qu'il lui avait adressé. Allait-elle vraiment voir cela tous les jours dès son réveil désormais? Cela paraissait tellement improbable ! Mais tellement réjouissant à la fois!

Elle observa son Roi et sa petite soeur détruire le monticule sans intervenir : il ne s'agissait pas de revenir à Monthoux les ongles plein de terre... Elle se contenterait de les aider à remettre des feuilles. Cassandre entama une chanson qui la laissa sans voix. Elle écarquilla les yeux, regardant successivement la fillette puis le hors-la-loi à la recherche d'une explication rationnelle. Ce n'était pas vraiment le genre de comptines pour enfant...  
Une fois le travail accomplit, il ne reste guère plus de trace de cette vilaine trace et elle en fut soulagée. Elle n'imaginait même pas devoir convaincre Dyonis en l'état. Lui qui était si pieux n'aurait jamais pu digérer pareil affront. Elle s'approcha de lui et glissa ses petits doigts dans les siens, satisfaite elle avoua d'une douce voix, tout en posant sa tête sur son épaule

- C'est bien mieux ainsi, mon beau Roi. Comment voulez-vous raconter un jour votre charmante ballade à nos enfants si vous rendez bien trop furieux le Premier Conseiller ?

Elle se tourna ensuite vers Cassandre:
- Je pense qu'il faudrait prévenir Hyriel des différents préparatifs afin que nous puissions partir dès demain. Tu peux t'en charger?

Elle serait sûrement ravie d'aller trouver le médecin royal pour l'informer du plan de sauvetage qui avait lieu. Mais elle devait bien l'avouer... C'était aussi -un peu- pour avoir le loisir de profiter de ses retrouvailles avec son bien-aimé, là dans la forêt, loin de sa prison dorée et des risques qui y seraient associés. Et puis... Elle avait des cloportes à saluer, non?
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Message par Sylvère d'Aiguemorte Dim 19 Juil - 12:53

Cassandre promit de ne rien dire. Était-ce une promesse sincère que l'on pouvait croire ? Sylvère n'en savait rien mais il y avait des sujets plus importants dans l'instant. Comme cette histoire de voeu de silence qu'il s'agirait de tenir en public lorsqu'il serait à Monthoux. Au moins, Cassandre lui faisait confiance sur ce point-là.

Il ne releva pas la moquerie de la fillette à propos de la tombe, sinon par un sourire en coin. Il avait voulu la provoquer, il avait réussi. Et elle entrait dans son jeu sans même en prendre conscience. C'était amusant.

Il fut détournée de ses pensées par la voix de Kalisha qui répondait. C'était vrai, elle lui avait promis de lui donner des cours. Eh bien, ce serait l'occasion. Quant à ce qu'il en disait... ? Il eut un sourire.

- J'en dis que je suis sûr que vous êtes la meilleure enseignante que je pourrais avoir.

Il espérait simplement que Cassandre ne serait pas là pour assister à ces premières leçons du lendemain. Elle n'hésiterait pas à se moquer, si tel était le cas, et il préférait autant éviter cela. Mais il trouverait bien une manière de l'écarter, même au dernier moment. Une question d'intégrité et de préservation. Si elle était présente, ce serait fini, le peu d'autorité dont il parvenait à faire preuve sur elle. Ce n'était déjà pas bien reluisant alors inutile de saccager le reste.

Kalisha amorçait un mouvement dans sa direction quand... elle se figea. En même temps que lui. La jeune femme leva les yeux vers lui, comme pour lui demander de l'aide, le visage rouge. Il l'aurait bien aidée, si seulement il n'avait pas été lui-même terriblement mis mal à l'aise par les propos de Cassandre. C'était quand même fort peu... discret, comme remarque. Et très gênant, en plus de cela ! Il se râcla la gorge pour trouver quelque chose à dire, mais sans succès.

Il rêvait d'avoir des enfants, oui.
Que ce soit ceux de Kalisha, ce serait encore plus merveilleux.
Mais … les choses semblaient tellement improbables.

Pourtant, Kalisha devait penser à la même chose que lui s'il en croyait la manière dont elle appuya sa tête contre son manteau et dont elle glissa ses doigts entre les siens. Il entoura sa petite main de la sienne.

Et même s'il lui avait lui-même demandé de se relever, il en fut presque déçu. Il était bien, là, avec son petit corps contre le sien. Mais il fallait de toute manière détruire cette tombe une fois pour toute. Cassandre l'y aida et tandis qu'elles s'attachaient à dissimuler la terre nue par des branchages et feuilles mortes, il s'occupa de l'épitaphe.

Ce fut en travaillant que Cassandre déclara soudainement :

- Quand j'y pense, Ys, tu connais tout de la forêt, t'es un peu comme le docteur de la forêt !

Sylvère se redressa et essuya ses mains pour en retirer le plus de terre possible avant de ranger son couteau d'un air interrogateur. Qu'est-ce qu'elle mijotait, encore ? Elle prenait un air beaucoup trop innocent, et semblait beaucoup trop enthousiaste, pour que ses intentions soient claires. Il ne tarda pas à comprendre, à son plus grand damn. Une chanson drôle sur un vétérinaire ? Non, il ne voulait pas l'entendre. Mais il n'eut pas le temps de le lui dire, Cassandre avait déjà commencé.

Il se décomposa un peu plus à chaque nouveau vers, tandis que les yeux de Kalisha s'écarquillaient et qu'elle passait de lui à Cassandre d'un air ébahi. Et pour ne rien arranger, Cassandre semblait trouver cela très drôle. Elle riait tellement que les dernières paroles furent avalées. Mais il n'avait de toute manière aucune envie de les savoir.

Elle se tourna soudainement vers eux, battant des mains, en les incitant à reprendre avec elle. Et c'était reparti pour un tour. Elle ne semblait même pas avoir conscience qu'elle s'amusait toute seule. Il soupira d'un air affligé et lui jeta un regard lassé.

- Cassandre...

Où avait-elle entendu cela, encore ? Au Lupanar ? Cela lui rappela la phrase de la veille, qui sur le moment avait simplement était fort gênante à ses yeux.

- Ce n'est pas le genre de choses que tu peux chanter, ou dire, à tord et à travers de cette manière, enfin ! Ce n'est ni élégant, ni bien élevé ni même... drôle. Il faut que tu apprennes qu'il y a des choses à ne pas faire, même avec moi ou n'importe qui d'autres. Et cette chanson-là en fait clairement partie. Ce n'est pas parce que tu l'as entendue que tu dois la répéter.

Il plongea ses yeux dans les siens pour s'assurer qu'elle avait bien compris ce qu'il lui disait.

- Tu m'as bien compris, Cassandre ? Il ne faut plus que tu chantes cela. Je suis sûr que Kalisha est d'accord avec moi.

Et il se tourna vers cette dernière, pour qu'elle donne son assentiment. Deux avis ne seraient pas de trop contre cette petite tête de mûle de douze ans. Pour toute réponse et comme la tombe était finie, elle s'approcha de lui pour glisser de nouveau ses doigts contre sa main. Et il ne put s'empêcher de sourire, lorsqu'elle le remercia.

Nos enfants.


L'envisageait-elle vraiment ? Oh, il aurait tellement aimé. Mais il craignait néanmoins que ce soit chose impossible. Pourtant, c'était un doux rêve que de pouvoir se dire qu'une telle chose était peut-être réalisable.

Et puis, Kalisha se retourna face à Cassandre. Sylvère l'écouta congédier la fillette en retenant son sourire. Une manière comme une autre de lui signifier qu'elle pouvait les laisser seuls quelques temps. Quoi de mieux pour cela que de l'envoyer tenir Hyriel au courant des choses ?

Il laissa Cassandre faire demi-tour. Et quand elle fut plus loin, il fit face à Kalisha. Ses yeux pétillaient de joie. Il eut un sourire malicieux

- Vous allez devoir saluer nos cloportes, ma reine, ils seront heureux de vous revoir... mais avant permettez que je fasse quelque chose.

Et sans attendre son assentiment, il termina de combler l'espace entre eux pour l'embrasser. Depuis le temps qu'il en rêvait...
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Message par Cassandre Velasquez Dim 19 Juil - 21:53

La conversation pour régler les détails de leur plan se poursuivait et se peaufinait. Kalisha annonçait que demain elle apprendrait à Sylvère les manières de bien se comporter et comment marcher avec une robe. Cassandre retint difficilement un fou rire qui le gagnait. Ses côtes lui faisaient mal. Imaginer son grand frère avec une robe de dame de compagnie, en pleine leçon, ce serait si drôle. c'était déjà drôle la semaine dernière quand il répétait pour leur scène du curé ! Comme elle voudrait voir ça ! Mais à la tête que faisait Sylvère, le regard un instant dirigé vers sa personne, elle devinait qu'il n'accepterait jamais qu'elle le voit comme ça.

Comment pourrait-elle réussir à les manipuler et à leur faire accepter sa présence ? Elle y réfléchirait pendant la nuit. Ou alors elle les laisserait tranquille ? Après tout, ils allaient aussi être pas mal chiant. D'accord, ils étaient mignon, à être amoureux, à se regarder, se dire des paroles gentilles, mais passé les cinq premières minutes, ça la fatiguait. Alors, les observer pendant une heure, voire plus, ça allait être beaucoup plus chiant. Oui, finalement, c'était mieux de ne pas être là. Pour tout le monde.

Peu après, elle fit sa remarque sur les enfants, toute innocente, et s'étonna de voir Kalisha si gênée. Perdue dans ses pensées. Qu'avait-elle dire ? Un homme et une femme qui s'aimaient, ils se mettaient ensemble et faisaient des enfants. C'était comme ça que les choses fonctionnaient. Ou alors elle pensait encore au tonneau de graisse monté sur jambes censé lui servir de mari ? Elle se prenait vraiment la tête pour rien ! Déjà que le cul royal doré l'avait berné en lui assurant que son mariage fournirait la paix entre son pays et Monbrina ! Quand allait-elle ouvrir les yeux et comprendre qu'elle devait rien à ce pays maudit ? De toute manière, en vrai, elle était à Sylvère et personne d'autres. Ni à Monthoux ni au Roi.

Cassandre ne laissa rien paraitre de ces pensées qui s'agitaient sous crâne mais s'apitoyait de cette tristesse que sa grande sœur portait en elle. Elle n'avait pas une marque à l'épaule mais en portait une dans le cœur. C'était peut-être pire. Laissant là ces ruminations, la fillette alla aider son frère à faire disparaitre la tombe.

Après cette tâche, Cassandre s'amusa beaucoup à chanter la chanson entendue plus d'une fois au Lupanar. elle riait tout en chantant et termina en s'écroula au sol, affalée dans l'herbe en riant comme une petite folle. Peu à peu, revenant à ses sens, elle observa les deux adultes et s'étonna qu'ils n'aient pas l'air de s'amuser. Elle se redressa, faisant al moue, sentant qu'elle allait se faire gronder.


"Ben quoi ? j'ai fait une bêtise ?"

Elle s'obligea à baisser le regard, comme quand elle était esclave au Lupanar, et à paraitre parfaitement inoffensif. le minois innocent d'un enfant sans défense ça désarmait toujours.

A son étonnement, Sylvère lui faisait la leçon sur sa chanson et lui interdit de la chanter.


"Mais pourquoi je peux pas la chanter ? Il y a pas de mots vulgaires dedans ! Il y a cul dedans, oui, mais cul, c'est pas un mot vulgaire ! Comment tu désignes, toi, la partie qui te sert à t'asseoir et à aller aux latrines?"

Kalisha lui offrit soudain une bonne porte de sortie pour échapper à cette ennuyeuse leçon de morale en proposant d'avertir Hyriel pour préparer leur départ pour demain. Elle se releva et se dépêcha de s'éloigner.

"J"y vais ! Soyez sages, les amoureux !"

Elle pouffa en disparaissant derrière les buissons. Et une leçon de morale pénible évitée, une ! Merci grande sœur ! Et avec un peu chance, Sylvère aurait oublié quand elle reviendra !









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Message par Kalisha Howksley de Frenn Lun 20 Juil - 10:43

Parfois le silence suffisait à lui seul pour communiquer. Sylvère ne répondit rien à la remarque de Cassandre qui aurait pu paraitre déplacer si elle ne sortait pas de la bouche d’une enfant. Kalisha se serait sans doute amusée de son embarras si elle n’avait pas elle-même trouvé cela très gênant. Mais pire que tout, ce fut la vague de questions qui la submergea.

Oh oui, elle aurait été si heureuse d’avoir des enfants de son Roi. Mais les choses n’étaient pas aussi simples que semblait le penser la fillette. Tout d’abord, elle était mariée et de fait avoir un bâtard l’exposait de graves ennuis mais ce n’était rien face à ceux que son charmant brigand aurait à affronter si l’on découvrait qu’il en était le père. Cela impliquait donc de faire en sorte que le Comte soit persuadé de sa paternité et cette simple idée avait de quoi lui donner la nausée.

A cela s’ajoutait aussi le fait que jusque là toutes ses tentatives avaient été vouées à l’échec… Elle avait envie de croire, comme le disait Florentyna, qu’il s’agissait là de la volonté de Dieu. Pouvait-on avancer cet argument pour justifier un adultère ? Elle en doutait, alors elle se contenta de se blottir silencieusement contre lui, tant et autant qu’elle le pouvait.

Elle avait fini par devoir se relever -à son grand regret- afin que la fameuse tombe puisse être détruite. Elle resta en observatrice jusqu’à ce que Cassandre se mette à chanter. Elle en resta sans voix. Les yeux écarquillées, elle avait du se forcer à refermer sa bouche pour ne pas gober par inadvertance l’un des nombreux moucherons qui pullulaient dans le sous-bois. Peut-être qu’il lui manquait des références culturelles pour apprécier ces paroles qui semblaient si drôles ? Elle posa alors son regard sur Sylvère, mais à en juger par sa propre réaction, ce n’était pas le cas. Il paraissait littéralement atterré devant la vulgarité de ce chant. Il la sermonna puis se tourna vers sa Reine en quête de son appuie, ce qu’elle ne put lui refuser.

- Ce n’est ni une jolie chanson d’enfant, ni un chant digne d’une Princesse, Mademoiselle d’Aiguemorte. « Cul » n’est pas non plus un mot élégant pour définir le fessier ou encore le postérieur.

Cassandre profita de la « mission » donnée par Kalisha pour fuir les remontrances des deux adultes. Elle poussa un soupir et tous deux regardèrent Cassandre disparaitre dans les bois. Lorsqu’il n’y eut plus que le chant des oiseaux pour fond sonore, Sylvère se tourna vers elle, toute joie retrouvée, ce petit sourire malicieux aux coins des lèvres. Qu’allait-il annoncer ? Elle mourrait déjà d’impatience de le savoir.

- Vous allez devoir saluer nos cloportes ma reine, ils seront heureux de vous revoir… Mais avant permettez que je fasse quelque chose.

Elle allait répondre, lui répondre qu’elle rêvait de revoir ces petits mollusques qui se roulaient en boule et surtout de retourner en haut d’un arbre avec lui mais son brigand avait déjà comblé le peu d’espace qu’il y avait entre eux pour capturer ses lèvres.

Depuis le temps qu’elle en rêvait.

Ici, dans la forêt, il n’y avait pas de barrières.
Ni physique, ni moral.

Personne pour leur reprocher leur conduite, personne pour les mettre en danger. Cette forêt était vraiment un petit coin de paradis, une parenthèse enchantée dans l’océan trouble où ils semblaient en permanence nager.  
Loin de tenter de reprendre sa liberté, elle passa ses bras autour de son cou et l’emprisonna.

Les cloportes pouvaient bien attendre un peu…
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